156/2025
Bois
et terre
Bâtiment de bureaux Hortus, Allschwil
Bâtiment de bureaux Erne, Stein Maison intergénérationnelle, Altendorf École du Château d’Eau, Marly
Ensemble de logements La Bistoquette, Genève

La réduction de l’empreinte carbone influence la conception: Hortus est une construction en structure bois de plusieurs étages avec des planchers intégrant de la terre battue, qui se présente comme un volume compact sans sous-sol autour d’un patio végétalisé.
Architecte: Herzog & de Meuron, Bâle. Photo: Maris Mezulis
1 Un espace de vie de qualité pour plusieurs générations: La place du village de l’ensemble de logements Burkwil. Les briques proviennent d’un assainissement d’un centre-ville en Allemagne et retrouvent ici une seconde vie. Architecte Duplex Architekten AG, Zurich Maître d’ouvrage Stiftung Burkwil, Zoug Photo SJM Michael Trost
2 Un projet pionnier à tous points de vue: les plancher en bois et en argile intégrée à la structure caractérisent l’immeuble de bureaux ‹Hortus› à Allschwil, ici durant la mise en œuvre et après la pose. Architecte Herzog & de Meuron, Bâle Maître d’ouvrage Senn Resources AG, Saint-Gall Photo David Walter (chantier) und Maris Mezulis (intérieur)





3 Le bois et l’argile à grande échelle: le nouvel entrepôt du centre logistique de Schwäbisch Gmünd en bois massif repose sur un mur en pisé de huit mètres de haut. Architecture Michelgroup GmbH, Ulm et Zurich Maître d’ouvrage Weleda Arlesheim, Suisse Photo Elias Hassos, © Michelgroup GmbH
4 Flexibilité et climat intérieur régulé pour un siège d’entreprise à Ernstbrunn: l’ossature en bois avec un noyau massif en terre battue permet de créer des espaces intérieurs séduisants. Architecture Juri Troy Architects, Vienne Maître d’ouvrage Windkraft Simonsfeld AG, Ernstbrunn
Photo Patrick Johannsen
Bois et terre: un duo gagnant
À Obermeilen, six bâtiments en chantier surplombent le lac de Zurich. A terme, 104 logements accueillant entre 160 et 180 personnes et 900 m2 de surfaces commerciales verront le jour. Le projet a pour objectifs de réunir plusieurs générations ainsi que de favoriser la mixité et la durabilité sociale, illustrées par la vaste offre typologique des appartements. Les matériaux du projet, du bois massif non collé et de la terre issue de l’excavation, expriment une volonté tout autant centrale: privilégier les matières premières renouvelables et disponibles sur le site. Si le bois est un matériau tout désigné pour la structure, que ce soit par sa stabilité ou sa durabilité, sa qualité en tant que masse thermique est néanmoins limitée. En revanche, la terre crue, que l’on trouve en grande quantité dans presque tous les travaux d’excavation sur le Plateau suisse, permet de réguler la température et l’humidité des espaces intérieurs et contribue à la protection incendie. Ses qualités en font donc un partenaire tout indiqué pour le bois. Ces deux matières premières séculaire, comme en témoignent les maisons à colombages, forment alors un duo complémentaire dont les propriétés sont aujourd’hui pleinement d’actualité. Des projets pionniers, en Suisse, en Allemagne ou en Autriche, ne cessent de démontrer la pertinence de cette association. À Schwäbisch Gmünd (D), le centre logistique de Weleda a misé sur ces deux matériaux pour son entrepôt à hauts rayonnages. Un mur en pisé de huit mètres de haut, combiné à une structure presque entièrement en bois massif et démontable, domine une impressionnante superficie de 81 x 38 mètres pouvant accueillir 17 000 palettes. 1
Pour l’extension du siège social de la société Windkraft simonseld AG, à Ernstbrunn, le bureau viennois Juri Troy Architectes a mis sur un système poteaux-poutres en bois, qui permet une certaine flexibilité pour de futurs aménagements. A l’intérieur, un noyau massif en terre battue complète cette structure et abrite les zones d’accès et de service. La présence de cet élément régule le climat intérieur et participe ainsi au concept énergétique grâce à son inertie thermique. 2
À Allschwil, Herzog et de Meuron ont développé, en collaboration avec le maître d’ouvrage Senn Resources, un véritable cas d’école en matière de construction durable. Hortus démontre, selon les architectes, qu’un bâtiment de bureaux peut s’inscrire dans un cercle vertueux, bénéfique à la société, l’environnement et l’économie sans compromettre ni son esthétique ni ses qualités architecturales.
Le développement spécifique d’un module de plancher, au service d’un circuit court et conçu pour ce bâtiment, souligne l’ingéniosité de la collaboration avec les ingénieurs ZPF, Blumer Lehmann et Lehm Ton Erde. Hortus est présenté plus en détail dans les pages suivantes, ainsi que la maison intergénérationnelle à Altendorf de Jomini & Zimmermann Architekt:innen, où ce système de plancher a été repris et robotisé. Une start-up zurichoise, ‹Rematter›, souhaite que cette solution constructive puisse devenir compétitive. Dans l’usine de l’entreprise à Würenlingen, environ 40 000 et 50 000 m2 de planchers sont produits chaque année. Pour l’instant, trois robots se chargent de remplir et piler la terre dans les cadres en bois des modules, en attendant l’installation et mise en fonction de la véritable chaîne de production entièrement automatisée. Celle-ci produira 100 000 m2 de plancher et garantira une qualité optimale à un prix raisonnable.
Selon la start-up, ce système réduirait jusqu’à 80 % d’émissions de CO2 ainsi que 60 % d’énergie grise liées à la fabrication, au transport et au démontage. Les planchers sont également faciles à déconstruire, ce qui facilitera leur recyclage lorsque le bâtiment arrivera en fin de service.
Trois autres projets, qui mettent tous le bois et la terre crue à l’honneur, sont présentés dans les pages suivantes: l’extension du bâtiment de bureaux d’Erne à Stein, un complexe scolaire dans la commune fribourgeoise de Marly, ainsi qu’un ensemble de logements dans l’agglomération de la ville de Genève. La publication des deux objets romands a été supervisée par Christine Demierre, architecte d’intérieur diplômée de la Haute École d’Art et de Design de Genève, et désormais responsable, au sein du Cedotec, des projets francophones. Nous souhaitons la bienvenue à Christine Demierre dans l’équipe du Bulletin bois et à vous, lecteurs, une bonne lecture!
Jutta Glanzmann
Communication technique Lignum
Sources:
1 www.michelgroup.eu/de/home/ sustainability-nachhaltig-und-effizient
2 www.juritroy.com/de/projekte/128/ erweiterung-firmenzentrale-windkraft-simonsfeld?k=
Hortus, Allschwil
La réduction de l’empreinte carbone a été un paramètre déterminant dans la conception de l’immeuble de bureaux Hortus. Un ensemble de choix, tels que les matériaux utilisés, un système de planchers spécialement développé, un volume compact, l’absence de sous-sol et des installations photovoltaïques produisant un excédent d’énergie, inscrivent Hortus dans un concept de durabilité radical. Il en résulte un projet convaincant, tant sur le plan spatial que par la qualité de son climat intérieur.
Dans la commune bâloise d’Allschwil, le campus Switzerland Innovation Park attire des acteurs internationaux du secteur des sciences de la vie. C’est dans ce contexte dynamique que le bâtiment Hortus propose 600 postes de travail pour une nouvelle génération d’entreprises, désireuses d’offrir à leurs collaborateurs un cadre de travail moderne et flexible. De l’extérieur, le bâtiment semble flotter audessus du sol. La dalle du rez-de-chaussée est légèrement surélevée, soutenue par des pilotis qui permettent de libérer le sol sous le volume du bâtiment. Un passage sur la façade sud
donne sur une cour intérieure végétalisée imaginée par l’architecte paysagiste Piet Oudolf. De hauts arbustes et des plantes vivaces bordent un sentier de gravier et des plantes grimpantes se hissent sur les façades. Ce jardin est irrigué par un réservoir d’eau de pluie, utilisé également pour les chasses d’eau. Une véranda couverte en bois complète cette cour par un espace de détente.
A l’intérieur, le rez-de-chaussée offre des aménagements destinés aux utilisateurs ou aux visiteurs: un restaurant, une salle de sport avec café-bar ainsi que des salles de réunion disponibles à la location. Les quelques 10 000 m2 de bureaux sont répartis sur les quatre niveaux supérieurs. Chaque étage dispose de kitchenettes et de salles de séjour ainsi que divers sous-espaces plus ou moins informels afin de pouvoir répondre aux différents besoins des employés. Le plan libre et les espaces successifs favorisent les échanges entre collaborateurs et permettent d’envisager différents scénarios d’utilisation.
Hortus signifie ‹House of Research, Technology, Utopia and Sustainability› (Maison de la recherche, de la technologie, de l’utopie et
de la durabilité), un nom qui témoigne de la volonté écologique du maître d’ouvrage. Le développement du projet a dès le départ mis l’accent sur la combinaison de concepts transversaux pour arriver à une empreinte écologique optimale: une énergie grise minimale, un concept d’exploitation optimisé et une production d’énergie renouvelable supérieure à la consommation du bâtiment grâce à des panneaux photovoltaïque en toiture. En outre, la conception des matériaux a fait l’objet de recherches rigoureuses, afin de définir leurs propriétés écologiques et physiques. La palette réduite de matériaux d’origine naturelle et renouvelable, bois, argile et cellulose, exprime ainsi le concept écologique.
Les circuits courts ont été favorisés: la terre a été extraite sur place et le gravier issu de l’excavation a été concassé dans la gravière située à moins de deux kilomètres. Les planchers ont été fabriqués dans une usine temporaire installée sur le terrain voisin le temps du chantier. Grâce à un procédé développé exprès pour Hortus par la société Lehm Ton Erde, spécialisée dans la construction en pisé, le mélange d’argile a été fabriqué directement

sur place avant d’être compacté sous forme de voûtains dans les modules de plancher, dont le bois provient de différentes forêts des environs. Ces éléments, mis au point avec les ingénieurs de ZPF, assurent une protection incendie, compensent les variations d’humidité et, grâce à leur capacité thermique, absorbent les excès de chaleur en été. A capacité portante comparable, la construction des planchers a généré dix fois moins d’émissions de CO2 que des éléments conventionnels.
La structure en bois a été réalisée sans visserie, à l’aide d’assemblages emboîtés qui faciliteront le démontage lorsque le bâtiment sera arrivé au terme de son exploitation. Conformément au principe ‹cradle to cradle›, qui vise à promouvoir le développement de produits réutilisables dans la logique d’une économie circulaire où tout déchet devient une ressource. Tous les éléments de constructions utilisés ont été documentés afin de faciliter leurs réemplois. Quant à l’argile des modules, elle pourra être restituée à la terre.
Grâce à l’attention portée à la réalisation de la structure, notamment aux poteaux finement ouvragés, le gros œuvre est aussi l’aménage-
ment intérieur ce qui réduit d’autant les coûts totaux de l’ouvrage. Traduisant sa haute valeur écologique, l’énergie liée à la construction de l’édifice et à son exploitation devrait être en outre amortie en 31 ans d’exploitation.


Lieu Rudolf Geigy-Strasse 3, 4123 Allschwil
Maître d’ouvrage Senn Resources AG, Saint-Gall
Architecte Herzog & de Meuron Ltd, Bâle
Architecte paysagiste Piet Oudolf, Hummelo NL (cour intérieure), Stauffer Rösch AG, Bâle (aménagements extérieurs)
Direction des travaux Senn Construction AG, Saint-Gall
Ingénieur civil ZPF Ingenieure AG, Bâle
Conseil construction pisé Lehm Ton Erde Baukunst GmbH, Schlins A
Physique du bâtiment et acoustique Kopitsis Bauphysik AG, Wohlen
Conception façades Christoph Etter Fassadenplanungen, Bâle
Protection incendie Aegerter & Bosshardt AG, Bâle
Photovoltaïque Planeco GmbH, Münchenstein
Ingénieur électricité R+B engineering AG, Zurich
Ingénieur sanitaire Anima Engineering AG, Bâle
Signalétique Studio Neo, Bâle
Entreprises bois Blumer Lehmann AG, Gossau (Charpente et façades); ARGE Blumer Lehmann, Gossau & Lehm Ton Erde Baukunst GmbH; Schlins A (Planchers mixtes); Häubi AG, Lyss (Aménagement intérieur); Erne AG Holzbau, Stein (Aménagement intérieur rez-de-chaussée); Gashi AG, Dietlikon (Planchers)
Matériaux Bois de Suisse, argile provenant de l’excavation et 25 % de marne (argile + calcaire) de Leimental (BL)
Coûts pas d’informations
Surface de terrain SIA 416 ca. 3800 m2
Surface bâtie SIA 416 2992 m2
Surface de plancher SIA 416 14 100 m2
Volume bâti SIA 416 58 500 m3
Durée de construction Décembre 2022 – Mai 2025
Photos Maris Mezulis



Rez-de-chaussée
Etage type

Coupe de détail
Composition toiture:
Gravier 30 mm
Lé de protection
Lambris brut épicéa 27 mm
Isolation cellulose recyclée 560 mm
Pare-vapeur
Panneau trois plis 40 mm
Solivage épicéa 240 mm/ voûtain terre battue
Composition plancher standard:
Lame chêne, trois plis 22 mm
Concassé de brique recyclé 30 mm
Lé de séparation papier huilé
Isolation bruit d’impact, panneau de fibres 30 mm
Panneau trois plis épicéa 40 mm
Solivage épicéa 240 mm/ voûtain terre battue
Composition façade standard:
Modules PV sur structure épicéa
60 x 60 mm
Espace de ventilation (profondeur variable)
Bardage épicéa 26 mm
Ventilation 70 mm
Bardage brut épicéa 21 mm
Isolation cellulose recyclée 400 mm
Panneau trois plis épicéa 27 mm
Composition plancher rez-de-chaussée:
Lame chêne trois plis 22 mm
Concassé de brique recyclé 30 mm
Lé de séparation papier huilé
Isolation bruit d’impact, panneau de fibres 30 mm
Panneau trois plis épicéa 27 mm
Solivage épicéa/
isolation cellulose recyclée 400 mm
Panneau fibres-ciment rebut de production 8 mm



Bâtiment de bureaux Erne, Stein
L’extension des bureaux de Erne en Argovie séduit par sa structure hybride, combinant bois et béton, qui permet aux employés de bénéficier d’un espace de travail lumineux. Un principe constructif qui associe innovation, expérimentation technique des matériaux et responsabilité écologique. La cage d’escalier en pisé complète l’ensemble et permet d’ajouter un attribut distinctif au bâtiment.
Erne est, depuis des années, l’un des acteurs majeurs de la construction bois en Suisse. Basée à Stein (AG), l’entreprise a connu une forte croissance, de sorte que ses effectifs ont pratiquement doublé en une décennie. Le nouvel immeuble répond à cette croissance tout en intégrant les exigences liées à un environnement de travail moderne. Réalisé en étroite collaboration entre le maître d’ouvrage et les concepteurs, ce bâtiment est à la fois l’aboutissement de recherches menées ces dernières années et la démonstration d’outils capables de relever les défis technologiques et écologiques attendus. Le point fort de cette réalisation est la mise en œuvre de planchers mixtes bois-béton qui ont déjà fait leurs preuves à Risch-Rotkreuz où se dressent les dix niveaux de ‹Suurstoffi 22›, premier bâtiment élevé en bois de Suisse. A Stern, ce principe prouve qu’il peut être appliqué à un ouvrage d’échelle moyenne. Il s’agit d’éléments préfabriqués composés de solives en bois lamellé-collé liées par connecteurs métalliques à une fine dalle de béton. Ces éléments accueillent également des fonctions techniques, telles que le système de chauffage, de refroidissement et de ventilation, tout en améliorant l’acoustique des locaux. Les dalles
prennent appui sur des sommiers et des poteaux en lamellé-collé de hêtre. L’ouvrage illustre à travers ces deux systèmes constructifs complémentaires, planchers mixtes et système poteaux-poutres, les différents domaines de compétences d’Erne.
Le bâtiment de trois étages est une extension de l’édifice existant érigé sur la base de modules préfabriqués et s’inscrit dans la continuité de ses trames constructives et spatiales. La nouvelle extension s’accole à l’existant, créant un nouveau volume avec une cour intérieure commune. Grâce à son espace ouvert sur plusieurs étages, cette dernière devient le centre névralgique du site, favorisant le travail collaboratif et l’organisation d’événements.
La périphérie de cette cour adopte un plan ouvert pouvant être rapidement modulé pour répondre facilement à de futurs changements d’utilisation. La configuration horizontale de l’accès, avec l’escalier situé au centre de l’espace et les passerelles de liaison, dessine un continuum qui assure une connexion verticale avec cette ‹place de marché› située au rez-dechaussée. Au plafond, une structure en shed aérienne permet à la lumière zénithale de pénétrer jusqu’au cœur du bâtiment.
L’apparence du bâtiment et ses détails constructifs traduisent la volonté d’un engagement en faveur d’une économie circulaire et de la réduction des émissions de CO2. Suivant le principe de conception ‹Design for Disassembly› (conception en vue du démontage), la fin de vie du bâtiment et sa déconstruction sont anticipées. Ce système réversible permet de considérer alors les matériaux comme une ressource et de limiter ainsi la production de déchets. La structure bois, tout comme les
éléments extérieurs caractérisés par l’aluminium, le verre et les modules photovoltaïques, incarnent ce principe.
Cette exigence écologique se reflète également dans les matériaux utilisés. Au rez-dechaussée, un sol à faible retrait, fabriqué à partir de matériaux de démolition recyclés, a été mis en œuvre. Poncé et vitrifié, il allie qualité esthétique et réemploi. Les cages d’escalier et les salles d’eau sont construites en pisé, issu des déblais de l’excavation. Un matériau traditionnel qui répond à des préoccupations contemporaines puisqu’il a permis de réduire considérablement les distances de transport. De plus, l’argile brute, sans crépi, contribue à la caractérisation du bâtiment tout en régulant son climat intérieur.

1er étage
2ème étage


Lieu Rüchligstrasse 53, 4332 Stein
Maître d’ouvrage Erne AG Holzbau, Laufenburg
Architecte projet Burkard Meyer Architekten BSA, Baden
Architecte paysagiste Maurus Schifferli Landschaftsarchitekt, Berne
Direction des travaux Erne AG Holzbau, Stein
Ingénieur civil MWV Bauingenieure AG, Baden
Ingénieur bois Erne AG Holzbau, Stein
Conception incendie Erne AG Holzbau, Stein
Conception façades Erne AG Holzbau, Stein
Conception construction argile Erne AG Holzbau, Stein
Conseil construction argile Lehmag AG, Brunnen
Ingénieur CVS PZM Zürich AG, Zurich
Ingénieurs électricité IBG Engineering AG, Baar
Physique du bâtiment et acoustique Bakus Bauphysik und Akustik Gmbh, Bâle et Zurich
Entreprise bois Erne AG Holzbau, Stein/Laufenburg
Matériaux Structure porteuse BTC hêtre, divers aménagements intérieurs en frêne
Coûts pas d’information
Surface de terrain SIA 416 4168 m2
Surface bâtie SIA 416 1267 m2
Surface de plancher nach SIA 416 3570 m2
Volume bâti SIA 416 14 524 m3
Durée de construction Décembre 2021 – Juillet 2023
Photos Roger Frei, Zurich

Composition toiture:
Végétalisation extensive 100 mm
Drainage 10 mm
Etanchéité, bicouche 10 mm
Isolation avec forme de pente, laine minérale 150–330 mm
Pare-vapeur 10 mm
Plancher mixte bois-béton 360 mm
Composition plancher: Faux-plancher, revêtement moquette 120 mm
Plancher mixte bois-béton 360 mm
Composition façade:
Poteaux-traverses 350 mm
Profilés extérieur aluminium
Profilés intérieur bois
Composition dalle rez-de-chaussée:
Béton recyclé, poncé 90 mm
Isolation bruit d’impact 20 mm
Isolation 120 mm
Pare-vapeur 10 mm
Dalle en béton 300 mm
Maison intergénérationnelle, Altendorf
L’habitation, une maison intergénérationnelle, s’insère dans son voisinage grâce à sa forme et ses couleurs inspirés par les fermes traditionnelles. En revanche, un procédé robotisé a été utilisé pour la pose de l’argile entre les poutres du plancher. Une mise en œuvre inédite qui associe tradition et modernité, pour une réalisation qui convainc par sa spatialité.
La parcelle de la propriété familiale se trouve dans la zone industrielle au sud du centre-ville de Lachen, dans la commune d’Altendorf SZ. L’autoroute Zurich-Coire borde le site au nord. La nuisance sonore causée par cet axe fréquenté est cependant rééquilibrée par le calme du paysage préalpin au sud.
Les propriétaires, trois générations qui travaillent ensemble, exploitent une ferme maraîchère bio-végane à proximité. Celle-ci est cultivée sans engrais animal ni tracteur, ce qui contribue à l’équilibre naturel des sols et leur capacité de régénération. Un raisonnement écologique et pragmatique qui a également guidé la conception de l’habitation, privilégiant les matériaux renouvelables. Cette utilisation raisonnée des ressources représente non seulement une économie des moyens mis en œuvre mais assure de plus un climat intérieur confortable aux habitants.
La forme du bâtiment et les matériaux utilisés s’inspirent des fermes traditionnelles des environs à l’image de la pente raide de la toiture. Le bardage vertical de la façade en bois a été légèrement brûlé. Afin de le protéger et d’harmoniser sa couleur avec celles des maisons voisines, le bois a été brossé et traité à l’huile de lin. Les vitrages qui ornent la façade sud permettent une utilisation passive de la chaleur solaire. Des panneaux photovoltaïques équipent le toit principal et les deux lucarnes intègrent des capteurs solaires destinés au
chauffage et à l’eau chaude. Une chaudière à bois, située à la cave et alimentée par du bois local, produit la chaleur supplémentaire nécessaire. La distribution est assurée par un système de chauffage au sol. La sobriété de la mise en œuvre des matériaux, laissés bruts et apparents, offrent une lisibilité de leurs fonctions techniques et constructives. La structure porteuse du bâtiment est constituée d’une simple ossature en bois, dépourvue du doublage d’installation. Des planchers, bois et pisé, complètent le système constructif. Le pisé, malgré une mise en œuvre en forme de voûtains entre les poutres de bois, est non-porteur mais permet en revanche d’améliorer le confort acoustique des habitants et sert de protection incendie. Des cloisons en briques de terre pressées augmentent la masse thermique existante et participent, à l’instar des voûtains, à la régulation de la température et de l’humidité. Un noyau, sous la forme d’une cage d’escalier en béton, assure la stabilisation.
Les logements, un pour chacune des trois générations, se trouvent dans la partie sud du volume. D’une superficie de 80 m2, ils sont superposés du rez-de-chaussée au 2ème étage. Les appartements des étages supérieurs bénéficient chacun de deux balcons: un premier orienté sud et un deuxième dans la continuité de la salle à manger sur la façade est. Au rez-de-chaussée, ce dernier est remplacé par une véranda. Le nord de la propriété abrite une boutique au rez-de-chaussée associée à une cuisine commune accessible à tous les habitants, tandis que les étages supérieurs servent de locaux commerciaux. Au sous-sol, on trouve un espace de stockage pour les produits agricoles et, sous les combles, des espaces de réserve pour les futures générations.
Lieu Breitenstrasse 34, 8852 Altendorf
Maître d’ouvrage Privé
Architecte et direction de travaux Jomini & Zimmermann Architekt:innen, Zürich
Structure porteuse IHT Ingenieurbüro für Holz + Technik, Schaffhouse und Zurich; Meichtry & Widmer AG, Zurich
Planification CVCS Plentec, Utznach
Planification électricité M+H Elektro AG, Lachen
Ingénieur civil Gartenmann Engineering AG, Zurich
Entreprises bois Artho Holz und Elementbau AG, St. Gallenkappel (Charpente); 4B Fenster, Wallisellen (Fenêtres); Friedlos Schreinerei, Altendorf (Portes)
Matériaux Ossature bois et bardage vertical en façade 546 m2, modules de plancher en bois et argile 355 m2, brique d’argile 56 m2, fenêtres aluminium.
Coûts de construction CFC 1–9
CHF 2,406 Mio. millions TTC
Coûts de construction CFC 214
CHF 622 000 TTC
Prix au m3 BKP 2 CHF 980.–
Surface de terrain SIA 416 525 m2
Surface bâtie SIA 416 166 m2
Surface de plancher SIA 416 762 m2
Volume bâti SIA 416 2284 m3
Durée de construction
Août 2023 – Juillet 2024
Photos Roland Bernath, Zurich




Composition toiture:
Panneau photovoltaïque 20 mm
Lattage 40 x 100 mm
Lé de sous-toiture
Panneaux de fibres 60 mm
Chevrons 80 x 200 mm
Panneau trois plis, visserie apparente 27 mm
Composition plancher étage type:
Chape anhydrite avec chauffage au sol 60 mm
Isolation au bruit d’impact laine de roche 25 mm
Isolation laine de roche et tubes 35 mm
Plancher bois-argile 250 mm
Parois:
Briques d’argile compressées 140 mm
Composition façade:
Bardage vertical, brûlé, brossé et huilé 26 mm
Lattage de montage horizontal 30 mm
Lattage ventilation 30 mm
Panneaux de fibres 60 mm
Montants / isolation laine de roche
80 x 240 mm
Panneau trois plis, visserie apparente 27 mm
Plancher rez-de-chaussée:
Chape anhydrite avec chauffage au sol 60 mm
Isolation laine de roche 60 mm
Dalle béton 200 mm
Isolation laine de roche 150 mm
Centre scolaire du Château d’Eau, Marly
Afin de répondre à une démographie croissante, la Commune de Marly (FR) a fait appel à la suite d’un concours ouvert au groupement d’architectes fribourgeois RuffieuxChehab Architectes SA et Tekhne SA pour la construction d’un nouveau site scolaire. Avec la volonté de ‹révéler un lieu› tout en s’inscrivant humblement dans un contexte hétérogène, le nouveau complexe profite autant aux élèves qu’aux quartiers voisins.
Bordée par deux axes routiers, la route du château à l’est et la route du Bourguillon au sud, la parcelle est marquée par une double déclivité. Le site s’inscrit entre deux tissus urbains distincts: au sud un ensemble de barres de logement, et d’est en ouest, des maisons individuelles. L’école du Château d’Eau, qui a hérité son nom d’un édifice démoli dans les années septante, s’organise en trois volumes rectangulaires de tailles différentes. Implantés sur un plan orthogonal, les trois bâtiments semblent avoir coulissé vers l’extérieur pour laisser place à une esplanade en son centre. C’est autour de cette cour d’école resserrée et sécurisante que sont regroupés les couverts d’entrées. Ce dispositif fait naître d’autres espaces extérieurs orientés vers les quartiers voisins. Des cheminements
piétons profitent également de ce système de coulisse et traversent l’ensemble du complexe scolaire. Ce réseau de circulations douces s’inscrit dans un plan d’ensemble cohérent, qui contribue à structurer le quartier au-delà du périmètre scolaire. Les trois volumes accueillent chacun une partie du programme: l’école primaire, l’école enfantine combinée avec un accueil extrascolaire, et la salle de sport double. Dans le bâtiment des primaires, la salle polyvalente et le foyer occupent le rez-de-chaussée, tandis que les salles de classe se déploient aux étages supérieurs et au rez inférieur. Une logique similaire organise le bâtiment des enfantines avec l’accueil extrascolaire au rez-de-chaussée et quatre salles de classe traversantes à l’étage. Finalement, le principe se poursuit jusqu’à la salle de sport: depuis un spacieux vestibule, une coursive offre une vue généreuse sur les halles en double hauteur et mène aux vestiaires. Un accès direct permet d’ouvrir les activités sportives sur le terrain extérieur. La structure porteuse, un système poteauxpoutres en bois basé sur une trame modulaire, est issue des forêts locales (sapin et épicéa, représentant un volume total de 1500 m3). Une provenance qui permet de répondre, en plus des avantages liés à la préfabrication, au mon-
tage et à la réversibilité, aux critères exigeants du label Minergie-P-Eco souhaité par la Commune. Ce système constructif permet également d’envisager une extension du bâtiment des primaires, dans la logique du projet, pour y ajouter 8 salles de classes en prolongeant l’aile sud, sans entraver l’exploitation de l’école. Les installations techniques, désolidarisées de la trame structurelle, permettent une facilité d’entretien en plus d’un réaménagement aisé des parois. Les planchers sont constitués d’un système de solives en bois. Par ailleurs, l’usage de la brique de terre crue dans les circulations, issue de gisements régionaux, permet de réguler naturellement l’humidité et la chaleur dans les ouvrages.
La combinaison entre le bois clair de la structure et des menuiseries contribue à créer une atmosphère douce et chaleureuse pour un environnement destiné à de jeunes usagers. En façade, les plaques de fibre de ciment ondulées créent un ‹dehors› qui contraste, par sa teinte, avec un ‹dedans›, tout en restant discret pour le voisinage.



Lieu Rte du Château d’Eau 5, 1723 Marly
Maître d’ouvrage Commune de Marly, Marly
Architecte projet Ruffieux-Chehab Architectes SA, Fribourg
Architecte direction des travaux Tekhne SA, Fribourg
Architecte paysagiste Approches. sa, Lausanne
Ingénieur civil SEGC Ingénieurs conseils SA, Fribourg
Ingénieur bois Timbatec ingénieurs bois SA, Delémont
Conception incendie Timbatec ingénieurs bois SA, Delémont
Entreprises bois Corporation forestière Forêts-Sarine, Posieux; Despond SA, Bulle; JPF-Ducret SA, Bulle; Schilliger Holz AG, Küssnacht; Vial Charpentes SA, Le Mouret
Entreprises brique terre crue Terrabloc, Genève; Antiglio SA, Fribourg
Ingénieurs CV Energil Sàrl, Marly
Ingénieurs sanitaire Duchein SA, Villars-sur-Glâne
Ingénieurs électricité SRG engineering, Fribourg
Bois de structure mis en œuvre Sapin/épicéa provenant des forêts autour de la Commune, BLC 1250 m3, panneaux CLT 375 m3
Coûts CFC 1–9 CHF 37,6 millions TTC
Coûts CFC 2 CHF 30,6 millions TTC
Coûts CFC 214 CHF 4,3 millions TTC
Prix/m3 SIA 416 (CFC2) CHF 718.- TTC
Surface de terrain SIA 416 20 735 m2
Surface de plancher SIA 416 8954 m2
Surface utile 4635m2
Volume bâti SIA 416 42 637 m3
Durée de construction juillet 2021 – juillet 2024
Photographe Primula Bosshard, Fribourg


Composition toiture:
Substrat et végétalisation 110 mm
Panneau de rétention 54 mm
Natte de protection 8 mm
Étanchéité bicouche 10 mm
Isolation avec forme de pente 100 mm
Lé d’étanchéité/pare-vapeur
Panneau 3-plis 27 mm
Solives apparentes 200 x 400 mm
Faux-plafond
Vide acoustique 77 mm
Lattage de fixation 50 x 30 mm
Laine minérale 30 mm
Panneau acoustique 33 mm
Composition façade est/ouest:
Panneau OSB agrafé et joints collés 15 mm
Montant/isolation laine de roche 260 mm
Isolation laine de roche 80 mm
Lattage bois horizontal 60 x 60 mm
Plaques revêtement de façade 57 mm
Composition plancher:
Chape poncée 90 mm
Isolation au bruit d’impact 30 mm
Isolation acoustique/ Gravier stabilisé 70 mm
Lé de séparation
Panneau 3-plis 60 mm
Solivage apparent
Faux-plafond
Plaque de plâtre fibrée 2 x 15 mm
Vide acoustique 47 mm
Lattage de fixation 50 x 30 mm
Laine minérale 30 mm
Panneau acoustique 33 mm
La Bistoquette, Genève
A Plan-les-Ouates, les trois immeubles de la Bistoquette et leurs 103 logements sont à l’intersection de plusieurs thématiques contemporaines. S’inscrivant dans la mutation qui redessine la campagne genevoise, c’est également la prolongation de la pratique architecturale du bureau ATBA qui réfléchit à des solutions constructives écologiques. Pour les habitants, réunis en coopérative, c’est l’expérience d’une autre forme d’habitat.
Suite au changement d’affectation d’une ancienne zone agricole, la Commune de Plan-lesOuates mène une ambitieuse métamorphose urbaine. En dix ans, 17 immeubles de logements sont ainsi sortis de terre. C’est dans ce contexte qu’est lancé en 2018 un appel d’offres à l’origine du projet de la Bistoquette, dont le nom désigne initialement un lieu-dit du quartier, une zone humide et quelques étangs. Sur le conseil de l’assistant du Maître d’Ouvrage, quatre coopératives dissolvent leurs entités distinctes et se regroupent autour d’un nouveau collectif qui sollicite alors le bureau d’architecte ATBA, acteur familier des projets coopératifs, et répondent ensemble à l’appel d’offres. Une association réussie puisque le groupement s’est vu attribuer un droit de superficie sur la parcelle. A l’interne, des groupes de réflexions thématiques (typologie, matériaux, espaces extérieurs …) s’organisent et soumettent leurs propositions lors d’assemblées. Les futurs habitants bénéficient de la présence des architectes, qui les orientent dans leurs choix et les sensibilisent aux enjeux de la construction écoresponsable. Conformément au Plan d’Aménagement du Quartier, les architectes projettent trois ouvrages, aux gabarits différents, qui s’orientent d’est en ouest. Le plus grand, un R+7, compte 52 logements, 39 pour le bâtiment moyen et 12 pour le dernier en R+3. Chaque immeuble compte une seule entrée principale tandis que les espaces intérieurs s’organisent selon une logique similaire. Ainsi, au rez-de-chaussée, un large vestibule traversant semblable à une rue intérieure desserre des espaces communs ou commerciaux et mène aux centres des volumes vers les circulations verticales. Au soussol, on trouve un économat pour l’entrepôt de denrées alimentaires partagées tandis qu’aux étages supérieurs se situent buanderies et ateliers communs. Afin d’encourager les rencontres, les espaces collectifs et de circulation sont volontairement généreux, quitte à réduire la surface habitable des appartements. Une ressourcerie partagée à chaque étage, où se rangent appareils ménagers ustensiles de cuisine volumineux, complète le dispositif. En toiture, des terrasses aménagées prolongent la vie en collectivité par divers aménagements. Les logements déclinent une large palette typologique: de 2,5 à 7 pièces. Quelle que soit sa typologie, chaque appartement bénéficie d’un balcon de taille identique qui permet d’ajouter une pièce supplémentaire à la belle saison.
Les choix rationnels, afin de répondre à l’objectif d’un écobilan optimal, s’étendent à la structure puisque l’usage du béton traditionnel est réduit. Les noyaux des cages d’escaliers sont en béton armé sur la base d’un ciment exempt de clinker afin de limiter son émission carbone. Les murs de séparation entre appartements, autoportants mais non structurels, sont en terre coulée excavée du site et mélangée à un adjuvant afin de faciliter sa mise en œuvre. Un matériau assurant un confort aux habitants puisqu’il absorbe la vapeur d’eau et permet de mieux gérer la surchauffe estivale grâce à sa capacité thermique. La partie bois des dalles mixtes, tout comme les ossatures de façade, portent le label Bois Suisse. L’isolation biosourcée des parois extérieures est quant à elle constituée de copeaux stabilisés à l’argile. En phase d’exécution, les habitants ont pris part à des phases d’autoconstruction: écorçage des troncs (350 chênes genevois) pour les poteaux extérieurs des balcons; démarche de réemploi avec la récupération de matériaux dans des villas vouées à la démolition (cuisines, éviers et lavabos, parquet, tomettes en terre cuite); rhabillage de murs en terre; aide à la mise en place des filtres pour le traitement des eaux usées. Enfin, l’exploitation du bâtiment complète le concept de faible empreinte environnementale. Les eaux usées sont récupérées et valorisées. Des traitements qui ne rendent certes pas l’eau potable, mais permettent sa réutilisation pour l’arrosage et les chasses d’eau. Au sous-sol du plus grand immeuble, un espace accueille plusieurs centaines de serveurs d’une entreprise d’hébergement web. La totalité de l’énergie dégagée peut chauffer 6000 ménages genevois de type Minergie-A via un réseau de chauffage à distance. Une solution qui ne nécessite ni d’eau ni de système de refroidissement supplémentaire. Le processus a été entièrement documenté afin d’être reproduit par d’autres acteurs du secteur.



20 m
Rez-de-chaussée, Bâtiment C
Rez-de-chaussée, Bâtiment D

Coupe, Bâtiment D
Lieu Ch. Du Bois-Ecard 12–14, 1228 Plan-les-Ouates
Maître d’ouvrage Coopérative La Bistoquette, Plan-les-Ouates
Architecte projet, réalisation et D.T.
Atba SA architecture + énergie, Genève
Architecte paysagiste In Situ SA, Lausanne
Ingénieur civil EDMS SA, Genève
Conception incendie ArchiSecu, Genève
Ingénieurs chauffage Atba SA énergie, Genève
Ingénieurs ventilation Jtech SA, Genève
Ingénieur électricité et thermique atba SA énergie, Genève
Ingénieurs Sanitaire Rutsch SA, Genève
Entreprises bois JPF-DUCRET SA, Bulle
Bois mis en œuvre 350 poteaux, 75 m3, Forets genevoise, Chêne
Provenance du bois Suisse
Coûts CFC 1–9 CHF 50,6 millions TTC
Coûts CFC 2 CHF 44,5 TTC
Coûts CFC 214 CHF 4,95 TTC
Surface de terrain SIA 416 12 790 m2
Surface de plancher SIA 416 12 000 m2
Volume bâti SIA 116 64 608 m3
Prix/m3 SIA 116 (CFC2) CHF 689TTC
Durée de construction juillet 2022 – août 2025
Photographe Corinne Cuendet, Clarens
Composition toiture:
Terre végétale 350 mm
Lé de filtrage
Natte de drainage 60 mm
Dallage en béton 50 mm
Géotextile
Natte de protection 12 mm
Lé d’étanchéité 1,8 mm
Isolation thermique > 170 mm
Pare-vapeur 3,5 mm
Dalle mixte
Béton armé 120 mm
BLC 220 mm
Composition acrotère:
Crépis de chaux et ciment 10 mm
Isolation laine de pierre 280 mm
BLC 140 mm/isolation
Isolation laine de pierre 60 mm
Crépis de chaux et ciment 10 mm



Composition façade:
Crépis de chaux 10 mm
Isolation laine de pierre 60 mm
Plaque de plâtre fibré 15 mm
BLC 380 mm/isolation copeaux-argile
Pare-vapeur
Plaque de plâtre fibré 15 mm
Plaque de plâtre cartonné 12,5 mm
Lissage et peinture
Composition plancher:
Parquet massif 11 mm
Chape ciment flottante 80 mm
Lé d’étanchéité 2 mm
Isolation au bruit de choc
Laine de pierre 20 mm
Laine de verre 20 mm
Dalle mixte
Béton armé 120 mm
BLC 220 mm

arti sanat bois #
Nature et technique sous le même toit
Lignum soutient la campagne #artisanatbois
Rendez-nous visite du 14 au 18 octobre à Bâle au salon HOLZ 2025, au stand 1.1 /Z20.
Lignum
Holzwirtschaft Schweiz Economie suisse du bois Economia svizzera del legno
Mühlebachstrasse 8 Ch. de Budron H6, CP113 CH-8008 Zurich CH-1052 Le Montsur-Lausanne
Tél. 044 267 47 77 Tél. 021 652 62 22 info@lignum.ch cedotec@lignum.ch www.lignum.ch www.lignum.ch
Bulletin bois, septembre 2025
Editeur Lignum, Economie suisse du bois, Zurich
Rédaction
Jutta Glanzmann, Lignum et Christine Demierre, Lignum-Cedotec
Conception graphique
BN Graphics, Zurich
Impression
Kalt Medien AG, Zoug
Administration, abonnements, expédition Lignum, Zurich
Le Bulletin bois paraît quatre fois par année, en allemand et en français. Abonnement annuel CHF 48.–Publications isolées CHF 20.–Classeur (10 numéros) CHF 140.–Classeur vide CHF 10.–Prix sous réserve de modifications.
Les membres de Lignum reçoivent le Bulletin bois et le Lignatec gratuitement. Les droits pour la publication des différents objets présentés restent réservés aux architectes respectifs. Les informations publiées ont été recueillies auprès des concepteurs.
Hotline – Service technique: 021 652 62 22 Nos spécialistes répondent gratuitement à vos questions entre 9 h et 17 h.
ISSN 1420-0252