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À l’occasion du 80ᵉ sommet de l’Assemblée générale de l’ONU, nous avons décidé de vous proposer un numéro spécial consacré aux pratiques de l’État comorien dirigé par Azali Assoumani, qui devrait, une fois encore, prendre la parole à la tribune pour revendiquer l’appartenance de Mayotte aux Comores. Derrière ce discours récurrent sur la souveraineté se cache toutefois une réalité bien plus troublante : le pavillon maritime comorien est devenu l’un des instruments clés d’un vaste système de contournement des sanctions internationales.
Dans notre enquête, nous révélons comment les Comores d’Azali, grâce à leur registre maritime opaque, se sont hissées en 2025 au rang de premier pourvoyeur de pétroliers de la flotte fantôme russe, permettant ainsi au régime de Vladimir Poutine de financer sa guerre en Ukraine en exportant du pétrole et du gaz malgré les embargos.

Avec leur pavillon maritime, les Comores sont devenus en 2025 le premier pourvoyeur de pétroliers de la flotte fantôme de la Russie, permettant au régime de Poutine de vendre du pétrole malgré les sanctions internationales décrétées au lendemain de l’invasion de l’Ukraine. Enquête sur le pavillon comorien qui navigue en eux troubles.
Le 23 juillet dernier, le pétrolier Yanhu, long de 252 mètres, arrivait en baie de Kola, près de ville russe de Mourmansk, après avoir navigué dans les mers de Norvège et de Barents. Il venait rejoindre dans la baie une des
unités de transbordement où il chargera le brut extrait dans un champ de pétrole de l'Arctique russe. Quelle est la spécificité de ce pétrolier ? Il bat pavillon comorien. C’est l’un des navires de la flotte fantôme (" shadow fleet ") russe qui sert à contourner les sanctions internationales dont la Russie fait l’objet depuis le début de sa guerre d’agression de l’Ukraine, en janvier 2022.
Comptant au nombre des tankers qui participent à l’exportation de pétrole arctique russe, le pétrolier aux couleurs comoriennes Yanhu, qui a changé de nom à plusieurs reprises au cours des derniers mois, est l’un des 104 navires ayant fait l’objet de
sanctions lors de l’adoption le 18 juillet 2025 du 18e paquet de sanctions par l’Union européenne. Il est également sous sanction des autorités des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de la Suisse. Au total, 444 navires de la flotte fantôme de Vladimir Poutine figurent désormais sur la liste des sanctions de l'Union européenne. Parmi ceux-ci figurent 110 navires battant pavillon des Comores, dont 86 pétroliers convoyant du brut (crude oil tankers), 17 navires de transport de produits pétroliers raffinés (oil products tankers) et 3 de gaz naturel liquéfié (LNG tankers), selon le détail que donnent les analystes de War Sanctions. L’Union européenne, dans sa liste de sanctions, recense


pour sa part 118 navires comoriens. Derrière l’appellation de flotte fantôme se cache un vaste réseau de tankers et de navires-citernes qui, par des pratiques opaques et des manœuvres d’immatriculation, rendent difficile l’identification de l’origine, de la destination et du contenu des cargaisons transportées. Et permettent de contrecarrer les mesures restrictives imposées à la Russie depuis l’invasion de l’Ukraine. La flotte fantôme n’est pas à proprement parler un groupe homogène ni une armée organisée, mais une constellation d’acteurs – armateurs, affréteurs, sociétés écrans, registres de pavillon – qui exploitent les failles de la réglementation maritime internationale et des technologies de suivi des navires. Parmi ces pratiques figurent l’arrêt volontaire des transpondeurs AIS (" going dark "), les transferts de pétrole en haute mer (" ship to ship "), les changements rapides de nom et de pavillon des navires et l’utilisation de structures juridiques opaques pour masquer l’identité réelle de leurs propriétaires. Ces techniques, apparues au grand jour par le croisement d’images satellite, de données de suivi et d’investigations de journalistes et d’experts maritimes, visent à réduire la traçabilité des cargaisons et brouiller les pistes pour les autorités voulant appliquer des sanctions.
interdiction de services maritimes et d’assurance, et, pour certains pays du G7, l’instauration d’un plafond de prix pour le pétrole russe transporté par voie maritime, sanctions frappant les navires et certains de leurs capitaines, des sociétés ou des intermédiaires du monde maritime. Confrontée à des restrictions sur ses débouchés, à la perte d’accès à des assurances et à des services bancaires internationaux, une partie de la chaîne logistique énergétique russe a choisi d’adopter des schémas
"118 navires comoriens font l’objet de sanctions internationales. 2053 navires, dont 457 pétroliers, battent pavillon comorien sur toutes les mers du globe. Les Comores sont devenus en août 2025 le premier pays de pavillon de la flotte fantôme russe, avec 38 % du tonnage total de cette flotte. "
pavillon de complaisance jouent un rôle central : certains petits États offrent des procédures d’enregistrement rapides et moins exigeantes en termes de transparence, ce qui facilite la réimmatriculation continuelle des navires et leur changement de nom. À cela s’ajoutent des réseaux d’assureurs et de courtiers basés dans des pays tiers et prêts à procurer des services malgré les risques juridiques encourus – il suffit de se trouver dans un pays où le secret bancaire est bien gardé et qui extrade peu pour être à l’abri des déconvenues – ou des solutions alternatives d’assurance mutuelle. Ensemble, ces éléments forment une architecture pratique, mais légalement grise, d’un gris très foncé, permettant à des navires, pétroliers ou cargos, de fournir des clients sans que leur lien avec le régime de Poutine soit immédiatement apparent.
Au lendemain de l’invasion par la Russie de l’Ukraine, l’Union européenne, le Royaume Uni, les Etats-Unis, le Canada et leurs alliés, ont adopté des mesures sévères destinées à faire plier la Russie et enrayer le financement de sa guerre : embargo partiel de matières premières,
très opaques pour maintenir des exportations et des recettes. C’est que, pour financer son économie de guerre et l’agression armée de l’Ukraine, la Russie a cruellement besoin de vendre le pétrole et le gaz qu’elle produit. L’existence sur le marché international d’acquéreurs prêts à acheter à prix réduit, en passant le plus souvent par des intermédiaires, a en outre largement facilité ces contournements.
DE GUERRE RUSSE
Dans cette économie opaque, les registres de
Notre travail d’investigation nous a permis d’identifier de nombreux pétroliers naviguant aux couleurs des Comores au sein de cette flotte fantôme russe. Ainsi du pétrolier Andromeda, auparavant dénommé Anastasia Vlasova, de 319.000 tonnes immatriculé aux Comores en décembre 2024, malgré les sanctions européennes et britanniques, qui a effectué 4 voyages, de fin 2024 à juillet 2025, entre les ports de Ust-Luga, en Russie, et Jamnagar, en Inde, transportant environ 3 millions de barils de brut pour un revenu total estimé à plus de 150 millions de dollars pour la Fédération de Russie. Il pratique constamment le spoofing IAS, c’està-dire la falsification des données du système d’identification automatisée maritime (AIS), par


457 pétroliers naviguent sous pavillon comorien. Les Comores fournissent le plus gros de la flotte fantôme de Poutine
la manipulation des échanges de communication pour transmettre de fausses données et l’altération des signaux de positionnement du navire.
Le pétrolier Eco Wizard, qui a mystérieusement été frappé le 6 juillet dernier par deux explosions alors qu’il se trouvait dans le port russe de UstLuga, en mer Baltique, naviguait peu de temps auparavant sous pavillon comorien. Le pétrolier Fenghuang, d’une longueur de 248 mètres et d’un tonnage de 105.841 tonnes de port en lourd (DWT), a lui depuis 2021 changé quatre fois de nom. S’il fait souvent escale dans les ports russes, notamment dans l’un des hauts lieux de ce trafic de l’ombre selon les experts de Lloyd’s List, le terminal pétrolier de Nakhodka, depuis le début de l’embargo pétrolier européen et le plafonnement du prix du brut par le G7, il a également été mis sous sanctions américaines le 24 février 2025 pour une autre raison, la livraison de pétrole iranien à la Chine.
Au vrai, les illustrations ne manquent pas. Elles s’expliquent par le développement exponentiel qu’a connu ces trois dernières années la flotte sous pavillon comorien.
Avant 2022, le rôle du pavillon comorien était très marginal. Il représentait moins de 1 % des navires russes sanctionnés à la suite de l’annexion de la province ukrainienne de Crimée. Tout a changé au lendemain du 24 février 2022, date de l’invasion de l’Ukraine par l’armée de Vladimir Poutine. Selon Clarksons Research, le registre maritime comorien figure dorénavant au 25e rang mondial, avec une flotte qui s'est développée de 274% cette année. 2053 navires, dont 457 pétroliers, battent pavillon comorien sur toutes les mers du globe (seuls deux navires immatriculés sous pavillon des Comores naviguent dans les eaux
du pays.) Les Comores sont ainsi devenus au mois d’août 2025 le premier pays de pavillon de la flotte fantôme russe, avec 38 % du tonnage total de cette flotte, soit plus de 20.000 tonnes de port en lourd (DWT), estimait très récemment Windward, une société spécialisée dans l’analyse maritime. Le pavillon comorien est devenu un rouage clé de la flotte fantôme russe, facilitant des violations massives d'embargos et sanctions, avec des risques environnementaux et des marées noires potentielles, et sécuritaires. " Il ne s'agit de savoir si, mais quand un accident avec un pétrolier de la flotte russe va se produire le long des côtes norvégiennes ", résumait récemment Frode Pleym, dirigeant de Greenpeace Norvège, alors que son pays voit passer tous les jours des pétroliers de cette flotte fantôme. Un business dangereux mais très lucratif pour le régime de Poutine. En 2025, chaque voyage d’un navire au pavillon comorien a généré des dizaines de millions de dollars de revenus pour Moscou, évaluent plusieurs spécialistes du monde maritime.
Le pavillon des Comores est un pavillon de complaisance particulièrement prisé par la flotte fantôme russe en raison de son faible coût d'enregistrement, environ 1.000 à 5.000 dollars par an pour l’immatriculation, de son absence de contrôle effectif sur les navires, et de sa neutralité vis-à-vis des sanctions occidentales, l’Union européenne, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et le Canada n’ayant toujours pas souhaité mettre en œuvre un mécanisme de sanctions secondaires frappant les pays acheteurs de matières premières russes. Géré en partie par des entités privées, dont le fonctionnement est très opaque et qui ne sont nullement contrôlées par l’Etat du pavillon, le registre comorien permet une immatriculation rapide sans vérification approfondie de la pro-
priété ou de l'usage du navire.
Retour quelques années en arrière. En janvier 2001, le colonel Azali Assoumani, à la tête des Comores depuis sa prise de pouvoir par un putsch militaire le 30 avril 1999, décidait avec ses conseillers de l’ombre de l'ouverture d'un registre maritime susceptible d'entrer en compétition avec ceux des principaux Etats pourvoyeurs de pavillons de complaisance. Ce qui fut fait par une ordonnance signée d’Azali Assoumani le 24 juillet 2001. Une façon aisée de faire rentrer des devises dans les caisses de l’Etat comorien. Ou dans les poches de ses dirigeants, tempère un spécialiste de lutte internationale contre la corruption. Depuis 2001, la gestion du pavillon maritime comorien a été externalisée et confiée à des sociétés étrangères chargées de procéder à l’enregistrement de navires sous la bannière des Comores. Le gouvernement comorien assurait un contrôle formel, du moins en principe, car dans la réalité, ce contrôle a été totalement inexistant. Externalisation totale, " y compris diplomatique ", relève un professeur de droit international : l’Union des Comores est même allée jusqu’à désigner, en juillet 2011 sous la présidence d’Ikililou Dhoinine, un avocat britannique d’origine indienne, du cabinet Zaiwalla & Co., comme représentant permanent à l’Organisation maritime internationale (OMI), institution onusienne que le pays a rejoint en 2001. Plusieurs intermédiaires se sont succédé depuis 2001, sans que l’on sache les raisons de leur choix par le gouvernement des Comores : la société de classification grecque International Naval Surveys Bureau S.A., dont le siège était au Pirée, en 2000, pour un contrat de 25 ans signé par le premier ministre et le ministre des Transports de la République fédérale islamique des Comores ; l’Union Maritime Classification


Services LLC, société située à Dubaï, et son président Akram Shaikh, le 15 février 2007, pour un autre contrat de représentation de 25 ans, signé par le vice-président de l’Union des Comores, sous la présidence d’Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, dont le mandat a été marqué par le scandale de la vente des passeports comoriens, ce qui a donné lieu, selon les documents rendus publics par WikiLeaks, à l’évaporation de plusieurs centaines de millions de dollars ; la société de service maritime VRS Maritime Service JLT, également à Dubaï, et son représentant, un ressortissant géorgien, le capitaine Tallat Hejazi, le 7 novembre 2014, désigné comme représentant personnel des affaires maritimes des Comores (il créera la société Comoros Shipping Services en Inde), pour un contrat de représentation d’une durée de 10 ans, renouvelable par tacite reconduction, et ce au lendemain du scandale qui a éclaboussé le ministre comorien des Transports, Rastami Mouhidine, et entraîné sa démission.
Nous avons pu nous procurer l’ensemble des contrats conclus par les Comores avec des intermédiaires étrangers chargés de les représenter et de procéder à l’immatriculation internationale de navires, et les avons soumis à un avocat en droit maritime international et à un professeur spécialisé en droit international de la mer.
navires, cette faculté de résiliation n’a jamais été exercée ou l’a été à chaque fois très tardivement", estime le premier. Pour le second, "l’incapacité des Comores à mettre fin à l’utilisation de leur pavillon maritime, depuis 2022, montre que le pays a perdu tout contrôle sur celui-ci ". Ou que "le pays n’a qu’une souveraineté très limitée, voire inexistante ", précise-t-il, rappelant que les Comores violent plusieurs conventions internationales par leurs pratiques.
Aujourd’hui l’opacité règne. Deux sociétés, Intershipping Services LLC, dont le siège est à Dubaï aux Emirats arabes unis, et sa filiale, Intershipping Services Hub Private Ltd, sa filiale créée en
" Violations d’embargos, livraisons d’armes, pêche illicite, pollution marine avec le démantèlement de navires, non-respect des règles du travail maritime, le pavillon des Comores est devenu l’un des pires pavillons maritimes du monde "
détection des navires, comme la désactivation de leurs systèmes d'identification automatique, ou encore l'absence d'une politique de gouvernance d'entreprise transparente garantissant le bien-être et la sécurité des personnes à bord et la protection du milieu marin ". Et la décision européenne d’ajouter que ces deux sociétés, représentant l’Union des Comores fournissent " un soutien aux opérations des navires qui transportent du pétrole brut ou des produits pétroliers, originaires de Russie ou exportés de Russie, tout en pratiquant des pratiques d'expédition irrégulières et à haut risque telles que définies dans la résolution A.1192(33) de l'Assemblée générale de l'Organisation maritime internationale ", ce qui justifie de les placer sous sanctions européennes du fait de leur participation étroite à la fourniture d’immatriculations comoriennes et gabonaises à la flotte fantôme russe. Le Royaume-Uni a adopté un même train de sanctions à l’égard de ces deux entités et de la flotte comorienne.
"Le moins que l’on puisse dire est que cela n’a pas été rédigé sérieusement. Il semble que le pays ait laissé toutes les sociétés le représentant, les registraires, rédiger les contrats. Si des clauses permettent aux Comores de mettre fin au contrat de représentation en cas de non-paiement des redevances à la suite de l’enregistrement des
2018 à Maharashtra, en Inde, gèrent le pavillon comorien, tout comme celui du Gabon, autre pays connu pour son pavillon de complaisance. Ces deux sociétés ont été placées sous sanctions par le Conseil de l’Union européenne dans sa récente décision du 18 juillet 2025. " Plusieurs navires battant pavillon international (…) des Comores se livrent régulièrement à des pratiques de navigation à haut risque ", indique la liste de l'Union européenne. " Ces pratiques incluent l'absence d'assurance responsabilité civile adéquate, la réalisation d'opérations dangereuses, la prise intentionnelle de mesures pour éviter la
L’Union des Comores a réagi, à la fin du mois d’août 2025, en annonçant qu’elle procédait au retrait de son pavillon aux navires reconnus comme faisant partie de ce vaste trafic international, qui ne concerne d’ailleurs pas que la Russie. Les pétroliers battant pavillon comorien servent également à contourner les embargos frappant le Venezuela ou l’Iran, ce qui n’est pas du tout inédit puisqu’on se rappelle que le Trésor américain avait placé les Comores sous sanction à la suite des échanges, menés sous son pavillon maritime, avec la Corée du Nord en 2018. Mais les " efforts significatifs " qu’ont promis les dirigeants des Comores n’ont guère eu d’effet. Nous avons pu relever que 66 pétroliers sous sanctions inter-


Malgré les dénégations des Comores, 66 pétroliers sous sanction poursuivent leur activité de livraison de pétrole brut en contravention des embargos
nationales continuent actuellement de naviguer sous pavillon comorien ; d’autres sont à quai, en attendant de prendre la mer après avoir chargé ou déchargé leur précieuse cargaison. Et ce n’est qu’une infime partie de la flotte de pétroliers immatriculés aux Comores, laquelle s’élève à ce jour à 457 navires selon Vessel Finder et Marine Traffic.
" Le pavillon des Comores est devenu l’un des pires pavillons maritimes du monde ", résume un haut fonctionnaire de la Commission européenne suivant de près le dossier et qui a souhaité conserver l’anonymat. " Violations d’embargos, livraisons d’armes, pêche illicite, pollution marine
avec le démantèlement de navires, non-respect des règles du travail maritime " sont des pratiques courantes sous les couleurs comoriennes. L’Union des Comores figure aussi sur la liste noire du Mémorandum de Paris, du fait des risques maritimes engendrés par les navires sous pavillon du pays. Pour la Fédération internationale des travailleurs des transports (ITF), les Comores
Le 23 juin 2024 le pétrolier battant pavillon comorien, le Lavant, d’une longueur de 114 mètres (immatriculation MMSI 620999011), a coulé à 96 milles marins au sud-ouest de Nishtun, au Yémen. Son équipage de 19 membres, indiens, bangladais, birmans et indonésiens, a été sauvé par un autre pétrolier russe de la compagnie Sovcomflot, le NS Africa, battant lui pavillon gabonais, un autre des principaux pavillons de complaisance utilisés pour tous les trafics et le contournement des embargos. Le pétrolier comorien Lavant de plus de 30 ans d’âge n’avait aucune immatriculation de l’Organisation maritime internationale (IMO). Il était exploité par une société disposant d’une simple boîte à lettres à Dubaï.

sont l’un des principaux pays concernés par les affaires d'abandon d'équipage en cas d’avarie, en contrariété avec le droit maritime international. C’est devenu le " pavillon de la mort ", selon l’ONG Robin-des-Bois après que le cargo Raptor, parti d’Egypte pour rejoindre Istanbul, a sombré en Méditerranée, au large de l’île de Lesbos, le 26 novembre 2023. Les naufrages de cargos comoriens, ravitaillant depuis la Russie la Syrie de Bachar el-Assad en armes, ont été nombreux en mer Noire ces dernières années. Pourtant, en octobre 2025, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen signait avec Azali Assoumani une convention apportant 30 millions d’euros aux Comores, pour le développement de leur " économie verte et maritime ", ce qui est assez savoureux. Alors que la Commission
européenne avait mis en janvier 2017 un " carton rouge " aux autorités comoriennes à raison des pratiques, par les navires sous pavillon comorien, de pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN), ce qui avait entraîné une suspension de l’accord de partenariat pour la pêche durable et des subventions européennes, elle reste, pour l’heure, extrêmement silencieuse.
Demeure une question : où va l’argent généré par l’attribution à autant de navires du pavillon comorien ? Les redevances versées aux sociétés intermédiaires ne finissent jamais, malgré la myriade de contrats conclus, dans les caisses de l’Etat des Comores. " C’est pourtant une source importante de revenus pour les petits Etats qui cèdent la gestion de leur pavillon ", rappelle un

expert maritime. Le Panama, le Libéria, Chypre, Malte ou les îles Marshall disposent ainsi d’une véritable manne budgétaire. Il n’en est pas de même aux Comores et pourtant, malgré l’absence de paiement d’un pourcentage du prix fixé pour l’utilisation du pavillon, les autorités de Moroni ont maintenu des contrats pendant plusieurs années. " Un tel mécanisme ne peut raisonnablement durer s’il n’y a pas de versement à l’Etat du pavillon ", explique un autre expert maritime. Est-ce à dire que des responsables politiques et administratifs bénéficieraient de commissions occultes de la part des registrataires ? Il appartiendra aux spécialistes de l’investigation financière et de la lutte contre la corruption de le déterminer.
Le 16 juillet 2024 un pétrolier battant pavillon comorien, le Prestige Falcon, d’une longueur de 117 mètres (immatriculation IMO 9533218 / MMSI 620999553), a sombré au large d’Oman. Des seize membres d’équipage, 13 Indiens et 3 Sri Lankais, seuls 9 marins ont pu être secourus par un navire de la marine indienne, l’Indian Navy. Le corps d’un autre marin a été retrouvé mort, selon le centre de sécurité maritime d’Oman. Le nombre de navires aux couleurs des Comores ayant connu des accidents est très élevé.




Le pavillon des Comores ne sert pas uniquement à financer la guerre de Poutine. Il permet aussi de livrer des armes iraniennes aux rebelles houthistes du Yémen qui empêchent les navires de commerce d’emprunter la mer Rouge et déstabilisent le commerce mondial. Explications.
C’est en novembre 2023 que les attaques des Houthistes, ou Houthis, la minorité zaydite contrôlant le nord-ouest du Yémen, ont débuté contre les navires marchands. D’abord avec des abordages puis très rapidement avec des drones et des missiles. Pour la seule journée du 3 décembre 2023, trois navires de transport de marchandises, l’Unity Explorer, le Number 9 et l’AOM Sophie II furent attaqués par des missiles iraniens, que la République islamique fournit à ses alliés houthistes.
D’ordinaire, la mer Rouge, bordée au nord par le canal de Suez et au sud par le détroit de Bab-elMandeb, deux des principaux points chauds du trafic maritime mondial, voit passer une grande partie des navires reliant l’Europe à l’Asie et l’Afrique. 12 % du commerce mondial transite par cette voie maritime. Selon l’administration américaine, le tiers du trafic mondial des conteneurs de marchandises, 6 % du pétrole et 8 % des approvisionnements européens de gaz naturel liquéfié empruntent la mer Rouge.

Les rebelles houthistes attaquent les navires de commerce de part et d’autre du détroit de Bab-el-Mandeb
Cette voie maritime est hautement stratégique pour l’Egypte qui, avec les droits de passage du canal de Suez, perçoit sa deuxième source de revenus, soit 7,2 milliards de dollars en 2024, après le tourisme,
en chute libre également depuis le début de l’agression de l’Ukraine par la Russie. Avec 15 % de ses exportations indiennes vers l'Europe passant par la mer Rouge, l'Inde est elle aussi particulièrement


touchée. L’Afrique de l’Est rencontre des difficultés pour l’exportation de certaines de ses productions, le café et les fleurs notamment, et pour l’approvisionnement alimentaire.
Depuis novembre 2023, et selon des sources indépendantes, quelque 150 attaques de navires ont été perpétrées par les rebelles houthistes liés à l’Iran et au groupe terroriste du Hamas, un autre proxy de Téhéran. Ces attaques sont " un rappel à l'ordre de la capacité de nuisance des Gardiens de la révolution (iranienne) dans l'équilibre des forces au MoyenOrient ", expliquait à l’AFP le président du centre d'études stratégiques de Sanaa, Maged Al-Madhaji.
LA RIPOSTE INTERNATIONALE : UNE PROTECTION LIMITÉE
Face à l’augmentation des attaques en mer Rouge mais également dans le détroit de Bab-el-Mandeb et le golfe d’Aden, les Etats-Unis ont lancé dès décembre 2023 l’opération " Prosperity Guardian " (Gardien de la prospérité), une coalition multinationale destinée à sécuriser le trafic maritime mondial. Les États-Unis, le Royaume-Uni, Bahreïn, le Canada, les Pays-Bas, la Norvège et les Seychelles participent à cette opération. De son côté, l’Union européenne a mis en place en février 2024 sa riposte avec l’opération EUNAVFOR Aspides, les marines allemande, italienne, grecque, néerlandaise en soutien, et française, avec deux frégates de premier rang, Languedoc et Alsace, participant à la protection de cette artère stratégique.
La protection n’est que d’une efficacité relative. Quatre navires ont été coulés par les Houthistes, des dizaines d’autres endommagés, et les pertes humaines sont élevées. Malgré ces déploiements
des marines, le trafic par la mer Rouge a chuté de près de moitié depuis novembre 2023, avec une baisse de 72 % pour le mois de novembre 2024 par rapport à l’année précédente. Les conséquences sur l’économie mondiale sont évidemment désastreuses. Les frais de fret ont bondi de 30 % en moyenne, avec des surcoûts d'environ 1 million de dollars par voyage pour les routes alternatives, celle du contournement du cap de Bonne-Espérance étant désormais fréquemment privilégiée. Les primes d'assurance ont explosé, les primes de risque allant de 0,6 % à 1 % du coût du navire, soit plus d’un million de dollars pour un porte-conteneurs ou un pétrolier. Les temps de transit ont augmenté de 47 % sur les routes Asie-Europe, perturbant certaines chaînes d'approvisionnement. " Les entreprises de biens d'équipement ou d'électronique pourraient rencontrer des retards. Pour celles qui travaillent en flux tendu avec très peu de stocks, cela peut s'avérer problématique ", confirmait à l'AFP l’économiste expert d'Allianz Trade Ano Kuhanathan. Au final ce sont les consommateurs qui paient la note, avec une explosion du coût du fret qui se répercute sur leurs factures.
Pour mener cette guerre, la faction rebelle houthiste a besoin de missiles et de drones. L’Iran les lui fournit. L'Iran approvisionne les Houthistes non seulement en armes, mais leur dispense aussi de la formation, avec des instructeurs des Gardiens de la révolution islamique (IRGC) au Yémen, leur fournit du renseignement en temps réel, grâce à un navire espion, et des composants dual-use (moteurs, explosifs RDX).
LE RÔLE CLÉ DU PAVILLON COMORIEN
C’est là qu’interviennent les Comores, avec leur
pavillon maritime devenu celui de tous les trafics et violations d’embargos. Des navires aux couleurs des Comores ont ainsi convoyés depuis l’Iran vers les ports yéménites d’Hodeidah ou Saleef des missiles de type Quds 1 ou Quds 2, tels ceux qui ont frappé plusieurs navires marchands ou visé le destroyer américain USS Mason, ainsi que des drones Qasef et Sayad. Les systèmes de drones Sammad, influencés par les technologies iraniennes et proches des Sayad, sont assemblés au Yémen à l'aide d’équipements fournis par les Gardiens de la révolution islamique, en particulier la Force Al-Qods, pour ce qui concerne les composants critiques, comme les systèmes de guidage GPS ou les moteurs turbojet. Selon un groupe d'experts de l'ONU, les Houthistes ont ainsi pu recevoir une quantité de matériel militaire " sans précédent " dont la plus grande partie était transférée par les ports d’Hodeidah et de Saleef situés sur la mer Rouge.
Dans son rapport de 2024, le groupe d'experts des Nations Unies a identifié plusieurs navires faisant escale dans les ports contrôlés par les Houthistes sans avoir reçu l'autorisation du mécanisme de vérification et d'inspection des Nations Unies. Lloyd’s Maritime Intelligence a ainsi pu par exemple retracer l’itinéraire d’un navire fantôme, déjouant tous les règles internationales de la navigation jusqu’au port d’Hodeidah, donnant la mesure de cette chaîne d’approvisionnement extrêmement opaque.
LE CAS DU NAVIRE ALMAS
Le transporteur Almas, d’une longueur de 64,23 mètres et battant pavillon comorien (immatriculation IMO : 8864957), est parti à plusieurs reprises d’Iran, dans le golfe Persique, pour rejoindre la côte ouest du Yémen. Après avoir quitté son port iranien, l’Almas
a systématiquement évité de s’arrêter à Djibouti, où le Programme d'action des Nations Unies est basé et où des inspections sont effectuées. Le mécanisme institué par l’ONU a pour objet d’inspecter les marchandises à destination des ports yéménites qui ne sont pas sous le contrôle du gouvernement internationalement reconnu et ainsi faire respecter l'embargo sur les armes.
L’ensemble des trajets a pu être reconstitué par l’utilisation du système d’identification automatique (IAS) des navires. L’examen des messages transmis montre les efforts réalisés pour masquer l’identité et les trajets du navire. Le navire ne transmet jamais son numéro d’immatriculation IMO durant ses déplacements. Il passe sans cesse d’un transpondeur IAS de classe A à un transpondeur de classe B, d’ordinaire utilisé par les petits bateaux et fournissant de manière beaucoup moins fréquente un nombre très limité de données ou pas de données du tout. " C’est un peu comme remonter votre capuche et essayer de marcher dans une foule très animée ", explique l’expert de la Lloyd’s List Intelligence Thomas Spriggs. En clair, cela rend le navire à peu près impossible à tracer.
Les manœuvres incessantes de l’Almas ont attiré l’attention des inspecteurs onusiens et le Belize, sous le pavillon duquel il naviguait auparavant, a annulé son immatriculation. Pour poursuivre son
trafic, l’armateur a alors immatriculé l’Almas aux Comores, pavillon de complaisance désormais réputé chez les trafiquants, puisque l’Etat comorien ne procède à aucune vérification des navires immatriculées, comme la réglementation internationale le lui impose pourtant. Le navire transporteur a alors repris sous pavillon comorien sa navigation avec deux systèmes de transpondeur à son bord. " L’utilisation de deux transpondeurs AIS à bord montre une intention malveillante ", rappelle Thomas Spriggs. Celle d’échapper à l’inspection du programme de vérification des Nations Unies. " La plupart des navires sont déguisées d’une manière qui rende difficile la détection ", renchérit Nadwa Al-Dawsari de l’Irregular Warfare Initiative.
Un autre navire, le cargo Shahin (immatriculation IMO 91043780), naviguant auparavant sous bannière tanzanienne et qui se trouve dans le port de Bandar-e Lengeh, en Iran, au moment où sont écrites ces lignes, est lui aussi passé sous pavillon comorien. D’après les données collectées, il a quitté le port de Bandar Abbas, en Iran, le 18 avril 2024, pour gagner le port de Saleef, dans la zone du Yémen contrôlée par les Houthistes, où il est arrivé le 1er mai. Dans le golfe d’Aden et avant d’emprunter le détroit de Bab-el-Mandeb pour gagner la mer Rouge, il a changé de transporteur de manière à rester " sous les radars " et " échapper aux inspecteurs des Nations Unies ", explique un autre expert maritime.

Comme l’Almas, le Shahin a effectué un trajet direct depuis l’Iran vers le Yémen en veillant à échapper à la surveillance internationale.
LES COMORES SOUS LE FEU DES CRITIQUES INTERNATIONALES
Interrogées par les autorités de l’Organisation maritime mondiale et par les inspecteurs du Programme d’action des Nations Unies, les autorités comoriennes ont répondu qu’elles n’avaient aucune maîtrise de leur pavillon maritime. Ce qui en dit long sur la souveraineté que les Comores prétendent exercer sur les navires adoptant le pavillon comorien et se livrant au contournement d’un embargo international sur les armes. Le 11 juillet 2025, au siège des Nations Unies à New York, Stéphane Dujarric, porte-parole d’António Gutteres, déclarait à la presse : " Le Secrétaire général [de l’ONU] souligne que le droit international doit être respecté par toutes les parties en toutes circonstances. Il souligne également que la résolution 2768 (2025) du Conseil de sécurité de l'ONU relative aux attaques des houthistes contre les navires marchands et commerciaux doit être pleinement respectée ". A ce jour, l’Union des Comores ne s’est toujours pas conformée à cette résolution du Conseil de sécurité et continue de violer allègrement le droit international.
En 2020, l’Union des Comores est devenue avec son pavillon de complaisance le champion mondial de facilitateur de démantèlement de navires, une activité hautement toxique pour la planète. Un comble pour le président Azali Assoumani qui se drape dans les habits de héraut de la lutte pour l’environnement.
Le shipbreaking, ou démantèlement de navires, désigne l'ensemble des opérations de déconstruction et de recyclage des navires en fin de vie, généralement après une trentaine d’années d'exploitation commerciale. En 2023, plus de 700 navires ont été démantelés dans le monde, générant quelque 640 millions de dollars pour les deux principaux acteurs que sont le Bangladesh et l’Inde. Ces vingt dernières années, quatre navires sur cinq utilisés pour le transport maritime ont fini leur existence sur une plage d’Asie. C’est l'une des industries les plus dangereuses au monde, classée par l'Organisation internationale du travail (OIT) comme un métier à haut risque d'accidents mortels et de maladies professionnelles. Elle occasionne des pollutions environnementales massives, autorisant l'exportation illégale de déchets toxiques vers des pays à faibles normes environnementales.
Les Comores n’ont pas d’industrie de démantèlement de navires. Mais ils jouent un rôle essentiel dans cette activité. Avec leur pavillon de complaisance, ils permettent aux armateurs de faire passer sous pavillon comorien un navire en fin de vie et d’échapper à la réglementation au respect de laquelle ils seraient normalement astreints. Un gain économique appréciable, puisque la législation comorienne est inexistante : il n’y a pas de contrôles effectifs sur la sécurité, aucun respect de la protection de l'environnement et nulle vérification de l'origine des navires. Depuis 2013,

l’armateur suisse MSC a ainsi démantelé plus de 90 navires en Inde en utilisant le pavillon maritime comorien. Selon l’organisation non gouvernementale Shipbreaking Platform, les Comores sont devenus en 2020, ex-aequo avec l’archipel des Palaos, et seuls en 2021, le premier pavillon utilisé par les propriétaires de navires en fin de vie. Les Comores, désormais rouage essentiel de l’économie mondiale de la démolition navale, facilitent pour les armateurs les démantèlements dangereux sans en subir les coûts directs, ni assumer les risques humains et environnementaux. Une sorte d’évasion environnementale, comme il existe une évasion fiscale.
On mesure dès lors le fossé, ou plutôt le gouffre béant séparant la pratique des Comores des discours de leur président Azali Assoumani. A la tribune de l’ONU ces dernières années, il n’hésitait pas à se présenter comme un champion de la cause environnementale. En juin 2023, le président alors en exercice de l’Union africaine accueillait à Moroni une conférence internationale sur l’économie verte. Récemment, lors du sommet de l’ONU sur les océans réuni à Nice, Azali Assoumani plaidait pour " la préservation des océans ". Grand parleur, grand pollueur.
INNOV’ACTION 976 : PLUS
QUE QUELQUES JOURS POUR
S’INSCRIRE AU CONCOURS DE L’INNOVATION À MAYOTTE

L’Agence de Développement et d’Innovation de Mayotte (ADIM), en partenariat avec le Conseil
Départemental, annonce la clôture des inscriptions au concours Innov’ACTION 976 le vendredi 26 septembre 2025 à minuit. Les porteurs de projets ont jusqu’à cette date pour déposer leur candidature en ligne sur lecd976soutientmonprojet.fr.
Ce concours a pour ambition de valoriser les initiatives les plus audacieuses et novatrices du territoire, en mettant en avant des solutions capables de répondre aux défis économiques, sociaux et environnementaux de Mayotte. Les projets doivent s’inscrire dans l’un des secteurs stratégiques identifiés :
• Eau et milieux aquatiques
• Énergies renouvelables
• Mobilité et logistique
• Déchets et économie circulaire
• Domotique et numérique
• Agro-transformation
Les candidats seront évalués sur plusieurs critères clés : caractère innovant du projet, impact environnemental et social, faisabilité technique, viabilité économique, pertinence pour le territoire et qualité de la présentation (pitch). Les participants doivent être implantés à Mayotte – ou garantir des retombées locales –, être en situation administrative régulière, à jour de leurs cotisations, et porter un projet en création ou déjà structuré.
Le concours se déroulera en trois grandes étapes :
• Mercredi 1er octobre : présentation des projets et sélection des 10 finalistes (8h-12h).
• Jeudi 2 octobre : journée de coaching intensif (pitch, storytelling, business model, posture entrepreneuriale) animée par des experts et mentors (8h30-16h).
• Vendredi 3 octobre : grande finale devant un jury composé de professionnels, d’institutionnels et d’acteurs de l’innovation, suivie de la remise des prix (8h30-16h).
À l’issue de la compétition, cinq lauréats seront récompensés. Chacun recevra un prix de 10 000 € ainsi qu’un accompagnement personnalisé pour accélérer le développement de son projet et bénéficier d’une visibilité renforcée auprès des acteurs économiques et institutionnels de l’île. Avec Innov’ACTION 976, Mayotte confirme sa volonté de stimuler l’entrepreneuriat et l’innovation locale, en soutenant les idées capables de façonner un avenir durable et créatif pour le territoire.
8ᵉ ÉDITION DE LA FOIRE AGRICOLE ET ARTISANALE DE KAWÉNI
La 8ᵉ édition de la Foire agricole et artisanale de Kawéni se tiendra le 4 octobre 2025, de 8h à 14h, au parc SPPM. Cet événement met à l’honneur les producteurs et artisans locaux, offrant aux visiteurs un large éventail de pro-

duits en circuits courts : produits agricoles et plantes, produits transformés comme achard ou farine de manioc, épices et jus locaux, objets artisanaux (poterie, meubles à partir de palettes) et créations de couturiers.
Cette manifestation annuelle s’inscrit dans le cadre du Nouveau Projet de Renouvellement Urbain de Kawéni et du dispositif ANRU+, et vise à soutenir le développement économique et créatif de la commune.
UN RASSEMBLEMENT EN SOUTIEN À LA PALESTINE CE DIMANCHE
Ce dimanche 28 septembre, le Collectif en sou

tinien, d’appeler au respect du droit internatio nal et de rappeler que la dignité humaine ne se négocie pas ». En juin, 200 personnes avaient déjà occupé l’espace public en soutien à Gaza. Ce dimanche, les manifestants sont attendus à Mamoudzou place de la République à 9h30. Le rassemblement aura lieu moins d’une semaine après qu’Emmanuel Macron a reconnu l’État palestinien.
Toute reproduction, photocopie, transfert par mail est interdite sous peine de poursuites. Pour une formule multipostes contacteznous pour un devis.

"On la trouve pauvre, cette vieille et admirable langue (française) quand on ne la sait pas; on ne prétend l'enrichir que quand on ne veut pas se donner la peine de connaître sa richesse".
Ernest Renan]
24 septembre 1853 : La Nouvelle-Calédonie devient française
Le 24 septembre 1853, le contre-amiral FebvrierDespointes prend officiellement possession de la Nouvelle-Calédonie au nom de l'empereur Napoléon III. L'archipel devient français...
24 septembre 1877 : Les samouraïs meurent à Shiroyama
Le 24 septembre 1877, sur la colline de Shiroyama, près de la ville de Kagoshima, une poignée de cinq cents samouraïs engagent avec leurs sabres un combat désespéré contre trente mille soldats de l'armée impériale équipés d'artillerie et de fusils...
24 septembre 2000 : Référendum sur le quinquennat en France
Le 24 septembre 2000, le gouvernement français soumet à référendum un amendement à la Constitution de la Ve République qui instaure le quinquennat et aligne la durée du mandat présidentiel (5 ans) sur la durée des législatures (mandats des députés de l'Assemblée nationale). C'est la mort du septennat instauré 127 ans plus tôt. 73% des votants s'expriment en faveur de l'amendement constitutionnel mais la participation est très faible (30% des inscrits). Le manque d'enthousiasme de l'électorat vient de ce que la réforme a été mise en oeuvre pour des raisons de convenance partisane par le président Jacques Chirac et son Premier ministre Lionel Jospin, le premier de droite, le second de gauche.
Un an plus tard, la réforme est complétée par l’inversion du calendrier électoral qui place désormais le scrutin législatif au mois de juin dans la foulée de la présidentielle, avec pour objectif de garantir au chef de l’État une majorité parlementaire durant tout son mandat et d’éviter toute nouvelle cohabitation au sein de l'exécutif entre un Président et un Premier ministre de bords opposés. Ces modifications d'apparence anodine auront pour effet de transformer le Parlement en une chambre d'enregistrement, tout juste bonne à entériner les décisions du Président.
24 septembre 2015 : Bousculade mortelle à La Mecque
Un mouvement de foule dans le camp de tentes de Mina, à quelques kilomètres de La Mecque, se solde par plus de 2200 morts parmi les pèlerins, dont près de 500 Iraniens. C’est la plus grave tragédie enregistrée au cours du grand pèlerinage annuel de l’islam. Elle débouche sur une nouvelle dégradation des relations entre Riyad et Téhéran, le gouvernement iranien mettant en cause les défaillances des services de sécurité séoudiens.

SOCIAL : LA GRÈVE DES TRANSPORTEURS SE POURSUIT APRÈS L'ÉCHEC DES NÉGOCIATIONS À LA CCIR
La grève entamée ce lundi 22 septembre 2025 par les syndicats de transporteurs se poursuit ce mardi ! Avec toujours des barrages filtrants installés devant des sites du BTP de l'ouest et l'est de l'île. Et peutêtre même un durcissement du mouvement à venir. Les négociations à la CCIR ont échoué. La grève entamée ce lundi 22 septembre 2025 par les syndicats de transporteurs se poursuit ! Des barrages filtrants installés devant les cimenteries de l'ouest de l'île. Le centre de concassage de Teralta à Bras Panon est aussi immobilisé. Un durcissement du mouvement est peut-être à venir. Les organisations réclament une revalorisation des tarifs de leurs prestations, comme cela est prévu dans une charte signée entre les acteurs du secteur du BTP il y a quelques mois. Mais après quasiment 4 heures de négociations ce lundi soir à la chambre de commerce à Saint-Denis, les différentes parties autour de la table (collectivités, donneurs d'ordre et syndicats) ne sont pas parvenus à un accord. Ce fut même un cuisant échec estiment Jean-Gael Rivière, président départemental de la FNTR (Fédération Nationale des Transports Routiers) et Michel Alamele, président de l'IRR. Pour leur premier jour de grève ce lundi 22 septembre 2025, les syndicats de transporteurs voulaient cibler l'activité du bâtiment. Ils ont décidé de positionner une quarantaine de camions devant des cimenteries du port, afin de bloquer la sortie de marchandises. Ils s'estiment méprisés par les donneurs d'ordre et demandent la réévaluation des tarifs de leurs prestations. "Le ciment, c'est le nerf de la guerre". L'intersyndicale avait prévenu : elle ne souhaite pas pénaliser les citoyens avec des blocages de route mais directement les donneurs d'ordre. C'est donc la fédération réunionnaise du bâtiment et des travaux publics qui est ciblée ce lundi, premier jour de grève des transporteurs. Une quarantaine de camions se sont déplacés à l'entrée de trois cimenteries de l'Ouest : Terralta, Vishor Ciment Lion et Cimentis. Les transporteurs sont sur site depuis 4 heures du matin, ils positionnent leurs camions pour empêcher les véhicules des cimenteries de sortir. "Pas de blocage total" disent-ils mais le stationnement empêchent les camions d'avancer. La direction de Vishor Ciment Lion assure que le mouvement engendrera "évidemment une perte financière sur la journée"
Pour Jean-Gaël Rivière, président de la Fédération
Nationale des Transports Routiers, l'idée est de ralentir leur activité : "Sans ciment, à un moment donné, toutes les centrales à béton vont être bloquées". Il sollicite une réunion à la préfecture et la chambe de commerce et d'industrie mais pas de réponses pour l'instant. "Notre adversaire n'est pas le citoyen lambda mais ce sont les donneurs d'ordre (...) notamment la FRBTP qui a refusé de venir à la rencontre jeudi dernier", rappelle JeanGaël Rivière.
Dans ce conflit, la Chambre de Commerce et d'Industrie de La Réunion souhaite jouer le rôle de médiateur. "Bien évidemment je comprends la situation, j'appelle à la responsabilité de chacun", assure le président, Pierrick Robert. Les syndicats de transporteurs dénoncent le nonrespect de charte de bonne pratique, signée en juillet dernier. Une signature pourtant en préfecture et par l'ensemble des acteurs de la filière. Pour l'heure, les tarifs de leurs prestations de transports restent identiques à celles de 2010, alors que la charte la plus récente devait progressivement entrer en vigueur, avant la fin de l'année. Une situation qui exaspère la profession, alors que près de 600 entreprises ont mis la clé sous la porte depuis le début de l'année estime Jean Gaël Rivière.
DROGUES EN GUYANE : UN USAGE LIMITÉ, MAIS UNE ALERTE ROUGE
SUR L’OFFRE ET LE TRAFIC Moins consommatrice que l’Hexagone, la Guyane n’est pourtant pas épargnée par les dangers liés aux stupéfiants. Entre crack bon marché, nouveaux trafics de MDMA et structures de soins débordées, les signaux d’alerte se multiplient. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, on consomme moins de drogue en Guyane que dans l’hexagone, sauf pour le cannabis, dont la consommation est légèrement au-dessus de la moyenne nationale, selon l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT). Malgré tout, les signaux d’alerte sont nombreux. D’abord parce que " la circulation intense de cocaïne liée au trafic international en Guyane favorise une offre locale abondante et à bas coût de ce produit ", notamment sous forme de cailloux ou crack. Le rapport évoque " une disponibilité immédiate des drogues ". Cayenne compte ainsi " 15 à 18 points de deal ", selon l’Office Anti Stupéfiants. L’OFDT relève aussi " une structuration croissante du trafic de MDMA/ectasy venu du Surinam, en comprimés ou sous une forme liquide dénommée pikachu ", avec des " usages plus à risque chez les
adolescents " " Plusieurs cas de complications graves " sont signalés dans l’ouest guyanais. Enfin, sur la prise en charge des usagers de drogues, l’enquête évoque des " équipes dépassées par le sous-effectif et le turn-over ", et " une insuffisance de structures adaptées qui compromet l’efficacité des dispositifs existants ". En visite en Guyane, le Dr Nicolas Prisse, président de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca) était l'invité de notre journal télévisé, ce lundi 22 septembre. Il a indiqué avoir signé une convention, avec la CACL (Communauté d'agglomération du centre littoral) pour limiter l'entrée des jeunes dans les réseaux de trafic. Le président de la Mildeca a, par ailleurs souligné l'important travail du réseau associatif en Guyane dans la lutte contre la consommation de drogue.
GRÈVE DES AGENTS MUNICIPAUX À FORT-DE-FRANCE : LA SITUATION S'EST APAISÉE DANS LA PLUPART DES SERVICES DE LA VILLE
Après plusieurs jours de perturbations dues à la grève des agents municipaux, les écoles, garderies et cantines ont repris normalement, ce lundi 22 septembre. À la mi-journée, une réunion de négociation entre le maire et les syndicats a permis une satisfaction partielle de ces derniers. Les écoles de Fort-de-France ont bel et bien ouvert. Pour rappel, depuis le 11 septembre, les agents de la caisse des écoles, la cuisine centrale, des crèches et du Sermac avaient entamé une grève, dénonçant, entre autres, leur condition de travail et le manque de moyen humain. En conséquence, les services de cantines et de garderies n'étaient pas assurés dans les écoles de la capitale. Plusieurs d'entre elles, avaient dû fermer et de nombreux parents s’étaient retrouvés en difficulté pour assurer la garde de leurs enfants.
Mais la situation s'est depuis apaisée. Une réunion de négociation s'est tenue tôt ce matin, entre les agents municipaux, réunis sous la bannière CGTM-SOEM-FSM FAPT et le maire de la ville, Didier Laguerre. À son issue, le syndicat salue de grandes avancées sur la plupart des revendications des différents services concernés. Concernant le cas du Sermac, un rapport d'enquête sur les risques psychosociaux au sein de la structure doit être présenté demain aux représentants des salariés. Cependant, aucun accord n'a été trouvé entre les services de la ville et le syndicat concernant la police municipale. Les policiers dénoncent un management toxique entraînant des risques psychosociaux.

INSERTION PROFESSIONNELLE DES JEUNES : DEUX CENTRES "SOWO LA HAZI" OUVERTS À MWALI
Ces deux centres d’apprentissage et de formation professionnelle sont construits pour, à en croire le responsable du programme "Msomo Na Hazi", renforcer les capacités locales et offrir aux jeunes de l’île de Djumbe Fatima " de nouvelles opportunités " d’insertion pour contribuer au développement de l’île.
Une mission du programme "Msomo na Hazi" qui signifie littéralement "formation et emploi ou insertion professionnelle" conduite par son directeur Nourdine Abdallah, en collaboration avec l’Ong Maeecha, et le ministère de l’Education nationale, a procédé, du 18 au 19 septembre, à l’inauguration de deux centres d’orientation et d’insertion professionnelle appelés "Sowo la Hazi". Il s’agit de centres dédiés aux jeunes qui optent pour la formation professionnelle. Le premier est implanté à proximité de l’école publique de Nyumashuwa et l’autre est construit près du collège rural de Fomboni. Ce dernier est d’ailleurs déjà opérationnel depuis un certain temps. L’objectif est, selon le directeur Nourdine Abdallah, de construire un projet professionnel, à travers une forme d’apprentissage qui permet aux participants de décrocher un emploi par la création d’une entreprise. "À travers cette initiative, nous espérons renforcer à Mwali les capacités locales et offrir aux jeunes de nouvelles opportunités pour contribuer au développent de l’île et du pays en général", a-t-il expliqué avant d’ajouter que ces centres sont conçus pour les personnes de 15 à 35 ans, déscolarisées ou diplômées et sans formations. Le chef de mission a saisi l’occasion pour annoncer l’ouverture prochaine, à Wanani, dans la région de Djando d’une école nationale de formation aux métiers agricoles et de développement rural (Enfad). "Son inauguration est prévu dans deux mois", a-t-il fait savoir.
Pour sa part, le délégué chargé de l’Education à Mwali a assuré que " des négociations " sont en cours avec le ministère de l’Education nationale pour le recrutement des futurs enseignants de cette école et qu’à l’heure actuelle, les inscriptions sont ouvertes. " Un étudiant de l’Enfad aura un diplôme comme un baccalauréat agricole qui lui permettrait d’intégrer le marché du travail ", a affirmé à son tour le directeur du programme " Msomo na Hazi " qui a tenu à souligner que le projet vise à donner naissance et à faire émerger des établissements "Sowo la hazi" sur l’ensemble du territoire national.
FINANCEMENT DU TERRORISMELES ASSOCIATIONS CARITATIVES
SOUS SURVEILLANCE ACCRUE Le Samifin s’attaque au risque de financement du terrorisme via les associations caritatives. L’enjeu : protéger ces structures sans entraver leur mission humanitaire.
Sous couvert d’actions humanitaires, certaines associations peuvent devenir des canaux privilégiés de financement souterrain du terrorisme. C’est ce risque que le Service des renseignements financiers (Samifin) entend prévenir à travers les actions actuellement en cours. Depuis juin, cette entité mène une analyse des vulnérabilités liées au financement du terrorisme par le biais des associations caritatives.
" Ces associations qui obtiennent des financements et qui distribuent des fonds peuvent être exploitées par des groupes terroristes pour financer leurs activités. Nous allons identifier lesquelles sont les plus vulnérables et nécessitent des mesures de protection ", a indiqué Mamitiana Rajaonarison, directeur général du Samifin, en marge d’un atelier organisé hier à l’hôtel Radisson Blu, Ambodivona. Les résultats de cette analyse devraient être connus en décembre. Ils permettront de déterminer quelles associations nécessitent un encadrement spécifique afin d’éviter qu’elles ne deviennent, à leur insu, des relais de financement. " Nous allons voir lesquelles de ces associations et ONG sont les plus menacées. Nous leur fournirons des mesures concrètes pour éviter de tomber dans le piège des terroristes ", a ajouté le directeur général. Pour l’heure, aucune opération suspecte liée au financement du terrorisme n’a été enregistrée au niveau du Samifin. Toutefois, l’entité multiplie les mesures préventives afin de réduire les risques potentiels liés à la position géographique de Madagascar dans la région de l’océan Indien. " Le pays pourrait servir de base arrière aux terroristes. C’est pourquoi nous devons renforcer les mesures de vigilance ", poursuit Mamitiana Rajaonarison. Du côté du gouvernement, des dispositions légales ont déjà été prises, conformément à la 5e recommandation du GAFI qui classe le financement du terrorisme comme une infraction. Un décret en ce sens a été promulgué. En février, un autre texte permettant de sanctionner les personnes physiques ou morales liées à des groupes terroristes a été adopté. L’identification d’une liste nominative est en cours afin de permettre le gel de leurs avoirs. Les associations religieuses figurent parmi les structures particulièrement surveillées. Leur activité de collecte et de redistribution de fonds les expose aux risques identifiés par le GAFI. Le rapport attendu en décembre devrait préciser les mesures adaptées pour protéger ces organismes et éviter qu’ils ne deviennent, volontairement ou non, des canaux de financement terroriste.
ANIL KUMAR DIP CONVOQUÉ
CETTE SEMAINE : L’ANCIEN CP FACE À LA FCC
Depuis le début de l’enquête sur l’ancien commissaire de police (CP), Anil Kumar Dip, est considéré comme étant au sommet de la pyramide de l’affaire de Reward Money, qui a révélé des détournements de fonds publics estimés à Rs 250 millions, voire plus. Au cours de cette semaine, il sera convoqué pour un interrogatoire à la Financial Crimes Commission (FCC). Selon les informations disponibles, cette convocation pourrait s’étaler sur plusieurs jours au Réduit Triangle, sujette à la disponibilité de son avocat, Mᵉ Ivan Collendavelloo, Senior Counsel.
L’ex-CP devrait sans doute s’expliquer sur sa décision d’amender le Standing Order 132 des Police Regulations, le 31 décembre 2021. Cette mesure a modifié la politique de son prédécesseur et a permis le déclenchement du système de Reward Money tel qu’il a été prétendument perverti. Par ailleurs, il y a les correspondances portant la signature d’Anil Kumar Dip et adressées à la State Bank of Mauritius, donnant l’autorisation de retraits en liquide de Rs 1 million par jour pendant le mois d’octobre 2024 et observés sur les comptes de l’assistant commissaire de police (ACP) Dunraz Gangadin et de l’assistant surintendant de police (ASP) Rajcoomar Seewoo, figureront aussi cer-
tainement parmi les questions clés de l’enquête. L’enquête, qui a débuté il y a plus de quatre mois, a déjà conduit à l’arrestation de plusieurs hauts gradés de la police. L’ACP Dunraz Gangadin, ancien chef de la défunte PHQ Special Striking Team (SST), est accusé provisoirement d’avoir transféré Rs 76,8 millions sur le compte du sergent Yeshdeo Seeboruth, bien que ce dernier ne faisait pas partie des unités opérationnelles concernées. Au total, Rs 160,4 millions ont transité par son compte bancaire entre janvier 2023 et novembre 2024.
Le sergent Ali Hossen, également ancien membre de l’ex-SST, est soupçonné d’avoir détourné Rs 83 millions, tandis que l’ASP Rajcoomar Seewoo, ancien responsable de la Special Intelligence Cell, aurait perçu Rs 34,7 millions, incluant ces retraits suspects de Rs 1 million par jour en novembre 2024, à la veille des élections générales. Le sergent Yeshdeo Seeboruth, affecté à la Police Research and Development Unit, est lui accusé d’avoir reçu Rs 19 millions sur une période de 20 mois.
L’ASP Faraaz Mooniaruth, ancien responsable de la Force Crime Intelligence Unit, est impliqué pour avoir autorisé une fausse réclamation de Rs 3 millions alors que le surintendant de police Ashik Jagai, l’ex-patron de la SST également, est provisoirement accusé pour avoir recommandé des paiements fictifs ou excessifs totalisant Rs 86 millions. Ce dernier est toujours en détention policière du fait qu’il n’aurait pas respecté ses conditions de liberté conditionnelle.
L’enquête a mis en lumière de graves anomalies dans le processus de gestion du Reward Money, notamment l’absence de rapports du Forensic Science Laboratory dans certains dossiers, des saisies de drogue décrites comme "fictives" pas les enquêteurs de la FCC et des autorisations de paiement suspectes, révélant des failles dans le contrôle interne. Une audition clé a aussi précipité la convocation de l’ex-CP Dip. L’ASP Bahadoor, ancien responsable de la Flying Squad, avait aussi indiqué, le mercredi 17 septembre, à la FCC, qu’Anil Kumar Dip supervisait directement l’approbation des demandes de Reward Money, confirmant son rôle au sommet du dispositif.
L’audition d’Anil Kumar Dip constitue donc une étape cruciale dans cette enquête tentaculaire, qui pourrait permettre de comprendre l’organisation du système de Reward Money, identifier d’autres responsables et mettre au jour les mécanismes exacts des détournements.


Les chiffres clés
507 000 manifestants, dont 55 000 à Paris, selon le ministère de l’Intérieur, 1 million selon la CGT.
309 interpellations, 134 personnes placées en garde-à-vue.
20 000 pharmaciens ont manifesté, 80 à 90 % des pharmacies fermées.
Éducation nationale
17 % d’enseignants grévistes.
70 établissements scolaires bloqués ou partiellement bloqués.
Fonction publique d'État
12,7 % des agents en grève.
Transports publics
Le trafic a été perturbé. 9 TGV sur 10 ont circulé, 1 intercité sur 2 et 3 TER sur 5.
26 membres des forces de l’ordre, 10 manifestants et 1 journaliste blessés.
Fonction publique hospitalière 7,6% de grévistes.
110 000 lycéens et étudiants mobilisés.
45 % de grévistes dans les collèges et lycées, selon le SNES-FSU.
Fonction publique territoriale 7,7 % de grévistes.
Le trafic a été « perturbé mais pas bloqué », selon le ministère des Transports.


AVIS CONSTITUTION
Par acte signé sous seing privé en date du 19/09/2025, il a été constitué la société suivante :
Dénomination sociale : MD
LOCATION
Forme sociale : SARL
Capital : 100,00€
Siège social : 2 Ruelle Soumaila Kandzou – 97670 OUANGANI
Objet : Toutes activités de location de courte durée de voitures et des véhicules automobiles légers.
Durée : 99 ans
Gérant : M. MADI Nabyou, résidant au 2 ruelle Soumaila Kandzou – 97670 OUANGANI (France), de nationalité française, né le 10/06/1995 à TSINGONI (MAYOTTE), célibataire.
Immatriculation : RCS de Mamoudzou Mayotte OUANGANI, le 19/09/2025
Pour avis M. MADI Nabyou m
AVIS CONSTITUTION SARL
Par acte signé sous seing privé en date du 20/09/2025, il a été constitué la société suivante :
Dénomination sociale : Haze ElecPro
Mayotte
Forme sociale : SARL
Capital : 1 000,00€
Siège social : BOULEVARD DU LYCEE – LIEU
DIT KAHANI – 97670 OUANGANI
Objet : Tout type de travaux d’électricité, de travaux tout corp d’état en bâtiments, VRD, de nettoyage industriel et domicile, curage caniveau et rivière.
Toute activité d’espaces verts, d’élagage et de vente de matériaux associés.
Durée : 99 ans
Gérant : M. MAOULIDA Yahaya, résidant BOULEVARD DU LYCEE – Lieu-dit
KAHANI – 97670 OUANGANI (France), de nationalité française, né le 31/12/1978 à OUANGANI (MAYOTTE), célibataire.
Immatriculation : RCS de Mamoudzou
Mayotte
OUANGANI, le 20/09/2025
M. MAOULIDA Yahaya
Pour avis
m
AVIS DE CONSTITUTION
Par acte sous seing privé en date du 27 juillet 2025, il a été constitué une société pré-

VENTE AUX ENCHERES AU PLUS OFFRANT
Le 15/12/2025, à 14h30, Office Notarial, DZAOUDZI (Mayotte), 14 rue de l’ancienne Mairie.
DESIGNATION ; KOUNGOU (MAYOTTE) 97690 Lotissement D’ACHERY, KANGANI, quartier des Makis.
Au 2ème NIVEAU, appartement type F4, un jardin privatif de 49 m².
Bien vendu loué moyennant loyer mensuel de 1 350,00 € par mois.
MISE A PRIX : 190 000,00 € avec faculté de baisse de 1/8. CONSIGNATION : 19 000,00 € par virement (RIB à retirer à l’office)
Seules les consignations effectives au plus tard le 12/12/2025, à 14h30, permettront de participer aux enchères.
CONTACT : Mme MARRET - 02 62 94 89 29 – blanche. marret.97406@notaires.fr Cahier des charges consultable à l’Office Notarial.
Pour avis
sentant les caractéristiques suivantes : Dénomination : ILO’MAINS D’OR.
Forme : SAS
Siège social : 198 route Retenue Collinaire, 97680 Tsingoni, Mayotte.
Objet : La vente de vêtements, chaussures, accessoires, maroquinerie, en boutique et en ligne ;
● La prise, l’acquisition, l’exploitation ou la cession de toutes marques, de tous procédés et brevets, et plus largement de tout droit de propriété intellectuelle concernant ces activités ;
● La participation de la Société, par tous moyens, directement ou indirectement, à toutes opérations pouvant se rattacher à son objet par voie de création de sociétés nouvelles, d’apport, de souscription ou d’achat de titres ou droits sociaux, de fusion ou autrement, de création, d’acquisition, de location, de prise en locationgérance de tous fonds de commerce ou établissements ;
● Et plus généralement, toutes opérations de quelque nature qu’elle soit, se rattachant directement ou indirectement à l’objet social ou à tous objets similaires, connexes, complémentaires ou susceptibles d’en faciliter la réalisation ou l’extension.
Président : M. DAHILOU El-Haniou
Durée : 99 ans
Immatriculation : RCS de Mamoudzou.
Pour avis m
AVIS DE CONSTITUTION
Par acte sous seing privé en date du 22 septembre 2025, il a été constitué une société présentant les caractéristiques suivantes :
Dénomination : PRIXNOVA
Forme : SARL
Capital : 1000 euros
Siège social : 4 Escalier de l’Amitié-97 670 Chiconi.
Objet social :
• L’achat, la vente, la négoce et l’importation de produits d’alimentation générale, ainsi que les surgelés ; des produits de droguerie, parfumerie, hygiène ; de boissons et épicerie ; des produits secs et liquides en gros, demi-gros et détail.
• L’organisation des événements liés à l’alimentation, culinaire.
• L’activité de formation professionnelle, continue, en alternance ou en initiale, remise à niveau
Durée : 99 ans
Gérante : Mme RIDHOI Zainabou. Pour avis