Book Janvier Février 2026 - Essais, documents, Sciences Humaines

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Diffusion ACTES SUD

Janvier Février 2026

Essais, documents et sciences humaines

TOUS LES VISUELS PRESENTÉS DANS CE DOCUMENT SONT PROVISOIRES & PEUVENT NE

PAS REFLÉTER LA FINALITÉ DES PROJETS ÉDITORIAUX

Les visuels qui n’apparaissent pas sont toujours en cours de développement

Démocratie

Benjamin Brice

Dans ce livre essentiel, Benjamin Brice fait ressortir la principale caractéristique du régime démocratique – le gouvernement de soi –, et dresse le tableau historique et intellectuel de sa corruption. À partir de là, il trace une voie d’action pour revitaliser les démocraties afin de mieux répondre aux défis géopolitiques, écologiques, démographiques, économiques et sociaux de notre temps.

Parution : janvier 2026

ISBN : 979-10-209-2226-7

Prix provisoire : 20 euros

Les démocraties européennes se sont profondément corrompues au cours des dernières décennies. Les choix politiques qui ont mené à cette corruption procèdent d’une perte de compréhension de ce qu’est une authentique démocratie. Alors que les défis s’accumulent, les peuples sentent de plus en plus clairement qu’ils ne se gouvernent plus eux-mêmes, que le champ de l’action collective s’est rétréci et que l’impuissance publique domine notre expérience politique. La perte de prestige de la démocratie et le populisme ne sont en réalité que les conséquences de ce mal. L’Union européenne actuelle est en faillite : elle affaiblit les démocraties nationales et laisse les nations désunies face au reste du monde. Il faut donc que la refondation du projet européen repose sur deux piliers. Vis-à-vis de l’extérieur, l’Europe doit présenter un front uni en misant sur les intérêts communs face aux grandes puissances. À l’intérieur, elle doit laisser les différentes nations se gouverner véritablement elles-mêmes, même si cela revient à revenir sur les règles de libre-échange et de libre-concurrence.

Benjamin Brice apporte avec ce livre une notion essentielle, à la confluence de la plupart de nos difficultés politiques : la corruption des démocraties. Lutter contre cette corruption ne se fera qu’au travers d’un important effort collectif, avec un enjeu majeur de répartition et de rééquilibrage entre les différents groupes sociaux.

Points forts

Un ouvrage qui propose de saisir d’un point de vue théorique les grands problèmes de la démocratie en Europe tout en proposant des réponses aux défis politiques de la France contemporaine.

La corruption des démocraties : une une notion nécessaire au débat public.

Un livre qui apporte une perspective pratique sans équivalent dans le champ politique,

NOUVELLE CARTOGRAPHIE ÉLECTORALE DE

LA FRANCE

Diplômé de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), l’économiste Youssef Souidi est spécialisé dans l’utilisation des méthodes quantitatives pour représenter les phénomènes sociaux. Il a écrit Vers la sécession scolaire ? Mécaniques de la ségrégation au collège (Fayard, 2024).

Diplômé de l’École normale supérieure Paris-Saclay en sciences sociales, l’historien Thomas Vonderscher a été directeur littéraire aux Éditions Fayard et est désormais conseiller éditorial indépendant.

Une révision profonde de notre compréhension de la France contemporaine.

Cet ouvrage présente une radiographie électorale inédite de la France contemporaine, à partir de l’analyse minutieuse des résultats de plus de 70 000 bureaux de vote sur l’ensemble des scrutins majeurs entre 2017 et 2024. Ses auteurs s’appuient sur une méthode unique en son genre, plus fine que celles utilisées jusque-là, à l’échelle communale : on descend ici au niveau infra-communal, celui du bureau de vote, pour croiser les résultats électoraux avec les données sociales des quartiers fournies par l’INSEE.

Ce choix méthodologique se révèle décisif. Car une commune peut masquer d’importants contrastes sociaux et politiques. Elle permet de cartographier avec une extrême précision les comportements électoraux, quartier par quartier. Grâce à cette granularité, l’analyse rend visibles des lignes de fracture sociales et territoriales que les sondages, peinent à saisir. Elle met au jour une tripartition politique désormais bien ancrée : un RN dominant dans les classes moyennes des zones périurbaines et rurales, une coalition présidentielle soutenue par les milieux aisés, et une gauche en pointe dans les quartiers les plus précaires et les grandes métropoles – le tout sur fond de taux d’abstention massifs.

Ainsi, ce travail vient battre en brèche nombre d’idées reçues. Non, le RN n’est pas le premier choix des catégories les plus précaires : celles-ci se tournent en priorité vers la gauche et surtout l’abstention. Non, le RN n’est pas non plus le parti des plus aisés, qui privilégient massivement la coalition présidentielle et la droite traditionnelle. Et la supposée fracture entre métropoles « progressistes » et campagnes « frontistes » se révèle largement exagérée : à conditions sociales comparables, l’effet du cadre urbain ou rural sur le vote s’avère limité.

• Une base empirique exceptionnelle : plus de 70 000 bureaux de vote analysés pour dessiner un paysage électoral fin et inédit au travers d’infographies et cartes synthétiques.

• Un contre-discours rigoureux face aux sondages : les auteurs montrent ce que révèlent vraiment les urnes, au-delà des prédictions souvent erronées.

• Une révélation beaucoup plus nuancée et surprenante des comportements électoraux, loin des clichés sur une « France périphérique » uniforme ou sur des quartiers populaires massivement gagnés à l’abstention.

14 janvier 2026

• politique 13 x 19,8, broché 160 pages,17,90 € 9782386291357

• élections municipales société

NOUVELLE CARTOGRAPHIE ÉLECTORALE DE LA FRANCE

Quelques exemples de graphiques et infographies

NOUVELLE CARTOGRAPHIE ÉLECTORALE DE LA FRANCE

Quelques exemples de graphiques et infographies

LE BLUES DES MAIRES

David Guéranger

Une plongée dans l’intimité du pouvoir local.

David Guéranger est sociologue, chargé de recherche au Laboratoire Techniques, Territoires, Sociétés et enseigne à l’École des Ponts. Il a notamment publié Diriger l’intercommunalité (Berger-Levrault, 2016) et co-écrit La politique confisquée (Croquant, 2011).

David Guéranger explore ici les coulisses de l’engagement local à travers une enquête sociologique au long cours, centrée sur les petites communes, et fondée sur une trentaine d’entretiens répétés avec des édiles ainsi que deux décennies de fréquentation assidue des espaces municipaux. Loin de réduire les départs de maires à un simple phénomène d’usure ou de désaffection, l’auteur révèle les dilemmes moraux, les tensions quotidiennes et les compromis silencieux qui structurent l’expérience ordinaire du pouvoir local, avec une acuité redoublée pour les femmes. Il montre que l’engagement ne relève pas tant d’un élan héroïque que d’un apprentissage de la résignation, fait de renoncements, d’arrangements, mais aussi d’une fidélité paradoxale à l’institution municipale. En retraçant avec minutie les parcours de vie et les trajectoires politiques de ces élus aux prises avec la charge mentale, la solitude décisionnelle et les injonctions contradictoires de l’État, l’auteur propose une lecture nuancée et profondément incarnée de l’usure démocratique contemporaine. Ce livre est une plongée rare dans l’intimité du pouvoir local et dans les ressorts invisibles de sa reproduction.

• Une immersion unique dans le quotidien des maires de petites communes, loin des représentations idéalisées du pouvoir politique.

• Un éclairage original sur les logiques de résignation et les accommodements qui permettent à l’institution municipale de perdurer malgré la crise.

• Témoignages et parcours de vie qui permettent de saisir les transformations à bas bruit de la démocratie locale, à la fois sociologique, politique et humaine.

13 x 19,8, broché

160 pages, 17,90 € 9782386291319

14 janvier 2026

• Élections municipales 2026

• société

• politique

APPRENDRE LE LATIN MÉDIÉVAL

Manuel pour grands commençants

Monique Goullet et Michel Parisse

Ce manuel, fruit d’une longue expérience pédagogique, a pour objectif de permettre à ceux qui n’ont jamais étudié le latin d’acquérir assez de connaissances fondamentales pour analyser et comprendre des sources latines du Moyen Âge. Il permettra aussi aux anciens latinistes de renouer avec une langue qu’ils n’ont approchée jusque-là que dans les textes classiques. Sa conception repose sur trois principes simples :

– parcourir en 23 leçons les éléments essentiels de la grammaire et de la syntaxe, en distinguant ce qui relève du système général de la langue et ce qui est particulier au latin médiéval ;

– accompagner chaque leçon d’exercices d’application tirés de sources médiévales, afin de faire connaissance avec celles-ci ;

– proposer en fin de volume des textes longs, accompagnés de leur traduction, qui pourront être abordés très tôt en complément des exercices, et qui donneront un aperçu de la variété typologique des sources médiévales.

L’ouvrage comprend en outre un lexique ainsi qu’un index des principaux termes grammaticaux.

Monique Goullet, agrégée de lettres classiques et chargée de recherche au cnrs, a consacré sa thèse à l’œuvre de Hrotsvita de Gandersheim.

Michel Parisse, professeur d’histoire médiévale à la Sorbonne, a orienté une grande partie de ses recherches vers la collecte et l’établissement de chartes médiévales.

Repères

Points forts

• Un manuel adoptant une méthode progressive et complète, qui propose un apprentissage pas à pas du latin médiéval, adapté aux débutants comme aux amateurs éclairés, avec un réel suivi pédagogique.

• Un accès direct aux sources historiques qui permet de lire charte, manuscrit ou texte religieux dans leur langue originale, et de plonger au cœur de la pensée médiévale.

• Rédigé par des enseignants expérimentés, cet ouvrage allie rigueur scientifique et clarté didactique, idéal pour les étudiants.

• Plus de 6 000 exemplaires vendus depuis la première édition.

• Aucune concurrence sur cet ouvrage, puisque c’est le seul manuel existant dans cette discipline.

Mots clés

• Latin / pédagogie / manuel / grammaire / vocabulaire / syntaxe

MIEUX QUE DUOLINGO

Traduit de l’anglais par Catherine Pierre-Bon en collaboration avec Mario Pasa 21 janvier 2026

14  ×  20,5 cm

288 pages 22,00 €

ISBN :

Kirsten Wolf

24 HEURES CHEZ LES VIKINGS

Et si les vikings n’étaient pas ce que l’on croit ? Une plongée pleine de surprises dans la vraie vie des anciens Scandinaves et Islandais.

LE LIVRE

À l’Âge viking (793-1066), tout le monde n’était pas… viking. En principe, ce nom qui continue d’exciter notre imagination ne renvoie pas à une appartenance ethnique (d’où l’absence de majuscule) mais à une activité : mener des raids et des expéditions maritimes. Or la grande majorité des Nordiques de ce temps-là n’avaient rien du marin pillard : ils étaient paysans ou pêcheurs, « diseurs de loi » ou « scaldes » (poètes de cour), constructeurs de bateaux ou graveurs de runes, ces caractères alphabétiques à forte valeur symbolique.

L’AUTRICE

On pouvait même être à la fois fermier, commerçant et navigateur ‒ l’épouse dirigeant l’exploitation quand le mari était en mer. Du Danemark à l’éphémère colonie d’Amérique du Nord, Kirsten Wolf nous immerge ainsi dans le monde des « vikings » au sens large du terme en puisant notamment dans les sagas islandaises. Celles-ci nous apprennent en effet beaucoup sur la vie quotidienne de leurs héros, car ils sont en même temps des gens ordinaires ‒ comme le sont tous les héros de notre série « 24 Heures ».

POINTS FORTS

• Une approche facile et sérieuse du monde viking, entre livres trop savants et productions TV trop fictives.

• Dynamique de la série « 24 Heures » : Égypte, 2019 (7 300 ex. GF et PBP) ; Athènes, 2021 (4 200 ex. GF) ; Chine, 2022 (4 000 ex. GF et PBP).

• Un sujet indémodable à l’écran (succès des séries Vikings, Vikings Valhalla et The Last Kingdom sur Netflix) comme à l’écrit (5 000 ex. pour Le Monde viking, de Lucie Malbos, Tallandier, 2022, puis « Texto »).

• Ouverture en juin 2024 à Rouen de la Cité immersive viking (déjà plus de 120 000 visiteurs).

Née au Danemark et professeure à l’université du Wisconsin (Madison), Kirsten Wolf a écrit d’autres ouvrages sur l’Âge viking (non disponibles en français). Spécialiste du vieux norrois, elle a traduit en danois plusieurs sagas islandaises.

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Hélène Colombeau en collaboration avec Mario Pasa.

24 HEURES DANS L’ANCIENNE ATHÈNES

24 chapitres et un personnage par chapitre pour égrener chaque heure d’une journée de l’an 416 av. J.-C. dans Athènes, qui réunissait alors les plus grands noms de la civilisation grecque.

LE LIVRE

En l’an – 416, dans les rues d’Athènes (à son apogée avant d’être vaincue par les Spartiates), nous aurions pu croiser au cours d’une seule journée Socrate, Platon, Aristophane, Sophocle, Euripide, Théocrite, Hippocrate et Alcibiade. Mais qu’en était-il des gens « ordinaires » ?

Puisque la plupart des textes anciens ne les font apparaître que dans l’ombre de personnages d’exception, Philip Matyszak inverse la tendance : il ne redonne vie aux « célébrités » du monde grec que parce qu’elles partagent le quotidien des citadins que son livre met en vedette.

Ainsi, deux esclaves d’Aristophane lisent sa nouvelle pièce, un professeur de lutte donne un cours à l’adolescent Platon, Sophocle drague un soldat et une certaine Xanthippe se plaint de Socrate, son époux. Plus tard, on rencontrera enfin celui-ci dans une scène inspirée du Banquet de Platon, car aux qualités narratives de ce récit s’ajoute le sérieux d’un livre d’histoire pour rendre aussi intelligible que vivante une civilisation dont nous sommes les héritiers.

L’AUTEUR

21 janvier 2026

11  ×  17 cm

300 pages 9,50 €

ISBN :

Philip Matszak vit au Canada, mais donne régulièrement des cours à l’université de Cambridge. Spécialiste de l’Antiquité grecque et romaine, il est déjà l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages, tantôt universitaires, tantôt grand public.

POINTS FORTS

• Une manière de nous familiariser avec les grandes civilisations du passé en nous montrant qu’elles n’étaient pas faites seulement de grands hommes.

• Après 24 heures dans l’Égypte ancienne, 24 heures dans la Chine ancienne, et le tout nouveau 24 heures chez les vikings, ce voyage dans le temps revisite à son tour le genre « histoire de la vie quotidienne » et nous rend la Grèce ancienne aussi proche que les livres de Jacqueline de Romilly.

ACTUALITÉ

• Parution simultanée, en grand format, de 24 heures chez les vikings.

ÉGALEMENT

OISEAUX

L’ARBRE AUX OISEAUX

Abondance et réciprocité dans le monde naturel

Robin Wall Kimmerer. Illustrations de John Burgoyne Traduit de l’anglais (États-Unis) par Marie-Hélène Ray

Comment repenser l’économie du don, grâce au monde végétal et à la sagesse autochtone ? Botaniste, professeure émérite de biologie environnementale et membre de la nation pottawatami aux États-Unis, Robin Wall Kimmerer plaide pour revaloriser les principes d’abondance et de réciprocité dans le monde naturel.

ue nous enseignent le monde végétal et la sagesse autochtone pour repenser l’économie du don ? C’est en récoltant des amélanchiers aux côtés des oiseaux que Robin Wall Kimmerer reconsidère l’éthique de la réciprocité.

Alors que notre économie est enracinée dans la rareté, la concurrence et la thésaurisation des ressources, l’autrice rappelle que nous avons abandonné nos valeurs pour un système qui nuit activement à ce que nous aimons. Pendant ce temps, la relation de l’amélanchier (surnommé “l’arbre aux oiseaux”) avec le monde naturel est une incarnation de la réciprocité, de l’interdépendance et de la gratitude. L’arbre distribue sa richesse, son abondance de baies sucrées et juteuses, pour répondre aux besoins de sa communauté naturelle. Et cette distribution assure sa propre survie. L’amélanchier est ainsi un antidote aux relations brisées et aux objectifs erronés de notre époque, et un rappel que la thésaurisation ne nous sauvera pas, car tout épanouissement est réciproque.

Robin Wall Kimmerer est botaniste, professeure émérite de biologie environnementale, membre de la nation pottawatami et fondatrice du Center for Native Peoples and the Environment. Elle est l’autrice du best-seller

Braiding Sweetgrass: Indigenous Wisdom, Scientific Knowledge, and the Teachings of Plants (Tresser les herbes sacrées. Sagesse ancestrale, science et enseignement des plantes, traduction de Véronique Minder, Le Lotus et l’Éléphant, 2021), ainsi que de Gathering Moss: A Natural and Cultural History of Mosses (Oregon State University Press, 2003).

John Burgoyne (johntburgoyneillustration.com) est illustrateur, membre de la New York Society of Illustrators et ancien élève du Massachusetts College of Art and Design. Il a été récompensé par plus d’une centaine de prix aux États-Unis et en Europe, notamment par la Society of Illustrators, Communication Arts, Hatch Awards, Graphis, Print, One Show, New York Art Directors Club et Clio.

REPENSER L’ÉCONOMIE DU DON GRÂCE AU MONDE VÉGÉTAL ET À LA SAGESSE AUTOCHTONE

Repères

Points forts

• Robin Wall Kimmerer est l’autrice d’un best-seller aux États-Unis, classé en tête dans le New York Times : Braiding Sweetgrass: Indigenous Wisdom, Scientific Knowledge, and the Teachings of Plants (Milkweed, 2020), édition française : Tresser les herbes sacrées. Sagesse ancestrale, science et enseignement des plantes, traduction de Véronique Minder, Le Lotus et l’Éléphant, 2021.

Mots clés

• Anthropologie / écologie / économie / peuples autochtones / don / botanique / environnement

© John D. and Catherine T. MacArthur Foundation

Édité par Cherríe Moraga et Gloria Anzaldúa

CE PONT, MON DOS

VOIX DE FEMMES DE COULEUR ÉTASUNIENNES RADICALES

La publication en 1981 de l’anthologie

CE PONT, MON DOS

Couverture provisoire

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Noémie Bannerot-Polverini

488 pages / 140 x 205 mm 24 euros TTC

ISBN 978-2-38669-105-8

This Bridge Called My Back: Writings by Radical Women of Color est un évènement considérable dans le mouvement féministe étasunien ; à partir de cette parution, la parole des féministes « de couleur », « du Tiers Monde », devient incontournable. Plus de quarante ans après, cet ouvrage reste une référence fondamentale aux États-Unis, et le voici enfin traduit en français !

Les autrices et activistes lesbiennes Chicanas Cherríe Moraga et Gloria Anzaldúa ont rassemblé dans Ce pont, mon dos 63 textes variés (essais, poèmes, récits, entretiens…), tous écrits à partir d’un point de vue très situé, par 29 autrices racisées parmi lesquelles des Chicanas, des Africaines-Américaines, des NativesAméricaines, des Juives-Américaines, des Asiatiques-Américaines et des Latinas.

« Ce pont, mon dos documente l’expérience vivante de ce que les universitaires appellent aujourd’hui l’“intersectionnalité”, où de multiples identités convergent au carrefour de la vie d’une femme racisée. » (Cherríe Moraga)

Cette parution dans la collection Sorcières s’inscrit dans la suite des

« Ces ponts font écho aux politiques de coalition, aux politiques de solidarité féministe, aux enjeux de tisser de vrais liens politiques, articulés par exemple par bell hooks. »

Nassira Hedjerassi

publications précédentes : l’anthologie Je transporte des explosifs, on les appelle des mots (2019, comprenant des poèmes traduits d’Audre Lorde, Gloria Anzaldúa, Cherríe Moraga, Nellie Wong) et Terres frontalières/La Frontera, de Gloria Anzaldúa (2022).

LES ÉDITRICES

Cherríe Moraga (1952-). Autrice et activiste féministe lesbienne chicana. Elle a publié depuis 1983 une dizaine de recueils mêlant poèmes et essais, ainsi que de nombreuses pièces de théâtre. Elle a cofondé en 1980 les éditions

Kitchen Table: Women of Color Press, avec Audre Lorde et d’autres. Elle vit à Oakland en Californie avec sa compagne, et milite avec le réseau La Red Xicana Indígena, pour l’éducation et les droits des autochtones.

Gloria Anzaldúa (1942-2004). Autrice et activiste féministe queer et chicana. Née au sud du Texas, elle publie ses premiers poèmes en 1976. Autrice, éditrice ou coéditrice de plusieurs ouvrages importants, dont Terres frontalières/La Frontera La nouvelle mestiza (Cambourakis, 2024), ainsi que de deux livres pour enfants. Anzaldúa est décédée en mai 2004 des suites de complications liées à un diabète invalidant.

« Dix ans avant l’émergence de la théorie queer à l’université, This Bridge Called My Back en propose l’une des premières formulations, envisageant les politiques queers comme des politiques de coalition et de transformation sociale. »

Camille Back dans la Revue du Crieur

• La traduction d’un classique incontournable très attendu en France, qui fait intervenir des autrices d’ouvrages déjà traduits en français : Audre Lorde, Toni Cade Bambara, Gloria Anzaldúa, Pat Parker.

• Un ensemble de textes qui a été un évènement dans l’histoire du féminisme.

• Un livre qui invite à tenir ensemble les revendications de classe, de race, de genre, de sexualité sans hiérarchiser les oppressions.

« Un ouvrage collectif d’autrices et poétesses non blanches désormais considéré comme un classique des queer studies. » Mickaël Correia pour Médiapart

Raphaël Liogier

« Faire semblant » est-il devenu plus important que « faire » dans nos sociétés contemporaines ? Que se passe-t-il quand l'exhibition de la valeur devient la seule valeur ? Et que faire quand ces faux-semblants ne tiennent plus ?

Raphaël Liogier nous invite à regarder notre hypocrisie collective en face pour mieux répondre aux défis écologiques et sociaux de notre temps.

Parution : janvier 2026

ISBN : 979-10-209-2299-1

Prix provisoire : 20 euros

Le success est autre chose que la simple réussite. Il consiste à faire impression le plus massivement possible. Le problème de notre monde n’est pas de manquer de valeurs, de principes ou d’éthique, mais plutôt de ne pas être à la hauteur de ce que nous exhibons. La société moderne est absorbée par l’exhibition, y compris celle de notre bonheur et de notre engagement. Success critique une humanité submergée par le paraître et l’opportunisme, où même les causes les plus nobles servent parfois de vitrine sans sincérité, comme le montrent les dérives de certains militant.es et humanitaires. Cette semblance générale a aujourd’hui atteint son point d’épuisement.

Raphaël Liogier tire la sonnette d’alarme face à une dissonance cognitive chez les intellectuel.les et dans la société en général, cette hypocrisie collective qui veut que l’on prône égalité, dignité et liberté tout en restant profondément matérialistes. Il est urgent de réintroduire un sens spirituel et une vision inspirante de la grandeur humaine et du monde vivant pour faire face aux défis du XXIe siècle.

Points forts

Un livre qui nous aide à repenser la grandeur du réel, du vivant et de l’humain. Par l’auteur de Descente au cœur du mâle (vendu à plus de 5 000 exemplaires).

Philosophe et sociologue, Raphaël Liogier est professeur à l'UM6P au Maroc et à Aix-Marseille Université en France, ainsi que chercheur à l’Université Paris 10. Directeur scientifique de l'Institut d'Études Avancées, il est spécialiste des mutations identitaires et croyances face à la mondialisation, la technologie et le religieux. Il est entre autres l’auteur du Mythe de l’islamisation (Seuil, 2012) et de Descente au coeur du mâle (Les Liens qui Libèrent, 2018).

9791020921987

LA CIVILISATION JUDEO-CHRETIENNE

Guillaume le Blanc

ÉTHIQUE POUR UN MONDE QUI SOMBRE

Comment vivre dans un monde qui court à la catastrophe ?

LE LIVRE

Guillaume le Blanc s’appuie sur le parcours et la pensée de deux philosophes et amis qui ont connu l’apocalypse : Walter Benjamin, qui a choisi le néant face à l’impensable en se suicidant en 1940, et Hannah Arendt, qui, après avoir rebroussé chemin sur la route de Port Bou pour rendre un dernier hommage à son ami disparu, s’est exilée aux États-Unis pour prolonger le combat des idées.

Dans une promenade philosophique et sensitive, Guillaume le Blanc refait ce chemin entre la France et l’Espagne, qui fut la route de l’exil pour de nombreux intellectuels dans les années sombres de la Seconde Guerre mondiale. Comme Spinoza l’a fait 350 ans avant lui pour un monde qui marchait vers les Lumières, il propose une éthique pour un monde qui marche vers l’obscurité. Ce faisant, il fait émerger le concept inédit de fragilité : la réponse à la précarité contemporaine n’est pas l’apologie de la robustesse et de la solidité mais bien au contraire l’approfondissement de la fragilité. Reconnaître que la vie est fragile, comme sont fragiles nos liens aux autres vivants, à la nature, c’est s’aventurer sur le chemin de l’interdépendance des vies et renoncer à toute souveraineté et emprise sur les autres, au plus loin du brutalisme contemporain. C’est cette exacte compréhension de la fragilité qui est restituée par Guillaume le Blanc dans le cheminement avec Benjamin et Arendt.

POINTS FORTS

• Le concept de fragilité au centre de cette éthique, comme clef pour repenser notre manière d’habiter le monde.

• Les pensées de Arendt et Benjamin en ligne de mire, dans un compagnonnage philosophique pour penser la catastrophe.

• Une écriture très soignée, une pensée littéraire par un philosophe amoureux des mots et de la langue.

• Guillaume le Blanc, philosophe reconnu, prix spécial des Rencontres de philosophie de Monaco en 2023.

MOTS-CLEFS

• Philosophie ; Éthique ; Vivre ; Bien vivre ; Fragilité ; Développement personnel ; Vie ; Sérénité ; Catastrophe ; Morale ; Malheur ; Bonheur

28 janvier 2025

14  ×  22,5 cm

256 pages 22,00 €

ISBN :

L’AUTEUR

Guillaume le Blanc est philosophe, spécialiste des questions de précarité, professeur de philosophie sociale et politique à l’université de Paris Cité et membre sénior de l’Institut Universitaire de France. Prix spécial des Rencontres de philosophie de Monaco en 2023 avec La Solidarité des éprouvés, Guillaume le Blanc revient chez Payot pour une œuvre importante qu’il considère comme l’aboutissement de son travail sur la précarité depuis vingt ans.

Aurélien Barrau, célèbre atrophysicien, nous révèle avec ce livre une autre facette d’Alexandre Grothendieck : Au-delà du grand mathématicien, c’est un homme qui a osé défier tous les attendus systémiques, par courage et par probité. Il est une conscience et une intelligence écologique, décoloniale, pacifiste et libertaire qui nous offre une chance face aux effondrements en cours. La biographie inspirée et politique d’un homme qui a choisi de rompre avec la communauté scientifique.

Parce qu’une infime fraction du financement de son laboratoire – l’un des plus prestigieux au monde, créé pour lui de toutes pièces – émanait du ministère des armées, Alexandre Grothendieck claque la porte et se retire avec fracas. Ce second Grothendieck, ignoré, souvent dédaigné, parfois méprisé, celui né après le départ fracassant du grand monde scientifique, offre l’exemple d’une authentique révolte poétique. Loin d’un geste inconséquent, la décision qui fut la sienne de sonder et de penser l’infinie richesse du monde – au-delà des théorèmes et des axiomes – constitue peut-être le don le plus inestimable de Grothendieck. Une concrétion de courage, de cohérence et de clairvoyance. Sa critique acerbe de la civilisation occidentale – de sa technologie inepte et de sa soif guerrière, de son réductionnisme et de son virilisme – s’adosse à une vision enchantée du monde et de l’âme.

Il s’agit, dans cet essai, de penser avec lui, en toute humilité, pour ouvrir des brèches salvatrices dans l’imaginaire sclérosé d’une société envoutée à ses mortifères addictions. User de Grothendieck comme d’une arme de subversion radicale, intransigeante et généreuse. Un espoir pour contrer un peu des fascismes écocidaire et génocidaires. Avec Grothendieck, trahir l’inertie – par amour et fidélité.

Points forts

Parution : janvier 2026

ISBN : 979-10-209-2202-1

Prix provisoire : 20 euros

Un nouvel ouvrage d’Aurélien Barrau, astrophysicien et philosophe reconnu, auteur de Le plus grand défi de l’histoire de l’humanité (150 000 exemplaires vendus) et de L’hypothèse K. : La science face à la catastrophe écologique (plus de 40 000 exemplaires vendus).

L’analyse pointue et inédite de la pensée de l’un des plus grands mathématiciens du siècle dernier.

Le premier ouvrage d’une nouvelle collection, dirigée par Mathieu Vidard.

Aurélien Barrau est un astrophysicien et philosophe français. Spécialisé en relativité générale, physique des trous noirs et cosmologie, il est directeur du Centre de physique théorique GrenobleAlpes, au sein duquel il travaille au Laboratoire de physique subatomique et de cosmologie. Également docteur en philosophie et miitant écologiste, il est l’auteur de nombreux ouvrages, le dernier en date étant L’hypothèse K. : La science face à la catastrophe écologique (Grasset, 2023).

Résistance

Résister sort en Espagne cet automne !

Et d’autres traductions sont attendues…

7 janvier 2026

11  ×  17 cm

160 pages 5,00 €

ISBN :

Salomé Saqué RÉSISTER

Une version à jour pour fêter les 400 000 ex vendus.

LE LIVRE

Une mise à jour qui était nécessaire au vu de la rapidité de transformation du paysage démocratique cette dernière année : un sort particulier sera fait à la manière dont la droite soi-disant républicaine fleurte de plus en plus avec l’extrême droite et où la dédiabolisation continue à une vitesse inédite dans les médias, et une section sera consacrée à l’internationale fasciste qui pousse depuis la réélection de Trump.

POINTS FORTS

• 350 000 ex vendus à date

• Un livre et une autrice phénomènes

• Une mise à jour nécessaire avec notamment :

- sur le plan national : la frontière de plus en plus floue entre la droite républicaine et l’extrême droite

- sur le plan international : Trump 2 et l’internationale fasciste.

MOTS-CLEFS

• Résistance ; Résister ; Extrême droite ; Election ; Politique ; Démocratie ; Fascisme ; Vivre ensemble ; Démocratie ; Humanisme ; Solidarité ; Espoir

ACTUALITÉ

• Par où commencer ?

QUELQUES CHIFFRES

• Résister : 350 000 ex vendus (GFK)

• Sois jeune et tais-toi : 33 000 ex (GF) et 42 000 ex (Poche)

Aline Cateux

Mostar ceci n’est pas une ville

Aline Cateux

: CECI N'EST PAS UNE VILLE

Depuis qu’elle a découvert Mostar en 1999 lors d’un voyage avec une ong, Aline Cateux n’a cessé d’y retourner, d’y vivre, d’y travailler. Ses longues promenades dans cette ville, la plus dévastée par la guerre en Bosnie-Herzégovine, la mènent de quartiers encore en ruine au vieux pont, symbole d’une reconstruction inachevée, à un cimetière partisan symbole d’une mémoire antifasciste aujourd’hui contestée, jusqu’à une usine autrefois fierté de la puissance yougoslave, devenue le symbole de la corruption des élites politiques locales. D’un lieu à l’autre, Mostar, toujours divisée et à jamais fascinante, dévoile la beauté et la ténacité de ses habitants, au-delà de toute catégorisation. La ville qu’ils aimaient a disparu, disent-ils, quel est donc cet espace urbain dans lequel ils survivent ?

Spécialiste de la Bosnie-Herzégovine, Aline Cateux est anthropologue, docteure en science politique et en sciences sociales. Elle est l’autrice d’une série de documentaires sur l’après-guerre en Bosnie-Herzégovine (France Culture, mai 2025). Ses recherches portent sur les mémoires invisibilisées et sur les modes d’action collectives dans des espaces contestés. Aline Cateux vit entre la France (Le Grand-Pressigny) et la Bosnie-Herzégovine (Sarajevo). Elle sera en France pour la promotion du livre début 2026.

Repères

Points forts

• Une auscultation de plus de vingt-cinq ans de la ville de Mostar, en Bosnie-Herzégovine.

• Mostar : ceci n’est pas une ville est le premier titre des “Routes de l’après”, une nouvelle collection dédiée aux périodes d’après-guerre, à ce qu’il advient lorsque la violence armée prend fin et que l’attention du monde se détourne.

Événement

• 14 décembre 2025 : anniversaire des trente ans des accords de Dayton qui ont mis fin à la guerre en Bosnie-Herzégovine.

Mots clés

• Après-guerre / Bosnie-Herzégovine / exYougoslavie  / urbicide / mémoire / justice sociale

LA VILLE APRÈS LA GUERRE

Sommaire

Chapitre 1 – Désorientations

Vivre au milieu des ruines

Les guerres de Mostar

Paysages après la violence

À qui profitent les ruines ?

Faire façade : que reconstruire ?

L’amer vieux pont

Partizansko groblje – Le cimetière des Partisans

Contestations et dégradations

Héros d’hier et d’aujourd’hui : réhabiliter les criminels

Chapitre 2 – Reconfigurations

Ceux qui sont partis, ceux qui sont restés

“Avant” est mon foyer

Nouveaux voisins

Ensemble vide

Nouveaux départs

Se débrouiller

Pauvres, mais résilients

Survivre à Mostar

“C’est bien fait pour eux !”

Que réparer.

“On ne mérite pas mieux”

Chapitre 3 – Interstices

Tenir le coup

Abrašević, une rébellion éphémère

Un ghetto fertile ?

Rétrécissements

Le vacarme de la paix

Le šmek et l’esprit des lieux

Silence de mort

En finir

Extraits

“Mostar ne ressemble en rien à ce que j’ai vu dans le reste du pays. La densité des destructions est inédite et le restera même après que j’ai fait le tour de la majeure partie de la Bosnie-Herzégovine. Les gens semblent terriblement fatigués, je me demande où ils vivent – « dans quoi ils vivent » serait plus exact tant il semble ne pas y avoir d’abri dans cette ville.”

“Pas une semaine sans chercheurs ou journalistes qui invariablement viennent parler « postconflit », « post-socialisme », « réconciliation ». La fatigue, la méfiance aussi se sont installées. Les personnes interviewées ou participant aux recherches de terrain des universitaires ne se retrouvent nulle part dans les préoccupations de ces visiteurs obnubilés par des sujets en décalage complet avec le quotidien et les aspirations des personnes qu’ils n’écoutent pas. Zora, mais aussi Damir, ou encore Tanja me répètent la même chose : « Il viennent et cherchent les réponses qui les arrange, ils savent ce qu’ils veulent entendre… »”

“Les Mostariens, eux, parlent de « capitalisme », pas de « post-socialisme » ; ils ne parlent pas de « post-conflit », ils parlent de l’« après-guerre » car eux savent différencier la fin de la guerre de la fin d’un conflit qui ne s’est finalement jamais achevé, et ils ne parlent jamais de réconciliation.”

Une anthropologie de la guérison

Aline Mercan

Aline Mercan

“EGuérir

une anthropologie de la guérison

ssayez les mots guérir ou guérison sur un moteur de recherche : il apparaît instantanément une multitude d’ouvrages et de séquences, le sujet étant manifestement très bankable. Curieusement, les médecins sont quasiment absents, alors que toutes sortes de thérapeutes, gourous et guérisseurs fourmillent sur les pages. Et pour cause : nous autres médecins, avons fait vœu, et même serment, de mettre notre compétence au service de la guérison. Mais nous n’avons pas le droit de le dire. Guérir fait partie de ces mots dont la fréquence d’usage est inversement proportionnelle à la clarté des concepts qu’il sous-tend.”

Faut-il s’en remettre aux médecins ? Qu’est ce qui nous guérit : des médicaments, des mots, des miracles ? Notre culture fabrique-t-elle ses maladies ? Le corps peut-il se guérir spontanément ? Quelles pathologies notre toute-puissante biomédecine occidentale a-t-elle occultées ?

Le projet de ce livre est monumental et pourtant il tient en quelques mots : définir ce que guérir veut dire, dans notre médecine et dans les autres. Plutôt que de les hiérarchiser, ce texte d’une érudition folle s’attache à prendre enfin au sérieux l’incroyable palette d’outils et de discours que les humains ont déployée pour rester en bonne santé, ou simplement rester en vie. On y croise des miraculés et des chirurgiens, des prosélytes et des herboristes, les premiers cancers de l’humanité et les dernières épidémies de la modernité…

L’autrice est médecin, elle est aussi anthropologue et ancienne malade ; cette somme brillante au carrefour de ces trois points de vue est le résultat d’une vie de recherches et de pratique médicale. Sous son regard lucide, notre puissante biomédecine occidentale apparaît enfin pour ce qu’elle est : une médecine parmi beaucoup d’autres, qui gagnerait à identifier ses propres failles pour mieux comprendre et soigner ses patients. C’est l’espoir qui sous-tend ce livre, profondément humaniste : affiner et élargir nos perceptions des maladies qui nous frappent parfois, pour apprendre à mieux les soigner.

Médecin, phytothérapeute et anthropologue de la santé, Aline Mercan se consacre aux soins de support en oncologie, à l’enseignement, à la recherche et à l’écriture. Elle est l’autrice du Manuel de phytothérapie écoresponsable (Terre vivante, 2021), de Soulager les douleurs chroniques ou aiguës (avec Anne Dumolard, Terre vivante, 2023), ainsi que d’ouvrages d’ethnobotanique consacrés en particulier aux plantes de montagne.

Repères

Points forts

• Manuel de phytothérapie écoresponsable, Terre vivante, 2021 : 5 000 exemplaires vendus.

Mots clés

• Santé / anthropologie / médecin / maladie / santé / guérisseurs / thérapies

provisoire - Diffusion

CE QUE GUÉRIR VEUT DIRE

ÉTOILES COMMUNES

Vers une écologie cosmique

Léa Bismuth

BISMUTH étoiles communes vers une écologie cosmique

Entre l’essai et le récit, Étoiles communes trouve sa source dans un texte de 1871, L’Éternité par les astres d’Auguste Blanqui. Le penseur révolutionnaire est alors enfermé dans une prison bretonne cernée par les mers, élaborant une spéculation astronomique pendant que la Commune enflamme Paris. Cet homme écrit sur le ciel alors que le peuple n’a jamais été aussi près de ses droits. À partir de cette situation unique d’énonciation, une intuition guide l’enquête de l’autrice : la nuit étoilée serait-elle un véritable outil d’émancipation politique ? Étoiles Communes raconte cette histoire au présent, voyageant entre la Bretagne et le Texas, à l’heure de l’astrocapitalisme et pendant que des milliers de satellites hantent l’orbite basse. Et la narratrice s’interroge : serait-il possible de monter des barricades cosmiques ? Une constellation résistante se dessine dans l’obscurité : celle de la puissance de l’intelligence artiste, seule en mesure désormais de se soulever et d’écrire un contrat sidéral, vers une écologie politique et cosmique.

Léa Bismuth est docteure en théorie de l’art (ehess), critique d’art, enseignante en esthétique et commissaire d’exposition. Elle est l’autrice de L’Art de passer à l’acte, “Perspectives critiques”, 2024.

Repères

Points forts

• Un bon complément à la lecture de La Marche aux étoiles d’Olivier Bleys, “Mondes sauvages”, 2025.

Mots clés

• L’Éternité par les astres / Auguste Blanqui / hypothèse astronomique / Commune de Paris (1871) / Révolution / ciel et comètes / château du Taureau, Morlaix / Marfa, Texas / mélancolie astrale / écologie politique / barricades cosmiques / astrocapitalisme contemporain / contrat sidéral / astronomie / écologie cosmique

Visuel provisoire - Diffusion

© Juliette Agnel

SOMMAIRE

PREMIÈRE PARTIE LE CIEL AU-DESSUS DE MOI – 1871

L’éternité par les astres 13

Le petit peuple des comètes .................................... 23

Après moi le déluge ! ............................................... 29

Un baiser révolutionnaire ........................................ 37

Blanqui, un maître ignorant.................................... 47

L’horizon politique des multivers ............................ 57

DEUXIÈME PARTIE

MARFA, TEXAS – 150 ANS PLUS TARD

Fragments d’un journal de bord 71

Mélancolie astrale .................................................... 81

La lumière d’une étoile disparue ............................. 89

Notes sur la conquête spatiale (1) ........................... 97

Notes sur la conquête spatiale (2) ........................... 101

Notes sur la conquête spatiale (3) ........................... 103

Le philosophe et l’astronome .................................. 111

TROISIÈME PARTIE

L’ART DE MONTER DES BARRICADES COSMIQUES – À DES ANNÉES-LUMIÈRE

Notes pour un contrat sidéral ................................. 123

Instructions pour une prise de ciel.......................... 135

Nous sommes le cosmos qui se soulève .................. 141

Désidération et réenchantement ............................. 153 7

CONCLUSION

QUELLE COMMUNE AUJOURD’HUI ?.................. 163

ANNEXES

Note sur la genèse de ce livre : 2017‑2025 171

Bibliographie commentée 175

Notes ........................................................................ 179

Remerciements ........................................................ 185

Nous voulons croire à notre amitié d’étoiles, même s’il nous faut être ennemis sur cette terre.

Friedrich Nietzsche

L’ÉTERNITÉ PAR LES ASTRES

Au commencement, il y a un livre composé durant quelques mois entre le printemps et l’automne 1871. Un homme est emprisonné dans un château cerné par les eaux, en Bretagne, sur un îlot surveillé par des gardiens ayant reçu l’ordre de tirer au moindre mou vement suspect.

Le prisonnier d’exception, celui qui sera le per sonnage principal de cette histoire, n’a pas été jugé. Il s’est retrouvé dans ces lieux contre tous les usages judiciaires en vigueur à l’époque. Surnommé “l’En‑ fermé”, il passa 43 années et 2 mois de son existence en prison, entre 1831 et 1879. Inapaisé, il n’a jamais cessé de relancer les dés de l’insurrection – en 1830, en 1848, en 1871. Il n’a jamais cessé de combattre la monarchie qui toujours l’enferme. Il a été décrit comme un diable, une sorte de spectre de petite taille, au corps maigre, aux mains gantées de noir, au regard perçant comme l’acier, au visage recouvert d’une barbe épaisse. Cet homme a tout du personnage vengeur, shakespearien ou dostoïevskien, mû par une énergie rédemptrice par delà la mort, soulevé par un désir d’en découdre, passant outre toutes les menaces. Devenu une légende, et désormais un boulevard parisien, son nom résume à lui seul la révolution permanente et l’histoire des révolutions politiques de son temps, le xixe siècle. Son contemporain et frère d’armes Jules Vallès le décrit ainsi : “Un grand front et des prunelles qui luisent comme des éclats de houille. C’est Blan‑ quiI.” Les rumeurs devançaient toujours le personnage 13

Les pages qui suivent sont le récit d’une exploration : celle d’une discontinuité à la fois historique et géographique. Durant quatre semaines, à l’automne 2022, j’ai lu et relu L’Éternité par les astres dans une maison perdue en bordure de la petite ville de Marfa, au Texas, à neuf mille kilomètres de chez moi. J’avais postulé pour un programme de la Villa Albertine, voilà comment je m’étais retrouvée là, en plein désert. L’intitulé précisait : “résidence collective sur l’imagination spatiale”. L’équipe, menée par Frédérique Aït-Touati, se composait de Vanessa del Campo (cinéaste), Elizabeth Hong (artiste), JeanPhilippe Uzan (astrophysicien), et moi.

Avec le recul, je peux dire que cette situation d’écriture a été une sorte d’expérience de laboratoire, à la recherche d’un précipité chimique entre 1871 et notre époque, entre l’île-prison dans laquelle Blanqui fut enfermé et l’étendue des grands espaces états-uniens. Dans les deux cas : comment s’échapper ? Comment porter le regard plus haut, pour trouver une issue ici-bas ? La question de l’issue, de l’échappée par le ciel, a donc été centrale : issue politique, issue anthropocénique, issue subjective tout autant que collective.

J’ai mené cette enquête avec l’intuition qu’il me serait utile de confronter ce texte de 1871 à plusieurs degrés de réalité que j’allais bientôt découvrir : l’étendue désertique et lunaire s’offrant tous les jours à mon regard, l’histoire de cette bourgade de fermiers texans devenue une petite Mecque du monde de l’art dès les années 1970, l’obscurité d’un ciel particulièrement étoilé et pur, la visite

NOTES POUR UN CONTRAT SIDÉRAL

Autour de moi, le ciel a changé. Le sol s’est assombri. Les volutes des nuages se sont dispersées pour deve nir doucement imperceptibles. Les lueurs orangées et rosées semblent se jouer de la perspective jusqu’à leur propre disparition. Face à ce paysage, et comme pour me préparer moi aussi au pire, j’observe l’apparente pureté du ciel en pensant aux satellites invisibles qui le peuplent désormais. Car le ciel est occupé par des objets technologiques. À l’heure où j’écris ces lignes, en 2024, environ 10 000 satellites sont en orbite au‑ dessus de nos têtes, dont les deux tiers appartiennent à la compagnie états unienne Starlink, de la société SpaceX. Un peu d’arithmétique est nécessaire : depuis quatre années seulement, à raison d’un lancement de 60 satellites par semaine, la seule entreprise Starlink travaille à l’immense parasitage. Cette réalité là est extrêmement nouvelle.

Pour filer la métaphore explorée avec Blanqui : une Commune du ciel est‑elle donc possible, à l’heure où cette compagnie privée prévoit à elle seule de disposer pour 2025 de 12 000 satellites se déployant dans l’or‑ bite basse, à 500 kilomètres au dessus de la Terre, pour ensuite porter ce chiffre à plus de 40 000 satellites ? L’accélération est donc tout aussi soudaine qu’expo nentielle, tout cela ayant pour objectif d’alimenter le supposé “besoin fondamental de l’humain pour l’inter net”. Jusqu’où faut il aller pour satisfaire cette obésité numérique ? À tel point que la Nasa, dès 2022, mon trait déjà de sérieux signes d’inquiétude, alertant sur les

NOTE SUR LA GENÈSE DE CE LIVRE – 2017-2025

Ce livre vient de loin. J’ai commencé à l’écrire en 2017, d’abord sous la forme d’une exposition. Elle a eu lieu non loin d’Orléans, dans d’anciennes tanneries de cuir reconverties en centre d’art. À l’époque, je venais d’avoir un choc à la lecture du texte de Blanqui, découvert pour la première fois dans le contexte de Nuit debout, au printemps 2016. J’écri vais alors : “Je pense que le nom de Blanqui répond à un questionnement permanent aujourd’hui, rejoi‑ gnant les débats philosophiques récents autour de la pensée des communs. Ce n’est d’ailleurs pas tout à fait un hasard si ce projet s’est dessiné aussi en dia logue avec Nuit debout, dont on sait l’épaisseur des résonances, au printemps dernier, place de la Répu bliqueI.” Car ces rassemblements, cette mobilisation contre la loi Travail, ont aussi donné à beaucoup l’oc casion de vivre une écoute collective, de partager des énergies et des puissances, de faire œuvre de poésie de concert.

Sur une invitation d’Éric Degoutte, directeur du centre d’art des Tanneries, je découvrais alors un ter‑ rain pour faire du texte de L’Éternité par les astres une sorte d’application artistique. Je me souviens que c’est en marchant, là bas, à Amilly, sous une immense ver rière ouverte sur le ciel, que l’idée s’est produite. J’ai alors rassemblé des artistes avec lesquel·le·s j’avais envie d’écrire ce chapitre, et nous nous en sommes donné·e·s à cœur joie. Je souhaitais que cette exposition soit celle d’une amitié. Et j’acceptais que la citation – le livre

171

VIVRE EN PERMACULTURE

Flore Clodic-Tanguy

Illustrations de Victoria Roussel

La permaculture a le vent en poupe. Si elle bénéficie d’un grand intérêt du public et des médias, elle reste trop souvent réduite à des techniques de jardinage, à la fois écologiques et efficaces. Elle est pourtant bien plus que cela ! Véritable philosophie de vie autant que méthode pratique de conception d’écosystèmes humains, à toutes les échelles, la permaculture peut irriguer tous les domaines de nos vies.

Formée à la permaculture dans une ferme vivrière du Cantal, Flora Clodic-Tanguy partage sa vision permacole, inspirée des pères fondateurs et enrichie de son expérience de citadine en quête de reconnexion. En restaurant le “bon sens” paysan sans nier la modernité, la permaculture permet de réintégrer les principes du vivant dans notre société hors sol.

Une inspiration qui peut nous être utile aussi bien pour réinventer les entreprises et les collectifs que pour transformer en profondeur nos pratiques éducatives, gérer nos projets ou ranger nos maisons…

Flora Clodic-Tanguy accompagne dans leur communication des porteurs de projet engagés, à travers des campagnes de financement participatif (Yggdrasil, Un monde nouveau, Géoconscience, Sator…). Journaliste, elle est aussi l’autrice de Nos voies de résilience (Massot, 2021).

Victoria Roussel vit à Besançon. Fascinée par la nature, son travail retranscrit son amour inconditionnel du vivant. De son imagination naissent des paysages colorés, des personnages fantastiques qui se rencontrent. Elle signe ici sa troisième collaboration pour la collection “Je passe à l’acte”.

APRÈS NOTRE POTAGER OU NOTRE JARDIN, IMAGINONS NOS VIES EN NOUS INSPIRANT DE LA PERMACULTURE

Repères

Points forts

• La permaculture a le vent en poupe !

• L’autrice a vécu dans une ferme dans le Cantal qui explorait les différents aspects de la permaculture. Elle habite actuellement à Ploemel en Bretagne. Elle est très engagée dans tous les sujets autour de la transition écologique juste et solidaire.

• L’autrice propose d’explorer une autre manière de concevoir nos vies en sortant des pratiques agricoles connues de cette approche.

• Autres titres de la collection “Je passe à l’acte” : Débuter son potager en permaculture : 55 000 exemplaires vendus ; Faire progresser son potager en permaculture : 11 500 ventes exemplaires vendus.

Mots clés

• Écosystèmes humains / écosystèmes naturels / principes du vivant / coopération / interdépendances / résilience / transition / sobriété et simplicité / Bill Mollison et David Holmgren / alternative positive / philosophie de l’action / intelligence collective / le local et le territoire / durabilité / ralentir

Visuel provisoire - Diffusion

Dans une société qui nous incite au “toujours plus” (travailler, produire, consommer…) et “toujours plus vite”, la permaculture nous amène à délaisser la folie des grandeurs et la vitesse permanente pour ralentir et laisser le temps faire son œuvre. L’adage “Small is beautiful”, qui illustre les vertus de la petite échelle, est bien connu des permaculteurs !

Il est passionnant de comprendre, pas après pas, de quelles manières tous ces outils peuvent être pertinents pour concevoir non plus seulement notre potager ou notre jardin, mais aussi notre existence, dans son intégralité et toute sa complexité.

SE PRÉPARER

J’ai rapidement compris qu’il existait autant de façons d’incarner la permaculture qu’il y avait de permaculteurs. De fermes en écolieux, je suis allée m’abreuver de savoirs et de pratiques variés, qui m’ont aidée à distinguer ce qui résonnait vraiment pour moi. Grande croqueuse de livres, j’ai été rassasiée par la myriade d’ouvrages passionnants sur le sujet. J’ai petit à petit affiné mon approche pour trouver le champ que je voulais explorer grâce au prisme permacole : les relations et les groupes humains. À chacun de trouver progressivement sa voie en permaculture et de la faire évoluer parmi toutes les mises en application possibles dans nos vies.

Un bon moyen de commencer à vivre en permaculture consiste à se choisir comme terrain d’expérimentation et à tenter d’appliquer les principes de la conception permacole à soimême. Prendre soin de soi, nourrir sa curiosité et ses aspirations profondes, prendre soin de ses relations amicales, amoureuses, familiales et professionnelles, c’est s’assurer la richesse de son humus individuel et social.

Cela exige un vrai travail sur nous-mêmes et une capacité à remettre en question nos certitudes, nos habitudes et nos modes de fonctionnement. Ce n’est pas simple de se dire systématiquement face à un obstacle personnel ou professionnel que “le problème est la solution”, ou de se rappeler face à nos grandes ambitions que nous devons faire les choses “à petite échelle et avec patience”. Mais quelle satisfaction et quelle joie quand nous sentons que nous grandissons et nourrissons chaque jour ce qui est vraiment vivant en nous et autour de nous !

“La permaculture est tout à la fois une philosophie, une science, un ensemble de techniques ou de pratiques et une stratégie1.”
Grégory Derville
1. Grégory Derville, La Permaculture, Terre vivante, 2018.

Vient ensuite la confrontation avec le réel, qui peut heurter de plein fouet toutes les projections que vous aviez pu vous forger. Ça ne se passe pas comme prévu. Même si vous tenez bon, ça ne convient pas… Dans le développement de votre projet d’écolieu, vous avez oublié une chose essentielle : prendre soin de vous et/ou de vos proches. Il est rarement trop tard pour réagir, bouger, changer, même si chaque choix peut bien sûr avoir des conséquences matérielles et financières.

“Peut-on inverser la tendance de notre culture, la remettre dans la spirale du vivant ?
Peut-on développer une autre façon d’être humains sur cette Terre ? Et si oui, comment1 ? ”

SAVOIR RENONCER POUR SE CHOISIR

“Après avoir vendu ma maison bordelaise et fait de gros travaux, je me suis enfin installée sur la ferme de 28 hectares que j’avais achetée en Charente. Mais il y avait un hic : développer un projet collectif de cette ampleur ne me permettait pas de préserver ma zone 00 de permacultrice… En trois ans de remise en état en tout genre, je me suis épuisée et je ne m’y retrouve plus.

Je dois changer de direction. J’ai décidé de lâcher ce rêve pour en construire un autre… Je vais prendre mon temps pour élaborer l’étape d’après. Je sais que j’aurai du mal à retrouver une telle biodiversité. Mais je me choisis, moi. J’emporte tout ce que j’ai appris, compris, de la permaculture, de moimême et de ce que je souhaite éviter (et choisir) à l’avenir.”

Pauline Dreux-Palassy, coach et facilitatrice de résilience

1. Marine Simon, Tout tourne rond sur cette Terre, nous sommes les seuls à l’ignorer, Yves Michel, 2021.

“Chacun aura probablement à dépasser d’inévitables « résistances au changement ». La levée de ces résistances sera facilitée lorsqu’on aura vu que d’autres ont franchi le pas et se portent au mieux2.”

Bernard Alonso et Cécile Guiochon

Les observations sur la vision, les ressources, les limites, les schémas comportementaux utiles et nuisibles, les idées et les principes de conception et d’émergence culturelle sont complétées par des éléments sur l’intégration, l’action et l’élan, tout en faisant la part belle à la gratitude, à la réflexion et à la pause.

Prenons l’exemple d’un projet créatif. Si j’ai une vision très claire de ce que je veux réaliser, qu’est-ce qui m’en empêche ? La procrastination est-elle nécessairement un schéma nuisible ? Ne peut-elle pas être utile3 ? Y a-t-il des ressources que je n’ai pas encore envisagées pour avancer ? Dans quelles conditions est-ce que j’observe un nouvel élan pour m’y consacrer ? Ai-je réellement pris le temps de concevoir mon projet et de réfléchir aux principes que j’aimerais y appliquer ? Ai-je bien pensé la manière de l’intégrer dans ma vie ?

De le transformer si besoin ? J’observe et je note, au quotidien, ce qui arrive en lien avec le projet, et je prends régulièrement le temps de revenir à la toile pour aller plus loin.

UN LIEU ET DES LIENS

“Plus je découvrais la permaculture et l’intégrais à ma vie, plus il m’apparaissait évident que le saut à faire était de trouver et d’investir un lieu, avec mon épouse et nos deux enfants. C’est comme ça que le Jardin du Roc..K est né, dans un petit village de Bretagne. Un lieu de vie, de culture maraîchère, mais aussi de culture dans son autre sens, si humain, où l’on pourrait se retrouver autour de

bonnes musiques et (re)créer du lien. Un lieu où expérimenter et développer ma conception de l’accompagnement des organisations grâce au design systémique et à la permacomptabilité, qui intègre les dimensions environnementales, sociales, culturelles, spirituelles et personnelles dans l’évaluation de l’impact de nos actions.”

Charles Judes, chercheur et formateur en design systémique

À la différence de BOLRADIME ou d’autres méthodes, la toile n’est ni linéaire ni circulaire : elle est dynamique. On commence quelque part et on rebondit selon l’inspiration, en créant toujours plus de connexions à l’intérieur de cette toile, ce qui augmente la solidité et la résilience de notre système.

Après cette plongée dans les méthodes de conception, explorons quelques principes particulièrement éclairants pour plancher sur vos projets, professionnels ou personnels.

“Avance sur ta route car elle n’existe que par ta marche.” Saint Augustin

2. Bernard Alonso et Cécile Guiochon, Permaculture humaine, Écosociété, 2016.

3. Voir notamment Fleur Daugey, Procrastiner pour mieux créer, Actes Sud, “Je passe à l’acte”, 2021.

Un élément assure plusieurs fonctions : appliqué à votre vie, chaque projet, chaque activité peut trouver des fonctionnalités insoupçonnées. Cette nouvelle mission que vous acceptez peutelle aussi répondre à votre quête de sens et d’engagement ? Ou ce nouveau client ? Ce nouveau hobby remplit-il suffisamment votre besoin de lien social ? Pas question pour autant de perdre toute spontanéité ou l’envie de faire les choses sans autre utilité que de vous faire du bien ou de vous faire plaisir !

LA CAVALCADE DES PRINCES

Cheval et pouvoir

Nicolas Chaudun

Un lien immémorial attache le cheval au prince, et sa maîtrise au juste gouvernement des peuples. L’animal n’a pas seulement nourri le clan terrifié des matins de l’humanité, il ne l’a pas seulement transporté sous des cieux moins hostiles, pas qu’enhardi les doigts charbonneux du premier peintre, il a aussi conféré le pouvoir à ceux, rares, dont il acceptait le fardeau.

Moteur des migrations, le cheval devint aussitôt l’aiguillon des conquêtes. Conférant vélocité et hauteur de vue à son cavalier, il s’imposa comme l’instrument de la victoire. Or dans toute société primitive, combattre à cheval, c’est conduire, et combattre bien c’est régner. Voilà pourquoi le couple monture/cavalier est apparu comme l’icône de l’empire exercé par un seul sur tant d’autres. Évidemment, considéré sous le seul angle de l’emprise des chefs, prince ou condottiere, l’animal perd de sa séduction. Le point de vue le réduit à l’état de complice d’une confiscation un rien crapuleuse des libertés et des richesses. Mais aborder le cheval par ce biais, c’est restituer à sa juste mesure la fascination qu’il a exercée sur son ambitieux comparse. C’est aussi éclairer la place incommensurable qu’il occupe dans la civilisation et, notamment, dans ce qu’elle délivre de plus noble, l’art, le mythe…

Écrivain, éditeur, réalisateur-documentariste et critique d’art, Nicolas Chaudun est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages parmi lesquels L’Été en enfer et Le Brasier (Actes Sud, 2011 et 2015), deux récits historiques plusieurs fois primés. Il s’est particulièrement intéressé à la représentation du cheval dans l’art et à la place qu’occupe cet animal dans la civilisation, et, sur ces sujets, a précédemment publié La Majesté des centaures (Actes Sud, prix Pégase 2007).

Repères

Points forts

• Une perspective inédite sur l’histoire, traversée au galop de la Préhistoire jusqu’à nos jours grâce à un style dynamique et enlevé !

• Une étude transdisciplinaire, qui s’intéresse au cheval sous l’angle politique, historique, artistique, symbolique.

• Un auteur reconnu de la maison, passionné d’histoire mais aussi cavalier aguerri.

Évènement

• Les 11 et 12 mars 2026 se tient un grand cycle de conférences sur “L’Art et le cheval” au siège de l’Institut français du cheval et de l’équitation. L’auteur y présente deux communications.

Mots clés

• Cheval / pouvoir / arts équestres / histoire

AU GALOP, PRINCES DE TOUS LES PAYS !

Bourgeois Gaze (tp)

Rob Grams

Rob Grams présente, à l’instar du male gaze, le concept de « bourgeois gaze ». Ce terme désigne cette manière particulière de filmer et de raconter le monde, depuis une position sociale dominante et minoritaire qui se prétend pourtant universelle. Un livre passionnant qui dévoile le mépris de classe structurant notre culture visuelle.

Le cinéma, cet art populaire par excellence, est en réalité dominé par une minorité sociale : la bourgeoisie. Héritiers, enfants d'artistes, réalisateurs issus des milieux favorisés... ce sont eux qui fabriquent les histoires que nous voyons, qui décident quels personnages méritent d'exister à l'écran et comment ils doivent être représentés.

En analysant non seulement les films mais aussi les systèmes de production qui les fabriquent, népotisme, et entre-soi, concentration des financements dans les mains d'héritiers bourgeois, Rob Grams montre comment cette domination façonne en profondeur notre culture visuelle. De la même manière que le male gaze, qui a révélé la façon dont le cinéma reconduisait la domination patriarcale, le « bourgeois gaze » modèle les infrastructures du système culturel et régit nos écrans. Derrière les récits dits « sociaux » comme derrière les drames familiaux ou les films politiques, s'exerce souvent une même grille de lecture : celle qui invisibilise le travail, caricature les classes populaires, recycle sans cesse les codes de la bourgeoisie.

Bourgeois Gaze questionne les biais à l'œuvre dans ce cinéma et interroge : quelles histoires aurions-nous si les moyens de production de l'art n'étaient pas monopolisés par une seule classe ? Quelle richesse de récits et de regards nous est aujourd'hui volée ?

Parution : février 2026

ISBN : 979-10-209-2225-0

Prix provisoire : 14 euros

Rob Grams dispose d’une formation en sciences politiques mais travaille dans le secteur des « bullshit jobs ». Après avoir longtemps milité et écrit à visage découvert, il privilégie désormais l’anonymat qu’il trouve plus protecteur dans un climat très répressif. Il rejoint Frustration pendant le premier confinement avec un article sur les violences policières Ses sujets de prédilection sont l’histoire, les médias, le cinéma et les jeux vidéos.

Au-delà du placard (tp)

Florent Manelli

Pourquoi est-ce aux homosexuels de faire leur coming out et non aux hétérosexuels ? Pourquoi le coming out qui était à l'origine un acte politique et collectif est-il devenu purement intime et individualiste ? N'est-ce pas la marque de la persistance de discrimination de la part de l'ordre dominant ? Avec Au-delà du placard, Florent

Manelli explore le coming out comme un acte à la fois intime et politique.

Parution : février 2026

ISBN : 979-10-209-2199-4

Prix provisoire : 18 euros

Florent Manelli revient sur son rôle central dans les luttes LGBTQI+ et les nombreux enjeux qu’il cristallise : politiques de santé physique et mentale ou d’asile à l’égard des personnes LGBTQI+, manière dont l'Occident le norme ou s'en sert pour asseoir sa domination…

L’auteur rappelle que le coming out s'inscrit dans une histoire collective. De l'invention des concepts d'homosexualité et de transidentité au XIXe siècle, jusqu'à son utilisation comme arme politique lors de l'épidémie du VIH/sida, en passant par son appropriation par les mouvements gays des années 1970 comme outil d'émancipation et de visibilité, il a ensuite été institutionnalisé et normalisé à partir des années 1990, au point d'être vidé de sa portée révolutionnaire. Aujourd'hui largement réduit à un symbole personnel ou médiatique, souvent récupéré par le capitalisme et la culture de masse, le coming out apparaît comme un rituel attendu, façonné par la présomption à l'hétérosexualité et à la cisidentité.

Pourtant, il demeure un processus, un chemin vers soi mais aussi vers une communauté, porteur de perspectives collectives émancipatrices.

Mêlant analyse, références culturelles, universitaires et expérience personnelle, l’ouvrage propose ainsi de repolitiser le coming out pour en faire à nouveau un levier de lutte et de solidarité.

Points forts

Un ouvrage qui redonne à un geste sans cesse traité sous un angle testimonial et individuel une dimension politique, historique et collective.

Un livre qui rend accessible un corpus théorique exigeant et trop souvent cantonné au milieu universitaire.

Une clef pour les personnes LGBTQI+ afin qu'elles repolitisent le coming out et s’en saisissent à nouveau comme outil d’émancipation.

Par le directeur d’ouvrage du best-seller Pédés (Points, 2023).

NOTRE CORPS, LEUR CHOIX ?

Nos droits reproductifs menacés

Comment nos droits reproductifs s’effritent dangereusement.

LE LIVRE

Au lendemain de l’investiture de Trump en novembre 2024, Nick Fuentes, un influenceur masculiniste, fanfaronne sur X : « Your body, my choice. Forever. » Une publication retweetée plus de 35 000 fois, comme un symptôme de la certitude des hommes, au XXIe siècle encore, de pouvoir considérer le corps des femmes a minima comme un objet et souvent même comme leur propriété. En France, en juillet 2025, une vidéo montre le milliardaire

Pierre-Edouard Stérin enjoindre les jeunes à

L’AUTRICE

25 février 2026

11  ×  17 cm

144 pages 5,00 €

ISBN : -:HSMCMI=^YU]\U: Payot Résistance

faire « plus de bébés de souche européenne »…

De l’interdiction de l’avortement en Pologne aux débats toujours plus virulents aux États-Unis, en passant par l’offensive des milliardaires conservateurs et la disparition progressive sur les territoires de lieux refuges comme le planning familial, les droits reproductifs sont attaqués, restreints, grignotés. Or, ils sont un miroir de la santé d’une démocratie. Ce que l’on fait du corps des femmes dit ce que l’on fait de la liberté collective. Il faut réagir !

POINTS FORTS

• Une thématique historique du combat féministe.

• Une urgence sociétale réelle avec la montée de l’extrême droite, les fermetures des centres de planning familial sur le territoire national et la montée des fascismes dans le monde.

• Un prolongement logique pour la collection Résistance.

• Une autrice très présente sur les réseaux sociaux.

MOTS-CLEFS

• Féminisme ; Liberté ; Liberté sexuelle ; Liberté reproductive ; Natalité ; Maternité ; Choix ; Remplacement ; Extrême droite ; Progressisme ; Droite ; Gauche ; Politique

ACTUALITÉ

• Alerte du planning familial sur la baisse des financements de l’Etat et des collectivités territoriales : https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/ le-planning-familial-alerte-sur-la-baisse-de-financementspublics-et-craint-la-fermeture-de-centres-de-sante-4792941

Bettina Zourli est militante féministe et écologiste, et autrice de plusieurs livres, dont Le Temps du choix (Payot, 2024). Elle anime également le compte Instagram @ jeneveuxpasdenfant suivi par 70 000 personnes.

QUELQUES CHIFFRES

Collection Résistance :

• Résister : 350 000 ex,

• Sauver l’information de l’emprise des milliardaires : 20 000 ex

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Chloé Savoie-Bernard

Ntozake Shange

AUX FILLES DE COULEUR QUI ONT DÉJÀ PENSÉ

AU SUICIDE / QUAND L’ARC-EN-CIEL EST SUFIZAN

« Là où il y a une femme, il y a de la magie. » Une œuvre majeure traduite pour la première fois en français.

LE LIVRE

Harlem, années 1970. Sept femmes noires se racontent poétiquement. Chacune n’est définie que par une des couleurs de l’arc-en-ciel (lady in blue, lady in red, etc.). Chaque intervention relate une expérience ou un traumatisme (amour, abandon, viol, infidélité, avortement, etc.) que la majorité des femmes racisées, quelles que soient leur classe sociale, leur âge, leur éducation ou leur personnalité, ont vécu. Mais au-delà, la portée de cette œuvre

L’AUTRICE

18 février 2026

11  ×  17 cm

192 pages 12,00 €

ISBN :

est universelle : chaque femme, racisée ou non racisée, peut se reconnaître en elles, sans forcément avoir vécu exactement la même expérience, car c’est leur force d’âme et de caractère qui est inspirante, leur solidarité, leur résilience, leur sens de la spiritualité. Comme l’a écrit le New Yorker, cette œuvre « contient tous les sentiments, toutes les émotions qu’une femme éprouvera jamais ».

POINTS FORTS

• Un texte à la beauté brute : Shange croit au pouvoir poétique de la rue, son texte restitue une langue vernaculaire. Pour restituer cette force, Chloé Savoy-Bernard, poétesse, écrivaine, éditrice, traductrice, figure montante des lettres au Québec.

• Un livre écrit pour les filles noires/racisées, confrontées à l’oppression dans une sociéte raciste et sexiste, pour ne plus se sentir seules, qui a aussi une portée universelle.

• Le livre est structuré de manière à accompagner la lecture de cette forme surprenante, avec des photos de la pièce et du film qui en est tiré, et un petit dossier pédagogique, guide de lecture pour les jeunes.

• Une parution qui s’inscrit dans un regain d’intérêt pour les voix marginalisées de la poésie : Gallimard publie par exemple les poèmes d’Audre Lorde, et ceux de bell hooks paraissent cet automne.

• Une pièce très étudiée, qui a reçu un Obie Award, a été nominée aux Grammy Awards et a été adaptée à l’écran en 2010 par Tyler Perry (Les couleurs du destin).

• Ce texte s’inscrit parfaitement dans le catalogue Payot, et rappelle notamment Sororité de bell hooks.

MOTS-CLEFS

• Littérature ; poésie ; théâtre ; racisme ; sexisme ; intersectionnalité ; féminisme

Ntozake Shange (prononcer en-to-zaké chan-gay), 1948-2018, est romancière, dramaturge et poétesse noire. De son vrai nom Paulette Williams, elle avait choisi, pour protester contre cette origine occidentale, un nom zoulou : Ntozake signifie « Celle qui compte sur ses propres forces » ; Shange « Celle qui marche comme un lion ». Issue d’une famille bourgeoise aisée – son père est chirurgien militaire, sa mère psychiatre – elle croise Dizzy Gillepsie, Miles Davis, Chuck Berry, WEB Du Bois, Josephine Baker, etc. En 1976, il y aura donc 50 ans, elle écrit à 26 ans et fait jouer à Broadway cette pièce étrange, entre le poème, le chant et la danse, qui rencontre un succès immédiat (qui dure encore) et lui apporte la gloire.

ÉGALEMENT

ESSAIS

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Louise Cabannes, Leslie Talaga et Pauline Tardieu-Collinet

bell hooks

PAR-DELÀ LA RACE

Défier le suprémacisme blanc

Comment mettre à mal les systèmes de domination par la pratique d’une solidarité révolutionnaire.

LE LIVRE

Une société postraciale est-elle possible ? On le crut il y a 15 ans avec l’élection d’Obama, mais aujourd’hui le constat est sans appel : il n’y a jamais eu autant de racisme, et le suprémacisme blanc semble triompher. Faut-il désespérer ? En dix-huit essais, bell hooks nous montre qu’il ne suffit pas de théoriser le racisme, de nommer et de pointer les problèmes, il est impératif de

L’AUTRICE

mettre en pratique ces idées, et de réussir à aller au-delà de ce qui nous sépare, de créer du lien malgré les différences de genre, de classe ou de religion, si l’on veut réellement ébranler les systèmes de domination. C’est évidemment beaucoup plus difficile, mais bien nécessaire, puisque qu’au-delà de la race, il y a la solidarité et l’amour.

POINTS FORTS

• bell hooks chez Payot, ce sont maintenant 7 titres en poche ou en grand format, des ventes dynamiques (Sororité, Classe et race, Du sexisme en amour) et une autrice au cœur d’un vaste chantier éditorial autour de l’intersectionnalité et des rapports de domination.

• Un livre qui nous invite à dépasser les discours trop complexes pour mettre en pratique dès à présent le monde que l’on voudrait voir advenir.

• Parution simultanée d’une introduction inédite à la pensée de bell hooks, la première de ce genre.

MOTS-CLEFS

• Intersectionnalité ; domination ; racisme ; classisme ; féminisme ; solidarité ; communauté

ÉGALEMENT

18 février 2026

14  ×  20,5 cm

250 pages 20,00 €

ISBN :

Critique culturelle engagée, bell hooks est l’un des grands noms du féminisme noir avec Audre Lorde, Angela Davis, Patricia Hill Collins et Kimberlé Crenshaw. Elle est déjà l’autrice, aux Éditions Payot, de Classe et race, Regards oppositionnels, Blackness : résister au racisme, Sororité : guérir des blessures psychiques infligées par la domination, Du sexisme en amour et Culture insurgée.

AIMER SANS POSSÉDER

UNE CRITIQUE FÉMINISTE DE LA FIDÉLITÉ

Sabine Valens

La monogamie, norme coercitive?

Pourquoi la fidélité sexuelle reste-t-elle un pilier quasi indiscutable de nos vies amoureuses ? Et si ce modèle n’était pas naturel, mais le produit d’une construction sociale, patriarcale et contraignante ? Les sondages indiquent qu’une large majorité des adultes en couple seraient infidèles s’ils étaient certains de ne pas se faire prendre : le plus souvent, le choix de la monogamie exclusive n’est pas donc pas une préférence personnelle mais semble d’abord destiné à contraindre son ou sa partenaire.

Sabine Valens est cheffe cuisinière, très engagée sur les questions d’écologie, de justice sociale et de féminisme. Elle est la créatrice du compte Instagram @fidelite_mes_fesses, suivi par plus de 10 000 abonnés, où elle partage réflexions, expériences et ressources sur l’amour, la sexualité et les normes relationnelles. Aimer sans posséder est son premier essai.

Sabine Valens propose ici une critique féministe originale de l’exclusivité conjugale. En mêlant réflexions personnelles, analyse historique et lectures politiques, elle montre que la monogamie n’est pas un choix libre mais une norme coercitive, qui limite l’autonomie corporelle et pèse surtout sur les femmes. Cet essai percutant invite à repenser l’amour, la sexualité et l’engagement en dehors du prisme possessif. Il ouvre la voie à une éthique relationnelle fondée sur l’autonomie, la loyauté affective et l’acceptation de la pluralité des désirs. Sans injonction ni dogmatisme, Sabine Valens libère un tabou et offre un outil critique pour toutes celles et ceux qui veulent aimer sans se perdre ni chercher à posséder l’autre.

• Un essai pionnier : une des premières critiques féministes de la fidélité conjugale en langue française.

• Une voix incarnée et engagée : l’autrice part de son vécu pour interroger des structures collectives et politiques.

• À l’heure des questionnements post #metoo sur les normes relationnelles, les droits sexuels et les dominations intimes, ce livre met en lumière un angle mort du féminisme.

• Une lecture accessible et stimulante entre témoignage, analyse et manifeste.

4 février 2026

• Société 13 x 19,8, broché 160 pages, 17,90 € 97823862914940 pages, 16,90€

• Féminisme

Marianne Fougère est docteure en science politique (Sciences Po Paris), spécialiste d’Hannah Arendt et des grandes questions contemporaines – du jugement politique à la transformation numérique, en passant par l’écologie et le futur du travail.

Autrice éclectique, elle publie aussi bien des essais de culture générale que des ouvrages culinaires, mêlant avec audace pensée critique et art de la table.

ANOREXIE : PATHOLOGIE DU CAPITALISME ?

Rebelle, l’anorexique?

Marianne Fougère ose un geste rare : lire l’anorexie comme un symptôme politique, une forme de désobéissance corporelle, plutôt que comme un trouble individuel. Elle y voit moins un dysfonctionnement qu’une contestation des injonctions contemporaines à consommer, produire, performer. Mêlant récit personnel et analyse théorique, l’autrice raconte vingt ans de cohabitation avec la faim et montre comment le refus de manger, loin d’être une absence de désir, exprime au contraire une faim inextinguible de justice, de liberté, d’un corps à soi. Elle revisite l’histoire de l’anorexie, de Sissi à Amélie Nothomb, des cours d’Avicenne aux diagnostics du DSM, pour éclairer les logiques sociales, genrées et raciales qui ont façonné ce trouble. Elle interroge aussi les ambiguïtés du soin : gavage médical, assignations diagnostiques, protocoles normatifs qui étouffent le sens politique de ce corps en résistance.

L’anorexique apparait ainsi comme une figure paradoxale : à la fois disciplinée et insoumise, victime et rebelle. Son corps trop maigre, fait scandale parce qu’il perturbe l’ordre capitaliste, productiviste et patriarcal. Figure d’Antigone contemporaine, elle incarne un refus obstiné qui ouvre une brèche dans la société de l’abondance. C’est dans cette faille que Marianne Fougère invite à s’aventurer, non pour glorifier la maladie mais pour comprendre ce qu’elle dit de nous, de nos normes et de nos excès.

• Un texte à la fois intime et universel, politique et poétique, qui renouvelle radicalement notre compréhension de l’anorexie.

• Un livre nécessaire, qui interpelle médecins, patient·es, féministes et citoyen·nes sur notre rapport au corps, au soin et au désir, dans une société saturée d’abondance mais hantée par le vide.

• Écrit dans une langue incarnée, précise, nourrie de références littéraires, philosophiques et féministes, ce manifeste conjugue force du témoignage et rigueur de l’essai.

4 février 2026

• Société

• Politique 13 x 19,8, broché 160 pages, 17,90 € 9782386291487

• Santé

En finir avec la ville capitaliste

Frustration Magazine

Après le succès des deux premiers numéros, le mook Frustration revient pour ouvrir de nouveaux horizons de pensée et d’action, cette fois-ci autour de la ville capitaliste. Au programme, Annie Ernaux, Françoise Vergès, Alain Damasio, David Harvey, Benoit Coquard et bien d’autres...

Parution : février 2026

ISBN : 979-10-209-2200-7

Prix provisoire : 19 euros

Frustration Magazine est de retour ! Découvrez cette troisième édition avec des enquêtes, des portraits, et des analyses qui nous fournissent des outils pour voir la ville autrement. Comment l’écologie gentrifie-t-elle la ville ? Pourquoi faut-il en finir avec la propriété lucrative du logement ? Déteste-t-on les parisiens ou les bourgeois ? Tant de questions auxquelles les journalistes de Frustration essayent de répondre. Du côté des invités, Benoit Coquard nous parle de la « plouc pride », Françoise Vergès de la violence coloniale dans l’espace public, et Alain Damasio de la privatisation des villes. Avec évidemment, des jeux, des tests, et même un « socioscope » !

Points forts

Frustration : un média indépendant incontournable (suivi par près de 60 000 followers sur Instagram).

Des articles et des entretiens passionnants ! Le succès du dernier numéro : 5 000 exemplaires vendus.

Fondé en 2013, le magazine Frustration s'est donné pour objectif de documenter les mécanismes de la guerre des classes, du racisme systémique et de la domination masculine pour mieux les combattre. Il prône une société sans classes, en toute indépendance financière.

Interviews - Invitée principale : Annie Ernaux

Petites interviews

Françoise Vergès à propos de De la violence coloniale dans l’espace public, Shed et/ou recensions des guides décolon

SHED/ Anne Clerval à propos de Paris sans le peuple (gentrification) / Benoit Coquard sur la “plouc pride” ou fierté d’être

Alain Damasio sur la privatisation des villes (idée forte des Furtifs) / David Harvey / Alessi Dell’Umbria sur Marseille

d’Histoire universelle de Marseille, De l'an mil à l'an deux mille).

Inspirations d’Égypte

Voyage poétique, philosophique et spirituel sur les bords du Nil

Thierry Janssen

« Depuis l’enfance, la civilisation des pharaons est, pour moi, une passion. Je vous invite à renouer avec la sagesse de ce lointain passé. »

À travers un texte sensible et personnel autant qu’érudit, Thierry Janssen entraîne son lecteur dans un véritable voyage initiatique et symbolique le long du Nil.

Couverture provisoire

Parution : février 2026

ISBN : 979-10-209-2203-8

Prix provisoire : 23 euros

Ce livre est l’itinéraire d’un voyage, le résultat d’une rencontre d’enfance, un retour à la source. Passionné d’Égypte pharaonique, l’auteur nous fait remonter, puis descendre le Nil pour découvrir et analyser le mystère de monuments célèbres ou tombés dans l’oubli, pyramides, et fascinantes divinités de cette civilisation disparue. Héliopolis, Louxor, Gizeh, Karnak, Philae, Abydos... que peuvent nous transmettre ces sites archéologiques ?

À travers trois mille ans d’histoire, par les lieux et par les souvenirs d’expériences transformatrices, Inspirations d’Égypte rend hommage à la grandeur et à la profondeur des êtres humains qu’ont été les Égyptiens de l’Antiquité.

Faire revivre le passé, comprendre la civilisation égyptienne, vivre le voyage comme eux le vivaient, c’est une mise en perspective inédite que nous offre ce texte sublime.

Un ouvrage majeur dans l’œuvre de Thierry Janssen.

Points forts

Un texte ponctué d’illustrations qui enrichissent l’ouvrage.

Par l’auteur du Défi positif (40 000 exemplaires vendus toutes éditions confondues) et de Confidences (plus de 25 000 exemplaires vendus).

Un guide initiatique et spirituel à travers l’Égypte.

Ancien chirurgien devenu psychothérapeute, Thierry Janssen est l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés à une approche globale de l’être humain et à une vision plus spirituelle de la société, dont Le Défi positif (LLL, 2011), Confidences d'un homme en quête de cohérence (LLL, 2012), ou plus récemment La Posture juste (L’Iconoclaste, 2020).

L’AMOUR ÇA S’APPREND PAS DANS LES LIVRES

Tout ce qu’il faut savoir pour arrêter de foirer ses relations

Stéphanie Brillant

DANS LES LIVRES

Vous avez aimé L’Incroyable Pouvoir de l’amour ? Vous allez adorer L’amour ça s’apprend pas dans les livres.

Ce livre part d’une idée simple : l’amour ne s’explique peut-être pas dans l’absolu, mais ce qui l’empêche, l’abîme ou le fait échouer, oui. L’autrice démonte les idées reçues autour de l’amour, de ses ratés, et de la soi-disant nécessité du self love comme préalable. Dans une approche concrète et bienveillante, elle propose une méthode pour mieux comprendre la mécanique de l’amour, nos réactions affectives, et comment nos traumatismes, croyances ou rigidités relationnelles nous freinent.

Contrairement à son précédent ouvrage, très théorique, ce nouveau livre de Stéphanie Brillant est un guide pratique, illustré, en couleur, conçu pour être manipulé, surligné, réouvert au bon moment. Il propose des tests, des outils concrets, des mises en situation, pour aider chacun à mieux se situer, se comprendre, et avancer. Un livre clair, vivant, dans lequel on peut naviguer à son rythme, seul ou à deux. Pas de promesse d’amour universel ni de recettes magiques, mais des pistes pour guérir, entretenir ses liens, cultiver ses qualités humaines et créer un terreau favorable à des relations durables.

Car aimer, ce n’est pas être parfait, c’est s’engager et réparer.

Journaliste, réalisatrice, présentatrice de télévision, productrice et conférencière, Stéphanie Brillant consacre depuis sept ans son travail aux thématiques liées à la libération du potentiel humain. Elle a réalisé le film documentaire Le Cerveau des enfants, un potentiel infini (2017) et publié trois ouvrages chez Actes Sud, dont L’Incroyable

Pouvoir du souffle (2021) qui a rencontré un franc succès en librairie.

Repères

Points forts

• L’Incroyable Pouvoir du souffle : 32 000 exemplaires vendus, maintenant en “Babel”.

• L’Incroyable Pouvoir de l’amour, octobre 2022 : 7 000 exemplaires vendus.

• Version pratique : une méthode facile à appliquer.

Mots clés

• Amour / méthode / relations / épanouissement / altérité / liens / communication

STÉPHANIE BRILLANT

Comment je vis l’amour ?

01 DITES-VOUS FACILEMENT “JE T’AIME” ?

Jamais

Parfois

Souvent

Tout le temps

02 L’AUTRE VOUS QUITTE, AVEZ-VOUS LE SENTIMENT

D’AVOIR ÉCHOUÉ ?

Jamais

Parfois

Souvent

Tout le temps

03 TOMBEZ-VOUS SOUVENT AMOUREUX ?

Jamais

Parfois

Souvent

Tout le temps

04 AIMEZ-VOUS VOTRE MÈRE ?

Jamais

Parfois

Souvent

Tout le temps

05 VOUS SENTEZ-VOUS AIMÉ PAR VOTRE PÈRE ?

Jamais

Parfois

Souvent

Tout le temps

DÉCOUVREZ VOTRE ÉMOTIONNEL AMOUREUX

06 L’AMOUR EST DANGEREUX ?

Jamais

Parfois

Souvent

Tout le temps

07 QUAND VOUS ÊTES BLESSÉ, VOUS L’EXPRIMEZ ?

Jamais

Parfois

Souvent

Tout le temps

08 LES DISPUTES FONT DU BIEN À VOTRE RELATION ?

Jamais

Parfois

Souvent

Tout le temps

09 VOUS VOUS COUCHEZ FÂCHÉS ?

Jamais

Parfois

Souvent

Tout le temps

10 QUAND L’AUTRE S’ÉLOIGNE, VOUS ESSAYEZ DE LE RECONQUÉRIR ?

Jamais

Parfois

Souvent

Tout le temps

11 VOUS VOUS CHOISIRIEZ COMME PARTENAIRE AMOUREUX ?

Jamais

Parfois

Souvent

Tout le temps

12 L’AMOUR, EST-CE POUR VOUS TROP FATIGANT ÉMOTIONNELLEMENT ?

Jamais

Parfois

Souvent

Tout le temps

13 VOUS AIMEZ RÊVER VOTRE VIE AMOUREUSE ?

Jamais

Parfois

Souvent

Tout le temps

14 ÊTES-VOUS POUR LA VIE SOUS LE MÊME TOIT ?

Jamais

Parfois

Souvent

Tout le temps

15 DOUTEZ-VOUS DE L’AMOUR DE VOTRE PARTENAIRE ?

Jamais

Parfois

Souvent

Tout le temps

16 AVEZ-VOUS PEUR D’ÊTRE QUITTÉ ?

Jamais

Parfois

Souvent

Tout le temps

17 PENSEZ-VOUS À PARTIR ?

Jamais

Parfois

Souvent

Tout le temps

Si vous avez des résultats proches, il est possible que vous ayez un profil mixte.

VOUS OBTENEZ UNE MAJORITÉ DE Les montagnes russes

Vous avez besoin d’être calmé car vous bouillonnez d’émotions. Parfois vous explosez sans vraiment savoir pourquoi et vous pouvez mettre la relation en péril. Vous avez besoin de quelqu’un de très rassurant et ancré.

POINTS FAIBLES :

l’intestin, attention aux toxiques (alcool, sucre, drogue)

POINTS FORTS attachant

VOUS OBTENEZ UNE MAJORITÉ DE le cavalier solitaire

La relation est compliquée pour vous. Vous en avez besoin mais avez aussi besoin d’air. De vous sentir vivre en dehors du couple. Vous pouvez avoir envie de vivre séparément, tout en valorisant la relation. Une personne sans trop d’attente vous convient bien, mais une personne exigeante et engagée sans être pot de colle vous fera progresser, car en réalité c’est ce que vous attendez.

POINTS FAIBLES : les émotions et le système nerveux ; non traitées, les émotions dérégulent le système nerveux

POINTS FORTS capacité d’adaptation et autonomie

VOUS OBTENEZ

UNE MAJORITÉ DE J’y vais mais j’ai peur…

Vous avez besoin d’être rassuré en permanence, quand quelque chose vous tracasse, vous y pensez en boucle. Vous détestez être seul et sentir que l’autre s’éloigne. Vous avez besoin qu’on vous aime, qu’on le dise, qu’on vous le redise, et qu’on vous le fasse sentir constamment.

POINTS FAIBLES : digestion, hyperadaptation sociale POINTS FORTS créativité

VOUS OBTENEZ UNE MAJORITÉ DE

Tranquille le style

Vous avez besoin d’intimité et de confiance.

De parler des sujets qui fâchent, de voir vos limites respectées et de ne pas vivre des montagnes russes émotionnelles. Vous tenez à profiter de la vie, vous êtes un partenaire sur qui on peut compter, mais vous n’êtes pas non plus invincible. Vous avez aussi besoin que l’on fasse attention à vous, même si parfois vous ne dîtes mot.

POINTS FAIBLES : manque de fantaisie

POINTS FORTS capacité à créer du confort

Qu’est ce qui fait battre mon cœur ?

01 VOTRE PLUS BELLE HISTOIRE

D’AMOUR APPARTIENT :

Au passé

Au présent

À l’avenir

Vous n’y croyez plus

02 VOTRE AUTRE VOUS

APPORTE :

De la sécurité

De la joie de vivre

De l’excitation

De la tendresse

03 QU’EST-CE QUI EST

LE PLUS DIFFICILE POUR

VOUS :

Être en couple

Être seul

Être éloigné et en couple

Être trop collé et en couple

04 ENCHAÎNER

LES HISTOIRES D’AMOUR :

Ça vous excite

Ça vous angoisse

Ça vous fatigue

Ce n’est pas pour vous

05 VOTRE HISTOIRE D’AMOUR

JUSQU’ICI :

Roméo et Juliette

La Guerre des roses

Lalaland

The holidays

DÉCOUVREZ VOTRE TEMPÉRAMENT AMOUREUX

06 LE MOMENT LE PLUS DIFFICILE DE LA RELATION :

Les débuts

L’engagement

Le quotidien

Les projets d’avenir

07 VOUS PRÉFÉREZ :

Sortir ensemble

Vieillir ensemble

Dormir ensemble

Vous manquer l’un l’autre

09 QUAND VOUS ÊTES FÂCHÉS, QU’EST-CE QUI VOUS FAIT DU BIEN :

Du temps et de l’éloignement

De vous réconcilier

D’extérioriser

D’être réconforté

10 L’AMOUR DURE :

Ça ne dure pas

Trois ans

Le temps qu’on y travaille

Toujours

08 AIMER, POUR VOUS C’EST :

Risqué

Galvanisant

Réconfortant

Sécurisant

Si vous avez des résultats proches, il est possible que vous ayez un profil mixte.

VOUS OBTENEZ

UNE MAJORITÉ DE

Le fougueux

Vous êtes intense et aimez que vos histoires d’amour aient du relief. Partir en week-end, agir sur un coup de tête, faire des surprises. L’amour plan-plan, ce n’est pas pour vous, vous avez besoin de vous sentir briller dans les yeux de votre autre car vous mettez du piment dans sa vie.

POINTS FAIBLES

manque de sommeil, fatigue, stress

POINTS FORTS : captivant et surprenant

VOUS OBTENEZ

UNE MAJORITÉ DE

Le romantique

Vous aimez l’amour et vous le vivez dans votre tête, vous aimez ressentir et emmener l’autre dans vos sensations. Vous avez besoin de toucher le cœur de l’autre avec des attentions, et votre humeur s’effondre si elles ne sont pas reconnues.

POINTS FAIBLES hypersensibilité, facilement blessé

POINTS FORTS : prévenance et attention

VOUS OBTENEZ

UNE MAJORITÉ DE

Le

dauphin

Vous adorez être nourricier pour la famille et aux petits soins pour l’autre, être sûr qu’il a ce qu’il lui faut, qu’il est bien. Votre monde s’écroule si vous ne recevez pas de remerciements pour tout ce que vous faites et que votre autre n’est pas comblé.

POINTS FAIBLES :

l’excès, tendance à basculer dans le trop

POINTS FORTS fiabilité, soutien

VOUS OBTENEZ

UNE MAJORITÉ DE

Le terrien

Vous êtes d’humeur égale, vous aimez les choses simples et la stabilité. Vous aimez partager le quotidien, et créer des souvenirs. Vous êtes déstabilisé si la vie va trop vite, si les moments simples ne semblent pas satisfaire votre autre.

POINTS FAIBLES : peur de l’inconnu, croyances limitantes

POINTS FORTS stabilité, humilité

LA GRILLE DES MATCHS

Selon que les cœurs sont plus ou moins remplis et vibrants, vous pouvez mesurer votre compatibilité “naturelle”. En effet, ces correspondances ont été établies sur le principe des blessures des différents profils. Certaines relations appuient sur nos blessures quand d’autres les colmatent ou encore créent les conditions favorables à notre guérison !

LÉGENDE :

Attache-moi, ou comment lier l’amour à mon passé

Je vous propose dans un premier temps de partir à la rencontre de vous m’aime.

J’ai commis ce lapsus totalement spontanément, évidemment il est porteur de sens, c’est pourquoi j’ai choisi de le conserver. Se découvrir soi-même revient à découvrir comment on aime selon la façon dont on a été aimé. Cette exploration a été pour moi une grande révélation.

On ne peut aimer si l’on est étranger à soi et particulièrement à ses peurs. Par peurs, j’entends aussi colère, frustration, déception, rancune.

La peur est saine quand elle nous alerte d’un danger, cependant en amour elle est bien souvent synonyme de blessures ou de traumatismes d’enfance non guéris que l’on perçoit comme des dangers. Apprendre à faire la distinction entre la peur et le cœur est fondamental.

Quand la colère survient, est-elle saine et destinée à nous protéger ? Ou réveille-telle une blessure ? Dans ce cas, elle va nous éloigner de ceux qu’on aime.

Je sais que j’aime mieux aujourd’hui parce que je ne suis plus étrangère à mes douleurs, et que j’ai de moins en moins mal. Autrement dit, de moins en moins peur. Enfin, ce n’est pas tout à fait vrai. J’ai très souvent peur, mais je ne laisse plus la peur prendre le contrôle. Je sais reconnaître quand je réagis par peur et je me repositionne pour modifier ma réponse émotionnelle ou comportementale.

Comment reconnaître la peur qui nous éloigne de l’amour ? Quand est-elle née et comment s’est-elle engrammée ?

Nos sensations, nos croyances au sujet de l’amour sont conditionnées par nos expériences relationnelles infantiles et notre biologie. Nous n’aimons pas par hasard.

J’ai remarqué deux choses en matière d’amour.

Premièrement, l’amour est affaire d’atavisme. En effet, nous sommes marqués d’une empreinte familiale. On choisit souvent des partenaires qui nous aiment ou nous mal-aiment de la même façon que nos parents. Deuxièmement, nos attirances sont en partie prévisibles, et bien connaître le fonctionnement de notre neurochimie et de notre physiologie nous permet de mieux aimer.

Même si la nature de nos attachements influence l’ensemble de nos relations, elle conditionne particulièrement la vie amoureuse. Le couple est un révélateur d’attachement. On ressent ou non de l’amour en fonction des liens que nous avons entretenus avec les êtres qui se sont occupés de nous dans nos jeunes années. Le psychiatre anglais John Bowlby est le père de la théorie de l’attachement,

qu’il a développée dans les années 1950 . Sa classification des styles d’attachement est non seulement toujours d’actualité, mais elle permet de comprendre combien le rapport à l’amour se dessine selon la relation que nous avons construite avec nos parents ou les personnes qui étaient les plus proches de nous (grand-parent, beau-parent), et, par extension, combien le style d’attachement de nos parents a influencé le nôtre.

Bowlby a identifié quatre styles d’attachement anxieux, évitant, désorganisé et sécure . Un seul d’entre eux permet de se sentir aimé et d’aimer de façon saine, pleine, et assurée : l’attachement sécure.

Le sécure

L’amour est permanent, aucun chantage dans le lien.

Amour inconditionnel

BESOINS SATISFAITS

Titre

L’évitant

L’amour se mérite.

Amour inconditionnel

BESOINS NIÉS, NÉGLIGÉS

Besoin de faire face Besoin de fuir

L’anxieux

L’amour nous fait nous sentir mal.

Amour conditionnel

BESOINS INSATISFAITS

Les origines du mal ?

LES ATTACHEMENTS DE L’ENFANCE

REPRÉSENTATION POSITIVE DES AUTRES

Le désorganisé

L’amour fait mal.

Amour conditionnel

BESOINS FAITS PAYÉS

Le sécure

Il cultive des pensées positives et négatives.

L’anxieux

Il ne pense pas trop, il pense mal.

REPRÉSENTATION POSITIVE DE SOI REPRÉSENTATION NÉGATIVE DE SOI

L’évitant

Il fuit la négativité, reconforte sa pensée.

REPRÉSENTATION NÉGATIVE DES AUTRES

Le désorganisé

Il se bat contre sa négativité.

L’attachement sécure

L’enfant peut développer un attachement sécure quand le parent répond à ses besoins, qu’il est capable de régulation émotionnelle et qu’il est prévisible, disponible, accessible et présent physiquement comme mentalement.

Les parents qui permettent à leur enfant de s’attacher de façon sécurisante n’ont pas à être des moines bouddhistes. Les tempêtes de la vie, les colères passagères n’empêchent pas l’attachement sécure. L’attachement sécure, c’est l’amour inconditionnel. Le parent n’a pas besoin de valider tout ce que fait son enfant, ni d’être d’accord avec lui, il peut le confronter, cependant l’amour n’est jamais un enjeu. L’enfant à l’attachement sécure est triste lors de la séparation quand il quitte son parent, et heureux lorsqu’il le retrouve. Entre les deux, il continue sa vie.

À L’ÂGE ADULTE

L’attachement sécure, c’est la liberté. La possibilité de vivre pleinement sa vie sans avoir peur de perdre l’autre. L’amoureux sécure n’a pas besoin d’être avec l’autre en permanence et est épanoui sans lui, sans s’inquiéter de ses faits et gestes. Il ressent un pincement au cœur lors des séparations, sans pour autant en être déstabilisé. Le sécure a besoin de construire.

Il aborde tous les sujets, communique ses besoins aisément. Il écoute son partenaire et adapte son comportement en fonction de ce qui lui est dit.

Il considère que plusieurs personnes sont potentiellement parfaites pour lui, que l’amour

n’est pas une affaire de coup de foudre mais de travail du quotidien. Il fait attention à l’autre et essaie de ne pas le blesser. Il se respecte et respecte l’autre. Il s’investit dans les relations et s’engage facilement. Il est émotionnellement stable.

PEUR DE L’ABANDON : RAISONNÉE

Évidemment, le sécure serait touché s’il était séparé de la personne qu’il aime, néanmoins il ne le redoute pas. Il fait ce qu’il faut d’une certaine façon pour éviter la séparation. Intérieurement, il a conscience de sa valeur et sait donc qu’il pourrait retrouver quelqu’un avec qui vivre une belle histoire d’amour.

SA REPRÉSENTATION DE L’AMOUR

L’amour est inconditionnel, peu importent les disputes, les tempêtes, les sollicitations, le sécure ne remet pas l’amour en cause. L’amour permet de combler ses besoins. Il se sent aimé et aime. Le lien n’est jamais un objet de chantage ou de tractation. Si une relation s’arrête, ce n’est pas parce qu’il n’y a plus d’amour mais parce qu’elle n’est pas viable.

QUE FAIRE POUR AIMER LE SÉCURE ET QU’IL SE SENTE AIMÉ

Le sécure a besoin d’être considéré. Si vous l’ignorez et tentez les jeux de pouvoir, il va se lasser car ce type de relation ne l’intéresse pas. S’il vous parle d’un de ses besoins non assouvis, réagissez. Le sécure s’attend à ce que vous preniez en compte ses demandes puisque c’est ce qu’il fait, lui.

Le sécure

Croyance

L’amour n’est pas lié à l’importance ou à la relation. Il est là.

Activation

le flou, les conflits larvés.

Expression

Besoin d’avoir une explication claire. Aborde les sujets difficiles.

Son rapport à l’amour

L’amour est inconditionnel, mais la relation est conditionnelle.

Pour le rassurer

Lui montrer que l’on prend en compte ce qu’il dit et qu’il est considéré.

Son estime de soi

Il s’aime bien mais reconnait ses défauts

Son estime des autres

Il reconnait les qualités de chacun

SENTIMENT DE SE SENTIR BIEN ET QUE LES AUTRES SONT FIABLES

RENFORCEMENT DE LA CONFIANCE

APAISEMENT PAR SATISFACTION DU BESOIN DE CONNEXION, D’ÊTRE ENTENDU ET PRIS EN COMPTE

Cycle du sécure

BESOIN INCONFORT DOULEUR

EXPRESSION CLAIRE DE SON BESOIN

TRADUCTION ÉMOTIONNELLE COLÈRE, PLEURS, CONTRARIÉTÉ

L’attachement anxieux

L’enfant redoute la séparation d’avec le parent. Il est angoissé d’être confié à une autre personne et pleure beaucoup lors de la séparation. Il n’est pas rassuré tout au long de l’absence de la figure parentale et quand il la retrouve, il ne la lâche plus. S’il n’est pas accroché à cette dernière physiquement, intérieurement il est intranquille et peut donner l’illusion d’être dans un jeu ou une relation, alors qu’en réalité il jauge le parent qui pourrait à nouveau disparaître. Le type de parentage qui provoque l’attachement anxieux est soit le parent hélicoptère, celui qui couve l’enfant, le surprotège, vole à son secours à la moindre difficulté, soit au contraire le parent qui ne répond pas au besoin de l’enfant parce que lui-même est trop englué dans ses problèmes et ne se sent pas capable de faire face aux épreuves de sa vie. L’enfant, sachant qu’il n’est pas épaulé et sentant que son parent est défaillant, vit une angoisse intérieure forte parce qu’il n’a pas de figure rassurante pour prendre en charge les besoins qu’il n’est pas capable d’assouvir seul.

À L’ÂGE ADULTE

Les anxieux sont mal dans leurs relations amoureuses car ils ont toujours peur. Peur que l’autre parte, que l’autre ne les aime plus, que l’autre s’éloigne. Leur estime d’eux-mêmes est assez faible, ils ne se sentent pas aimables puisqu’ils n’ont pas été aimés. Enfants, on leur a envoyé le signal qu’ils étaient incapables en les surprotégeant, ou sans intérêt en les ignorant. Les anxieux sont souvent des dépendants affectifs qui peuvent aisément tomber dans des relations d’emprise. Ayant besoin de partenaires qui ne les quitteront pas, l’angoisse étant trop forte, ils choisissent des personnes qui ont une appétence pour le contrôle. Ils ont besoin

que l’autre soit très présent. Dans les débuts des relations, des mots comme “Je ne suis pas près de te lâcher” sonnent comme la belle histoire, mais en fonction de l’attachement de leur auteur, l’intention sera de l’ordre du soutien et de l’engagement ou de la mainmise, et dans ce cas le quotidien se révélera difficile.

PEUR DE L’ABANDON : AIGUË

La peur de l’abandon étant omniprésente chez l’anxieux, il guette tous les signes, analyse en permanence. La relation est émotionnellement encombrante, il y pense en l’absence de l’autre. Si l’autre s’éloigne, c’est la preuve qu’il va

le quitter. L’angoisse monte et plutôt que de mettre des mots sur ce qui se passe, l’anxieux risque de créer un conflit. Il a besoin de lien, de sentir que l’autre est toujours là, donc il le titille car il ne sait pas reconnaître en lui sa peur. Les anxieux font donc des histoires, c’est plus fort qu’eux.

SA REPRÉSENTATION DE L’AMOUR

L’amour les fait se sentir mal car ils ne connaissent pas l’amour inconditionnel et ne se sentent pas dignes d’amour. Ils ont besoin d’aimer mais aimer les rend fragiles. Ils doutent et testent sans cesse l’amour d’autrui. L’anxieux ne se sent jamais assez aimé, il est comme une baignoire sans bouchon, l’amour le traverse sans le remplir. Le besoin d’amour de l’anxieux est un puits sans fond. L’anxieux n’a pas une bonne image de lui mais une bonne image des autres.

QUE FAIRE POUR AIMER L’ANXIEUX ET QUE L’ANXIEUX SE SENTE AIMÉ ?

Le rassurer. L’anxieux a besoin de savoir que vous n’allez pas le laisser tomber. Que votre amour est profond et inconditionnel. L’anxieux retient son souffle en amour, aidez-le à souffler Envoyez-lui régulièrement des messages, ne le laissez pas sans nouvelles. Comprenez que vos absences sont des abandons, ainsi si vous avez un déplacement professionnel de plusieurs jours ou si vous ne rentrez pas un soir, ayez quelques attentions pour lui montrer que vous êtes là, même si vous ne l’êtes pas physiquement.

Quand il déclenche une dispute, ne comprenez qu’une chose il a besoin de proximité. C’est un cri du cœur : “J’ai peur que tu ne m’aimes plus.” Il se dispute pour se rapprocher de vous. Ainsi, ne remettez pas au lendemain une conversation difficile, il a besoin de se libérer de la charge émotionnelle et ne pourra être bien tant que ce ne sera pas réglé.

Prenez soin de terminer vos disputes en vous enlaçant, en vous regardant avec un regard chargé d’amour. L’anxieux craint de ne pas être suffisamment aimable. Quand vous vous sentez agressé, avant de réagir, essayez de savoir ce qui ne va pas. Petit à petit, vous pouvez amener l’anxieux à mettre des mots sur ce qui l’a ébranlé plutôt qu’à vous attaquer.

L’anxieux peut être jaloux, on peut parfois avoir l’impression qu’il est contrôlant. Ainsi il est recommandé d’éviter les situations ambiguës. Soyez précis sur vos allées et venues, dites où vous êtes et avec qui. Si vous n’avez rien à vous reprocher, pourquoi le cacher ? En public, affirmer votre lien aux yeux de tous par des gestes ou des regards permet de renforcer la confiance de l’anxieux. Si une femme ou un homme se montre un peu trop proche de vous, faites clairement comprendre par la posture ou la parole que vous n’êtes pas intéressé. Quand on aime un anxieux et qu’on le veut heureux, il est essentiel de renoncer à tous jeux de séduction.

L’anxieux

Croyance

Je ne vaux pas la peine d’être aimé/e

Activation

Sensation que l’autre s’éloigne

Peur d’avoir mal fait, de ne pas être à la hauteur

Expression

Besoin d’avoir une explication claire. Aborde les sujets difficiles.

Son rapport à l’amour

L’amour le fait se sentir mal

Pour le rassurer

• Réaffirmer son amour régulièrement

• Communiquer beaucoup et souvent (Messages dans la journée)

• Comprendre que quand il déclenche une dispute c’est qu’il a besoin de proximité.

Le problème de l’anxieux

Il a besoin de beaucoup d’attention, et s’il en manque provoque des disputes et ruinent ainsi ses relations

SUR-OBSERVATION DU COMPORTEMENT DU PARTENAIRE

BESOIN… OU SENTIMENT D’ÉLOIGNEMENT

Cycle de l’anxieux

RESSASSEMENT

ACTIVATION ÉMOTIONNELLE

AIGREUR, COLÈRE, REPROCHE

DÉSESPOIR, REGRET

L’anxieux refuse l’autonomie des autres car il n’a pas la sienne. Il revendique son droit à être un parent pour les autres et à être en charge comme un enfant par les autres.

Si pas suffisant : besoin de réassurance, de rapprochement, contact physique.

il vaut mieux éviter de lui sauter dessus avec un reproche mais lui dire “J’aimerais te parler, quand es-tu disponible ?”. L’évitant a besoin de se sentir libre, c’est pourquoi lui laisser fixer le rendez-vous lui donne la sensation d’avoir la main. L’évitant est handicapé en amour car il en est souvent coupé. La peur le coupe de la sensation d’amour et lui fait dire que la relation n’a plus d’intérêt. Il prend le reproche comme une preuve de désamour, il n’a pas appris que la critique pouvait être utile et saine et resserrer les liens, car cela ne correspond pas à son

expérience où les critiques n’avaient pas de vertu constructive mais une action destructrice.

L’aider à ne pas se sentir menacé par la critique permet de faire tomber la première barrière qui empêche l’évitant de créer de l’intimité. L’évitant ne veut laisser entrer personne, il va falloir montrer patte blanche. Il est hautement sensible à la trahison. Si jamais vous brisez le pacte de confiance avec lui, il faudra mettre de l’ardeur à le réparer. Montrez-lui que vous êtes digne de confiance et faites attention à ne jamais utiliser ce qu’il vous a confié contre lui.

L’évitant

Croyance

Il pense devoir être formidable, parfait, pour être aimé.

Activation

(CE QUI FAIT QUE L’ÉVITANT VA PRENDRE SES JAMBES À SON COU)

• Sensation qu’on lui fait des reproches, qu’on va le priver de sa liberté

• Co-dépendance

• Non-respect de son espace et de son temps seul

• Débordements émotionnels

• Besoin excessif de communication

• Supposition sur ce qu’il ressent

Expression

• Fuite, éloignement, froideur, peut aller jusqu’à la rupture

• Estime de soi Ego un peu surgonflé (ce qui peut être énervant)

• Estime des autres : Très sujet au jugement

Son rapport à l’amour

L’amour se mérite.

Pour le rassurer

• Lui laisser du lest

• Les relations lui coûtent beaucoup d’énergie émotionnelle, ne pas le surcharger avec trop d’analyse

• Préserver son indépendance

• Comprendre que sa peur d’être contrôlé et de perdre le contrôle l’éloigne

• Son comportement masque son incapacité à faire face à la peur de l’abandon

• Le sécuriser sans l’étouffer

Compatibilité relationnelle

QUI VA AVEC QUI ? PARTIE 01

Anxieux Anxieux

Anxieux Évitant

Au départ c’est fusionnel, cela fonctionne néanmoins sur le long terme le duo va se refermer sur lui-même et risquer d’étouffer.

C’est l’enfer pour l’anxieux, et une sinécure pour l’évitant. Ce sont toutefois des duos qui fonctionnent. Souvent, c’est un excellent terreau pour les relations compliquées.

Anxieux Désorganisé

Beaucoup de souffrance pour l’anxieux qui va subir les périodes d’éloignement, mais comme il est dépendant affectif il aura sans doute la capacité de tenir le coup.

Anxieux Sécure

C’est la meilleure alliance pour l’anxieux qui pourra mettre son style d’attachement en sommeil et se sentir bien.

Évitant Sécure

Cela peut fonctionner un temps, mais le sécure risque de se lasser de l’évitant qui ne veut pas s’engager et est coupé de ses besoins. Cependant, l’évitant fait parfaitement illusion, il peut donc très bien jouer la partition pendant des années. Au contact d’un sécure, tous les attachements insécures se sécurisent un peu.

Sécure Sécure

L’amour heureux, nourricier et sécurisant, ces relations peuvent tenir dans la durée sans perdre de leur saveur et permettre de découvrir l’Amour avec un grand A.

Faire évoluer son attachement

Si comme plus de la moitié de la population vous avez un attachement insécure et que vous souhaitez évoluer pour mieux vivre l’amour et vous attacher sans heurts, c’est possible. Amir Levine, spécialiste américain qui a étudié l’attachement, explique qu’il faut compter quatre ans pour changer d’attachement Il existe des thérapeutes qui travaillent sur des thérapies d’attachement, leur objectif est de créer un lien d’attachement avec leur patient et en quelque sorte de renouer la relation de sécurisation qui leur a manqué enfant.

Vous pouvez aussi vous entourer de personnes avec des attachements sécures afin de projeter une nouvelle croyance sur la relation du fait de ces expériences. Au travail, dans vos amitiés, évidemment dans votre vie amoureuse, choisir des personnes avec des attachements sécures est sur le long terme

un gage de santé. On oublie trop souvent que les relations chaotiques ont un coût physique. Par le physique, on peut aussi améliorer la qualité de ses relations car en mettant le corps en sécurité il devient possible d’aimer. C’est pourquoi travailler sur sa respiration est une riche idée lorsque l’on souhaite faire évoluer son attachement. Le souffle permet de consolider ou réentraîner la maturité émotionnelle, en effet certaines zones du cerveau dont dépendent nos capacités de régulation peuvent être “musclées” par les techniques de respiration. Par ailleurs, l’équilibre du système nerveux est favorisé, ce qui permet de faire baisser le niveau de menace sociale. Et quand un être ne se sent pas menacé par un autre dans des circonstances qui ne sont pas objectivement menaçantes, il développe un attachement sécure. La respiration permet de transmuter la méfiance en confiance.

POUR FAVORISER

LA RÉGULATION ÉMOTIONNELLE

ASSIS OU ALLONGÉ Inspirez par le nez en 4 temps, retenez 2 temps et expirez en 8 temps. À faire pendant 5 minutes.

ASSIS OU ALLONGÉ Inspirez en 5, retenez poumons pleins 5 secondes.

Reset du système nerveux

Les mains derrière la tête, croisées au niveau de l’occiput, inspirez par le nez tranquillement et expirez lentement en regardant devant vous. Puis sans bouger la tête, tirez les yeux sur la droite et maintenez le regard dans cette direction pendant 30 secondes, toujours en gardant la tête droite, ramenez les yeux au centre puis tirez le regard sur la gauche. Restez sur la gauche.

Il est possible de favoriser l’épanouissement d’une relation en établissant un cadre sécure.

L’objectif de ces principes est de créer de la sécurité dans la relation, que chacun soit serein afin de pouvoir être la meilleure version de lui-même et que l’amour coule !

01 COMMUNIQUER SES BESOINS, L’AUTRE N’EST PAS DEVIN

Il est important de préciser ce que vous attendez de la personne qui partage votre vie, et cela est valable aussi dans le cadre professionnel ou amical.

“Quand tu lis un dossier, j’ai besoin que tu me dises ce que tu en as pensé.”

“Quand je suis fâché, j’ai besoin que tu me laisses seul.”

“J’ai besoin que l’on se téléphone tous les jours.”

02. ACTION, RÉACTION

Ajuster votre comportement est une marque une considération, mettez en œuvre des changements d’attitude qui répondent au besoin de l’autre.

03. PARLER DE SUJETS QUI FÂCHENT

C’est un indispensable On croit souvent à tort que cela évite les remous, en réalité cela provoque des tempêtes sous-marines

qui risquent de se transformer en tsunami.

04. NE JAMAIS SE COUCHER FÂCHÉS

C’est un must Parfois il est difficile de s’adoucir, de pardonner, mais cette formule fait vraiment des merveilles. Même si les mots ne viennent pas. Avant d’aller dormir, embrassez-vous, faites-vous un câlin, prenez-vous dans les bras. L’ocytocine que vous allez libérer grâce à ce contact physique va aussi vous aider à oublier physiologiquement . Et l’intimité vous permet aussi d’apaiser votre corps, c’est donc essentiel pour la santé. Si vous ne le faites pas, que vous restez en colère, que vous ruminez, à l’intérieur de votre corps, vous allez nourrir l’inflammation, cela ne vous apportera rien de bon !

05. AVOIR DES PROJETS OU DES ENGAGEMENTS

Une relation sécure a besoin de s’ancrer dans le temps. Préparer un voyage, une sortie, l’achat d’une maison.

06. TRAVAILLER SUR LA RELATION

La relation est une entité à part, il est important d’en parler comme on parlerait d’un enfant, comment va-t-elle ? Sur quoi a-t-elle des difficultés ? Que peut-on faire pour elle ?

Respiration du moine
Respiration calmante

Les pénuries de médicaments qui menacent nos sociétés

Clémence Marque

Serons-nous bientôt amenés à nous passer de certains médicaments ? Pourquoi notre puissante industrie pharmaceutique est-elle arrivée à ces points de rupture, récurrents ces dernières années, que constituent les pénuries d’amoxicilline, de Doliprane, d’Ozempic ? Pour

saisir les menaces qui pèsent sur nos systèmes de soins et nos sociétés, et pouvoir nous y préparer, il faut plonger dans la structuration complexe et habituellement opaque de toute la chaîne du médicament, ses impasses et ses fragilités.

Ancienne consultante pendant plus de vingt ans dans l’industrie pharmaceutique, Clémence

Marque nous explique de manière simple les rouages de ce monde industriel et scientifique dont nous savons trop peu de choses pour pouvoir vraiment réagir, avec rigueur et lucidité.

C’est le genre d’informations auxquelles les patients n’ont pas accès d’habitude : comment un médicament arrive-t-il (ou n’arrive-t-il pas) jusqu’à votre pharmacie, qui décide des prix de vente, quels sont les principes actifs les plus difficiles à produire… Ce livre est l’occasion d’enfin saisir qui fabrique quoi, où, et à quel prix tout cela nous est facturé. On découvre que ce sont des logiques financières et mondialisées qui conduisent aux pénuries, aux délocalisations et aux crises que nous avons connues ces dernières années et qui risquent de s’intensifier dans les décennies à venir. Ce livre propose des pistes concrètes pour penser un autre système de soins, moins dépendant des autres États, et un autre mode de médication, dans notre pays qui est un des plus grands consommateurs de médicaments d’Europe.

Clémence Marque est docteure en pharmacie et diplômée de hec Paris. Après avoir passé plus de vingt ans dans le conseil au sein de l’industrie pharmaceutique, elle est présidente de l’association Adrastia, qui alerte depuis une dizaine d’années sur les risques systémiques, notamment les scénarios d’effondrement sociétal, et œuvre pour promouvoir la résilience collective. Elle travaille désormais dans le public, au sein du centre universitaire de Médecine générale de Lausanne. Ce livre est son premier.

EN IMMERSION DANS LES ROUAGES DE L’INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE

Repères

Points forts

• Clémence Marque a été l’invitée de nombreux médias pour parler du sujet : “Effondrement, pénuries de médicaments ?”, Thinkerview, mai 2023 ; “Le Doliprane est-il un actif stratégique à défendre ?”, La Croix, octobre 2024 ; “Obésité : la molécule qui change tout”, Arte.tv, novembre 2024.

Mots clés

• Médicament / pénurie / pharma / santé / enquête / industrie pharmaceutique / Doliprane

BÂTISSEURS DE MONDES

BÂTISSEURS DE MONDES

le génie des castors face au défi climatique

Le génie des castors face au défi climatique

Ben Goldfarb

Essai traduit de l’anglais (États-Unis) par Fanny Morizot

Préface de Baptiste Morizot

Un traité environnemental puissant en forme de récit incarné plein d’humour, qui nous embarque magistralement sur les traces des castors, ces ingénieurs naturels au potentiel inégalé, et qui questionne brillamment notre rapport au vivant et nos erreurs écologiques passées.

Dans un style vif et incisif, Ben Goldfarb nous entraîne dans un voyage au pays des castors, à travers l’ensemble du territoire nord-américain, et offre un saisissant plaidoyer pour des relations apaisées entre les humains et cet animal incroyable. Entre histoire, biologie, écologie et politique, il dessine les contours d’une collaboration entre les hommes et les castors, et, avec sa rigueur journalistique, apporte les preuves irréfutables qu’à l’heure où la crise écologique gronde, il est temps de repenser notre rapport au vivant et de reconnaître nos erreurs passées. Face aux limites – et aux échecs – de nos politiques environnementales, il devient urgent de céder notre autorité en matière de restauration des milieux à de nouvelles forces naturelles. L’une d’entre elles stocke l’eau, remplit les nappes phréatiques, atténue les sécheresses, ralentit la propagation des incendies et amplifie la résilience des écosystèmes riverains : bienvenue au Castorocène.

Ben Goldfarb est un journaliste environnemental américain spécialiste de la conservation et de la gestion des ressources naturelles. Lauréat de plusieurs prix, il est l’auteur de Crossings, une enquête fascinante sur l’écologie des routes, et de Bâtisseurs de mondes (Eager), un traité saisissant sur le rôle écologique des castors couronné par le prix PEN/E.O. Wilson de littérature scientifique.

BIENVENUE AU CASTOROCÈNE

Repères

Points forts

• Le complément indispensable du livre de Baptiste Morizot et Suzanne Husky Rendre l’eau à la terre. Alliances dans les rivières face au chaos climatique, Actes Sud, 2024 : 20 500 exemplaires vendus.

• Ouvrage préfacé par Baptiste Morizot.

Mots clés

Castor / biodiversité / ingénieur de l’environnement / espèce clé-de-voûte / changement climatique / eau / rivière

RENDRE L ’EAU À LA TERRE

Alliance avec le peuple castor face au désert qui vient

Baptiste Morizot et Suzanne Husky “ L’eau est la vie, et actuellement, dans les réseaux hydrographiques simplifiés et accélérés par l’aménagement moderne, la vie nous fuit vers la mer” nous dit l’auteur. Un constat alarmant mais Baptiste Morizot, philosophe phare de la pensée française environnementale, nous révèle qu’un petit animal faiseur de monde, le premier concepteur de méga-bassines, est présent dans nos rivières depuis 8 millions d'années et travaille à leur sauvetage. Ce livre est une immersion dans le temps profond des rivières autant qu'un manifeste politique pour promouvoir une nouvelle alliance avec le castor, car il s’agit bien de lui, dans l'intérêt de toutes et tous... en premier lieu les humains. Prendre conscience du temps profond des rivières, c’est réaliser “l’effet castor” : il est notre meilleur allié pour préserver l’eau douce, devenue si précieuse face aux cavaliers de l’Apocalypse climatique. Le castor a aménagé la plupart des rivières de l’hémisphère nord et a permis la coévolution d’une exceptionnelle biodiversité. Un livre réalisé à quatre mains mais également un projet concret qui prend vie actuellement : des associations tentent l’expérience de faire revivre des rivières, prennent exemple sur les castors et leurs formidables techniques de gestion de leur environnement pour “rendre l’eau à la terre’ et réveiller des écosystèmes épuisés par la sècheresse et l’amenuisement des cours d’eau. Baptiste Morizot et Suzanne Husky nous donnent un espoir extraordinaire avec ce livre facile d’accès, qui ne condamne jamais mais analyse, commente et surtout propose une solution. Une fabrication très soignée, un livre relié avec la reproduction d’une longue fresque de Suzanne Husky qui sera glissée dans un rabat.

Figure de proue de la nouvelle philosophie du vivant, Baptiste Morizot a déjà publié trois ouvrages chez Actes Sud, tous des succès, traduits dans plusieurs langues.

Diplômée de l’École des beaux-arts de Bordeaux, Suzanne Husky vit et travaille entre la France et les États-Unis. Elle développe une pratique créative de médias mixtes axée sur les relations entre l’homme, les plantes et la terre. Son œuvre est exposée dans le monde entier. Depuis 2016, elle dirige avec Stéphanie Sagot Le Nouveau Ministère de l’Agriculture créé avec Hervé Covès, une collaboration artistique à but subversif. Tour à tour ministres, présentatrices TV, enquêtrices, promotrices immobilières, ingénieurs visionnaires, elles produisent avec Le Nouveau Ministère de l’Agriculture des œuvres protéiformes qui s’immiscent à l’intersection du neo-libéralisme et de l’agrobusiness.

Repères

Points forts

• Le nouvel ouvrage de Baptiste Morizot, très attendu.

• Une problématique d’actualité : notre rapport à l’eau, la gestion des ressources en eau.

• Une solution inattendue : le castor.

• Une philosophie du vivant très originale.

• Des solutions pratiques basées sur 8 millions d’années d’expérimentations par les castors.

• Sur la piste animale : plus de 30 000 exemplaires vendus dans les deux éditions ; Manières d’être vivant : plus de 75 000 exemplaires vendus dans les deux éditions.

• Raviver les braises du vivant, écoulé à plus de 15 000 exemplaires, paraîtra en Babel en septembre.

Actualité

• Soirée de lancement possible à la galerie Alain Gutharc, qui représente l’œuvre de Suzanne Husky.

Mots-clés

• Nature / environnement / vivant / changement climatique / érosion de la biodiversité / castor / rivière / eau douce / philosophie

4,4 milliards d'années

“Le

temps profond des rivières”

400 millions d'années

8 millions d'années 1200 avant JC xix e -xx e siècle

Pic de simplification des rivières

La vie façonne le castor

Gaïa invente les arbres

Terre minérale, Apparition de l'eau liquide.

400 000 000

Les arbres et les castors mettent du bois dans les rivières

- Déforestation

- Eradication du castor

- Drainage, destruction des zones humides

- Simplication des cours d'eau

- Rectification, recalibrage

hériter de l’ère du drainage

1.

En Europe occidentale, l’un des grands actes d’aménagement humain des territoires a consisté à drainer et simplifier le réseau hydrologique des bassins versants, dans une lutte contre les marais et les zones humides, pour augmenter la surface des zones cultivables et artificialisables. Cela a impliqué une homogénéisation du réseau des rivières, transformées souvent en canaux linéaires, rectifiés, uniformes et appauvris de vie, bordés de chaque côté par des exploitations agricoles et des villes qui les enserrent dans des digues.

2.

Cet acte de drainage est dans notre tradition un geste “civilisateur » par excellence : la lutte contre les zones humides est le motif de l’acte pionnier par lequel déjà les évêques médiévaux entendaient “améliorer » la terre pour la rendre cultivable . Il s’est accentué dans la pensée hygiéniste du XIXe siècle (lutte conte les “pestilences » associées aux zones humides) et la pensée aménagiste du début du XXe siècle (domestication des rivières sauvages pour contrôler leurs crues et installer villes et champs dans leur ancien lit). Dans les fonds de vallée, nous avons construit nos civilisations littéralement dans le lit des rivières (moyen et majeur), qu’il a fallu pour se faire corseter dans leur lit mineur stabilisé et endigué (le trait bleu sur la carte).

3.

Néanmoins, lorsqu’il devient systématique, cet acte de drainage est en fait une catastrophe écologique pour les bassins versants, pour les terres agricoles et les écosystèmes, comme pour les sociétés humaines qui les habitent, et en particulier face aux changements climatiques : pollution des eaux et des océans, eutrophisation, sécheresses, inondations, érosion des terres agricoles2 … 4.

Ces bassins versants dégradés qui semblaient vivables jusque-là vont devenir progressivement inhabitables par les changements du climat : les incendies sont hors de contrôle, les crues dévastatrices gagnent en fréquence et en intensité, les communautés biotiques se délitent, et les sécheresses menacent des pans entiers de l’agriculture. Que peut-on faire ?

5.

Le GIEC parle d’adaptation au changement climatique pour qualifier des page de droite “Perum lam, omnientem etur apereicturi” Emporit iaspidi orempost restian. Que parum ipsunto veliquis sitationsed que solum ra derovid que et acearchic to eture, occabore ni ra dolupta tisquam veris asimusam od.

ci - dessous : “Perum lam, omnientem etur ap” Emporit iaspidi orepost. en - bas Ihil ma doloritist est, officaest et volorum que veliqui unduntiur? Ficit dit vel ipsum sit officiis rere venim.

actions qui protègent les vies humaines et les infrastructures menacées par les conséquences du réchauffement et d’une trop faible mitigation des émissions de gaz à effet de serre3 Les rapports du GIEC insistent sur le besoin de main d’œuvre hautement qualifiée pour des problèmes que nous ne comprenons pas complètement.

6.

Mais les tentatives ingénieriques humaines pour résoudre ces problèmes sont impuissantes lorsqu’il s’agit de prendre en charge à des échelles globales des événements aussi massifs et multiparamétrés que les mégafeux, les crues et les sécheresses désormais récurrentes. Ils nous laissent avec un sentiment d’impuissance totale, à assister passivement au délitement de nos relations avec nos milieux donateurs, à se laisser chaque fois surprendre par l’intensité des événements critiques, ou à bricoler en retard des moyens de survie au déchaînement de ces forces abiotiques.

7.

Les effets collatéraux de nos actions passées et présentes tendent à rendre le monde inhabitable pour la vie, donc pour nous, et nous nous retrouvons bien incapables de défaire ce que nous avons fait, où même d’adapter nos modes de vie à la nouvelle donne, au nouveau climat, au nouveau monde inexploré de feux, d’inondations, d’érosion du vivant et de désertification.

8.

C’est souvent des lieux les plus improbables que vient l’aide inattendue.

9.

Ce que les sciences écologiques les plus contemporaines montrent, quand elles prennent au sérieux les relations invisibles et l’agentivité des vivants, c’est qu’il existe en fait des praticiens expérimentés et compétents, exerçant depuis 8 millions d’années, lorsqu’il s’agit de faire face à ces bouleversements. Ces ingénieurs, qui terraformaient déjà la Terre alors que nous étions encore des primates frugivores de petite taille vivant en

bandes dans les canopées africaines, ont la forme improbable de rongeurs. L’époque moderne les avait stabilisés en ressources et en “pestes », elle avait pensé la gamme des relations possibles envers eux comme exploitation de matière première et massacre de nuisibles.

10.

Cet animal est en fait une puissance qui travaille depuis l’aube des temps contre ces fragilisations des systèmes vivants, et il a été cité dans le rapport du giec 2022 comme un allié décisif contre les effets délétères pour tous du changement climatique 4

11.

Cette puissance est capable à elle seule de dépolluer les eaux, de remplir les nappes phréatiques, de lutter contre les sécheresses agricoles, de réduire les inondations, de maintenir les incendies à distance, d’accueillir une diversité vivante riche et active5

12.

Dans la langue vernaculaire, on appelle ces fabricateurs de monde – des castors.

l’animal aqua-formateur

13.

Les castors ont été quasiment éradiqués du continent européen pour leurs peaux et leur castoréum, mais aussi parce qu’ils aménageaient le territoire en produisant des effets qu’on ne contrôlait pas : à l’époque où les modernes voulaient être les seuls aménageurs de la terre, les castors étaient des rivaux nuisibles qui nous empêchaient d’améliorer le monde suivant notre croyance de ce qui était bon pour les milieux (c’est-à-dire en fait pour notre usage des milieux).

septembre 2024 - BAPTISTE

Une cinquantaine d’aquarelles de Suzanne Husky accompagne le texte.

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Festiwild – L’Académie du Climat à Paris. Soirée de lancement à la galerie Alain Gutharc, qui représente l’œuvre de Suzanne Husky

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Kit vitrophanies

Lot de 5 carnets : carnet à dessin

Lot 5 cartes postales

Système Terre

À L’ORIGINE DES SCIENCESDE L’ANTHROPOCÈNE

L’odyssée

des glaciologues en Antarctique (1957-2025)

François Prouteau

À partir de la traduction de l’article “Les archives glaciaires des gaz à effet de serre” (Science, 1993) de Dominique Raynaud et ses collègues (dont Jean Jouzel et Claude Lorius)

À desl'origine savoirs de l'Anthro pocène.

L’odyssée des glaciologues en Antarctique

François Prouteau

François Prouteau raconte l’odyssée des glaciologues en Antarctique, du milieu du xxe siècle à la création du Giec et aux sciences de l’Anthropocène.

En 1965, les chercheurs Claude Lorius et Bill Budd prennent l’apéritif en Antarctique. Ils plongent alors quelques morceaux de glace dans leur whisky tirés du carottage qu’ils viennent de réaliser dans la journée, à une centaine de mètres de profondeur. En regardant les bulles d’air libérées par la glace et donnant au breuvage des allures de champagne, Claude Lorius a la brusque intuition que ces bulles pourraient contenir les archives de l’atmosphère avec ces différentes composantes comme l’oxygène et le dioxyde de carbone CO2. C’est le début d’une véritable odyssée scientifique et géopolitique de collaboration avec des collègues américains et russes qui va révolutionner notre compréhension de l’histoire des 400 000 dernières années de la Terre, depuis l’apparition d’Homo sapiens. Ce sont les découvertes que ces brillants chercheurs réaliseront à la station russe de Vostok, dans l’Antarctique oriental, qui nous permettront de comprendre le réchauffement climatique de nature anthropique et la funeste trajectoire actuelle du système Terre dans l’Anthropocène.

Repères

COMPRENDRE LA TERRE POUR

CHANGER NOTRE MONDE

François Prouteau est professeur en sciences de l’éducation et vice-président chargé des sciences humaines à l’Université catholique de Lille. Depuis plus de trente ans, il a lancé et accompagné le développement d’écoles supérieures en Europe, en Afrique, en Amérique et en Asie. De 2013 à 2023, il a été président exécutif de Fondacio. François Prouteau travaille à Lille et habite à Angers.

Points forts

• Cinquième titre de la collection “Système Terre” qui traduit et commente des articles scientifiques.

Mots clés

• Système Terre / glaces / éducation scientifique / Anthropocène / odyssée des glaciologues

provisoire - Diffusion

sommaire

Avant-propos de Nathanaël Wallenhorst

PREMIÈRE PARTIE

L’article scientifique traduit

Les archives glaciaires des gaz à effet de serre, de Dominique Raynaud et ses collègues

SECONDE PARTIE

Commentaires, analyses et prolongements À l’origine des sciences de l’Anthropocène, de François Prouteau

Des glaciologues en odyssée : Du Dôme C à Vostok

Apport des glaciologues en Antarctique et recherches paléoclimatologiques

Limiter les émissions de gaz à effet de serre ou quelle métamorphose de nos modes de vie ?

Vocabulaire

Pour en savoir plus

MANIFESTE POUR UNE HYDROLOGIE

RÉGÉNÉRATIVE

Ce manifeste pose les idées fondamentales de l’hydrologie régénérative, concept émergeant en France, dans un manuel à la fois scientifique et politique accompagné d’exemples concrets pour soutenir le développement de projets sur les territoires.

Sécheresses et inondations sont les deux faces d’une même pièce : celle des cycles de l’eau altérés. Le changement climatique vient révéler notre vulnérabilité face aux extrêmes de pluie et de sécheresses. Ces événements traumatisants, destructeurs, parfois violents, nourrissent un imaginaire de défiance et de peur à l’égard de l’eau et des rivières.

Face à ces peurs profondes, notre société moderne peut être tentée de s’adapter par des infrastructures qui rassurent mais qui viennent davantage contrôler les cycles de l’eau sans revenir sur les causes structurelles qui ont conduit à l’asséchement de nos paysages : l’artificialisation des terres, le drainage des zones humides, la rectification des cours d’eau, le remembrement et l’arrachage des haies…

L’hydrologie régénérative propose une voie vers la résilience des territoires face aux extrêmes climatiques. Elle ravive des techniques et des savoirs ancestraux et, surtout, elle cherche à tisser des liens de confiance entre les humains et les autres qu’humains vivant sur un même bassin versant et partageant la même eau.

Charlène Descollonges est ingénieure hydrologue. Elle a cofondé l’association Pour une hydrologie régénérative, qui vise à restaurer le cycle de l’eau à l’échelle des territoires pour améliorer leur résilience face aux sécheresses, aux inondations et à l’érosion. Elle vit en Savoie.

Repères

Points forts

• Un manuel qui décline et prolonge de manière concrète Rendre l’eau à la terre, de Baptiste Morizot et Suzanne Husky (Actes Sud, 2024).

• Charlène Descollonges est une jeune hydrologue militante très bien identifiée par les médias et le grand public : https://charlene-descollonges.fr.

Mots clés

• Hydrologie régénérative / sécheresses / changement climatique / castors / forêts

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