« Les mots qui puent le cul » ,
Format fermé : 170x240 mm
Impression : jet d’encre
Reliure : spirale
Papier : intérieur *Canson 90g
extérieur *papier texturé 120g
30 pages
Cahier d’activités mêlant jeux de mots, définitions, dessins... Conçu dans l’idée que les mots sont un outil pour créer du lien. Il invite à parler librement et sans tabou des identités, des corps et des sexualités. En abordant ces sujets de manière ludique, il contribue à déconstruire les préjugés et à favoriser l’inclusion. Le choix du format cahier d’activités permet de transmettre ces messages avec légèreté, sans chercher à imposer une morale.






« Parle moi bien ! » Affiche
Conception d’une série d’affiches pour un festival fictif autour des mots en transgression : ceux qui dénigrent, critiquent, excluent ou discriminent. En jouant sur une frontière volontairement floue, tant dans le traitement typographique que visuel, entre l’affiche événementielle et la propagande, ces créations instaurent une tension forte.


« L’invisible photographique »
Muriel Berthou Crestey
Format fermé : 190x250 mm
Impression : jet d’encre
Reliure : Dos carré collé fait main
Papier : *intérieur Fedrigoni 50g
Hard cover tissu fait main 151 pages
Que voit-on dans le cadre de l’image ? Qu’est-ce qui est montré ou volontairement éliminé de la scène, voire censuré ?
« L’invisible photographique» a été traité avec un jeu de transparence garce au papier pour jouer avec ce que l’on voit et ce qui est suggéré au fil des pages.
Création éditoriale et conception de l’objet livre pour l’ouvrage de




« Rétrospective Harmony Korine »
Format ouvert : A3
Impression : jet d’encre
Papier : Biocop 80g
Reliure : pliage 1/3



Création typographique
« Light segment »
Spécimen
Light segment est un caractère de la famille des linéales. Il tire son inspiration grotesque de l’écriture phénicienne apparue sur la côte du Levant, vers le 11 è siècle av. J.-C.

« De l’insulte aux femmes » , Laurence Rosier
Format fermé : 110x180 mm
208 pages
Maquette éditoriale du livre de Laurence Rosier. Forte de son expertise linguistique, l’auteure explore une sélection d’insultes, dont l’une d’elles, « la piseuse ». Elle propose une analyse détaillée de leur impact social, en mettant l’accent sur les effets qu’elles exercent sur les femmes.







Une a m ie ence nte pou r a t ro s ème fo s me d it éton-
ser a u ne c h ieu se r ien de te , pou r su it- e le avec mes
Une amie, enceinte pour la troisième fois, me dit, étonnée : c’est une fille et les réactions des gens sont incroyables. On me dit : « ah tu vas avoir une pisseuse » ; comme elle se présente en siège, on me charrie : « ah ce sera une chieuse… rien de tel, poursuit-elle, avec mes deux garçons ! »
Et elle n’est pas la seule : je trouve sur un blogue ce titre explicite et cette même évocation :
Pierre Perret raconte sur un mode comique Les grandes pointures de l’histoire (2015), il parle des « lardons » et des « pisseuses » pour désigner les enfants de Louis XV.
Mais on trouve sur le même fil de conversation :
Bonjour. C’est toujours péjoratif ! D’une manière générale c’est une fille dérangeante.(…) chez nous une pisseuse c’est une écolière ou preado qui se la joue. On dit c’est une pisseuse ou bien une gamine qui ne fait que pleurer ça depend.
Fa c ebook c o mm e be a u c o up e t c o mm e be a u c o up je
n e s ai s pa s c e q u e j y fai s ma s c’est un aut re s u et .
H e r, j y a annoncé que j atte nda s bie n une pet te l e
Réact ion d un de mes contact s (un copain de a l ste 1
J’attends une fille, pas une « pisseuse » ! Je suis sur Facebook, comme beaucoup, et comme beaucoup je ne sais pas ce que j’y fais mais c’est un autre sujet. Hier, j’y ai annoncé que j’attendais bien une petite fille. Réaction d’un de mes contacts (un copain de la liste des municipales de l’an dernier : « une piceuse ! » (sic, ce gros lourd ne sait même pas écrire ses insultes !).
I ex ste u ne ex press on popu la i re qu i cont ent e verbe
On notera aussi les connotations sexuelles et scatologiques, classiques dans les insultes usuelles, même si elles ne sont plus toujours perceptibles (enculé, PD, con, sale merde). Il est fort à parier que les personnes usant du terme pisseuse oublient la dimension pornographique de l’urolagnie ou de l’ondinisme (euphémisé sous le nom de douche dorée). Il y a superposition entre une marque d’affection et/ou d’humour et/ou d’humour et une marque dévalorisante inconsciente inscrite dans la signification initiale du mot, dans son registre très familier, voire argotique, et dans sa connotation sexuelle.
m n n on e sa it est d a ns de nombreu x pay s u n st g mate
prend re le t t re du terr ible doc u ment a i re sor t i en 200 6 L a 2 Cer tes es mot s ut l sés d a ns
cet te pet ite a necdote n aug u r a le re èvent sa ns doute moi ns d’u ne mpréc at ion nég at ive que d’u ne for me d hu mou r et
Il existe une expression populaire qui contient le verbe « pisser » pour dire « accoucher » : Pisser sa côtelette, des os, des enfants (pop., vx). Mais rien n’indique qu’elle ait été utilisée seulement pour les filles. Naître de sexe féminin, on le sait, est dans de nombreux pays un stigmate social pour la famille, voire une « malédiction » pour reprendre le titre du terrible documentaire sorti en 2006, La Malédiction de naître fille2 . Certes, les mots utilisés dans cette petite anecdote inaugurale relèvent sans doute moins d’une imprécation négative que d’une forme d’humour et même d’affection. Le dictionnaire de Richelet donnait au XVIIIe siècle la définition dérivée suivante de pisseuse : « mot burlesque pour dire fille ou femme (elle est accouchée d’une pisseuse) ». Lorsque le chanteur et écrivain
7
Comme on le verra plus loin, puisque tout mot peut devenir selon le contexte une insulte, on peut aussi parier sur l’inverse : toute insulte pourrait, a fortiori dans une perspective dynamique, se décharger de son poids négatif pour devenir un mot neutre voire un mot tendre. Si pisseuse signifie le plus souvent « pleurnicheuse » ou « capricieuse », le terme s’adoucit volontiers en contexte, comme en témoigne ce petit extrait d’un forum de discussion intitulé « Que signifie pour vous le mot Pisseuse ? » :
Mettre à jour : le prenez vous comme une insulte ?
Mise à jour 2 : @Dragonne… c’est vraie que les avis son trés partager
Meilleure réponse : Plus ou moins merdeuse… Je prend ça comme un therme vulgaire mais cela dit... Affectueux… Ma belle-mère le dit t de ma fille… « Regardes moi là, cette pisseuse ! Elle est trop mignonne… »
La pisseuse réunirait donc des sens contradictoires : d’une part, ce serait celle qui sort du rang, qui contrarie le bon cours des choses ou encore une vantarde ; d’autre part, une pleurnicheuse. On peut aisément subsumer ces caractéristiques divergentes par un mot : l’emmerdeuse. « Ce qui entraîne l’idée d’une certaine rouerie, les larmes pouvant être « de crocodile » car feintes, source de manipulation. De même, le mot chieuse : généralement usité comme la version vulgaire de l’emmerdeuse, ce trait peut aussi apparaître, comme un contre-stéréotype, attirant. Les hommes préfèrent les chieuses, par exemple, est un lieu commun fréquent et il est d’ailleurs très intéressant de voir qu’en anglais, le terme a pu passer par le lexème bitch dont la portée revendicatrice est forte, resémantisée positivement par son emploi dans les combats féministes3 :
• à propos de l’ouvrage : why men love bitches de Sherry Argov. Chez City / Hachette. Bon, donc il ne faut pas confondre une chieuse et une chiante. Une chieuse c’est juste une femme qui se respecte elle-même et se fait respecter. Et en fait elle n’est PAS chiante. Elle ne prend pas la tête, elle agit. Elle a du caractère- pas
« Archives : Street View, N° : 001 à N°146 »
Format fermé : 160x19 mm
Impression : laser
Reliure : pince métalique
Papier : intérieur* 70g
extérieur* 120g
154 pages
Collection de photos absurdes issues de Google Street View, transformée en objet éditorial sous la forme d’une archive classée et répertoriée.






« FASHION FAUT PAS »
Affiche
Conception d’une série d’affiches réalisée dans le cadre d’un cycle de conférences fictives.. Ces affiches explorent les paradoxes de la mode, mettant en lumière un conflit entre la liberté d’expression de soi et les diktats imposés par l’industrie du fashion.


Création typographique expérimentale
Impression : linogravure
Tampons de linogravure réalisés à partir des pièces d’un jeu d’enfance de construction des années 70. Assemblage et conception d’un alphabet expérimental.



« Théo le pas écolo »
Triptyque illustré
Support : boite de céréales



Conversation illustrée entre un nonécolo et une personne sensible aux questions environnementales.
À travers une approche enfantine, l’absurdité des discours est mise en lumière, interpellant ainsi la conscience de ceux qui restent dans leur schéma inconscient.
« Le tri selon Compagnie ABC » Affiche, stories Instagram
Conception d’une charte de tri pour un groupe de 7 bars/restaurants, en tenant compte la DA existante. Réalisation d’une affiche et ses déclinaisons à destination des réseaux sociaux.