
















Par un beau jour d’hiver, la reine coud à sa fenêtre.
— Ah, si j’avais une enfant… soupire-t-elle. Comme je serais heureuse !
Soudain, elle se pique le doigt. Une goutte de sang tombe sur la neige.
Bientôt, son vœu est exaucé : une petite lle naît. Sa peau est blanche comme la neige, ses lèvres rouges comme le sang.
— Tu t’appelleras Blanche-Neige, décide la reine. Hélas, peu après, la douce reine meurt.



Quelque temps plus tard, le roi se remarie. La nouvelle reine est très belle, mais jalouse et méchante.
Chaque jour, la reine s’admire dans son miroir magique.
— Miroir, mon beau miroir, qui est la plus belle du royaume ? demande-t-elle.
Et chaque jour, le miroir répond : — C’est vous, Majesté, qui êtes la plus belle. Satisfaite, la reine sourit : aucune autre ne doit jamais la dépasser en beauté !

Pendant ce temps, Blanche-Neige grandit. Douce et gaie, elle embellit de jour en jour.
Un matin, lorsque la reine interroge son miroir, celui-ci répond :
— Vous êtes belle, Majesté, mais… Blanche-Neige est bien plus belle !
À ces mots, la reine se met dans une terrible colère.
Elle appelle un redoutable chasseur et lui ordonne :
— Emmène Blanche-Neige dans la forêt et fais-la disparaître !



Dans la forêt, Blanche-Neige est en grand danger. Heureusement, le chasseur a pitié de cette jeune fille si douce, si pâle.
— Fuis, Blanche-Neige ! lui ordonne-t-il. Pars, et ne reviens jamais !
Alors la princesse s’enfuit. Elle court, court et disparaît. De retour au palais, le chasseur dit à la reine : — La princesse a disparu, Majesté.
Persuadée d’être débarrassée de Blanche-Neige, la reine éclate d’un rire cruel.
