

De la neige pour Noël

Ce matin, dans la maison du Père Noël, ça sent bon
le chocolat chaud et le pain grillé.
Le Père Noël prend son petit déjeuner.
Il feuillette son journal en avalant sa dernière tartine à la confiture de myrtilles.
Il découvre la météo et manque de s’étrangler : « Grand soleil pour Noël. Pas un seul flocon de neige.
On n’a jamais vu une chose pareille ! »
Il se lève et déclare : « Quelle météo de zigotos !
Parole de Père Noël, il y aura de la neige à Noël ! »

Mais, comment faire ?
Le Père Noël réfléchit… et tout à coup il s’écrie : « Il faut aller attraper des nuages de neige ! » Il n’y a pas une minute à perdre.
Le Père Noël va chercher les rennes à l’écurie et les attelle au traîneau.

Puis il prend des cordes, des ficelles et des filets de pêche. Une fois qu’il a tout entassé dans le traîneau, il lui reste tout juste la place pour s’asseoir. « Prêts pour le décollage ? Direction les nuages ! » lance le Père Noël.

Le Père Noël file vers les sommets enneigés et il aperçoit bientôt les premiers nuages pleins de neige.

Il lance ses filets… et hop ! Il en attrape un gros… et hop ! En voilà deux tout petits ! Et hop, hop, hop !
Il n’y a bientôt plus un seul nuage au-dessus des montagnes.
Le Père Noël les a tous accrochés au traîneau.
Quelle drôle de ribambelle attachée avec des cordes et des ficelles !
Le traîneau passe au-dessus des villes et des villages et les premiers flocons commencent à tourbillonner.
Quand tous les nuages se sont vidés, le Père Noël repart en riant dans sa barbe : « J’avais bien dit qu’il y aurait de la neige à Noël ! »

Ce soir, le Père Noël s’installe dans son traîneau rempli de cadeaux.
Les rennes s’élancent dans le ciel étoilé et le Père Noël regarde en dessous de lui.
Tout est blanc ! Le Père Noël sourit en découvrant des gros bonshommes de neige dans les jardins.
« Les enfants ont bien joué aujourd’hui », se dit-il.
Mais cette nuit, c’est lui qui va bien s’amuser en faisant des glissades sur le toit.
Parce que les glissades, le Père Noël, il adore ça !

L’ ours Bébert

Il est un pays où la neige ne fond jamais et où le soleil disparaît pendant de longs mois. C’est là que vit Bébert, un ours polaire très solitaire.
Dans son igloo, Bébert ne pense qu’à une chose : hiberner.
Malheureusement, son voisin est très bruyant. Il bricole sans arrêt ! Impossible de dormir…
Un jour, l’ours se décide enfin à parler à ce vieil homme aux joues rouges et à la longue barbe blanche.
– Quand ce vacarme va-t-il cesser ? demande Bébert en fronçant les sourcils.
Levant à peine les yeux de son établi, l’homme répond :
– Je travaille, je travaille… Le grand jour approche !
Et il reprend sa tâche sans un mot de plus.
Tout penaud, Bébert rentre se recoucher, malgré le bruit.
Plusieurs jours passent encore, et impossible de fermer l’œil.
Bébert retourne chez le vieil homme pour rouspéter.
Mais la réponse de celui-ci est la même. Il lui dit :

– Je travaille, je travaille… Le grand jour approche !
Bébert, épuisé, retourne dans son igloo et s’allonge, sûr de ne pas trouver le sommeil.
Et pourtant, il s’endort enfin. À son réveil, il est en pleine forme.
« Il faut que je remercie mon voisin », se dit-il en sortant de sa maison.
Mais son regard est attiré vers le ciel : le vieil homme s’envole sur son traîneau, un grand sac sur le dos !
– C’était donc ça ! Le Père Noël préparait ses cadeaux. Merci,
Père Noël ! s’exclame-t-il en déballant le joli paquet qu’il trouve devant sa porte. À bientôt !

C3
La moufe

ette année-là, l’hiver fut très froid dans la forêt de Sibérie.
Le vent soufflait, la neige tombait à gros flocons et le froid avait gelé toutes les rivières. Les animaux grelottaient.
Chacun cherchait un moyen de se réchauffer.
Or, la veille de Noël, une petite souris qui trottinait à la recherche d’un abri fit une formidable découverte : une moufle perdue dans la neige !
« Quel beau cadeau de Noël ! » se dit-elle en se pelotonnant dans le gant.
La moufle était douce et confortable. Il y faisait bien chaud et la petite souris s’endormit aussitôt.
Q
uelques heures plus tard, une grenouille aperçut la moufle
elle aussi. Elle s’approcha, ravie, mais eut une fort mauvaise surprise :
la place était déjà prise !
« C’est ici chez moi, rouspéta la petite souris. Allez ouste ! »
La grenouille ne voulait pas partir comme ça !
« Laisse-moâ m’installer avec toâ. Dehors, il fait trop froâ. »
La petite souris soupira et se serra. Le soir de Noël, elle pouvait bien faire ça !
Peu après, un lapin repéra la moufle à son tour.
« Quelle chance ! se dit-il. Je vais pouvoir me réchauffer. »


Mais la petite souris et la grenouille n’étaient pas de son avis.
« C’est complet ! avertit la grenouille.
On ne veut pas de toâ !
– J’ai si froid, pleurnicha le lapin. Je suis gelé des oreilles jusqu’aux orteils. »
La petite souris et la grenouille se regardèrent.
« C’est Noël après tout ! » se dirent-elles.
Alors elles se serrèrent encore un peu pour faire de la place au lapin. La moufle était pleine à craquer désormais.

Une chouette qui voletait alentour vit alors la moufle dans la neige.
« Auriez-vous une place au chaud pour moi ? demanda-t-elle.
– Non, répondit sèchement le lapin. Nous sommes déjà bien trop serrés.
– Si je ne me réchauffe pas, hulula la chouette, je vais mourir de froid. »
Les trois habitants de la moufle étaient très ennuyés.
« Peut-être qu’en nous serrant un peu… » suggéra la grenouille.
Ni une ni deux, tout le monde fit un effort et la chouette réussit à se glisser dans le gant. Le tissu était tendu, prêt à rompre.
Ce fut au tour d’un renard de frapper à l’entrée du gant.
« Il y a quelqu’un ? demanda-t-il.
– Il n’y a plus de place, va-t’en ! » répondit la chouette.
Le renard gémit :
« J’ai la truffe toute gelée, je vais m’enrhumer. »
Les occupants de la moufle grimacèrent.
« Ce serait bien de partager », souffla le lapin.
Les animaux se serrèrent de plus belle et le renard entra à son tour dans la moufle. Crac ! fit doucement une couture en se déchirant.

Un ours survint alors.
« Laissez-moi entrer, supplia-t-il en claquant des dents.
Je tremble de la tête aux pieds ! »
Dans la moufle, les animaux se regardèrent.
« Personne ne doit dormir dehors le soir de Noël, admit le renard.
Tu peux nous rejoindre, mais fais bien attention à ne rien casser. »
L’ours entra dans la moufle avec mille précautions. Crac ! fit une nouvelle couture en lâchant. Malgré tout le gant tint bon.
À l’intérieur, il faisait chaud et tous les animaux s’endormirent en souriant.
Au milieu de la nuit, une minuscule fourmi s’approcha de la moufle dans laquelle tous les animaux ronflaient. Elle n’osa pas les réveiller pour leur demander de l’héberger.
« Je suis si petite de toute façon, se dit-elle. Ils ne s’apercevront de rien. »
Discrètement, elle entra donc sa tête et ses antennes dans le gant puis ses six pattes, l’une après l’autre. Mais alors qu’elle entrait la sixième…
Crac ! la moufle craqua tout à fait.
La petite souris, la grenouille, le lapin, la chouette, le renard et l’ours se réveillèrent en sursaut.
« Qui a fait ça ? tonna l’ours.
– C’est moi », s’excusa la fourmi d’une toute petite voix.



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Attention ! Ne convient pas aux enfants de moins de 3 ans. Petits éléments. Danger d’étouffement.