


La Reine des neiges
C’était dans le Nord du monde. Une petite fille, Gerda, avait comme voisin et ami très cher Kay, un garçon du même âge qu’elle. Ces deux enfants étaient la douceur même. Leur vie s’écoulait paisiblement, entre enfantillages innocents et contemplations des beautés de la nature. Ainsi, au printemps, ils admiraient les rosiers en fleurs, remplissaient leur souffle des parfums suaves s’exhalant de ces derniers. En hiver, lorsque les roses se fanaient et que tout dehors était couvert d’une épaisse neige, ils allaient chez l’un ou chez l’autre, contemplant par la fenêtre les nuées de flocons, pareilles à des essaims d’abeilles blanches, ou admirant des heures durant un beau et grand livre d’images dans lequel l’on trouvait toutes les merveilles de la nature.
Leur vie était celle d’enfants préservés des turpitudes des adultes.
Hélas, dans le Nord du monde, il était aussi un vilain diable qui s’était fait fabriquer un nouveau jouet : un miroir déformant. Aussi, tout ce qui s’y mirait était atrocement transformé. Ce qui était beau y devenait laid. Ce qui était bon y devenait mauvais. Ce diable ne se lassait pas de jouer avec ce miroir qui lui montrait le monde tel qu’il aurait aimé qu’il soit. Un jour, une bande de
diablotins, jamais en manque de nouvelles sottises, lui volèrent son miroir. Ils coururent le ciel, pourchassant les anges afin de les terroriser en leur montrant leurs atroces reflets déformés. Mais comme les diablotins étaient pour le moins excités, ils brisèrent le miroir. Alors de petits morceaux, pas plus gros que des grains de sable, se répandirent sur la Terre. Par les yeux, le nez ou la bouche, ces grains entrèrent dans les corps de quelques malheureux. Puis ils glissèrent jusqu’à leur cœur pour s’y fixer. Ces malchanceux devinrent alors des personnes méchantes et malveillantes.
Hélas, un de ces minuscules bouts de miroir vint se loger dans l’œil de Kay qui, lentement mais sûrement, changea.
D’abord, son innocence fut préservée. Mais un beau jour de printemps, alors que l’hiver battait en retraite, chassé par les bienfaits d’une nature qui, comme toujours, renaissait, Gerda et Kay contemplaient les roses et se délectaient de leur parfum. La jeune fille avait bien remarqué que son ami était d’une humeur maussade, mais elle resta figée de stupeur quand, subitement, Kay s’exclama que c’était là une bien vilaine chose que ces roses et qu’il arracha les fleurs. Un autre jour, tandis qu’ils regardaient tous deux le grand livre d’images, Kay déclara que c’était là un ouvrage pour bébé et s’en détourna, laissant Gerda bien triste. La jeune fille au cœur pur ne comprenait pas ce changement d’humeur. Elle voyait cependant son ami, qui était comme un frère pour elle, s’éloigner petit à petit d’elle. Il passait maintenant une grande partie de son temps avec des garnements de la ville, occupés à faire de mauvaises plaisanteries, à se moquer des autres et à se mesurer entre eux dans des jeux.
Quand l’hiver revint, les garçons s’amusèrent à accrocher leur luge à des charrettes et à se faire tracter le plus rapidement et le plus loin possible. Kay, en voyant passer à grande vitesse un carrosse magnifique, fait d’or et couvert de pierres précieuses aux couleurs de glace, voulut s’y agripper afin de prouver à tous qu’il était le plus téméraire. Aussi s’y accrocha-t-il. Le carrosse l’emporta, allant plus rapidement encore et menant le jeune garçon très loin de la ville. Une
horde de renards blancs suivait l’équipage. Les bêtes glapissaient en chœur, donnant toujours plus de courage au jeune Kay. Il ne voulait pas lâcher prise, enhardi par la joyeuse compagnie des renards et trop heureux de prouver à quel point il était valeureux. Mais bientôt, un froid terrible commença à l’envelopper. Il avait si froid qu’il crut mourir. C’est à ce moment que le carrosse s’arrêta. Une femme, d’une splendeur si fantastique qu’elle vous glaçait le sang, en sortit. Elle semblait revêtue d’un manteau de neige. Elle invita Kay à venir se réchauffer sous les nombreuses peaux d’ours, de rennes et de loups qui couvraient la banquette du carrosse. Kay, hypnotisé par sa beauté, monta dans le carrosse, mais il restait transi de froid. Alors, la femme dont les yeux étaient pareils à des lacs gelés lui donna un baiser. Et ce baiser fut pire que la morsure du froid. Car s’il lui sembla qu’il se réchauffait, il oublia dans le même temps tout de sa vie d’avant, notamment sa chère Gerda qu’il avait tant négligée ces derniers temps. La femme, qui était la reine des neiges, lui déclara alors :
— Tu es mien maintenant ! Je vais t’emmener au septentrion, où est mon palais.
J’y règne avec la glace et la bise, et tout ce qui est à moi sera aussi à toi. Mais ne demande jamais un nouveau baiser, car il te tuerait.
Gerda, ne voyant pas revenir son cher compagnon, se lamenta beaucoup. Autour d’elle, tout le monde racontait que la rivière avait pris le jeune garçon trop présomptueux. La jeune fille, à qui sa grand-mère venait d’offrir une belle paire de souliers – cadeau ô combien précieux vu qu’elle n’était pas riche –, demanda à la rivière de lui rendre Kay en échange de ses chaussures. Mais la rivière refusa.
Gerda insista. Elle monta sur une barque pour se rendre au centre du cours d’eau, bien résolue à ce que la rivière accepte d’échanger sa paire de souliers contre son ami. La barque cependant commença à dériver, comme si la rivière voulait emporter la jeune fille loin de la ville et loin de chez elle.
Gerda, paniquée, tenta en vain de freiner l’embarcation. Tandis qu’elle pleurait, la barque s’arrêta sur une berge. Il y avait là une maison habitée par une vieille dame qui était en réalité une magicienne. Sa sorcellerie n’avait rien de mauvais.
Au contraire, la vieille dame cultivait avec une magie sophistiquée la beauté,
surtout celle des fleurs. Gerda fut enchantée ! Comme la vieille dame voulait qu’elle reste avec elle, elle fit de son jardin le paradis de la jeune fille. Cependant, elle n’oublia pas d’ordonner aux roses de rester cachées sous terre. Car elle savait que c’étaient ces fleurs que Gerda aimait contempler avec Kay.
Et le temps passa. Gerda était tant enivrée par les beautés infinies de ce jardin qu’elle en oublia Kay.
Mais un jour, la vieille dame vint voir Gerda coiffée d’un chapeau décoré d’une multitude de fleurs séchées. Parmi elles se trouvait une rose. Saisie sur l’instant,
Gerda se souvint de son ami. Elle pleura, se sentant coupable de l’avoir si facilement oublié. Ses larmes coulèrent et tombèrent à terre. Elles réveillèrent les roses enfouies, qui se mirent à fleurir. Alors Gerda leur demanda si elles n’avaient pas vu son ami Kay. Et les roses lui répondirent :
— Non, nous ne l’avons pas vu. Mais comme nous avons passé beaucoup de temps sous terre à cacher notre beauté de ton regard, nous pouvons t’assurer que ton ami Kay ne s’y trouve pas. Il est en vie, c’est certain !
Gerda fut si heureuse d’entendre cela qu’elle alla voir toutes les fleurs du jardin. Aux lys rouges, elle demanda :
— Ne sauriez-vous pas où se trouve mon ami Kay ? Mais les lys tinrent un discours bien obscur.
— Il est un tambour qui ne joue que deux notes. Boum ! Boum ! C’est le chant de deuil des femmes de l’Inde. Dans sa longue robe rouge, elle est debout sur le bûcher. Les flammes montent autour d’elle et de son époux, mort. Mais la femme ne pleure pas. Non... Elle pense à un homme, perdu dans la foule et dont le regard brûle d’amour pour elle. Brûlera-t-elle dans ce bûcher de bois ou dans ce bûcher du cœur ?
Gerda s’agaça car elle n’y comprenait vraiment rien. Elle déclara :
— Je n’entends rien de ce que vous me dites...
Les lys lui répondirent :
— C’est la seule histoire que nous connaissons...

L’anémone aurait peut-être plus d’informations. Mais cette dernière lui tint ce discours :
— Il y a une balançoire accrochée aux branches d’un arbre. Deux petites filles s’y amusent. Il est aussi un frère qui joue avec des bulles de savon... Et tout cela forme le tableau le plus adorable du monde, ne trouves-tu pas ?
Gerda tempêta :
— Mais qu’est-ce que cela a à voir avec mon tendre ami ?
L’anémone se contenta de soupirer :
— Rien. Simplement, j’aime cette histoire...
Puis Gerda alla voir de beaux narcisses, mais ceux-ci lui racontèrent une histoire si triste que Gerda en pleura.
La jeune fille comprit alors qu’elle n’obtiendrait rien d’aucune des nombreuses fleurs de ce jardin car toutes semblaient avoir perdu la raison. Elle courut au bout du jardin, sortit par un petit portail et s’éloigna vite de la maison. Fort heureusement, personne ne l’avait suivie. Quand elle remarqua ce qui l’entourait, elle s’arrêta net : tout se fanait autour d’elle ! Pourtant, n’était-ce pas le plus beau des printemps chez la vieille magicienne ? Cette dernière faisait toujours briller le plus ardent soleil sur ses fleurs, voilà tout.
Gerda trouva alors refuge dans le creux d’un grand arbre. Elle se mit à pleurer :
— Quel temps précieux j’ai perdu là ! Combien de mois, d’années la vieille femme m’a-t-elle retenue au milieu de ses enchantements ?
Bientôt, en plus de l’automne et de ses frimas, vint la nuit. Gerda continuait de pleurer tant elle était accablée par l’impossible tâche de retrouver son cher ami dans l’immensité du monde. Une corneille qui se tenait sur une branche de l’arbre l’entendit et vint lui demander ce qui n’allait pas. Gerda lui conta ses malheurs.
La corneille s’écria alors qu’au château où son fiancé corneille se trouvait, une belle princesse avait épousé un jeune garçon qui ressemblait beaucoup à la description du jeune Kay. Une bouffée de bonheur envahit Gerda. Elle s’empressa
de lui demander de la guider jusqu’au château. La corneille accepta volontiers, convaincue que son fiancé les aiderait toutes deux à franchir les imposantes murailles du palais.
Elles allèrent par les bois toute la journée et, alors que la nuit était déjà très avancée, elles arrivèrent au pied d’un immense château dont les murs montaient très haut dans le ciel. La corneille s’envola pour rejoindre son fiancé et le prévenir de leur arrivée. Bientôt, les deux oiseaux revinrent auprès de Gerda, l’informant qu’une petite porte était restée ouverte. Gerda pénétra donc dans le palais. Comme il faisait nuit, la princesse et son jeune époux dormaient. Mais Gerda ne voulut point attendre leur réveil et se précipita dans leur chambre. Le prince se réveilla en sursaut… Quelle déconvenue, ce jeune garçon n’était pas Kay !
Gerda se remit alors à pleurer. La princesse et le prince, qui avaient bon cœur, peu corrompus encore par les richesses fantastiques qui les entouraient, se mirent à pleurer avec elle. Ils ne surent que faire pour réconforter un cœur si pur, si ce n’est de la couvrir de quelques bienfaits. Ainsi, la princesse lui donna de belles bottes fourrées, un manchon en peau, un ravissant manteau et un carrosse tant couvert d’or qu’il brillait la nuit comme une étoile à son firmament. Gerda ne trouva pas les mots pour les remercier, et elle repartit à la recherche de Kay, en direction du Nord du monde… Les deux corneilles l’accompagnèrent un bout du chemin, l’encourageant à ne pas céder au désespoir, puis elles laissèrent la jeune fille au milieu d’immensités boisées et toujours plus glacées.
Mais un tel équipage, fait d’or, ne pouvait rester inaperçu. Bientôt des brigands surgirent. Ils arrêtèrent Gerda et lui volèrent son carrosse, son manteau, son manchon et ses bottes. Ils voulurent la tuer, mais une jeune fille qui appartenait à cette compagnie de voleurs les arrêta. Elle souhaitait en effet faire de Gerda sa poupée. Elle conduisit la pauvre enfant jusqu’à leur repaire. La jeune voleuse, qui avait déjà comme jouets des oiseaux et un renne, était bien cruelle. En effet, elle n’aimait rien de plus que de martyriser ces pauvres créatures en les caressant d’une grande lame si bien aiguisée qu’à chaque caresse, elles perdaient
plumes, duvets et poils. Gerda n’osait rien dire tant elle était terrorisée. Elle finit cependant par s’endormir. Ses rêves furent emplis de cauchemars et elle raconta à haute voix ce qui l’avait conduite jusqu’aux extrémités des mondes glacés. La jeune brigande l’écouta, émue, et fut touchée par ce cœur si pur, elle dont le cœur n’était fait que des tourments les plus terribles. Alors, elle sauta brusquement sur la couche de Gerda, la réveilla et lui dit :
— Ton histoire est belle et touchante. J’aimerais avoir un cœur aussi bon que le tien. Reprends tes bottes et ton manteau. Le manchon, je le garde car il est trop beau. Va, avec le renne, sur son dos. Il court vite et t’aidera !
Alors les oiseaux, qui avaient eux aussi écouté les cauchemars de la jeune fille, déclarèrent :
— Ton ami Kay, nous l’avons vu. C’est la terrible reine des neiges qui le détient.
Elle habite tout au nord, en Laponie. Le renne saura t’y conduire.
Gerda n’en revenait pas. Son tendre ami était prisonnier de la reine des neiges !
Elle monta sur le renne qui, trop heureux de fuir loin de la cruelle voleuse, galopa à une vitesse si fantastique que, bientôt, ils arrivèrent en Laponie.
Là, ils passèrent devant une hutte. Épuisés par leur incroyable cavalcade, le renne et Gerda décidèrent de s’y arrêter. Une petite femme, malpropre mais au sourire franc et sans méchanceté, les accueillit avec une grande bienveillance. Son intérieur était chaud, si chaud que Gerda ôta ses bottes et son manteau. Le renne connaissait cette femme et lui raconta pourquoi ils se trouvaient en Laponie. Comme elle était réputée pour ses breuvages qui donnaient de la force, boisson bien nécessaire dans un pays aussi rude que celui-ci, le renne lui demanda si elle pouvait en préparer un pour Gerda. Mais la petite femme refusa en expliquant : — Cette jeune fille n’a nullement besoin de mes potions. Elle a en elle le plus grand pouvoir du monde. Ne vois-tu pas, renne, que tous les hommes et que toutes les bêtes lui obéissent naturellement ? Elle saura dompter jusqu’au cœur le plus glacé. Il vous faudra partir demain, car la reine des neiges n’est pas en son château : elle vogue dans le Sud, près des volcans de l’Etna et du Vésuve, y répandant son froid pour faire geler vignes et vergers. Vous pourrez donc tenter de délivrer votre jeune ami sans prendre trop de risques.
Les deux compagnons prirent du repos et partirent le lendemain comme l’avait conseillé la petite femme. Allant toujours à vive allure, ils aperçurent peu de temps après le palais de la reine des neiges au loin, dans cet horizon plat, fait de neiges immaculées et où tourbillonnait une bise terrible. Gerda, excitée à l’idée de bientôt retrouver son tendre ami, avait même oublié qu’elle était sans manteau et pieds nus !
Soudain, apparurent devant eux d’énormes flocons de neige armés de pics à glace dont les tranchants luisaient au soleil de midi. C’était là la garde privée de la reine des neiges. Le renne paniqua, mais Gerda récita quelques bonnes paroles, et de la vapeur qui sortait de sa bouche émergèrent bientôt des spectres, pareils à des angelots, qui aussitôt mirent en pièces les terribles flocons. Puis vinrent des renards blancs. Ceux-ci, pourtant très agressifs, devinrent vite doux comme des agneaux, enchantés par le sourire que Gerda leur offrit. Mieux, ils l’accompagnèrent tout le long du chemin vers le château.
Le château de la reine des neiges était uniquement composé de glaces. Des milliers de pièces se succédaient et toutes étaient éclairées par les lumières rouges, vertes et bleues des aurores boréales. Ces éclats de lumière se miraient sur les murs luisants. Le spectacle était fascinant. Gerda alla dans une direction, puis dans l’autre, criant le prénom de Kay. Mais seuls répondaient les glapissements des renards blancs qui la suivaient toujours et lui réclamaient quantité de caresses.
Le palais se remplit de l’écho de sa voix, des cris des créatures, et les lumières des aurores boréales s’agitèrent en tous sens, comme si elles tentaient de prévenir quelqu’un ou quelque chose de cette intrusion.
Les heures passèrent. Gerda était épuisée. Elle continuait de chercher sans savoir véritablement où aller. Elle arriva alors dans une salle immense, si grande que la jeune fille mit plusieurs heures à la traverser. Elle aperçut soudain un trône vide, et à côté se tenait Kay ! Le pauvre garçon, immobile, était transi de froid. Un blizzard se leva alors, tournoyant autour de Gerda pour l’empêcher d’avancer.
De nouveau, elle se mit à réciter de bonnes paroles. Le vent se réchauffa et
devint un agréable sirocco. Gerda bondit alors vers Kay qui, hélas, ne bougea pas. Blottie contre son ami, elle se mit à pleurer de tristesse ; elle pleura, pleura encore et encore… Alors, ses chaudes larmes pénétrèrent dans la poitrine de Kay et brisèrent le sortilège de glace de la reine des neiges. Kay soupira comme s’il sortait d’un très long sommeil et souffla : — Gerda ! Ma belle petite Gerda au cœur si pur !
Ils étaient fous de joie de se revoir, mais le temps pressait, car la reine des neiges pouvait revenir à tout moment. Ils repartirent donc aussitôt de ce palais sans vie, où la froideur de l’âme de la reine s’exposait partout sur les murs. Les renards blancs les accompagnaient toujours, puis quand Gerda et Kay approchèrent du renne, ils partirent, criant des adieux qui parurent bien déchirants. Le renne les fit monter sur son dos robuste et il courut en direction du Sud. Sur le chemin du retour, ils croisèrent tous ceux qui avaient aidé la chère petite Gerda d’une façon ou d’une autre… À chaque fois, ils s’arrêtaient, répandant les bienfaits de leur amitié retrouvée.
Quand enfin ils arrivèrent chez eux, ils se rendirent compte qu’ils n’étaient plus des enfants. Ô comme le temps avait passé ! C’était le printemps et partout les roses étaient en train d’éclore. Alors, comme au temps de leur innocence, ils admirèrent ces reines des fleurs, ne cessant de se repaître de leur parfum si délicat. Sous des arches gorgées de couleurs, entourés de ces senteurs enivrantes, ils se savaient adultes mais, comme leur innocence semblait intacte, ils se sentirent enfants, enfants par le cœur.


La Reine des neiges, Les Habits neufs de l’empereur, La Princesse au petit pois, La Bergère et le Ramoneur, L’Empereur et le Rossignol : ces cinq contes d’Andersen sont réunis dans ce magnifique album, dont les illustrations vous plongeront dans un univers merveilleux, à la fois mystérieux et fantastique !

Fabiana Belmonte a étudié l’art et l’illustration à Londres puis en Espagne. Elle a conçu de nombreuses couvertures de livres et a remporté des concours nationaux et internationaux. Ses œuvres se distinguent par leur surréalisme et leurs inspirations, tirées de la nature et du monde onirique.