Parole de Jerusalem - Septembre/Octobre 2025

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PAROLE DE JÉRUSALEM

L’Ambassade Chrétienne Internationale de Jérusalem a été créée en 1980 en reconnaissance de l’importance biblique de Jérusalem et de son lien unique avec le peuple juif. Aujourd’hui, l’ICEJ représente des millions de chrétiens, d’églises et de dénominations à la nation et au peuple d’Israël. Nous reconnaissons au travers de la restauration d’Israël la fidélité de Dieu à garder son ancienne alliance avec le peuple juif.

Nos principaux objectifs sont :

• Se tenir aux côtés d’Israël ;

• Équiper et enseigner l’Église mondiale par rapport aux desseins de Dieu avec Israël et les nations du Moyen-Orient ;

• Être une voix active de réconciliation entre juifs, chrétiens et arabes et soutenir les églises et congrégations de Terre Sainte. Depuis son siège social à Jérusalem, l’ICEJ s’adresse à plus de 170 pays, avec des branches dans plus de 90 pays. Notre vision est :

• D’atteindre chaque segment de la société israélienne avec un témoignage chrétien de confort et d’amour ;

• D’atteindre et de représenter activement le soutien des dénominations, des églises et des croyants envers Israël

L’ambassade chrétienne est un ministère chrétien non confessionnel soutenu par les contributions volontaires de nos membres et amis à travers le monde. Nous vous invitons à vous joindre à nous dans nos œuvres pour Israël et pour le peuple juif dans le monde en faisant un don aux projets en cours de l’ICEJ.

PAROLE DE JÉRUSALEM

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Traduction et adaptation: Catherine Pierre-Léandre

Administration : Josiane Brassac josbra@me.com

ROSH CHODESH POUR LES FRANCOPHONES

Une réunion hebdomadaire, organisée par l’ICEJ France à lieu par Zoom, tous les vendredis soir de 20h à 21h (heure d’Europe centrale) pour prier ensemble en français pour Israel. En plus, une fois sur deux, une deuxième heure supplémentaire est rajoutée de 21 h à 22h. Pour vous connecter et participer, veuillez utiliser le lien suivant : on.icej.org/RCPanelist

Chers amis,

Cette semaine, nous avons accueilli un invité spécial dans la chapelle de notre ambassade. Ramin Pacha est né dans une famille chiite iranienne fervente et a été élevé dans la haine d’Israël dès son plus jeune âge. Mais avec le temps, il a commencé à percevoir le côté obscur du régime clérical radical de Téhéran et a perdu ses illusions sur l’islam. À la fin de son adolescence, il a été confronté à l’amour et au message de Jésus et est devenu croyant. Il a rapidement constaté qu’il ne haïssait plus Israël, d’autant plus que Jésus était juif puis il est devenu un fervent défenseur d’Israël. Aujourd’hui, il vit à Jérusalem avec son épouse israélienne et espère bientôt une avancée majeure vers la liberté de l’Iran et l’ouverture de visites de croyants iraniens en Israël.

Cela reflète la grande vision prophétique des Écritures de David Parsons, notre vice-président principal. Ce dernier exposera dans son enseignement de la Fête, la « plénitude des Gentils » qui montera à Jérusalem dans les derniers jours, transformée par le Saint-Esprit et adorant le Dieu d’Israël.

Nous vivons une époque passionnante, car Dieu œuvre partout dans le monde, et aussi ici en Israël. Notre récente rencontre avec l’ambassadeur des États-Unis, Mike Huckabee, dont nous parlons dans ce magazine, a été très encourageante. Nous avons trouvé en lui un diplomate hautement professionnel et un véritable homme de Dieu, qui s’efforce de représenter sa nation, mais aussi le Dieu qu’il sert. Nous nous réjouissons de l’accueillir comme conférencier principal lors de la Fête de cette année.

Un autre moment fort de ces derniers mois a été notre Rassemblement mondial de prière consacré au Concile de Nicée, il y a 1700 ans. Nous avons tous beaucoup appris des excellents intervenants durant ces semaines, et nous avons également passé de puissants moments de prière pour que Dieu comble le fossé entre l’Église et Israël.

En outre, vous découvrirez nos passionnants projets ICEJ visant à soutenir l’Aliyah, les survivants de la Shoah et la reconstruction des communautés frontalières de Gaza. L’un des points forts qui me semble particulièrement remarquable est notre parrainage du plus grand vol d’immigrants juifs en provenance du RoyaumeUni depuis 15 ans. Même en pleine guerre, l’aliyah vers Israël est à nouveau en augmentation. Loué soit le Seigneur !

Enfin, vous verrez que je viens d’avoir 60 ans. Oui, j’ai moi-même du mal à y croire. Mais en repensant à notre parcours avec ma femme Vesna, nous devons reconnaître que Dieu est toujours fidèle. Il a été fidèle dans les bons moments, en me donnant une femme extraordinaire, quatre enfants merveilleux et deux bellesfilles formidables, et en nous permettant de servir pendant plus de 30 ans ici en Israël. Mais Il a également été avec nous dans les moments difficiles, notamment lorsqu’Il m’a littéralement sauvé de la vallée de l’ombre de la mort. À travers tout cela, nous avons vu la bonté et la fidélité de Dieu, et nous pouvons dire avec le grand chanteur de gospel Andraé Crouch : « À Dieu soit la gloire pour les choses qu’Il a faites ! »

J’espère que vous serez bénis et inspirés en lisant ce magazine. Continuez à prier et à nous soutenir alors que nous servons le peuple d’Israël en tant que vos mains et vos pieds.

Bien à vous dans le Christ,

Dr. Jürgen Bühler Président

PHOTO DE COUVERTURE :

De nouveaux immigrants venus de France sont accueillis chaleureusement sur le tarmac de l’aéroport Ben Gourion.

(Crédit : ICEJ)

Un pèlerin originaire d’Iran se rend à Jérusalem pour célébrer la fête des Tabernacles.

« LA PLÉNITUDE DES GENTILS »

UN NOUVEAU MANDAT POUR LE PÈLERINAGE À SION

« AINSI PARLE L’ÉTERNEL DES ARMÉES : EN CES JOURS-LÀ, DIX HOMMES DE TOUTES LES LANGUES DES NATIONS SAISIRONT UN JUIF PAR LE PAN DE SON VÊTEMENT ET DIRONT : NOUS IRONS AVEC VOUS, CAR NOUS AVONS APPRIS QUE DIEU EST AVEC VOUS. »

(ZACHARIE 8.23)

Célébration de la fête des Tabernacles en 1982.

En 1980, les pionniers de notre première célébration chrétienne de la Fête des Tabernacles furent inspirés par le passage prophétique de Zacharie 14.16, qui annonce qu’un jour toutes les nations viendront à Jérusalem pour célébrer Souccot.

L’Ambassade chrétienne a toujours enseigné que la vision de Zacharie s’accomplira finalement sous le règne millénaire du Christ, lorsque la présence des Gentils sera universellement requise. Mais d’ici là, nous venons volontairement à la fête chaque année en tant que précurseurs, afin d’exprimer notre ferme conviction que le jour où Jésus régnera sur le trône de David à Jérusalem approche à grands pas.

Pourtant, une dimension prophétique est déjà à l’œuvre à chaque Fête. Qu’est-ce que ce « MAINTENANT » que nous vivons chaque année ?

Tout d’abord, pendant la semaine de la Fête, on observe toujours une accélération dans la réconciliation entre Juifs et Chrétiens. Nous pouvons également d’ores et déjà goûter à la joie du siècle à venir chaque année. Pourtant, il se passe encore plus de choses, et le thème de la Fête de cette année, « Dix de chaque nation », tiré de Zacharie 8.23, illustre parfaitement cette dynamique prophétique lors de la Fête. En effet, je trouve que ce passage exprime parfaitement ce qu’on trouve dans les Écritures hébraïques, et que l’apôtre Paul mentionne quand il fait référence à la « plénitude des Gentils » dans Romains 11.25, ce qui le rend essentiel au rétablissement spirituel d’Israël et au retour du Messie.

LE SALUT DES GENTILS ASSURÉ

À vrai dire, j’ai toujours eu tendance à ignorer Zacharie 8.23 en raison du grand nombre d’interprétations étranges et de mon manque de réponse concrète à l’époque. Par exemple, certains rabbins affirment que ce passage prédit des conversions massives de Gentils au judaïsme ou aux lois noachiques dans les derniers jours.

Cependant, ces dernières années, le Seigneur a révélé le chapitre 8 de Zacharie à nos dirigeants de Jérusalem d’une manière nouvelle et passionnante, et nous le considérons désormais comme un nouveau mandat prophétique pour la célébration de notre Fête. Comme expliqué dans les précédents enseignements sur le thème de la Fête dans notre magazine, le contexte de Zacharie 8 est celui de la reconstruction de la ville de Jérusalem et du Temple par les exilés juifs de retour de Babylone. Cependant, les travaux du Temple ont été interrompus pendant 16 longues années en raison du manque de

... CE PÈLERINAGE DE MASSE DES GENTILS EST PROBABLEMENT LIÉ À LA FÊTE DES TABERNACLES, LORSQUE LES NATIONS SONT « OFFICIELLEMENT » INVITÉES À VENIR ADORER LE SEIGNEUR AUX CÔTÉS DU PEUPLE JUIF À JÉRUSALEM.

fonds, de l’opposition locale et des plaintes des anciens rapatriés, qui estimaient que le nouveau bâtiment était loin d’égaler la gloire du Temple de Salomon. Dieu envoya donc les prophètes Aggée et Zacharie encourager le peuple à reprendre la construction, lui assurant que la gloire de cette dernière Maison serait plus grande que celle de l’ancien Temple (Aggée 2.9 ; Zacharie 4.9-10, 14.16-17).

Le chapitre 8 de Zacharie est un autre passage encourageant sur l’avenir prometteur de Jérusalem. Le chapitre s’ouvre par la proclamation du Seigneur : « Je suis jaloux pour Sion… d’une grande jalousie. » (Zacharie 8.1). Il jure de ramener le peuple juif pour qu’il habite en sécurité dans la ville (Zacharie 8.7-8). Le Seigneur promet également de les faire prospérer, car « Je suis déterminé à faire du bien à Jérusalem et à la maison de Juda. » (Zacharie 8.11-15)

Zacharie vit alors des multitudes de Gentils monter à Jérusalem pour adorer le Seigneur. Des personnes craignant Dieu, venues de nombreuses villes et nations, s’exhorteront mutuellement : « Allons implorer l’Éternel et chercher l’Éternel des armées. Et beaucoup de peuples et de nombreuses nations viendront chercher l’Éternel des armées à Jérusalem et implorer l’Éternel. En ces jours-là, dix hommes de toutes les langues des nations saisiront un Juif par le pan de son vêtement et diront : Nous irons avec vous, car nous avons appris que Dieu est avec vous. » (Zacharie 8.21-23)

Le nombre dix ici désigne un reste juste d’au moins dix hommes justes – comme un minyan de dix Juifs pieux requis pour la prière en commun. Cela remonte à Genèse 18, lorsqu’Abraham supplia l’Éternel d’épargner la méchante Sodome, même s’il n’y trouvait que dix hommes justes.

Zacharie avait entrevu qu’un reste juste de toutes les langues des nations, viendrait adorer et prier à Jérusalem. Comme dans Zacharie 14, ce pèlerinage de masse des Gentils est probablement lié à la Fête des Tabernacles, lorsque les nations sont « officiellement » invitées à venir adorer le Seigneur aux côtés du peuple juif à Jérusalem.

C’est une prophétie extraordinaire compte tenu des circonstances de cette époque. Seul un petit reste juif était revenu à Jérusalem en ruines. La reconstruction du Temple et de la ville semblait être une tâche monumentale. Mais Dieu assura que davantage de Juifs reviendraient, que le Temple serait reconstruit et qu’il serait plus glorieux que celui de Salomon, notamment grâce aux nombreux Gentils montant à Jérusalem.

La vision de Zacharie était d’autant plus incroyable que Dieu avait confondu les langues des nations païennes à la tour de Babel, les avait dispersées et abandonnées au culte d’autres dieux (Genèse 11 ; Deutéronome 4.19-20, 29.26, 32.8-9). Mais dans Zacharie 8, nous avons l’une des nombreuses assurances des Écritures hébraïques selon lesquelles Dieu n’abandonnerait pas les Gentils pour toujours, mais enverrait un jour le Messie pour « bénir » ou racheter un reste juste de chaque nation, langue et tribu de la terre (Genèse 12.3 ; Deutéronome 32.43 ; Psaume 72.7-11 ; Ésaïe 11.9-10, 42.1, 49.6 ; Daniel 7.14 ; Amos 9.11-15 ; Zacharie 9.9-10 ; voir aussi Romains 15.8-12 ; Apocalypse 5.9, 7.9).

Jésus avait également prophétisé cela en ce qui le concernait et a donc chargé ses disciples d’aller faire des disciples de toutes les nations (Matthieu 28.18-20). Il a ajouté que « cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, en témoignage à toutes les nations, et alors viendra la fin. » (Matthieu 24.14)

Dans Actes 15, l’Église primitive a répondu à cet appel aux missions mondiales en ouvrant grand la porte aux Gentils pour qu’ils rejoignent le nombre croissant des croyants en Jésus.

L’apôtre Paul enseigna ensuite que le peuple d’Israël rejetterait en grande partie l’Évangile jusqu’à ce que la moisson parmi les Gentils soit achevée, le présentant comme l’un des grands mystères de la Bible… « Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne vous regardiez point comme sages, c’est qu’une partie d’Israël est tombée dans l’endurcissement, jusqu’à ce que la totalité des païens soit entrée. Et ainsi tout Israël sera sauvé... » (Romains 11.25-26a)

En abordant ce passage crucial de l’épître aux Romains, j’ai toujours eu tendance à me concentrer sur le mystère de la dureté partielle du cœur d’Israël, et j’en suis venu à comprendre qu’il y avait une raison et un temps. C’est afin de laisser le temps à l’Évangile de porter ses fruits parmi les Gentils.

Mais ce mystère a d’autres facettes : par exemple, qu’entend exactement Paul par « plénitude des Gentils » ? La réponse à cette question est cruciale, car il indique qu’elle a un impact à la fois sur la rédemption d’Israël et sur le retour de Jésus.

CES GENTILS NON SEULEMENT

PARVIENDRONT À LA FOI, MAIS QU’ILS

FERONT ÉGALEMENT UN PÈLERINAGE

À JÉRUSALEM, HONORANT LA VILLE

COMME BERCEAU DE LEUR FOI ET POINT

CENTRAL DES FUTURS PLANS RÉDEMPTEURS DE DIEU POUR LA TERRE ENTIÈRE.

PÈLERINAGE DES GENTILS À JÉRUSALEM

Certains affirment que la « plénitude des Gentils » évoque la plénitude des temps. Jésus lui-même a prophétisé que « Jérusalem sera foulée aux pieds par les Gentils jusqu’à ce que les temps des Gentils soient accomplis » (Luc 21.24). Il y a donc assurément une dimension temporelle dans ce mystère, et maintenant que Jérusalem est de nouveau entre les mains des Juifs, nous sommes certainement plus proches que jamais de la fin de l’ère des Gentils.

D’autres notent que l’expression « plénitude des Gentils » apparaît également en hébreu dans Genèse 48.19, en référence à la bénédiction prophétique de Jacob sur Éphraïm, le deuxième fils de Joseph. Éphraïm allait essentiellement remplacer la tribu de Dan, qui adorait des idoles, n’a jamais obtenu le territoire qui lui avait été attribué et a finalement disparu des douze tribus énumérées dans les Écritures. Ainsi, ce raisonnement voit les croyants non juifs rejoindre l’Israël racheté, à la place de ceux qui ont été « retranchés » à cause de leur incrédulité, comme l’explique Paul dans Romains 11.

Par ailleurs, une opinion répandue parmi les érudits chrétiens soutient que Romains 11.25 fait référence à une plénitude numérique, comme s’il existait un nombre prédéterminé de non juifs destinés à être sauvés.

Enfin, la plupart des chrétiens évangéliques voient généralement l’expression « plénitude des Gentils » comme liée à l’accomplissement de la Grande Mission, lorsque l’Évangile aura enfin atteint toutes les nations et tous les peuples du monde. À cet égard, de nombreux ministères mondiaux mènent actuellement une action concertée pour accomplir la Grande Mission avant le 2000e anniversaire de la mort et de la résurrection de Jésus, prévu en 2033.

Chacune de ces approches peut avoir une certaine validité, car le mystère de la « plénitude des Gentils » est indéniablement multiforme. Pourtant, aucun d’entre eux n’aborde réellement la question de savoir comment ce crescendo mondial de la foi des Gentils en Jésus affectera Israël de manière à adoucir leur cœur envers le Messie promis. Paul aborde ce point à plusieurs reprises dans Romains 9-11, enseignant même que la miséricorde des Gentils envers Israël les aidera également à obtenir miséricorde (Romains 11.31).

Je soutiens donc qu’il existe une autre facette de la « plénitude des Gentils », qui renvoie au thème de notre Fête.

Nous avons déjà établi que les Écritures hébraïques donnent amplement l’assurance que Dieu, par le Messie, sauverait un reste juste de toute nation, tribu et langue. Pourtant, nombre de ces passages affirment également que ces Gentils non seulement parviendront à la foi, mais qu’ils feront également un pèlerinage à Jérusalem, honorant la ville comme berceau de leur foi et point central des futurs plans rédempteurs de Dieu pour la terre entière.

Par exemple, Ésaïe 2.2-3 et Michée 4.1-2 proclament tous deux que, dans les derniers jours, « la montagne de la maison de l’Éternel sera fondée sur le sommet des montagnes, Qu’elle s’élèvera par-dessus les collines, Et que toutes les nations y afflueront. Des peuples s’y rendront en foule, et diront : Venez, et montons à la montagne de l’Éternel, A la maison du Dieu de Jacob, Afin qu’il nous enseigne ses voies, Et que nous marchions dans ses sentiers. »

Ésaïe 56.6-8 révèle que l’Éternel amènera les « fils de l’étranger » à « ma montagne sainte, et les réjouira dans ma maison de prière », car Jérusalem est destinée à être « une maison de prière pour toutes les nations ».

Ésaïe 60 prédit également une époque où Sion (Jérusalem) se lèvera et resplendira, et où « les nations viendront à ta lumière, et les rois à la clarté de tes rayons » (v. 3). « Les richesses des nations viendront à toi. » (v. 5). « Ils apporteront de l’or et de l’encens, et ils publieront les louanges de l’Éternel. » (v. 6). « Ils monteront sur mon autel, et je glorifierai la maison de ma gloire. » (v. 7). « C’est pourquoi tes portes seront ouvertes continuellement ; elles ne seront fermées ni jour ni nuit, afin qu’on t’apporte les richesses des nations et leurs rois en procession. » (v. 11)

Ces versets décrivent tous les pèlerins des nations rassemblés à Jérusalem, affluant vers la ville, montant à la Maison de l’Éternel et apportant des offrandes à Dieu dans « le lieu de mon sanctuaire ; et je rendrai glorieuse la place où mes pieds sont posés ». (Ésaïe 60.13)

Ésaïe 66 confirme que dans les derniers jours, le Seigneur « fera couler sur elle (Jérusalem) la paix comme un fleuve, et la gloire des nations comme un torrent débordé » (v. 12). « Je rassemblerai toutes les nations et toutes les langues ; elles viendront et verront ma gloire.» (v. 18) Le Seigneur a également promis d’envoyer des émissaires juifs « vers les îles lointaines, qui n’ont pas entendu parler de moi et n’ont pas vu ma gloire. Et ils

publieront ma gloire parmi les nations. Alors ils amèneront tous vos frères, en offrande à l’Éternel, du milieu de toutes les nations… à ma montagne sainte, Jérusalem… » (v. 19-20).

Bien sûr, Zacharie 14.16-17 entrevoit un pèlerinage massif des nations à l’époque où le Messie régnera à Jérusalem sur toute la terre. Mais rien n’empêche qu’il ait également lieu avant son retour. En fait, les prophètes hébreux du monde entier confirment que cela se produira déjà au moment où Dieu ramènera le peuple juif en Terre d’Israël, tous dans l’attente impatiente de l’apparition du Seigneur.

Une fois que vous avez saisi cette vérité prophétique, vous commencez à la voir partout dans les Écritures. Voyez à nouveau, par exemple, le Psaume 102.13-22, qui proclame : « Tu te lèveras, tu auras pitié de Sion ; Car le temps d’avoir pitié d’elle, Le temps fixé est à son terme ; Car tes serviteurs en aiment les pierres, Ils en chérissent la poussière. Alors les nations craindront le nom de l’Éternel, Et tous les rois de la terre ta gloire. Oui, l’Éternel rebâtira Sion, Il se montrera dans sa gloire. Il est attentif à la prière du misérable, Il ne dédaigne pas sa prière. Que cela soit écrit pour la génération future, Et que le peuple qui sera créé célèbre l’Éternel ! Car il regarde du lieu élevé de sa sainteté ; Du haut des cieux l’Éternel regarde sur la terre, Pour écouter les gémissements des captifs, Pour délivrer ceux qui vont périr, Afin qu’ils publient dans Sion le nom de l’Éternel, Et ses louanges dans Jérusalem, Quand tous les peuples s’assembleront, Et tous les royaumes, pour servir l’Éternel. » Ici encore, nous voyons les nations se rassembler dans une Jérusalem restaurée pour louer le Seigneur, contribuant ainsi à déclencher son apparition !

Le prophète Aggée, qui œuvra aux côtés de Zacharie pour encourager les exilés de retour à reconstruire la Maison du Seigneur, entrevoyait lui aussi le même destin glorieux pour Jérusalem dans les derniers jours, déclarant : « J’ébranlerai toutes les nations ; Les trésors de toutes les nations viendront, Et je remplirai de gloire cette maison, Dit l’Éternel des armées.» (Aggée 2.7)

Je suis donc convaincu que la référence de Paul à la « plénitude des Gentils » signifie que des dizaines de nations sont non seulement sauvées dans le monde entier dans les derniers jours, mais qu’elles prennent également conscience des incroyables desseins rédempteurs de Dieu pour la restauration physique et spirituelle d’Israël, et qu’elles commencent à faire un pèlerinage à Jérusalem en prévision du retour du Seigneur. Il ne s’agit pas seulement d’un tourisme chrétien pour visiter les lieux saints d’Israël, mais d’un attachement profond à un Israël restauré et aux desseins glorieux de Dieu pour Jérusalem,

d’une manière qui commence à ouvrir le cœur des Juifs au mystère de qui est véritablement leur Messie.

Le regretté érudit chrétien Eckhard Schnabel est parvenu à une interprétation similaire de Romains 11.25. Dans son important ouvrage en deux volumes intitulé « La Mission des premiers chrétiens », Schnabel concluait que « la plénitude des Gentils » ne faisait pas référence à « un nombre divinement fixé de Gentils qui ne se convertiraient » ni à l’accomplissement de la Grande Mission. Selon lui, aucune de ces interprétations n’explique le lien intentionnel de Paul entre le salut des Gentils et l’adoucissement du cœur des Israélites. Schnabel affirmait plutôt que Paul utilisait l’expression « plénitude des Gentils » pour désigner la vision prophétique du pèlerinage massif des nations à Sion, qui ne connaîtra son accomplissement ultime que lorsque « Jésus reviendra établir son royaume » (note de bas de page 1).

En d’autres termes, Paul voyait le grand but ultime de la mission chrétienne parmi les nations comme étant le pèlerinage à Sion, alors que Jérusalem s’éveillerait à la lumière du Messie se levant sur elle ! En réponse, lorsque Paul se rendait en pèlerinage à Jérusalem pour les fêtes bibliques, il emmenait souvent avec lui des croyants non juifs. En fait, il fut (à tort) accusé par les autorités judéennes d’avoir introduit un non juif

dans les cours intérieures du Temple, où il n’était pas autorisé à entrer, marquant ainsi le début de son long chemin vers Rome. Zacharie vit donc cet incroyable reste de justes, issus de toutes les langues des nations, entreprendre le voyage des pèlerins vers Jérusalem dans les derniers jours. Au chapitre 14, il voit un pèlerinage obligatoire pour les nations qui s’avancent contre Jérusalem lors de cette bataille finale tant attendue. Mais au chapitre 8, Zacharie voit déjà des non juifs venir volontairement et s’encourager mutuellement à « poursuivre » ce pèlerinage pour chercher le Seigneur à Jérusalem (8.21). Cela se produit à une époque où la foi est encore requise, puisque ces non juifs se joignent aux pèlerins juifs parce que « nous avons appris que Dieu est avec vous » (8.23). Autrement dit, c’est une chose de « MAINTENANT », et Dieu y prend plaisir !

Zacharie 8.23 et la « plénitude des Gentils » n’auraient pas pu se produire à l’époque de Paul, car le Temple fut soudainement détruit et les Juifs dispersés. Mais cela peut se produire de nos jours, et c’est déjà le cas dans une certaine mesure grâce à notre Fête des Tabernacles et à d’autres pèlerinages chrétiens centrés sur l’immense signification prophétique de la restauration moderne d’Israël. Mais nous n’avons fait qu’effleurer la surface de ce que Dieu veut accomplir à cet égard !

La vision d’atteindre toutes les nations et tous les groupes linguistiques avec l’Évangile d’ici 2033 est puissante et convaincante. Mais elle doit s’accompagner d’une réappropriation par les croyants non juifs de la place centrale de Jérusalem dans notre foi et dans les plans prophétiques de Dieu concernant Israël aujourd’hui, et par conséquent d’une ascension massive vers cette ville particulière où Jésus régnera bientôt sur toute la terre. Puisse le thème de la Fête de cette année nous interpeller et nous inspirer, comme un nouveau mandat pour notre mouvement mondial concernant notre célébration chrétienne de Souccot. Car la Fête des Tabernacles est certainement destinée à avoir un impact prophétique bien plus grand que nous ne le pensons actuellement. En effet, un jour prochain, cette même Fête verra le couronnement du Messie comme Roi à Jérusalem !

Notes

1. Eckhard Schnabel, Early Christian Mission, vol. 2:1294-1475 ; (IVP Academic 2004). Voir aussi : Michael S. Heiser, The Bible Unfiltered: Approaching Scripture on Its Own Terms (Bellingham, WA : Lexham Press, 2017), p. 175-176 ; Derek R. Brown et E. Tod Twist, Romains, éd. Douglas Mangum, Lexham Research Commentaries (Bellingham, WA : Lexham Press, 2014), Ro 11.25-36.

Des pèlerins venus de différents pays agitant leurs drapeaux nationaux à Jérusalem.

LE CONCILE DE NICÉE RETROUVER LES RACINES JUIVES

DE NOTRE FOI

Cette année marque les 1 700 ans du concile de Nicée, un moment décisif dans l’histoire de l’Église. Si ses réalisations théologiques sont souvent célébrées, Nicée a également marqué le début d’un détachement systémique des racines juives du christianisme.

Cet été, l’ICEJ a organisé une célébration spéciale de 100 jours de prière et d’enseignements sur l’impact positif de Nicée et ses erreurs envers les Juifs. Les quatre extraits transcrits ci-dessous offrent un aperçu clé des enseignements hebdomadaires en ligne, invitant au respect et à la repentance pour l’héritage mitigé de Nicée.

LES

GERMES DU DÉPLACEMENT : la première forme de théologie du remplacement

-PAR LE DR JÜRGEN BÜHLER, PRÉSIDENT DE L’ICEJ

La théologie du remplacement – la croyance selon laquelle l’Église a remplacé Israël dans le plan d’alliance de Dieu – n’est pas une erreur moderne. Ses racines remontent aux débuts de l’Église, voire même avant.

L’un des premiers exemples apparaît dans l’histoire des Samaritains. Après l’exil assyrien des tribus du nord d’Israël (2 Rois 17), des étrangers se sont installés dans le nord d’Israël et ont adopté certaines pratiques locales israélites, mais les ont fusionnées avec l’idolâtrie. Au fil du temps, ils ont prétendu être le véritable peuple de Dieu. Dans Jean 4.22, Jésus réfute directement cette affirmation : « Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. » Loin d’approuver le syncrétisme, Jésus réaffirme le rôle central d’Israël dans le plan de salut de Dieu.

Une autre forme précoce de pensée de remplacement émergea avec le gnosticisme au premier siècle. Les gnostiques rejetèrent

l’incarnation physique de Jésus et cherchèrent à détacher l’Évangile de ses racines juives. Ils nièrent le Dieu des Écritures hébraïques et redéfinirent Jésus comme un être divin temporaire. La réponse apostolique fut forte : Jean écrit : « Tout esprit qui ne confesse pas Jésus-Christ venu en chair n’est pas de Dieu » (1 Jean 4.2-3). Paul, de même, défend le fondement juif de l’Évangile dans Romains, Colossiens et Corinthiens, nous rappelant que Jésus est un descendant de David et l’accomplissement des promesses d’Israël.

Même au sein de l’Église apostolique, la dérive avait commencé. Dans 3 Jean, le disciple bien-aimé met en garde contre Diotrèphe, un dirigeant qui rejetait l’autorité apostolique et refusait de recevoir des émissaires juifs. Il les calomniait et chassait ceux qui les accueillaient. Cet épisode montre à quel point les germes de l’arrogance théologique et de la déconnexion d’Israël ont été semés tôt.

Tragiquement, la déjudaïsation du christianisme s’est poursuivie tout au long de

l’histoire, culminant au XXe siècle avec l’ « Institut de déjudaïsation » de l’Allemagne nazie au sein de l’Église luthérienne. Des théologiens influents comme Gerhard Kittel ont contribué à effacer l’identité juive de Jésus et à représenter le christianisme en antijuif.

Des idées similaires refont surface aujourd’hui. Certains affirment que l’Ancien Testament révèle un Dieu différent ou qu’il a été entièrement remplacé. Mais la Bible n’offre aucune division de ce genre. Le Nouveau Testament proclame Jésus comme l’accomplissement des Écritures d’Israël, et non comme leur remplacement.

Pour éviter de tomber dans la même erreur, nous devons retrouver le conseil complet de Dieu, enraciné dans les deux Testaments et dans l’histoire de l’alliance d’Israël. Il ne s’agit pas seulement de rectitude théologique, mais aussi d’humilité, de mémoire et de fidélité à l’histoire de la rédemption. Revenons aux racines qui nourrissent notre foi.

LE CHANGEMENT CACHÉ :

Découvrir les trésors enfouis à Nicée

-PAR LA RÉVÉRENDE PETRA HELDT, DIRECTRICE DE LA FRATERNITÉ ŒCUMÉNIQUE DE RECHERCHE THÉOLOGIQUE EN ISRAËL

Osée 4.6 nous avertit : « Mon peuple est détruit, parce qu’il lui manque la connaissance.» Cette perte de clarté spirituelle est devenue tragiquement évidente lors du concile de Nicée en 325 après J.-C., où un changement subtil mais décisif a déconnecté l’Église de ses racines juives.

L’Église primitive est née à Jérusalem, s’est développée dans les synagogues et a été façonnée par les alliances conclues avec Abraham, Moïse et David. Cependant, au IVe siècle, le pouvoir politique et l’influence théologique s’étaient déplacés vers l’ouest. À Nicée, des termes théologiques étrangers aux Écritures, tels que homoousios, ont fait leur entrée dans le vocabulaire fondamental de l’Église, remodelant la foi à travers le prisme de la philosophie grecque.

L’une des ruptures les plus marquantes concernait la date de Pâques. Jusqu’alors, de nombreux chrétiens célébraient la Pâque le 14 Nisan, comme l’enseignait Jean et comme le pratiquaient les Églises d’Asie Mineure. Mais l’empereur Constantin milita en faveur d’un calendrier affranchi de toute référence juive : « Il semblait indigne, écrivait-il, de suivre la coutume des Juifs. »

Il s’agissait de plus qu’une simple liturgie : c’était un réalignement théologique qui obscurcissait l’identité juive de Jésus et de l’Église apostolique.

Pourtant, la lumière ne s’est jamais éteinte. Les communautés restantes – et les croyants messianiques d’aujourd’hui – ont préservé la flamme. Notre tâche consiste à découvrir ces trésors, non pas à défaire les croyances, mais à restaurer leur pleine signification, enracinée dans l’histoire d’Israël et accomplie dans le Messie.

APPROFONDISSEZ

VOS CONNAISSANCES !

Bien après Nicée, l’Église est appelée non seulement à commémorer un concile important, mais aussi à redécouvrir une alliance intemporelle.

EFFACÉ DU CREDO :

Nicée et les racines de l’antisémitisme chrétien

-PAR PAUL O’HIGGINS, FONDATEUR DE RECONCILIATION OUTREACH

Le Concile de Nicée est largement salué pour avoir affirmé la divinité de Jésus et unifié l’Église. Pourtant, il a également introduit une omission théologique aux conséquences durables : la suppression quasi totale d’Israël de la liturgie et de l’identité de l’Église.

Le Credo de Nicée ignore toute l’histoire d’Israël – d’Abraham et Moïse aux prophètes et aux alliances –, passant directement de la Création à l’incarnation du Christ. Cette omission a contribué à normaliser une théologie dans laquelle l’Église remplaçait Israël comme peuple de l’alliance de Dieu.

Cette mentalité s’est traduite par des actions concrètes. À Nicée, l’Église s’est écartée du calendrier biblique de la Pâque et a établi Pâques indépendamment du calendrier juif. L’empereur Constantin a clairement exprimé son intention : « N’ayons rien en commun avec ce peuple détestable. »

Ces décisions ont marqué l’essor de la théologie du remplacement formel, un cadre qui a déconnecté Jésus de son contexte juif et a occulté la pertinence des promesses de Dieu envers Israël.

En tant que théologien formé au séminaire, je peux témoigner que les alliances abrahamique et davidique étaient rarement mentionnées dans l’éducation chrétienne. Pourtant, le Nouveau Testament proclame le contraire. Marie célèbre l’alliance de Dieu avec Abraham (Luc 1), Pierre parle du « rétablissement de toutes choses » (Actes 3.21), et Paul nous rappelle que « les dons et l’appel de Dieu sont irrévocables » (Romains 11.29).

Aujourd’hui, la restauration d’Israël se déroule sous nos yeux. L’Église doit revenir sur ce que Nicée a omis et se replonger dans l’alliance permanente de Dieu avec son peuple.

UNE ALLIANCE ININTERROMPUE

: la promesse de la terre dans le Nouveau

Testament

-PAR LE DR GERALD MCDERMOTT, THÉOLOGIEN ET AUTEUR ANGLICAN

De nombreux chrétiens ont longtemps cru que la promesse de la terre faite par Dieu à Israël avait été spiritualisée ou rendue caduque par la venue du Christ. Pourtant, le Nouveau Testament raconte une histoire différente.

Bien que moins présente que dans la Bible hébraïque, la promesse de la terre est toujours présente – et présumée. Hébreux 11 affirme l’attente d’Abraham d’un héritage spécifique. Actes 7 et 13 relatent le don de la terre par Dieu à Israël. Aucun des deux textes ne réinterprète ni ne rétracte cette promesse.

Dans Actes 1.6, les disciples demandent si Jésus rétablira le royaume d’Israël. Il ne les corrige pas ; il leur dit simplement que le moment ne leur appartient pas de le savoir. L’attente reste valable.

La déclaration de Paul dans Romains 11.29 : « Les dons et l’appel de Dieu sont irrévocables » inclut la terre, qui était au cœur de l’identité juive.

L’Apocalypse elle-même affirme l’avenir du pays. Jérusalem est appelée « la ville sainte » (Apocalypse chapitres 11 et 21), et les douze tribus sont honorées. L’histoire de la rédemption demeure ancrée à la fois dans un peuple et dans un lieu.

La promesse de la terre n’a jamais été abolie. Elle a été réaffirmée et mise en lumière par le Messie. Pour bien comprendre l’Évangile, l’Église doit à nouveau saisir toute la portée de l’alliance de Dieu avec Israël, y compris la terre.

Si ces enseignements vous ont touché, scannez le code QR pour accéder à une playlist de la série complète. Rejoignez le nombre croissant de croyants qui cherchent à retrouver les fondements juifs de notre foi chrétienne, non par nostalgie, mais en harmonie avec le plan de rédemption de Dieu qui se déploie.

LES RÉPONSES FIDÈLES DE DIEU AUX PRIÈRES DEPUIS LE 7 OCTOBRE

JOSHUA GOODING, COORDINATEUR DE PRIÈRE DE L’ICEJ

Depuis l’horrible matinée du 7 octobre 2023, lorsque le Hamas a envahi le sud d’Israël et massacré plus de 1 200 personnes, l’ICEJ mène une campagne de prière sans précédent dans notre histoire. Depuis plus de 22 mois, soit plus de 675 jours consécutifs, des croyants du monde entier se rassemblent pour une intercession fervente lors de notre Rassemblement mondial de prière, organisé quotidiennement de 16 h 30 à 17 h 30 (heure d’Israël). Ce rassemblement a attiré plus de 14 000 participants uniques venus de plus de 180 pays au cours de la seule année écoulée, nombre d’entre eux se joignant en moyenne plus de trois fois par semaine pour soutenir Israël et la région par une prière soutenue.

En cette période prolongée de guerre, d’incertitude et de deuil national, nous avons vu le Seigneur exaucer prière après prière. Nous pouvons témoigner non seulement des tensions de ce conflit, mais surtout de la fidélité de notre Dieu, qui entend et répond aux cris de son peuple.

Dès le début de la guerre, l’un des sujets de prière était l’émergence de « Rahab », notamment dans la bande de Gaza. De ce fait, des individus courageux de Gaza, et même du Liban et d’Iran, ont résisté au mal et fourni aide et renseignements à Israël. Dans le récit biblique de Jéricho, Rahab était une femme qui a abrité les espions d’Israël et assuré la victoire depuis le bastion ennemi. Dans ce conflit, nous avons été témoins d’actes de bravoure similaires. Bien que les noms et les récits restent pour la plupart confidentiels pour des raisons de sécurité, des sources de la défense israélienne ont attribué plusieurs avancées décisives grâce à des informateurs locaux. Par exemple, des sources à Gaza ont fourni des renseignements en temps réel sur la localisation des dirigeants du Hamas et des otages israéliens. Ces personnes de l’intérieur ont joué un rôle déterminant dans la mise en place d’opérations de précision et même de libérations d’otages. Nous pensons qu’il s’agit bien de ces Rahab pour lesquelles nous avons été amenés à prier, et qu’elles sont la preuve que Dieu agit toujours derrière les lignes ennemies.

L’une des réponses les plus tangibles aux prières a été la libération d’otages. Le 7 octobre, le Hamas a enlevé 251 personnes, Israéliens et étrangers. Début août, 148 otages ont été libérés vivants, 56 autres corps ont été restitués, tandis que 50 sont toujours détenus, même si,

malheureusement, seuls 20 seraient encore en vie. Ces libérations ont été obtenues grâce à des cessez-le-feu négociés, à la pression internationale et aux audacieuses opérations de sauvetage israéliennes. Chaque libération est une réponse à des milliers de prières ferventes. Parmi les personnes libérées, on trouve des personnes comme Omer Shem Tov, qui a passé plus de 450 jours en captivité au Hamas, endurant l’isolement et la peur au cœur des tunnels de Gaza. Il a ensuite raconté que son seul espoir lui venait de la lecture des Écritures et des prières de milliers de personnes qui le soutenaient. Sapir Cohen, détenue à l’isolement depuis près d’un an, a parlé de son profond épuisement émotionnel et de la façon dont la prière était sa seule force. Son rétablissement et son courage discret après l’incident témoignent

Le président Donald Trump rencontre les otages israéliens libérés qui avaient été capturés par le Hamas lors des attaques du 7 octobre contre Israël. Les otages qui rencontrent Trump sont : Eli Sharabi, Iair Horn, Omer Shem Tov, Keith Siegel, Aviva Siegel, Noa Argamani, Doron Steinbrecher et Naama Levy.

(Crédit : La Maison Blanche : POTUS in X/Wikimedia)

de la grâce divine qui nous soutient. Leurs histoires reflètent la puissance de l’intercession et le Dieu qui délivre.

Tout au long de cette période, nous avons également prié pour un changement de leadership international, notamment aux États-Unis, qui apporterait un soutien accru à Israël. Ces prières ont été exaucées avec l’élection de Donald Trump, marquant un réalignement significatif de la politique étrangère américaine envers Israël. Cette administration a donné la priorité au droit d’Israël à se défendre et elle a exercé des pressions sur l’Iran et ses alliés terroristes. Le fruit de ce changement se reflète dans la négociation réussie de la libération des otages, la coordination des efforts de défense et la coopération stratégique face aux menaces communes.

Dès les premiers jours de la guerre, l’une des principales préoccupations était la menace d’un second front ouvert le long de la frontière nord d’Israël. Le Hezbollah, la milice mandataire la plus puissante et la plus solidement implantée de l’Iran, avait depuis longtemps déployé des dizaines de milliers de roquettes et d’armes sophistiquées au sud du Liban. Face à la montée des tensions, une confrontation à grande échelle semblait imminente après le 7 octobre. Israël a réagi en évacuant des milliers de civils des villes situées à quelques kilomètres de la frontière, se préparant ainsi à ce que beaucoup craignaient comme une invasion terrestre. Pourtant, étonnamment, ce second front n’a jamais véritablement vu le jour. Malgré de fréquents échanges de tirs et une hostilité croissante, les forces du Hezbollah ont été largement contenues. Nous pensons que cela n’était pas seulement le résultat d’une stratégie militaire ou d’une dissuasion, mais une réponse directe aux prières d’intercession de l’Église mondiale, une main tendue venue du ciel en réponse aux prières quotidiennes des saints. La suite des événements n’a fait que confirmer l’intervention divine. L’une des réponses les plus spectaculaires aux prières a peut-être été le démantèlement de l’emprise du Hezbollah sur le Liban. Pendant près de deux décennies, le Hezbollah a dominé les institutions politiques, les zones frontalières et les points d’entrée du pays. Mais après qu’une roquette du Hezbollah a tué 12 enfants druzes sur le Golan, Israël a intensifié ses échanges d’artillerie le long de la frontière, démantelant ainsi à grande échelle la direction et l’arsenal de la milice terroriste. En deux mois, l’équipe A, autrefois puissante du terrorisme mondial, implorait un cessez-le-feu. Le plus impressionnant fut l’opération de téléavertisseur qui a paralysé plus de 3 000 officiers intermédiaires du Hezbollah en deux jours. Les coups infligés au Hezbollah ont même conduit au renversement du régime d’Assad à Damas en

seulement 12 jours. Le peuple libanais s’est enhardi à nommer le général Joseph Aoun président et à entreprendre un désarmement plus poussé du Hezbollah de l’intérieur. L’affaiblissement du Hezbollah réduit également l’influence iranienne au Liban, et même une normalisation des relations avec Israël n’est plus impensable. L’homme fort a été ligoté. Et nous y voyons le fruit d’une prière persistante et de la miséricorde divine pour la région.

Enfin, dans une autre opération secrète audacieuse et étonnamment réussie, Israël a lancé une frappe préventive spectaculaire contre les infrastructures nucléaires et de missiles iraniennes en juin 2025. Cette campagne coordonnée a débuté par des drones chargés d’explosifs lancés depuis l’Iran par des agents israéliens, utilisant des drones fabriqués dans une usine du Mossad installée il y a plusieurs années dans le pays. Pendant ce temps, les avions israéliens ont frappé plus de 100 cibles dans les premières heures, dont de hauts responsables politiques, militaires et nucléaires, ainsi que des installations nucléaires et des dépôts de missiles iraniens. L’impact a été profond. La capacité de riposte de l’Iran a été réduite, son développement nucléaire a été considérablement freiné, et le monde a pu constater à quel point le régime avait été profondément compromis par les « Rahabs » au sein du camp. Une fois de plus, ces victoires ne sont pas seulement le fruit de l’intelligence et de la précision ; elles sont le fruit de la prière et de l’intervention divine.

La plus grande réponse à nos prières est peut-être la façon dont le Seigneur a répondu à nos appels à aider les dirigeants israéliens à élaborer des stratégies pour vaincre leurs ennemis. Cela s’est produit de manière incroyable, notamment au Liban et en Iran, et nous en avons plus que jamais besoin pour qu’Israël puisse vaincre enfin le Hamas à Gaza.

Nous constatons donc que le Seigneur n’a pas laissé nos prières sans réponse. Il a défendu les frontières d’Israël, trouvé des alliés dans les zones d’ombre, libéré des captifs, démasqué l’ennemi, modifié les alliances mondiales, brisé des bastions démoniaques et amené les nations à un tournant. Bien que la guerre ne soit pas terminée et que de nombreuses blessures subsistent, nous témoignons avec courage que notre Dieu est un Dieu qui exauce nos prières. Nous sommes reconnaissants envers chaque personne qui s’est jointe à nous dans la prière. Vos prières ont compté. Elles ont atteint le ciel et ému des nations. Et nous continuerons de prier jusqu’à ce que chaque captif soit libéré, chaque forteresse détruite et que la paix soit rétablie à Jérusalem et parmi son peuple.

HUCKABEE

Le président de l’ICEJ Jürgen Bühler, le vice-président principal David Parsons et le chef du protocole diplomatique, Fine Dikota, rencontrent l’ambassadeur des États-Unis en Israël, Mike Huckabee.

Récemment, une délégation de hauts responsables de l’ICEJ, conduite par notre président, le Dr Jürgen Bühler, a rencontré l’ambassadeur Mike Huckabee, nouvel ambassadeur des É.-U. en Israël, dans son bureau de Jérusalem. La rencontre, organisée officiellement par le ministère israélien des Affaires étrangères, comprenait David Parsons, vice-président principal de l’ICEJ, et Fine Ditoka, notre responsable du protocole diploma-

LE DR JÜRGEN BÜHLER FÊTE SES 60

En juillet, notre équipe de Jérusalem a été rejointe par des responsables chrétiens et juifs locaux pour célébrer le 60e anniversaire du Dr Jürgen Bühler, président de l’ICEJ. Plus qu’une simple fête d’anniversaire, ce fut un moment privilégié pour nous souvenir de la force de la gratitude, de la famille et de la détermination.

La chapelle de l’ambassade était magnifiquement décorée. Notre personnel et nos invités ont savouré un buffet festif et de délicieux desserts. Les rires ont résonné, les prières et les bénédictions sont montées au ciel, et des hommages sincères ont été rendus à Jürgen. De nombreux pasteurs et responsables chrétiens et messianiques locaux ont accompagné la famille Bühler dans ses récentes épreuves, notamment la santé de Jürgen et le service militaire de ses deux fils en pleine guerre. Ils ont particulièrement salué sa foi inébranlable et sa persévérance en tant que mari, père et responsable de ministère, qui a inspiré de nombreuses personnes par son humilité, son courage et sa vision.

tique. Nous avons eu l’honneur d’accueillir chaleureusement l’ambassadeur dans ses nouvelles fonctions, au nom de nos partenaires américains et internationaux.

Le Dr Bühler a félicité l’ambassadeur Huckabee, premier ambassadeur évangélique des É.-U. en Israël. Nous lui avons offert une magnifique statue du Lion de Juda pour marquer cette distinction.

Le Dr Bühler a également remercié Huckabee pour sa récente intervention visant à obtenir des visas de clergé pour de nombreux ministères chrétiens en Israël, qui étaient refusés pour des motifs inconnus.

Nous avons pu enrichir les connaissances et l’appréciation de l’ambassadeur pour notre ministère mondial, en soulignant que nous reconnaissons Jérusalem comme capitale d’Israël depuis maintenant 45 ans. Nous avons ajouté que nous sommes très reconnaissants au président Trump d’avoir également reconnu Jérusalem lors de son premier mandat et transféré l’ambassade américaine dans cette ville.

Nous avons également eu d’excellentes discussions sur les opportunités et les défis auxquels sont confrontés les chrétiens qui soutiennent Israël aujourd’hui ainsi que sur des questions touchant la communauté chrétienne locale.

Avant de partir, nous avons invité l’ambassadeur à intervenir comme conférencier principal lors de la Fête des Tabernacles de cette année et nous nous réjouissons de l’accueillir en octobre.

ANS

De nombreux membres du conseil d’administration et responsables de branches de l’ICEJ du monde entier ont également envoyé des messages vidéo de félicitations, rappelant avec émotion l’impact considérable du dévouement de Jürgen à sa famille et à son ministère.

Elisha Mizrahi, du KKL-JNF, était égale ment présent pour remettre un certificat attestant que 60 arbres ont été plantés en l’honneur du Dr Bühler. Ce beau geste sym bolise non seulement sa vie et son héritage, mais ancre aussi profondément ses nom breuses contributions dans le sol de ce pays qu’il aime tant.

Jürgen était visiblement ému par cette fête d’anniversaire surprise. L’ambiance a remonté le moral de toutes les personnes présentes. La pièce était remplie de joie, non seulement pour cet anniversaire, mais aussi pour une vie consacrée au service des autres. Ce fut le moment de faire une pause pour réfléchir au fait que le véritable leadership ne réside pas dans les titres, mais dans les cœurs touchés, l’accompagnement et les espoirs suscités.

L’ICEJ INVESTIT DANS UNE ÉCOLE AGRO-TECHNIQUE

« Aujourd’hui est un grand jour pour nous, a déclaré Asaf, fondateur d’une école agro-technique israélienne innovante près de la frontière de Gaza. Dieu merci, les travaux de notre nouvelle serre ont débuté. Nous ferons bientôt les couvertures, puis les aménagements intérieurs. »

Après des mois de retard, la construction d’une nouvelle salle de classe sous serre a enfin commencé au kibboutz Sde Nitzan, dans la région d’Eshkol. Le projet a été rendu possible grâce à de généreux donateurs chrétiens en Allemagne. Début septembre, elle devrait être terminée et prête à accueillir ses premiers élèves.

La serre fait partie d’un nouveau lycée agro-technique visionnaire. Après l’invasion dévastatrice du Hamas le 7 octobre, la région est en grave pénurie de travailleurs agricoles. L’avenir de l’agriculture dans la zone frontalière semblait sombre : 89 % des exploitations agricoles locales ont déclaré un impact négatif et 19 % ont fermé définitivement. Mais aujourd’hui, une nouvelle génération est formée pour mener la reprise à long terme.

Cette école, la première dans la région, allie agriculture pratique, formation agricole avancée et développement du leadership. Les élèves apprennent tout, de la biotechnologie et de la génétique des semences aux systèmes d’irrigation et à l’entrepreneuriat, tout en acquérant une expérience concrète dans les serres et les champs locaux.

La serre, sponsorisée par des chrétiens sympathisants, servira de salle de classe virtuelle, permettant aux élèves de travailler en temps réel avec le sol, les capteurs et les systèmes durables. La prochaine étape comprendra des salles de classe complètes et un centre d’apprentissage dédié, essentiels au développement du programme.

L’esprit de mission qui sous-tend ce projet a été exprimé avec force lors de la récente

cérémonie de fin d’année. Étudiants, enseignants et agriculteurs locaux se sont réunis pour marquer la fin de l’année pilote de la nouvelle école. Ce fut un événement émouvant et profondément significatif.

Chaque intervenant a partagé ses réflexions sur ce que signifiait être le pionnier d’une telle initiative à une époque et dans un lieu marqués par un tel traumatisme national.

« Il y avait un profond sentiment d’appel et d’humilité, a déclaré un enseignant. Ces élèves ne se contentent pas d’apprendre, ils reconstruisent quelque chose de plus grand que nous. »

La cérémonie s’est terminée par le chant folklorique hébraïque « Al Kol Eleh », de la célèbre chanteuse israélienne Naomi Shemer, qui dit :

Ne déracine pas ce qui a été planté.

N’oublie pas l’espoir…

Garde, ô Dieu, ma demeure, Le jardin et les murs.

Protège-les du chagrin soudain, De la peur et de la guerre.

Garde tout cela pour moi, Et celui que mon âme aime, Le silence, les larmes, Et même cette chanson.

Ces mots ont résonné dans les champs, émouvant beaucoup de personnes jusqu’aux larmes, conscientes que même dans un pays marqué par la tragédie, l’espoir renaît. Grâce à nos donateurs, nous pouvons également

Faites un don dès aujourd’hui à : help.icej.org/crisis.

Veuillez préciser l’objet de votre don: Agro-Tech School.

◄ La construction d’une nouvelle serre dédiée à l’enseignement de la génétique et des systèmes d’irrigation pour l’école d’agrotechnologie est en cours.

▼Les étudiants bénéficieront d’une formation agricole avancée et d’un programme de développement du leadership.

prier pour que les nouvelles cultures plantées dans ces champs et ces serres prennent racine et perdurent pour les générations à venir. Ce projet avance à grands pas. Une nouvelle classe de 50 élèves venus de tout Israël devrait déjà commencer en septembre, tandis que les plans pour l’agrandissement du campus progressent, avec notamment davantage de salles de classe, une bibliothèque, un abri anti-bombes, des dortoirs, des cantines et d’autres infrastructures essentielles.

Votre soutien peut contribuer à concrétiser cette vision ! L’ICEJ s’est engagée à construire le nouveau centre d’apprentissage, mais 210 000 $ sont encore nécessaires pour les salles de classe. Les travaux ne pourront commencer qu’une fois ces fonds réunis.

C’est bien plus qu’une simple école d’agriculture. Il s’agit d’un investissement stratégique dans l’avenir d’Israël, dans sa sécurité alimentaire, dans le leadership de sa jeunesse et dans l’espoir renouvelé de cette région meurtrie de renaître des cendres d’une grande tragédie.

RENFORCER LA RÉSILIENCE DES CIVILS DANS LE NORD ET LE SUD D’ISRAËL

-PAR NATIVIA SAMUELSEN BÜHLER

Après tant de guerres et de terrorisme, les vies en Israël sont constamment menacées. Qu’il s’agisse de roquettes tirées de Gaza, de missiles et de drones venus du Yémen et d’ailleurs, ou d’attaques terroristes soudaines en Judée-Samarie, il est de plus en plus urgent de renforcer la vigilance et la résilience des civils. L’ICEJ prend des mesures pour améliorer les interventions d’urgence en fournissant des kits d’urgence et des formations aux équipes d’intervention civile, particulièrement dans le nord, où les municipalités manquent d’approvisionnement adéquat.

Depuis le début de la guerre, plus de 900 équipes locales d’intervention d’urgence ont été formées, soit une augmentation spectaculaire par rapport à une douzaine seulement avant le conflit. Ces équipes, composées d’intervenants civils et professionnels, notamment de pompiers, d’ambulanciers et de bénévoles spécialistes de la recherche et du sauvetage, constituent désormais la première ligne de défense au sein de leurs communautés. Dans les zones reculées ou au front où les services d’urgence nationaux peuvent être retardés, leur présence peut faire la différence entre la vie et la mort.

L’ICEJ a récemment donné des kits d’urgence adaptés aux besoins spécifiques de chaque région et de chaque équipe d’intervention. Ces kits com-

portent du matériel de traumatologie, des outils de coupe, du matériel de communication, un éclairage de secours et du matériel de recherche et de sauvetage. À ce jour, 92 municipalités du nord ont reçus ces fournitures vitales.

L’urgence de cette action a été clairement illustrée par les témoignages recueillis lors de notre récente visite à la frontière nord d’Israël. Yossi, fondateur de Forur Aid, a rappelé le tir de roquette qui a tué 12 enfants druzes à Majdal Shams. Les équipes d’urgence ne pouvaient pas accéder à la cour où de nombreux enfants s’étaient réfugiés, et un tracteur a dû être amené pour ouvrir la voie, ce qui a coûté un temps précieux.

« Si nous avions eu ces kits d’urgence, a expliqué Yossi, nous aurions pu couper le grillage et les atteindre plus rapidement. Chaque seconde compte. Ces kits sauvent des vies. »

Alors que les villes du nord sont toujours confrontées à la menace de roquettes et de drones du Hezbollah libanais, la nécessité d’une préparation locale est plus urgente que jamais. Dans ce contexte, le renforcement de la résilience des civils est essentiel. Des recherches menées par d’importants groupes de gestion des urgences, tels que l’Organisation mondiale de la santé et la FEMA, soulignent que dans les régions à haut risque, la présence d’intervenants locaux formés et équipés d’outils appropriés peut réduire de moitié les décès évitables.

Une étude de 2021 publiée dans Prehospital and Disaster Medicine a révélé qu’une intervention rapide en cas de traumatisme dans les 60 premières minutes suivant le traumatisme, peut améliorer considérablement les chances de survie.

C’est pourquoi l’ICEJ s’est engagée à renforcer la réponse des civils israéliens aux urgences, non seulement pour fournir du matériel vital, mais aussi pour offrir aux communautés la tranquillité d’esprit de savoir qu’une personne à proximité est prête à intervenir. Les événements du 7 octobre ont démontré à quel point cet aspect est crucial. Dans de nombreux kibboutz près de Gaza, les groupes de sécurité civile locaux ont souvent été les premiers à intervenir. Ils ont repoussé les terroristes pendant des heures, protégeant leurs familles et leurs voisins jusqu’à l’arrivée des renforts. Leur courage a sauvé des vies et leur préparation a fait toute la différence. Nombre d’entre eux disposaient déjà de matériel fourni par l’ICEJ.

Nicole Yoder, vice-présidente d’AID & Aliyah, et Jannie Tolhoek, assistante administrative, avec les trousses d’urgence entièrement équipées.

Alors que les menaces persistent à toutes les frontières d’Israël, les formations et les kits de sauvetage que nous parrainons donneront aux intervenants locaux les compétences et les outils nécessaires pour sauver des vies. N’hésitez pas à faire un don à notre fonds « Israël en crise » pour nous permettre de répondre aux besoins urgents des communautés israéliennes les plus vulnérables.

Faites un don dès aujourd’hui à : help.icej.org/ crisis.

Vous pouvez aussi faire un don sur le site de l’ICEJFrance à WWW.ICEJ-FRANCE.FR ou pour l’ICEJ-Suisse sur ICEJ.CH/DONS.

Faites un don dès aujourd’hui à : help.icej.org/crisis. Vous pouvez aussi faire un don sur le site de l’ICEJ-France à WWW.ICEJ-FRANCE.FR ou pour l’ICEJ-Suisse sur ICEJ.CH/DONS.

L’ICEJ INSTALLE DE NOUVEAUX SYSTÈMES D’ALARME DANS DES ÉCOLES MATERNELLES

ALes enfants de Zukim participent à une séance d’entrainement amusante pour chiens

lors que des roquettes sont parfois tirées vers le sud d’Israël depuis Gaza, le besoin d’alarmes sonores dans les écoles maternelles locales est devenu de plus en plus urgent. Récemment, dans la région de Hof Ashkelon, au-dessus de Gaza, l’équipe de l’ICEJ a visité deux écoles maternelles où de nouveaux systèmes d’alerte ont été installés grâce à nos dons.

Nous étions accompagnés de Yigal, responsable régional de la sécurité des établissements scolaires. Son rôle est de veiller à ce que les écoles primaires et maternelles respectent les règles de sécurité.

« Il était important pour moi que ces alarmes soient différentes des alarmes générales des kibboutz ou des communautés, a expliqué Yigal. Dans les écoles primaires et maternelles, surtout en été, lorsque les enfants sont surtout à l’intérieur, les alarmes de la ville ne sont pas toujours entendues. Ces alarmes à l’intérieur du bâtiment attirent l’attention des enseignants et des élèves, leur donnant le temps de se mettre immédiatement à l’abri. »

Chaque groupe d’âge de chaque école maternelle a reçu son propre système d’alarme, 46 au total, tous offerts par ICEJ-Finlande et ICEJ-Afrique du Sud. Les systèmes ont été activés et Nicole Yoder, vice-présidente de l’Aide et de l’Aliyah, a posé une plaque commémorative pour rappeler que des amis chrétiens du monde entier se soucient des israéliens.

Notre première visite s’est déroulée au kibboutz Mavki’im, où nous avons rencontré Rena, une enseignante qui dirigeait un camp d’été de 26 jeunes enfants.

« C’est vraiment bruyant ici, nous a-t-elle dit en souriant. Surtout en été, avec toutes les activités intérieures et la climatisation, on n’entend pas toujours l’alarme extérieure. »

Elle nous a indiqué leur abri anti-bombe, appelée localement « Snoozeland », spécialement conçue pour calmer et réconforter les enfants en cas de crise.

« Jusqu’à présent, nous n’avons pas eu besoin d’utiliser l’alarme de la maternelle, mais le simple fait de savoir qu’elle est là nous rassure. »

Puis, nous avons visité la maternelle de Zikim. Galit nous a accueillis malgré les activités du camp d’été.

« Nous avons 15 ou 16 enfants, certains à l’intérieur, d’autres à l’extérieur, a-t-elle expliqué. Grâce au nouveau système interne, lorsque les alarmes se déclenchent, nous pouvons les entendre et nous mettre à l’abri immédiatement. »

« Lors de la dernière alarme, nous n’aurions pas entendu l’alarme municipale à l’intérieur, a-t-elle ajouté. La nouvelle alarme nous a permis de nous mettre à l’abri à temps. »

Troisièmement, le Moshav Talmei, l’ICEJ a récemment fourni un véhicule tout terrain spécialisé et du

matériel de lutte contre les incendies afin de renforcer les capacités de première intervention. Des panneaux avec des remerciements ont été ajoutés au véhicule, qui a été offert par nos donateurs australiens.

Nous espérons que ces communautés n’en auront pas besoin, mais au moins elles savent qu’elles ne sont pas seules.

Des projets comme ceux-ci font une grande différence en cas de danger. Nous vous invitons à nous rejoindre dans cette initiative. Ensemble, nous pouvons garantir que, même en période de peur, les Israéliens bénéficient de sécurité, de réconfort et d’espoir.

Véhicules tout-terrain spécialisés et équipement de lutte contre les incendies. (Crédit : Operation Lifeshield)

L’ICEJ FINANCE DES VOLS D’ALIYAH DEPUIS LA FRANCE ET L’ÉTHIOPIE

Sur de nombreux continents et cultures, les communautés juives retrouvent le chemin du retour en Israël, malgré les nombreux défis et difficultés que traverse le pays. Des larges avenues animées de Paris aux hauts plateaux éthiopiens, l’Ambassade Chrétienne Internationale de Jérusalem (ICEJ) continue de jouer un rôle essentiel pour faciliter l’Aliyah, le retour des Juifs dans leur patrie ancestrale.

Récemment, l’ICEJ a financé le retour en Israël de 60 Juifs depuis la France et de 9 autres depuis l’Éthiopie, ce qui témoigne ainsi de notre engagement continu envers ce mouvement prophétique. Leurs chemins convergeant vers Israël, ils ont rappelé avec force qu’Israël demeure le véritable et durable foyer des Juifs du monde entier.

UNE ÉTAPE IMPORTANTE DANS L’ALIYAH FRANÇAISE

Ce mois de juillet a marqué le 15e anniversaire du parrainage par l’ICEJ de notre tout premier vol d’Aliyah depuis la France, en juillet 2010. Depuis, l’ICEJ a aidé des centaines d’immigrants juifs français à rentrer chez eux, notamment en période de crise et de montée de l’antisémitisme.

En juillet, l’ICEJ a aidé 1 572 Juifs à faire leur Aliyah depuis la France, les pays russophones et l’Éthiopie, dont 514 grâce à des parrainages aériens directs. Parmi eux figurent 348 Juifs français, ce qui porte à 848 le nombre total d’olims français aidés depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023. Au total, plus de 70 000 Juifs français ont fait leur Aliyah depuis le début des années 2000.

POURQUOI LES JUIFS FRANÇAIS PARTENT-ILS ?

Autrefois considérée comme un havre de paix pour la vie juive, la France connaît une

montée alarmante de l’antisémitisme. La communauté juive française a été confrontée à des attentats meurtriers, notamment la fusillade de l’école de Toulouse en 2012 et le massacre de l’Hyper Cacher en 2015. Plus récemment, le discours politique d’extrême gauche et les idéologies islamistes radicales ont intensifié l’hostilité du public envers les Juifs. Les synagogues fonctionnent désormais sous haute sécurité. Les étudiants juifs subissent un harcèlement quotidien. Pour de nombreux Juifs français, faire leur alyah est une façon d’assurer leur avenir.

« Nous ne voulions pas que nos enfants grandissent dans la peur », explique David C., un jeune immigré parisien. « En Israël, ils peuvent être fiers de ce qu’ils sont. »

Mais ce départ n’est pas seulement une échappatoire : c’est aussi un bond en avant vers de nouvelles opportunités. La robustesse de l’économie israélienne, notamment son leadership en matière de technologie et d’innovation, offre un avenir alliant sécurité et croissance. Des villes comme Netanya, Ashdod et Jérusalem comptent désormais des communautés francophones florissantes qui facilitent l’intégration.

Des défis subsistent : apprendre l’hébreu, s’adapter à un rythme de vie plus rapide, s’adapter au coût de la vie, mais la plupart s’accordent à dire que les avantages l’emportent sur les difficultés. Comme l’a exprimé un immigrant : « En France, nous étions des invités. En Israël, nous sommes chez nous.»

LE LONG CHEMIN DEPUIS L’ÉTHIOPIE

Alors que les Juifs français réagissent à une crise moderne, les Juifs éthiopiens poursuivent un voyage ancestral ancré dans leur espoir biblique de retour. La communauté Beta Israël trouve ses origines dans l’union du roi Salomon et de la reine de Saba. Mal-

gré des siècles d’isolement, ils ont préservé les traditions juives et prié pour retourner à Jérusalem.

Cette prière continue d’être exaucée, malgré les retards et les difficultés. Le 12 juin, la veille du déclenchement de la guerre avec l’Iran, 12 olim (nouveaux arrivants) éthiopiens sont arrivés en Israël. Plus récemment, un groupe de 20 olim éthiopiens est arrivé en Israël, dont 9 parrainés par l’ICEJ. Ils venaient de différentes régions d’Éthiopie, notamment d’Addis-Abeba, de Gondar et du Tigré. Le plus jeune du groupe a deux ans et le plus âgé 73 ans.

Depuis 2015, l’ICEJ a contribué au financement des vols de 3 286 des 7 948 Juifs éthiopiens ayant immigré en Israël. Pourtant, des milliers d’autres restent dans l’incertitude, aspirant à retrouver leurs proches déjà en Israël.

DEUX CHEMINS, UN DESTIN

Qu’ils fuient l’antisémitisme ou réalisent un rêve ancien, Israël est un foyer pour les Juifs français et éthiopiens.

Plus de 45 000 Juifs se sont installés en Israël depuis le 7 octobre 2023. L’ICEJ est en première ligne de cet exode moderne. Du parrainage de vols au financement de cours d’hébreu et de formations professionnelles, la mission de l’ICEJ est claire : aider chaque Juif qui souhaite rentrer, quel que soit son point de départ.

Vous pouvez contribuer à financer les frais de voyage d’un plus grand nombre de familles juives françaises et éthiopiennes. Votre don peut également financer leurs cours d’hébreu et leur recherche d’emploi. Soutenez Aliyah dès maintenant.

Les Juifs français retournent dans leur patrie ancestrale en Israël. (Crédit : JAFI)
Les Juifs éthiopiens continuent d’accomplir leur retour biblique en Israël (Crédit : JAFI)

Des

juives britanniques

L’ICEJ SPONSORISE LE PLUS

GRAND VOL D’ALIYAH DE JUIFS

BRITANNIQUES DEPUIS 15 ANS

-PAR RÉDACTEURS DE L’ICEJ

Dans le cadre d’une nouvelle vague importante d’immigration juive en Israël, l’Ambassade Chrétienne Internationale de Jérusalem (ICEJ) a récemment sponsorisé un vol collectif spécial pour 50 Juifs britanniques en route vers l’aliyah. Un groupe de 44 immigrants a quitté Londres début août, tandis que les six autres ont dû changer de plan à la dernière minute pour prendre l’avion plus tard.

Nicole Yoder, vice-présidente de l’ICEJ chargée de l’AID et de l’Aliyah, a accompagné le premier groupe et a été témoin de ce moment historique où des familles britanniques, dont certaines représentaient trois générations, ont entrepris ce voyage qui a changé leur vie.

« Ce fut une expérience unique et émouvante de rejoindre le plus grand vol d’aliyah à venir du Royaume-Uni en Israël depuis 15 ans », a déclaré Nicole.

Le groupe d’aliyah était composé de personnes d’âges très variés, des bébés en poussette aux grands-parents âgés. Cet aspect multigénérationnel reflète la décision collective d’un nombre croissant de Juifs britanniques d’assurer leur avenir au sein de l’État juif, notamment compte tenu des difficultés auxquelles ils sont confrontés en Europe aujourd’hui.

Les familles juives britanniques présentées sur ce vol d’Aliyah s’inscrivent dans une tendance croissante qui ne montre aucun signe de ralentissement. Rien qu’en 2024, l’aliyah britannique comptait 676 personnes, soit près du double par rapport à 2023. Cela témoigne d’un éveil spirituel et historique croissant chez les Juifs britanniques, qui considèrent Israël non seulement comme un refuge, mais aussi comme une patrie à accueillir positivement.

Au départ de l’aéroport de Londres, cela est devenu évident. La scène ressemblait à la fois à une célébration et à un pèlerinage solennel. Les enfants agitaient leurs drapeaux avec une joie débordante. Les parents géraient leurs bagages et leurs documents, leurs expressions révélant les émotions complexes liées au fait de quitter leur carrière, leur foyer et leur famille élargie en Grande-Bretagne.

Les immigrants ont reçu un accueil chaleureux en Israël de la part des représentants du ministère de l’aliyah et ont été pris en charge par les autorités de l’immigration. Nicole a également eu l’occasion de présenter au groupe le travail de l’ambassade chrétienne et de remettre aux immigrants des cartes-cadeaux pour les aider à acheter leurs premières courses et articles ménagers.

« L’un des immigrants m’a chaleureusement serrée dans ses bras », a déclaré Nicole. « Je pense que c’est en partie dû au fort sentiment d’antisémitisme qui règne actuellement, et la reconnaissance envers les amis est d’autant plus profonde. »

Le donateur américain du groupe de vol, Tony, était également présent à bord pour partager l’expérience en direct. Musicien professionnel, il a enregistré un chant d’aliyah qui a été diffusé pour rendre leur arrivée spéciale. Parmi les personnes qui leur ont souhaité la bienvenue, il a transmis ce message simple pour expliquer pourquoi il avait contribué au vol : « J’aime le peuple juif. Alors, je vous aime !»

De telles scènes revêtent une profonde signification pour les chrétiens qui soutiennent Israël. Le prophète Jérémie a parlé d’un temps où Dieu rassemblerait son peuple « du pays du nord et des côtes de la terre ». Les olim (immigrants) britanniques d’aujourd’hui re-

présentent précisément ce phénomène : des Juifs des côtes du nord reviennent à Sion, contribuant ainsi à la grande restauration moderne d’Israël.

Les difficultés pratiques rencontrées par ces familles ne peuvent être minimisées. Elles laissent derrière elles des carrières bien établies, des communautés familières et la sécurité que procure la maîtrise de la langue. Pourtant, leur décision reflète une prise de conscience croissante, parmi les Juifs de la diaspora, qu’Israël représente non seulement un refuge, mais aussi un destin prometteur. Forte de ses solides traditions éducatives et de son expertise professionnelle, la communauté juive britannique peut apporter une contribution précieuse à la société israélienne.

L’installation du groupe en Israël intervient dans un contexte de préoccupations croissantes concernant l’antisémitisme en Grande-Bretagne et dans toute l’Europe. Si les motivations de chaque famille restent personnelles et complexes, le contexte plus large ne peut être ignoré. Israël est aujourd’hui une démocratie florissante et un pôle d’innovation, offrant sécurité et opportunités de développement.

En s’installant dans leurs nouveaux foyers en Israël, ces familles commenceront à écrire de nouveaux chapitres de leur vie personnelle et de l’histoire plus large du retour des Juifs. Leur voyage, immortalisé par des images saisissantes de leur départ et de leur atterrissage, nous rappelle que l’ère des miracles n’est pas révolue. Puisse leur périple inspirer de nombreuses autres personnes à répondre à l’appel ancestral du retour vers leur patrie éternelle.

Soyez à nos côtés dans ce moment historique. Vos prières et votre soutien permettent d’apporter l’aide concrète dont ces pionniers des temps modernes ont besoin pour faire leur aliyah en Israël.

familles
retournent en Israël. (Crédit : Omri Dagan)

Des résidents russophones profitent d’une journée pour explorer Haïfa.

LA VIE APRÈS LA GUERRE

RÉFLEXIONS DE NOS SURVIVANTS DE LA SHOAH

- PAR YUDIT SETZ

JIl y a quelques semaines à peine, les rues de Haïfa étaient désertes. Nous étions tous blottis dans nos abris anti-bombes, attendant la fin de ce qui s’est avéré être une guerre courte mais intense de 12 jours avec l’Iran. Plusieurs missiles balistiques massifs ont atterri sur la ville et le port, causant d’importants dégâts et une grande peur. Mais nous sommes maintenant rétablis et retrouvons une vie normale dans notre Maison des survivants de la Shoah à Haïfa.

NOTRE VOYAGE À HANITA ET NAHARIYA

Après cette guerre, le moment nous a semblé propice pour explorer de nouveaux horizons. Quelques nonagénaires ont entrepris un voyage vers le nord, au kibboutz Hanita, à la frontière libanaise.

Quelle joie de faire ce voyage sans craindre les roquettes. Cette ville a été évacuée pendant des mois à cause du Hezbollah. Aujourd’hui, environ 80 % des habitants sont revenus, mais de nombreux commerces restent fermés. Mais, il y flottait une lueur d’espoir.

Se promener dans Hanita, c’est entrer dans un musée vivant. Ce kibboutz, fondé en 1938 sous le mandat britannique, était une colonie de tours et de palissades, format qui permettait d’établir rapidement des villages juifs stratégiques. Hanita, isolée et sans routes, était l’un des projets les plus ambitieux. Tout, des matériaux aux personnes, a dû être transporté à la main, sous protection armée.

L’histoire de ce pays remarquable té moigne encore de la résilience des Juifs et de leur profond désir de revenir reconstruire la Terre d’Israël.

Puis, nous sommes allés vers Nahariya pour un délicieux déjeuner au bord de la mer. Le soleil dansait sur les vagues tandis que nous admirions la vue.

« C’est tellement agréable de changer d’atmosphère et de paysage, a déclaré Zelda, qui vient de fêter ses 97 ans »,

À notre retour chez nous, des résidents russophones montaient déjà dans la ca mionnette pour aller à la découverte de Haïfa.

► Sarah, une résidente, essaie la salle de fitness pour la première fois depuis la guerre.

RESTER EN FORME ET ACTIFS

Notre salle de fitness, attenante à la salle de physiothérapie, attire de plus en plus de résidents. Sarah, en fauteuil roulant, l’a essayée pour la première fois depuis la guerre. Elle doit rester active pour pouvoir marcher à nouveau. Venir à la salle de fitness l’encourage à s’habiller et à nouer des liens avec les autres, ce qui lui apporte bien plus que des bienfaits physiques.

Même pendant ces mois d’été très chauds, certains de nos résidents apprécient l’activité « Paraffine ». Chaque personne reçoit un soin des mains à la paraffine chaude, d’une durée d’environ 20 minutes. Pendant ce temps, ils discutent et même ceux qui ne parlent pas bien l’hébreu essaient de communiquer. Toutes ces activités renforcent le sentiment d’appartenance à la famille et à la communauté.

à : help.icej.org/survivors.

Vous pouvez aussi faire un don sur le site de l’ICEJ-France à WWW.ICEJ-FRANCE.FR ou pour l’ICEJ-Suisse sur ICEJ.CH/DONS.

L’HISTOIRE D’ARIEH MINTZ

Notre nouveau résident, Arieh Mintz, est né à Riga, en Lettonie, en 1941, cinq jours avant l’invasion de l’Union soviétique par l’Allemagne nazie. Il a passé sa jeunesse dans l’ombre du conflit. Son père a été enrôlé dans l’Armée rouge, tandis que sa mère s’est enfuie vers l’est, dans les étendues glacées de Sibérie, serrant Arieh dans ses bras, enveloppé dans plusieurs couvertures. Ils y sont restés en exil, survivant avec difficulté jusqu’à la fin de la guerre.

Lorsque le père d’Arieh revint du front, il était profondément marqué émotionnellement. La famille obtint un logement à Riga et, pendant un bref moment, la vie sembla s’être stabilisée. Un petit frère naquit. Mais les épreuves de cette famille juive étaient loin d’être terminées.

En 1946, alors qu’Arieh n’avait que cinq ans, son monde s’écroula une nouvelle fois. Son père a été injustement accusé d’être un espion allemand et condamné à dix ans de prison. Lorsque sa mère s’est battue pour prouver son innocence, elle a également été arrêtée et condamnée à six ans de prison. Les deux jeunes garçons ont été confiés à leurs grands-parents. Cela a entraîné des années de famine, de difficultés et d’isolement. Lorsque leurs parents ont finalement été libérés, ils étaient brisés, tant émotionnellement que physiquement, et ne s’en sont jamais complètement remis.

Malgré la dureté de ses débuts dans la vie, Arieh fit preuve d’une grande détermination.

Il commença à étudier le droit, dans l’espoir de se construire un avenir meilleur. Mais le fait d’être juif et d’exprimer ouvertement son désir d’immigrer en Israël lui coûta cher. Ses études furent interrompues et ses ambitions contrariées.

Puis, en 1971, une petite fenêtre de deux semaines s’est ouverte. Arieh a saisi cette opportunité. Avec à peine plus que les vêtements qu’il portait, il a fait son aliyah en Israël. Ce fut le début d’un nouveau chapitre, rempli de peur et de courage. La vie en Israël était loin d’être facile. Arieh enchaîna les emplois manuels pour joindre les deux bouts. Finalement, il trouva une nouvelle voie et rejoignit les forces de police israéliennes. Il occupa divers postes pendant plusieurs années, trouvant enfin un rôle dont il pouvait être fier, jusqu’à ce que des problèmes de santé le contraignent à prendre une retraite anticipée.

Comme beaucoup de Juifs originaires de l’ancienne Union soviétique, Arieh a subi un antisémitisme implacable, pendant et après la Shoah. Ces expériences les ont marqués d’un profond désir de retourner sur la terre de leurs ancêtres. Pour Arieh, comme pour beaucoup d’autres, déménager en Israël n’était pas seulement une question de sécurité, mais aussi la possibilité de pouvoir enfin vivre ouvertement en tant que Juif. Plus besoin de se cacher. Plus de honte. Juste un profond sentiment d’appartenance et la liberté d’identité. Nous sommes fiers de l’accueillir à la maison de Haïfa.

« POURQUOI NOUS HAÏSSENT-ILS ? » - RÉFLEXIONS SUR LA GUERRE ET L’ANTISÉMITISME

Après la fin de la terrible guerre de 12 jours avec l’Iran, le sentiment de soulagement parmi nos résidents n’a été que partiel et de courte durée. Même si les sirènes se sont tues et que les abris anti-bombes sont vides, la peur demeure.

Les nouvelles incessantes concernant les soldats de l’armée israélienne tombés au combat, les troubles en Syrie et la montée inquiétante de l’antisémitisme dans le monde pèsent lourdement sur bon nombre de nos résidents. Même pour ceux qui tentent d’éviter les gros titres, les tensions sont impossibles à ignorer.

« Pendant la journée, nous avons nos activités », explique Naomi. « Nous sommes ensemble et nous nous occupons avec d’autres choses. Mais quand je rentre à la maison, je ressens une oppression dans ma poitrine. Je n’aurais jamais pensé vivre un jour où une autre Shoah pourrait sembler possible. Mais c’est ce que je commence à ressentir. »

« Mon cœur est brisé par ce qui se passe ici en Israël », acquiesce Haya. « Tant de morts, tant de haine. Et nos courageux soldats donnent leur vie pour nous protéger. Je

porte cela en moi dès mon réveil. Cela ne me quitte jamais. »

Lorsque nous avons parlé de la montée de l’antisémitisme à l’étranger, Haya a ajouté : « Comment cela peut-il se reproduire ? La lecture des Psaumes m’aide. Elle me donne de la force. Nous devons rester forts. Que Dieu nous aide. »

« Cette guerre occupe constamment mes pensées », a déclaré Franny, qui a plusieurs petits-enfants dans les réserves de l’armée israélienne. « Mes petits-enfants m’appellent depuis Gaza et me disent : « Saftoesh, ne t’inquiète pas. Nous allons bien. Tout ira bien. » Mais l’inquiétude... elle ne disparaît jamais vraiment. »

Interrogée sur l’antisémitisme, elle n’a pas hésité à ajouter : « La situation semble encore pire qu’à notre époque. C’est effrayant. Pourquoi nous détestent-ils autant ? Je ne le comprendrai jamais. » Mania, l’une de nos résidentes de longue date, est une artiste et écrivaine qui aime immortaliser des moments de la vie quotidienne dans ses poèmes et ses peintures. Pendant la récente guerre, elle a écrit plusieurs poèmes poignants sur la haine, comme un cri du cœur d’une génération qui en a trop vu. En voici un :

La haine par Mania

La haine est comme une maladie ma- ligne, Qui consume une personne avec cruauté. Aucun remède ne peut vraiment aider, Elle raccourcit considérablement la vie.

La haine coule dans les veines de ceux qui sont différents, Au fil du temps, elle devient plus Quandobscure. on se demande pourquoi elle existe, Il n'y a pas de réponse logique, c'est certain...

Alors que le monde continue de se sentir de plus en plus instable et que l'antisémitisme se renforce, les paroles de nos résidents nous rappellent qu'il ne s'agit pas seulement d'une crise politique, mais d'une crise profondément personnelle pour ceux qui ont déjà vécu les chapitres les plus sombres de l'histoire juive.

LES CHRÉTIENS AUSTRALIENS DÉFENDENT ISRAËL AVEC COURAGE

- PAR SARAH WAY, DIRECTRICE NATIONALE DE L’ICEJ-AUSTRALIE

Beaucoup d’Australiens sont consternés par l’augmentation de plus de 300 % des incidents antisémites en septembre 2024 par rapport à la même période l’année dernière, comme le récent incendie criminel de la plus ancienne synagogue de Melbourne et l’attaque d’un restaurant juif par des manifestants pro-palestiniens.

L’incendie d’East Melbourne est la deuxième attaque contre une synagogue à à Melbourne ces derniers mois, après celui de la synagogue Adass Israël l’année dernière. Les écoles, les crèches, les foyers et les étudiants juifs sur les campus ont également été victimes de menaces et d’intimidations. Il est inacceptable que les Juifs australiens ne se sentent pas en sécurité pour se rassembler, prier ou étudier dans notre nation démocratique et multiculturelle.

La branche australienne de l’ICEJ a condamné ces dernières attaques antisémites et transmis un message de solidarité des chrétiens australiens à nos amis israéliens dans une tribune publiée dans un journal hébraïque. Ces attaques reflètent l’impact de la désinformation anti-israélienne qui se propage dans nos médias, notre système éducatif et notre discours public. Elles révèlent que la haine ne

concerne pas la politique israélienne, mais une résurgence de l’antisémitisme classique avec l’antisionisme servant de cache-sexe moderne à une haine ancestrale.

Nous avons exhorté les dirigeants nationaux à agir avec détermination, en exigeant non seulement l’arrestation des auteurs, mais aussi des changements dans toute la société : l’intégrité des médias, une éducation ciblée et des dirigeants qui prennent des mesures concrètes pour protéger les Juifs australiens.

La violence et le vitriol dont nous sommes témoins découlent d’attitudes incontrôlées qui se sont intensifiées après le massacre du Hamas du 7 octobre 2023. Les manifestations hebdomadaires pro-palestiniennes dans nos villes ont banalisé les discours haineux, notamment les chants génocidaires et les comparaisons avec les nazis, envoyant ainsi un signal dangereux de tolérance.

En réponse, l’ICEJ et d’autres organisations sionistes chrétiennes ont publiquement soutenu Israël et la communauté juive, participé à des rassemblements, pris la parole dans les médias et appuyé la relance du Caucus des alliés Australie-Israël au Parlement. Nous avons envoyé des messages de solidarité et plaidé en faveur de politiques

Christof et Kirsten du bureau ICEJ-Allemagne ont récemment mené un circuit de prière dans les communautés près de Gaza, dévastées par les attentats du 7 octobre. L’objectif était d’être témoins des destructions, d’écouter les témoignages des habitants et d’exprimer leur solidarité.

Quelque 400 terroristes ont pris d’assaut la paisible communauté du kibboutz Be’eri, tuant 102 civils et détruisant plus de 120 maisons et 11 bâtiments publics.

Pour les habitants, ces attaques ont été à la fois brutales et personnelles. Les familles se

antisémites plus strictes en intervenant dans les médias, auprès du gouvernement et des universités.

L’ICEJ-Australie se joindra au Sommet des maires du Mouvement de lutte contre l’antisémitisme dans le Queensland et lancera prochainement un programme de jeunes ambassadeurs afin de former les futurs dirigeants chrétiens à la lutte contre l’antisémitisme.

Lors de notre action la plus récente, l’ICEJ-Australie a publié une déclaration sévère dénonçant l’intention de notre gouvernement de reconnaître un État palestinien lors de la prochaine Assemblée d’ouverture des Nations Unies en septembre et soulignant que cette décision au lieu de promouvoir la paix, exacerbe le conflit et envoie le message dangereux que le terrorisme, notamment les atrocités du 7 octobre, réussit.

ICEJ-ALLEMAGNE : UN CIRCUIT DE PRIÈRE EN ISRAËL

◄ Des délégués du groupe allemand Prayer Tour visitent le kibboutz Be’eri.

sont réfugiées dans des salles anti-bombes non prévues pour se protéger contre des intrusions armées. Ne parvenant pas à forcer les portes des abris, les terroristes ont tout simplement incendié les maisons. Certains se sont échappés par les fenêtres ; d’autres n’ont pas réussi à sortir.

La communauté de Be’eri a exprimé sa gratitude pour la visite du groupe. « Votre présence ici fait de vous un membre de notre famille, a déclaré un représentant. »

L’ICEJ y construit un nouveau centre pour les jeunes et un centre de soins pour personnes âgées.

La délégation a également visité la maison d’Avshalom Haran, mort en défendant sa famille lors d’une attaque terroriste au lance-flammes. Sa femme et ses filles ont survécu dans la salle anti-bombes, mais leur maison est restée en ruines.

Cette visite a renforcé la conviction du groupe allemand que Dieu restaurera et renforcera les frontières d’Israël. Même si le sol porte encore les traces de la destruction, la détermination de la population à vivre, à se souvenir et à reconstruire est inébranlable

Directrice SarahWay

NOUVEAU REPRÉSENTANT DE L’ICEJ EN INDONÉSIE

PAR DR MOJMIR KALLUS, VICE-PRÉSIDENT DES AFFAIRES INTERNATIONALES DE L´ICEJ

Nous prions depuis de nombreuses années pour trouver le bon représentant de l’ICEJ en Indonésie. Ce pays est le plus grand des pays musulmans, avec une population de plus de 280 millions d’habitants, Toutefois, cette île compte aujourd’hui une importante minorité chrétienne.

IEn juin, notre équipe de direction de Jérusalem a rencontré une délégation indonésienne dirigée par le pasteur Erwin Widjaja, de la communauté de la Maison de la Gloire à Batam. Sœur Suzette Hattingh, qui a un ministère en Indonésie, l’a recommandé

L’ICEJ-UK ORGANISE UNE CONFÉRENCE SUR ISRAËL EN ÉCOSSE

Dans le cadre des conférences de l’ICEJUK, nous avons récemment organisé des réunions à Édimbourg et à Glasgow, en Écosse, afin de dissiper le climat anti-israélien inquiétant qui règne dans le pays. Le Parlement écossais adopte généralement une position très anti-israélienne, et la communauté juive écossaise reste discrète.

Nous avons donc estimé que le moment était opportun pour renforcer la visibilité de l’ICEJ auprès des communautés chrétienne et juive. Notre conférence chrétienne s’est tenue dans une église d’Édimbourg et, grâce à des contacts privilégiés, nous nous sommes réunis le lendemain dans une magnifique ancienne synagogue de Glasgow. Nous avons été bénis par des équipes de louanges dans les deux lieux.

L’oratrice principale de chaque réunion était Liz Hirsh Naftali, une fervente défenseure juive des otages israéliens toujours détenus à Gaza. Sa petite-nièce, Abigail, est la petite fille de trois ans que le Hamas a kidnappée après avoir assassiné ses parents. L’histoire de cette famille a ému les cœurs.

À Édimbourg, des croyants sont venus du Royaume-Uni, du Paraguay, de Chine, d’Ukraine, de Pologne et de France, d’Estonie, du Nigeria, des Antilles et des États-Unis. Nous avons prié pour toutes ces nations et pour Israël.

Le lendemain, nous avons organisé une réunion avec les Amis d’Israël de Glasgow à la synagogue de Garnethill. Liz a parlé avec émotion des otages. Le peuple juif a été émerveillé par la vidéo sur nos projets d’aide et réconforté par tout ce que représente l’ICEJ.

comme représentant de l’ICEJ. Après un temps de prière, il a accepté avec joie. Le pasteur Widjaja exerce son ministère à plein temps depuis 1993. En 2006, il s’est installé à Batam pour diriger une nouvelle congrégation qui compte désormais plus de 1 500 membres. Il participe à de grands réseaux de prière en Indonésie ainsi qu’à des organisations chrétiennes internationales.

Batam se trouve dans la province des îles Riau. Avec l’aide du pasteur Widjaja, l’ICEJ prévoit d’organiser une conférence internationale pour l’Asie de l’Est en avril 2026.

BUREAU DE L’ICEJ

En juin, le Dr Mojmir Kallus, vice-président des affaires internationales de l’ICEJ, s’est rendu en Islande pour y rouvrir une antenne de l’ICEJ. Benedikt Andresson a été nommé directeur national et un conseil d’administration local a été inauguré.

Une trentaine de pasteurs et responsables se sont réunis pour écouter une explication biblique sur l’importance d’Israël. Mojmir était accompagné de Christina Elisabeth et Jacob Leinum de l’ICEJ-Danemark, un pays ayant des liens historiques forts avec l’île.

Nous avons constaté que malgré le gouvernement de gauche fortement opposé à Israël, les chrétiens que nous avons rencontrés étaient tous très amicaux et solidaires. Nous pouvons nous attendre à ce qu’ils s’expriment clairement au nom du peuple juif de cette petite île, pourtant importante.

L’ICEJ-UK organise une réunion interconfessionnelle à la synagogue Garnethill de Glasgow.

PasteursEdwin
Widjaja etSilviaHwang
Liz Hirsh Naftali

« QUAND LE MYSTÈRE D’ISRAËL FAÇONNE UNE DESTINÉE »

« C’est pour moi un très grand honneur de venir rendre témoignage d’un épisode marquant dans la vie de l’un de mes fils spirituels, alors qu’il célèbre aujourd’hui l’obtention de sa licence en théologie.

En effet, ma route a croisé celle de cet Ambassadeur Judicaël MOUNGUENGUI en mai 2002, à Moanda. Ce mois-là, j'avais été invité par les responsables de l’Église de l’Alliance Chrétienne et Missionnaire du Gabon (EACMG) de Moanda pour animer un séminaire eschatologique de trois jours sur le thème : « Quelle heure est-il à l’horloge de Dieu ? » Ce séminaire a eu un retentissement exceptionnel. Je me souviens qu’en 2024, alors que je prêchais lors d’une conférence à Port-Gentil, un pasteur est venu me saluer en me disant qu’il avait assisté à ce séminaire en 2002 et que cela avait été, pour lui, l’un des moments les plus marquants de sa vie chrétienne. Comprenez mon émotion…

Parmi les auditeurs assidus de ces trois jours, se trouvait un jeune homme que je ne connaissais pas, mais qui fut littéralement bouleversé par le message sur le mystère d’Israël, signe divin pour la compréhension des prophéties bibliques de la fin des temps.

À la fin du séminaire, les cassettes audio des trois sessions avaient été mises en vente. J’appris bien des années plus tard que ce jeune homme avait réussi à se procurer les trois cassettes, qu’il écouta pendant sept ans, au point de connaître les messages par cœur !

C’est une inondation qui finira par détruire ces précieuses archives. Mais cet événement déclencha chez lui un profond désir de me retrouver. Il y parvint 14 ans plus tard, en 2016, grâce à l’entremise de l’une de mes filles spirituelles. Entre-temps, toujours membre de l’Église de l’Alliance Chrétienne et Missionnaire du Gabon, il portait en lui cette semence prophétique et messianique reçue en 2002. Il fit le vœu à l’Éternel de poser au moins une fois les pieds en Israël, inspiré par mon témoignage sur mon séjour de trois mois à Jérusalem, que j’avais partagé lors du séminaire.

Ce vœu fut exaucé, et non seulement il se rendit en Israël, mais à trois reprises. Deux fois pour servir lors de la Célébration de la Fête des Tabernacles, et une troisième fois en qualité de directeur national de la Branche gabonaise de l’Ambassade Chrétienne Internationale de Jérusalem (ICEJ).

C’est donc en tant que leprésentant officiel de l’ICEJ qu’il porte aujourd’hui la dignité d’Ambassadeur, et qu’il m’a fait l’honneur de me désigner comme Consultant.

Le 19 juillet 2025, il a obtenu sa licence en théologie, avec un mémoire portant sur le thème : « Les interprétations théologiques relatives au salut du peuple d’Israël ».

« Très cher fils, mon Ambassadeur, si la loi divine réprouve l’orgueil, je ne pense pas qu’il en soit de même pour la fierté.

Je suis fier de toi. La marche continue ».

Barukh HaShem.

Rav. Dr Ricky MEVIANE NGUEMA

Dr Ricky MEVIANE NGUEMA et Judicaël MOUNGUENGUI

UNE VISION POUR LA FÊTE

Zacharie 14.16 - Tous ceux qui resteront de toutes les nations venues contre Jérusalem monteront chaque année pour se prosterner devant le roi, l'Éternel des armées, Et pour célébrer la fête des tabernacles.

Je me suis rendu en Israël pour la première fois en 2004. Là, la main posée sur l'ancien mur où les Juifs viennent prier, j'ai rencontré le Dieu d'Israël. Cette rencontre divine m'a surpris et a profondément changé ma vie et mon ministère.

En cherchant dans les Écritures des réponses concernant cette rencontre, je suis tombé sur ce verset du livre du prophète Zacharie. Des centaines d'années avant la venue du Messie, il a prophétisé au sujet d'une future bataille entre les peuples non-juifs du monde qui monteraient contre Israël. Après la victoire d'Israël, tous ceux qui l'avaient officiellement attaqué monteraient désormais à Jérusalem, à la Fête des Tabernacles, et adoreraient le seul et unique vrai Dieu.

Cette déclaration prophétique est le premier passage qui m’a aidé à comprendre cette étrange attirance de mon cœur, non seulement pour le peuple du pays, mais aussi pour le pays de ce peuple. Les non-juifs du monde entier prendront possession de la Fête des Tabernacles et, par elle, trouveront leur lien avec le peuple des alliances.

Il est étrange que des trois grandes Fêtes de l'Éternel (Pâque, Pentecôte et Tabernacles), ce soit la Fête des Tabernacles qui soit la plus méconnue des croyants non-juifs en Jésus. Pourtant, c'est celle qui porte un lien de grâce spécifique entre l'alliance messianique et toutes les alliances antérieures.

Peu de temps après avoir découvert cette perle de vérité biblique, un jour dans la prière, j'ai eu une vision. Dans cette vision, je vis le parc de Vincennes à Paris envahi par des milliers de chrétiens adorant le Seigneur avec des chants de style juif. D'immenses tentes abritaient des

conférenciers qui enseignaient sur le sionisme biblique, l'amour pour peuple juif et ce que signifie être non-juifs mais attachés aux Fêtes du Seigneur.

J'ai pu voir des croyants en Yeshua de toutes les confessions chrétiennes de France. Des pasteurs entretenaient des liens fraternels avec des prêtres, tous réunis autour de la table du Seigneur dans une véritable communion. La présence de Dieu était palpable sur tout le site ; des non-croyants parvenaient à la foi, se faisaient baptiser sur place, des miracles de guérison et de délivrance se produisaient dans toute la région. Le nom de Jésus était exalté tandis que l'image « d'un seul homme nouveau » (selon Éphésiens 2.15) commençait à émerger.

Cette vision est restée gravée dans mon cœur pendant toutes ces années, non pas tant comme une mission spécifique à accomplir, mais comme un rappel de la promesse biblique de ce que Dieu veut accomplir de nos jours. Je refuse de laisser l'aveuglement qui persiste dans l'attitude de mes collègues pasteurs déterminer leur destin final. Je prie, je plaide et je fais tout mon possible pour les persuader de transcender leurs idées préconçues et de mettre en avant les Écritures. Qui sait … peut-être qu'un jour un tel événement se produira, comme je l'ai vu dans cette vision. Néanmoins, nous avons une tâche à accomplir, vous et moi : annoncer la vérité et enseigner la Parole de Dieu à ceux qui sont encore dans les ténèbres de l'ignorance. Cette année, reprenez le flambeau de la vérité et apportez la lumière dans les ténèbres.

Robert Baxter

Directeur de la Branche Française

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Des

10 DE CHAQUE NATION

6-13 Octobre 2025

forfaits en ligne ou en présentiel sont proposés

Cette année, la fête des Tabernacles revêt une importance particulière pour Israël, qui sort d'un conflit prolongé dans la région. C'est pourquoi l'ICEJ réduit le prix d'entrée pour notre Fête 2025 à un niveau historiquement bas ! À partir de 120 USD. Nous voulons rassembler autant de chrétiens que possible pour une visite de solidarité et de victoire à Souccot, afin de soutenir la nation dans son redressement.

Israël a plus que jamais besoin de notre amitié et de notre présence.

Forfaits en ligne à partir de $50 USD

● Accès en ligne complet au rassemblement de 5 jours

● Vidéos à la demande accessibles jusqu'à fin janvier 2026

● Certificat numérique de participation

Forfaits en présentiel** à partir de $120 USD

● Inscription au rassemblement de 4 jours à Jérusalem ou au rassemblement de 5 jours dans le désert de Jérusalem

● Vidéos à la demande accessibles jusqu'à fin janvier 2026

● Circuit Solidarité Sud Supplément à 100 USD (6 octobre)

Forfait Terre de Fête à partir de $1,629 USD

Embarquez pour un voyage inoubliable en Israël avec notre itinéraire exceptionnel du 5 au 11 octobre 2025.

Le forfait Terre de Jérusalem comprend tous les vénements de la Fête 2025, la vidéo à la demande jusqu'à fin juillet 2026 et les visites selon l'itinéraire.

(Sous réserve de modifications.)

Du 11 au 14 octobre. Excursion complémentaire en Galilée à partir de 990 USD.

** Les

** Los paquetes presenciales para la Fiesta incluyen todas las entradas a los lugares del programa, pero no incluyen pasajes aéreos, alojamiento, comidas, tours diarios, transporte ni otros gastos relacionados con la participación en la Fiesta. Para más información, escríbenos a: events@icej.org

journée, le transport et les autres frais liés à la participation à la Fête. Pour en savoir plus, envoyez-nous un e-mail à events@icej.org.

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