Sanja MaruĆĄic Grands aplats de couleurs vives, paysages chamarrĂ©s et Ă©nigmatiques, lignes droites et mouvements Ă©tudiĂ©s... Ă bien y regarder, les Ćuvres de Sanja MaruĆĄiÄ s'apparentent plus Ă des toiles qu'Ă des photographies. En cela, rien d'Ă©tonnant Ă l'entendre citer les peintres (mexicains, polonais et russes) comme principales sources d'inspiration. Avec une prĂ©fĂ©rence pour l'art soviĂ©tique du dĂ©but du xxe siĂšcle, qui a notamment vu Ă©clore le suprĂ©matisme de Malevitch et le constructivisme, deux courants privilĂ©giant une palette primaire et les formes gĂ©omĂ©triques. ConcrĂštement, la NĂ©erlando-Croate adopte de sublimes paysages naturels en guise de fonds. Elle peint parfois Ă mĂȘme les dĂ©cors et les corps qu'elle met en scĂšne dans d'improbables contorsions (voire en lĂ©vitation) et use de moult accessoires, donnant vie Ă des ĂȘtres chimĂ©riques. L'artiste installĂ©e Ă Amsterdam n'hĂ©site d'ailleurs pas Ă donner de sa personne, elle et son mari constituant l'essentiel des modĂšles. En jouant de cette façon avec les poses et les perspectives, les tons et les silhouettes, ses personnages se fondent dans l'environnement, formant des tableaux dignes d'une hallucination d'Alejandro Jodorowsky ou de Moebius. En un mot ? Onirique. POUR EN SAVOIR PLUS : WWW.SANJAMARUSIC.COM, INSTAGRAM. @SANJAMARUSIC
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