




Depuis quelques jours, la neige tombait à gros flocons sur la jolie ville de Roselune.
Malgré le froid, la famille Quincampoix se promenait dans les ruelles animées du centre-ville. Les jumelles Quincampoix, Cerise et Clémentine, s’émerveillaient devant les vitrines des magasins.

« Si seulement le Père Noël pouvait m’apporter cette caserne de pompiers ! soupira Clémentine.
– Et moi ce théâtre de marionnettes ! » renchérit Cerise.
Les fillettes étaient loin de se douter que, cette année, le Père Noël leur réservait une surprise bien plus grande…

Les doigts de pieds refroidis et le bout du nez rougi, les Quincampoix se dépêchèrent de rentrer chez eux.
« Vite, une bonne tasse de chocolat chaud ! » dit madame Quincampoix.
Leur maison, située dans la paisible impasse des Nuages, avait été séparée en deux par les anciens propriétaires.
Au numéro 6, se trouvait la maison des Quincampoix ; au numéro 8 celle de mademoiselle Javotte, une vieille dame grincheuse qui vivait seule avec son chat.

Cerise et Clémentine se précipitèrent vers la boîte aux lettres. Elles adoraient relever le courrier ! Au milieu des autres lettres, une belle enveloppe aux couleurs de Noël les attendait.


Des lutins du Père Noël chez eux ! Les Quincampoix n’en revenaient pas. Vite, il fallait préparer leur arrivée sans tarder. Madame Quincampoix farfouilla dans la bibliothèque familiale à la recherche de vieux livres sur les traditions du pôle Nord. Cerise et Clémentine fabriquèrent un lit douillet dans une boîte à chaussures. Monsieur Quincampoix prépara quantité de madeleines, biscuits et sablés.
« Après un aussi long voyage depuis la Laponie, ces petits lutins seront certainement affamés », dit-il. La maison de l’impasse des Nuages fut bientôt sens dessus dessous, mais la famille Quincampoix était prête à recevoir ses drôles d’invités. Dans la maison d’à côté, mademoiselle Javotte, qui ne supportait pas le moindre bruit, riposta à grands coups de balai pour faire cesser l’agitation de ses voisins.

Quelques jours plus tard, tandis que la famille Quincampoix dormait à l’étage, un bruit sourd se fit entendre dans la cheminée. Deux lutins, vêtus d’un costume rouge, de bas rayés et d’un bonnet pointu, sortirent d’une épaisse fumée noire.
« C’est malin ! Regarde mes beaux habits couverts de suie. On dirait Cendrillon !
Nous aurions pu entrer par la porte avec notre clé passe-partout, fit remarquer Gribouille.

– Arrête de ronchonner ! C’était bien plus drôle de faire du toboggan dans le conduit de cheminée ! dit Fripon en riant. Pas de temps à perdre ! Préparons une surprise pour nos hôtes pour les remercier de nous accueillir ! »
De l’autre côté de la cloison, mademoiselle Javotte s’était assoupie. Elle ne remarqua donc pas la mystérieuse lumière qui sortait de sa cheminée, contrairement à son chat Pistache qui ne dormait que d’un œil !




C’est bientôt Noël dans la jolie ville de Roselune. Cerise et Clémentine sont si contentes ! Fripon et Gribouille, deux lutins farceurs, viennent leur rendre visite à l’approche des fêtes de fin d’année. Les deux coquins sont bien décidés à semer la pagaille dans toute la maisonnée ! Mais leur venue n’est pas du tout du goût de leur voisine, mademoiselle Javotte, qui déteste Noël et tout ce qui s’y rapporte !
Et si, cette année, la magie de Noël pouvait tout changer ?