Un paysage comestible Ă Lille-Hellemmesâ : vivre et manger son quartier MARIANE STEEN
Lâ
vimeo.com/432417048
Vidéo de présentation
MOTS-CLĂSâ : AGRICULTURE URBAINE, QUARTIERS PRIORITAIRES, LIEN SOCIAL, PARTICIPATION CITOYENNE
Ăpine est un quartier exceptionnellement vert avec un paysage de grande qualitĂ©. Ancienne citĂ© de cheminots construite dans les annĂ©es 1970, il abrite aujourdâhui une mixitĂ© sociale et culturelle mais souffre de son isolement, dâune mauvaise image et de difficultĂ©s socioĂ©conomiques. Dans le cadre de la politique de la ville, le centre communal dâaction sociale (CCAS) a pensĂ© Ă lâagriculture urbaine comme levier pour amĂ©liorer la qualitĂ© de vie des habitants et lâattractivitĂ© du quartier, favoriser le lien social, produire une source dâalimentation saine et stimuler une microĂ©conomie. Le CCAS a choisi les Saprophytes, collectif d'architectes et urbanistes, pour construire et mener un projet de transformation du quartier en citĂ©-jardin comestible, reconnectant habitants, visiteurs et nature. Exemple type d'approche descendante, ce projet n'Ă©mane pas des habitants mais leur participation active est visĂ©e par les initiateurs. Or, c'est Ă l'heure actuelle la principale difficultĂ© Ă laquelle se confrontent les animateurs. Le quartier comestible imaginĂ© par ces acteurs extĂ©rieurs peut-il devenir un support pour le dĂ©veloppement social local du territoire, pĂ©renne et appropriĂ© par ses habitantsâ ?
UNE CITĂ-JARDIN EN LISIĂRE DâHELLEMMES Ă DĂSENCLAVERâ : LES POUVOIRS PUBLICS SâENGAGENT POUR LE QUARTIER Un quartier rĂ©sidentiel mixte parsemĂ© de vertâŠ
La citĂ©-jardin de lâĂpine, prĂ©sentĂ©e sur la figure 1, est un quartier dâhabitat mixte, majoritairement social.
FIGURE 1. SCHĂMA DU QUARTIER LâĂPINEâ : HABITAT, AMĂNAGEMENT ET ESPACES VERTS
(Sourceâ : les Saprophytes (carte), annotations de lâauteure)
Au centre, on retrouve des immeubles avec notamment de grands appartements pour des familles. Leur construction a amenĂ© une vague dâarrivants dans la citĂ© de cheminots, issus de lâimmigration et dâorigine maghrĂ©bine pour beaucoup. Le quartier est parcouru par des chemins piĂ©tons bordĂ©s de haies et il est parsemĂ© de placettes vertes et dâarbres. Un systĂšme dâimpasses mĂšne aux maisons de brique possĂ©dant des jardins individuels. Certaines sont privĂ©es et dâautres sont des logements sociaux gĂ©rĂ©s par le mĂȘme bailleur que les immeubles, ICF. Les maisons privĂ©es sont habitĂ©es par des anciens cheminots ou par des habitants arrivĂ©s plus tard. Ce quartier de mille cinq cents habitants abrite donc une population multiculturelle, dâĂąges divers et arrivĂ©e Ă diffĂ©rentes Ă©poques.
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