jeudi 19 décembre 2024 www.lecho.be
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Quelles leçons tirer de lâannĂ©e politique?
PLAN LARGE PAGES 6-7
La nouvelle entitĂ© de Proximus pourrait ĂȘtre vendue partiellement ou viser une IPO
PAGES 2-3
En 4 ans, les transactions pénales ont rapporté plus de 700 millions à la Belgique
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Les produits de branche 6 perme ent, surtout Ă des sociĂ©tĂ©s, de placer leurs liquiditĂ©s dans des fonds dâinvestissement. Les courtiers dĂ©noncent une entrave Ă la libre circulation des capitaux.
La FSMA interdit aux courtiers en assurances la vente de produits de la branche 6 Câest un courrier qui fait grand bruit dans le monde des assurances. Ce e semaine, plusieurs courtiers nous ont conïŹĂ©, sous couvert dâanonymat, avoir reçu une injonction de la FSMA (lâautoritĂ© belge des services et marchĂ©s ïŹnanciers) leur interdisant de commercialiser des produits luxembourgeois de branche 6 (comparable sur certains points Ă la branche 26 chez nous), sous peine de perdre leur agrĂ©ment.
Ce contrat de capitalisation variable, principalement destinĂ© aux sociĂ©tĂ©s, permet de placer leurs liquiditĂ©s dans des fonds dâinvestissement sans rendement garanti. Historiquement, le rendement varie entre 3% et 10% par an selon le niveau de risque choisi. Ce produit est distribuĂ© chez nous via des courtiers belges, mais il est Ă©galement proposĂ© par certaines succursales dâassureurs luxembourgeois depuis
le Luxembourg. CĂŽtĂ© ïŹscalitĂ©, la branche 6 Ă©tait particuliĂšrement a rayante Ă©tant donnĂ© que le SDA (service des dĂ©cisions anticipĂ©es) a considĂ©rĂ© en 2021 que les plus-values nâĂ©taient pas imposables.
En 2023, lâadministration ïŹscale belge dĂ©cidait toutefois du contraire. MalgrĂ© tout, ce produit oïŹre lâavantage dâĂȘtre exempt de plusieurs taxes, notamment celles sur les opĂ©rations de bourse et les comptes-titres.
Lâinstrument est prisĂ© des dirigeants dâentreprise, mais Ă©galement, selon certaines voix, il constitue un vĂ©hicule potentiellement exploitable pour le blanchiment dâargent.
Pas au goĂ»t de la FSMA Fin novembre, un courrier â dont nous avons pu prendre connaissance â envoyĂ© par la FSMA aux courtiers proposant ce produit sur le territoire belge est venu changer la donne.
Le gendarme ïŹnancier a, en eïŹet, dĂ©cidĂ© dâen interdire, jusquâĂ nouvel ordre, la commercialisation via courtier belge, alors que les clients
belges peuvent toujours y accĂ©der via des succursales luxembourgeoises. «Les dispositions de droit belge dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral prĂ©voient explicitement que des opĂ©rations de capitalisation ne peuvent pas ĂȘtre liĂ©es Ă des fonds dâinvestissement», avance Mathieu Saudoyer, porte-parole de la FSMA.  NĂ©anmoins, si ce e mesure semble oïŹciellement motivĂ©e par une volontĂ© de faire respecter la nomenclature belge, des courtiers nous aïŹrment que cela pourrait Ă©galement avoir Ă©tĂ© «inïŹuencĂ© par des concurrents locaux qui auraient vu des projets de ventes similaires bloquĂ©s, conduisant la FSMA Ă uniformiser les rĂšgles», nous explique un courtier. La FSMA, quant Ă elle, aïŹrme «ne pas avoir eu connaissance de cas particuliers»...
RÚgles européennes versus rÚgles belges
Ce e décision révÚle une contradiction entre les principes de régulation nationale et les normes européennes. De fait, comme le souligne la «La FSMA entrave le principe de libre circulation des capitaux.»
UN COURTIER EN ASSURANCES
FSMA dans son courrier, les produits de branche 6, tels quâils sont conçus, ne contreviennent pas aux rĂ©glementations europĂ©ennes de lâAutoritĂ© europĂ©enne des assurances et des pensions professionnelles (EIOPA), Ă qui la question a Ă©tĂ© soumise pour interprĂ©tation. «Dans ce cas, pourquoi lâinterdire?», sâinterroge un courtier, ajoutant Ă©galement que selon lui, «la FSMA entrave le principe de libre circulation des capitaux». Un point Ă©galement soulevĂ© par lâavocat Renaud Vanbergen, spĂ©cialisĂ© en droit des assurances: «Dâun cĂŽtĂ©, la FSMA sâappuie sur des rĂšgles dâordre public Ă©conomique pour justiïŹer son interdiction, tandis que de lâautre, les principes europĂ©ens, notamment celui de la libre circulation des capitaux et le fait de proposer des services ïŹnanciers, semblent directement contredits», explique-t-il. Quant Ă savoir comment ce dossier Ă©voluera, la question reste en suspens. Tout repose dĂ©sormais sur la rĂ©ponse a endue de lâEIOPA, qui devra trancher.
La Kia EV3 intĂšgre le luxe haut de gamme dans un nouveau SUV compact DĂ©couvrez en PAGE 9 pourquoi lâEV3 sĂ©duit de plus en plus de gestionnaires de flotte dans le segment des SUV compacts
EWA KUCZYNSKI
Ăditorial
Marc Lambrechts
AprĂšs la baisse de 0,25 point dĂ©cidĂ©e mercredi, la Federal Reserve (Fed) indique que les rĂ©ductions de ses taux seront plus rares en 2025. Un eïŹet Trump?
La Fed en mode a entiste avant lâarrivĂ©e de Trump LâannĂ©e 2024 aura Ă©tĂ© particuliĂšrement riche en surprises du cĂŽtĂ© des banques centrales. En septembre dernier, aprĂšs une sĂ©rie impressionnante de onze relĂšvements depuis 2022, la Federal Reserve (Fed) amĂ©ricaine avait (enïŹn) donnĂ© le coup dâenvoi de la baisse des taux dâintĂ©rĂȘt. Pour lâoccasion, la Fed nâavait pas eïŹectuĂ© les choses Ă moitiĂ©. Elle avait Ă©vitĂ© la politique des petits pas, en contractant dâemblĂ©e ses taux de 0,50 point. Ă lâĂ©poque, son prĂ©sident Jerome Powell semblait rassurĂ© par la dĂ©crue de lâinïŹation, tout en sâavouant plutĂŽt inquiet pour le marchĂ© de lâemploi.
A posteriori, certains observateurs reme ent en question le bien-fondĂ© de ce e dĂ©cision spectaculaire de septembre. Si, aujourdâhui, des signes de fragilitĂ© subsistent encore du cĂŽtĂ© de lâemploi, en revanche, la hausse des prix sâavĂšre bien plus coriace que prĂ©vu. En novembre, lâinïŹation a a eint 2,7%, un niveau qui demeure supĂ©rieur Ă lâobjectif de 2%. Quant Ă lâinïŹation sous-jacente, qui exclut les prix de lâĂ©nergie et de lâalimentation, elle dĂ©passe toujours les 3%.
Câest ici que lâon se doit dâĂ©voquer le «moment Trump». LâĂ©lection du leader rĂ©publicain a suscitĂ© un retour en force des «esprits ani-
maux» dans lâĂ©conomie, une sorte de regain dâoptimisme qui a poussĂ© le bitcoin et des actions comme Tesla vers de nouveaux records. De quoi provoquer un «eïŹet richesse» positif chez les mĂ©nages dĂ©tenant de tels actifs en portefeuille. Cela devrait stimuler la consommation, particuliĂšrement en ce mois de dĂ©cembre. De la mĂȘme maniĂšre, le programme pro-business de Donald Trump devrait Ă©galement soutenir la croissance Ă©conomique alors que, de son cĂŽtĂ©, sa politique de relĂšvement des droits de douane comporte des risques non nĂ©gligeables du cĂŽtĂ© de lâinïŹation. Câest dans ce nouveau contexte Ă©conomique trumpien, pour le moins chahutĂ©, que la Fed doit naviguer. Sa tĂąche nâest pas aisĂ©e. Dans lâĂ©tat actuel des choses, lâĂ©conomie US aura sans doute moins besoin de baisses drastiques des taux. AprĂšs la contraction de 0,25 point dĂ©cidĂ©e mercredi, la Fed pourrait eïŹectuer une pause monĂ©taire en janvier, tout en Ă©tant trĂšs prudente pour la suite, avec peut-ĂȘtre seulement deux baisses des taux en 2025. En principe, ces diïŹĂ©rents Ă©lĂ©ments mis bout Ă bout devraient soutenir le dollar face Ă lâeuro. Pour nous, EuropĂ©ens, cela perme rait de soutenir les exportations et dâamortir lâimpact des droits de douane promis par Trump. Ce nâest pas une mauvaise nouvelle en soi pour une zone euro Ă la recherche dâun second souïŹe et qui, elle, aura bien besoin de nouvelles baisses de taux assez rapidement.
Une vente partielle ou une IPO pour Proximus Global? Quel avenir pour Proximus Global, qui chapeaute les trois ïŹliales internationales de Proximus? Des analystes Ă©voquent une vente partielle ou une introduction en bourse.
STĂPHANE WUILLE
La misĂšre. Câest comme cela que lâon peut rĂ©sumer le rĂ©cent, et moins rĂ©cent, parcours boursier de Proximus. Sur lâensemble de lâannĂ©e, le titre a dĂ©crochĂ© (sans mauvais jeu de mots) de 43%, passant mĂȘme mardi pour la premiĂšre fois sous la barre des cinq euros, aprĂšs onze jours consĂ©cutifs de baisse. Et sur cinq ans, on arrive Ă un eïŹondrement de plus de 80%! Lâinvestissement massif dans la ïŹbre explique en partie ce e dĂ©liquescence. Et, bien entendu, lâarrivĂ©e de Digi, le quatriĂšme acteur tĂ©lĂ©com sur le marchĂ© belge, nâa guĂšre arrangĂ© les choses. La situation est telle que son CEO, Guillaume Boutin, a dĂ» rendre des comptes devant le Parlement, lâĂtat belge Ă©tant lâactionnaire majoritaire du groupe (58,13%).
Valorisation trop Ă©levĂ©e? Câest dans le contexte de ce marasme abyssal, sans vĂ©ritable lumiĂšre au bout du tunnel, que Proximus a annoncĂ© le regroupement de ses ïŹliales internationales (BICS, Telesign et Route mobile) au sein de Proximus Global dont il dĂ©tient 91,3% du capital. Une opĂ©ration saluĂ©e en bourse â le titre grimpant de 4% â, et sans impact sur la trĂ©sorerie et lâende ement de lâopĂ©rateur qui valorise la nouvelle entitĂ© Ă 3,1 milliards dâeuros, soit deux fois plus que la capitalisation boursiĂšre de Proximus. Un chiïŹre qui chiïŹonne Michiel Declercq de KBC Securities («accumuler»; 8,7 euros). «Tout en reconnaissant que les activitĂ©s internationales de Proximus et la propriĂ©tĂ© du rĂ©seau ne sont pas entiĂšrement reïŹĂ©tĂ©es dans le cours de lâaction Proximus, nous pensons que lâĂ©valuation de Proximus Global est trĂšs Ă©levĂ©e.»
Il pointe notamment la valorisation de BICS Ă un milliard dâeuros. Proximus a pris le contrĂŽle total de ce e entitĂ© en 2021 sur la base dâune valeur de 512 millions, alors que la dynamique commerciale sous-jacente ne sâest pas amĂ©liorĂ©e matĂ©riellement depuis ce e date, souligne-t-il. Lâanalyste se dit toutefois satisfait de voir Proximus rĂ©itĂ©rer ses objectifs pour son
pĂŽle international avec une croissance de la marge directe de 600 Ă 650 millions dâeuros dâici Ă 2026, et plus de 100 millions dâeuros de synergies dâebitda.
Cession ou cotation?
«Proximus est prĂȘte Ă montrer sa crĂ©ation de valeur et câest un premier pas dans la bonne direction», estime, pour sa part, Kris Kippers de Degroof Petercam («acheter»; 10 euros). Il voit ce e annonce comme assez logique Ă©tant donnĂ© les activitĂ©s et les synergies entre toutes ces activitĂ©s. Mais pas dâexcĂšs dâoptimisme, du moins Ă court terme. «Bien sĂ»r, ce e transaction ne change pas la situation du jour au lendemain, mais elle permet dâenvisager dâĂ©ventuelles Ă©volutions dans le cas oĂč la division Proximus Global serait partiellement cĂ©dĂ©e, par exemple, ou deviendrait cotĂ©e en bourse.» Dans ces derniĂšres hypothĂšses, cela ferait aïŹuer des liquiditĂ©s vers le groupe, ce qui allĂ©gerait considĂ©rablement son bilan, estime Kippers. Cela conïŹrmerait que lâĂ©valuation de ses activitĂ©s nationales est en fait en plein marasme, explique encore lâanalyste.
Deux casque es De son cĂŽtĂ©, David Vagman dâING («conserver»; 6,1 euros) se montre rĂ©servĂ© face Ă ce e initiative. «Nous pensons que le marchĂ© restera sceptique, en mode âwait and seeâ concernant le CPaaS (communication platform as a service, NDLR), les activitĂ©s des opĂ©rateurs et la rĂ©alisation des synergies», avance-t-il.
Lâanalyste relĂšve Ă©galement que Guillaume Boutin sera CEO de Proximus Global, en plus de sa fonction de CEO de Proximus, et alors que Proximus Global se prĂ©pare «ĂȘtre cotĂ©e en bourse pour lâaprĂšs 2026». «Cela lui laissera-t-il assez de temps pour se concentrer sur les dĂ©ïŹs Ă relever en Belgique?», sâinterroge-t-il. Bonne question.
PROXIMUS 5,03 EUR +4,27%
ĂpinglĂ© par Vadot
La Fed rĂ©duit ses taux et nâĂ©voque que deux baisses en 2025 Que fait Proximus Ă lâĂ©tranger? Proximus a rĂ©organisĂ© son activitĂ© internationale et lâa logĂ©e dans Proximus Global. Mais que fait concrĂštement lâopĂ©rateur avec BICS, Telesign et Route mobile?
ARNAUD MARTIN
«Dans trois Ă quatre ans, il est probable que plus de 50% de notre chiïŹre dâaïŹaires se fasse dans des rĂ©gions oĂč on ne possĂšde pas de rĂ©seau physique.» Il y a une grosse annĂ©e, Guillaume Boutin, le CEO de Proximus, revenait en long et en large dans lâĂcho sur sa volontĂ© de faire de son opĂ©rateur, une entreprise toujours plus portĂ©e vers lâinternational.
Mardi, en annonçant le regroupement de ses trois sociĂ©tĂ©s, BICS, Telesign et Route mobile, sous lâentitĂ© Proximus Global, lâopĂ©rateur vient me re de lâordre dans sa structure et compte simpliïŹer son organisation. Câest du moins, lâambition annoncĂ©e. Mais, concrĂštement que font ces trois sociĂ©tĂ©s?
BICS, les premiers pas Ă lâinternational
BICS est la premiĂšre aventure internationale de Proximus. Elle nâa dâailleurs rien de neuf. BICS est lâacronyme de «Belgacom International Carrier Service». Ce e ïŹliale de lâancĂȘtre de Proximus a Ă©tĂ© lancĂ©e en 2005 et est spĂ©cialisĂ©e dans le transport de voix, de donnĂ©es, et de SMS entre diïŹĂ©rents opĂ©rateurs. En dâautres mots, lâentreprise est spĂ©cialisĂ©e dans la liaison de tous les types de communication internationale, qui nĂ©cessitent donc un passage sur le rĂ©seau de diïŹĂ©rents opĂ©rateurs.
Jusquâen 2020, la sociĂ©tĂ© Ă©tait dĂ©tenue Ă 57% par Proximus, le reste de lâactionnariat se partageait entre un opĂ©rateur suisse et un sud-africain. Alors quâil fut un moment question dâune sortie de Proximus de BICS, le groupe a ïŹnalement dĂ©cidĂ© il y a quatre ans de reprendre lâensemble des parts pour devenir lâunique propriĂ©taire de la sociĂ©tĂ©. LâopĂ©ration a coĂ»tĂ© Ă lâĂ©poque 217 millions dâeuros Ă Proximus.
LâannĂ©e derniĂšre, BICS a rĂ©alisĂ© un chiffre dâaffaires de 1,05 milliard dâeuros en baisse de 7,2%. Une baisse qui nâinquiĂšte pas chez Proximus oĂč on explique que lâactivitĂ© est plus
rentable mĂȘme si les services ramĂšnent moins de revenus. LâEbitda sâaïŹchait, dâailleurs, lui, Ă 127 millions dâeuros, en hausse de 5,5% sur la mĂȘme pĂ©riode.  En avril 2017, BICS a rachetĂ© lâAmĂ©ricain Telesign. Ă lâĂ©poque, la sociĂ©tĂ© nâest encore quâune scale-up mais avec un joli potentiel. BICS met donc 230 millions de dollars sur la table pour acquĂ©rir la sociĂ©tĂ©. Ce e derniĂšre est spĂ©cialisĂ©e dans lâauthentiïŹcation. Lorsque vous recevez un message avec une suite de chiïŹres pour conïŹrmer une connexion sur un site, il est bien probable que Telesign soit derriĂšre lâopĂ©ration. Durant des annĂ©es, la sociĂ©tĂ© a aïŹchĂ© une croissance record Ă deux chiïŹres. Fin 2021, Proximus avait mĂȘme ïŹĂšrement annoncĂ© vouloir introduire sa pĂ©pite en bourse. Ă lâĂ©poque, lâannonce avait rĂ©joui les analystes qui Ă©taient de plus en plus inquiets concernant les besoins en fonds pour ïŹnancer la croissance de la scale-up.
Quatre mois aprĂšs lâannonce de lâentrĂ©e en bourse, Proximus a toutefois fait marche arriĂšre et annulĂ© toute lâopĂ©ration. «Depuis lâannonce du rapprochement envisagĂ© en dĂ©cembre 2021, les conditions de marchĂ© pour les cotations publiques se
53,5%
Plusieurs observateurs sâinterrogent sur la pertinence pour Proximus, dĂ©tenu Ă 53,5% par lâĂtat belge, de sâengager dans une diversiïŹcation aux quatre coins du monde.
sont considĂ©rablement dĂ©tĂ©riorĂ©es en raison de facteurs macroĂ©conomiques externes», indiquera le groupe au moment de justiïŹer ce e dĂ©cision. Du cĂŽtĂ© des rĂ©sultats, Telesign aïŹchait en 2023 un chiïŹre dâaffaires de 497 millions dâeuros (+5%) et un Ebitda nĂ©gatif de cinq millions dâeuros.
Le surprenant Route mobile
LâopĂ©ration Ă lâinternational la plus marquante (et la plus ina endue) de Guillaume Boutin sâest faite en juillet 2023 avec le rachat de Route mobile. Au total, Proximus a dĂ©boursĂ© plus de 600 millions dâeuros pour dĂ©tenir 75% de ce e sociĂ©tĂ© indienne, cotĂ©e Ă la Bourse de Mumbai. Route mobile se prĂ©sente comme une CPaaS, soit une plateforme de communication digitale. «Route mobile oïŹre Ă ses clients des solutions de communication omnicanal, notamment des services de notiïŹcation automatisĂ©s par SMS ou WhatsApp pour les mises Ă jour de commandes, les rappels de rendez-vous et les promotions, ainsi que des services dâauthentification vocale et des solutions e-mail», rĂ©sume Proximus.
LâopĂ©rateur est persuadĂ© de la complĂ©mentaritĂ© de la sociĂ©tĂ© indienne avec le reste de son pĂŽle international. «Lâacquisition de Route mobile perme ra au Groupe Proximus de passer un cap majeur, avec la crĂ©ation dâĂ©conomies dâĂ©chelles substantielles â Telesign et Route mobile combinĂ©es gĂ©nĂ©rant un chiïŹre dâaïŹaires annuel autour des 900 millions dâeuros», indiquait Proximus au moment du rachat de Route mobile.
MĂȘme si la rĂ©organisation opĂ©rĂ©e ce mardi a Ă©tĂ© plutĂŽt bien accueillie par le marchĂ©, aujourdâhui encore, bon nombre dâobservateurs sâinterrogent sur la pertinence pour lâopĂ©rateur tĂ©lĂ©com, dĂ©tenu Ă 53,5% par lâĂtat belge, de sâengager dans une diversiïŹcation aux quatre coins du monde. Guillaume Boutin le reconnait lui-mĂȘme, sa vision nâest pas la mĂȘme que celle de ses concurrents. «On est diïŹcilement comparable Ă un Deutsche Telekom ou un Orange. Ce nâest pas simple pour un analyste de comprendre tout ça et de lâintĂ©grer dans ses prĂ©visions», avouait mĂȘme le CEO lâan dernier.
Les taux directeurs des Ătats-Unis baissent de 25 points de base, comme a endu. Mais la Fed sera prudente Ă lâavenir. Son message est plus sĂ©vĂšre que prĂ©vu.
PHILIPPE GALLOY
Et de trois. AprĂšs avoir rĂ©duit ses taux dâintĂ©rĂȘt de 50 points de base (0,5 point de pourcentage) en septembre, puis de 25 points de base en novembre, la RĂ©serve fĂ©dĂ©rale (Fed) a annoncĂ©, ce mercredi, une nouvelle baisse des taux de rĂ©fĂ©rence des Ătats-Unis, Ă concurrence dâun quart de point, ce qui Ă©tait largement a endu par les investisseurs et les Ă©conomistes. Le taux des fonds fĂ©dĂ©raux ïŹuctuera ainsi dĂ©sormais entre 4,25% et 4,5%, un niveau quâil nâavait plus connu depuis dĂ©but 2023. Ce nouvel assouplissement monĂ©taire amĂ©ricain est le troisiĂšme dâaïŹlĂ©e, ce qui nâĂ©tait plus arrivĂ© depuis cinq ans. Mais les intervenants des marchĂ©s voulaient surtout en apprendre davantage sur les intentions de la banque centrale amĂ©ricaine pour les prochains mois. Ă cet Ă©gard, les anticipations des membres de la Fed pour lâĂ©volution future des taux directeurs laissent entrevoir seulement deux baisses de taux en 2025, alors que la plupart des Ă©conomistes pensaient que la banque centrale amĂ©ricaine suggĂ©rerait trois rĂ©ductions des taux directeurs lâannĂ©e prochaine. En septembre, les anticipations de la Fed Ă©voquaient encore quatre assouplissements monĂ©taires dâici Ă la ïŹn 2025. Le signal envoyĂ© par ces prĂ©visions des banquiers centraux amĂ©ricains est donc plus sĂ©vĂšre quâa endu.
La Fed sera plus prudente en 2025 Par ailleurs, dans son communiquĂ©, le FOMC (Federal open market commi ee), lâorgane dĂ©cisionnel de la Fed, signale quâil «évaluera a entivement les nouvelles donnĂ©es» Ă©conomiques pour dĂ©terminer «lâampleur et lâagenda dâajustements supplĂ©mentaires de la fourche e cible du taux des fonds fĂ©dĂ©raux». Ce e rĂ©fĂ©rence Ă lâampleur et Ă la frĂ©quence des interventions monĂ©taires futures indique que la banque centrale amĂ©ricaine se montrera plus prudente Ă lâavenir.
Un autre indice montre que la Fed aura du mal Ă continuer Ă baisser ses taux au mĂȘme rythme que ce e annĂ©e: un des membres votants du FOMC a Ă©mis une opinion dissidente: Beth Hammack, prĂ©sident de la Fed de Cleveland, aurait prĂ©fĂ©rĂ© que les taux directeurs US restent inchangĂ©s ce mois-ci.
De plus, Jerome Powell, le prĂ©sident de la Fed, a conïŹrmĂ©, lors de sa confĂ©rence de presse, que la banque centrale adopterait une
approche plus prudente, dĂ©sormais. «Tant que lâĂ©conomie et le marchĂ© du travail sont solides, nous pouvons ĂȘtre prudents en envisageant dâautres baisses de taux», a soulignĂ© M. Powell. «LâinïŹation est plus Ă©levĂ©e (que prĂ©vu, NDLR) ce e annĂ©e. Elle est aussi plus Ă©levĂ©e dans les prĂ©visions pour lâannĂ©e prochaine. Je pointerais aussi que nous sommes plus proches du taux neutre (taux qui ne freine ni ne stimule lâĂ©conomie, NDLR), ce qui est une autre raison pour ĂȘtre prudent au sujet des mouvements futurs» des taux directeurs.
Les investisseurs accusent le coup Jerome Powell a soulignĂ© la vigueur de la croissance Ă©conomique des Ătats-Unis. «La plupart des prĂ©visionnistes avaient anticipĂ© un ralentissement de la croissance, et ça ne se produit toujours pas», a-t-il soulignĂ©.
«Si le marchĂ© du travail devait sâa aiblir par surprise ou si lâinïŹation devait chuter plus vite quâanticipĂ©, nous pourrions assouplir la politique monĂ©taire plus rapidement.»
JEROME POWELL PRĂSIDENT DE LA RĂSERVE FĂDĂRALE
Par ailleurs, le prĂ©sident de la Fed a indiquĂ© que la banque centrale serait ïŹexible: «Si lâinïŹation ne continuait pas Ă Ă©voluer vers 2%, nous pourrions rĂ©duire la restriction monĂ©taire plus lentement. Si le marchĂ© du travail devait sâaïŹaiblir par surprise ou si lâinïŹation devait chuter plus vite quâanticipĂ©, nous pourrions assouplir la politique monĂ©taire plus rapidement.»
La perspective dâune banque centrale amĂ©ricaine plus sĂ©vĂšre que prĂ©vu lâan prochain a fait rĂ©agir les marchĂ©s boursiers. CĂŽtĂ© obligations, le taux US Ă deux ans a bondi Ă plus de 4,35%, contre 4,22% auparavant. Le taux Ă dix ans a a eint quasiment 4,5%, contre 4,39%. Ce e montĂ©e des rendements amĂ©ricains a fait grimper le dollar face Ă lâeuro. La monnaie unique europĂ©enne est tombĂ©e Ă moins de 1,04 dollar pour la premiĂšre fois depuis prĂšs dâun mois, contre 1,0490 dollar avant les annonces de la Fed. EnïŹn, Ă Wall Street, les indices actions se sont enfoncĂ©s en territoire nĂ©gatif alors quâils Ă©taient en hausse prĂ©cĂ©demment.
Avec Proximus Global, Guillaume Boutin (CEO de Proximus) veut simpliïŹer la structure internationale de lâentreprise.
© ANTONIN WEBER HANS LUCAS
HSBC, Jost, Beaulieu, Footballgate... Entre 2019 et 2022, la justice belge a rĂ©cupĂ©rĂ© plus de 727 millions dâeuros grĂące Ă 512 transactions pĂ©nales, selon un rapport. Encore mal vue du grand public, la mesure a ses adeptes.
Comment la transaction pĂ©nale sâest imposĂ©e pour Ă©viter un procĂšs JULIEN BALBONI
Câest avec un grand sourire que les agents du TrĂ©sor ont vu dĂ©barquer, ïŹn 2019, un virement de 294,4 millions dâeuros. Il sâagissait du fruit dâune transaction pĂ©nale signĂ©e entre le parquet fĂ©dĂ©ral et la banque suisse HSBC, me ant ïŹn aux poursuites pĂ©nales. Encore aujourdâhui, ce e somme est un record toutes catĂ©gories en Belgique.
Mais lâaïŹaire HSBC a fait des enfants. Câest ce que constate une enquĂȘte menĂ©e par le Conseil supĂ©rieur de la justice (CSJ), publiĂ©e ce mardi: entre 2019 et 2022, 512 transactions pĂ©nales ont Ă©tĂ© homologuĂ©es en Belgique, rapportant un total de 727,17 millions dâeuros.
LâenquĂȘte du CSJ, rĂ©alisĂ©e durant deux ans, a pour but dâĂ©valuer ce que reprĂ©sente la transaction pĂ©nale et de proposer des pistes dâamĂ©lioration. Elle sâest heurtĂ©e aux graves diïŹcultĂ©s de la justice belge Ă
rassembler des donnĂ©es statistiques ïŹables, si bien que le chiïŹre de 727 millions perçus doit ĂȘtre considĂ©rĂ© comme sous-Ă©valuĂ©.
Jost, HSBC, Fornieri, Footballgate... La transaction pĂ©nale Ă©largie, nĂ©e en 2011 et revue plusieurs fois depuis, est la nĂ©gociation puis la signature dâun accord entre le ministĂšre public (parquets, auditorats du travail) et le prĂ©venu. Ce dernier consent Ă une amende et, parfois, Ă une peine de prison. En Ă©change, et aprĂšs homologation par un juge, le dossier sera dĂ©ïŹnitivement clos.
Il nâempĂȘche, depuis plusieurs annĂ©es, nombre de dossiers judiciaires emblĂ©matiques se sont achevĂ©s par des transactions. HSBC est le plus connu, mais il y en a bien dâautres. Ainsi, la famille De Clerk, fondatrice du groupe industriel Beaulieu, a versĂ© 70 millions dâeuros pour sâĂ©viter un procĂšs, en 2020. En 2022, une dizaine de responsables du monde du football professionnel belge ont signĂ© une
transaction avec le parquet fĂ©dĂ©ral, dans le cadre du dossier «Zero», connu sous le nom de Footballgate: il sâagit notamment de Bart Verhaeghe et Vincent Mannaert pour le Club de Bruges et de Michel Louwagie pour La Gantoise. En 2023, Roland Jost a acceptĂ© une peine de prison avec sursis et une amende, tandis que le groupe de transport routier Jost avait transigĂ© Ă hauteur de 30 millions dâeuros. Autre exemple connu: lâentrepreneur François Fornieri avait tentĂ© de nĂ©gocier une transaction avec le parquet de LiĂšge pour un dossier de dĂ©lit dâinitiĂ©, mais ce dernier avait refusĂ©. M. Fornieri a, par la suite, Ă©tĂ© acqui Ă©.
Les «pour» et les «contre»
Lâauditeur du travail de LiĂšge RaphaĂ«l Malagnini connaĂźt bien la pratique de la transaction pĂ©nale: il en a signĂ© une avec Jost. «Avec le plaider coupable, la transaction pĂ©nale fait partie des outils alternatifs qui nous perme ent de mieux ajuster notre
«Une transaction peut, dans certains cas, nous priver dâun procĂšs, et câest notre job de savoir si câest opportun.»
RAPHAĂL MALAGNINI AUDITEUR DU TRAVAIL DE LIĂGE
Les Big Four doivent aller au-delĂ de la consultance pour garder leur croissance En Belgique, les quatre grands cabinets de conseil mondiaux se sont appuyĂ©s sur leurs activitĂ©s dâaudit et de ïŹscalitĂ© pour croĂźtre. Les missions de consultance se font plus rares.
Deux milliards dâeuros. Câest le chiïŹre dâaïŹaires total rĂ©alisĂ© par les divisions belges de Deloi e, EY, PwC et KPMG â connus comme les Big Four de la consultance â au cours de leur dernier exercice annuel, dont les rĂ©sultats sont tombĂ©s ces derniĂšres semaines.
Câest prĂšs de 4% de plus que les 1.959 millions dâeuros rĂ©alisĂ©s lâannĂ©e prĂ©cĂ©dente par les quatre plus grands cabinets de conseil de Belgique. Un taux de croissance qui se rĂ©vĂšle toutefois plus faible que lâan dernier: le chiïŹre dâaïŹaires des Big Four avait alors augmentĂ© de 12% en moyenne.
Si la croissance sâessouïŹe, câest principalement parce que les entreprises et les gouvernements sont moins enclins Ă engager des consultants quâauparavant. Ces derniĂšres annĂ©es, les divisions de consultance des Big Four tournaient Ă plein rĂ©gime, car les entreprises cherchaient en abondance des conseils pour des acquisitions, des investissements lourds ou des changements de stratĂ©gie importants. Ainsi, KPMG Belgique, qui a publiĂ© mercredi un chiïŹre dâaïŹaires de 302 millions dâeuros, a vu ses activitĂ©s de consultance croĂźtre de 67% en quatre ans. Mais en raison des tensions gĂ©opolitiques, de la hausse des taux dâintĂ©rĂȘt et de lâincertitude Ă©conomique croissante, entreprises et gouvernements se sont serrĂ© la ceinture ces derniers mois et les missions se sont faites rares. En Belgique, KPMG et PwC ont ainsi vu le chiïŹre dâaïŹaires de leur branche conseil diminuer de plus de 3,5% au cours de lâexercice Ă©coulĂ©.
Deloi e et EY ont pu augmenter leurs activitĂ©s de consultance dans notre pays de respectivement 1,9 et 4%, mais mĂȘme lĂ , les taux de croissance ont baissĂ© parce que les grandes opĂ©rations de fusion et dâacquisition ne se sont pas concrĂ©tisĂ©es. La demande de conseils en
politique pĂ©nale. Une transaction peut, dans certains cas, nous priver dâun procĂšs, et câest notre job de savoir si câest opportun.»
Les avantages et inconvĂ©nients de la pratique sont connus. Dans la colonne des «pour»: la procĂ©dure va plus vite, elle Ă©vite la prescription, la charge de travail est allĂ©gĂ©e, les moyens de la justice sont concentrĂ©s sur dâautres dossiers, et lâargent rentre vite dans les caisses. La colonne des «contre» nâest cependant pas vide: la transaction donne le sentiment dâune justice de classe, propose des peines moins Ă©levĂ©es quâespĂ©rĂ©, et Ă©vite lâhumiliation dâun procĂšs public.
«Une partie de la population perçoit la transaction comme le symbole dâune justice des riches. Mais en pratique, câest faux», insiste RaphaĂ«l Malagnini. «Toutes les semaines, nous signons des transactions pour des sommes modestes. Rappelons ceci: un PV de stationnement, câest une transaction. Ce nâest pas que pour les riches.»
En Belgique, PwC a vu le chi re dâa aires de sa branche conseil diminuer de plus de 3,5% au cours de lâexercice Ă©coulĂ©. © DAVID PLAS
matiĂšre dâintelligence artiïŹcielle, de numĂ©risation et de transition durable reste cependant intacte, souligne-t-on dans le secteur.
Une rĂ©glementation plus stricte Si les chiïŹres de la consultance sont sous pression, tous les Big Four font Ă©tat dâune solide croissance de leur division dâaudit, le dĂ©partement chargĂ© de contrĂŽler les rapports annuels, lâorganisation et les processus opĂ©rationnels des entreprises. EY et KPMG Belgique ont mĂȘme enregistrĂ© une hausse de 10% de leur chiïŹre dâaïŹaires dans ce e division. Chez KPMG, cette forte performance, combinĂ©e aux bons chiïŹres de la division ïŹscale, a permis au
groupe de croĂźtre plus vite que ses trois concurrents lâannĂ©e derniĂšre. Deloi e et PwC ont vu leur chiïŹre dâaïŹaires dans lâaudit augmenter respectivement de 9 et 6%.
Les Big Four peuvent dire merci aux rĂ©glementations de plus en plus strictes. La nouvelle directive europĂ©enne CSRD, par exemple, exige des entreprises quâelles rendent progressivement compte de leurs efforts en matiĂšre de dĂ©veloppement durable Ă partir de la nouvelle annĂ©e. Ce e obligation ne se traduit pas seulement par plus de paperasse pour les entreprises, mais aussi par plus de travail pour les auditeurs, qui doivent examiner minutieusement tous ces rapports. Et dâautres rĂ©glementations en matiĂšre de dĂ©veloppement durable
«Si tout devient trop complexe, il deviendra plus di icile de trouver les bonnes personnes.»
PATRICK BOONE PRĂSIDENT DE PWC BELGIQUE
sont en cours dâĂ©laboration. Les grandes entreprises devront bientĂŽt sâadapter Ă une directive sur «le devoir de vigilance», qui les oblige Ă examiner leurs chaĂźnes de production pour dĂ©tecter les violations des droits de lâhomme et la pollution de lâenvironnement. Du travail en plus pour les services dâaudit. Pourtant, les grands acteurs du secteur ne se rĂ©jouissent pas de ce e Ă©volution. Patrick Boone, prĂ©sident de PwC Belgique, a dĂ©jĂ dĂ©clarĂ© que son groupe a eignait progressivement ses limites face Ă la rĂ©glementation. «Si tout devient trop complexe, cela risque de ne plus avoir dâimpact et il deviendra plus diïŹcile de trouver les bonnes personnes», conïŹait-il Ă nos confrĂšres du Tijd cet automne.
Huit travailleurs sur dix (80,4%) en Belgique ne pensent pas pouvoir travailler jusquâĂ 66 ans ou plus. Câest ce qui ressort dâune Ă©tude menĂ©e par le prestataire de services RH Securex. Sachant que lâĂąge lĂ©gal de la pension sera portĂ© Ă 66 ans Ă partir du 1er fĂ©vrier 2025, ce constat est interpellant et il est assez constant depuis 2019 (82,5%). Parmi les plus de 55 ans, les premiers Ă ĂȘtre confrontĂ©es Ă ce changement, sept sur dix (70,3%) aïŹrment ne pas pouvoir rester actifs professionnellement jusquâĂ 66 ans. Ils se montrent ainsi un peu plus conïŹants que leurs collĂšgues plus jeunes quant Ă leur capacitĂ© de travailler plus longtemps. Câest Ă©galement un progrĂšs par rapport Ă 2019 oĂč ils Ă©taient encore 85% Ă ne pas se sentir dâa aque jusquâĂ 66 ans.
63,2
Les plus de 55 ans déclarent vouloir cesser de travailler en moyenne à 63,2 ans.
Pour CĂ©cile Blaise, consultante chez Securex, ces chiffres montrent lâimportance de lâinformation et de la sensibilisation. «Le fait que les plus de 55 ans soient plus enclins Ă dire quâils peuvent travailler plus longtemps montre quâils ont encore des ambitions professionnelles. Il est important que les employeurs le reconnaissent Ă©galement et engagent un vĂ©ritable dialogue avec leurs collaborateurs plus ĂągĂ©s Ă ce sujet.»
Les plus de 55 ans déclarent vouloir cesser de travailler en moyenne à 63,2 ans.
LâĂ©tude Ă©pingle par ailleurs une barriĂšre psychologique. Seul un salariĂ© de plus de 55 ans sur cinq (19,5%) se dit prĂȘt Ă travailler jusquâĂ 66 ans. Pourtant, ils sont le double (39,9%) Ă accepter lâidĂ©e de travailler jusquâĂ 65 ans.
Huit Belges sur dix ne dĂ©sirent pas travailler jusquâĂ 66 ans J.-P. B.
LâArizona sâinspire du rapport Draghi pour relancer lâindustrie Il apparait dĂ©sormais peu probable que lâavĂšnement dâun gouvernement de plein exercice issu des Ă©lections du 9 juin dernier intervienne avant la ïŹn de lâannĂ©e. Les cinq partis de lâArizona â N-VA, Voruit, MR, CD&V et Les EngagĂ©s â sont toujours en nĂ©gociations, mais Ă un rythme quâon ne peut pas vraiment qualiïŹer de soutenu.
Les choses devraient sâaccĂ©lĂ©rer avant le prochain rapport au Roi de Bart De Wever, prĂ©vu ce vendredi. Mais le formateur vient lui-mĂȘme dâĂ©voquer le mois de janvier comme perspective.
Si la reprise des discussions consacrées aux réformes
LE RĂSUMĂ LâArizona entend sâinspirer du rapport de Mario Draghi, ex-prĂ©sident de la BCE, pour soutenir une industrie belge en sou rance
Le prochain gouvernement devra rĂ©duire le «dĂ©ïŹcit concurrentiel» de la Belgique, stipule ainsi le projet de note soumis aux nĂ©gociateurs au FĂ©dĂ©ral.
Le projet entend également «protéger plus fermement notre marché et notre industrie contre la concurrence déloyale extérieure»
socio-Ă©conomiques et au budget est annoncĂ©e ce jeudi, les groupes thĂ©matiques nâont pas cessĂ© de se rĂ©unir ce e semaine, rĂ©duisant «de maniĂšre signiïŹcative», les points de dĂ©saccord quâil restera Ă trancher, indique-t-on dans lâentourage de la formation.
Un plan interfĂ©dĂ©ral de soutien Ă lâindustrie
En a endant un accord sur tout, sans lequel il nây a dâaccord sur rien, il revient Ă LâEcho, que lâArizona entend sâinspirer directement du rapport de Mario Draghi, ex-prĂ©sident de la BCE, pour amĂ©liorer la compĂ©titivitĂ© et, ce faisant, soutenir une industrie en souïŹrance.
Selon la note de travail consacrĂ©e Ă lâĂ©conomie et la rĂ©industrialisation
La baisse de la productivitĂ© du travail inquiĂšte lâEurope Le taux dâemploi reste Ă©levĂ© en Europe, mais la baisse de productivitĂ© risque dâaïŹecter la capacitĂ© de lâUE Ă le maintenir, sâinquiĂšte la Commission europĂ©enne.
FRĂDĂRIC ROHART
Sur le papier, les ministres europĂ©ens de lâEmploi pourraient presque sabrer le champagne. Avec un taux dâemploi record de 75,3% en 2023, «lâUE est en bonne voie pour a eindre son objectif global pour 2030» (Ă savoir: a eindre un taux dâemploi de 78%), indique la Commission dans un rapport annuel quâelle prĂ©sentait ce mercredi (Joint Employment Report). Mais commissaires et ministres seront bien avisĂ©s de laisser pour lâheure le champagne au frais, car il nâen faudrait pas beaucoup pour que le sol se dĂ©robe avant que lâobjectif soit eïŹectivement a eint.
Ralentissement
Le marchĂ© de lâemploi sâest montrĂ© jusquâici trĂšs rĂ©silient malgrĂ© un contexte Ă©conomique diïŹcile, mais la productivitĂ© du travail a continuĂ© de dĂ©cĂ©lĂ©rer, alors quâelle avait dĂ©jĂ signiïŹcativement ralenti au cours de la derniĂšre dĂ©cennie.
«Cela pourrait aïŹecter la capacitĂ© de lâUE Ă ĂȘtre compĂ©titive Ă lâĂ©chelle mondiale et Ă soutenir la croissance Ă©conomique, la crĂ©ation dâemploi et lâamĂ©lioration du niveau de vie», indique le rapport.
La croissance de la productivitĂ© du travail tournait autour de 1,4% par an avant la crise ïŹnanciĂšre (2007), elle nâĂ©tait plus quâĂ 0,7% lâan dernier. Les racines de ce dĂ©clin ont Ă©tĂ© exposĂ©es dans le rapport Draghi, qui a mis en Ă©vidence les Ă©carts de spĂ©cialisation, dâinnovation et dâinvestissement entre Union europĂ©enne et ĂtatsUnis, notamment. Et qui les explique par un cocktail de facteurs: la fragmentation du marchĂ© unique, sa complexitĂ© rĂ©glementaire, les pĂ©nuries de compĂ©tences, le retard dans lâadoption des technologies, etc.
La Belgique sous la moyenne «Ces chiïŹres, a soulignĂ© mercredi la nouvelle vice-prĂ©sidente de la Commission en charge de lâEmploi, Roxana MĂźnzatu, sâaccompagnent dâun phĂ©nomĂšne important: les vacances dâemploi, qui concernent des secteurs critiques comme la santĂ©, lâĂ©ducation, la construction, le transport et tous les secteurs dâingĂ©nierieâŠÂ» Ă cet Ă©gard, la Belgique
du pays, il est question dâun plan interfĂ©dĂ©ral â donc en collaboration avec les RĂ©gions â de soutien Ă lâindustrie. Celle-ci «reprĂ©sente 20% du PIB de la Belgique, gĂ©nĂšre 75% des exportations totales et fournit des emplois directs et indirects Ă plus dâun million de Belges», plante le document.
Protectionnisme
Si le projet semble Ă ce stade assez vague, il promet que le prochain gouvernement me ra tout en Ćuvre pour rĂ©duire le «dĂ©ïŹcit concurrentiel» de notre industrie par des mesures ciblĂ©es. Lâindustrie manufacturiĂšre est Ă©voquĂ©e en tant quâĂ©lĂ©ment essentiel «pour assurer une transition vers une Ă©conomie durable». Les industries des secteurs
«Lâindustrie reprĂ©sente 20% du PIB du pays, gĂ©nĂšre 75% des exportations totales et fournit des emplois directs et indirects Ă plus dâun million de Belges.»
LA NOTE DE TRAVAIL CONSACRĂE Ă LâĂCONOMIE ET LA RĂINDUSTRIALISATION DU PAYS
reste dâailleurs championne dâEurope des emplois vacants, note la Commission (4,4% au deuxiĂšme trimestre de ce e annĂ©e, devant les Pays-Bas et lâAutriche).
En 2023, observe la Commission, la Belgique gardait un taux dâemploi (72%) infĂ©rieur Ă la moyenne europĂ©enne, avec bien sĂ»r de fortes disparitĂ©s selon les rĂ©gions et selon les proïŹls (le taux chute chez les peu qualiïŹĂ©s, les personnes nĂ©es hors de lâUE, et les seniors). La participation Ă lâemploi des personnes handicapĂ©es restait en outre lâune des plus faibles de lâUE et Ă©tait, pour la troisiĂšme annĂ©e consĂ©cutive, dans une
«situation critique», constate lâexĂ©cutif europĂ©en dans le chapitre de son rapport dĂ©diĂ© Ă la Belgique. En outre, «Le revenu brut disponible des mĂ©nages par habitant nâa toujours pas ra rapĂ© la moyenne de lâUE et reste âĂ surveillerâ», dit la Commission.
La Belgique fait en revanche mieux que la moyenne en matiĂšre dâĂ©ducation et de compĂ©tences, et elle est championne en matiĂšre dâimpact des transferts sociaux sur la rĂ©duction de la pauvretĂ© et les inĂ©galitĂ©s de revenus.
Réponse politique à venir
La publication de ce rapport sur lâemploi sâinscrit dans le cadre du semestre europĂ©en, agenda de coordination des politiques Ă©conomiques de lâUnion. En janvier, la Commission prĂ©voit de dĂ©ba re dâune «boussole de compĂ©titivité», censĂ©e articuler une rĂ©ponse politique au rapport Draghi. Il faudra ensuite a endre le printemps pour que la Commission dĂ©livre ses recommandations par pays. Il sâagira de «conseils complets et cohĂ©rents», notamment en vue de lâa errissage du plan de relance europĂ©en: les versements, conditionnĂ©s Ă des mesures prĂ©cises, prendront ïŹn en 2026.
prome eurs sont visĂ©es en vue de renforcer notre autonomie stratĂ©gique. La note promet Ă©galement des investissements dans les infrastructures stratĂ©giques et un soutien ïŹscal Ă la recherche et au dĂ©veloppement, mais sans entrer dans davantage de dĂ©tail. Le projet entend Ă©galement «protĂ©ger plus fermement notre marchĂ© et notre industrie contre la concurrence dĂ©loyale extĂ©rieure», sur base du principe de concurrence Ă©gale. Le volet ïŹnancier semble le plus incertain, mais relevons que lâArizona devrait reprendre le ïŹambeau de la Vivaldi en matiĂšre dâharmonisation des taux des livrets, Ă©voquant un taux «clair et uniïŹĂ©Â» intĂ©grant taux de base et prime de ïŹdĂ©litĂ©.
La dotation des partis politiques à nouveau rabotée en 2025 La proposition du président de la Chambre de réduire à nouveau de 5,32% la dotation des partis politiques en 2025 a été adoptée en commission de la Chambre ce mercredi.
La proposition du prĂ©sident de la Chambre Peter De Roover (N-VA) de prolonger les Ă©conomies dĂ©jĂ rĂ©alisĂ©es en 2023 et 2024 et dâappliquer Ă nouveau pour lâannĂ©e budgĂ©taire 2025 une rĂ©duction de 5,32%, hors indexation, Ă la dotation allouĂ©e aux partis politiques a Ă©tĂ© votĂ©e Ă lâunanimitĂ©, ce mercredi, en commission Constitution et Renouveau institutionnel de la Chambre.
En 2023 et 2024, câĂ©tait la socialiste Eliane Tillieux (PS) qui avait dĂ©posĂ© la proposition de loi rabotant la dotation des partis politiques, suite Ă une demande du gouvernement fĂ©dĂ©ral. Ă lâĂ©poque, les partis de lâopposition, Ă savoir la N-VA, le Vlaams Belang, le PTB et Les EngagĂ©s, sâĂ©taient abstenus.
37 ou 38 millions
Le texte dĂ©posĂ© par Peter De Roover nâa suscitĂ© quâune discussion
ĂTATS-UNIS
La loi menaçant TikTok dâinterdiction examinĂ©e par la Cour suprĂȘme
Le rĂ©seau social TikTok a gagnĂ© mercredi un premier succĂšs dans sa bataille judiciaire contre une loi amĂ©ricaine imposant Ă sa maison mĂšre chinoise de le vendre sous peine dâinterdiction, la Cour suprĂȘme acceptant dâexaminer la constitutionnalitĂ© de cette loi. Le CongrĂšs a adoptĂ© en avril Ă une large majoritĂ© la loi contre TikTok, qui revendique 170 millions dâutilisateurs aux Etats-Unis. La loi vise Ă prĂ©venir les risques dâespionnage et de manipulation des utilisateurs de la plateforme par les autoritĂ©s chinoises. La loi, ïŹxe Ă sa maison mĂšre, ByteDance la date limite du 19 janvier pour sây conformer.
Berlin veut un report de la directive en matiÚre de durabilité
LâAllemagne plaide pour repousser de deux ans lâapplication de la directive europĂ©enne sur la durabilitĂ© des entreprises. Les ministres allemands EUROPE
technique sur le montant auquel ce e proposition va conduire en 2025. Selon le prĂ©sident de la Chambre, il sâagira de 37,232 millions dâeuros, tandis que le dĂ©putĂ© Kahlil Aouasti (PS) arrive Ă 38,271 millions. Les dĂ©putĂ©s ont tout de mĂȘme dĂ©cidĂ© de voter le texte, qui prĂ©cise quelle formule de calcul doit ĂȘtre utilisĂ©e, pour ne pas freiner son entrĂ©e en vigueur au 1er janvier. Des Ă©claircissements ont Ă©tĂ© promis ce jeudi en plĂ©niĂšre, oĂč le texte devrait pouvoir ĂȘtre votĂ©. Il devra aussi faire lâobjet dâun vote au SĂ©nat. Les amendements dĂ©posĂ©s par le Vlaams Belang et le PTB pour rĂ©duire la dotation des partis politiques de 50% plutĂŽt que de 5% ont, eux, Ă©tĂ© rejetĂ©s. La proposition de loi a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e tardivement, parce que la N-VA espĂ©rait quâun gouvernement de plein exercice rĂšgle la question dans le cadre dâun accord plus large, a reconnu Peter De Roover. La Vivaldi a, elle, Ă©chouĂ© Ă la ïŹn de la lĂ©gislature prĂ©cĂ©dente Ă rĂ©former de maniĂšre approfondie le ïŹnancement des partis. CHRISTINE SCHARFF
souhaitent, en e et, que la nouvelle commission europĂ©enne revoit considĂ©rablement Ă la hausse les seuils Ă partir desquels les grandes entreprises sont soumises Ă lâobligation de publication. Pour rappel, la mise en Ćuvre de la CSRD, prĂ©vue dĂšs janvier, impose aux entreprises de publier des donnĂ©es sur leur impact environnemental et social.
La Cour de cassation a rejetĂ© ce mercredi le pourvoi de Nicolas Sarkozy dans lâa aire des Ă©coutes, rendant dĂ©ïŹnitive sa condamnation Ă un an de prison ferme sous bracelet Ă©lectronique pour corruption et traïŹc dâinïŹuence, une sanction inĂ©dite pour un ancien chef de lâĂtat. Jusquâici suspendue, cette peine, Ă laquelle sâajoutent trois ans dâinĂ©ligibilitĂ©, est dĂ©sormais applicable: Nicolas Sarkozy, 69 ans, va ĂȘtre convoquĂ© devant un juge de lâapplication des peines qui devra dĂ©terminer les modalitĂ©s de son bracelet Ă©lectronique. FRANCE
Sarkozy dĂ©ïŹnitivement condamnĂ© Ă un an sous bracelet Ă©lectronique
MATHIEU COLLEYN ET DIETER DUJARDIN
La nouvelle vice-prĂ©sidente de la Commission europĂ©enne en charge de lâEmploi, Roxana MĂźnzatu, prĂ©sentait mercredi son premier rapport sur lâEmploi. © EPA
En 2023, la Belgique gardait un taux dâemploi (72%) infĂ©rieur Ă la moyenne europĂ©enne (75,3%).
Canal Nord-Sud Wim Van de Velden
Entre le «16» et Anvers, le cĆur de Bart De Wever balance toujours Ă lâissue des Ă©lections, nous suivons lâĂ©volution du paysage politique et les nĂ©gociations gouvernementales dans lâautre partie du pays. Dans une chronique hebdomadaire, nos collĂšgues du Tijd reviennent sur les Ă©vĂ©nements les plus marquants en Flandre.
Lâaccord de coalition Ă Anvers, conclu le week-end dernier entre la N-VA et Vooruit, a pris du temps, mais il nâa, au ïŹnal, Ă©tonnĂ© personne. Le grand maĂźtre des horloges belgo-ïŹamandes, Bart De Wever, aussi ïŹn politique quâil soit, risquait de se brĂ»ler les ailes Ă force dâavoir deux fers politiques au feu. DĂ©sormais, il pourra se consacrer Ă plein temps aux nĂ©gociations fĂ©dĂ©rales. Le plus Ă©tonnant est la dĂ©cision de De Wever de conserver, du moins pour lâinstant, son Ă©charpe maĂŻorale anversoise. Comme sâil se la gardait au chaud en cas dâĂ©chec dĂ©ïŹnitif des tentatives de me re sur pied une coalition Arizona. Ou, hypothĂšse plus pessimiste encore, comme si, au fond de lui-mĂȘme, il ne souhaitait pas rĂ©ellement devenir premier ministre de ce pays quâil nâa jamais portĂ© dans son cĆur. On se prend ainsi Ă penser que le leader nationaliste a peut-ĂȘtre prolongĂ© Ă dessein les nĂ©gociations anversoises, aïŹn dây voir plus clair sur lâissue des nĂ©gociations au FĂ©dĂ©ral. Ce e interrogation restera dâailleurs entiĂšre, que ces derniĂšres aboutissent ou non, et que le 16 rue de la Loi lâa ende ou pas.
Toujours est-il que lâaccouchement sans ïŹn de la coalition Arizona a
permis Ă De Wever dâĂ©viter de trancher la dĂ©licate question de sa succession Ă Anvers. Il nâa donc pas eu Ă choisir entre Els Van Doesburg, championne des voix de prĂ©fĂ©rence, et son ïŹdĂšle bras droit, Koen Kennis. Tant que le ïŹou persiste au FĂ©dĂ©ral, De Wever ne peut, mĂȘme avec la meilleure volontĂ© du monde, ïŹxer une date Ă laquelle il cĂ©derait son poste de bourgmestre pour devenir premier ministre.
En rĂ©alitĂ©, en ne dĂ©signant pas ouvertement celui ou celle qui lui succĂšdera Ă lâhĂŽtel de ville dâAnvers, De Wever laisse la loi dĂ©cider pour lui. Mais, on lâaura devinĂ©, cela correspondra Ă©galement Ă son choix personnel. Si De Wever sâinstalle ïŹnalement au «16» en 2025, le maĂŻorat anversois reviendra Ă Els Van Doesburg (35 ans), en vertu du nouveau dĂ©cret Ă©lectoral ïŹamand, qui stipule que le candidat ayant obtenu le deuxiĂšme plus grand nombre de voix de prĂ©fĂ©rence en hĂ©rite automatiquement si le bourgmestre qui e ses fonctions. Els Van Doesburg, dâorigine nĂ©erlandaise et compagne du prĂ©sident de la Chambre Peter De Roover, pourrait donc devenir la «reine dâAnvers» si De Wever part «sauver le pays» Ă Bruxelles. Reste Ă savoir sur qui elle pourra compter, car les piliers de lâĂ©quipe de De Wever ont presque tous qui Ă© le navire. Annick De Ridder, lâun de ses soutiens majeurs, est entrĂ©e au gouvernement ïŹamand. Quant Ă Koen Kennis, le seul homme fort, il ne semble pas
offre aux organisations lâaccĂšs au rĂ©seau de LâEcho, pour partager leur vision, leurs idĂ©es et leurs solutions avec la communautĂ© de LâEcho. Kia est responsable du contenu. Excluant la responsabilitĂ© de la rĂ©daction de lâEcho.
GeorgesLouis Bouchez ne cacherait-il pas, lui aussi, ses ambitions pour le 16Â rue de la Loi?
disposĂ© Ă sâeïŹacer une fois de plus pour la «novice» Van Doesburg.
Si De Wever accĂšde au poste de premier ministre, il devra veiller Ă ce que Van Doesburg soit bien entourĂ©e. Sinon, elle risque de devenir sur lâĂ©chiquier anversois une reine sans pions, ce qui pourrait amener lâancien bourgmestre socialiste Patrick Janssens (Vooruit) â qui fait son retour en tant quâĂ©chevin de lâAmĂ©nagement urbain â Ă revĂȘtir les habits de «rĂ©gent» oïŹcieux de la ville portuaire. Et câest bien la derniĂšre chose que De Wever souhaite, lui qui avait ba u Janssens, il y a douze ans, le chassant de lâhĂŽtel de ville. Pour lâheure, lâissue des nĂ©gociations Ă Anvers ne permet pas de trancher sur la volontĂ©, rĂ©elle ou non, de De Wever de devenir premier ministre de la Belgique. Il conserve le bĂ©nĂ©ïŹce du doute. Et ses partenaires de nĂ©gociation au FĂ©dĂ©ral continuent Ă le soutenir. Tous? On ne le jurerait pas Ă propos de Georges-Louis Bouchez (MR). Le prĂ©sident des libĂ©raux francophones ne cacherait-il pas, lui aussi, ses ambitions pour le 16 rue de la Loi? Il ne fait pas mystĂšre en tout cas de son rĂȘve. «Si vous avez le choix entre jouer pour une Ă©quipe provinciale ou pour le Real Madrid, que choisissez-vous?», a-t-il lancĂ© sur VTM dans un nouvel Ă©pisode de «Het Conclaaf», le programme de tĂ©lĂ©rĂ©alitĂ© politique qui a rĂ©uni les prĂ©sidents de partis ïŹamands, avec GLB en «guest-star».
Ce nouveau SUV compact qui Ă©lectrise les flottes dâentreprise Autonomie, design, confort: lâEV3, le nouveau SUV compact de Kia, intĂšgre les atouts de lâĂ©lectrique premium.
En 2022, Kia avait marquĂ© pour la premiĂšre fois les esprits avec son modĂšle EV6. Ce crossover Ă©lectrique dĂ©crochait alors le prestigieux titre de âVoiture europĂ©enne de lâannĂ©eâ, qui couronnait notamment sa capacitĂ© de recharge ultrarapide, une autonomie record et un design trĂšs abouti. Dans les pas de ce premier modĂšle, lâEV9, un SUV de grande taille, Ă©tait dĂ©signĂ© voici quelques mois âVoiture mondiale de lâannĂ©eâ. Une reconnaissance critique qui a bĂ©nĂ©ficiĂ© Ă la marque tout entiĂšre. Entre 2021 et 2023, Kia a ainsi augmentĂ© ses volumes de ventes de 50% dans nos contrĂ©es. âNotre gamme Ă©lectrique y reprĂ©sente 20% et va encore rĂ©solument sâĂ©tendre dans les prochains mois, y compris dans lâutilitaireâ, confie Olivier Gelas, Managing Director Kia Belux.
Autonomie thĂ©orique au top Bien dĂ©cidĂ© Ă frapper Ă nouveau un grand coup, le constructeur revient aujourdâhui avec lâEV3. Le jury du prix âCar of the Year 2025â, remis lors du prochain salon de Bruxelles, ne sây est pas trompĂ©, et a sĂ©lectionnĂ© ce nouveau modĂšle parmi ses 7 derniers finalistes.
De fait, ce SUV compact installe puissamment Kia dans le segment B, qui regroupe
tant les utilisateurs professionnels que les cĂ©libataires et les familles. Il capitalise sur le succĂšs de ses prĂ©dĂ©cesseurs en rendant disponibles au plus grand nombre des options et qualitĂ©s quâon ne retrouvait jusquâici, toutes marques confondues, que dans des vĂ©hicules plus haut de gamme.
Citons dâabord une autonomie thĂ©orique affichĂ©e Ă 605 km (WLTP), la plus grande de sa catĂ©gorie. Sây ajoute une capacitĂ© de charge ultrarapide qui permet de rĂ©cupĂ©rer 420 km dâautonomie en 30 minutes maximum. âTout cela est unique pour cette classe de vĂ©hicule et suscite un immense intĂ©rĂȘt de la part des gestionnaires de flotteâ, se rĂ©jouit Olivier Gelas. GrĂące aux 469 litres de capacitĂ© du coffre, il est possible dâenchaĂźner sans accroc les utilisations professionnelles et familiales.
Espace intĂ©rieur maximisĂ© ImprĂ©gnĂ© par la philosophie dĂ©veloppĂ©e depuis plusieurs annĂ©es par la marque, lâhabitacle de cinq places accueille aisĂ©ment les passagers de grande taille, Ă lâavant comme Ă lâarriĂšre. âCâest assez remarquable pour un SUV de 4,3 mĂštres de long, et le rĂ©sultat dâune plateforme Ă©lectrique conçue pour maximiser lâespace intĂ©rieur.â
On y retrouve les atouts technologiques et de confort qui ont fait la réputation des précédents EV de Kia. Et en particulier un tableau de bord numérique de 29 pouces, de nombreuses commandes multimédias, une grande connectivité et, atouts inédits
âLâĂ©lectrique reprĂ©sente 20% de nos ventes, et notre gamme va encore rĂ©solument sâĂ©tendre dans les prochains mois, y compris dans lâutilitaire.â
Olivier Gelas, Managing Director Belux de Kia
pour cette catégorie de véhicule, des siÚges chauffants et ventilés en option.
Transition douce Soucieuse de prĂ©server un environnement familier Ă celles et ceux qui font lâexpĂ©rience de lâĂ©lectromobilitĂ© pour la premiĂšre fois, Kia a maintenu des boutons physiques pour les fonctions essentielles â rĂ©glage de la tempĂ©rature et de la radio, activation de la commande vocale, rĂ©gulateur de vitesse intĂ©grĂ© au volant, etc. Les fonctions de sĂ©curitĂ© sâadjoignent des assistants anticollision, une aide Ă la conduite sur autoroute ainsi que des aides au stationnement.
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