Les grands principes de la protection magique
La protection consiste à sauvegarder un bien précieux. Il peut s’agir de protéger votre corps physique, votre bien-être émotionnel ainsi que celui de la famille, de votre communauté, voire de la nature. Lorsque nous sommes protégés, nous nous sentons en sécurité et libres de poursuivre d’autres pistes d’expression de soi, en permettant de s’éveiller à bien plus grand.
Être suffisamment protégé favorise donc l’exploration du champ des possibles.
La protection à travers l’histoire
On ne sait pas exactement quelles sont les origines des amulettes de protection, mais de la préhistoire à aujourd’hui, celles-ci ont traversé les époques et continuent à être encore grandement utilisées aujourd'hui. Leur présence perdure dans toutes les civilisations.
Les peuples anciens avaient compris que leurs actes modifiaient leur lien à la Terre ; ils étaient ainsi attentifs au climat et aux changements environnementaux. En étant à l’écoute de la nature, ils pouvaient assurer une forme de protection contre les éventuels prédateurs.
Aujourd’hui, nous sommes complètement coupés de la Terre qui gronde sous nos pieds et des messages qu’elle nous envoie. Si nous n’avons plus à craindre des attaques d’animaux sauvages – les hommes sont devenus à leur tour des prédateurs –, l’homme n’en est pas moins en insécurité, car toutes sortes d’épreuves peuvent encore survenir. Finalement, nous craignons toujours d’être victimes d’une mauvaise expérience, et cela depuis la nuit des temps.
Tout d’abord, l’homme a cherché à se protéger des prédateurs, ensuite des envahisseurs, puis de la nature, des maladies, du mauvais œil. Il a, au cours des siècles, remis sa vie et son destin entre les mains de l’Univers, afin d’obtenir la protection des dieux.
Une pratique ancestrale
Nous savons, grâce aux recherches des archéologues et des historiens, que la pratique de rituels magiques servait de protection, et cela à différentes époques, et parmi différentes civilisations et cultures.
À la préhistoire, les hommes utilisaient des fragments d’os ou de pierres, puis petit à petit ces objets trouvés dans la nature se sont transformés en bijoux d’ornements, en gardant toutefois un effet protecteur. On peut également retrouver dans les cavités des grottes ou sur d’anciens sites des tatouages, des inscriptions magiques ou des dessins qui étaient considérés comme des protections.
Les hommes préhistoriques observaient le monde animal afin de fabriquer leurs bijoux et talismans de protection : les premières amulettes primitives faisaient d’ailleurs référence aux symboles phallique et vulvaire.
Plus tard, les civilisations égyptienne, grecque et romaine diffusèrent largement la pratique de protection par des grigris porteurs de chance et de protection. Au fil du temps, les amulettes magiques prirent des formes et matières variées : bois, pierre, métal, os, plantes, bijoux. Les momies portaient la croix d’Ankh, on accrochait des pièces de monnaie sur un ruban, ou on portait des petits sachets contenant des plantes, des cheveux ou des pierres. La rareté des matières utilisées pour fabriquer le talisman ou l’amulette apportait une puissance plus intense à l’objet.
Des rituels de plus en plus élaborés
Petit à petit, avec l’apparition des écritures, ces objets magiques ont été accompagnés d’incantations que l’on glissait dans les sachets de protection, sur lesquels on inscrivait des mots magiques.
Avec l’arrivée des religieux, et malgré le combat contre ces pratiques dites païennes, l’Église, observant la fascination du peuple pour ces talismans, finit par apporter dans les pratiques religieuses des talismans qui se christianisèrent : médailles, chapelets, croix bénites pour repousser le diable. De même, les sorcières en firent aussi l'usage.
On constate donc que, depuis les premiers hommes et jusqu’à nos jours, les rituels et la protection ont toujours existé au-delà des croyances. Même si les dangers sont différents et ont évolué, nous demeurons toutefois encore dans ce besoin vital d’être protégés.
Les
éléments et points cardinaux
Les quatre éléments sont indispensables dans toute pratique de rituel de protection. Invoquer les éléments, c’est réunir les forces en un seul lieu pour former un cercle de protection. Chacun est associé à un point cardinal précis.
La Terre (nord) : ancrage, abondance, aspect réceptif et passif. La Terre nous permet de nous relier au passé, à nos ancêtres ; son pouvoir nous apporte de la stabilité, des liens solides comme des racines.
L'Air (est) : communication, intellect, aspect projectif et actif. L'Air fait circuler nos intentions, nos pensées, ainsi que les messages
que nous souhaitons transmettre à l’univers, à nos guides.
Le Feu (sud) : passion, créativité, aspect projectif et actif. Le Feu agit comme un booster et purifie.
L’Eau (ouest) : émotions, sensibilité, aspect réceptif et passif. L’Eau transmet les messages et favorise le changement.
Feu Air
Eau
Terre
Les 4 points cardinaux se rapportent souvent aux éléments de la nature qui sont des forces honorées par les païens et les sorcières.
Chaque élément forme également un principe de polarité. En alchimie, chacun sera symbolisé par un objet :
La Terre est considérée comme principe « féminin » et est représentée par un pentagramme.
L'Air est considéré comme principe « masculin » et est représenté par l’encens.
Le Feu est considéré comme principe « masculin » et est représenté par l’épée ou les flammes (bougies).
L’Eau est considérée comme principe « féminin » et est représentée par la coupe, ou calice.
La combinaison des quatre éléments est parfois symbolisée par le chaudron.
Il existe un cinquième élément qui s’ajoute aux autres et qui ne peut être perçu par les sens physiques. On le nomme « Éther » (parfois il est orthographié ainsi : Aether ou Aethyr), Akasha ou Esprit. L’Éther est associé au centre du cercle : l’Éther est l’Esprit. Cet élément est la réunification des quatre autres éléments.
