FILM GUIDE #2025-9 – Novembre 2025

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DOSSIER 137

Anatomie d'une bavure

ON VOUS CROIT

Une masterclass de tension

VIE PRIVÉE

Jodie Foster mène l'enquête

GLEN POWELL « ZOOTOPIE 2 » : RETOUR EN FARCE

Le nouveau RUNNING MAN d’Hollywood

Novembre #2025-09 filmguide.ch

Gagnez des goodies exclusifs pour la sortie de « Zootopie 2 »

UN FILM DE JÉRÔME COMMANDEUR

RETOURS EN FORCE

Avec « Running Man », c’est un véritable film culte qui renaît : l’adaptation du roman de Stephen King portée par Arnold Schwarzenegger avait électrisé les spectateurs en 1987, et près de quarante ans plus tard, l’adrénaline repart de plus belle. Ce remake ose la nouveauté tout en restant fidèle à la puissance de l’original – à découvrir en détail dans notre dossier de couverture.

Disney, lui aussi, fait revivre un triomphe : « Zootopie 2 » nous replonge dans la trépidante métropole animale qui avait conquis plus de 330 000 spectateurs suisses en 2016. Cette fois, l’aventure s’annonce encore plus drôle, colorée et pleine de tendresse.

Et pour marquer le coup, nous vous faisons gagner des goodies exclusifs !

Bonne chance – et bons films !

Philipp Portmann Éditeur

JEU-CONCOURS

Tentez de gagner des goodies exclusifs pour la sortie de « Zootopie 2 » !

Pour participer au tirage au sort, envoyez simplement un e-mail avec le mot-clé Zootopie 2 à : concours@filmguide.ch

Date limite de participation : 30 novembre 2025

Éditeur

Rédacteur en chef

Bernard Achour

Maquette & couverture

Romano Bassi

Directeur de publication

Philipp Portmann

Design & Layout

Huit Onze, Genève

PORTMANN GROUP

Etzelmatt 5 - 5430 Wettingen +41 56 426 88 55 info@portmann-group.com www.portmann-group.com

Vente d'annonces

Patrick Knecht p.knecht@portmann-group.com

Couverture : © Kestone AP Invision Charles Sykes

9 — INTERVIEW Jérôme Commandeur T'AS PAS CHANGÉ 10 — ANIMATION ZOOTOPIE 2

12 — FILM GUIDE LES SORTIES DU MOIS

15 — COMÉDIE SALUT BETTY

17 — PORTRAIT Léa Drucker DOSSIER 137

ISSN 2813-7353

Les éditeurs n’assument aucune responsabilité pour le matériel envoyé. Le contenu éditorial est exempt de publicité sauf mention contraire.

© PORTMANN GROUP 2025 Tous droits réservés. Toute réutilisation du contenu de ce magazine sans autorisation écrite est interdit.

GRANDS PLAISIRS

18 — INTERVIEW

Arnaud Dufeys ON VOUS CROIT

— IDÉE CADEAU 1 AN DE PUR CINÉMA ENTRE VOS MAINS !

FILM GUIDE est disponible gratuitement dans tous les bons cinémas ou sous forme d'abonnement pour le recevoir directement chez soi:

RUNNING MAN À BOUT DE SOUFFLE

Imaginé par Stephen King, RUNNING MAN est une parabole ultra spectaculaire sur notre époque.

Dans « Running Man », Glen Powell reprend le flambeau d’Arnold Schwarzenegger, qui incarnait en 1987 le héros de la première adaptation du roman éponyme. Alors que cette version d’époque ne faisait que s’inspirer de Stephen King, le nouveau film se rapproche beaucoup plus fidèlement du texte original – et capte ainsi avec force l’air du temps.

EN TOUTES LETTRES

Publié en 1982 sous le pseudonyme Richard Bachman, « Running Man » porte la marque de l’auteur de « Ça », « Simetierre » ou « Marche ou crève », qui utilisait ce nom d’emprunt pour libérer sa formidable productivité. Le roman était une parabole sombre sur le pouvoir, les médias et une société enivrée par sa propre soif de spectacle – un thème qui n’a sans doute jamais paru aussi actuel.

UN HÉROS DU PEUPLE

Dans un futur dystopique, un ouvrier désespéré accepte de participer à un jeu mortel, où des coureurs (les « runners ») doivent survivre trente jours en échappant à des tueurs professionnels, le tout retransmis en direct pour

un public avide de sensations. Glen Powell y incarne Ben Richards, qui se bat pour sa vie et celle de sa fille gravement malade. Sa détermination en fait un héros populaire, mais aussi une menace pour un système fondé sur le contrôle, la manipulation et la distorsion médiatique.

DE L’ACTION, MAIS PAS SEULEMENT

Le nouveau « Running Man » combine action haletante et critique sociale implacable. Plutôt que de miser sur la simple puissance physique, le réalisateur Edgar Wright privilégie la tension psychologique, des images percutantes et un message limpide : que se passe-t-il lorsque le divertissement franchit la limite de la dignité humaine ? Stephen King mettait déjà en garde contre la voracité du voyeurisme et le besoin d’un public prêt à tout regarder… tant qu’il reste à l’abri derrière son écran. Ainsi, « Running Man » dépasse le simple cadre du blockbuster : il devient le miroir de notre époque, où l’audience l’emporte souvent sur l’empathie. Le film offre un spectacle intense, du cinéma XXL, et surtout un avertissement troublant : le chemin de la télé-réalité au jeu mortel est peut-être plus court qu’on ne l’imagine.

RUNNING MAN EN SALLE 19 NOVEMBRE

GLEN POWELL : LE NOUVEAU RUNNING MAN D’HOLLYWOOD

Considéré comme l’un des acteurs les plus prometteurs du moment, Glen Powell séduit par sa polyvalence et son charisme. Il le prouve une fois encore dans RUNNING MAN.

Né en 1988 à Los Angeles, Glenn Powell s’intéresse très tôt au jeu d’acteur. Diplômé de l’Université de Californie du Sud, il commence par de petits rôles avant de se faire remarquer dans des productions plus ambitieuses. Son véritable tournant arrive en 2022 avec le pilote grande gueule Jake « Hangman » Seresin dans « Top Gun: Maverick », le blockbuster planétaire aux plus de 1,5 milliard de dollars de recettes, qui assoit définitivement son statut de futur poids lourd hollywoodien.

TOUT TERRAIN

En 2023, il confirme son talent avec « Anyone but you », comédie romantique aux côtés de Sydney Sweeney qui engrange plus de 220 millions de dollars au box-office et redonne de l’élan à un genre qu’on disait moribond. Capable d’incarner aussi bien un héros d’action qu’un séducteur plein d’esprit, ils’impose comme l’un des comédiens les plus enthousiasmants de sa génération.

À LA CONQUÊTE DU MONDE

Fort de son exigence artistique et de son goût pour les emplois variés, il choisit désormais ses projets avec soin, quitte à refuser certaines propositions prestigieuses, y compris dans des franchises comme « Jurassic World ». Son mélange d’authenticité, de talent et d’assurance en fait une figure montante incontournable, et « Running Man » prouve qu’il n’a rien à envier à Arnold Schwarzenegger. Un charmeur irrésistible dont Hollywood n’a pas fini de parler.

TOP GUN: MAVERICK (2022)
HIT MAN (2023)
(2023)

VIE PRIVÉE JODIE FOSTER MÈNE L’ENQUÊTE

La superstar américaine tient le rôle principal de VIE PRIVÉE, remarquable suspense réalisé par la Française Rebecca Zlotowski.

Par Bernard Achour

« Je ne connais pas d’autre actrice qui rende le trajet d’une pensée aussi lisible sur un visage », dit Rebecca Zlotowski. Voilà sans doute pourquoi elle a choisi Jodie Foster pour héroïne de son film.

UNE RENCONTRE

En 2010, elle rêvait déjà de lui proposer un rôle de mère revenant d’entre les morts dans « Belle Épine ». Le scénario partit pour Los Angeles et resta sans réponse. Quinze ans plus tard, la boucle se referme : « Vie privée » marque la concrétisation d’un rendez-vous manqué et d’une fascination ancienne. « C’est comme si j’avais cherché toute ma vie quel personnage je pourrais lui offrir », confie la cinéaste. Et la superstar de répondre : « Je savais déjà que je voulais faire ce film avant même de rencontrer Rebecca. » Leur première entrevue dure sept heures à Los Angeles : pas un repas, pas une pause, juste une conversation ininterrompue sur chaque mot du scénario. La confiance s’y scelle ; le reste appartient au cinéma.

UN FILM

« Vie privée » s’ouvre sur la mort suspecte d’une patiente (Virginie Efira) et s’achève dans un éclat de lumière. Entre ces deux pôles, une psychanalyste en crise, Lilian Steiner (Jodie Foster, souveraine de

précision), traverse un labyrinthe d’émotions qu’elle s’interdisait jusque-là. Son métier : écouter. Son drame : ne plus rien entendre. La culpabilité la pousse à une enquête qui la conduit vers ses propres zones d’ombre : l’hypnose, les rêves, les vies antérieures, l’amour pour un ex-mari redevenu complice (Daniel Auteuil). Rebecca Zlotowski, qui voulait « en finir avec la fiction des femmes fortes », filme cette rationalité fissurée avec une légèreté nouvelle, entre thriller psy et comédie de remariage. Pour son premier grand rôle tout en français depuis « Moi, fleur bleue » en 1977, Jodie Foster joue avec une fragilité assumée : « Je suis complètement différente en français, ma voix est plus haute, je suis plus vulnérable. »

UN TOURNAGE

Le tournage à Paris confirme la connivence entre les deux femmes. Jodie Foster découvre une méthode plus artisanale : « Chez vous, tout le monde fait trois jobs et le metteur en scène gère tout. » Elle s’y adapte avec joie, admirative d’une cinéaste « brillante, drôle, humaine, impliquée ». Le film devient leur champ d’expérimentation commun : la maîtrise contre le lâcher-prise, l’intellect contre l’émotion. Jodie Foster y trouve un double, Rebecca Zlotowski une alliée. « C’est un grand film pour Rebecca… et pour moi », résume sobrement l’actrice.

Sous ses allures de suspense parfois déjanté, « Vie privée » célèbre avant tout une rencontre d’intelligences : l’une venue d’Hollywood, l’autre du Quartier latin. Ensemble, elles composent une ode à la transparence et à la perte de contrôle, à ce moment où la raison abdique devant le cœur. Et quand Jodie Foster murmure : « Ce n’est pas moi qui pleure, ce sont mes yeux », on entend Rebecca Zlotowski lui répondre en écho : « Tu peux pleurer, c’est du cinéma. » VIE PRIVÉE

PAR LE RÉALISATEUR DE LA NUIT DU 12

HALETANT

UN FILM DE DOMINIK MOLL

DÈS

LE 19 NOVEMBRE AU CINÉMA

Le dossier 137 est en apparence une affaire de plus pour Stéphanie, enquêtrice à l’IGPN, la police des polices. Une manifestation tendue, un jeune homme blessé par un tir de LBD, des circonstances à éclaircir pour établir une responsabilité... Mais un élément inattendu va troubler Stéphanie, pour qui le dossier 137 devient autre chose qu’un simple numéro.

T’AS PAS CHANGÉ

JÉRÔME  COMMANDEUR

Fort d’un casting quatre étoiles, la nouvelle comédie de Jérôme Commandeur tend un miroir cocasse et nostalgique dans lequel beaucoup se reconnaîtront.

Le titre de votre film sonne comme un constat teintée d’ironie. D’où vous est venue l’idée ?

Jérôme Commandeur : Tout est parti d’un groupe d’amis d’enfance qui se retrouvent trente ans après le bac, à l’occasion d’un enterrement. Ils avaient 18 ans la dernière fois qu’ils se sont vus, ils en ont 48 aujourd’hui. Ils s’étaient promis de conquérir le monde, et on les retrouve tous dans l’ornière. C’est une comédie sur le temps qui passe, sur ce qu’on rêvait d’être et ce qu’on est devenu.

On y retrouve votre humour, mais aussi une vraie mélancolie.

Oui, parce que j’aime cette frontière entre le rire et l’émotion. Quand je dis « J’espère que ce sera drôle », c’est sincère : c’est au public d’en juger. Je ne veux pas vendre du « à mourir de rire ». Ce que j’ai constaté en avant-première, c’est que les gens rient, mais qu’ils sont aussi touchés. Et ça, je ne l’avais pas anticipé.

Le film semble très personnel. Y a-t-il une part d’autobiographie ?

Forcément. J’ai beaucoup tendance à ressasser, à rester coincé dans certaines périodes de ma vie. On me dit souvent : « Passe à autre chose ! » Ces personnages qui refusent de tourner la page me ressemblent un peu. C’est pathétique, mais aussi bouleversant et drôle.

Vous avez réuni un trio impressionnant : Vanessa Paradis, François Damiens, Laurent Lafitte. Comment les avez-vous convaincus ?

J’ai pensé à eux en écrivant, en espérant qu’ils diraient

oui. Et une fois réunis, j’ai prié pour qu’il n’y ait pas de querelles d’egos sur le plateau ! Mais tout s’est fait dans la bienveillance. On s’est retrouvé exactement dans ce qu’on jouait : des gens de cinquante ans pleins d’autodérision, un peu cabossés mais solidaires.

Vous regrettez vos années de lycée ?

L’insouciance, surtout. Ce temps des possibles où tout semblait ouvert. On n’en a pas conscience quand on le vit, et un jour, on se dit : « J’étais heureux, mais je ne le savais pas. »

Quelle réaction attendez-vous du public ?

Le film arrive dans une période morose, et j’espère qu’il sera accueilli comme une petite bulle d’air. Ce n’est pas le but premier, mais si ça fait du bien aux gens, ce sera déjà énorme.

T’AS PAS CHANGÉ EN SALLE LE 5 NOVEMBRE

« Ces personnages qui refusent de tourner la page me ressemblent un peu »
Le bestiaire en folie nous revient plus en forme que jamais dans une suite aux petits oignons.

Soixante-quatrième long métrage animé des Studios Disney, « Zootopie 2 » nous arrive neuf ans après le triomphal premier volet, où une jeune lapine devenue policière faisait équipe avec un renard filou pour résoudre une sombre affaire dans une métropole où cohabitaient toutes les espèces animales, des girafes aux musaraignes. Aux dernières nouvelles, il semble que cette longue attente ait permis d’offrir une suite encore plus drôle, originale et captivante.

DE LA SUITE DANS LES IDÉES

« Ce sera une aventure animalière pleine d’émotions et de divertissement », promet Jeff Bush, chef de la création chez Disney. « Nous n’essayons pas de faire quelque chose de bien, ni même d’exceptionnel. Lorsque nous travaillons correctement, nous visons l’intemporel. » À en croire le Studio, la barre a été placée haut : « Zootopie 2 » reprend l’histoire exactement une semaine après le premier film. Nick est désormais membre à part entière de la police, et son partenariat avec Judy

semble solide. Mais une mission sous couverture tourne mal : une course-poursuite infernale s’achève dans un chaos général, provoquant la colère du chef Bogo, qui les envoie suivre une thérapie de couple policière… La suite promet autant de rires que de piques bien senties sur la confiance, les préjugés et la manière d’apprendre à travailler – ou à vivre – ensemble.

UNE MÉNAGERIE DÉCHAÎNÉE

Cette fois, la mégalopole s’ouvre à de nouveaux habitants. « Nous voulions élargir notre bestiaire, donner l’impression que la ville respire encore plus grand », explique Jeff Bush. Exit donc la cité strictement peuplée de mammifères : reptiles, amphibiens, oiseaux, primates et animaux marins font leur entrée. L’enquête mène nos héros jusqu’à Exotopolis, un quartier inédit où lézards, perroquets, otaries et serpents cohabitent avec chiens, chats et hybrides fantastiques. Le grand méchant ? Un vautour redoutable nommé Kim Wing-Un à la tête d’une armée de hyènes, crocodiles et tigres des neiges. Une galerie foisonnante où chaque espèce aura voix au chapitre.

UN TRAVAIL D’ORFÈVRES

Dirigé par Jared Bush et Byron Howard, produit par Yvett Merino, le film a rassemblé un casting impressionnant : Ginnifer Goodwin, Jason Bateman, Idris Elba et Shakira reprennent leurs rôles, rejoints par Ke Huy Quan, Jean Reno, Macaulay Culkin et Brenda Song. Michael Giacchino signe à nouveau la partition, tandis que Shakira offre un nouveau titre, « Zoo », écrit avec Ed Sheeran. « Ce que nous racontons, au fond, c’est une histoire d’amitié, de confiance et d’évolution », déclare Jeff Bush.

Avec son humour mordant, son foisonnement visuel et son propos aussi tendre que lucide, « Zootopie 2 » promet de réinventer la jungle urbaine de Disney. Si la patience était une vertu, elle trouve ici sa récompense : le grand retour de Judy et Nick s’annonce aussi drôle qu’émouvant. Et furieusement irrésistible.

ZOOTOPIE 2

EN SALLE LE 26 NOVEMBRE

NOVEMBRE 2025

Situation au moment de la clôture de la rédaction. Toutes les données sont fournies sans garantie.

HÉRITIERS

LES

NOUS,

–WIR ERBEN

DE Simon Baumann GENRE Documentaire (1 h 36) DISTRIBUTEUR Filmcoopi

TONY, SHELLY ET LA LUMIÈRE MAGIQUE

DE Filip Posivac GENRE Animation (1 h 22) DISTRIBUTEUR Outside the Box

KIKA

DE Alexe Poukine AVEC Manon Clavel, Ethelle Gonzalez Lardued, Makita Samba GENRE Drame (1 h 44) DISTRIBUTEUR Agora

T’AS PAS CHANGÉ

DE Jérôme Commandeur AVEC Laurent Lafi tte, Jérôme Commandeur, Vanessa Paradis GENRE Comédie (1 h 35)

DISTRIBUTEUR Frenetic

L’ÉTRANGER

DE François Ozon AVEC Benjamin Voisin, Rebecca Marder, Pierre Lottin GENRE Drame (2 h)

DISTRIBUTEUR Filmcoopi

THE SMASHING MACHINE

DE Belly Sadfi e AVEC Dwayne Johnson, Emily Blunt, Lindsay Gavin GENRE Drame (2 h 3) DISTRIBUTEUR Ascot Elite

Le cinéma à l’état pur, dans vos mains

BENJAMIN

DE Antonin Schopfer GENRE Documentaire (0 h 48)

DISTRIBUTEUR Ciné-Doc

PREDATOR –BADLANDS

DE Dan Trachtenberg AVEC Elle Fanning, Dimitrius Schuster-Koloamatangi GENRE Fantastique (durée non précisée)

DISTRIBUTEUR Disney

DISTRIBUTEUR Cineworx HAWAR, NOS ENFANTS BANNIS

DE Pascale Bourgaux GENRE Documentaire (1 h 14)

DISTRIBUTEUR Louise Productions Lausanne

DES PREUVES D’AMOUR

DE Alice Douard AVEC Ella Rumpf, Mona Chokri, Noémie Lvovsky GENRE Comédie dramatique (1 h 37)

DE Thierry Donnard, Olivier Sautet GENRE Documentaire sportif (1 h 18) DISTRIBUTEUR NDG Cinema

Eleonora Camizzi GENRE Documentaire (1 h 18)

Am Limit FREEBIRDS

LA BONNE ÉTOILE

DE Pascal Elbé AVEC Benoît Poelvoorde, Audrey Lamy, Zabou Breitman GENRE Comédie dramatique (1 h 40) DISTRIBUTEUR Pathé Films

PALAZZINA LAF DE Michele Riondino AVEC Michele Riondino, Elio Germano, Vanessa Scalera GENRE Drame (1 h 39) DISTRIBUTEUR Noha

TRUTH OR DARE

DE Maja Classen GENRE Documentaire (1 h 15)

DISTRIBUTEUR Ciné-Doc

INSAISISSABLES

3 DE Ruben Fleischer AVEC Jesse Eisenberg, Woody Harrelson, Dave Franco GENRE Thriller (durée non précisée)

DISTRIBUTEUR Ascot Elite

DE Yorgos Lanthimos AVEC Emma Stone, Jesse Plemons, Alicia Silverstone GENRE Comédie fantastique (1 h 58) DISTRIBUTEUR Universal ON VOUS CROIT

DE Charlotte Devillers, Arnaud Drufeys AVEC Myriem Akheddiou, Laurent Capelluto, Natali Broods GENRE Drame (1 h 18)

DISTRIBUTEUR Frenetic

BUGONIA

JEAN VALJEAN

DE Éric Besnard AVEC Grégory Gadebois, Bernard Campan, Isabelle Carré GENRE Drame (1 h 40) DISTRIBUTEUR JMH

JAY KELLY

DE Noah Baumbach AVEC George Clooney, Adam Sandler, Laura Dern GENRE Comédie dramatique (2 h 12)

DISTRIBUTEUR Ascot Elite

DOSSIER 137

DE Dominik Moll AVEC Léa Drucker, Guslagie Malanda, Mathilde Roehrich GENRE Policier (1 h 55)

DISTRIBUTEUR Filmcoopi

VIE PRIVÉE

DISTRIBUTEUR Outside the Box WICKED –FOR GOOD DE Jon M. Chu AVEC Cynthia Erivo, Ariana Grande, Peter Dinklage GENRE Film musical (2 h 18)

DISTRIBUTEUR Universal

PETITE FANFARE DE NOËL DE Meike Fehre, Sabine Dully GENRE Animation (0 h 40)

THE RUNNING MAN

DE Edgar Wright AVEC Glen Powell, Josh Brolin, Emilia Jones GENRE Fantastique (durée non précisée) DISTRIBUTEUR Warner

REEDLAND DE Sven Bresser AVEC Gerrit Knobbe, Anna Loeff en, Loïs Reinders, GENRE Drame (1 h 51)

DISTRIBUTEUR Outside the Box

MARY ANNING, CHASSEUSE DE FOSSILES

DE Marcel Barelli GENRE Animation (1 h 12) DISTRIBUTEUR Outside the Box

DE Pierre Monnard AVEC Sarah Spale, Martin Vischer, Rabea Egg GENRE Comédie (durée non précisée)

DE Rebecca Zlotiwski AVEC Jodie Foster, Daniel Auteuil, Virginie Efi ra GENRE Drame (1 h 45) DISTRIBUTEUR Frenetic SALUT BETTY

DISTRIBUTEUR Ascot Elite

ZOOTOPIE 2

DE Jared Bush, Byron Howard GENRE Animation (durée non précisée)

DISTRIBUTEUR Disney

Co andez vos bons de cinémamaintenant
Offrir sans stress ? Le bon cinéma, la valeur sûre des plaisirs partagés.

« Un Cluedo intime et ludique !

JODIE FOSTER DANIEL AUTEUIL VIRGINIE EFIRA MATHIEU AMALRIC VINCENT LACOSTE

SALUT BETTY UNE HÉROÏNE DE MARQUE

Idole des consommateurs suisses, Betty Bossi se voit offrir un biopic à nul autre pareil.

À l’heure où le monde du cinéma tremble sur ses fondations face à la perspective que la créature virtuelle Tilly Norwood puisse devenir une valeur marchande et remplacer à terme les acteurs de chair et d’os, la folle épopée de Betty Bossi, personnage imaginaire devenu une véritable icône en Suisse depuis près de sept décennies, n’a rien à lui envier.

GENÈSE D’UN MYTHE

« Née » en 1956 dans une agence de publicité zurichoise, Betty Bossi n’a jamais existé. Et pourtant, tout le monde en Suisse la connaît. C’est la rédactrice Emmi Creola-Maag qui, chargée de vendre de la margarine Astra, inventa cette « cuisinière de la nation » directement inspirée de l’américaine Betty Crocker. En pleine euphorie d’après-guerre, cette figure rassurante de femme au foyer allait s’imposer dans chaque cuisine du pays, au point que beaucoup la croient encore réelle. Le producteur Peter Reichenbach résume : « Betty Bossi appartient à la Suisse comme le

Matterhorn, Maggi ou la Migros. Plusieurs générations ont grandi avec elle. » C’est cette confusion entre mythe publicitaire et mémoire collective qui a inspiré le film

« Salut Betty » dirigé par Pierre Monnard :

« On voulait rendre justice à Emmi CreolaMaag, cette femme d’une modernité folle qu’on peut considérer comme la toute première influenceuse ! »

UNE PIONNIÈRE

Le film replonge dans la Suisse des années 50 : un monde d’hommes, d’agences de pub et de ménagères idéales. Pierre Monnard en parle comme d’un « Mad Men au féminin » dont la protagoniste « va réussir à s’imposer, à se battre pour garder son idée » tout en menant sa vie de mère de trois enfants. Avec son mari Ernst, elle forme un couple d’intellectuels « très cultivés, très en avance sur leur temps ». Le réalisateur voit en elle une pionnière dans la marche vers la parité : « Dans le scénario, on explore des thématiques de 2025 : la conciliation entre vie privée et professionnelle, la place du père, la solidarité entre femmes. Des attaques

contre le patriarcat ? Oui, il y en a à tous les étages. » À travers l’ascension d’Emmi, « Salut Betty » raconte une émancipation : celle d’une génération de femmes qui, sous couvert de conseils ménagers, prenaient pied dans un monde professionnel jusque-là interdit.

IDENTITÉ NATIONALE

Tourné dans l’ancien site industriel Rieter à Winterthour, le film bénéficie d’un soin maniaque du détail : « Près de 4 000 accessoires d’époque ont été rassemblés, du paquet de farine au camion ». À l’arrivée, il est à la fois un hommage et un miroir : celui d’une Suisse qui, croyant célébrer la ménagère parfaite, a vu naître sans le savoir sa première héroïne féministe. Et comme le dit Pierre Monnard, qui avoue avoir « appris à cuisiner avec Betty Bossi » cette figure imaginaire « fait partie intégrante de notre identité ». En Suisse, même les icônes ont un goût de beurre et de liberté.

SALUT BETTY EN SALLE LE 26 NOVEMBRE

ULYSSE GOFFIN ADÈLE PINCKAERS MARION DE NANTEUIL ALISA LAUB MOUNIR

DOSSIER 137 SEULE CONTRE TOUS

Déterminée à s’élever contre sa propre hiérarchie pour dénoncer les violences policières, Léa Drucker trouve dans DOSSIER 137 un de ses plus grands rôles.

Par Bernard Achour

Depuis son César de la meilleure actrice pour « Jusqu’à la garde » où elle affrontait la terrifiante violence verbale, psychologique et physique de son mari, il semble que le « Léa Drucker movie » soit devenu un genre à part entière. Que ce soit dans « L’Été dernier », « Le Mélange des genres », « L’Intérêt d’Adam » ou le présent « Dossier 137 », ses quatre dernières apparitions les plus marquantes ont fait d’elle une femme forte tour à tour bourgeoise glaciale, infirmière ou doublement flic tantôt haïssable, tantôt pourvue d’une autorité qui la confronte à des situations hostiles. Chargée de dénouer les fils d’une effroyable bavure policière dans le nouveau film de Dominik Moll (« La Nuit du 12 »), elle y témoigne d’une intensité qui pourrait bien lui valoir son second trophée.

LIGNE DE CRÊTE

Stéphanie Bertrand, commandant à l’IGPN, hérite d’une enquête sensible : un jeune homme grièvement blessé par un tir de LBD lors d’une manifestation de Gilets

jaunes. « Dès la lecture du scénario, j’ai été cueillie par l’émotion », confie Léa Drucker. « Ce qui m’a frappée, c’est la tension entre la rigueur du métier et l’humanité du personnage. » Comme elle, Stéphanie marche sur une corde raide, scrupuleuse et froide en apparence mais peu à peu fissurée par l’empathie qu’elle éprouve pour la victime, originaire comme elle de Saint-Dizier. Cette faille devient la matière même du film, la zone grise où s’affrontent devoir et conscience. Dominik Moll, fasciné par « les êtres pris entre deux feux », filme cette tension comme une tragédie intérieure.

LE SILENCE DES ÉMOTIONS

Pour préparer son rôle, Lea Drucker a rencontré deux enquêtrices de l’IGPN : « Elles m’ont dit que les émotions étaient interdites, qu’elles devaient tout garder à l’intérieur. » Cette phrase devient sa boussole. Chaque regard, chaque souffle traduit ce combat contre soi-même. Dominique Moll s’en émerveille : « Léa a une intelligence, une justesse, une rigueur et une fantaisie rares. Le personnage était sur un fil : chaque intention pouvait le faire basculer dans la dureté ou le sentimentalisme. Elle

parvient toujours à incarner cette complexité avec finesse et humanité. » Dans cette enquête procédurière, la précision de son jeu fait jaillir la vérité mieux qu’un cri. On croit à cette femme qui, tout en interrogeant les autres, se met elle-même à nu.

UNE HÉROÏNE DU RÉEL

Derrière la froideur administrative, Léa Drucker installe une vibration morale. Elle porte à l’écran la dignité d’une fonction méprisée, la police des polices, où « on enquête sur des collègues qui vous détestent ». Son interprétation incarne le réalisme tendu du film, sa chaleur contenue, son courage politique. « Comment garder le concret et faire sentir l’humanité ? », résume-t-elle. La réponse tient dans un geste, un menton crispé, un regard bleu acier. Dans un pays fracturé, Stéphanie devient le miroir d’une République en quête d’équilibre, à la fois juge, témoin et citoyenne. Si la police française n’en ressort pas grandie, le cinéma hexagonal, lui, y gagne un grand film. DOSSIER 137

ON VOUS CROIT ARNAUD DUFEYS

Huis clos judiciaire et conjugal addictif, ON VOUS CROIT permet à son co-réalisateur de signer une vraie masterclass de tension.

Propos recueillis par Bernard

Quelle est l’origine du scénario ?

Arnaud Dufeys avec Charlotte de Villers sur un autre film autour d’un centre de santé sexuelle à Paris, où elle est infirmière. En discutant, elle m’a parlé de son expérience auprès de victimes de violences sexuelles et de

d’une mère convoquée en justice parce qu’elle ne présente plus ses enfants à leur père accusé d’abus sexuels. Elle veut protéger ses enfants, mais c’est elle qu’on juge.

Pourquoi avoir choisi le dispositif du huis clos en temps réel ?

Parce qu’en assistant à ces audiences, j’ai compris qu’en une seule séance, on percevait tout : le passé, les blessures, les rapports de force. On a donc imaginé un film qui se déroule sur une seule audience, en temps réel, un huis clos de 1 h 15 qui permettait d’aller au bout de l’intensité sans s’éparpiller. Une vraie audience dure moins longtemps, mais la fiction autorise à dilater ce moment pour en faire une expérience émotionnelle totale.

Quelle place avez-vous voulu donner au spectateur ?

On voulait qu’il regarde d’abord cette femme avec une certaine méfiance, presque comme un juge, puis qu’il comprenne peu à peu comment elle en est arrivée là. Le film déconstruit ce regard. Elle-même se juge au début, puis reprend possession de sa parole. Et on voulait que le spectateur ressente ce glissement,

qu’il passe du doute à l’empathie, qu’il se demande jusqu’où il jugerait lui-même. C’est un film sur la parole, mais aussi sur l’écoute : on a beaucoup travaillé les plans d’écoute pour montrer combien chaque mot peut peser.

Quelle est la véritable identité de « On vous croit » ?

C’est un film sur la dimension kafkaïenne de la justice : la manière dont les victimes doivent sans cesse se justifier, ravivant les traumatismes. Les avocats peuvent aller très loin, parfois au-delà de ce que le spectateur imagine. Et pourtant, on reste en deçà de la réalité : beaucoup de victimes nous ont dit que nous aurions pu aller encore plus loin.

Votre film a été trois fois primé au Festival du film policier de Reims : en quoi y avait-il sa place ?

Parce que c’est aussi un thriller, au sens de la tension qu’il installe. On ne voulait pas d’un film naturaliste, mais d’un film qui maintienne le spectateur dans un état d’alerte. Que cette mise en scène soit reconnue dans un festival policier, c’est une vraie fierté : ça prouve que la tension du réel peut être aussi forte que celle de la fiction. ON VOUS CROIT

WICKED FOR GOOD

NOS SORCIÈRES BIEN AIMÉES

L’attente de millions de fans promet d’être amplement récompensée.

Onze mois, quatre Oscars et 756 millions de dollars de recettes mondiales plus tard, la suite du triomphal « Wicked » s’apprête à célébrer Noël avec un peu d’avance.

Cette fois, le conte reprend là où il s’était suspendu : dans un pays d’Oz bouleversé par les choix de deux femmes désormais rivales et sœurs d’âme. Elphaba, la sorcière à la peau verte devenue horsla-loi, poursuit son combat pour les droits des animaux, tandis que Glinda, auréolée de bonté publique, tente de gouverner sous le regard soupçonneux du Magicien. Le retour de Dorothy, surgissant comme un symbole de pureté imposée, viendra fissurer l’équilibre fragile entre héroïsme et culpabilité. Sous la direction de Jon M. Chu, ce second chapitre s’annonce plus sombre, plus lyrique aussi, avec une orchestration repensée, des décors démesurés et deux toutes nouvelles chansons : « No Place like Home » et « The Girl in the Bubble », composées pour prolonger les émotions plutôt que simplement les répéter.

Cynthia Erivo, somptueuse, confie : « Elpheba n’est pas maléfique. Aucun des personnages n’est entièrement bon ou mauvais. Ils sont imparfaits, complexes, humains. Cette histoire nous pousse à repenser les étiquettes que nous mettons sur les autres et sur nousmêmes. Elle parle d’empathie et de compréhension. Et le monde a terriblement besoin de ça aujourd’hui.. » Aux côtés d’Ariana Grande, Jonathan Bailey et Michelle Yeoh, elle promet un voyage plus intime, plus fiévreux, où la rédemption aura un goût de vert et d’or. Lors d’une tournée promotionnelle à Singapour, elle a lancé au public : « Attendez-vous à quelque chose de vraiment magique

INSAISISSABLES 3

MAGICIENS DE HAUT VOL

Les illusionnistes cambrioleurs tentent aujourd’hui le braquage le plus fou de leur carrière.

Par Bernard Achour

Neuf ans après le dernier tour de piste, « Insaisissables » 3 réunit les inimitables Cavaliers pour un nouveau braquage mondial où la magie se frotte au grand banditisme. C’est aujourd’hui le réalisateur Ruben Fleischer qui prend les rênes d’un film pensé comme « un casse à l’intérieur d’un cerveau », où illusion et réalité se confondent. Le scénario, plus retors que jamais, relie deux générations de prestidigitateurs autour du vol du plus gros diamant du monde, détenu par une criminelle incarnée par Rosamund Pike. « J’ai voulu offrir ce que les spectateurs attendaient : plus de magie, plus de force, plus de rebondissements », résume le cinéaste

Pour lui, « Insaisissables 3 » n’est pas qu’un film de casse spectaculaire, c’est une célébration du cinéma comme illusion partagée, tournée à grande échelle entre Budapest, Abu Dhabi et Anvers. Jesse Eisenberg, de retour en Atlas, confie quant à lui avoir retrouvé « le rôle le plus joyeux » de sa carrière : « Normalement, je joue des personnages torturés ou mal à l’aise. Ici, tout est joie, vitesse, plaisir de jouer. » Avec un casting mêlant vétérans (Woody Harrelson, Isla Fisher, Dave Franco, Morgan Freeman) et jeunes talents (Justice Smith, Dominic Sessa, Ariana Greenblatt), le film assume sa double nature : héritage et transmission. « C’est cette combinaison des pièces, ce mélange d’ingrédients, qui rend le tout délicieux », dit Ruben Fleischer.

Bonne nouvelle pour les fans, le Studio Lionsgate a déjà confirmé la mise en chantier d’un quatrième volet, que le réalisateur retrouvera lui aussi. Promesse tenue : la saga n’a pas fini de brouiller les cartes entre trucages, ferveur et émerveillement collectif.

INSAISISSABLES 3

EN SALLE LE 12 NOVEMBRE

CAMILLE COTTIN

LES ENFANTS VONT BIEN

PASCAL ELBÉ

« LE RIRE, PARFOIS, AIDE À REGARDER LE TRAGIQUE »

Dans la France des années 40, un déserteur se fait passer pour juif afin d’échapper à la police. Une épopée dont le réalisateur Pascal Elbé nous fait avec brio passer du rire aux larmes.

Comment est née l’idée de « La Bonne étoile » ?

Pascal Elbé : Je ne saurais pas dire exactement d’où elle vient. Souvent, l’origine d’un film tient du mystère. Mais cette période, l’Occupation, me fascine depuis longtemps. Pour un scénariste, c’est un laboratoire de l’humain : on y voit des êtres se révéler, pour le pire ou pour le meilleur. J’avais envie de revisiter cette époque en la regardant autrement, de confronter les stéréotypes d’hier et ceux d’aujourd’hui. Quand j’entends certains discours actuels, je me dis que, peut-être, on n’a pas tant changé.

Justement, votre film ne se limite pas à la reconstitution historique. Non, parce que je ne voulais pas d’un film figé, moralisateur ou muséal. C’est pour ça que j’ai

choisi la forme du conte : elle permet un léger pas de côté, une respiration. On peut affronter la noirceur sans la nier. Le rire, parfois, aide à regarder le tragique. Ce que j’aime, c’est laisser le spectateur finir mes phrases, juger par lui-même.

On retrouve chez vous cette idée de « tragi-comédie ». Oui, c’est ce que j’ai toujours aimé dans la comédie italienne. On pouvait passer du rire aux larmes sans prévenir. La vie est faite de ça : le matin, on reçoit une mauvaise nouvelle, et le soir, on rit de ce qui nous a bouleversés quelques heures plus tôt. C’est ce mélange-là que j’ai cherché, avec le désir d’apporter malgré tout une petite lumière.

Parlez-nous du casting…

Je ne pense jamais à mes acteurs pendant l’écriture. Et puis, tout à coup, Benoît Poelvoorde s’est imposé. Il a cette humanité, cette fragilité, cette drôlerie qui rappellent Bourvil. C’est un clown magnifique. Audrey Lamy, Zabou Breitman, David Talbot ont aussi apporté cette énergie juste. Ils venaient du théâtre, ils ont immédiatement compris la couleur du film.

Vous jouez aussi dans votre film. Comment avez-vous concilié les deux rôles ?

C’est lourd à gérer, mais j’ai été porté par mes partenaires. Avec Benoît, il y a eu un vrai échange, une générosité réciproque. Je voulais simplement me faire ce cadeau, celui de jouer à ses côtés, dans cette histoire où mon personnage, père d’un petit garçon, finit par s’élever au-dessus de ses préjugés.

Que représente ce film pour vous aujourd’hui ?

Beaucoup. Il répond à une inquiétude profonde, à ce vent mauvais qu’on sent se lever. C’est un conte, mais aussi une alerte douce. Si « La Bonne Étoile » fait du bien aux spectateurs, alors je n’aurai pas travaillé pour rien.

LA BONNE ÉTOILE

AVA N T-PR E M I È RE S

suivies d’une rencontre avec VI NCENT MU NI ER

DELÉMONT Cinémont Dim. 23 nov. 13h30

LA CHAUX-DE-FONDS Cinepel Dim. 23 nov. 15h30

NEUCHÂTEL Cinepel Dim. 23 nov. 17h

VEVEY Cinerive Astor Dim. 23 nov. 19h15

GENÈVE Le Nord-Sud Lun. 24 nov. 18h

MORGES Odéon Lun. 24 nov. 20h

FRIBOURG Cinemotion Rex Mar. 25 nov. 18h

LAUSANNE Pathé Les Galeries Mar. 25 nov. 20h

Billets en vente auprès des cinémas

SORT I E OF F ICI E L L E DA NS L E S CI N É M A S L E 17

DÉCE M BR E

Après La Panthère des neiges, Vincent Munier nous invite au cœ ur des forêts des Vosges. C ’est ici q u’il a tout appr is g râce à son père Michel, nat uraliste, ayant pa ssé sa vie à l’a ff ut dans les bois. Il est l’heure pour eu x de t ransmett re ce savoir à Simon, le fils de Vincent . Trois regards, t rois générations, une même fa scination pour la vie sauvage. Nous découvr irons avec eu x cer fs, oiseau x rares, renards et ly n x … et par fois, le battement d’ailes d’un animal légendaire : le Grand Tét ra s

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