Fokus Business Guide

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Septembre ‘23

Fatima Zibouh

Développer une culture inclusive

Vie d’entreprise

Osez la digitalisation

Marvin Ndiaye

The American Dream

Interview

Jean-Pierre Lutgen

Business Guide

Vous n ’ avez pas assez de main d'oeuvre pour vos projets IT

Egelke est spĂ©cialisĂ© dans la recherche de freelances en informatique sur le marchĂ© local et international Bryan Brouckaert, administrateur d Egelke, a plus de 20 ans d’expĂ©rience en tant qu ’architecte informatique Lui et son Ă©quipe ont plus d une dĂ©cennie d’expĂ©rience dans le recrutement et trouveront les meilleures personnes pour vous!

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« La viabilitĂ© des montres connectĂ©es Ă©tait conditionnĂ©e Ă  une valeur importante : l’accessibilitĂ© »
Ce dossier est publiĂ© par Smart Media Agency et n’engage pas la responsabilitĂ© des Ă©diteurs ni de la rĂ©daction du Vif/L’Express.
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Fatima Zibouh

Développer une culture inclusive : oui, mais comment ?

Bien que les entreprises reconnaissent de plus en plus l’importance de la diversitĂ©, de l’équitĂ© et de l’inclusion, nombre de leurs responsables peinent encore Ă  mettre en place des politiques inclusives efficaces.

En effet, il est difficile parfois de savoir par oĂč commencer, tant les questions sont nombreuses. Par exemple, comment chiffrer la diversitĂ© du personnel tout en respectant le RGPD ?

Ou comment visibiliser des difficultĂ©s liĂ©es Ă  la gestion de la diversitĂ© sans amplifier et cristalliser les tensions ? Vous l’aurez compris, il s’agit d’un enjeu sensible mais crucial, et ce pour diverses raisons. Tout d’abord, une politique inclusive, en augmentant l’épanouissement et le bienĂȘtre des travailleurs, participe Ă  renforcer l’intelligence collective. C’est la clĂ© de voĂ»te pour stimuler les idĂ©es innovantes et crĂ©atives et donc augmenter les performances d’une entreprise. Un employĂ© dont on apprĂ©cie la contribution Ă  sa juste valeur est un employĂ© heureux et donc motivĂ©. Cela rĂ©duit le taux d’absentĂ©isme, notamment pour des raisons de burn-out, de bore-out ou de brown-out, de vĂ©ritables flĂ©aux qui ont atteint des niveaux records en Belgique. L’un des enjeux majeurs d’une entreprise est de se rendre plus attirante afin de recruter les candidats les plus compĂ©tents, rĂ©duire le turnover et rĂ©pondre ainsi Ă  la pĂ©nurie de talents. En effet, Ă  travers une communication et un positionnement clairs de l’entreprise axĂ©s sur le respect, la diversitĂ©, l’inclusion et la durabilitĂ©, une entreprise renforce indĂ©niablement son capital confiance.

— FATIMA ZIBOUH

DOCTEURE EN SCIENCES POLITIQUES ET SOCIALES – EXPERTE DIVERSITÉ, EQUITÉ & INCLUSION

Les bĂ©nĂ©fices d’une politique inclusive sont donc nombreux. Cependant, la question qui se pose est la suivante : comment la mettre en Ɠuvre ? Heureusement, une variĂ©tĂ© d’outils, de consultants et d’organisations tant publics que privĂ©s sont prĂȘts Ă  vous accompagner dans cette dĂ©marche. Il est crucial de rĂ©aliser un diagnostic prĂ©alable pour analyser la situation au sein de l’entreprise. Avec Cohesion Belgium, nous avons, par exemple, dĂ©veloppĂ© un index qui ne se contente pas de mesurer la diversitĂ© au sein des organisations. Nous avons Ă©tĂ© plus loin en incluant dans cet outil une composante permettant d’analyser, de maniĂšre anonyme et sĂ©curisĂ©e, le “sentiment d’inclusion”. Cette dĂ©marche vise Ă  proposer des recommandations pour dĂ©velopper des actions sur mesure en faveur du dĂ©veloppement d’une vĂ©ritable culture inclusive. Une telle approche libĂšre la parole et fait en sorte que chaque employĂ© se sente non seulement Ă©coutĂ©, mais Ă©galement reconnu comme une plusvalue. Aujourd’hui, plus que jamais, il est essentiel d’investir de maniĂšre authentique, systĂ©mique et durable dans ces enjeux. Cela s’inscrit dans la responsabilitĂ© sociĂ©tale des entreprises, et au final, tout le monde y gagne !

4 L’ùre de la responsabilitĂ© entrepreneuriale

6 Osez la digitalisation

8 Transition énergétique

12 Interview ‱ Jean-Pierre Lutgen

16 Brevet unitaire européen

18 Panel d’experts ‱ La Belgique et ses start-ups

20 Smartlist ‱ Épanouissement professionnel

22 Chronique ‱ Marvin Ndiaye

Country manager Christian Nikuna Pemba

Creative director

BaĂŻdy Ly

Content directors

Annick Joossen

Benjamin Mawet

Texte

Bastien Craninx

Rachid Ounaim

Photo en couverture

Ian Hermans

Impression

Roularta

Smart Media Agency

Leysstraat 27

2000 Antwerpen +32 (0)3 289 19 40 redactie@smartmediaagency.be

Bonne lecture ! IOLANDA DE LUCA PROJECT MANAGER

La valeur ajoutĂ©e d’une communication multilingue

Adressez-vous Ă  votre client ou prospect dans sa langue maternelle et augmentez considĂ©rablement vos opportunitĂ©s commerciales. « Il s’agit d’une rĂšgle d’or incontournable, surtout dans une Ă©conomie axĂ©e sur l’exportation comme la nĂŽtre », explique Robrecht Belien, le CEO de l’agence de traduction ElaN Languages. « Saviez-vous par exemple que deux internautes sur trois prĂ©fĂšrent acheter des produits ou des services dans leur langue maternelle ? »

Les opportunités commerciales

La communication marketing multilingue fera assurĂ©ment progresser votre entreprise. « Les entreprises en sont de plus en plus conscientes, mais nous ne saurions trop insister sur l’importance de ces compĂ©tences. En effet, une Ă©tude rĂ©cente montre que 10 % des entreprises belges ratent des opportunitĂ©s commerciales en raison d’un manque de capacitĂ©s linguistiques », dĂ©clare R. Belien.

Communiquer dans plusieurs langues demande une approche spĂ©cifique. Bien sĂ»r, vous pourriez faire traduire votre site web ou d’autres documents par votre personnel. Mais faites attention aux piĂšges ! Comment s’y prendre avec des fichiers graphiques ? Et comment mener Ă  bien une traduction dans plusieurs langues ? Finalement, il est fort probable que vous ayez perdu un temps prĂ©cieux et que la qualitĂ© du travail soit mĂ©diocre.

Confier vos traductions Ă  un partenaire professionnel de la traduction comme ElaN Languages vous garantira des textes impeccablement traduits par des locuteurs natifs qui connaissent votre jargon. Ainsi, vous renverrez une image professionnelle de votre entreprise et votre message sera convaincant pour votre public cible.

2 Édito
« La communication multilingue vous aide Ă  transmettre une image professionnelle en tant qu’entreprise. »
CONTENU ÉQUIPE
Une politique inclusive, en augmentant l’épanouissement et le bien-ĂȘtre des travailleurs, participe Ă  renforcer l’intelligence collective.

des compĂ©tences uniques, ça c’est tof ! Les Bruxellois ont

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Bruxelles nous apprend Ă  persĂ©vĂ©rer, Ă  ĂȘtre patient, Ă  nĂ©gocier... A tirer notre plan, quoi. Et ça, en plusieurs langues. Vous cherchez un candidat qui possĂšde toutes ces compĂ©tences ? Chez Actiris, un consultant spĂ©cialisĂ© dans votre secteur d’activitĂ© vous accompagne dans tous vos recrutements. Et pour vos postes les plus compliquĂ©s Ă  pourvoir, nous travaillons main dans la main avec nos partenaires et votre entreprise pour former ensemble les Bruxellois qui deviendront vos collaborateurs de demain. On y va ?

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Le rapport ESG : vers une

plus durable et respectueuse

Les rapports financiers d’une grande entreprise sont d’excellents indicateurs pour en connaĂźtre la santĂ©, mais ils ne seront bientĂŽt plus suffisants. Un nouveau document devra dorĂ©navant ĂȘtre rendu public : le rapport ESG.

DerriĂšre ces trois lettres se cachent les critĂšres Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance. Dans un monde oĂč l’écologie et le respect de l’environnement sont devenus des sujets de premier ordre, la question d’un changement vers une Ă©conomie plus durable ne se pose plus. Et cela s’applique Ă©galement aux entreprises. Ainsi, l’Union EuropĂ©enne a-t-elle donnĂ© son

CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) et s’appliquera progressivement Ă  partir de l’exercice 2024. Elle concerne les entreprises cotĂ©es sur les marchĂ©s boursiers europĂ©ens, ainsi que celles non-cotĂ©es mais affichant des chiffres supĂ©rieurs Ă  deux des trois seuils suivants : 500 salariĂ©s, 40 M€ de chiffre d’affaires et 20 M€ de bilan total. L’accent devra ĂȘtre mis sur la situation actuelle de l’entreprise et sur les objectifs de durabilitĂ© qu’elle se fixe pour l’avenir. Les exemples sont lĂ©gion : la performance Ă©nergĂ©tique du patrimoine immobilier, la consommation d’eau annuelle, l’intĂ©gritĂ© fiscale
 Le rapport ESG en constitue le bilan concret et publiĂ©, rendu disponible au grand public.

approbation pour que les entreprises soient tenues de dĂ©voiler des informations dĂ©taillĂ©es sur leurs politiques de durabilitĂ©. L’objectif avouĂ© Ă©tant de responsabiliser les entreprises sur cette question essentielle, mais Ă©galement d’assurer une transition vers une Ă©conomie plus respectueuse. Cette directive europĂ©enne se nomme

Certaines entreprises ont anticipĂ© par rapport Ă  cette thĂ©matique en optant d’ores et dĂ©jĂ  pour une rĂ©elle transparence. Comme Vandemoortele, le producteur alimentaire familial belge, spĂ©cialiste en produits boulangerie surgelĂ©s, huiles et matiĂšres grasses, qui combine dĂ©jĂ  son rapport ESG Ă  ses documents financiers. « Cela nous permet d’expliquer aux parties prenantes internes et externes ce que nous faisons, mais aussi pourquoi nous prenons certaines dĂ©cisions et comment nous crĂ©ons de la valeur », confie AurĂ©lie Comhaire, responsable du dĂ©veloppement durable du groupe. Ce rapport constitue un argument de communication solide pour les entreprises. Il peut contribuer Ă  une meilleure notoriĂ©tĂ©, voire Ă  une hausse de la rentabilitĂ© auprĂšs de clients, finaux ou potentiels, sensibles aux critĂšres de durabilitĂ©. C’est Ă©galement un argument non-nĂ©gligeable pour recruter de nouveaux talents attentifs aux bouleversements actuels. « Il est certain que les jeunes prĂ©fĂšrent travailler pour un employeur durable », affirme AurĂ©lie Comhaire.

MATEXI, DÉVELOPPEUR DE QUARTIERS DURABLES ET AGRÉABLES

Bienvenue dans votre quartier : telle est la devise du promoteur immobilier Matexi. Pour 80% des gens, le quartier est aussi important que l’habitation proprement dite. Matexi se positionne avant tout comme dĂ©veloppeur de quartiers oĂč il fait bon vivre.

Entreprise familiale belge active depuis pas moins de 75 ans, Matexi est dĂ©sormais un leader sur le marchĂ© de la promotion immobiliĂšre. Le succĂšs de l’entreprise repose sur l’acquisition et le dĂ©veloppement de projets Ă  valeur ajoutĂ©e, un travail d’équipe, une solvabilitĂ© solide et des rĂ©serves financiĂšres suffisantes, ainsi qu’une rĂ©putation et une notoriĂ©tĂ© fortes.

Aujourd’hui, Matexi se profile comme un promoteur qui accorde tant d’importance

Ă  la qualitĂ© des logements qu’à leur environnement et propose ainsi des habitations durables dans des quartiers pensĂ©s et amĂ©nagĂ©s comme de vĂ©ritables lieux de vie et d’échanges. Cela passe entre autres par la construction de logements Ă  haut rendement Ă©nergĂ©tique, ouverts sur les mobilitĂ©s douces, entourĂ©s de verdure et d’espaces favorisant la convivialitĂ©.

Pour trouver un quartier prĂȘt Ă  vous accueillir dans votre rĂ©gion, rendez-vous sur www.matexi.be

MĂȘme son de cloche auprĂšs du cabinet de recrutement Michael Page : parler des critĂšres ESG permet indĂ©niablement de se diffĂ©rencier de la concurrence. « Travailler pour une entreprise affichant des valeurs orientĂ©es durabilitĂ© est un critĂšre primordial pour les diffĂ©rentes gĂ©nĂ©rations prĂ©sentes sur le marchĂ© de l’emploi », prĂ©cise Frederick d’Hauw, Partner en charge des questions durables chez Page Executive. Entre une lĂ©gislation de plus en plus cadrĂ©e et des candidats intĂ©ressĂ©s par le sujet, les dĂ©s sont jetĂ©s. « Nous demandons Ă  nos clients de mettre en place des actions lors des conceptions de fiches de recrutement. Dans 80% des cas, la thĂ©matique des ESG est abordĂ©e », souligne Frederick d’Hauw.

Conscient de l’impact, Michael Page met Ă©galement Ă  disposition un rapport ESG dans lequel sont citĂ©es, entre autres, les rĂ©alisations sociales de chaque filiale. En Belgique, le choix a Ă©tĂ© portĂ© sur Diversicom, une ASBL qui vient en aide aux personnes en situation de handicap, dont Michael Page est partenaire. « Nous contribuons Ă  notre maniĂšre Ă  un monde meilleur », conclut Frederick d’Hauw.

Fokus-online.be 4 L’ùre de la responsabilitĂ© entrepreneuriale
économie
AURÉLIE COMRAIRE
DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
VANDEMOORTELE
Les jeunes préfÚrent travailler pour un employeur durable.
—
RESPONSABLE
CHEZ
Nous contribuons Ă  notre maniĂšre Ă  un monde meilleur.

Les risques ESG dans les chaünes d’approvisionnement

L’influence de la dĂ©mondialisation

Les chaĂźnes d’approvisionnement occupent depuis longtemps une place importante dans la quĂȘte de la viabilitĂ©. L’enjeu principal est d’identifier et d’attĂ©nuer les risques environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) auxquels les entreprises peuvent ĂȘtre indirectement exposĂ©es au travers de leurs chaĂźnes d’approvisionnement.

La transparence dans les chaĂźnes d’approvisionnement devient de plus en plus importante en raison des initiatives rĂ©glementaires telles que la directive europĂ©enne sur les rapports d’entreprise en matiĂšre de dĂ©veloppement durable (CSRD). Cette directive oblige les grandes entreprises Ă  mesurer et Ă  rapporter leurs impacts sur le dĂ©veloppement durable. Cela inclut l’impact indirect sur l’ensemble de la chaĂźne d’approvisionnement. Les petites entreprises de cette chaĂźne sont Ă©galement concernĂ©es par cette Ă©volution. Ce besoin de transparence s’applique Ă  tous les secteurs mais les prĂ©occupations particuliĂšres sont susceptibles de varier d’un secteur Ă  l’autre. Par exemple, les technologies de l’information et la finance se soucieront davantage de la confidentialitĂ© des donnĂ©es. Quant Ă  l’industrie de l’habillement, c’est la rĂ©munĂ©ration des employĂ©s qui est souvent au cƓur des prĂ©occupations.

DĂ©complexifier la chaĂźne d’approvisionnement

Un des problĂšmes auquel il faut s’attaquer est le nombre Ă©levĂ© de fournisseurs et la complexitĂ© de la chaĂźne d’approvisionnement elle-mĂȘme. Les entreprises peuvent chercher Ă  simplifier leur chaĂźne d’approvisionnement en rĂ©duisant le nombre d’intermĂ©diaires avec lesquelles elles sont partenaires, par exemple en internalisant davantage de tĂąches. Les entreprises peuvent Ă©galement choisir des fournisseurs gĂ©ographiquement plus proches, soit en trouvant des partenaires locaux, soit en convainquant des partenaires Ă©trangers de construire des usines Ă  proximitĂ©. L’idĂ©e maĂźtresse, dans une option comme dans l’autre, vise Ă  amĂ©liorer le contrĂŽle opĂ©rationnel des intrants qui servent Ă  fabriquer les produits de l’entreprise.

Réduire la sous-traitance

Les entreprises qui proposent des produits nĂ©cessitant moins de finition ont plus de facilitĂ© Ă  s’engager dans une intĂ©gration verticale, ce qui signifie qu’elles assument elles-mĂȘmes la plupart, voire toutes les Ă©tapes, depuis l’approvisionnement jusqu’à la livraison au client. D’un point de vue des facteurs ESG, c’est un choix intĂ©ressant, car une seule entreprise est entiĂšrement responsable de tout ce qui pourrait mal tourner. De plus, on peut s’attendre Ă  une

disponibilité totale des données et à un niveau de qualité constant.

Organiser des rĂ©seaux d’approvisionnement Ă  l’échelle rĂ©gionale

Un des avantages Ă©vidents des chaĂźnes d’approvisionnement plus courtes est, d’une façon gĂ©nĂ©rale, la rĂ©duction des risques d’émission de gaz Ă  effet de serre. Ce constat est Ă©galement vrai pour les entreprises qui optent pour des rĂ©seaux d’approvisionnement d’envergure rĂ©gionale, mais diversifiĂ©s. En raccourcissant les trajets de transport, elles rĂ©duisent leur consommation de carburant, mais aussi le gaspillage d’emballages et l’occupation de centres de stockage transitoires. Des chaĂźnes d’approvisionnement plus courtes peuvent Ă©galement permettre une rĂ©duction du dĂ©lai de production d’un bien, avec Ă  la clĂ© une diminution des stocks disponibles. Une entreprise capable de rĂ©agir rapidement aux variations de la demande est moins exposĂ©e aux risques de surproduction et de gaspillage de produits. Une entreprise qui excelle dans cette stratĂ©gie est Inditex. Ce fabricant espagnol de vĂȘtements a optĂ© pour des rĂ©seaux d’approvisionnement rĂ©gionaux qui produisent et vendent de maniĂšre plutĂŽt autonome par rapport Ă  d’autres hubs rĂ©gionaux.

La régionalisation des activités commerciales est un choix judicieux, car elle permet de conjuguer des distances plus courtes entre les ressources et les biens intermédiaires et des niveaux de contrÎle plus élevés. Cette stratégie

permet Ă©galement de conserver certains des gains d’efficacitĂ© rĂ©sultant de l’externalisation.

La mondialisation est parfois la meilleure solution

La rĂ©gionalisation est-elle donc la solution la plus durable ? Pas forcĂ©ment. Certains intrants ne sont disponibles que dans certains endroits du monde. Il peut s’agir de matiĂšres premiĂšres, telles que les mĂ©taux des terres rares et d’autres qui sont nĂ©cessaires Ă  la production de machines et d’appareils Ă©lectroniques. Il peut s’agir Ă©galement de produits de base, tels que le maĂŻs ou certains types de bois nĂ©cessaires Ă  la production d’aliments et d’emballages. Il pourrait mĂȘme s’agir d’infrastructures « naturelles », telles que les cours d’eau ou le soleil, nĂ©cessaires au refroidissement ou Ă  l’apport en Ă©nergie. Par consĂ©quent, aussi sĂ©duisante puisse-telle paraĂźtre, et malgrĂ© les avantages d’une certaine souverainetĂ© et du 100 % local, la dĂ©mondialisation n’est pas toujours rĂ©alisable. En fait, il pourrait ĂȘtre prĂ©fĂ©rable d’attĂ©nuer le changement climatique si les produits Ă  forte intensitĂ© Ă©nergĂ©tique sont fabriquĂ©s loin de chez nous, Ă  condition de recourir pour cela aux Ă©nergies renouvelables. Pour certaines entreprises, l’utilisation de rĂ©seaux d’approvisionnement mondiaux avec des partenaires de confiance reste encore le choix le plus judicieux, Ă  condition qu’elles saisissent les opportunitĂ©s d’amĂ©liorer la durabilitĂ© de leurs activitĂ©s ainsi que leur impact positif.

© Shutterstock
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Osez la digitalisation !

Digitalisation. En termes simples, cet anglicisme se rĂ©fĂšre Ă  l’utilisation des technologies numĂ©riques par les entreprises. Cette dĂ©marche vise Ă  optimiser l’efficacitĂ© et l’aptitude Ă  innover, contribuant ainsi Ă  une transformation numĂ©rique complĂšte de l’entreprise, en vue de la rendre plus compĂ©titive sur son marchĂ©. Bien qu’elle offre Ă  premiĂšre vue une utilitĂ© certaine, de nombreuses PME restent encore rĂ©fractaires Ă  ce changement. En effet, pour beaucoup d’entre elles, la transition digitale commence et s’arrĂȘte Ă  la crĂ©ation d’un site internet. Mais cette Ă©tape est loin d’ĂȘtre suffisante dans un contexte commercial global trĂšs concurrentiel.

Des atouts tangibles

« Si certains de nos clients deviennent des ambassadeurs par la suite, c’est que les avantages sont avĂ©rĂ©s », explique Maxime Lothe, CEO de Novutech, une sociĂ©tĂ© spĂ©cialisĂ©e en transition digitale avec un portefeuille de plus de 100 clients en Europe.

« La digitalisation prĂ©sente de nombreux bĂ©nĂ©fices pour les PME : elle permet d’assurer l’efficacitĂ© opĂ©rationnelle de l’entreprise, mais Ă©galement d’automatiser certaines tĂąches. Elle offre en outre la possibilitĂ© de s’ouvrir Ă  d’autres marchĂ©s en se connectant avec des clients du monde entier », continue-t-il.

En optant pour la transformation digitale, les entreprises s’ouvrent, par exemple, les portes du marketing en ligne. Elles peuvent ainsi promouvoir leurs produits et services de maniĂšre ciblĂ©e sur les rĂ©seaux sociaux les plus pertinents, ou encore contacter leurs clients Ă  tout moment Ă  travers l’emailing.

Autre avantage : la digitalisation contribue également à une meilleure gestion des comptes clients.

« La digitalisation nous a permis d’automatiser certaines tĂąches rĂ©pĂ©titives comme l’envoi des bons de livraison ou le suivi des paiements. Ainsi, si le paiement d’une commande n’est pas honorĂ©, elle est automatiquement bloquĂ©e dans le systĂšme », indique Nicolas De Ridder, CEO de Solar Screen, une entreprise spĂ©cialisĂ©e dans la distribution de films pour vitrage prĂ©sente partout en Europe.

« Ce sont des tùches en moins à gérer, qui nous permettent de nous focaliser entiÚrement sur nos clients », ajoute-t-il.

Oser franchir le pas ?

Certaines raisons sont rĂ©guliĂšrement invoquĂ©es pour ne pas entreprendre une transformation digitale, comme le coĂ»t qu’elle reprĂ©sente. « Il peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme trop Ă©levĂ©, mais il s’agit d’un investissement Ă  lisser sur plusieurs annĂ©es. En outre, il existe des solutions

Nous sommes également passés de 1500 à 5000 clients.

abordables. Et le retour sur investissement peut ĂȘtre trĂšs rapide, selon le marchĂ© du client», affirme Maxime Lothe.

Certaines entreprises mettent aussi en avant la complexitĂ© technique ou la peur du changement, n’ayant pas Ă  l’esprit que le processus de transformation digitale implique un accompagnement personnalisĂ© du dĂ©but Ă  la fin du processus.

Enfin, d’autres entreprises se considĂšrent trop petites pour oser se digitaliser « Nous avons dĂ©jĂ  aidĂ© des sociĂ©tĂ©s de 2 personnes Ă  faire face Ă  une forte demande. La digitalisation leur a ainsi permis de mieux attaquer le marchĂ© et de se focaliser sur les tĂąches urgentes », rajoute le CEO de Novutech.

En tant que dirigeant d’entreprise, Nicolas De Ridder est pleinement satisfait. « Nous avons rĂ©duit le travail manuel chronophage et avons amĂ©liorĂ© la rentabilitĂ© de l’entreprise. Nous sommes Ă©galement passĂ©s de 1.500 Ă  5.000 clients. La digitalisation est l’une des raisons de cette Ă©volution ». Alors osez la digitalisation !

Formation et adaptation

L’adaptation rĂ©ussie des Ă©quipes aux nouvelles technologies est un aspect vital de la digitalisation. Il est donc crucial pour les PME belges d’investir dans des programmes de formation continue. Ces initiatives encouragent non seulement une intĂ©gration rĂ©ussie de la digitalisation, mais renforcent Ă©galement la compĂ©titivitĂ© sur le marchĂ©.

Support gouvernemental

Les PME belges peuvent bĂ©nĂ©ficier de divers programmes et initiatives facilitant leur transition numĂ©rique., tels que des aides financiĂšres, des ressources Ă©ducatives et un accompagnement technique. Il est essentiel que les entreprises s’informent et collaborent avec les autoritĂ©s pour maximiser les avantages de la digitalisation.

Fokus-online.be 6 Vie d’entreprise
— NICOLAS DE RIDDER CEO DE SOLAR SCREEN

Cybersécurité en PME : méthodes pour une protection efficace

Dans notre monde numĂ©rique en constante Ă©volution, la cybersĂ©curitĂ© est devenue une prĂ©occupation majeure pour toutes les entreprises, indĂ©pendamment de leur taille. Les petites et moyennes entreprises (PME) ne sont pas exemptes de ce dĂ©fi. En fait, elles peuvent ĂȘtre des cibles particuliĂšrement attrayantes pour les cybercriminels, en raison de leur manque potentiel de ressources de sĂ©curitĂ© appropriĂ©es.

Selon les estimations, cette annĂ©e, une entreprise sur deux sera victime d’une cyberattaque, une sur cinq subira une attaque de type ransomware et 80% de ces entreprises seront des PME. En Wallonie, oĂč plus de 90% des entreprises sont des PME selon l’Union Wallonne des Entreprises (UWE), cette menace ne peut ĂȘtre ignorĂ©e.

De plus, Ă  l’horizon 2025, la rĂ©glementation europĂ©enne sur la protection contre les Cyber-Attaques NIS2 sera imposĂ©e aux entreprises, Ă  l’instar du GDPR.

Il est donc urgent de mettre en place des protections efficaces et structurées.

Cependant, il est tout Ă  fait possible de se protĂ©ger efficacement, mĂȘme pour une petite structure.

Voici 15 mĂ©thodes pour amĂ©liorer la sĂ©curitĂ© de votre PME, dont la moitiĂ© peuvent ĂȘtre mises en Ɠuvre de maniĂšre autonome.

#1 Backup 3-2-1-1-0

Gardez trois copies de vos données, sur deux supports différents, une dans le cloud et une en local. Assurez-vous de tester réguliÚrement la récupération de vos données ( zéro défauts).

#2 Computer Updates

Maintenez vos ordinateurs et équipements réseau à jour. Les mises à jour réguliÚres corrigent les vulnérabilités de sécurité et protÚgent contre les derniÚres attaques.

#3 Endpoint Detection & Response

Protégez vos ordinateurs avec des solutions modernes de détection et de réponse aux menaces (EDR). Ces solutions peuvent isoler une machine suspecte du réseau le temps de la réparer.

#4 Email Security

Evitez l’usurpation par l’application des rĂšgles d’authentification DNS (demandez Ă  votre hĂ©bergeur). Utilisez un service qui « dĂ©sarme » les piĂšces jointes et les liens dans les mails.

#5 Passwords Security

Appliquez des politiques de mots de passe strictes, ne laissez aucun mot de passe d’usine et stockez vos mots de passe dans un systĂšme de gestion sĂ©curisĂ©.

#6 Multi-Factor Authentication MFA

Utilisez l’authentification multiple partout oĂč possible. Cela ajoute une couche de protection supplĂ©mentaire, mĂȘme si votre mot de passe est volĂ©.

#7 Firewall

Un firewall statefull est un minimum. Pour une protection optimale, envisagez un “NextGen” firewall.

#8 Chiffrement

Cryptez vos fichiers au repos ou en déplacement, en particulier sur les équipements mobiles.

#9 Mobile Device Security

Protégez vos smartphones et tablettes contre les cybercriminels en les sécurisant, les chiffrant, les localisant et en ayant la possibilité de les effacer à distance.

#10 Passerelles Web sécurisées

Elles valident la rĂ©putation des sites que vous visitez Ă  l’aide de moteurs alimentĂ©s par des bases de donnĂ©es de rĂ©putation dans le cloud.

#11 Security Awareness

Formez réguliÚrement vos employés aux bases de la sécurité informatique et aux politiques et procédures de votre entreprise.

#12 Gestion des évÚnements

Rassemblez tous les Ă©vĂ©nements de tous les Ă©quipements du rĂ©seau en un point unique “Big Data” pour une analyse proactive.

#13 Dark Web Scan

Utilisez des solutions de Passwords Security qui scannent le darkweb en temps réel et détectent quels mots de passe ont été compromis.

#14 Security Assessment

RĂ©guliĂšrement dĂ©tectez et Ă©liminez les vulnĂ©rabilitĂ©s existantes. Quand avez-vous effectuĂ© votre derniĂšre Ă©valuation ?

#15 Assurance Cyber Risques

Pour le risque résiduel, pensez à prendre une assurance pour protéger votre revenu et votre business.

En conclusion, la cybersécurité peut sembler un domaine complexe et intimidant, mais il est tout à fait possible pour les PME de se protéger efficacement.

Il ne s’agit pas d’une prĂ©rogative rĂ©servĂ©e aux grandes entreprises, mais une sĂ©rie de bonnes pratiques tout Ă  fait accessibles.

Uniwan est une société spécialisée dans la sécurité des entreprises, en particulier des PME.

Elle joue le rĂŽle de “Blue Team”, quotidiennement elle dĂ©ploie et gĂ©re des solutions de CyberSĂ©curitĂ©.

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Face au changement climatique, le gouvernement belge a mis en place un Ă©ventail de programmes et d’incitations destinĂ© Ă  encourager les entreprises Ă  rĂ©aliser leur transition Ă©nergĂ©tique. DĂ©couvrons-en ensemble les diffĂ©rentes possibilitĂ©s.

Ces initiatives visent Ă  stimuler l’adoption de pratiques plus respectueuses de l’environnement et Ă  accĂ©lĂ©rer l’utilisation d’énergies renouvelables dans le pays. « Il faudrait que les aides diminuent l’incertitude. Cela pourrait nous permettre d’ĂȘtre plus robustes par rapport Ă  un futur incertain et de ne plus dĂ©pendre des Ă©nergies fossiles », explique Francesco Contino, professeur Ă  l’école Polytechnique de l’UCLouvain. « Et surtout, cela nous offrirait l’opportunitĂ© d’une rĂ©flexion approfondie par rapport Ă  l’utilisation de notre Ă©nergie ».

Pour les grandes entreprises, des programmes spĂ©cifiques ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©s pour les aider Ă  franchir le pas. Parmi les mesures phares figurent les Certificats verts, qui rĂ©compensent les entreprises produisant de l’énergie verte avec des certificats Ă©changeables sur le marchĂ©. « Cela constitue une source de revenus additionnels, stimulant ainsi la transition », explique Alexander Dewulf, prĂ©sident de Techlink.

Les entreprises peuvent Ă©galement se voir offrir des subventions pour l’installation de technologies d’énergie propre, rĂ©duisant ainsi l’apport financier initial. « Par exemple, le projet WalEnergie de la SociĂ©tĂ© RĂ©gionale d’Investissement de Wallonie (SRIW) propose un accompagnement technique personnalisĂ© pour les entreprises wallonnes dans leur transition bas-carbone », poursuit Alexander Dewulf.

Des exonĂ©rations fiscales spĂ©ciales pour les investissements dans les Ă©nergies renouvelables et l’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique ont Ă©galement Ă©tĂ© mises en place, tant pour les petites que pour les grandes entreprises. « Il s’agit d’une dĂ©duction sur les bĂ©nĂ©fices acquis pendant la pĂ©riode d’investissement », souligne l’expert. « La quotitĂ© dĂ©ductible est fixĂ©e Ă  13,5% de la valeur totale de l’investissement, ou

proportionnellement Ă  l’économie d’énergie engendrĂ©e par celui-ci ». Les contrats d’achat garantis, quant Ă  eux, assurent aux entreprises un prix fixe sur une pĂ©riode donnĂ©e pour l’électricitĂ© produite Ă  partir de sources renouvelables, offrant ainsi stabilitĂ© et prĂ©visibilitĂ©.

Les PME n’ont pas Ă©tĂ© oubliĂ©es par l’État. « L’aide du programme AMURE visant les commerces, les garages et l’HoReCa, par exemple, peut atteindre jusqu’à 50% de la facture HTVA de travaux liĂ©s Ă  cette transition ». Il existe Ă©galement un soutien aux investissements pour une utilisation durable de l’énergie (UDE). En outre, le dispositif Easy’Green, gĂ©rĂ© par le service Eco-transition de la SOWALFIN, a Ă©tĂ© créé pour Ă©pauler financiĂšrement les investissements Ă©nergĂ©tiques et Ă©coresponsables.

Afin d’accroütre la sensibilisation et les connaissances, l’État encourage la participation des PME à des programmes de

formation (comme le Resilience Coaching mis en place par Bruxelles Formation), Ă  des plateformes de sensibilisation et Ă  des rĂ©seaux d’entreprises durables (comme ecobuild. brussels). Tout cela visant Ă  faciliter l’accĂšs aux informations et aux ressources nĂ©cessaires pour accomplir la transition Ă©nergĂ©tique.

Sans oublier que des organismes spĂ©cialisĂ©s peuvent aider les entreprises Ă  identifier les opportunitĂ©s d’économies d’énergie et Ă  mettre en place des mesures d’amĂ©lioration. Les ChĂšques-Ă©nergie sont, par exemple, spĂ©cialement destinĂ©s aux PME. « Ils couvrent 75% des dĂ©penses pour la rĂ©alisation d’études mesurant l’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique des bĂątiments, des Ă©clairages et/ou des procĂ©dĂ©s de production ». Il est recommandĂ© de se renseigner directement auprĂšs des autoritĂ©s compĂ©tentes ou des agences rĂ©gionales pour en savoir plus sur les programmes spĂ©cifiques disponibles et les critĂšres d’éligibilitĂ©.

Fokus-online.be 8
Transition énergétique
Par Bastien Craninx
Cela nous permettra d’ĂȘtre plus robustes par rapport Ă  un futur incertain et de ne plus dĂ©pendre des Ă©nergies fossiles.
— FRANCESCO CONTINO PROFESSEUR À L’ÉCOLE POLYTECHNIQUE DE L’UCLOUVAIN
Le coup de pouce pour que votre entreprise passe au vert

On n’écrit pas l’histoire du dĂ©veloppement durable tout seul

Chaque entreprise adopte son propre parcours vers un avenir durable. Mais

l’objectif final est le mĂȘme pour toutes : viser la neutralitĂ© carbone d’ici 2050. Cela nĂ©cessite un vĂ©ritable examen de conscience dans les limites de sa propre organisation. Et si cela ne suffit pas, il faut s’y atteler ensemble.

Bien sĂ»r, une entreprise n’est pas l’autre. Et si toutes ont un impact sur l’environnement, ce sont surtout les grands acteurs qui exercent le poids le plus important. PepsiCo, le numĂ©ro deux mondial de l’alimentation, en est pleinement conscient. « Nous avons la responsabilitĂ© de montrer la voie. C’est tout simplement crucial pour un avenir durable », dĂ©clare Japo Ouwerkerk, Corporate Affairs Director. « Nous devons aujourd’hui faire en sorte que le dĂ©veloppement durable imprĂšgne toutes les fibres de l’entreprise, ce qui n’est pas une mince affaire. »

Face Ă  ces dĂ©fis, l’entreprise s’est mise Ă  la tĂąche. PepsiCo Positive est leur feuille de route pour opĂ©rer dans les limites de la planĂšte et promouvoir un changement positif pour l’homme et l’environnement.

« Cette stratĂ©gie de bout en bout a tout accĂ©lĂ©rĂ©, plaçant le dĂ©veloppement durable au cƓur de l’organisation », dĂ©clare Rozanne Drost, Sustainability

Sr. Manager du développement durable.

« Nous opĂ©rons Ă  partir de trois piliers positifs : une agriculture positive, une chaĂźne de valeur positive et des choix positifs. Nous avons quelques ingrĂ©dients clĂ©s dans notre portefeuille, comme les pommes de terre, les cĂ©rĂ©ales, mais aussi le maĂŻs et l’huile, que nous utilisons pour cuire de nombreux produits.

Cela nous positionne comme un acteur majeur dans le secteur agricole. Dans ce cadre, nous travaillons sur l’agriculture rĂ©gĂ©nĂ©ratrice en collaborant avec les cultivateurs et les agriculteurs pour rendre la terre plus saine. »

Pour atteindre son objectif ambitieux de parvenir Ă  une consommation nette zĂ©ro d’ici 2040, PepsiCo mise sur la chaĂźne de valeur positive. Cela implique une utilisation efficace et durable de l’énergie et de l’eau, ainsi que le recyclage des emballages en plastique. Les choix positifs, Ă  leur tour, impactent directement les produits qu’ils fabriquent. « Il s’agit de la valeur nutritionnelle de notre portefeuille de produits, qui se compose essentiellement de boissons non alcoolisĂ©es et d’en-cas. Nous voulons offrir aux consommateurs des choix plus sains et adapter les produits existants, sans affecter l’expĂ©rience gustative. »

Mais cette quĂȘte va naturellement bien au-delĂ  des usines de l’entreprise ou mĂȘme du secteur dans lequel elle opĂšre. Le chemin vers le zĂ©ro net est une responsabilitĂ© partagĂ©e Ă  l’échelle mondiale. « Pour atteindre ces objectifs de maniĂšre efficace, nous avons besoin les uns des autres. Il faut donc crĂ©er une infrastructure qui rend cela possible », dĂ©clare Rozanne. « Et collaborer

avec les dĂ©taillants, les agriculteurs, les consommateurs
 L’an passĂ©, par exemple, nous avons apposĂ© un nouveau logo sur nos emballages pour indiquer aux consommateurs la meilleure façon de se dĂ©barrasser de nos emballages vides. »

Pour parvenir Ă  une coopĂ©ration constructive, on a besoin de rĂ©unir diffĂ©rents partenaires : les autoritĂ©s locales et rĂ©gionales ainsi que les grandes entreprises, les PME et les start-up, estime M. Japo. « Il faut parfois faire preuve d’audace et de courage. Et pour cela, il faut commencer par soi-mĂȘme, puis inspirer les autres acteurs et collaborer avec eux. C’est ainsi qu’on peut s’encourager et s’inspirer mutuellement. Si une usine se met soudain Ă  fonctionner entiĂšrement Ă  l’énergie renouvelable, d’autres suivront et, ensemble, on peut alors faire la diffĂ©rence ».

PepsiCo donne dĂ©jĂ  le bon exemple. En ce qui concerne l’utilisation de l’eau, l’entreprise collabore avec Natuurpunt en Flandre occidentale, entre autres, pour retenir l’eau de pluie par le biais d’une sorte de zone humide attenante afin de restaurer les niveaux naturels de la nappe phrĂ©atique d’eau douce. Et Ă  l’usine de Veurne, un systĂšme d’intelligence artificielle sophistiquĂ© surveille avec prĂ©cision la quantitĂ© d’eau utilisĂ©e Ă  chaque Ă©tape de la chaĂźne de production.

Enfin, PepsiCo collabore avec plusieurs partenaires locaux afin d’utiliser la chaleur rĂ©siduelle pour chauffer toute une zone rĂ©sidentielle Ă  Suikerpark. Un projet Ă  long terme qui pourrait bientĂŽt dĂ©marrer, selon M. Japo. « L’urgence est partout. Nous devons donc examiner ensemble ce qui peut ĂȘtre fait, et adapter les procĂ©dures, voire les rĂ©glementations, le cas Ă©chĂ©ant. Car le grand objectif commun est de rĂ©duire la consommation d’eau et les Ă©missions de CO2. Cela devrait vraiment ĂȘtre la prioritĂ© de chacun. Il est donc temps d’unir nos efforts et de marcher dans la mĂȘme direction. »

Les produits PepsiCo sont apprĂ©ciĂ©s par les consommateurs plus d’un milliard de fois par jour dans plus de 200 pays Ă  travers le monde. L’entreprise a rĂ©alisĂ© un chiffre d’affaires net de 86 milliards d’USD en 2022 grĂące Ă  un portefeuille complĂ©mentaire d’aliments et de boissons comprenant des marques rĂ©putĂ©es telles que Lay’s, Doritos, Cheetos, Pepsi MAX, Quaker et SodaStream. PepsiCo est animĂ© par la volontĂ© d’ĂȘtre le leader mondial des boissons et aliments de “convenience” en implĂ©mentant la stratĂ©gie gagnante PepsiCo Positive (pep+).

9 #FokusBusinessGuide PepsiCo ‱ Brand Report
JAPO OUWERKERK CORPORATE AFFAIRS DIRECTOR ROZANNE DROST SUSTAINABILITY SR. MANAGER DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
À propos de. Pour atteindre efficacement les objectifs, nous avons besoin les uns des autres. Il faut donc crĂ©er une infrastructure qui rend cela possible.
— ROZANNE DROST
SUSTAINABILITY SR. MANAGER DU DÉVELOPPEMENT DURABLE

Premier pied Ă  l’étrier ?

Une étude de marché !

L’étude de marchĂ© est un outil essentiel dans le dĂ©veloppement d’un business, guidant stratĂ©gie, rĂ©duction des risques et identification d’opportunitĂ©s. Sacha Dumoulin, expert en la matiĂšre, nous Ă©claire.

Les Ă©tudes de marchĂ© dans le dĂ©veloppement d’un business sont devenues une Ă©vidence. Vous en doutez encore ? Pourtant, c’est un fait : la rĂ©ussite ne repose plus uniquement sur un produit de qualitĂ© ou un service exceptionnel, mais sur la capacitĂ© Ă  comprendre et Ă  anticiper les besoins des clients. L’étude de marchĂ© est l’instrument qui permet de naviguer avec prĂ©cision dans ce contexte complexe. « En effet, l’étude de marchĂ© permet de rĂ©duire les incertitudes entourant un objet d’étude », explique Sacha Dumoulin, CEO de Dedicated.

Se frotter au monde des affaires sans ĂȘtre certain de possĂ©der une connaissance prĂ©cise du marchĂ©, c’est comme naviguer sans boussole. L’étude de marchĂ© offre effectivement des donnĂ©es prĂ©cieuses et

concrĂštes qui guident les entrepreneurs. Elle facilite la prise de dĂ©cision tout en minimisant les risques associĂ©s Ă  l’investissement et Ă  la stratĂ©gie. Elle est Ă©galement un excellent outil pour identifier de nouvelles opportunitĂ©s. Au-delĂ  de l’évaluation de la demande actuelle, elle peut rĂ©vĂ©ler des segments de marchĂ© inexplorĂ©s, des niches ou mĂȘme des opportunitĂ©s de diversification, essentiels pour toute entreprise cherchant Ă  croĂźtre et Ă  Ă©voluer.

Pour une entreprise, ĂȘtre mĂ©ticuleuse et suivre des Ă©tapes prĂ©cises est gĂ©nĂ©ralement le secret d’une Ă©tude de marchĂ© efficace. « La premiĂšre Ă©tape est de bien comprendre le business dans lequel on Ă©volue. ConnaĂźtre ses besoins, son produit, la concurrence et l’environnement dans lequel on baigne aide en effet Ă  poser les questions les plus pertinentes », poursuit Sacha Dumoulin. À noter que ces Ă©lĂ©ments peuvent Ă©galement constituer les finalitĂ©s d’une Ă©tude de marchĂ© en tant que telle. Une fois la problĂ©matique et l’objet de l’étude dĂ©finis, il ne reste plus

qu’à soumettre la demande de sondage Ă  un institut spĂ©cialisĂ©, qui sera chargĂ© d’analyser et d’interprĂ©ter les donnĂ©es collectĂ©es. Si le “Do it yourself” prend de plus en plus d’ampleur dans le secteur des Ă©tudes de marchĂ©, les rĂ©sultats de ce dernier n’atteindront que rarement la qualitĂ© de rĂ©alisation de celle d’un bureau d’étude externe.

« La vĂ©ritable clĂ© de voĂ»te de la rĂ©ussite d’un tel sondage, comme j’aime le rappeler, repose principalement sur le questionnaire. La neutralitĂ© est, en effet, primordiale pour Ă©viter le biais des rĂ©ponses », prĂ©cise Sacha Dumoulin. Un gage de qualitĂ© et de confiance que l’on peut trouver chez la plupart des bureaux experts reconnus. Ce qui n’est pas toujours le cas d’une entreprise ordinaire. À l’heure oĂč la confidentialitĂ© des donnĂ©es est devenue un sujet particuliĂšrement sensible, savoir que les informations recueillies sont entre de bonnes mains rassure et force la participation du public Ă  de telles Ă©tudes. Vous souhaitez lancer un business ? Vous savez maintenant ce qu’il vous reste Ă  faire.

Vers un avenir sans déchets

Dans le cadre du mouvement vers la durabilitĂ©, des entreprises agissent pour rĂ©duire leur empreinte Ă©cologique face Ă  l’urgence climatique. NestlĂ© est la premiĂšre entreprise en Belgique Ă  recevoir le certificat «zero waste» pour son siĂšge social Ă  Anderlecht, attestant des efforts qu’elle a entrepris pour s’intĂ©grer pleinement dans un cycle Ă©conomique circulaire.

Ce projet s’inscrit dans la dĂ©marche globale de NestlĂ© d’intĂ©grer la durabilitĂ© Ă  tous les niveaux de l’entreprise depuis la confection des produits jusqu’à la gestion des infrastructures. Chaque Ă©tape doit ĂȘtre examinĂ©e pour minimiser les dĂ©chets et les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre. « Chaque geste compte, mais l’entreprise ne peut agir seule. La mobilisation des employĂ©s est Ă©galement importante », insiste Kristel Peeters, Head of General Services & SHE chez NestlĂ© Belgilux.

En sensibilisant d’abord ses employĂ©s, puis ses consommateurs, NestlĂ© espĂšre inspirer un

changement de comportement qui s’étendra au-delĂ  de l’entreprise elle-mĂȘme. Une bonne organisation des dĂ©chets est Ă©galement primordiale : « Nous avons mis en place au siĂšge de NestĂ© Belgilux des actions pour inculquer les bonnes pratiques du tri des dĂ©chets. De plus, un waste coach travaille Ă  plein temps pour accompagner les employĂ©s et aider Ă  identifier les domaines oĂč des amĂ©liorations peuvent ĂȘtre apportĂ©es. », poursuit Kristel.

La solution rĂ©side donc dans une combinaison d’initiatives Ă  la fois internes et externes. Une communication continue, des collaborations fructueuses avec des gestionnaires de dĂ©chets spĂ©cialisĂ©s, et une volontĂ© d’établir des partenariats bĂ©nĂ©fiques avec les fournisseurs sont au cƓur de cette dĂ©marche. Kristel note : « Les fournisseurs sont, en fait, trĂšs rĂ©ceptifs. Ensemble, nous nous engageons dans des discussions constructives et trouvons des solutions, formant ainsi une chaĂźne unifiĂ©e d’efforts en faveur de la durabilité ».

À propos de.

Premier institut indĂ©pendant d’études de marchĂ© en Belgique, Dedicated excelle dans l’analyse approfondie de la sociĂ©tĂ© belge grĂące Ă  l’expertise de son Ă©quipe. Adoptant une approche sur-mesure, l’entreprise assure une prise en charge complĂšte et personnalisĂ©e de chaque projet. Forte de ses propres infrastructures, dont un centre d’appels et un panel d’internautes, Dedicated offre des solutions innovantes, mĂȘme pour des problĂ©matiques complexes et des cibles traditionnellement difficiles Ă  atteindre.

Dans une pĂ©riode oĂč la crise climatique est Ă  son apogĂ©e, des initiatives comme celle de NestlĂ© sont non seulement bienvenues, mais nĂ©cessaires. Le “zĂ©ro dĂ©chet” est bien plus qu’un simple slogan, c’est un exemple concret. Au siĂšge de NestlĂ© Ă  Anderlecht, ce projet a rĂ©ussi Ă  rĂ©duire le taux de dĂ©chets rĂ©siduels Ă  seulement 0.6%. DĂ©sormais, chaque employĂ© gĂ©nĂšre approximativement 25 g de dĂ©chets rĂ©siduels mensuellement, une nette diminution comparĂ©e aux 2 kg par employĂ© par mois enregistrĂ©s en 2019, annĂ©e de lancement du projet. En prenant des mesures proactives et en collaborant Ă©troitement avec diverses parties prenantes, NestlĂ© dĂ©montre qu’il est possible de concilier affaires et durabilitĂ©.

Fokus-online.be 10 Brand report ‱ Dedicated
SACHA

Le monde de l’automobile est en plein bouleversement. De plus en plus d’entreprises et de consommateurs souhaitent rĂ©duire leur empreinte Ă©cologique (ce qui a entraĂźnĂ© une vaste vague d’électrification) et les formes alternatives de mobilitĂ© ont de plus en plus de succĂšs. L’entreprise de mobilitĂ© astara est prĂȘte pour ce nouveau paradigme, selon William Meerschaut, Brand & Communications Director.

astara est le nouveau nom du groupe espagnol BergĂ© AutomociĂłn et de sa filiale Alcomotive. L’entreprise distribue des voitures particuliĂšres, des camionnettes, des pick-up, des scooters et des nanocars en Europe, en AmĂ©rique du Sud et aux Philippines. En Belgique, astara distribue les marques Hyundai, Suzuki, Isuzu, Silence, MG, SsangYong et Maxus.

Cinq de ces marques proposent une trĂšs belle gamme de vĂ©hicules Ă©lectriques, ce qui nous permet d’ĂȘtre prĂȘts pour le tournant Ă  venir du marchĂ© de l’automobile  , explique M. Meerschaut.  De plus, nous proposons Ă  nos clients professionnels une offre multi-marques. Avec une Ă©quipe de flotte unifiĂ©e, nous les approchons en leur concoctant une offre personnalisĂ©e comportant, outre des voitures particuliĂšres Ă©lectriques, des monospaces Ă©lectriques, des camionnettes, des scooters et mĂȘme des nanocars. Peu de groupes offrent une telle diversitĂ© de services.

Diminution de l’empreinte

Selon M. Meerschaut, il y a deux raisons majeures Ă  cette vague d’électrification.  D’abord, les incitations fiscales offertes aux entreprises pour qu’elles passent aux VE. En outre, il existe dĂ©jĂ  des plans concrets pour Ă©liminer progressivement le moteur Ă  combustion classique Ă  long terme. Ensuite, les entreprises accordent de plus en plus d’attention Ă  leurs Ă©missions de CO2, et elles seront bientĂŽt tenues de rendre compte de ces Ă©missions. Le passage du diesel et de l’essence Ă  l’électricitĂ© devient donc une Ă©vidence pour leur flotte.

Dans sa stratégie de marché, astara adopte également une approche 360°, explique M. Meerschaut.

En plus de fournir un véhicule écologique, nous disposons également de diverses solutions internes

pour dĂ©charger complĂštement les entreprises et les particuliers. Et cela au-delĂ  de l’assurance et du financement traditionnels. En collaboration avec notre partenaire Eneco, nous pouvons, par exemple, gĂ©rer l’installation complĂšte de l’infrastructure de recharge. Ainsi, la wallbox peut immĂ©diatement ĂȘtre incluse dans le budget et le client n’a qu’un seul point de contact pour l’ensemble de sa mobilitĂ©. Pour utiliser une expression Ă  la mode : nous sommes devenus un one stop shop.

Un VE pour le prix d’une voiture familiale classique

Bien que l’électrification ait bel et bien dĂ©marrĂ©, de nombreux consommateurs (et parfois des gestionnaires de flotte) se posent encore des questions. Au sujet du coĂ»t, par exemple.  Certains pensent encore que les VE sont beaucoup plus chers que les voitures ordinaires  , constate M. Meerschaut. Mais ce n’est plus vrai. Nos deux marques chinoises (MG et Maxus) offrent une gamme trĂšs compĂ©titive au niveau du prix. La MG4, par exemple, est une voiture familiale trĂšs spacieuse affichant un prix de dĂ©part d’environ 32 000 euros, pas trĂšs Ă©loignĂ© de celui des voitures Ă  moteur Ă  combustion similaires dotĂ©es du mĂȘme Ă©quipement. De plus, les coĂ»ts d’utilisation d’un vĂ©hicule Ă©lectrique sont nettement infĂ©rieurs. Le TCO (coĂ»t total de possession) est donc plus avantageux, ce qui profite aussi bien aux conducteurs privĂ©s que professionnels.

Un autre point Ă©pineux est la range anxiety, la peur de tomber en panne avec une batterie dĂ©chargĂ©e. Je conduis une voiture Ă©lectrique depuis plus de six ans et je peux vous assurer que quand on dispose d’une autonomie de 300 kilomĂštres ou plus, cela n’a plus vraiment de raison d’ĂȘtre , dĂ©clare M. Meerschaut. La plupart des gens ne parcourent ce genre de distance en une journĂ©e qu’une ou deux fois par an. Ce qui est plus important par contre, c’est la vitesse de charge permettant de recharger 200 ou 300 kilomĂštres en 15 ou 20 minutes Ă  peine en utilisant un chargeur rapide. Ce qui, avec notre gamme, est Ă©galement possible.

De la voiture à la mobilité

Nous ne sommes qu’à la veille d’importants dĂ©veloppements , estime M. Meerschaut. Surtout en

matiĂšre de technologie des batteries. Celles-ci offriront une capacitĂ© de plus en plus grande et pourront ĂȘtre chargĂ©es de plus en plus rapidement. À cet Ă©gard, astara a fait le bon choix en s’associant Ă  des entreprises chinoises, car elles sont Ă  la pointe du dĂ©veloppement de la technologie des batteries. Et bien sĂ»r, on constate Ă©galement une Ă©volution de la possession de la voiture vers l’utilisation de la voiture. Dans les villes en particulier, de moins en moins de familles possĂšdent deux voitures et s’efforcent d’utiliser des voitures, des vĂ©los et des scooters partagĂ©s. Nous suivons Ă©galement cette Ă©volution de prĂšs et envisageons dĂ©jĂ  des formules d’abonnement qui pourraient inclure non seulement des voitures classiques mais aussi toutes autres formes de mobilitĂ©.

astara est prĂȘt pour les besoins de la mobilitĂ© du futur

Jean-Pierre Lutgen

Comment la Belgique a marquĂ© le temps Ă  l’échelle mondiale

Fokus-online.be 12 Interview Par Bastien Craninx Photos ‱ Ian Hermans

Ice-Watch est l’une des plus belles rĂ©ussites entrepreneuriales que la Belgique ait connues ces 15 derniĂšres annĂ©es. Un succĂšs qui dĂ©passe nos frontiĂšres. DĂ©codage d’un succĂšs planĂ©taire avec Jean-Pierre Lutgen, crĂ©ateur de la marque horlogĂšre.

Pouvez-vous nous expliquer comment vous avez rĂ©ussi Ă  pĂ©nĂ©trer le monde de l’horlogerie, un secteur difficile d’accĂšs pour les nouveaux venus ?

Je pense que nous avons réussi parce que nous avons principalement basé notre concept sur une forte visibilité de packaging et une valeur sociale nouvelle lors de nos débuts il y a 15 ans : le changement. Nous nous sommes inscrits dans cette mouvance trÚs tÎt. Avec Ice-Watch, vous pouvez changer de montre quand vous le souhaitez et en fonction de vos activités de la journée, car notre produit est accessible. Que ce soit pour un rendez-vous business, faire du sport ou partir en vacances, vous trouverez toujours une montre et une couleur à mettre à votre poignet.

Mais vous avez dĂ» vous adapter avec le temps


En effet, cette valeur sociale est tellement ancrĂ©e aujourd’hui qu’elle n’est plus en vogue. C’est pour cette raison que nous avons dĂ©cidĂ© de retravailler notre leitmotiv et de le baser sur un autre concept : la libertĂ©. Au mois de dĂ©cembre, nous lancerons d’ailleurs une nouvelle marque en lien avec ce concept, intitulĂ©e Watch People. Le monde aspire Ă  davantage de libertĂ© : libertĂ© au travail, libertĂ© par rapport aux marques, libertĂ© interpersonnelle. Nous Ă©voluons donc dans cette direction !

Quelles stratĂ©gies avez-vous mises en place pour rendre votre marque flexible et adaptable aux Ă©volutions du marchĂ© ? Nous avons axĂ© notre modĂšle sur la diversification : la montre Ă  quartz qui Ă©tait la montre d’origine Ice-Watch, la montre digitale, la montre connectĂ©e et la montre solaire. Sans oublier les montres pour enfant. A dĂ©faut d’ĂȘtre la marque phare du marchĂ©, ĂȘtre la premiĂšre montre d’un enfant est toujours important. C’est, pour un enfant, un souvenir inoubliable et un moment de plaisir plus qu’un simple produit.

Vous avez donc franchi le pas des montres connectĂ©es. Cela n’a t’il pas Ă©tĂ© trop compliquĂ© ?

La viabilitĂ© des montres connectĂ©es Ă©tait conditionnĂ©e Ă  une valeur importante : l’accessibilitĂ©. C’est l’ADN d’Ice-Watch. Cependant, nous devions Ă©galement nous repositionner sur le marchĂ©. La montre quartz Ă©tait en effet en train de disparaĂźtre. Bien entendu, entrer dans le monde numĂ©rique impliquait de prendre de nouveaux Ă©lĂ©ments en considĂ©ration, comme le dĂ©veloppement d’une application solide et, surtout, l’amĂ©lioration constante du produit technologique. Si vous n’avez pas une longueur d’avance sur ce segment et que vous ne cherchez pas Ă  Ă©voluer en permanence, vous disparaissez aprĂšs 6 mois.

Comment avez-vous rĂ©ussi Ă  maintenir une approche financiĂšre saine tout en poursuivant la croissance rapide de l’entreprise ?

DĂšs le dĂ©part, nous avons fonctionnĂ© avec un systĂšme de dĂ©pĂŽt d’argent de la part de distributeurs dans diffĂ©rents pays, plutĂŽt

qu’une garantie bancaire. Cela nous a permis de rassembler un million d’euros et de lancer la production. Ce systĂšme nous a offert une assise financiĂšre trĂšs solide. Et ce, de maniĂšre totalement indĂ©pendante. Pour en arriver lĂ , nous avons dĂ» nous montrer convaincants. Toutefois, ce qui a particuliĂšrement sĂ©duit les distributeurs Ă©tait totalement involontaire. Nous leur avons en effet laissĂ© des marges colossales. Je venais d’un autre secteur et je ne savais pas que nous Ă©tions au-delĂ  de la norme. Nous avons rectifiĂ© le tir par la suite.

Quelles sont les valeurs fondamentales qui guident le leadership chez Ice Watch ? Nous avons un comitĂ© de direction restreint et pendant un certain temps, nous cherchions toujours Ă  obtenir le consensus sur toutes les dĂ©cisions. Mais aprĂšs quelques annĂ©es, nous avons constatĂ© que cela ne faisait absolument pas avancer les choses. Nous avons alors optĂ© pour le consentement positif : vous Ă©coutez les personnes qui travaillent avec vous et ensuite, en tant que manager, vous prenez une dĂ©cision. Si certains ne sont pas d’accord, vous leur demandez simplement s’ils sont toujours en phase avec la stratĂ©gie globale de l’entreprise et s’ils souhaitent tout de mĂȘme continuer Ă  vos cĂŽtĂ©s. Bien entendu, la responsabilitĂ© du dĂ©cideur est plus importante et il doit y avoir une Ă©valuation et une remise en question face au rĂ©sultat. Mais vous avancez beaucoup plus vite. Ce qui est un vĂ©ritable atout au sein des petites structures.

Ice-Watch ne mise pas vraiment sur la publicité via des influenceurs et les réseaux sociaux. Pourquoi ce positionnement ?

Pour ĂȘtre francs, au dĂ©but nous avons Ă©tĂ© complĂštement dĂ©passĂ©s par ce systĂšme. En rĂ©alitĂ©, les rĂ©seaux sociaux sont tellement saturĂ©s aujourd’hui que pour ĂȘtre visible, il faut dĂ©penser des sommes astronomiques. Pour le secteur de l’horlogerie d’entrĂ©e de gamme, cela ne gĂ©nĂšre plus assez de ventes. Et certaines marques qui ont Ă©mergĂ© avec

l’essor des rĂ©seaux sociaux sont en train de disparaĂźtre. À vrai dire, Ă  l’heure actuelle, plus personne ne sait vraiment oĂč il faut dĂ©penser son argent en termes de publicitĂ©.

C’est devenu trĂšs alĂ©atoire. Notre force Ă  nous, c’est d’ĂȘtre une marque horlogĂšre institutionnelle trĂšs bien Ă©tablie chez les horlogers-bijoutiers. Nous nous efforçons d’entretenir au maximum notre relation avec les vendeurs grĂące, notamment, Ă  une application qui leur est dĂ©diĂ©e et une belle visibilitĂ© en point de vente.

Comment Ice Watch peut-elle inspirer les autres entrepreneurs qui souhaitent innover et repousser les limites ?

C’est simple ! Ice Watch est implantĂ© Ă  Bastogne. Une ville qui compte autant de vaches que d’habitants, qui n’a aucune tradition horlogĂšre et qui subit la concurrence du Luxembourg de par sa proximitĂ©. Disons le franchement, le terreau de dĂ©part n’était donc pas du tout favorable Ă  notre dĂ©veloppement. Et pourtant, nous vendons des millions de montres Ă  travers le monde. Tout est donc possible, mĂȘme avec des ‘’handicaps’’ importants au dĂ©part.

Smart Fact.

Si Jean-Pierre Lutgen n’avait pas Ă©tĂ© CEO d’Ice Watch, il aurait voulu ĂȘtre
 « Avocat pĂ©naliste ! J’ai fait beaucoup de droit de par mes activitĂ©s Ă©conomiques. Et l’idĂ©e de pouvoir prendre parti pour diverses causes dans divers procĂšs, devoir argumenter et prĂ©parer sa plaidoirie, cela m’aurait vraiment passionnĂ©. Mais Ă  57 ans, vouloir refaire le droit par plaisir, cela me paraĂźt un peu compliquĂ©. »

Une bague connectée pour septembre

Ice Watch s’apprĂȘte Ă  mettre un nouveau produit sur le marchĂ© : une bague connectĂ©e. Le principe est simple : si vous ne souhaitez pas porter votre montre connectĂ©e, vous pouvez toujours porter votre bague qui enregistrera toutes les donnĂ©es de votre corps, pour ensuite les transfĂ©rer sur l’application de votre smartphone. Un outil discret et bien pratique.

Payer en montres pour de la pub

Lors du lancement d’Ice Watch, une des maniĂšres d’augmenter la visibilitĂ© sans grever le budget a Ă©tĂ© de facturer des montres Ă  certains magazines français. Un systĂšme d’échange qui a permis Ă  Ice Watch d’ĂȘtre vu Ă  travers les pubs ainsi rĂ©alisĂ©es dans les pages du magazine, mais Ă©galement Ă  travers les jeux concours organisĂ©s par les magazines eux-mĂȘmes pour gagner lesdites montres.

13 #FokusBusinessGuide Interview
Nous avons décidé de retravailler notre leitmotiv et de le baser sur un autre concept : la liberté.

Le congé-éducation payé se modernise

Depuis 1985, le congĂ©-Ă©ducation payĂ© permet aux travailleurs, du secteur privĂ© principalement, de se former en journĂ©e ou en horaire dĂ©calĂ©, tout en conservant leur salaire. Ce systĂšme, rĂ©gionalisĂ© en 2015, devrait ĂȘtre rĂ©formĂ© Ă  partir de l’annĂ©e acadĂ©mique 2023-2024 en RĂ©gion de Bruxelles-Capitale. L’objectif : le moderniser et l’ouvrir Ă  un maximum de bĂ©nĂ©ficiaires.

Le congĂ©-Ă©ducation payĂ©, qu’est-ce que c’est ?

Le congĂ©-Ă©ducation payĂ© garantit au travailleur le droit de se former tout au long de sa carriĂšre, que ce soit pour dĂ©velopper son savoir-faire sur le marchĂ© de l’emploi, apprendre une langue, se rĂ©orienter professionnellement ou encore favoriser son Ă©panouissement personnel. La formation choisie ne doit pas forcĂ©ment ĂȘtre en lien avec le job exercĂ©. Les absences du salariĂ© (pour assister aux cours ou Ă©tudier) sont compensĂ©es auprĂšs de son employeur par Bruxelles Economie et Emploi, sur base de certains critĂšres. RĂ©sultat : au niveau de sa rĂ©munĂ©ration, ça ne change rien !

Un droit ouvert Ă  tous

« De nombreuses rĂšgles touchant au congééducation payĂ© dataient toujours de 1985. Il Ă©tait temps de dĂ©poussiĂ©rer le systĂšme pour qu’il soit plus en phase avec notre sociĂ©tĂ© actuelle ! », souligne Thomas Mahieu, le coordinateur de la cellule congĂ©-Ă©ducation payĂ© au sein du Service public rĂ©gional de Bruxelles. DĂšs la rentrĂ©e prochaine, les mesures vont s’assouplir afin d’encourager un maximum de citoyens Ă  se lancer dans une nouvelle formation. L’accĂšs au congééducation payĂ© sera Ă©largi aux travailleurs Ă  temps

partiel : toutes les personnes effectuant un quarttemps ou plus pourront en bĂ©nĂ©ficier facilement, ce qui implique aussi un meilleur accĂšs au dispositif pour les travailleuses. De plus, la formation pourra se dĂ©rouler sur le lieu de travail, en ligne ou de maniĂšre hybride. « Nous visons plus d’inclusivitĂ©, en pensant notamment aux personnes en situation de handicap ou encore aux parents solos qui doivent dĂ©jĂ  jongler entre de multiples obligations et qui n’ont pas toujours l’occasion de suivre une formation en prĂ©sentiel », dĂ©taille Thomas Mahieu.

Une offre étoffée

Aujourd’hui, certaines formations sont reconnues automatiquement comme donnant droit Ă  un congĂ©-Ă©ducation payĂ© : le rĂ©seau d’enseignement de promotion sociale, les bacheliers et masters en horaire dĂ©calĂ©, 
 Les autres doivent passer par la Commission d’agrĂ©ment qui analyse chaque programme avant de donner sa dĂ©cision. Bonne nouvelle : dĂšs le mois de septembre, la liste des organismes reconnus d’office devrait s’agrandir afin de rĂ©duire les dĂ©marches administratives et allĂ©ger le boulot des formateurs. De plus, tous les travailleurs pourront bĂ©nĂ©ficier d’une majoration d’heures de formation couvertes dans le cadre du congĂ©-Ă©ducation payĂ©. « Par exemple, un salariĂ© temps plein qui pouvait obtenir 80 heures pour son cours de langue en recevra 130 heures, dans certains cas, dĂšs l’application de la rĂ©forme », prĂ©cise Thomas Mahieu. Les personnes dĂ©sirant suivre une formation liĂ©e Ă  un mĂ©tier en pĂ©nurie pourront Ă©galement toujours profiter de 180 heures

L’accĂšs au congééducation payĂ© sera Ă©largi aux travailleurs Ă  temps partiel : toutes les personnes effectuant un quart-temps ou plus pourront en bĂ©nĂ©ficier facilement.

offertes. Le nombre de bénéficiaires du congééducation payé varie actuellement entre 6 500 et 10 000 travailleurs par an. Grùce aux changements apportés via la réforme, le gouvernement bruxellois espÚre augmenter drastiquement le taux de participation à la formation continue.

Les personnes désirant suivre une formation liée à un métier en pénurie pourront également toujours profiter de 180 heures offertes.

De nombreuses rĂšgles touchant au congééducation payĂ© dataient toujours de 1985. Il Ă©tait temps de dĂ©poussiĂ©rer le systĂšme pour qu’il soit plus en phase avec notre sociĂ©tĂ© actuelle !
de la cellule congééducation payé au sein du Service public régional de Bruxelles

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17 novembre 2023 namur

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Brevet

Le 1er juin 2023, l’Union EuropĂ©enne a franchi une Ă©tape majeure dans le domaine de la propriĂ©tĂ© intellectuelle avec l’introduction du nouveau brevet unitaire europĂ©en. Mais bien qu’il offre de nombreux avantages, il fait Ă©galement naĂźtre des craintes.

Avec le secret d’affaires, les brevets constituent l’une des mesures de protection intellectuelle les plus importantes. Pourtant, ils ne concernent qu’un nombre restreint d’entreprises. « En rĂ©alitĂ©, les brevets ne concernent qu’environ 4% des entreprises ! », estime Alain Strowel, professeur Ă  l’UCLouvain et avocat. « Cependant, ils jouent un rĂŽle crucial dans des secteurs essentiels de l’économie, tels que la haute technologie ou l’industrie pharmaceutique ». Par consĂ©quent, il faut faire en sorte que ce systĂšme soit simple et accessible. C’est dans cette optique qu’est nĂ© le brevet unitaire europĂ©en.

Avec ce nouveau venu, une entreprise belge peut dĂ©sormais choisir entre trois types de brevets : le brevet national, le brevet europĂ©en et le brevet unitaire europĂ©en. « Le premier est dĂ©livrĂ© par le ministĂšre des affaires Ă©conomiques en Belgique et sera uniquement d’application sur le territoire belge », explique Alain Strowel. « Le second est dĂ©livrĂ© par l’Office EuropĂ©en des Brevets. C’est Ă©galement cette instance qui se chargera d’octroyer le nouveau brevet unitaire europĂ©en ».

« Les principales diffĂ©rences rĂ©sident dans les coĂ»ts de validation et de mise en Ɠuvre », ajoute l’avocat. « Chaque validation dans un nouveau pays (39 au total)

pour le brevet europĂ©en classique engendre des frais supplĂ©mentaires ». Par exemple, les frais de traduction et les taxes annuelles dans chaque État. Par consĂ©quent, sauf dans certains secteurs comme la pharma, les entreprises ont tendance Ă  limiter la validation pour Ă©viter un surcoĂ»t, en optant pour des pays clĂ©s comme l’Allemagne, la France ou le Royaume-Uni. Le brevet unitaire europĂ©en, qui entre en vigueur dans 17 pays, vise Ă  simplifier ces dĂ©marches. « ConcrĂštement, il n’est plus nĂ©cessaire d’effectuer 17 dĂ©marches auprĂšs des 17 offices nationaux pour obtenir la reconnaissance et la protection de son brevet », explique Etienne Mignolet, directeur de la communication du SPF Économie. « Cela a un impact considĂ©rable sur la lourdeur administrative et la somme Ă  dĂ©bourser ». Un avantage certain pour les PME qui pourront allouer davantage de ressources Ă  l’innovation et au dĂ©veloppement de nouveaux produits. « La juridiction commune prĂ©vue pour ce nouveau brevet assurera une protection uniforme et cohĂ©rente dans ces 17 États membres de l’Union EuropĂ©enne ».

Toutefois, ce brevet unitaire europĂ©en est loin d’ĂȘtre la solution ultime. « Si 17 pays ont ratifiĂ© le traitĂ© international et que 8 autres sont en attente, il convient de noter que le Royaume-Uni, un pays clĂ©, n’en fait pas partie », poursuit Alain Strowel. Cette nouvelle politique en matiĂšre de brevets engendre Ă©galement de nouveaux risques. « Si votre brevet est invalidĂ© dans un pays, il le sera inĂ©vitablement dans les 16 autres. Ce qui peut ĂȘtre catastrophique pour certaines entreprises ». A l’inverse, le brevet europĂ©en classique permet de segmenter la protection et de rĂ©partir les risques. De plus, certains craignent que

le nouveau systĂšme ne facilite le Patent Trolling : lorsque des “entitĂ©s de gestion de brevets» acquiĂšrent des brevets non pas dans le but de les utiliser, mais seulement pour poursuivre en justice d’autres entreprises pour leur violation prĂ©sumĂ©e et obtenir ainsi des dommages-intĂ©rĂȘts. Face Ă  ces risques et craintes, de nombreuses entreprises ont dĂ©jĂ  dĂ©cidĂ© de dĂ©roger Ă  la compĂ©tence de la nouvelle juridiction pour leurs brevets europĂ©ens classiques.

Il est donc prĂ©fĂ©rable de bien connaĂźtre son marchĂ© et d’étudier sa stratĂ©gie minutieusement.

Fokus-online.be 16 Propriété intellectuelle
Il n’est plus nĂ©cessaire d’effectuer 17 dĂ©marches auprĂšs des 17 offices nationaux pour obtenir la reconnaissance et la protection de son brevet.
— ETIENNE MIGNOLET DIRECTEUR DE LA COMMUNICATION DU SPF ÉCONOMIE
unitaire européen : le meilleur comme le pire

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#FokusBusinessGuide

Une histoire d’amour en construction

La Belgique a beau ĂȘtre un petit pays, elle regorge de richesses Ă©conomiques dont nous pouvons ĂȘtre fiers. Son tissu entrepreneurial et ses start-ups en sont l’exemple type. Petit dĂ©codage de nos atouts et des amĂ©liorations Ă  venir dans ce domaine.

Quelle est la force de la Belgique dans l’accompagnement des start-ups ?

« Il convient tout d’abord de rĂ©aliser qu’en Belgique, nous faisons face Ă  des rĂ©alitĂ©s Ă©conomiques diffĂ©rentes, Ă©tant donnĂ© que cet accompagnement relĂšve des compĂ©tences rĂ©gionales. DiffĂ©rentes rĂ©alitĂ©s donc, mais un village mondial de qualitĂ©s. Tout se mesure en termes de maturitĂ© de l’écosystĂšme. Cela englobe divers Ă©lĂ©ments : entreprises, associations, success stories... Et l’on constate que tous ces aspects mĂ»rissent indĂ©pendamment en Belgique. La preuve, nous disposons d’une multitude d’incubateurs de toutes sortes. Un pays qui poursuit une politique de “start-up nation” et favorise l’intelligence collective entre ses diffĂ©rents blocs est essentiel pour le dĂ©veloppement global. »

« Je suis spĂ©cialisĂ©e dans les initiatives des jeunes de moins de 30 ans. En Belgique, de nombreuses initiatives existent pour soutenir les jeunes dĂ©sireux de se lancer dans l’entrepreneuriat. La majoritĂ© de ces structures d’accompagnement sont interconnectĂ©es et activement intĂ©grĂ©es dans l’écosystĂšme entrepreneurial belge. Ces connexions sont d’une grande importance pour les jeunes entrepreneurs qui ne disposent pas encore de leur propre rĂ©seau. Les avantages financiers font Ă©galement de notre pays une valeur sĂ»re. En Belgique, le rĂ©seau d’investisseurs permet en effet des levĂ©es de fonds intĂ©ressantes, sans oublier d’autres initiatives telles que le Tax Shelter. »

De quelle maniĂšre cet accompagnement pourrait-il encore ĂȘtre amĂ©liorĂ© ?

« Le secteur est composĂ© de nombreux acteurs aux motivations trĂšs variĂ©es. Cependant, un Ă©cosystĂšme nĂ©cessite la collaboration de tous ces Ă©lĂ©ments. La croissance de l’écosystĂšme rĂ©sulte de multiples collaborations, bien que basĂ©es sur des visions divergentes. L’intelligence collective manque de liant. À long terme, cette lacune peut ĂȘtre comblĂ©e par l’enseignement. Mais Ă  court terme, des confĂ©rences auxquelles tout l’écosystĂšme participe sont nĂ©cessaires. Il est primordial de multiplier et de favoriser les lieux d’échanges entre les composantes. De telles initiatives encouragent sans aucun doute le mĂ»rissement de tous les Ă©lĂ©ments de l’écosystĂšme. »

« Les jeunes sont parfois perdus au milieu de la multitude d’organismes d’accompagnement existants. Afin de pallier cette confusion, il serait pertinent de les rĂ©pertorier de maniĂšre plus dĂ©taillĂ©e et d’identifier les spĂ©cificitĂ©s de chacun d’entre eux. Une autre piste d’amĂ©lioration consisterait Ă  renforcer les collaborations entre organismes d’accompagnement et entreprises privĂ©es. Cela permettrait d’apporter une expertise sectorielle concrĂšte et d’offrir aux jeunes entrepreneurs un accĂšs Ă  d’autres rĂ©seaux. Une telle synergie pourrait grandement faciliter leur chemin vers le succĂšs entrepreneurial. »

Comment envisagez-vous la situation dans une dizaine d’annĂ©es ?

« Je pense que nous constaterons plus de maturitĂ©, d’évolution et de diversification. Une tendance marquĂ©e se dĂ©gage Ă©galement. Celle des investissements en vue de rĂ©soudre des problĂšmes plus collectifs : amĂ©liorer l’alimentation, rĂ©duire l’impact des transports, prĂ©server la planĂšte et favoriser un meilleur vivre ensemble. Nous nous orientons de plus en plus vers une Ă©conomie sociale et collective. Ainsi, une dichotomie Ă©merge entre les anciens entrepreneurs et ceux qui crĂ©ent de l’économie sociale. Cette nouvelle gĂ©nĂ©ration constitue un dĂ©fi positif pour le secteur. Certains vont jusqu’à affirmer que l’économie Ă©voluera entiĂšrement vers l’entrepreneuriat social. »

« J’espĂšre que le statut d’entrepreneur sera de mieux en mieux valorisĂ© dans l’inconscient collectif. Se lancer dans l’entrepreneuriat est souvent accompagnĂ© de pressions sociales. Nombreux sont ceux qui ne se sentent pas soutenus dans leur choix par leur famille. Aux premiĂšres Ă©tapes d’un projet, on se sent souvent seul. Sans oublier que l’échec est encore mal vu dans notre sociĂ©tĂ©. Il serait prĂ©fĂ©rable de s’inspirer de la mentalitĂ© amĂ©ricaine, qui voit les Ă©checs comme des Ă©tapes du parcours. Enfin, j’espĂšre que le marchĂ© europĂ©en tendra vers une harmonisation rĂ©glementaire accrue, en rĂ©duisant les obstacles Ă  la mobilitĂ© transfrontaliĂšre et en facilitant l’accĂšs au financement transnational. »

« L’organisation du pays en RĂ©gions permet une forte proximitĂ© avec les start-ups. Cette proximitĂ© facilite la comprĂ©hension des besoins et offre une rĂ©ponse adaptĂ©e et assez flexible. Les structures ne sont pas trop lourdes et il y a de la rĂ©activitĂ© dans les outils mis en place. Un autre facteur rĂ©side dans la structuration : les diffĂ©rents opĂ©rateurs offrent un accompagnement pour les subsides ou encore pour l’hĂ©bergement. Chaque RĂ©gion se concentre sur des domaines spĂ©cifiques. Elle a donc ses secteurs de prĂ©dilection, bien qu’elle soit supposĂ©e collaborer avec l’ensemble de l’écosystĂšme. »

« Paradoxalement, malgrĂ© ce qui vient d’ĂȘtre dit, le point faible rĂ©side dans le fait que les RĂ©gions travaillent en silos. Elles collaborent donc peu entre elles. Il est essentiel de sortir de son cadre rĂ©gional et d’amĂ©liorer cette collaboration interrĂ©gionale, sans pour autant encourager la concurrence. Il est tout Ă  fait envisageable que les RĂ©gions unissent leurs forces pour accomplir un succĂšs belge. Bien que nous ayons Ă©galement un problĂšme de moyens. Les ressources sont certes suffisantes pour le niveau rĂ©gional, mais il est plus compliquĂ© de se faire connaĂźtre au niveau international. Le financement des start-ups demeure un enjeu crucial, surtout en phase d’amorçage. »

« Les mĂ©tiers continueront Ă  se spĂ©cialiser. Les incubateurs de demain se concentreront davantage sur des domaines d’activitĂ© spĂ©cifiques et moins sur des centres d’entreprises. Le futur sera marquĂ© par la crĂ©ation d’écosystĂšmes forts. À Bruxelles, l’idĂ©e serait de se focaliser sur l’économie durable. En Flandre, sur l’éolien, et en Wallonie, sur l’aĂ©ronautique. Le dĂ©veloppement de l’économie durable et circulaire connaĂźtra Ă©galement un essor significatif Ă  l’échelle mondiale. Cela deviendra une tendance de fond, de mĂȘme que la relocalisation industrielle. Il faut s’attendre Ă  ce que la production industrielle Ă  petite Ă©chelle propre Ă  la Belgique soit rĂ©introduite dans les villes. »

Fokus-online.be 18 Panel d’experts ‱ La Belgique et ses start-ups
Ben Piquard CEO LeanSquare Florianne Brackx Managing director Startlab Brussels Jean-Marc Bryskere Directeur de l’incubateur durable Greenbiz

qu’un bon pirate informatique »

Bien sĂ»r, les mesures techniques telles que les pare-feu ou les logiciels anti-malware sont indispensables pour se protĂ©ger des cybercriminels. Mais la formation et la sensibilisation de votre personnel sont au moins aussi importantes. De nombreuses entreprises accordent encore trop peu d’attention au «facteur humain».

Une approche efficace de la cybersĂ©curitĂ© consiste Ă  faire les bons compromis. La gestion des risques y contribue, car elle permet d’avoir une vue d’ensemble des menaces et de la maniĂšre d’y faire face, explique Gregory Vandervelden, expert en cybersĂ©curitĂ© chez ngage consulting.

« La gestion des risques en matiĂšre de cybersĂ©curitĂ© consiste Ă  rĂ©pondre Ă  trois questions : quels actifs protĂ©ger ? De quelles menaces les protĂ©ger ? Avec quelles mesures les protĂ©ger ? » La rĂ©ponse Ă  ces questions varie d’une entreprise Ă  l’autre, d’oĂč un certain travail sur mesure.

La façon dont les gens interagissent avec la technologie est également importante.

« Un employĂ© inepte est pour la plupart des entreprises une plus grande menace qu’un bon pirate informatique. Alors que la protection technique s’est amĂ©liorĂ©e,

les cybercriminels prĂ©fĂšrent s’introduire dans votre rĂ©seau par l’intermĂ©diaire de votre personnel. Dans ce que l’on appelle l’ingĂ©nierie sociale, par exemple, un criminel se fera passer pour un employĂ© du service desk et essaiera d’obtenir un mot de passe par tĂ©lĂ©phone ou d’installer un logiciel malveillant. »

GrĂące Ă  la sensibilisation, vous vous assurez que les employĂ©s comprennent bien le rĂŽle qu’ils jouent dans la protection de l’entreprise. « Par exemple, invitez un hacker Ă©thique Ă  venir parler dans votre entreprise. Vous pouvez organiser un jeu de rĂŽle dans lequel les membres du personnel se mettent dans la peau d’un attaquant. Vous pouvez Ă©galement nommer plusieurs cyberambassadeurs dans vos Ă©quipes. Inspirez-les en participant Ă  des confĂ©rences cybersĂ©curitĂ© ou Ă  des cyber escape rooms. »

Dans toute cette histoire, le service informatique a une grande responsabilité, souligne Gregory. Il doit rendre les mesures de sécurité aussi simples que possible.

« La sĂ©curitĂ© devrait en fait ĂȘtre soit invisible, soit trĂšs simple pour l’utilisateur final. Pensez par exemple Ă  l’authentification biomĂ©trique, au ‘‘Single Sign On’’ ou Ă  la gestion des mots de passe. »

Un certain nombre de sujets gagneront en importance Ă  l’avenir : « L’intelligence artificielle, par exemple, jouera un rĂŽle important tant dans l’attaque que dans la dĂ©fense. Ou encore le modĂšle ‘‘Zero Trust’’, qui augmentera les exigences d’authentication de chaque appareil et chaque utilisateur. Les cyber-responsabilitĂ©s au sein de la chaĂźne d’approvisionnement feront Ă©galement l’objet d’une plus grande attention, tout comme, bien sĂ»r, les rĂ©glementations europĂ©ennes en matiĂšre de cybersĂ©curitĂ© telles que NIS2 et CRA. » Une chose est sĂ»re : On ne risque pas de s’ennuyer dans ce domaine.

Erasmus+ : tremplin vers l'emploi et véritable atout pour les entreprises

Le programme Erasmus+ est bien plus qu'une simple opportunitĂ© d'Ă©tudier et de se former Ă  l'Ă©tranger. Depuis son lancement en 1987, il a Ă©voluĂ© pour devenir un vĂ©ritable tremplin vers l'emploi pour les jeunes europĂ©ens. Il o re Ă©galement des avantages signiïŹcatifs aux entreprises.

Mais comment le programme favorise-t-il l'employabilitĂ© des jeunes et comment les entreprises peuvent-elles en bĂ©nĂ©ïŹcier ? Explications.

Erasmus+

: une valeur ajoutée pour les jeunes

Le programme o re aux Ă©tudiants ou aux stagiaires la possibilitĂ© de vivre une expĂ©rience internationale unique. En participant Ă  des Ă©changes acadĂ©miques ou Ă  des stages dans un pays Ă©tranger, les jeunes dĂ©veloppent des compĂ©tences cruciales pour leur avenir professionnel. Ces compĂ©tences incluent par exemple, la maĂźtrise de nouvelles langues, l’autonomie, une meilleure capacitĂ© Ă  rĂ©soudre des problĂšmes et l’ouverture Ă  d’autres cultures.

En e et, l'apprentissage interculturel est au cƓur de l'expĂ©rience Erasmus+ qui permet aux jeunes de dĂ©couvrir de nouvelles perspectives, d’élargir leurs horizons et d’apprendre Ă  travailler avec des

www.erasmusplus-fr.be

personnes de cultures di érentes. Ces compétences sociales et interpersonnelles sont trÚs prisées par les employeurs, car elles favorisent une meilleure collaboration et une communication e cace au sein des équipes multiculturelles.

De plus, ces Ă©tudiants ou ces stagiaires Erasmus+ dĂ©veloppent une grande capacitĂ© d'adaptation. Vivre dans un environnement Ă©tranger, souvent loin de leur zone de confort, les pousse Ă  s'adapter rapidement aux changements et Ă  relever des dĂ©ïŹs. Cette qualitĂ© est essentielle dans un monde du travail en constante Ă©volution.

Et comment les entreprises peuvent-elles bĂ©nĂ©ïŹcier du programme ?

Les entreprises ont tout Ă  gagner en engageant des jeunes qui ont participĂ© Ă  Erasmus+ ou en participant elles-mĂȘmes au programme.

Participer Ă  un projet Erasmus+ : en participant au programme Ă  travers des projets de partenariat, les entreprises se voient o rir l’opportunitĂ© de dĂ©velopper des connaissances, des outils et d’acquĂ©rir des compĂ©tences qui impactent leurs pratiques sur le long terme. Le dĂ©veloppement de nouveaux conte-

L’agence de conseil en management ngage possĂšde des bureaux Ă  Wavre et Ă  Bruxelles et emploie quelque 65 personnes. Elle accompagne les entreprises de divers secteurs et industries dans leurs projets de transformation, notamment autour de la cybersĂ©curitĂ©, de la gestion du changement, de la mobilitĂ© et de la transition Ă©nergĂ©tique. Engie, RESA, ORES, STIB/MIV, Axepta, i-City, Total Energies, Sprimoglass, entre autres, ont dĂ©jĂ  fait appel aux services de ngage.

nus et de nouvelles compĂ©tences est enrichissant pour les entreprises, ce qui leur permet d’engranger des connaissances sur une diversitĂ© de thĂ©matiques en lien avec leur secteur d’activitĂ©s.

Talents Erasmus+ : les entreprises peuvent accueillir des stagiaires Erasmus+ qu’ils soient issus de l’enseignement supĂ©rieur ou de la formation professionnelle. Ils apportent une dimension internationale Ă  l'entreprise et sont capables de travailler e cacement avec des collĂšgues de di Ă©rentes nationalitĂ©s sans oublier l’importance de la transmission et de l’échange de savoir-faire.

Compétences Linguistiques : les participants au programme maßtrisent souvent au moins une langue étrangÚre à un niveau avancé. Cela constitue un atout précieux pour les entreprises ayant des partenaires internationaux.

Adaptabilité : les compétences d'adaptation développées par les jeunes Erasmus+ les rendent aptes à gérer le changement, à s'adapter rapidement à de nouveaux environnements de travail et à résoudre des problÚmes complexes.

+ d’informations ? www.erasmusplus-fr.be

19 #FokusBusinessGuide ngage ‱ Brand Report
« Un employé inepte est une plus grande menace
GREGORY
VANDERVELDEN EXPERT EN CYBERSÉCURITÉ
À propos de.
L’intelligence artificielle, par exemple, jouera un rĂŽle important tant dans l’attaque que dans la dĂ©fense.

Les clés pour un retour au bureau harmonieux

Selon une Ă©tude menĂ©e par le SPF MobilitĂ© et Transports, prĂšs de 17% des Belges ont intĂ©grĂ© le tĂ©lĂ©travail dans leur mode de vie. Si cette transition vers un travail plus flexible offre de multiples avantages, il demeure crucial de ne pas nĂ©gliger le confort et le bien-ĂȘtre des travailleurs. D’oĂč l’importance d’explorer des stratĂ©gies novatrices et efficaces pour rendre le retour au bureau aussi plaisant que productif.

Fokus-online.be 20 Smartlist ‱ Épanouissement professionnel

Osez la sieste !

Rendre l’espace de travail plus agrĂ©able passe tout d’abord par le bien-ĂȘtre physique de son personnel. Certaines entreprises l’ont bien compris et ont officialisĂ© la sieste. Autrefois synonyme de paresse, elle a depuis conquis ses lettres de noblesse, surtout depuis une Ă©tude sĂ©rieuse menĂ©e par la prestigieuse NASA qui rĂ©vĂšle qu’une sieste de 20 minutes peut accroĂźtre la productivitĂ© jusqu’à 34% ! Les bienfaits de la sieste sont multiples : amĂ©lioration de la mĂ©moire, des capacitĂ©s cognitives et rĂ©duction du stress. De plus, cette pratique favorise un environnement de travail plus sain et encourage une culture d’entreprise axĂ©e sur le bien-ĂȘtre des employĂ©s. Certaines entreprises avant-gardistes mettent mĂȘme Ă  disposition des salles de sieste pour vivre cette pause dans des conditions optimales. Alors pourquoi pas vous ?

La prévention des douleurs au bureau

Offrir Ă  ses employĂ©s des outils de travail respectueux de leur bienĂȘtre corporel est une initiative cruciale que toute entreprise devrait mettre en oeuvre, surtout pour ceux qui passent de longues heures au bureau. La prĂ©vention des douleurs telles que le mal de dos devient une prioritĂ©, et cela passe par l’amĂ©nagement de l’espace de travail. Les bureaux rĂ©glables en hauteur, les chaises ergonomiques, les supports d’écran ajustables ou encore les balles d’assise font une Ă©norme diffĂ©rence. Ils contribuent non seulement au confort, mais aussi Ă  la santĂ© des employĂ©s, rĂ©duisant ainsi les risques de troubles musculosquelettiques. Certaines entreprises font Ă©galement appel Ă  des formateurs en ergonomie pour dispenser des cours aux employĂ©s et leur apprendre Ă  travailler dans des conditions optimales, rĂ©duisant ainsi les effets du “mal du siĂšcle” : le mal de dos.

Des installations dernier cri

Une gestion efficace de l’environnement de travail est essentielle pour le bien-ĂȘtre des employĂ©s. Les systĂšmes de gestion des installations actuels intĂšgrent des capteurs qui surveillent la qualitĂ© de l’air, la tempĂ©rature, l’humiditĂ© et l’éclairage dans le but d’offrir les meilleures conditions de travail possibles. Si une piĂšce devient trop chaude, le systĂšme peut ajuster automatiquement la climatisation pour maintenir une tempĂ©rature confortable. Le soleil revient ? Le systĂšme est programmĂ© pour relever les stores afin d’offrir un Ă©clairage plus naturel. Le taux de CO2 augmente lors d’une rĂ©union ? Un signal est activĂ© pour alerter les participants. En mettant en Ɠuvre ces solutions, les entreprises peuvent non seulement amĂ©liorer le confort de leurs employĂ©s, mais aussi leur satisfaction au travail.

Au-delĂ  du yoga

Au cƓur du succĂšs en entreprise rĂ©side la cohĂ©sion d’équipe, une force qui peut ĂȘtre nourrie Ă  travers une diversitĂ© d’activitĂ©s allant bien au-delĂ  du traditionnel yoga. Cette pratique, certes efficace pour apaiser le stress et renforcer la concentration avec peu d’équipement, ne reprĂ©sente qu’une infime partie du spectre des options disponibles. Il y’en a en effet pour tous les goĂ»ts ! Une option possible est l’introduction d’activitĂ©s sportives plus intenses, telles que la boxe ou la course Ă  pied, qui allient effort physique et concentration aiguisĂ©e. Pour les employĂ©s moins portĂ©s sur le sport, les entreprises ont dĂ©veloppĂ© des alternatives pertinentes. Des clubs de jeux de sociĂ©tĂ©, des ateliers d’artisanat et des cours de cuisine ont vu le jour, passant outre les barriĂšres hiĂ©rarchiques et alimentant un esprit d’équipe dynamique.

Nourrir le bien-ĂȘtre au bureau

Le “bien manger” est une tendance actuelle et salutaire, surtout au bureau oĂč certaines entreprises ont tendance Ă  privilĂ©gier la rapiditĂ© Ă  la qualitĂ©. A contrario, les entreprises qui offrent un Ă©ventail de choix, incluant des repas Ă©quilibrĂ©s, vĂ©gĂ©tariens, et issus de diffĂ©rentes gastronomies, montrent leur engagement envers la santĂ© et le plaisir de leurs employĂ©s. ParallĂšlement, pour les diffĂ©rentes pauses, la mise Ă  disposition de corbeilles de fruits frais est une pratique bĂ©nĂ©fique. Ces collations saines encouragent des habitudes alimentaires positives et augmentent la vitalitĂ© des employĂ©s tout au long de la journĂ©e. Exit les sucreries ! Enfin, un rĂ©fectoire agrĂ©able et bien pensĂ© ne se limite pas Ă  la restauration. Il devient un espace propice Ă  la dĂ©tente et Ă  la convivialitĂ©, rendant ainsi le travail plus agrĂ©able.

Coworking en interne

De nombreuses entreprises optent pour la crĂ©ation d’espaces de coworking au sein de leurs locaux. Cela ressemble Ă  une mise en abyme, mais ces espaces sont conçus pour favoriser l’innovation et le bien-ĂȘtre des employĂ©s. Ils offrent un environnement stimulant et ont souvent la forme de salles de rĂ©union informelles et /ou de coins de dĂ©tente confortables. PlutĂŽt que d’envoyer un email ou de planifier une rĂ©union formelle, un rendez-vous rapide et dĂ©contractĂ© apporte la mĂȘme rĂ©ponse. Des Ă©lĂ©ments de design innovants ou de la lumiĂšre naturelle peuvent contribuer Ă  crĂ©er une ambiance Ă  la fois inspirante et apaisante. Ces espaces sont gĂ©nĂ©ralement flexibles, permettant aux employĂ©s de choisir l’endroit qui correspond le mieux Ă  leurs envies. Cette approche favorise la crĂ©ativitĂ©, renforce les interactions entre collĂšgues et amĂ©liore l’expĂ©rience globale des employĂ©s au travail.

The American Dream

En 2018, depuis ma cuisine de 8 mÂČ, je lançais Fresheo, une start-up de livraison dans toute la Belgique de plats faits maison. L’engouement a Ă©tĂ© tel que je nourris un rĂȘve encore plus grand : proposer dĂšs cette annĂ©e une offre saine et abordable aux États-Unis, oĂč la malbouffe rĂšgne.

Je suis Marvin Ndiaye, le fondateur de Fresheo, une start-up belge spĂ©cialisĂ©e dans la livraison quotidienne de plats frais. Tout a commencĂ© en 2018, alors que je prĂ©parais seul, dans ma petite cuisine, les repas que je comptais vendre. Avec un diplĂŽme en Ă©cole de cuisine en poche et suite Ă  une perte de poids significative, il Ă©tait presque Ă©vident pour moi de proposer des plats sains et savoureux. La qualitĂ© Ă©tait ma prioritĂ© absolue, avec prĂšs de 80% des ingrĂ©dients sourcĂ©s localement. Mes dĂ©buts furent modestes et ciblĂšrent initialement les sportifs. Par la suite, j’ai commencĂ© Ă  viser un public plus large, en proposant des produits Ă  partir de 8.99 euros.

Aujourd’hui, en 2023, ma petite start-up est devenue grande. Et ma cuisine, situĂ©e dans le zoning de Floreffe en pĂ©riphĂ©rie de Namur, est passĂ©e de 8 Ă  1.000 mÂČ. Chaque semaine, nous livrons prĂšs de 10.000 repas Ă  des clients belges friands de la variĂ©tĂ© des plats proposĂ©s. PrĂšs d’une centaine de collaborateurs ont rejoint l’aventure, contribuant ainsi au succĂšs grandissant de Fresheo Ă  travers le pays. Mon histoire en Belgique continue de s’écrire et je pourrais donc me limiter Ă  nos frontiĂšres
 mais je rĂȘve plus grand, bien au-delĂ  de notre petit pays !

À 26 ans, j’ai dĂ©cidĂ© de franchir une nouvelle Ă©tape. InfluencĂ© par la culture amĂ©ricaine qui a marquĂ© ma jeunesse, l’envie m’est venue d’implanter Fresheo aux États-Unis, et plus

prĂ©cisĂ©ment en Californie. Mon objectif est d’y proposer le mĂȘme concept que celui dĂ©veloppĂ© ici, mais sur un marchĂ© gigantesque, oĂč qualitĂ© est souvent synonyme de prix excessifs et oĂč la malbouffe rĂšgne en maĂźtre. Je suis conscient que rĂ©ussir dans un marchĂ© aussi polarisĂ© implique de proposer des produits qualitatifs Ă  un prix abordable. Le Golden State constitue une porte d’entrĂ©e parfaite, non pas pour ses plages ou ses stars hollywoodiennes, mais car la Californie est un État oĂč le manger sain et le bio font office de religion. Ce qui est donc en accord avec les valeurs de ma start-up.

Pour m’assurer d’une logistique solide sur place, je m’appuie sur un partenaire local qui met Ă  disposition de Fresheo une cuisine et une Ă©quipe. La premiĂšre phase est lancĂ©e : les livraisons aux clients californiens sont prĂ©vues pour la fin de l’annĂ©e 2023. En tant que CEO, je m’installerai sur place en 2024 afin de superviser le dĂ©veloppement de la branche amĂ©ricaine.

Cette force qui m’anime, je souhaite Ă©galement la partager. MalgrĂ© ma rĂ©ussite locale et mes projets initiĂ©s au pays de l’Oncle Sam, j’essaie de rester humble et de ne pas oublier mes origines. PassionnĂ© par l’entrepreneuriat, j’organise rĂ©guliĂšrement des formations Ă  Bruxelles pour guider et motiver de jeunes entrepreneurs, espĂ©rant ainsi inspirer d’autres compatriotes Ă  vivre le “rĂȘve amĂ©ricain”
 Ou, plus simplement, le rĂȘve belge ! ï€ź

Fokus-online.be 22 Chronique
Marvin Ndiaye
Je suis conscient que réussir dans un marché aussi polarisé implique de proposer des produits qualitatifs à un prix abordable.
— MARVIN NDIAYE FONDATEUR DE FRESHEO

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