FAWE Rapport Annuel 2024

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RAPPORT ANNUEL 2024

Le Forum des Ă©ducatrices africaines (FAWE) est une organisation non gouvernementale panafricaine Ă  base d’adhĂ©sion dont les activitĂ©s sont menĂ©es par 34 antennes nationales en Afrique subsaharienne et ce, en vue de promouvoir l’éducation des filles et des femmes. La vision, la mission et l’objectif du FAWE sont tous rĂ©solument orientĂ©s vers le bien-ĂȘtre de l’éducation des filles. Le SecrĂ©tariat rĂ©gional du FAWE est basĂ© Ă  Nairobi, au Kenya.

Antennes nationales du FAWE: Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Comores, Congo, Ethiopie, Gabon, Ghana, Guinée, Kenya, Libéria, Madagascar, Malawi, Mali, Mozambique, Namibie, Nigéria, Tchad, République démocratique du Congo, Rwanda, Sénégal, Seychelles, Sierra Leone, Somalie, Soudan du Sud, Swaziland, Tanzanie, Gambie, Togo, Ouganda, Zambie, Zanzibar et Zimbabwe.

DROIT D’AUTEUR:

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©FAWE Forum for African Women Educationalists (FAWE).

Photo de couverture: Des Ă©coliers du Zimbabwe prĂ©sentent fiĂšrement leur trophĂ©e du prix d’excellence en STIM.

Les participants au programme de bourses FAWE/Fondation Mastercard lors de leur cérémonie de remise des diplÎmes à Kigali, au Rwanda.

boursiers Ă©thiopiens bĂ©nĂ©ficient d’une nouvelle chance en matiĂšre d’éducation

D’un petit village Ă  l’universitĂ© de Woldia - l’histoire de Sindu Yitna

Améliorer la vie des jeunes filles kenyanes: le projet Imarisha Msichana

Le triomphe de Mary contre des forces presque insurmontables

Le meilleur gain de Sharlyne Achieng grĂące aux clubs Tuseme

Promouvoir les meilleures pratiques journalistiques tenant compte de l’égalitĂ© des sexes

SHARE: Promouvoir l’égalitĂ© des sexes et les droits de santĂ© en Afrique

L’information se rapproche des communautĂ©s au Ghana

Améliorer les soins de santé inclusifs: 120 agents de santé formés à la santé sexuelle et

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38 reproductive et au langage des signes

Les femmes et la participation politique: Renforcer les capacités de la prochaine génération de 39 leaders africains

Données pour le changement II: utilisation des preuves pour mettre fin à la violence basée sur le 40 genre en milieu scolaire

Construire des espaces d’apprentissage plus sĂ»rs: Co-crĂ©ation d’un Manuel de prĂ©vention des VBG 40 pour l’enseignement supĂ©rieur

Promouvoir l’enseignement sensible au genre grñce au programme Echidna

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Ouvrir des portes, changer des vies: Les initiatives du FAWE en matiĂšre de bourses d’études pour 42 l’éducation des filles

Bourses du Commonwealth: Promouvoir le leadership des femmes grĂące Ă  l’enseignement supĂ©rieur

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Le Fonds pour l’éducation des filles africaines (AGEF): Un engagement local en faveur de la 43 deuxiĂšme chance

Bourses Imarisha Msichana: Une seconde chance pour les mĂšres adolescentes

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Bourses d’aide sociale attribuĂ©es par le personnel: La solidaritĂ© en action 43

RenaĂźtre les rĂȘves: Le combat d’Alice pour l’éducation 44

Politique. Pouvoir. ProgrĂšs: Le plaidoyer du FAWE en action

L’AnnĂ©e de l’éducation 2024 de l’UA : Un moment dĂ©cisif pour l’avenir de l’éducation en Afriquee 47

Un tournant pour l’agenda de l’éducation en Afrique

Principales rĂ©alisations de l’AnnĂ©e de l’éducation 2024 de l’UA

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L’impĂ©ratif de genre: Promouvoir l’éducation des filles et des femmes 48

Perspective d’avenir: Maintenir l’élan audelĂ  de 2024

FAWE au Comité de la condition de la femme (CSW68)

Le FAWE au Sommet pour l’avenir: Assurer une place aux filles et aux jeunes femmes dans l’Afrique

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52 de demain

Le FAWE participe à la Conférence inaugurale de la CAE à Arusha, en Tanzanie

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Promouvoir l’éducation des filles: FAWE Nigeria montre la voie avec vision et conviction 54

Le FAWE dirige le GIMAC en mettant l’accent sur l’éducation

La semaine compĂ©tences en Afrique 2024: Changer le langage sur l’EFTP et l’autonomisation des filles

Le FAWE se fait le champion de la participation des filles aux STIM lors de la Conférence continentale

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57 de l’UA

ASSUREZ LEUR SÉCURITÉ: L’engagement du FAWE à mettre fin à la VBG en milieu et les communautaire

Le FAWE plaide en faveur de l’éducation des filles lors de la 81Ăšme session ordinaire de la CADHP

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L’égalitĂ© entre les sexes dans le domaine Ă©ducatif: Le leadership du FAWE au sein du Groupe 61 sectoriel pour l’éducation des filles et des femmes du CESA

PrioritĂ© aux droits et au bien-ĂȘtre de l’enfant africain

Le FAWE se fait le champion de l’éducation des filles au CIES 2024 Ă  Miami

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DĂ©finir l’avenir de l’éducation en Afrique: Le FAWE Ă  la ConfĂ©rence continentale de l’UA sur l’éducation 65

Des connaissances qui favorisent le changement: Le programme de recherche et 66 d’apprentissage du FAWE

Donner vie à la recherche: Documentation des expériences des enfants au Ghana et au Sénégal

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Construire des écoles sensibles au genre pour un changement durable: Les programmes KIX CoE et 67 KIX Normes de genre

L’éducation en temps de crise: Donner la parole aux enfants rĂ©fugiĂ©s et dĂ©placĂ©s Ă  l’intĂ©rieur du pays

68 grĂące au programme KIX Tuseme du GPE

Urgence de l’éducatiion: Des chiffres qui racontent l’histoire

Tuseme: Une voix dans le chaos

Leçons tirées du terrain: Ce qui marche dans les environnements fragiles

Au-delĂ  de Tuseme: Un appel Ă  des solutions holistiques

Renforcer les systĂšmes de connaissances: Jeter les bases d’un centre de recherche sur l’éducation

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72 des filles en Afrique

Le manuel du FAWE sur les violences basées sur le genre en milieu scolaire

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Mise Ă  l’échelle des initiatives qui marchent: Les modĂšles Ă©ducatifs du FAWE en action 74

Les modĂšles du FAWE : Le moteur de l’accĂšs Ă  une Ă©ducation de qualitĂ©, Ă  la formation et au bien-ĂȘtre 75 des jeunes Africains

Pédagogie sensible au genre (GRP) 75

Enseignement et Formation Techniques et Professionnels (EFTP)

Lutte Contre la Violence Basée Sur le Genre en Milieu Scolaire

Agir pour une bonne cause: Les anciens du FAWE bĂątissent un patrimoine

Sommaire exécutif

Une dĂ©marche courageuse pour l’éducation des filles en Afrique

L’annĂ©e 2024 a marquĂ© un point tournant pour le Forum des Ă©ducatrices africaines (FAWE). Dans le cadre de l’AnnĂ©e de l’éducation de l’Union africaine, le FAWE a lancĂ© son nouveau Plan stratĂ©gique 2024-2028, une feuille de route qui intĂšgre l’égalitĂ© des sexes et l’apprentissage inclusif au cƓur du programme de dĂ©veloppement de l’Afrique.

AncrĂ© dans trois objectifs stratĂ©giques, le travail du FAWE au cours de cette annĂ©e a mis l’accent sur:

‱ L’amĂ©lioration de l’accĂšs des filles et des femmes Ă  une Ă©ducation et Ă  des formations de qualitĂ©

‱ La production et l’utilisation de la recherche pour Ă©clairer les politiques et les pratiques Ă©ducatives

Dr Martha Muhwezi, Directrice Exécutive du FAWE Afrique.

‱ Le renforcement des capacitĂ©s institutionnelles et l’efficacitĂ© opĂ©rationnelle du rĂ©seau du FAWE Du niveau communautaire jusqu’au niveau international, le FAWE est restĂ© un promoteur fort et dĂ©fenseur de systĂšmes Ă©ducatifs sensibles au genre qui autonomisent les filles et les jeunes femmes en Afrique.

Principaux jalons de 2024

‱ La phase II du partenariat entre la Fondation Mastercard et le FAWE a Ă©tĂ© lancĂ©e. Elle vise Ă  offrir Ă  10 550 jeunes de 10 pays africains des bourses, des possibilitĂ©s de formation professionnelle et un soutien Ă  l’entrepreneuriat, afin de donner plus d’autonomie aux jeunes les plus marginalisĂ©s d’Afrique, en particulier les filles et les jeunes en situation de handicap.

‱ La phase II du programme a Ă©tĂ© lancĂ©e avec succĂšs dans quatre pays (Ouganda, Zambie, Malawi et Éthiopie), rĂ©unissant les principales parties prenantes afin de jeter les bases d’une mise en Ɠuvre harmonieuse.

‱ 272 boursiers ont obtenu leur diplĂŽme au Rwanda et plus de 5 000 filles ont repris l’école au Kenya dans le cadre du programme Imarisha Msichana. En Éthiopie, une aide d’urgence a permis Ă  des filles menacĂ©es d’abandon scolaire de poursuivre leurs Ă©tudes en mĂ©decine, tĂ©moignant ainsi de leur rĂ©silience et de l’efficacitĂ© d’une intervention rapide.

‱ GrĂące Ă  l’innovation numĂ©rique du FAWE, une application Tuseme a Ă©tĂ© testĂ©e dans 160 Ă©coles Ă  travers le Kenya, avec plus de 15 000 apprenants inscrits, favorisant l’autonomisation et l’acquisition de compĂ©tences pratiques grĂące Ă  une plateforme numĂ©rique accessible.

‱ Le FAWE a participĂ© Ă  des plateformes mondiales et continentales de plaidoyer de haut niveau, notamment le Sommet de l’avenir, l’ACERWC, l’ACHPR et les confĂ©rences GIMAC, oĂč il a plaidĂ© en faveur d’investissements dans l’éducation des filles, le leadership des jeunes et les droits sexuels et reproductifs.

‱ En partenariat avec l’UNESCO et l’ADEA, le FAWE a contribuĂ© Ă  la rĂ©alisation des rapports fondamentaux sur l’alphabĂ©tisation « Spotlight on Africa » en documentant les expĂ©riences vĂ©cues par des enfants au Ghana et au SĂ©nĂ©gal, faisant ainsi le lien entre la recherche et l’impact rĂ©el.

‱ Le FAWE a continuĂ© Ă  mener des efforts de recherche dans toute la rĂ©gion, publiant des Ă©tudes sur les normes de genre, l’accĂšs Ă  l’éducation, l’impact des Ă©coles sensibles au genre et un manuel sur la violence basĂ©e sur le genre en milieu scolaire qui est utilisĂ© pour former les enseignants sur cette question Ă  travers le continent. Le travail du FAWE au Burkina Faso, au Tchad, en RDC et Ă  SĂŁo TomĂ© a rĂ©vĂ©lĂ© de nouvelles perspectives sur l’engagement communautaire, la gestion des rĂšgles et la persistance de normes sociales nĂ©fastes.

‱ Le FAWE a Ă©galement menĂ© des actions de renforcement institutionnel Ă  travers des ateliers rĂ©gionaux de renforcement des capacitĂ©s, amĂ©liorant les compĂ©tences des Ă©quipes nationales dans les domaines de la communication, de la collecte de fonds, de la gestion des subventions et de la mise en Ɠuvre des programmes, afin de garantir un impact plus fort et plus durable Ă  travers le rĂ©seau.

‱ Le FAWE a ƓuvrĂ© Ă  l’amĂ©lioration de la gouvernance de ses antennes Ă  travers des assemblĂ©es gĂ©nĂ©rales et des sĂ©ances d’initiation des membres du Conseil d’administration au BĂ©nin, au Nigeria, au Rwanda, etc.

Perspectives

La mission du FAWE reste claire: libĂ©rer le potentiel de toutes les filles africaines grĂące Ă  l’éducation. L’organisation est fiĂšre de ce qui a Ă©tĂ© accompli, mais encore plus inspirĂ©e par ce qui reste Ă  faire. En collaboration avec ses partenaires, les gouvernements et les communautĂ©s, le FAWE continuera Ă  briser les barriĂšres, Ă  lutter contre les inĂ©galitĂ©s et Ă  construire un avenir oĂč chaque fille pourra s’épanouir.

Leur rĂ©ussite est notre objectif. Leurs rĂȘves sont notre responsabilitĂ©. Dr Martha Muhwezi,

Directrice exécutive du FAWE

En lisant ce rapport annuel, nous vous invitons Ă  rĂ©flĂ©chir au chemin parcouru et Ă  vous joindre Ă  nous pour continuer Ă  bĂątir un avenir oĂč chaque fille africaine aura le droit et la possibilitĂ© d’apprendre, de diriger et de s’épanouir.

Remerciements

Le Forum des éducatrices africaines (FAWE) adresse ses sincÚres gratitudes à toutes les personnes qui ont contribué aux réalisations présentées dans ce rapport annuel.

Nous tenons tout d’abord Ă  remercier le Conseil d’administration du FAWE Afrique, sous la direction de l’honorable Aicha Bah Diallo, pour sa supervision stratĂ©gique, son engagement et ses conseils sans faille, qui continuent de conduire l’organisation vers sa vision de l’égalitĂ© des sexes dans le cadre Ă©ducatif.

Nous saluons Ă©galement le dĂ©vouement et le leadership du SecrĂ©tariat rĂ©gional, dirigĂ© par Mme Martha Muhwezi, Directrice exĂ©cutive, dont la vision continue d’étendre l’impact du FAWE en Afrique. Nous tenons Ă  remercier tout particuliĂšrement Mme Teresa Omondi-Adeitan, Directrice exĂ©cutive adjointe et responsable des programmes, pour son travail exceptionnel dans la coordination de la mise en Ɠuvre du Plan stratĂ©gique du FAWE et la supervision de l’excellence des programmes au sein du rĂ©seau.

Nous sommes profondĂ©ment reconnaissants Ă  nos partenaires au dĂ©veloppement et Ă  nos bailleurs de fonds pour leur confiance, leur partenariat et leur soutien sans faille. Vos contributions ont jouĂ© un rĂŽle dĂ©terminant dans le maintien et la croissance de nos initiatives visant Ă  autonomiser les filles et les jeunes femmes africaines grĂące Ă  l’éducation.

Nous exprimons notre sincÚre gratitude à nos 34 antennes nationales. Votre dévouement et votre leadership au niveau national ont permis de traduire la vision du FAWE en actions permettant de changer la vie des communautés. Vos efforts inlassables sont la clé de notre succÚs.

Nous remercions Ă©galement l’ensemble du personnel du SecrĂ©tariat rĂ©gional du FAWE, dont le professionnalisme, la collaboration et l’engagement ont contribuĂ© Ă  rĂ©aliser ce rapport.

Nous tenons Ă  remercier tout particuliĂšrement le dĂ©partement de gestion des connaissances, dirigĂ© par M. Gordon Aomo, qui a veillĂ© Ă  ce que ce rapport soit basĂ© sur des donnĂ©es factuelles et reflĂšte l’impact de notre travail.

Nous remercions également le département de communication, sous la direction de M. Kossi Tsenou, avec le soutien de Mlle Emily Buyaki, M. Birane Diarra, M. Jérémie Sagna et M. Alvin Musebe, pour avoir efficacement documenté, conçu et diffusé les étapes importantes et les témoignages du FAWE.

À nos membres, anciens boursiers et participants aux programmes, nous vous remercions pour vos tĂ©moignages, vos expĂ©riences et votre rĂ©silience. Vos tĂ©moignages sont au cƓur de ce rapport et continuent d’inspirer notre mission collective.

En lisant ce rapport annuel, nous vous invitons Ă  rĂ©flĂ©chir au chemin parcouru et Ă  vous joindre Ă  nous pour continuer Ă  bĂątir un avenir oĂč chaque fille africaine aura le droit et la possibilitĂ© d’apprendre, de diriger et de s’épanouir.

Préambule

WL’éducation d’une fille ne se limite pas Ă  transformer sa vie : elle crĂ©e un effet en cascade qui amĂ©liore la vie des familles, revitalise les communautĂ©s et accĂ©lĂšre le dĂ©veloppement national. Depuis plus de 33 ans, le Forum des Ă©ducatrices africaines (FAWE) poursuit sans relĂąche sa mission visant Ă  Ă©liminer les obstacles Ă  l’éducation des filles et Ă  dĂ©fendre les droits des femmes et des filles en Afrique.

L’annĂ©e 2024 n’a pas Ă©tĂ© une annĂ©e comme les autres. DĂ©clarĂ©e AnnĂ©e de l’éducation par l’Union africaine, elle a Ă©tĂ© l’occasion d’une rĂ©flexion et d’une rĂ©invention, une chance d’imaginer une Afrique oĂč chaque enfant, en particulier chaque fille, a accĂšs Ă  une Ă©ducation transformatrice, inclusive et prĂ©parĂ©e pour l’avenir. Le FAWE a saisi cette occasion avec une vision claire et un engagement sans faille.

Honorable AĂŻcha Bah Diallo, PrĂ©sidente du Conseil d’administration du FAWE Afrique.

Sous la direction de la directrice exĂ©cutive, le Dr Martha Muhwezi, et avec le soutien du SecrĂ©tariat rĂ©gional, le FAWE a rĂ©alisĂ© des progrĂšs significatifs tout au long de l’annĂ©e. L’organisation a lancĂ© son nouveau plan stratĂ©gique (2024-2028) et mis en place le programme « Second Chance Pathways for Increased Access to Tertiary Education for Marginalized Young Women and Men » (Une deuxiĂšme chance pour amĂ©liorer l’accĂšs Ă  l’enseignement supĂ©rieur des jeunes femmes et hommes marginalisĂ©s), un programme Ă©talĂ© sur sept ans mis en Ɠuvre dans dix pays et qui vise plus de 10 550 jeunes, notamment des rĂ©fugiĂ©s, des mĂšres adolescentes et des jeunes en situation de handicap, Ă  accĂ©der Ă  l’enseignement supĂ©rieur et Ă  des moyens de subsistance dignes.

Les efforts de plaidoyer du FAWE ont eu un impact tout aussi important. En tant que principal organisateur de la plateforme GIMAC pendant l’AnnĂ©e de l’éducation de l’UA, l’organisation a amplifiĂ© la voix des filles et des jeunes femmes, veillant Ă  ce que leurs besoins restent au cƓur des prioritĂ©s Ă©ducatives du continent.

Le FAWE a Ă©galement renforcĂ© son rĂŽle dans les espaces rĂ©gionaux consacrĂ©s aux politiques et aux droits humains, en gardant son statut d’observateur auprĂšs du ComitĂ© africain d’experts sur les droits et le bien-ĂȘtre de l’enfant (ACERWC) et de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (ACHPR). À Maseru et Ă  Banjul, le FAWE a prĂ©sentĂ© des recommandations clĂ©s sur l’éducation des filles, lesquelles ont figurĂ© dans les documents officiels finaux, affirmant ainsi la crĂ©dibilitĂ© et l’influence de l’organisation.

En outre, le FAWE a continuĂ© Ă  codiriger le groupe de travail de l’Union africaine sur l’éducation des filles et des femmes, tout en contribuant aux groupes de travail sur le dĂ©veloppement professionnel des enseignants, l’éducation de la petite enfance et l’EFTP, garantissant ainsi que la perspective de genre reste intĂ©grĂ©e dans l’ensemble de l’écosystĂšme Ă©ducatif africain.

L’annĂ©e s’est achevĂ©e par la participation du FAWE au Sommet de l’Avenir Ă  New York, oĂč l’organisation s’est jointe aux leaders mondiaux pour Ă©laborer un programme d’éducation inclusive. En marge de cet Ă©vĂ©nement, lors de la rĂ©union parallĂšle « Powering Parity » organisĂ©e par la Fondation Mastercard, le FAWE a lancĂ© la phase II de son partenariat avec la Fondation, une Ă©tape importante dans la mission commune visant Ă  transformer les possibilitĂ©s d’éducation pour les jeunes les plus marginalisĂ©s d’Afrique.

DerriĂšre chaque chiffre de ce rapport se trouve une histoire de courage, de rĂ©silience et de transformation, qu’il s’agisse de filles qui reprennent leur place Ă  l’école aprĂšs une grossesse, d’enseignants qui adoptent des pratiques inclusives ou de communautĂ©s qui commencent Ă  considĂ©rer les filles non plus comme une charge, mais comme les leaders de demain.

Ce rapport annuel est plus qu’un simple bilan des rĂ©alisations accomplies ; c’est un appel Ă  l’action. Le FAWE invite tous ses partenaires et parties prenantes Ă  approfondir leur collaboration, Ă  amplifier leur voix commune et Ă  maintenir le cap pour construire un avenir oĂč aucune fille africaine ne sera laissĂ©e pour compte et oĂč chaque rĂȘve aura la possibilitĂ© de s’épanouir.

Par l’honorable AĂŻcha Bah Diallo, prĂ©sidente du conseil d’administration du FAWE Afrique

Abbreviations and Acronyms

ACER-UK Conseil australien de la recherche en éducation

ADEA Association pour le dĂ©veloppement de l’éducation en Afrique

AMWIK Association des femmes Ɠuvrant dans le domaine des mĂ©dias au Kenya

AU CIEFFA Centre international pour l’éducation des filles et des femmes en Afrique de l’Union africaine

AUDA-NEPAD Agence de dĂ©veloppement de l’Union africaine

AU ESTI Union africaine, Éducation, Science, Technologie et Innovation

CAE CommunautĂ© d’Afrique de l’Est

CESA StratĂ©gie continentale pour l’éducation en Afrique

CFF Commission de la condition de la femme

CIES Association d’éducation comparĂ©e et internationale

COCAFEM Concertation des Collectifs d’Associations de Femmes de la rĂ©gion des Grands Lacs

CUA Commission de l’union africaine

DG Directeur general/ Directrice générale

ECOSCOC Conseil économique et social

EDUFAM Éducation des filles pour un avenir meilleur

EFTP Enseignement et formation techniques et professionnels

FLN Lecture et calcul de base

FPP Femmes et Participation Politique

GIZ Agence allemande pour la coopération international

GIMAC La campagne « Le genre: mon programme »

GPE Partenariat mondial pour l’éducation

GRP Pédagogie sensible au genre

HEAC Certificat d’accĂšs Ă  l’enseignement supĂ©rieur

HERS-EA Ressources Ă©ducatives pour l’enseignement supĂ©rieur – Afrique de l’Est

IDP Déplacé interne

INES Ruhengeri (Rwanda) Institut d’Enseignement SupĂ©rieur de Ruhengeri

KCPE Certificat d’enseignement primaire du Kenya

KCSE Certificat d’enseignement secondaire du Kenya

MGF Mutilations génitales féminines

NU Nations unies

OIT Organisation internationale du travail

RDC République démocratique du Congo

SDSR Santé et droits sexuels et reproductifs

SPG Groupe de planification stratégique

SR Secretariat régional

SRGBV Violence basée sur le genre en milieu scolaire

STIM Science, technologie, ingénierie et mathématiques

TI Technologie de l’information

UA Union africaine

UE Union européenne

UNESCO Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture

UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’enfance

VBG Violence basée sur le genre

CHAPITRE

Le Dr Fikadu Asfaw, responsable du dĂ©veloppement de la force de travail Ă  la Fondation Mastercard, Éthiopie, signe un tableau pour marquer le lancement de la phase II du programme FAWE/Fondation Mastercard en Éthiopie. Sont prĂ©sentes la Dr Martha Muhwezi, Directrice ExĂ©cutive du FAWE (Ă  droite), Mme Lydia Madyirapanzi, Directrice ExĂ©cutive du FAWE Zimbabwe (deuxiĂšme Ă  droite), Mme Mary Mwakawago, responsable de programme du FAWE Tanzanie (au centre), et Mme Susan Opok Tumusiime, Directrice ExĂ©cutive du FAWE Ouganda (tenant un tĂ©lĂ©phone portable).

Dr. Martha R.L. Muhwezi: Une source d’inspiration pour l’éducation des filles en Afrique.

Le FAWE Afrique cĂ©lĂšbre l’obtension du doctorat de sa Directrice exĂ©cutive, Dr. Martha Muhwezi, qui a servi l’organisation avec dĂ©vouement pendant plus de 15 ans. Martha a obtenu son doctorat en Ă©tudes sur les femmes africaines Ă  l’UniversitĂ© de Nairobi. Le choix de sa spĂ©cialisation n’est pas une surprise, car elle est rĂ©putĂ©e pour sa passion pour l’éducation de qualitĂ© des filles et l’égalitĂ© des sexes dans l’éducation pour les filles africaines. Cette rĂ©ussite acadĂ©mique renforce son expertise en matiĂšre de politique Ă©ducative et de dĂ©fense de l’égalitĂ© entre les hommes et les femmes, ce qui lui permet de jouer un rĂŽle de premier plan dans l’élaboration de politiques en faveur de l’éducation des filles en Afrique. Cette Ă©tape remarquable tĂ©moigne de son dĂ©vouement, de sa persĂ©vĂ©rance et de sa passion pour la promotion de l’égalitĂ© des sexes et de l’éducation.

À un moment oĂč les progrĂšs vers l’égalitĂ© des genres dans l’éducation connaissent des reculs, le FAWE reste convaincu qu’avec une cheffe d’équipe d’exception, cette distinction acadĂ©mique viendra renforcer la production de recherches de qualitĂ© qui Ă©clairent les politiques Ă©ducatives Ă  travers le continent. Sa voix est reconnue dans les principaux forums, y compris l’Union africaine et les sommets mondiaux sur l’éducation, oĂč elle continue Ă  promouvoir des politiques de transformation qui garantissent aux filles un accĂšs Ă©gal Ă  une Ă©ducation de qualitĂ©. Elle a Ă©tĂ© reconnue et rĂ©compensĂ©e par diverses institutions, notamment en Ă©tant nommĂ©e parmi les 10 finalistes pour la mĂ©daille de l’éducation en Afrique de 2023 par T4 Education et HP en collaboration avec Microsoft. La mĂ©daille de l’éducation en Afrique est la plus prestigieuse distinction africaine dans le domaine Ă©ducatif.

Mme Martha continue d’ĂȘtre Ă  l’avant-garde des efforts visant Ă  remĂ©dier aux disparitĂ©s entre les sexes dans le domaine de l’éducation. Elle a plaidĂ©

sans crainte en faveur des politiques Ă©ducatives tenant compte de la dimension de genre en Afrique, en menant des actions de plaidoyer de haut niveau auprĂšs des gouvernements, des partenaires au dĂ©veloppement et des organisations de la sociĂ©tĂ© civile pour dĂ©fendre des politiques qui maintiennent les filles Ă  l’école, notamment la rĂ©intĂ©gration des mĂšres adolescentes, la lutte contre la violence basĂ©e sur le genre en milieu scolaire et l’amĂ©lioration de l’accĂšs des filles aux sciences et technologies de l’ingĂ©nerie.

Sa recherche doctorale s’est spĂ©cifiquement penchĂ©e sur les perspectives de genre dans l’enseignement technique et professionnel (EFTP); une base analytique plus profonde pour relever les dĂ©fis auxquels sont confrontĂ©s les jeunes dans le monde entier porte sur l’acquisition de compĂ©tences dans le monde

Dr Martha Muhwezi, Directrice Exécutive du FAWE Afrique.

des sciences. Le domaine examine le lien entre les structures sociales, la dynamique du pouvoir et les inĂ©galitĂ©s systĂ©miques - des questions clĂ©s qui influencent directement les politiques Ă©ducatives. Forte de cette expertise, Martha Muhwezi est bien placĂ©e pour faire en sorte que les recommandations politiques soient davantage fondĂ©es sur des donnĂ©es probantes et tiennent davantage compte de la dimension de genre, tout en s’alignant sur les objectifs plus larges de

La derniĂšre rĂ©ussite acadĂ©mique de Martha Muhwezi n’est pas seulement un triomphe personnel, c’est un investissement dans l’avenir de la politique Ă©ducative en Afrique. En combinant sa vaste expĂ©rience sur le terrain avec une recherche avancĂ©e, elle est prĂȘte Ă  renforcer l’impact du FAWE, Ă  favoriser une meilleure mise en Ɠuvre des politiques et Ă  Ă©lever le niveau du dĂ©bat sur l’égalitĂ© des sexes dans le secteur de l’éducation. Elle est une source d’inspiration pour les filles en Afrique que le FAWE dĂ©fend en faveur de leurs droits Ă  l’éducation.

“On nous dit de laisser notre lumiùre briller et si elle brille, nous n’aurons pas besoin de le dire à qui que Dwight L. Moody

Gardez toute la lumiĂšre, Dr. Martha, le FAWE est fier

Un héritage de leadership transformateur et de partenariat avec le FAWE

Pendant plus d’une dĂ©cennie, Reeta Roy a fait preuve d’un leadership visionnaire au sein de la Fondation Mastercard, en lançant des initiatives qui ont façonnĂ© l’éducation, les opportunitĂ©s Ă©conomiques et l’équitĂ© entre les sexes en Afrique. Alors qu’elle quitte son poste de prĂ©sidentedirectrice gĂ©nĂ©rale, le FAWE rĂ©flĂ©chit Ă  l’hĂ©ritage remarquable qu’elle laisse derriĂšre elle - un hĂ©ritage dĂ©fini par l’impact, la collaboration et un engagement inĂ©branlable en faveur de l’autonomisation des jeunes femmes et des jeunes filles.

Le mandat de Reeta à la Fondation Mastercard a transformé le FAWE et le secteur de éducatif en général. Sous sa direction, la Fondation a privilégié les

Reeta Roy, Présidente et Directrice Générale de la Fondation Mastercard.

solutions africaines, reconnaissant que le changement durable doit ĂȘtre ancrĂ© dans les connaissances, les aspirations et l’action des communautĂ©s locales. Cette philosophie Ă©tait au cƓur de notre partenariat, permettant au FAWE d’étendre sa portĂ©e, de renforcer ses capacitĂ©s institutionnelles et d’affiner ses efforts de plaidoyer afin d’influencer les politiques aux niveaux national et rĂ©gional.

GrĂące Ă  des initiatives telles que le programme des bourses de la Fondation Mastercard, le Programme d’accĂšs Ă  l’enseignement supĂ©rieur (HEAC) et le programme Phase II qui a changĂ© la donne, des milliers de jeunes femmes qui Ă©taient autrefois confrontĂ©es Ă  des obstacles considĂ©rables en matiĂšre d’éducation ont eu la possibilitĂ© de réécrire leur avenir. Ces programmes n’ont pas seulement amĂ©liorĂ© l’accĂšs Ă  l’éducation, mais ont Ă©galement fourni un mentorat, un dĂ©veloppement du leadership et des voies d’accĂšs Ă  un emploi digne, garantissant que l’éducation se traduise par des opportunitĂ©s dans le monde rĂ©el.

Le FAWE s’est consolidĂ© grĂące Ă  cette collaboration. Avec le soutien de la Fondaion Mastercard, nous avons pu renforcer nos structures, amĂ©liorer notre approche programmatique et amplifier notre plaidoyer en faveur de systĂšmes Ă©ducatifs sensibles au genre. Ce partenariat a renforcĂ© la capacitĂ© du FAWE Ă  plaider en faveur de l’éducation des filles Ă  grande Ă©chelle, en veillant Ă  ce qu’aucune fille ne soit laissĂ©e pour compte, quel que soit son origine ou sa situation.

Martha Muhwezi, Directrice exĂ©cutive du FAWE, s’est exprimĂ©e sur le leadership et l’impact de Reeta Roy :

“Le leadership de Reeta Roy a Ă©tĂ© vĂ©ritablement transformateur, non seulement pour la Fondation Mastercard, mais aussi pour les millions de jeunes dont la vie a changĂ© grĂące aux opportunitĂ©s qu’elle a contribuĂ© Ă  crĂ©er. Sa foi dans le potentiel des filles et des jeunes femmes africaines a alimentĂ© des programmes rĂ©volutionnaires qui ont remodelĂ© le paysage de l’éducation et de l’emploi. Le FAWE lui est profondĂ©ment reconnaissant pour son partenariat, sa vision et l’impact durable de son travail. Alors qu’elle entame un nouveau chapitre, nous cĂ©lĂ©brons l’hĂ©ritage qu’elle laisse derriĂšre elle - un hĂ©ritage d’inclusion, d’autonomisation et d’opportunitĂ©s.

Alors que Reeta quitte la Fondation, le FAWE reste engagĂ© Ă  promouvoir la vision commune d’une Afrique oĂč l’éducation libĂšre le plein potentiel de chaque fille. Son hĂ©ritage continuera Ă  nous inspirer et Ă  nous guider dans nos efforts pour que l’éducation reste un outil puissant de transformation, d’équitĂ© et de prospĂ©ritĂ©.

Le FAWE exprime sa profonde gratitude Ă  Reeta Roy pour son leadership extraordinaire et son soutien indĂ©fectible. Les graines qu’elle a plantĂ©es continueront Ă  fleurir, façonnant la vie des gĂ©nĂ©rations Ă  venir.

Le leadership de Reeta Roy a Ă©tĂ© vĂ©ritablement transformateur, non seulement pour la Fondation Mastercard, mais aussi pour les millions de jeunes dont la vie a changĂ© grĂące aux opportunitĂ©s qu’elle a contribuĂ© Ă  crĂ©er. Sa foi dans le potentiel des filles et des jeunes femmes africaines a alimentĂ© des programmes rĂ©volutionnaires qui ont remodelĂ© le paysage de l’éducation et de l’emploi. Le FAWE lui est profondĂ©ment reconnaissant pour son partenariat, sa vision et l’impact durable de son travail. Alors qu’elle entame un nouveau chapitre, nous cĂ©lĂ©brons l’hĂ©ritage qu’elle laisse derriĂšre elle - un hĂ©ritage d’inclusion, d’autonomisation et d’opportunitĂ©s.

Le FAWE Afrique dĂ©voile son Plan stratĂ©gique 2024-2028 Ă  l’occasion de la JournĂ©e internationale de l’éducation

Le 24 janvier 2024, le FAWE Afrique a marquĂ© un point tournant dans son parcours vers l’égalitĂ© des sexes dans le domaine Ă©ducatif en lançant son Plan stratĂ©gique 2024-2028 Ă  Lusaka, en Zambie. Cette nouvelle feuille de route a rĂ©affirmĂ© l’engagement inĂ©branlable du

SO 1

AmĂ©liorer l’offre et l’accĂšs Ă  une Ă©ducation de qualitĂ© et Ă  des opportunitĂ©s de formation pour les filles et les femmes en Afrique.

FAWE Ă  promouvoir l’éducation des filles et des femmes dans le continent.

Le Plan stratĂ©gique s’articule autour de trois objectifs stratĂ©giques clĂ©s:

SO 2

AmĂ©liorer la production et l’utilisation des rĂ©sultats de recherche pour Ă©clairer les politiques et les pratiques Ă©ducatives.

“Le Plan stratĂ©gique 2024-2028 du FAWE reprĂ©sente notre vision de l’avenir. Il s’agit d’un cadre global qui fixe des objectifs et des stratĂ©gies ambitieux pour rĂ©soudre les problĂšmes complexes qui entravent la rĂ©alisation de l’équitĂ© entre les sexes dans l’éducation “, a dĂ©clarĂ© Mme

AĂŻcha Bah Diallo, PrĂ©sidente du Conseil d’administration du FAWE Afrique.

Chacun de ces objectifs stratĂ©giques est alignĂ© sur des initiatives ciblĂ©es conçues pour crĂ©er un impact durable. En privilĂ©giant les politiques sensibles au genre, en Ă©liminant les barriĂšres systĂ©miques et en favorisant un environnement Ă©ducatif inclusif, le FAWE vise Ă  autonomiser des millions de filles et de femmes Ă  travers l’Afrique.

S’exprimant lors du lancement, le ministre zambien de l’éducation, l’Honorable Douglas Syakalima, a soulignĂ© l’alignement entre la vision du FAWE et les objectifs nationaux en matiĂšre d’éducation : “Le Plan stratĂ©gique du FAWE s’intĂšgre parfaitement aux objectifs de la Zambie en matiĂšre d’éducation, en mettant l’accent sur l’inclusion et l’égalitĂ© des chances pour tous. Dans un pays oĂč l’accĂšs Ă  l’éducation reste un dĂ©fi, le FAWE a Ă©tĂ© une lueur d’espoir, travaillant sans relĂąche pour dĂ©manteler les barriĂšres qui entravent le parcours Ă©ducatif, en particulier pour les jeunes filles”. Le dĂ©voilement du Plan stratĂ©gique souligne l’engagement

SO 3

Renforcer les capacitĂ©s institutionnelles et amĂ©liorer l’efficacitĂ© opĂ©rationnelle du rĂ©seau du FAWE.

de longue date du FAWE en faveur de la promotion de l’égalitĂ© des sexes dans l’éducation. Au cours des trois derniĂšres dĂ©cennies, le FAWE a collaborĂ© avec les gouvernements, les partenaires locaux, les Ă©coles et les communautĂ©s afin d’intĂ©grer le genre dans les politiques et les interventions en matiĂšre d’éducation, influençant ainsi un changement transformateur Ă  travers l’Afrique. Martha Muhwezi, Directrice exĂ©cutive du FAWE Afrique, a fait part de ses rĂ©flexions sur les rĂ©alisations et les aspirations futures du FAWE:

“Je suis profondĂ©ment fiĂšre des Ă©tapes remarquables franchies au cours des cinq derniĂšres annĂ©es et de l’hĂ©ritage durable construit au cours des 30 annĂ©es d’existence du FAWE. Ensemble, nous avons autonomisĂ© d’innombrables filles Ă  travers l’Afrique, en brisant les barriĂšres et en ouvrant les portes de l’éducation. Alors que nous entamons le prochain chapitre avec notre nouveau plan stratĂ©gique, je suis pleine d’optimisme. Avec un engagement inĂ©branlable et des efforts de collaboration, nous visons Ă  amplifier notre impact, Ă  transformer plus de vies et Ă  dĂ©finir un avenir oĂč le potentiel de chaque fille est nourri et cĂ©lĂ©brĂ©.”

L’élan s’est poursuivi en 2024, avec les antennes nationales du FAWE telles que le FAWE Zambie, le FAWE Malawi et le FAWE Sierra Leone qui ont lancĂ© leurs propres plans stratĂ©giques, renforçant ainsi leur engagement

en faveur des meilleures pratiques de gouvernance et de l’impact local.

Le Plan stratĂ©gique 2024-2028 du FAWE sert de feuille de route pour l’action et un impact mesurable. Au cours des cinq prochaines annĂ©es, le FAWE se concentrera sur le renforcement des capacitĂ©s organisationnelles et du leadership, l’amĂ©lioration des rĂ©sultats programmatiques et la promotion du dĂ©veloppement durable. Les principaux domaines prioritaires comprennent l’élargissement de l’accĂšs Ă  une Ă©ducation de qualitĂ©, l’amĂ©lioration des rĂ©sultats de l’enseignement et de l’apprentissage, la promotion de politiques sensibles au genre et le plaidoyer en faveur de rĂ©formes systĂ©miques aux niveaux national et rĂ©gional.

Alors que le FAWE s’engage dans cette nouvelle phase stratĂ©gique, l’organisation reste fidĂšle Ă  sa mission qui consiste Ă  s’assurer qu’aucune fille n’est laissĂ©e pour compte dans la transformation de l’éducation en Afrique.

Avec des aspirations audacieuses et une vision claire, le FAWE est prĂȘt Ă  rĂ©aliser des progrĂšs significatifs en matiĂšre d’égalitĂ© des sexes et d’éducation Ă  travers le continent.

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Complet du Plan Stratégique.

As we embark on the next chapter with our new strategic plan, I am filled with optimism. With unwavering commitment and collaborative efforts, we aim to amplify our impact, transforming more lives and shaping a future where every girl’s potential is nurtured and celebrated.” Dr. Martha Muhwezi

(En haut) Le ministre de l’Éducation de Zambie, l’Honorable Douglas Syakalima, coupe le ruban symbolisant le lancement du Plan stratĂ©gique du FAWE Afrique (2024-2028) en Zambie. L’honorable Aicha Bah Diallo, PrĂ©sidente du Conseil d’administration du FAWE Afrique (troisiĂšme Ă  gauche), la professeure Sarah Anyang Agbor, vice-prĂ©sidente du Conseil d’Administration du FAWE Afrique (Ă  droite), la professeure Enala Tembo Mwase, PrĂ©sidente du Conseil d’Administration du FAWE Zambie (deuxiĂšme Ă  gauche) et l’Honorable Simon De Comarmond, l’une des fondatrices et membre du Conseil d’administration du FAWE Afrique, assistent Ă  la cĂ©rĂ©monie.

(En bas) Photo de groupe lors de la cérémonie de lancement.

La gouvernance: Le pilier de la force du réseau du FAWE

Au Forum des Ă©ducatrices africaines (FAWE), la gouvernance n’est pas seulement une structure - c’est le fondement qui soutient et propulse la mission du rĂ©seau, Ă  savoir promouvoir l’éducation sensible au genre Ă  travers l’Afrique. Tout au long de l’annĂ©e 2024, le FAWE a rĂ©affirmĂ© son engagement ferme en faveur d’une gouvernance participative, transparente et responsable au sein du secrĂ©tariat rĂ©gional et de ses 34 Antennes nationales.

Au niveau national, plusieurs Antennes nationales ont tenu leurs AssemblĂ©es gĂ©nĂ©rales, renforçant ainsi l’importance de la participation des membres et du renouvellement du leadership. Les AssemblĂ©es gĂ©nĂ©rales sont des moments essentiels pour examiner les rĂ©alisations, fixer des prioritĂ©s stratĂ©giques et s’assurer que les structures de gouvernance sont alignĂ©es sur la vision et les valeurs fondamentales du FAWE.

En 2024, le SecrĂ©tariat rĂ©gional du FAWE a soutenu les systĂšmes de gouvernance dans les diffĂ©rentes antennes, notamment le FAWE Kenya, le FAWE Congo Brazzaville, le FAWE Tanzanie, le FAWE LibĂ©ria, le FAWE Éthiopie et le FAWE Burundi. Des AssemblĂ©es gĂ©nĂ©rales complĂštes, suivies de l’intronisation de Conseils d’administration

nouvellement Ă©lus, ont Ă©tĂ© organisĂ©es au FAWE Seychelles, au FAWE GuinĂ©e, au FAWE NigĂ©ria, au FAWE BĂ©nin et au FAWE Mali. Chacune de ces rĂ©unions a jouĂ© un rĂŽle crucial dans le renforcement du leadership, le renouvellement des mandats et la rĂ©affirmation de l’engagement des antennes Ă  l’égard de la mission du FAWE.

Reconnaissant la nĂ©cessitĂ© d’une capacitĂ© institutionnelle forte pour soutenir une programmation efficace, le FAWE a donnĂ© la prioritĂ© au renforcement des capacitĂ©s de gouvernance. Au total, 42 participants issus de 11 Antennes nationales ont Ă©tĂ© formĂ©s en 2024 sur la gestion efficace des programmes et les pratiques de gouvernance afin de renforcer l’égalitĂ© entre les sexes dans le domaine de l’éducation. En outre, plusieurs antennes, notamment le FAWE Zimbabwe, le FAWE Ghana, le FAWE LibĂ©ria, le FAWE Tchad, le FAWE Mali, le FAWE Namibie, le FAWE Somalie, le FAWE Togo et le FAWE Zambie, ont entrepris des initiatives de renforcement de la gouvernance, allant de la rĂ©vision des politiques internes Ă  l’augmentation du nombre de membres et Ă  la planification stratĂ©gique.

Au niveau régional, le FAWE Afrique, conformément

Dr Martha Muhwezi, Directrice ExĂ©cutive du FAWE Afrique (Ă  gauche) et l’Honorable AĂŻcha Bah Diallo, PrĂ©sidente du Conseil d’Administration du FAWE Afrique (Ă  droite) lors de la ConfĂ©rence panafricaine de l’UA sur l’éducation des filles et des femmes.

(en bas Ă  gauche) De gauche Ă  droite, Mme Catherine Mwangi, ChargĂ©e des finances du FAWE, Mme. Moussa Ba, SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du Conseil d’administration du FAWE

Mali, Mme Magnigne Diarra, Directrice ExĂ©cutive du FAWE Mali, le Dr Amadou Sy SavanĂ©, Ministre de l’Éducation du Mali, Mme Teresa Omondi-Adeitan, Directrice exĂ©cutive adjointe et responsable des programmes du FAWE Afrique, Mme Fraciah Kagu, ChargĂ©e du plaidoyer et des partenariats du FAWE Afrique, et Mme Fatimata Kane, ChargĂ©e de programme du FAWE Afrique, posent avec le ministre malien de l’Éducation dans les bureaux du ministĂšre Ă  Bamako, au Mali.

Ă  ses statuts, a organisĂ© avec succĂšs deux rĂ©unions du Conseil d’administration en 2024. Le Conseil d’administration du FAWE Afrique, composĂ© d’éminents Ă©ducateurs et dirigeants du continent, assure la supervision, l’orientation stratĂ©gique et la responsabilitĂ© fiduciaire de l’ensemble du rĂ©seau. Les rĂ©unions du Conseil d’administration ont Ă©tĂ© l’occasion d’examiner les performances rĂ©gionales du FAWE, sa viabilitĂ© financiĂšre et son orientation politique. Des dĂ©cisions clĂ©s ont Ă©tĂ© prises pour rendre opĂ©rationnel le Plan stratĂ©gique 2024-2028, renforcer la collaboration entre les Antennes nationales et affiner le programme de plaidoyer du FAWE au niveau continental.

Tout au long de ces processus, l’engagement du FAWE

(en bas Ă  droite) Le personnel du FAWE SĂ©nĂ©gal et du FAWE WASRO dans les bureaux du ministĂšre de l’Éducation Ă  Dakar, au SĂ©nĂ©gal. De gauche Ă  droite : Mme Ndeye Fatou Diouf, Mme Ndeye Oumou, Mme Khairy Sall Diouf, Mme Adama Mbaye et Mme Fatimata Kane.

en faveur d’une gouvernance inclusive et participative est restĂ© clair. Les AssemblĂ©es gĂ©nĂ©rales et les rĂ©unions du Conseil d’administration ne sont pas simplement des exercices administratifs - ce sont des espaces essentiels oĂč les visions sont affinĂ©es, les partenariats sont renforcĂ©s et l’énergie collective est exploitĂ©e pour promouvoir l’éducation des filles et des femmes en Afrique.

Dans un paysage oĂč la gouvernance est souvent le facteur de diffĂ©renciation entre la vision et l’impact durable, le FAWE continue d’ĂȘtre un phare de la façon dont une gouvernance forte, transparente et axĂ©e sur les valeurs peut transformer des vies Ă  travers les gĂ©nĂ©rations.

(En haut) Membres du Conseil d’Administration du FAWE Afrique.

Renforcer le réseau du FAWE: Renforcement des capacités pour créer un impact

ConformĂ©ment Ă  l’objectif stratĂ©gique 3 du FAWErenforcer les capacitĂ©s institutionnelles et amĂ©liorer l’efficacitĂ© opĂ©rationnelle du rĂ©seau du FAWE - deux formations essentielles sur le renforcement des capacitĂ©s ont Ă©tĂ© organisĂ©es en 2024. Ces sessions, qui ont eu lieu en Ouganda (avril 2024) et Ă  Saly au SĂ©nĂ©gal en mai 2024, ont rassemblĂ© les Antennes nationales du FAWE afin de renforcer les compĂ©tences, les connaissances et la collaboration au sein du rĂ©seau.

Les formations ont couvert un large Ă©ventail de sujets essentiels Ă  l’avancement de la mission du FAWE, notamment les stratĂ©gies de collecte de fonds, la communication efficace, la gestion des subventions, la gouvernance, le plaidoyer et la mise en Ɠuvre des modĂšles Ă©prouvĂ©s du FAWE. Ces sessions ont fourni aux Antennes nationales les outils nĂ©cessaires Ă  la mobilisation des ressources, Ă  l’amĂ©lioration des efforts de plaidoyer et au renforcement de la mise en Ɠuvre des projets pour

un plus grand impact.

GrĂące Ă  l’apprentissage par les pairs et aux sessions dirigĂ©es par des experts, les participants ont approfondi leur comprĂ©hension des meilleures pratiques en matiĂšre de croissance et de durabilitĂ© organisationnelles. Les formations ont Ă©galement favorisĂ© la collaboration entre les pays , garantissant que le plaidoyer et les interventions programmatiques du FAWE restent solides, fondĂ©s sur des preuves et adaptĂ©s aux besoins des filles et des femmes en Afrique.

En investissant dans son rĂ©seau, le FAWE continue Ă  construire une base plus solide pour rĂ©aliser sa vision d’un systĂšme Ă©ducatif Ă©quitable et inclusif en matiĂšre de genre dans le continent. Ces initiatives de renforcement des capacitĂ©s tĂ©moignent de l’engagement du FAWE Ă  doter ses Ă©quipes des connaissances et des compĂ©tences nĂ©cessaires pour susciter un changement durable dans le domaine de l’éducation.

Le personnel du FAWE Afrique lors de la rĂ©union de lancement de la Phase II du programme FAWE/Fondation Mastercard qui s’est tenue Ă  Mbale, en Ouganda.

Le personnel du FAWE des antennes nationales, le personnel du FAWE Afrique et les membres du Conseil d’administration du FAWE Afrique lors d’une rĂ©union de renforcement des capacitĂ©s Ă  Saly, au SĂ©nĂ©gal.

Le personnel du FAWE de toute l’Afrique pose pour une photo de groupe lors de la rĂ©union de lancement de la Phase II du programme FAWE/Fondation Mastercard qui s’est tenue Ă  Mbale, en Ouganda.

CHAPITRE

Transformer Les Vies GrĂące À L’éducation et aux OpportunitĂ©s

Accorder une deuxiĂšme chance: La Phase II du programme FAWE-Fondation Mastercard

Que représente le programme?

LancĂ© en 2024, la Phase II du Programme FAWE- Fondation Mastercard, intitulĂ© Second Chance Pathways for Increased Access to Tertiary Education for Marginalized Young Women and Men (Parcours de deuxiĂšme chance pour amĂ©liorer l’accĂšs Ă  l’enseignement supĂ©rieur des jeunes femmes et hommes marginalisĂ©s), est une initiative transformatrice d’une durĂ©e de sept ans (20242030) mise en Ɠuvre dans 10 pays africains: Ouganda, Rwanda, Zambie, Malawi, Ghana, Liberia, Tanzanie, Zimbabwe, Éthiopie et SĂ©nĂ©gal.

Le programme cible 10 550 jeunes femmes et hommes ĂągĂ©s de 15 Ă  25 ans, en mettant dĂ©libĂ©rĂ©ment l’accent sur l’atteinte des groupes marginalisĂ©s, notamment les jeunes handicapĂ©s et les rĂ©fugiĂ©s, qui reprĂ©sentent 10 Ă  15 % de la population cible. Ledit programme cherche Ă  amĂ©liorer l’accĂšs Ă  l’enseignement supĂ©rieur et Ă  la formation professionnelle pertinente, en crĂ©ant des voies viables vers un travail digne, l’entreprenariat et l’apprentissage tout au long de la vie.

AncrĂ© dans l’engagement du FAWE en faveur de l’innovation et de l’équitĂ©, le programme s’aligne sur la stratĂ©gie “Young Africa Works” de la Mastercard Foundation et sur son cadre de programmation plus large en matiĂšre d’éducation et de transitions, qui prĂ©voit que 30 millions de jeunes Africains, en particulier des femmes, auront un emploi digne d’ici 2030.

Lancement officiel dans quatre pays

L’annĂ©e de sa crĂ©ation, le programme a Ă©tĂ© lancĂ© en Ouganda, en Éthiopie, en Zambie et au Malawi, Ă  l’issue d’un processus rigoureux de planification et d’intĂ©gration. Ces lancements sont le fruit d’une coordination et d’une collaboration Ă©troites avec les parties prenantes locales, notamment les ministĂšres de l’éducation, les institutions publiques et les partenaires de la sociĂ©tĂ© civile.

L’engagement des parties prenantes a mis l’acent sur l’élimination des obstacles systĂ©miques Ă  l’enseignement supĂ©rieur, en particulier le manque d’opportunitĂ©s de transition qui aident les jeunes dĂ©favorisĂ©s Ă  passer de l’enseignement secondaire Ă  l’enseignement supĂ©rieur. S’appuyant sur les leçons tirĂ©es de la Phase I en Ouganda, oĂč les programmes de transition ont considĂ©rablement amĂ©liorĂ© l’accĂšs Ă  l’universitĂ© et aux filiĂšres d’EFTP, le FAWE est en train d’étendre ce modĂšle de plaidoyer Ă  huit autres pays.

En Ă©changeant avec les ministĂšres de l’éducation, les conseils nationaux de l’enseignement supĂ©rieur, les organismes d’accrĂ©ditation des programmes d’études, les universitĂ©s et les institutions d’EFTP, le FAWE jette les bases de l’institutionnalisation des opportunitĂ©s de la deuxiĂšme chance. Ces engagements de haut niveau sont essentiels pour crĂ©er un environnement politique et des systĂšmes d’appui institutionnel qui permettent un accĂšs Ă©quitable Ă  l’enseignement supĂ©rieur.

(de gauche Ă  droite) Mme Susan Opok-Tumusiime, Directrice ExĂ©cutive de l’antenne nationale du FAWE en Ouganda, Mme Lydia Madyirapanzi, Directrice ExĂ©cutive du FAWE au Zimbabwe (au centre) et Mme Antonia Mutoro, Directrice ExĂ©cutive de l’antenne nationale du FAWE au Rwanda (Ă  droite) lors du lancement de la Phase II du programme FAWE/Fondation Mastercard en Éthiopie.

(Ă  gauche): l’Honorable Madalitso Kambauwa Wirima, Ministre de l’Éducation du Malawi, et le Dr Martha Muhwezi, Directrice ExĂ©cutive du FAWE, lors du lancement de la Phase II du programme FAWE/Fondation Mastercard au Malawi.

(à gauche) M. Wesley Chabwera, Directeur Exécutif du FAWE au Malawi, Mme Susan Opok-Tumusiime, Directrice Exécutive du FAWE en Ouganda, M. Richard Chelagat, Directeur Administratif et Financier et du FAWE Afrique, le Dr Martha Muhwezi, Directrice Exécutive du FAWE Afrique, Mme Teresa Omondi-Adeitan, Directrice Exécutive Adjointe et responsable des programmes du FAWE Afrique, M. Costern Kanchele, Directeur Exécutif du FAWE Zambie, Mme Mary Mwakawago, Responsable de programme du FAWE Tanzanie, et Mme Lydia Madyirapanzi, Directrice Exécutive du FAWE Zimbabwe, lors du lancement de la phase II du programme FAWE/Fondation Mastercard en Zambie.

Les participants au lancement de la Phase II du programme FAWE/Fondation Mastercard en Ouganda posent pour une photo de groupe.

Anciens boursiers du FAWE, à savoir (de gauche à droite) Abayneh Abule, Abdurahman Mohammed, Maria Andualem, Kasech Dires et Fitsum Wendesen lors du lancement de la Phase II du programme FAWE/Fondation Mastercard en Éthiopie.

Le ministre de l’Éducation de Zambie, M. Douglas Syakalima, coupe le ruban symbolisant le lancement du plan stratĂ©gique du FAWE Zambie (2024-2028) en Zambie. Sont prĂ©sents le professeur Enala Tembo Mwase, PrĂ©sident du Conseil d’administration du FAWE Zambie, la Directrice ExĂ©cutive du FAWE, le Dr Martha Muhwezi, (Ă  gauche) le Dr Maggie Madimbo, membre du Conseil d’administration du FAWE Afrique, Mme Chiemelie Umenyiora, Responsable des affaires publiques et de la communication Ă  la Fondation Mastercard, et Mme Teresa Omondi-Adeitan, Directrice ExĂ©cutive Adjointe et responsable des programmes du FAWE Afrique.

(de gauche à droite) Mme Naomi Kamitha, chargée de programme au FAWE Afrique, Mme Chiemelie Umenyiora, responsable des affaires publiques et de la communication à la Fondation Mastercard, et Dr Martha Muhwezi, Directrice Exécutive du FAWE.

(de gauche à droite) Mme Emily Gumba, Responsable des programmes au FAWE, M. Costern Kanchele, Directeur Exécutif du FAWE Zambie, et Mme Catherine Mwangi, Chargée des finances du FAWE Afrique.

Mme Emily Gumba, responsable de programme senior du FAWE (3eà gauche), pose avec le personnel du FAWE Éthiopie.

Inscription des jeunes femmes et des jeunes hommes issus de communautés défavorisées

D’ici Ă  la fin de 2024, le programme s’est fixĂ© pour objectif d’inscrire 1 100 participants dans les quatre pays de lancement et a presque atteint cet objectif avec 1 092 inscrits (789 femmes et 303 hommes), ce qui tĂ©moigne d’une forte dynamique depuis le dĂ©but.

Ouganda: 500 étudiants inscrits

Éthiopie: 192 Ă©tudiants inscrits

Zambie: 200 étudiants inscrits

Malawi: 200 étudiants inscrits

Cette rĂ©ussite est attribuĂ©e Ă  l’efficacitĂ© des campagnes de mobilisation et de sensibilisation qui ont suscitĂ© une forte adhĂ©sion des communautĂ©s et encouragĂ© les jeunes, en particulier les filles, Ă  saisir l’opportunitĂ© d’une seconde chance d’éducation et d’une amĂ©lioration de leurs moyens de subsistance.

Une Ă©tape stratĂ©gique: le lancement du partenariat lors d’un Ă©vĂ©nement parallĂšle de l’AGNU

Le programme a Ă©tĂ© officiellement lancĂ© a l’échelle mondiale lors de l’évĂ©nement Favoriser la paritĂ©: L’éducation inclusive pour un avenir durable, en marge de la 78e AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations unies Ă  New York. OrganisĂ©e par la Fondation Mastercard, cette rĂ©union a rassemblĂ© des ministĂšres de l’éducation, des partenaires au dĂ©veloppement, des reprĂ©sentants de la sociĂ©tĂ© civile et des agences multilatĂ©rales afin d’accĂ©lĂ©rer l’éducation inclusive pour les jeunes Africains.

La signature de la phase II du partenariat entre le FAWE et la Fondation Mastercard, qui réaffirme leur

vision commune de l’équitĂ© en matiĂšre d’éducation et de l’apprentissage sensible au genre, a Ă©tĂ© au cƓur de cette rencontre.

Cette deuxiĂšme phase s’appuie sur l’hĂ©ritage de la Phase I, qui a amĂ©liorĂ© l’accĂšs Ă  une Ă©ducation de qualitĂ© pour des milliers de filles en Afrique. Avec une portĂ©e plus large et une inclusion plus profonde des populations marginalisĂ©es, la Phase II reprĂ©sente un engagement encore plus important pour transformer les systĂšmes Ă©ducatifs et s’assurer qu’aucun jeune n’est laissĂ© pour compte.

La directrice ExĂ©cutive du FAWE, Dr Martha Muhwezi (3eĂ  gauche), se joint Ă  des partenaires et parties prenantes clĂ©s pour manifester leur solidaritĂ© lors d’un Ă©vĂ©nement parallĂšle organisĂ© par la Fondation Mastercard en marge de l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations Unies Ă  New York, aux États-Unis.

Le Programme de bourses d’études

FAWE/Fondation

Mastercard: Une lueur d’espoir pour les jeunes femmes et les jeunes hommes

Le FAWE, en partenariat avec la Fondation Mastercard, a permis Ă  des jeunes gens douĂ©s sur le plan acadĂ©mique mais financiĂšrement dĂ©favorisĂ©s, en particulier en Afrique, d’accĂ©der Ă  un enseignement secondaire et universitaire de qualitĂ© et pertinent. Les Ă©tudiants sĂ©lectionnĂ©s pour le programme bĂ©nĂ©ficient d’un ensemble holistique de soutiens financiers, sociaux et acadĂ©miques tout au long de leurs Ă©tudes et lors de leurs transitions post-universitaires. Le programme est constituĂ© d’un rĂ©seau mondial d’établissements d’enseignement et d’organisations Ă  but non lucratif. En Éthiopie, le programme a touchĂ© un total de 800 jeunes femmes et hommes (600 filles et 200 garçons) tandis qu’au Rwanda, le programme a aidĂ© 1200 jeunes femmes Ă  obtenir une Ă©ducation de qualitĂ© tout au long de l’école secondaire et de l’universitĂ©.

600

Des jeunes femmes éthiopiennes bénéficient du programme de bourses FAWE/ Mastercard Foundation

1,200

200

Des jeunes hommes en Éthiopie ont bĂ©nĂ©ficiĂ© du programme de bourses FAWE/ Mastercard Foundation

Les jeunes femmes soutenues par le programme bĂ©nĂ©ficient d’une Ă©ducation de qualitĂ© tout au long de leurs Ă©tudes secondaires et universitaires au Rwanda.

Les participants au programme de bourses du FAWE/Fondation Mastercard lors de leur cérémonie de remise des diplÎmes à Kigali, au Rwanda.

272 boursiers du FAWE et de la Fondation Mastercard diplÎmés au Rwanda

Le 27 septembre 2024, le FAWE Rwanda a organisĂ© une cĂ©rĂ©monie Ă©mouvante pour cĂ©lĂ©brer la remise des diplĂŽmes et la rĂ©ussite de 272 jeunes femmes qui faisaient partie du programme de bourses d’études, rendu possible grĂące Ă  un partenariat avec le FAWE Afrique et la Fondation Mastercard. Ces boursiĂšres ont obtenu leur diplĂŽme Ă  l’UniversitĂ© du Rwanda et Ă 

l’INES Ruhengeri, marquant ainsi une Ă©tape importante dans leur parcours acadĂ©mique et personnel.

La remise des diplĂŽmes a Ă©tĂ© honorĂ©e par la prĂ©sence d’éminents partenaires issus de ministĂšres, de partenaires de dĂ©veloppement, du secteur public, de membres du FAWE et d’anciens Ă©tudiants du FAWE, tous rĂ©unis pour cĂ©lĂ©brer cette Ă©tape importante.

L’évĂ©nement a Ă©tĂ© empreint de joie et de fiertĂ©, car ces jeunes femmes ont non seulement achevĂ© leurs Ă©tudes, mais ont Ă©galement acquis des compĂ©tences cruciales utiles pour l’avenir. GrĂące au soutien de la Fondation Mastercard. Cette bourse complĂšte comprend les frais de scolaritĂ©, l’allocation, le mentorat, l’orientation professionnelle, la formation au leadership, les compĂ©tences en matiĂšre d’entrepreneuriat et le soutien Ă  la crĂ©ation d’entreprise. Ces ressources ont prĂ©parĂ© les diplĂŽmĂ©s Ă  entrer avec confiance dans la prochaine phase de leur vie, qu’il s’agisse d’entrer sur le marchĂ© du travail ou de poursuivre des Ă©tudes. Cette cĂ©rĂ©monie de remise des diplĂŽmes a non seulement mis en lumiĂšre les rĂ©alisations individuelles de ces boursiĂšres, mais aussi l’impact qu’un soutien complet peut avoir sur la construction d’un avenir prospĂšre pour les jeunes femmes au Rwanda.

Au cours de cette cĂ©rĂ©monie, le FAWE Rwanda a rĂ©compensĂ© le personnel qui a accompli un long et difficile parcours avec les boursiĂšres pendant une pĂ©riode de 10 ans depuis qu’elles ont rejoint le programme. Ils ont travaillĂ© sans relĂąche et contribuĂ© Ă  la rĂ©ussite de ces boursiĂšres. Ces personnes, qui ne sont pas seulement des membres du personnel du FAWE Rwanda, ont travaillĂ© et travaillent encore trĂšs dur pour s’assurer que ces boursiers reçoivent tout le soutien dont ils ont besoin et qu’ils se portent bien physiquement et psychologiquement, ils les suivent jour et nuit, quelle que soit l’heure, pour s’assurer que rien n’empĂȘchera le boursier de bien rĂ©ussir Ă  l’école, et c’est pourquoi les boursiers les appellent Tantes et Oncles. Les boursiers les plus performants, qui ont Ă©tĂ© de grands leaders Ă 

(En haut) L’Honorable Claudette Irere, Ministre d’État Ă  l’Éducation du Rwanda, Mme Teresa Omondi-Adeitan, Directrice ExĂ©cutive Adjointe et responsable des programmes du FAWE Afrique, et Mme Antonia Mutoro, Directrice ExĂ©cutive du FAWE Rwanda, lors de la cĂ©rĂ©monie de remise des diplĂŽmes du programme de bourses du FAWE/Fondation Mastercard Ă  Kigali, au Rwanda.

divers égards, ont également été récompensés.

À ce jour, 704 jeunes femmes ont obtenu leur diplĂŽme grĂące Ă  ce partenariat, dont plus de 75 % ont rĂ©ussi Ă  trouver un emploi digne et 29 % d’entre elles ont poursuivi des Ă©tudes supĂ©rieures. Cette rĂ©ussite tĂ©moigne du pouvoir de l’éducation et de l’engagement d’organisations telles que le FAWE et la Fondation Mastercard Foundation Ă  Ă©lever les jeunes femmes et Ă  les aider Ă  rĂ©aliser leurs rĂȘves.

Des jeunes femmes ont obtenu leur diplĂŽme grĂące Ă  ce partenariat, plus de 75 % d’entre elles ayant rĂ©ussi leur transition vers un emploi dĂ©cent et 29 % d’entre elles poursuivant leurs Ă©tudes supĂ©rieures Ă  ce jour.

Le discours de clĂŽture a Ă©tĂ© prononcĂ© par la Ministre de l’Education, l’Honorable Irere Claudette, qui a fĂ©licitĂ© le FAWE Rwanda pour sa contribution essentielle Ă  l’avenir du Rwanda et de l’Afrique. Elle a rappelĂ© aux diplĂŽmĂ©s que l’obtention d’un diplĂŽme implique de grandes responsabilitĂ©s et les a exhortĂ©s Ă  continuer Ă  viser l’excellence, car ils sont la clĂ© du progrĂšs.

(En bas) Mme Teta Kayitaba, membre du Conseil d’Administration du FAWE Rwanda (Ă  l’extrĂȘme droite), M. Daniel Mundeva, responsable du rĂ©seau du programme de bourses de la Fondation Mastercard, en compagnie du personnel du FAWE Rwanda lors de la cĂ©rĂ©monie de remise des diplĂŽmes du programme de bourses du FAWE/Fondation Mastercard Ă  Kigali, au Rwanda.

Tsedeke Wondesen, ancienne boursiĂšre du programme FAWE/Fondation Mastercard.

Wontesha Woma, ancienne boursiĂšre du programme FAWE/Fondation Mastercard.

3 boursiers Ă©thiopiens bĂ©nĂ©ficient d’une nouvelle chance en matiĂšre d’éducation

En Éthiopie voisine, FAWE-Éthiopie a obtenu une demande urgente d’aide grĂące Ă  son rĂ©seau d’anciens boursiers : trois Ă©tudiants en mĂ©decine risquaient de devoir abandonner leurs Ă©tudes en raison de difficultĂ©s financiĂšres. L’un d’entre eux avait dĂ©jĂ  quittĂ© l’école de mĂ©decine. Comprenant la gravitĂ© du problĂšme, le FAWE Éthiopie est rapidement passĂ© Ă  l’action. GrĂące Ă  leur intervention, deux Ă©tudiants - Wontesha Woma et Tsedeke Wondesen - ont reçu une aide financiĂšre non liĂ©e aux frais de scolaritĂ©, notamment une allocation mensuelle, des frais mĂ©dicaux, du matĂ©riel pĂ©dagogique, des fournitures sanitaires et des vĂȘtements, ce qui leur a permis de poursuivre leurs Ă©tudes sans interruption. Quant au troisiĂšme Ă©tudiant, Habtamu Abebe, qui avait dĂ©jĂ  abandonnĂ© ses Ă©tudes, il a bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une aide financiĂšre pour poursuivre ses Ă©tudes en gestion d’entreprise jusqu’à ce qu’il passe Ă  l’école nationale de l’armĂ©e de l’air, oĂč ses dĂ©penses ont Ă©tĂ© entiĂšrement prises en charge par le gouvernement. Aujourd’hui, Wontesha et Tsedeke poursuivent leur parcours pour devenir mĂ©decins, tandis qu’Habtamu s’engage avec confiance dans une nouvelle voie. Leurs rĂ©ussites tĂ©moignent de la puissance d’une intervention opportune et d’un dĂ©vouement sans faille Ă  la formation des futurs professionnels.

Aujourd’hui, Wontesha et Tsedeke poursuivent leur parcours pour devenir mĂ©decins, tandis qu’Habtamu s’engage avec confiance dans une nouvelle voie. Leurs rĂ©ussites tĂ©moignent de la puissance d’une intervention opportune et d’un dĂ©vouement sans faille Ă  la formation des futurs professionnels.

Sindu Yitna, ancienne boursiĂšre du programme FAWE/ Fondation Mastercard.

D’un petit village Ă  l’universitĂ© de Woldial’histoire de Sindu Yitna

Sindu Yitna, une jeune femme tenace originaire d’un modeste village, a transformĂ© les dĂ©fis en une odyssĂ©e inspirante qui rĂ©sonne Ă  travers les gĂ©nĂ©rations. ÉlevĂ©e par sa mĂšre dĂ©vouĂ©e Ă  la suite de la disparition de son pĂšre, la poursuite de l’éducation par Sindu est un symbole de rĂ©silience. Surmontant les contraintes financiĂšres, les prouesses acadĂ©miques de Sindhu l’ont conduite au FAWE en 2014, oĂč elle a trouvĂ© un soutien inestimable en matiĂšre d’orientation professionnelle et de conseil, de service de mentorat, de formation linguistique et d’autonomisation. AnimĂ©e par sa passion pour l’apprentissage et sa dĂ©termination Ă  surmonter les obstacles dans son village, Sindu a dĂ©mĂ©nagĂ© Ă  Adama City oĂč elle avait vĂ©cu dans la maison de sa tante. Son parcours acadĂ©mique s’est poursuivi Ă  l’universitĂ© de Woldia en 2010 E.C., marquant un pas dĂ©cisif dans la quĂȘte de connaissance et de dĂ©veloppement personnel

de Sindu. Tout au long de son parcours, la dĂ©termination inĂ©branlable de Sindu et son engagement en faveur de l’éducation tĂ©moignent du pouvoir de transformation de la rĂ©silience et de la poursuite de ses aspirations.

Alors qu’ils Ă©taient Ă  l’UniversitĂ© de Woldia, Sindu et Rahel Tekalign, anciens boursiers du FAWE, se sont lancĂ©s dans une mission visant Ă  unir les Ă©tudiants au-delĂ  des divisions sociĂ©tales. Leur vision s’est concrĂ©tisĂ©e par la crĂ©ation du club d’éthiopianisme, un symbole d’unitĂ© cĂ©lĂ©brant la riche histoire de l’Éthiopie.

Sindu Yitna, une jeune femme tenace originaire d’un modeste village, a transformĂ© les dĂ©fis en une odyssĂ©e inspirante qui rĂ©sonne Ă  travers les gĂ©nĂ©rations.

Le club d’éthiopianisme, nĂ© de leur vision, visait Ă  primer sur les divisions ethniques et Ă  favoriser la capacitĂ© des Ă©tudiants Ă  rĂ©soudre les problĂšmes. L’association Ă©tait un bastion de l’unitĂ©, organisant des cĂ©lĂ©brations et contribuant au paysage culturel et littĂ©raire. Leurs programmes allaient de l’exploration de la littĂ©rature historique Ă  l’organisation de dĂ©bats d’experts, en passant par l’organisation d’évĂ©nements caritatifs destinĂ©s Ă  aider les enfants des rues et les personnes dĂ©munies. Le sens du leadership et le dĂ©vouement inĂ©branlable de Sindhu l’ont distinguĂ©e et lui ont valu d’ĂȘtre reconnue Ă  l’intĂ©rieur et Ă  l’extĂ©rieur de l’universitĂ©. Sa participation Ă  des programmes culturels, ses expressions poĂ©tiques et son engagement dans des actions caritatives sont devenus emblĂ©matiques de son caractĂšre. Cherchant Ă  Ă©tendre son impact, Sindu s’est plongĂ©e dans une formation Ă  la gestion de programmes en ligne, ce qui tĂ©moigne de sa rĂ©silience et de sa dĂ©termination.

Améliorer la vie des jeunes filles kenyanes: le projet

Imarisha Msichana

La grossesse chez les adolescentes reste un dĂ©fi important au Kenya, en particulier Ă  la suite de la pandĂ©mie du COVID-19. Pour y remĂ©dier, le FAWE Kenya, en partenariat avec la Fondation Mastercard, met en Ɠuvre le projet Imarisha Msichana dans 20 comtĂ©s, dont Migori, Homa Bay, Siaya, Busia, Nairobi, Machakos, Kiambu et au-delĂ . Cette initiative transforme la vie de milliers de filles en les sensibilisant Ă  l’éducation sexuelle, en favorisant la rĂ©insertion des mĂšres adolescentes dans les Ă©coles et en amĂ©liorant la culture numĂ©rique des apprenants.

L’une des principales stratĂ©gies Ă  l’origine de ce changement est le modĂšle d’autonomisation TusemeFAWE qui encourage les filles et les garçons Ă  s’élever contre les obstacles Ă  l’éducation. En rĂ©ponse Ă  l’ùre numĂ©rique, le FAWE a numĂ©risĂ© le modĂšle Tuseme, Ă©largissant ainsi sa portĂ©e et son impact. La phase pilote au Kenya a touchĂ© 160 Ă©coles, formĂ© 8 000 apprenants Ă  la culture numĂ©rique et Ă  la sĂ©curitĂ© en ligne, et inscrit plus de 15 000 Ă©lĂšves Ă  l’application Tuseme pour une formation en ligne.

Le projet a permis Ă  plus de 5 000 mĂšres adolescentes de retourner Ă  l’école, rĂ©clamant ainsi leur droit Ă  l’éducation et Ă  l’avenir. Notamment, 153 de ces filles ont reçu des bourses complĂštes, couvrant plus que les frais de scolaritĂ© et assurant un soutien holistique.

Le projet Imarisha Msichana a Ă©galement renforcĂ© la collaboration multisectorielle, en engageant les parties prenantes dans les 20 comtĂ©s pour renforcer les systĂšmes d’orientation et promouvoir la santĂ© et les droits sexuels et reproductifs (SDSR). Une Ă©tape importante a Ă©tĂ© le lancement du rapport d’analyse de la situation sur les grossesses chez les adolescentes,

(En haut) Mme Ruth Oloo, Responsable du programme Genre Ă  la Fondation Mastercard, avec Mme Emily Gumba, responsable principale de programme au FAWE, lors du lancement du rapport d’analyse situationnelle du programme Imarisha Msichana sur les grossesses chez les adolescentes au Kenya et de la remise des prix des mĂ©dias Ă  Nairobi, au Kenya.

qui a rassemblĂ© les parties prenantes, y compris les responsables gouvernementaux et les partenaires au dĂ©veloppement, afin d’éclairer la politique et l’action. Dans un effort supplĂ©mentaire pour maintenir l’impact, le projet a dĂ©ployĂ© une composante d’engagement des mĂ©dias et de rĂ©compenses, formant les journalistes Ă  des reportages sensibles au genre et reconnaissant ceux qui ont fait prevue d’excellence dans la mise en lumiĂšre de l’éducation des filles et des questions de genre. À l’avenir, l’application Tuseme, actuellement testĂ©e au Kenya, devrait ĂȘtre dĂ©ployĂ©e Ă  l’échelle du continent, afin que des milliers d’autres jeunes Africains aient accĂšs Ă  cette plateforme numĂ©rique transformatrice. Vous trouverez ci-dessous des histoires de changement rĂ©sultant du programme.

Le triomphe de Mary contre des forces presque insurmontables

Voici Mary Wanjiru Mbugua, originaire de la ville de Murungaru Ă  Kinangop, dans le comtĂ© de Nyandarua, dont l’histoire ne ressemble Ă  aucune autre. Mary n’était qu’une adolescente lorsqu’elle est tombĂ©e enceinte en 2020. Elle a perdu tout espoir de rĂ©aliser son rĂȘve de terminer ses Ă©tudes lorsqu’elle a Ă©tĂ© contrainte d’abandonner l’école, ses parents ne pouvant subvenir Ă  ses besoins et Ă  ceux de son enfant.

En juin 2022, sa vie s’est amĂ©liorĂ©e lorsqu’elle est retournĂ©e Ă  l’école. Elle a rejoint le club Tuseme oĂč elle a Ă©tĂ© encadrĂ©e et soutenue pour faire face Ă  sa situation unique de mĂšre Ă©tudiante adolescente, ce qui lui a valu les moqueries et les railleries de ses camarades de classe. Elle a pu reprendre espoir et confiance, et a finalement Ă©tĂ© Ă©lue prĂ©sidente du club TUSEME, oĂč elle a dĂ©fendu la protection des filles contre les abus et les grossesses prĂ©coces, la participation des filles Ă  l’enseignement des STIM et la conservation de l’environnement avec le soutien du Mouvement Ceinture Verte. Elle a Ă©galement Ă©tĂ© Ă©lue Ă  la tĂȘte de l’école, inspirant d’autres filles Ă  devenir des leaders.

En 2024, Mary passe ses examens KCSE Ă  l’école secondaire de Murungaru et obtient la moyenne de B. Ces excellents rĂ©sultats lui permettront d’obtenir une place dans l’une des universitĂ©s kenyanes dans le cadre des stages en cours. Elle envisage d’obtenir une licence en sciences infirmiĂšres et d’ĂȘtre un modĂšle pour les jeunes filles, en leur montrant qu’en dĂ©pit de

leur situation du passĂ©, c’est possible d’atteindre ses objectifs. Avec le soutien d’organisations telles que le FAWE, elle souhaite devenir mentor afin d’aider les mĂšres adolescentes Ă  se rĂ©inscrire Ă  l’école et Ă  renouer avec leurs rĂȘves. La direction de l’école lui a offert une opportunitĂ© oĂč elle sert actuellement de mentor Ă  ses pairs.

En ses propres termes, Mary déclare,

Je voudrais remercier le FAWE pour sa contribution Ă  l’autonomisation des filles et des femmes. Tout le bien que vous faites continuera Ă  transformer la jeune fille et la sociĂ©tĂ© en gĂ©nĂ©ral. Je suis convaincue que pour de nombreuses filles, le FAWE est comme une oasis. Vous avez donnĂ© de l’espoir Ă  celles d’entre nous qui ne voyaient que l’obscuritĂ© sur leur chemin. Je vous remercie personnellement de tout cƓur de m’avoir permis de faire partie de votre histoire. Le voyage jusqu’à la ConfĂ©rence de la Campagne Gender is My Agenda, au Ghana, pour reprĂ©senter le FAWE lors du lancement du Manuel du FAWE sur la violence basĂ©e sur le genre en milieu scolaire (SRGBV) en juillet 2024, a Ă©tĂ© l’apogĂ©e du rĂȘve de toute Ă©coliĂšre. Continuez Ă  tenir la lumiĂšre pour les autres. Que Dieu vous bĂ©nisse Ă©normĂ©ment. Merci. Mary Wanjiru Mbugua

Alors que les Ă©tudiants font face aux dĂ©fis de la vie, on remarque que les flux et les reflux de la vie prĂ©sentent un caractĂšre unique. Les clubs Tuseme ne sont pas seulement rĂ©servĂ©s aux mĂšres adolescentes qui ont obtenu une seconde chance d’éducation en retournant Ă  l’école. L’histoire de Sharlyne ci-dessous montre comment Tuseme a Ă©tĂ© une bĂ©nĂ©diction de la maniĂšre la plus inattendue qui soit.

Mary Mbugua, participante au programme Imarisha Msichana.

Sharlyne Achieng’, participante au programme

Imarisha Msichana.

Le meilleur gain de Sharlyne Achieng grĂące aux clubs Tuseme

Sharlyne Achieng est originaire du comtĂ© de Bungoma. Son espoir de poursuivre ses Ă©tudes a Ă©tĂ© anĂ©anti lorsque sa mĂšre est dĂ©cĂ©dĂ©e en 2020, pendant les vacances de dĂ©cembre. Elle a obtenu 313 points lorsque les rĂ©sultats du KCPE ont Ă©tĂ© publiĂ©s quelques jours plus tard. Sa tante maternelle l’a accueillie, mais au lieu de l’emmener Ă  l’école, elle a Ă©tĂ© contrainte Ă  travailler comme serveuse dans un bar local, oĂč elle a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e pour avoir travaillĂ© comme mineure. Sharlyne s’est enfuie aprĂšs avoir Ă©tĂ© libĂ©rĂ©e pour aller chez son oncle maternel qui l’a inscrite Ă  l’école secondaire. Cette expĂ©rience a malheureusement Ă©tĂ© de courte durĂ©e, car elle a dĂ» abandonner momentanĂ©ment l’école en raison de problĂšmes familiaux. Sharlyne a alors trouvĂ© un bienfaiteur qui l’a ramenĂ©e Ă  l’école oĂč elle a rejoint le club Tuseme.

Avec d’autres membres, Sharlyne Achieng s’est profondĂ©ment impliquĂ©e dans les activitĂ©s du club. Les membres ont commencĂ© Ă  parler des difficultĂ©s qui les affectaient et, avec les conseils spĂ©cialisĂ©s des parrains, ils ont commencĂ© Ă  partager leurs expĂ©riences, y compris les obstacles scolaires et sociaux Ă  leur dĂ©veloppement. C’est Ă  ce moment-lĂ  que Sharlyne a fait part de ses difficultĂ©s aux membres du club. Elle avait Ă©tĂ© sauvĂ©e par un bienfaiteur qui ne pouvait cependant pas payer ses frais de scolaritĂ©. GrĂące au club, elle a rĂ©ussi Ă  trouver un autre bienfaiteur qui l’a aidĂ©e Ă  payer ses frais de scolaritĂ©.

BientĂŽt, la vie sociale et scolaire de Sharlyne a commencĂ© Ă  Ă©voluer positivement. Avec la garantie d’un logement et du paiement des frais de scolaritĂ©, elle a commencĂ© Ă  amĂ©liorer son travail scolaire. Sur le plan social, elle a acquis la confiance nĂ©cessaire pour dire NON aux activitĂ©s socioculturelles qui nuisent au bien-ĂȘtre et au dĂ©veloppement d’une jeune fille. GrĂące Ă  sa participation

active, elle a représenté le club dans divers forums organisés par le FAWE dans le comté.

Avant de rejoindre le Tuseme Club, ses rĂ©sultats Ă©taient de l’ordre de la moyenne de D+ et moins, mais elle a commencĂ© Ă  s’amĂ©liorer. Son comportement Ă©tait exemplaire Ă  l’école, ce qui lui a permis de guider d’autres Ă©lĂšves. Sharlyne a passĂ© le KCSE en 2024 et a obtenu la moyenne de C+, ce qui lui a permis d’entrer directement Ă  l’universitĂ©. Elle souhaite faire carriĂšre dans le secteur de la santĂ©.

InterrogĂ©e lors de la rĂ©union d’évaluation d’Imarisha Msichana, Sharlyne a dĂ©clarĂ©: “Le club Tuseme est une bĂ©nĂ©diction,

Le club Tuseme est une bĂ©nĂ©diction pour moi, je n’ai jamais eu le courage de me tenir devant les gens et de prendre la parole en public, mais grĂące au club Tuseme et aux enseignements du club, j’ai acquis le courage de parler des problĂšmes qui me touchent, je n’avais pas d’endroit oĂč rester, mais grĂące Ă  Tuseme, j’ai pu obtenir l’aide d’un bienfaiteur pour payer mes frais de scolaritĂ© et un endroit oĂč me sentir chez moi”, a dĂ©clarĂ© Sharlyne lorsqu’elle a racontĂ© son histoire lors de la rĂ©union d’évaluation de l’IMP Ă  Bungoma, en 2024. Sharlyne Achieng

Les histoires de Mary et de Sharlyne sont quelques-unes des nombreuses histoires positives qui ont Ă©mergĂ© de l’installation des clubs Tuseme dans les Ă©coles du Kenya. Chaque Ă©lĂšve qui rejoint le club a une histoire positive unique Ă  raconter sur l’impact du club dans sa vie et celle de ses proches. Les clubs Tuseme sont un cadeau qui ne cesse d’ĂȘtre offert.

Promouvoir les

meilleures pratiques journalistiques tenant compte de l’égalitĂ© des sexes

Les mĂ©dias sont un Ă©lĂ©ment essentiel de la communication telle que nous la connaissons aujourd’hui. Ceux-ci jouent un rĂŽle essentiel en informant, en persuadant et en changeant la culture du public sur diverses questions d’actualitĂ©. Ils ont Ă©tĂ© en premiĂšre ligne dans la lutte contre les grossesses chez les adolescentes et les mariages prĂ©coces en Afrique, en particulier au Kenya. Toutefois, les ĂȘtres humains n’existent pas dans le vide, car ils sont le produit de leur sociĂ©tĂ© et de leur environnement. Il est donc probable que mĂȘme lorsque les journalistes Ă©crivent des articles sur des sujets tels que la grossesse des adolescentes et le mariage prĂ©coce, des prĂ©jugĂ©s et des stĂ©rĂ©otypes personnels peuvent apparaĂźtre. C’est pour cette raison que le FAWE, par l’intermĂ©diaire du FAWE Kenya, a organisĂ© une formation pour 60 journalistes sur la rĂ©daction et le reportage sensible au genre. TirĂ©e des 20 comtĂ©s oĂč le programme Imarisha Msichana est mis en Ɠuvre, cette activitĂ© visait Ă  doter les journalistes des compĂ©tences nĂ©cessaires pour couvrir des sujets portant sur le genre de maniĂšre responsable et respectueuse de la dignitĂ© humaine.

Les participants Ă©taient des reprĂ©sentants de journalistes travaillant dans la presse Ă©crite, l’audiovisuel et les mĂ©dias sociaux, issus de diverses maisons de presse locales et internationales, ainsi que des journalistes indĂ©pendants.

Dans le but de reconnaĂźtre et de promouvoir l’excellence en matiĂšre de reportage sensible au genre, le FAWE a organisĂ© une cĂ©rĂ©monie de remise des prix aux mĂ©dias afin de rĂ©compenser les journalistes formĂ©s qui ont fait preuve d’un engagement et d’une excellence remarquables pour mettre en lumiĂšre les questions de genre dans leurs reportages. L’évĂ©nement a Ă©tĂ© le point culminant des efforts visant Ă  encourager les reportages inclusifs qui amplifient les voix des groupes marginalisĂ©s et promeuvent l’équitĂ© en matiĂšre de genre. Au total, 45 articles ont Ă©tĂ© soumis par des journalistes des comtĂ©s oĂč nos projets sont mis en Ɠuvre, ce qui tĂ©moigne d’une grande diversitĂ© de rĂ©cits et de reportages percutants. Un jury indĂ©pendant, composĂ© de journalistes expĂ©rimentĂ©s du Conseil des mĂ©dias du Kenya et de l’Association des femmes dans les mĂ©dias du Kenya (AMWIK), a examinĂ© les candidatures. Les critĂšres d’évaluation Ă©taient les suivants: la pertinence et l’impact de l’article

La profondeur de la recherche et l’exactitude des faits

Approches novatrices en matiĂšre de narration

L’éthique du reportage et la sensibilitĂ© au genre.

Nancy Kering, journaliste de Citizen TV, a remportĂ© le concours. Son reportage a mis en lumiĂšre le nombre de filles qui se marient avant l’ñge de 18 ans, peu aprĂšs avoir subi des mutilations gĂ©nitales fĂ©minines (MGF) dans le comtĂ© de Kajiado, au Kenya. Dans son article, Nancy a prĂ©sentĂ© les efforts entrepris par le FAWE dans la lutte contre le mariage des enfants et les mutilations gĂ©nitales fĂ©minines, tels que la crĂ©ation de clubs Tuseme dans les Ă©coles et le plaidoyer en faveur de la rĂ©insertion des mĂšres adolescentes Ă  l’école.

Le FAWE, par l’intermĂ©diaire de l’équipe du programme Imarisha Msichana et des journalistes, a Ă©tabli une formidable relation de travail. Les journalistes se sont Ă©galement engagĂ©s Ă  amĂ©liorer et Ă  accroĂźtre leurs reportages sur les questions de genre.

Regardez le Reportage Gagnant Ici.https://www. youtube.com/ watch?v=7sr8oB9x_

La journaliste de Citizen TV Nancy Kering (Ă  gauche) reçoit un prix d’excellence pour ses reportages sur les questions de genre de la part de Mme Catherine Matara, reprĂ©sentante du ministĂšre de l’Éducation du Kenya, lors du lancement du rapport d’analyse de la situation sur les grossesses chez les adolescentes au Kenya et de la remise des prix des mĂ©dias du programme Imarisha Msichana.

(De gauche Ă  droite) M. Richard Chelagat, Directeur Administratif et Financier du FAWE, le professeur Hazel Mumbo, TrĂ©soriĂšre honoraire du Conseil d’Administration du FAWE, et Mme Teresa Omondi-Adeitan, Directrice ExĂ©cutive adjointe et responsable des programmes du FAWE Afrique, reçoivent des Ɠufs de la communautĂ© ghanĂ©enne.

SHARE: Promouvoir l’égalitĂ© des sexes et les droits de santĂ© en Afrique

Le programme SHARE (Sexual Health and Reproductive Education - Éducation Ă  la santĂ© sexuelle et reproductive) continue de promouvoir l’égalitĂ© des sexes et les droits Ă  la santĂ© des filles et des jeunes femmes marginalisĂ©es au Ghana et en Ouganda. AncrĂ© dans des solutions communautaires, le programme, fondĂ© par Affaires mondiales Canada, autonomise les jeunes femmes et renforce les systĂšmes locaux afin de soutenir leurs droits, leur Ă©ducation et leur bien-ĂȘtre.

En Ouganda, le FAWE a facilitĂ© la rĂ©intĂ©gration scolaire de 247 filles, les aidant Ă  reprendre leurs Ă©tudes aprĂšs des pĂ©riodes d’interruption, souvent dues Ă  des grossesses prĂ©coces ou au travail des enfants. L’adoption d’un rĂšglement local dans le district de Buyende, interdisant la pĂȘche des enfants et les marchĂ©s de nuit - deux activitĂ©s connues pour exposer les filles Ă  l’exploitation et Ă  l’abandon scolaire - a constituĂ© une avancĂ©e politique significative.

En outre, 53 jeunes femmes ont Ă©tĂ© dotĂ©es de compĂ©tences de vie essentielles et d’un soutien psychosocial, tandis que 71 membres de la communautĂ© de pratique ont Ă©tĂ© formĂ©s au leadership fĂ©minin et aux stratĂ©gies de plaidoyer. Ces efforts permettent de mettre en place un solide rĂ©seau de base qui s’engage

Ă  promouvoir les systĂšmes d’éducation et de santĂ© sensibles au genre.

Au Ghana, les efforts de plaidoyer ont mis l’accent sur la remise en question des normes sociales dĂ©favorables aux femmes et sur la lutte contre les causes profondes des grossesses chez les adolescentes, de la violence basĂ©e sur le sexe et de l’inefficacitĂ© des soins parentaux. Le programme a formĂ© 78 dirigeants communautaires Ă  la santĂ© et aux droits sexuels et reproductifs (SDSR), leur dotant les moyens de mener des conversations et des interventions Ă©clairĂ©es au sein de leurs communautĂ©s.

En outre, 21 journalistes ont Ă©tĂ© formĂ©s Ă  plaider en faveur de la santĂ© et des droits sexuels et reproductifs des adolescents, en mettant l’accent sur des reportages tenant compte des spĂ©cificitĂ©s de chaque sexe. Cela a conduit Ă  un changement notable dans les repportages des mĂ©dias, mettant en Ă©vidence une couverture responsable et basĂ©e sur les droits des questions touchant les filles et les jeunes femmes.

Le programme SHARE est un exemple puissant de la maniĂšre dont le plaidoyer collectif, le leadership local et l’autonomisation des jeunes peuvent crĂ©er des environnements oĂč les filles sont protĂ©gĂ©es, soutenues et habilitĂ©es Ă  s’épanouir.

M. Richard Chelagat, Directeur Administratif et Financier du FAWE, et le professeur Hazel Mumbo, TrĂ©soriĂšre Honoraire du Conseil d’administration du FAWE, lors d’une rĂ©union au Ghana.

(De gauche Ă  droite) – Le chef suprĂȘme de la rĂ©gion traditionnelle de Bongo, dans le nord-est du Ghana, Nana Baba Salifu Atamale Lemyaarum, en compagnie de M. Martin Okhako, chargĂ© de programme au FAWE. L’équipe du FAWE a rendu une visite de courtoisie au chef dans le cadre du programme SHARE.

L’information se rapproche des communautĂ©s au Ghana

En 2024, le FAWE Afrique, en partenariat avec le FAWE Ghana dans le cadre du programme SHARE, a créé 16 centres d’information communautaires (CIC) dans quatre districts du nord du Ghana pour Ă©largir l’accĂšs Ă  l’information sur la santĂ© et les droits sexuels et reproductifs (SDSR). DirigĂ©s par les responsables du FAWE, notamment le Professeur Hazel Miseda Mumbo, Mme Teresa OmondiAdeitan et M. Richard Chelagat, les CIC sont des espaces sĂ»rs, gĂ©rĂ©s par la communautĂ©, qui facilitent l’apprentissage, le dialogue et l’orientation en collaboration avec le personnel de santĂ© et les dirigeants locaux. Au cours de leur premiĂšre annĂ©e d’existence, les CIC ont impliquĂ© 609 personnes - 437 femmes et filles et 172 hommes et garçons - afin d’approfondir la sensibilisation aux SDSR des adolescents et de renforcer les systĂšmes d’appui communautaire, conformĂ©ment Ă  l’engagement du FAWE en faveur d’une autonomisation inclusive et communautaire.

Rien qu’en 2024, les CIC ont organisĂ© des sĂ©ances d’engagement communautaire qui ont touchĂ© 609 personnes, dont 437 femmes et filles et 172 hommes et garçons 609

Le FAWE a fait un progrÚs significatif dans la promotion de systÚmes de santé inclusifs en formant 120 agents de santé à la santé et aux droits sexuels et reproductifs (SDSR) et à la langue des signes de base en 2024.

Améliorer les soins de santé inclusifs:

120 agents de santé formés à la santé sexuelle et reproductive et au langage des signes

En 2024, le FAWE a fait un grand pas en avant dans la promotion de systĂšmes de santĂ© inclusifs en formant 120 agents de santĂ© Ă  la santĂ© et aux droits sexuels et reproductifs (SDSR) et Ă  la langue des signes de base. L’initiative, mise en Ɠuvre dans le cadre du programme Make Way, visait Ă  doter les prestataires de soins de santĂ© des compĂ©tences nĂ©cessaires pour offrir aux jeunes handicapĂ©s des services accessibles et adaptĂ©s Ă  leurs besoins. La formation a permis de combler une lacune importante du systĂšme de soins de santĂ©, Ă  savoir la nĂ©cessitĂ© de disposer de prestataires capables de comprendre et de rĂ©pondre aux divers besoins de tous les jeunes, en particulier ceux qui vivent avec un handicap. En renforçant les capacitĂ©s en matiĂšre de santĂ© sexuelle et reproductive et de langue des signes, le programme a amĂ©liorĂ© la communication entre les travailleurs de la santĂ© et les clients, amĂ©liorant ainsi l’accĂšs aux services essentiels pour les jeunes marginalisĂ©s.

Cette approche s’aligne sur le principe fondamental de Make Way: utiliser une approche intersectionnelle pour dĂ©manteler les barriĂšres Ă  la SDSR. Le programme reconnaĂźt que les jeunes peuvent ĂȘtre confrontĂ©s Ă  de multiples formes de discrimination qui se chevauchent, liĂ©es au handicap, au genre, Ă  l’ethnicitĂ© ou au statut social, qui aggravent leur vulnĂ©rabilitĂ© et limitent leur accĂšs aux services de santĂ©.

GrĂące Ă  cette intervention, le FAWE a non seulement renforcĂ© la prestation de services, mais a Ă©galement contribuĂ© Ă  modifier les perceptions et les pratiques au sein du systĂšme de santĂ©. En consĂ©quence, les prestataires de soins de santĂ© sont dĂ©sormais plus conscients, mieux Ă©quipĂ©s et plus inclusifs, posant ainsi les bases d’un systĂšme qui garantit qu’aucun jeune n’est laissĂ© pour compte dans l’accĂšs Ă  ses droits sexuels et reproductifs. Ce travail s’inscrit dans le cadre du plaidoyer plus large du FAWE en faveur d’un monde oĂč chaque jeune, indĂ©pendamment de ses origines ou de ses capacitĂ©s, a accĂšs Ă  une Ă©ducation sexuelle complĂšte, Ă  l’autodĂ©termination, Ă  la contraception et Ă  des soins de qualitĂ©.

GrĂące Ă  cette intervention, le FAWE a non seulement renforcĂ© la prestation de services, mais a Ă©galement contribuĂ© Ă  modifier les perceptions et les pratiques au sein du systĂšme de santĂ©. En consĂ©quence, les prestataires de soins de santĂ© sont dĂ©sormais plus conscients, mieux Ă©quipĂ©s et plus inclusifs, posant ainsi les bases d’un systĂšme qui garantit qu’aucun jeune n’est laissĂ© pour compte dans l’accĂšs Ă  ses droits sexuels et reproductifs.

Les femmes et la participation politique: Renforcer les capacités de la prochaine génération de leaders africains

Au cours des cinq derniĂšres annĂ©es, le FAWE a Ă©tĂ© l’un des principaux partenaires de mise en Ɠuvre du projet Femmes et Participation Politiques (FPP), dirigĂ© par International IDEA en collaboration avec six partenaires rĂ©gionaux et continentaux. L’initiative est conçue pour accroĂźtre la participation et l’influence des femmes dans la vie politique et publique en Afrique, conformĂ©ment au Protocole de Maputo, aux Objectifs de dĂ©veloppement durable (ODD) et aux cadres de gouvernance rĂ©gionaux.

Le projet FPP est actuellement actif dans huit pays - le Botswana, la CĂŽte d’Ivoire, la RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo, l’Eswatini, le Kenya, le SĂ©nĂ©gal, la Tanzanie et le Zimbabwe - oĂč il promeut des systĂšmes politiques inclusifs et renforce les capacitĂ©s des femmes leaders actuelles et en devenir.

En 2024, le FAWE a menĂ© des engagements de haut niveau au Kenya, y compris un atelier ciblant les jeunes femmes leaders et les aspirantes politiques. L’évĂ©nement a vu la participation de la Commission Ă©lectorale indĂ©pendante et des frontiĂšres (IEBC) et du Bureau du Registre des partis politiques. L’atelier a sensibilisĂ© les participants aux systĂšmes Ă©lectoraux, aux cadres juridiques et aux structures des partis politiques, tout en encourageant une prĂ©paration prĂ©coce aux futures Ă©lections.

L’un des points forts de la rĂ©union a Ă©tĂ© une session de mentorat menĂ©e par des femmes parlementaires expĂ©rimentĂ©es, dont l’Honorable Millie Odhiambo Mabona, qui ont partagĂ© leurs expĂ©riences personnelles et offert des conseils pratiques aux jeunes femmes dĂ©sireuses d’entrer dans la vie politique.

Au niveau régional, le FAWE a contribué au lancement de la deuxiÚme édition du BaromÚtre du FPP en Afrique du Sud - un outil de plaidoyer et de redevabilité qui suit et met en évidence les progrÚs réalisés en matiÚre de participation politique des femmes en Afrique.

En parallĂšle, le FAWE a dĂ©veloppĂ© un module scolaire modĂšle rĂ©gional visant Ă  inculquer des valeurs de leadership aux filles et aux jeunes femmes. Le module promeut un leadership Ă©thique, inclusif et civique dĂšs le plus jeune Ăąge, jetant ainsi les bases d’une future gĂ©nĂ©ration de femmes leaders transformatrices.

GrĂące Ă  ces efforts, le FAWE continue de renforcer son engagement Ă  mettre en place des systĂšmes de gouvernance inclusifs oĂč les femmes et les filles africaines peuvent participer et diriger.

Prof. Nana Jane Opoku Agyemang, Vice-Présidente du Ghana.
Mme Cynthia Barasa, assistante de programme du FAWE, s’exprimant lors d’un Ă©vĂ©nement de FPP.
Données pour le changement II: utilisation des preuves pour mettre fin à la violence basée

sur le genre en milieu scolaire

Le programme DonnĂ©es pour le changement II est une initiative de collaboration entre le FAWE et Together for Girls, qui s’appuie sur les succĂšs de la premiĂšre phase pour conduire Ă  des changements systĂ©miques par le biais d’interventions basĂ©es sur des preuves.

La phase I du programme a mis l’accent sur la collecte et l’analyse de donnĂ©es afin d’amĂ©liorer les rĂ©sultats en matiĂšre d’éducation pour les rĂ©fugiĂ©s et les populations dĂ©placĂ©es de force, en mettant dĂ©libĂ©rĂ©ment l’accent sur les donnĂ©es ventilĂ©es par sexe. L’accent a notamment Ă©tĂ© mis sur les adolescentes et les jeunes femmes dans les communautĂ©s d’accueil, ce qui a permis d’obtenir des informations essentielles sur les dĂ©fis et les besoins Ă©ducatifs qui leur sont propres.

La phase II passe maintenant de la collecte de donnĂ©es Ă  l’action et Ă  la mise en Ɠuvre. Le programme pilote actuellement le Manuel du FAWE sur la violence basĂ©e sur le genre en milieu scolaire au Nigeria, au Malawi et au Zimbabwe. Ce Manuel est conçu comme une boĂźte Ă  outils pratique pour les Ă©ducateurs, les chefs d’établissement et les administrateurs, les dotant de stratĂ©gies pour prĂ©venir et rĂ©pondre Ă  la violence basĂ©e sur le genre en milieu scolaire.

(Debout) Mme Cynthia Barasa, assistante de programme FAWE, s’exprimant lors d’un atelier organisĂ© au Zimbabwe par le programme DonneĂ©es pour le changement II.

Outre le Manuel, des fiches d’information et du matĂ©riel de sensibilisation sont diffusĂ©s pour soutenir la formation et sensibiliser les communautĂ©s. L’objectif global est de renforcer les systĂšmes scolaires, de crĂ©er des environnements d’apprentissage sĂ»rs et d’éliminer la violence basĂ©e sur le genre Ă  l’intĂ©rieur et autour des Ă©coles et autres Ă©tablissements d’enseignement. GrĂące au programme DonnĂ©es pour le changement II, le FAWE rĂ©affirme son engagement en faveur d’une Ă©ducation sĂ»re, inclusive et sensible au genre, en veillant Ă  ce que chaque fille puisse apprendre dans un environnement exempt de violence et de peur.

Construire des espaces d’apprentissage plus sĂ»rs:

Co-crĂ©ation d’un Manuel de prĂ©vention des VBG pour l’enseignement supĂ©rieur

En 2024, le FAWE a participĂ© Ă  la phase zĂ©ro du programme de la Fondation Mastercard par le biais d’une initiative de collaboration de six mois avec le Wellesley Centers for Women (WCW), le Gender Centre-Ghana et le CREAWKenya. Cette phase fondamentale visait Ă  dĂ©velopper une approche culturellement informĂ©e et spĂ©cifique au contexte pour prĂ©venir la violence sexuelle et basĂ©e sur le genre dans les Ă©tablissements d’enseignement supĂ©rieur qui accueillent les boursiers de la Fondation Mastercard.

L’initiative a adoptĂ© une approche Ă©cologique et participative, en mettant l’accent sur le contexte local et les nuances culturelles. La contribution du FAWE au cours de cette pĂ©riode s’est focalisĂ©e sur la collecte de donnĂ©es contextuelles, en identifiant les questions clĂ©s, et

en s’engageant avec les parties prenantes pour informer la co-crĂ©ation d’un programme complet.

L’objectif final est de co-dĂ©velopper un manuel de prĂ©vention et de rĂ©ponse aux VBG adaptĂ© aux Ă©tablissements d’enseignement supĂ©rieur, en particulier ceux qui sont affiliĂ©s aux programmes d’études de la Fondation. Une fois finalisĂ©, le manuel servira de ressource clĂ© pour promouvoir des environnements universitaires sĂ»rs, inclusifs et favorables pour les jeunes femmes et les jeunes hommes en Afrique.

Cette phase zĂ©ro marque le dĂ©but d’un long parcours vers des solutions durables Ă  la violence sexuelle et basĂ©e sur le gnre dans les Ă©tablissements d’enseignement supĂ©rieur, jetant les bases d’une phase de co-crĂ©ation et d’une Ă©ventuelle mise Ă  l’échelle.

Promouvoir l’enseignement sensible au genre grñce au programme Echidna

Le programme Echidna Global Scholars a continuĂ© Ă  soutenir le plaidoyer du FAWE pour des pratiques d’enseignement sensibles au genre en Eswatini, en Tanzanie, au Soudan du Sud et au NigĂ©ria en 2024. L’initiative visait Ă  amĂ©liorer les environnements d’apprentissage en s’attaquant aux obstacles systĂ©miques qui entravent l’accĂšs des filles Ă  une Ă©ducation de qualitĂ©.

En Tanzanie, le FAWE a collaborĂ© avec l’Institut d’éducation des adultes pour rĂ©viser les modules d’enseignement dans le cadre d’une approche genre. L’antenne a Ă©galement mis en avant son leadership en matiĂšre de renforcement des capacitĂ©s des enseignants lors de la ConfĂ©rence rĂ©gionale sur l’éducation de la CommunautĂ© d’Afrique de l’Est Ă  Arusha, oĂč elle a plaidĂ© en faveur de la mise en Ɠuvre de politiques de rĂ©intĂ©gration scolaire pour les jeunes mĂšres.

En Eswatini, le FAWE a élaboré une straté gie de

plaidoyer complĂšte et a commandĂ© des recherches pour examiner le statut de l’éducation des filles et l’impact des grossesses prĂ©coces sur les taux d’abandon scolaire. Ces efforts visent Ă  informer les politiques nationales qui favorisent des environnements d’apprentissage inclusifs.

Au Nigeria, le FAWE a lancĂ© un rapport de rĂ©fĂ©rence sur les grossesses chez les adolescentes, qui a mis en Ă©vidence les effets conjuguĂ©s de l’insĂ©curitĂ© sur l’éducation des filles. L’antenne a Ă©galement Ă©laborĂ© un tableau de bord pour Ă©valuer la mise en Ɠuvre par le pays du Protocole de Maputo, rĂ©vĂ©lant des obstacles culturels persistants Ă  la lutte contre la violence basĂ©e sur le genre et Ă  l’accĂšs Ă  l’éducation pour les filles.

GrĂące au Programme Echidna, le FAWE et ses Antennes sont en train d’établir des preuves, d’influencer les politiques et d’équiper les systĂšmes Ă©ducatifs afin qu’ils rĂ©pondent plus efficacement aux besoins des filles et des jeunes femmes en Afrique.

Des enseignants tanzaniens brandissent des messages lors d’une formation en GRP.

Ouvrir des portes, changer des vies: Les initiatives du FAWE en matiĂšre de bourses

d’études pour l’éducation des filles

L’éducation est plus qu’un droit, c’est une bouĂ©e de sauvetage. Au FAWE, les bourses d’études ne sont pas seulement une question de frais de scolaritĂ©; elles sont une voie vers la dignitĂ©, l’opportunitĂ© et la transformation. Dans toute l’Afrique, les initiatives du FAWE en matiĂšre de bourses d’études sont conçues pour atteindre les personnes les plus marginalisĂ©es - les mĂšres adolescentes, les jeunes filles issues de communautĂ©s dĂ©munies et les chercheurs en herbe. Ces programmes reflĂštent la conviction du FAWE que chaque fille, quelle que soit son origine ou sa situation, mĂ©rite d’avoir la chance d’apprendre et de diriger.

In Numbers

17

des femmes de 14 pays ont obtenu avec succĂšs des bourses du Commonwealth pour l’annĂ©e universitaire 2024/2025.

153

La FAWE a accordĂ© 153 bourses complĂštes Ă  des mĂšres adolescentes menacĂ©es d’abandon scolaire. Ces bourses ne se limitent pas Ă  des aides financiĂšres : elles incluent un mentorat, un soutien psychosocial et des actions de sensibilisation communautaire pour lutter contre la stigmatisation.

17 femmes de 14 pays ont obtenu avec succĂšs des bourses du Commonwealth pour l’annĂ©e universitaire 2024/2025.

14

Bourses du Commonwealth:

Promouvoir le leadership des femmes grĂące Ă  l’enseignement supĂ©rieur

La collaboration du FAWE avec la Commission des bourses du Commonwealth continue d’ouvrir des voies acadĂ©miques mondiales pour les femmes africaines. Ces bourses prestigieuses, financĂ©es par le gouvernement britannique, offrent une prise en charge complĂšte des Ă©tudes de troisiĂšme cycle au Royaume-Uni, permettant aux boursiers de contribuer au dĂ©veloppement durable et Ă  l’innovation dans leur pays d’origine.

En 2024, le FAWE a jouĂ© un rĂŽle clĂ© dans la nomination de candidates talentueuses Ă  travers l’Afrique. Sur 52 candidatures - comprenant 27 candidats Ă  la maĂźtrise et 25 candidats au doctorat - 17 femmes de 14 pays ont obtenu des bourses du Commonwealth pour l’annĂ©e acadĂ©mique 2024/2025.

Ce partenariat est plus qu’une opportunitĂ© acadĂ©miquec’est un investissement stratĂ©gique dans l’avenir de l’Afrique. Les boursiers sĂ©lectionnĂ©s sont prĂȘts Ă  devenir des leaders influents dans les domaines de la science, de l’éducation, des politiques publiques et du dĂ©veloppement, renforçant ainsi la voix du continent dans les espaces mondiaux de recherche et d’innovation.

L’éducation est plus qu’un droit, c’est une bouĂ©e de sauvetage. Au FAWE, les bourses d’études ne sont pas seulement une question de frais de scolaritĂ©; elles sont une voie vers la dignitĂ©, l’opportunitĂ© et la transformation.

Le Fonds pour l’éducation des filles africaines (AGEF): Un engagement local en faveur de la deuxiĂšme chance

LancĂ© en 2022, le Fonds pour l’éducation des filles africaines (AGEF) est l’initiative phare du FAWE visant Ă  soutenir certaines des filles les plus vulnĂ©rables d’Afrique, en particulier les mĂšres adolescentes, en leur donnant une seconde chance d’accĂ©der Ă  l’éducation.

Le Fonds soutient actuellement des filles au Kenya, au Togo, en Eswatini, au LibĂ©ria et au Burundi, reflĂ©tant ainsi l’engagement du FAWE Ă  ne laisser aucune fille de cĂŽtĂ©.

En 2024, le FAWE a renforcĂ© cet engagement avec le lancement de l’AGEF pour le Bureau sous-rĂ©gional de l’Afrique de l’Ouest. Le lancement a eu lieu lors de la rĂ©union annuelle de planification et d’examen du FAWE Ă  Naivasha, au Kenya, oĂč le personnel a fait preuve d’une solidaritĂ© remarquable en faisant des contributions personnelles, symbolisant un engagement collectif Ă  Ă©largir les opportunitĂ©s pour les filles Ă  travers le continent.

(de gauche Ă  droite) Mme Teresa Omondi-Adeitan, Directrice ExĂ©cutive adjointe et responsable des programmes FAWE Afrique, Mme Catherine Badji, ChargĂ©e de finances, Dr Martha Muhwezi, Directrice ExĂ©cutive FAWE Afrique, Dr Bity Diene, Coordinatrice WASRO, et M. Richard Chelagat, Directeur Administratif et Financier FAWE, posent pour une photo lors de la remise des fonds AGEF au bureau WASRO. Cette cĂ©rĂ©monie s’est dĂ©roulĂ©e Ă  Naivasha, au Kenya.

L’AGEF a Ă©galement continuĂ© Ă  bĂ©nĂ©ficier de la gĂ©nĂ©rositĂ© des entreprises. North and South Travel, sous la direction de Kanveer Lochab, a parrainĂ© deux mĂšres adolescentes supplĂ©mentaires au Kenya cette annĂ©e. Cela porte Ă  cinq le nombre total de filles soutenues par le fonds, dont une qui a terminĂ© avec succĂšs l’école secondaire et se prĂ©pare maintenant Ă  commencer une formation diplĂŽmante en 2025.

Bourses

Imarisha Msichana: Une seconde chance pour les mĂšres

adolescentes

Dans le cadre du programme Imarisha Msichana, le FAWE a accordĂ© 153 bourses d’études complĂštes Ă  des mĂšres adolescentes risquant d’abandonner l’école. Ces bourses ne sont pas seulement financiĂšres, elles comprennent Ă©galement un mentorat, un soutien psychosocial et un plaidoyer communautaire pour lutter contre la stigmatisation. Ce programme est la pierre angulaire de la mission du FAWE, qui consiste Ă  veiller Ă  ce que les filles confrontĂ©es Ă  des grossesses prĂ©coces ne soient pas exclues de façon permanente du systĂšme Ă©ducatif. Imarisha prouve qu’avec le soutien adĂ©quat, les filles peuvent retourner Ă  l’école, s’épanouir et réécrire leur avenir.

GrĂące Ă  l’AGEF, le FAWE montre comment la philanthropie africaine et les partenariats public-privĂ© peuvent avoir un impact tangible, en redonnant espoir, en reconstruisant l’avenir et en rĂ©affirmant le pouvoir de transformation de l’éducation pour chaque fille africaine.

Bourses d’aide sociale attribuĂ©es par le personnel:

La solidarité en action

Au FAWE, l’engagement commence au sein de l’organisation. En 2024, le personnel du FAWE a poursuivi son initiative de base visant Ă  soutenir l’éducation des filles en mettant en commun ses ressources pour financer l’éducation secondaire de jeunes filles au Kenya. Ce programme de bien-ĂȘtre interne reflĂšte les valeurs qui animent la mission du FAWE - la solidaritĂ©, l’empathie et l’action. Il montre que le changement ne nĂ©cessite pas toujours un financement externe; il peut commencer avec le personnel qui croit au pouvoir de l’action collective.

RenaĂźtre les rĂȘves: Le combat d’Alice pour l’éducation

Le parcours d’Alice Meseno Pere, du dĂ©sespoir au triomphe, a commencĂ© par un documentaire et s’est achevĂ© lorsqu’elle a fiĂšrement eu en main un bulletin de notes du Kenya Certificate of Secondary Education (KCSE). Son histoire est celle d’une rĂ©silience, d’un espoir inĂ©branlable et du pouvoir transformateur de l’éducation.

NĂ©e dans le pittoresque comtĂ© de Narok, au Kenya, Meseno est l’aĂźnĂ©e des enfants de M. et Mme Pere. Elle a grandi en rĂȘvant de devenir avocate, inspirĂ©e par les histoires de femmes Maasai qui avaient dĂ©fiĂ© les barriĂšres culturelles, Ă©chappant aux mutilations gĂ©nitales fĂ©minines (MGF) et aux mariages d’enfants pour poursuivre des carriĂšres juridiques. DĂ©terminĂ©e Ă  suivre leurs traces, elle a travaillĂ© dur Ă  l’école primaire de Naning’oi malgrĂ© les ressources limitĂ©es de l’établissement, notamment des salles de classe inadĂ©quates et l’absence de bibliothĂšque.

Cependant, son parcours a pris un tournant inattendu en 2020, lors de la pandĂ©mie de COVID-19. Lorsque les Ă©coles ont fermĂ© dans tout le pays, d’innombrables filles ont Ă©tĂ© confrontĂ©es Ă  une vulnĂ©rabilitĂ© accrue, et Meseno n’a pas fait exception Ă  la rĂšgle. À l’ñge de 14 ans, elle est tombĂ©e enceinte peu aprĂšs avoir obtenu son certificat d’études primaires au Kenya (KCPE). Elle a donnĂ© naissance Ă  un petit garçon au dĂ©but de l’annĂ©e 2021, juste au moment de la rĂ©ouverture des Ă©coles.

Son histoire a attirĂ© l’attention du FAWE lorsqu’elle a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e dans le documentaire Her Stolen Childhood (Son enfance volĂ©e), qui mettait en lumiĂšre les difficultĂ©s rencontrĂ©es par les jeunes filles tombĂ©es enceintes pendant la pandĂ©mie. Sa situation s’est aggravĂ©e lorsque son pĂšre, incapable de payer les frais d’inscription Ă  l’école secondaire, s’est arrangĂ© pour la marier Ă  l’ñge de 15 ans. Mais sa mĂšre, qui croyait fermement en l’éducation, a refusĂ© d’abandonner. Avec l’aide de l’oncle de Meseno, elle a obtenu une place pour sa fille Ă  l’école secondaire de Melelo.

La nouvelle de sa situation critique est parvenue au SecrĂ©tariat rĂ©gional du FAWE, oĂč le personnel a fait preuve d’un remarquable Ă©lan de solidaritĂ©. Ils ont collectĂ© des fonds pour couvrir les frais de scolaritĂ©, d’internat, d’uniforme et de papeterie, assurant non seulement son retour Ă  l’école mais couvrant Ă©galement ses frais de scolaritĂ© pour le trimestre suivant.

“J’ai Ă©tĂ© anĂ©antie lorsque j’ai appris que ma fille aĂźnĂ©e Ă©tait sur le point d’ĂȘtre mariĂ©e. Cela m’a brisĂ© le cƓur de penser qu’elle vivrait la mĂȘme vie que moi. J’ai toujours rĂȘvĂ© d’éduquer mes enfants pour qu’ils aient une vie meilleure. J’ai priĂ© et Dieu a rĂ©pondu Ă  mes priĂšres”, a dĂ©clarĂ© sa mĂšre, Mme Noontawaua Pere.

Ayant bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une seconde chance, Meseno s’est entiĂšrement consacrĂ©e Ă  ses Ă©tudes. Elle s’est prĂ©sentĂ©e aux examens du KCSE et a obtenu un C-. Bien qu’elle ne rĂȘve plus de devenir avocate, elle s’est dĂ©couvert une nouvelle passion - la gestion des ressources humaines - et se prĂ©pare Ă  rejoindre un Ă©tablissement d’enseignement supĂ©rieur pour obtenir un diplĂŽme dans ce domaine.

“Je suis trĂšs reconnaissante au FAWE. Sans leur intervention rapide, je n’aurais jamais pu aller Ă  l’école secondaire. Aujourd’hui, j’ai un avenir, non seulement pour moi, mais aussi pour mon enfant. MĂȘme mon pĂšre a changĂ© d’avis et tous mes frĂšres et sƓurs, garçons et filles, sont scolarisĂ©s. Le foyer de Pere sera un foyer de personnes Ă©duquĂ©es, et cela me rend trĂšs heureuse”, a dĂ©clarĂ© Mme Meseno.

Son histoire n’est pas unique. Partout en Afrique, trop de filles risquent de perdre leur Ă©ducation en raison de difficultĂ©s financiĂšres, de grossesses prĂ©coces ou de mariages forcĂ©s. C’est pour cette raison que le FAWE a lancĂ© le Fonds pour l’éducation des filles africaines en novembre 2022. Ce fonds a dĂ©jĂ  soutenu quatre filles au Kenya, leur permettant ainsi d’achever leur Ă©ducation secondaire.

Je suis trĂšs reconnaissante au FAWE. Sans leur intervention rapide, je n’aurais jamais pu aller Ă  l’école secondaire. Aujourd’hui, j’ai un avenir, non seulement pour moi, mais aussi pour mon enfant. MĂȘme mon pĂšre a changĂ© d’avis et tous mes frĂšres et sƓurs, garçons et filles, sont scolarisĂ©s. Le foyer de Pere sera un foyer de personnes Ă©duquĂ©es, et cela me rend trĂšs heureuse”, Meseno

Alice Meseno Pere, bĂ©nĂ©ficiaire de l’aide sociale du FAWE.

CHAPITRE

Des Ă©coliers kenyans s’adressent Ă  la presse lors de la JournĂ©e de l’enfant africain 2024.

L’AnnĂ©e de l’éducation 2024 de l’UA : Un moment dĂ©cisif pour l’avenir de l’éducation en Afrique

L’éducation est le fondement du progrĂšs en Afrique, dĂ©finissant la trajectoire sociale, Ă©conomique et politique du continent. Consciente de ce fait, l’Union africaine (UA) a dĂ©clarĂ© 2024 AnnĂ©e de l’éducation, une initiative historique visant Ă  catalyser l’action en faveur de la mise en place de systĂšmes Ă©ducatifs rĂ©silients, inclusifs et de qualitĂ© sur l’ensemble du continent. Cette annĂ©e a signifiĂ© plus qu’un simple engagement renouvelĂ©; il s’agissait d’un appel Ă  faire tomber les barriĂšres systĂ©miques, Ă  adopter l’innovation et Ă  donner la prioritĂ© Ă  l’éducation en tant que force motrice du dĂ©veloppement durable.

Un tournant pour l’agenda de l’éducation en Afrique

Depuis des dĂ©cennies, l’éducation en Afrique est confrontĂ©e Ă  des dĂ©fis persistants: faibles taux de scolarisation, nombre Ă©levĂ© d’abandons scolaires, infrastructures inadĂ©quates et disparitĂ©s entre les sexes qui continuent d’exclure des millions d’enfants, en particulier les filles. Selon l’UNESCO (2023):

L’AnnĂ©e de l’éducation de l’UA a offert une occasion unique de relever ces dĂ©fis avec urgence et dĂ©termination. Les gouvernements, les

32 millions

30% 28% d’enfants en Ăąge de frĂ©quenter l’école primaire ne sont toujours pas scolarisĂ©s, les filles constituant la majoritĂ© des exclus.

Seuls 30 % des Ă©lĂšves africains passent Ă  l’enseignement secondaire, ce qui limite l’accĂšs aux opportunitĂ©s Ă©conomiques et Ă  l’apprentissage tout au long de la vie.

Moins de 28 % des diplÎmés en STIM en Afrique sont des femmes, ce qui met en évidence les écarts persistants entre les hommes et les femmes dans les domaines scientifiques et technologiques.

La Directrice ExĂ©cutive du FAWE, Dr Martha Muhwezi, s’exprimant lors de la ConfĂ©rence panafricaine de l’UA sur l’éducation des filles et des femmes, qui s’est tenue Ă  Addis-Abeba, en Éthiopie.

organisations de la société civile et les partenaires mondiaux se sont mobilisés pour promouvoir les politiques et les programmes visant à promouvoir une éducation inclusive et de qualité pour tous.

Principales rĂ©alisations de l’AnnĂ©e de l’éducation 2024 de l’UA

Cette année a été marquée par des progrÚs transformateurs dans plusieurs domaines clés:

‱ Engagements en matiĂšre de politique et d’investissement: Les gouvernements africains se sont engagĂ©s Ă  augmenter les budgets de l’éducation, dans le but d’atteindre le point de rĂ©fĂ©rence mondial consistant Ă  allouer 20 % des dĂ©penses nationales Ă  l’éducation (Rapport mondial de suivi sur l’éducation, 2024).

‱ Expansion de l’apprentissage numĂ©rique: L’élan en faveur d’une Ă©ducation fondĂ©e sur la technologie s’est traduit par une adoption accrue d’outils et de plateformes numĂ©riques, comblant ainsi les lacunes en matiĂšre d’apprentissage dans les rĂ©gions Ă©loignĂ©es et mal desservies.

‱ Renforcement de l’EFTP et de la prĂ©paration de la main-d’Ɠuvre: L’accent a Ă©tĂ© mis davantage sur l’enseignement et la formation techniques et professionnels (EFTP) afin de doter les jeunes Africains de compĂ©tences adaptĂ©es Ă  l’évolution des marchĂ©s du travail.

‱ Renforcement de la collaboration rĂ©gionale: L’UA a menĂ© des efforts pour aligner les cadres nationaux d’éducation sur la stratĂ©gie continentale d’éducation pour l’Afrique (CESA 16-25) et l’Agenda 2063, garantissant ainsi une approche cohĂ©rente du dĂ©veloppement de l’éducation.

L’impĂ©ratif de genre: Promouvoir l’éducation des filles et des femmes

Si l’éducation pour tous est un objectif universel, il n’en reste pas moins que les filles et les jeunes femmes continuent de se heurter Ă  des obstacles importants qui les empĂȘchent d’accĂ©der Ă  l’éducation et de l’achever. L’AnnĂ©e de l’éducation de l’UA a mis en Ă©vidence l’urgence de combler le fossĂ© entre les sexes:

‱ Promouvoir des Ă©coles sĂ»res et inclusives: En s’attaquant Ă  des problĂšmes tels que la violence basĂ©e sur le genre en milieu scolaire et le manque d’installations d’hygiĂšne menstruelle, qui sont tous deux des causes majeures d’abandon scolaire chez les filles.

‱ AccroĂźtre la participation des femmes dans les STIM: les gouvernements et les institutions ont multipliĂ© les initiatives visant Ă  accroĂźtre la reprĂ©sentation des femmes dans les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingĂ©nierie et des mathĂ©matiques.

Perspective d’avenir: Maintenir l’élan audelĂ  de 2024

L’AnnĂ©e de l’éducation de l’UA ne doit pas ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme une campagne d’une seule annĂ©e, mais comme le fondement d’une transformation durable. Pour maintenir cet Ă©lan, les dirigeants africains, les Ă©ducateurs et les parties prenantes doivent:

‱ Renforcer la mise en Ɠuvre des politiques pour s’assurer que les rĂ©formes de l’éducation se traduisent par un impact mesurable.

‱ AccroĂźtre l’investissement dans l’éducation des filles, en reconnaissant qu’une fille Ă©duquĂ©e est un catalyseur de la croissance Ă©conomique, de la rĂ©duction de la pauvretĂ© et du progrĂšs social.

‱ Favoriser des partenariats plus solides entre les gouvernements, la sociĂ©tĂ© civile et le secteur privĂ© pour stimuler l’innovation et le changement Ă  long terme.

L’AnnĂ©e de l’éducation 2024 de l’UA a posĂ© les jalons d’un avenir oĂč chaque enfant africain, quel que soit son sexe ou son milieu, aura accĂšs Ă  une Ă©ducation de qualitĂ©. Cette annĂ©e a Ă©tĂ© marquĂ©e par un regain d’espoir, des engagements audacieux et des initiatives rĂ©volutionnaires. À mesure que nous avançons, le dĂ©fi est clair: il s’agit de veiller Ă  ce que les progrĂšs accomplis ne soient pas seulement maintenus, mais accĂ©lĂ©rĂ©s. La transformation de l’éducation en Afrique a commencĂ© - il est maintenant temps de tirer parti de cet Ă©lan et de crĂ©er un continent oĂč l’apprentissage est vĂ©ritablement un droit pour tous.

‱ DĂ©velopper la pĂ©dagogie sensible au genre: encourager les systĂšmes Ă©ducatifs africains Ă  intĂ©grer des mĂ©thodes d’enseignement qui favorisent l’équitĂ© entre les sexes dans les salles de classe.

Mme Catherine Asego, Responsable principale du plaidoyer et des partenariats au FAWE, s’exprime lors d’une table ronde en marge de la ConfĂ©rence panafricaine de l’UA sur l’éducation des filles et des femmes, qui s’est tenue Ă  Addis-Abeba, en Éthiopie.

La dĂ©lĂ©gation du FAWE prĂ©sente Ă  la ConfĂ©rence panafricaine de l’UA sur l’éducation des filles et des femmes Ă  AddisAbeba, en Éthiopie.

FAWE au Comité de la condition de la femme (CSW68)

“AccĂ©lĂ©rer la rĂ©alisation de l’égalitĂ© des sexes et l’autonomisation de toutes les femmes et les filles en s’attaquant Ă  la pauvretĂ© et en renforçant les institutions et le financement dans une perspective de genre”.

Le mois de mars est le mois de la femme, et tous les chemins mĂšnent aux rĂ©unions de la Commission de la condition de la femme (CCF) qui se tiennent Ă  New York, aux États-Unis d’AmĂ©rique. Le CSW est une commission fonctionnelle du Conseil Ă©conomique et social des Nations unies (ECOSOC) et le principal organe intergouvernemental exclusivement dĂ©diĂ© Ă  la promotion de l’égalitĂ© des sexes, des droits et de l’autonomisation des femmes. La CCF est le plus grand processus annuel de participation de la sociĂ©tĂ© civile au sein des Nations unies, incarnant les principes de dialogue, de collaboration et d’action collective qui sont essentiels pour promouvoir l’égalitĂ© des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles dans le monde entier.

Mme Teresa Omondi Adeitan, Directrice exĂ©cutive adjointe et responsable des programmes du FAWE, a reprĂ©sentĂ© le FAWE Ă  la 68Ăšme session de la Commission de la condition de la femme, 2024. Cette participation est intervenue aprĂšs plusieurs annĂ©es d’absence du FAWE Ă  la CCF dans le cadre d’un effort visant Ă  redonner de la visibilitĂ© Ă  l’éducation des filles en Afrique. Le FAWE a Ă©tĂ© reprĂ©sentĂ© lors d’évĂ©nements, notamment celui organisĂ© par le COCAFEM avec lequel le FAWE s’est associĂ© pour mettre en Ɠuvre la subvention de l’EDUFAM sur l’éducation dans les situations d’urgence. Le FAWE a formĂ© divers acteurs de l’éducation de la RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo, du Rwanda et du Burundi sur ses modĂšles de Tuseme[1] , de Centres d’excellence[2] et de pĂ©dagogie sensible au genre[3]. Le FAWE dĂ©fend ces modĂšles comme des moyens d’accĂ©lĂ©rer l’égalitĂ© des sexes et de lutter contre la pauvretĂ©. Ces modĂšles amĂ©liorent l’accĂšs Ă  l’éducation et le maintien des filles Ă  l’école.

Lors de panels organisĂ©s par le Population Council et l’UNICEF sur le pouvoir, la pratique et le potentiel pour la protection des adolescentes et un autre sur la responsabilisation et le leadership pour accĂ©lĂ©rer l’égalitĂ© des sexes dans et Ă  travers l’éducation, le FAWE a partagĂ© les stratĂ©gies mises en Ɠuvre dans le cadre du

(À gauche) L’Honorable Jean Muonawauza Sendeza, Ministre du Genre, du DĂ©veloppement communautaire et de la Protection sociale du Malawi, avec Mme Teresa Omondi-Adeitan, Directrice ExĂ©cutive adjointe et responsable des programmes du FAWE Afrique, lors de la 68e session de la Commission de la condition de la femme Ă  New York, aux États-Unis.

Dans le cadre de la protection sociale, les politiques de rĂ©insertion doivent Ă©galement cibler les mĂšres adolescentes qui ne se sentent pas Ă  l’aise pour retourner dans les Ă©coles primaires et secondaires. Ces mĂšres devraient bĂ©nĂ©ficier d’un soutien pour l’enseignement supĂ©rieur dans le cadre d’une formation technique volontaire (TVET)”. Mme Teresa Omondi - Adeitan, Directrice exĂ©cutive adjointe du FAWE Afrique.

Kenya. Le FAWE a partagĂ© les stratĂ©gies mises en Ɠuvre dans le cadre du programme Imarisha Msichana du Kenya sur l’investissement dans l’éducation et l’autonomisation des mĂšres adolescentes pour qu’elles retournent Ă  l’école.

La CSW68 a Ă©galement Ă©tĂ© une opportunitĂ© retentissante pour le FAWE en tant que panĂ©liste lors d’un Ă©vĂ©nement co-organisĂ© avec l’Union africaine, l’UA CIEFFA et l’UNICEF pour dĂ©fendre l’éducation des filles et des femmes, en luttant contre toutes les formes de pratiques nĂ©fastes Ă  l’encontre des femmes en Afrique. Cette discussion a eu lieu Ă  un moment oĂč le gouvernement gambien avait un projet de loi privĂ© imminent proposant de rĂ©introduire les mutilations gĂ©nitales fĂ©minines en Gambie.

[1]Tuseme Youth Empowerment - Forum des éducatrices africaines: FAWE

“Il est mĂ©prisable que le monde entier soit rappelĂ© pour discuter et convaincre certains dirigeants que les mutilations gĂ©nitales fĂ©minines n’ont pas leur place Ă  notre Ă©poque, ni en 2024, ni jamais. Les mutilations gĂ©nitales fĂ©minines affectent gravement l’éducation des filles. Nous devons interpeller tous les dirigeants qui souhaitent rĂ©introduire des pratiques culturelles sociales rĂ©trogrades. Nous ne pouvons pas nous permettre de faire un pas en avant et trois pas en arriĂšre” a dĂ©clarĂ© Mme Teresa Omondi Adeitan, Directrice exĂ©cutive adjointe du FAWE Afrique.

Tout au long de la CSW68, et Ă  chaque fois que l’occasion s’est prĂ©sentĂ©e, y compris en signant des pĂ©titions, le FAWE a enregistrĂ© son appel au Parlement gambien pour qu’il n’adopte pas une loi aussi rĂ©trograde. La nouvelle de l’échec du projet de loi a Ă©tĂ© accueillie avec jubilation non seulement en Afrique mais aussi dans le monde entier. De telles lois peuvent se propager rapidement et ĂȘtre dĂ©sastreuses dans les espaces oĂč l’égalitĂ© entre les sexes continue d’ĂȘtre repoussĂ©e et rarement financĂ©e.

La Commission de la condition de la femme (CCF) est un lieu d’effervescence qui offre une opportunitĂ© de solidaritĂ©, de plaidoyer de masse et de recommandations percutantes aux pays en matiĂšre d’autonomisation des filles et des femmes. C’est un espace de dĂ©termination, et le FAWE est dĂ©terminĂ© Ă  ĂȘtre prĂ©sent chaque annĂ©e Ă  ce rassemblement mondial emblĂ©matique pour partager notre travail sur le continent et plaider pour le changement que nous dĂ©sirons toujours.

[2]Centres d’excellence / Écoles sensibles au genre - Forum des Ă©ducatrices africaines: FAWE

[3]Pédagogie sensible au genre - Forum des éducatrices africaines: FAWE

Le FAWE au Sommet pour l’avenir: Assurer une place aux filles et aux jeunes femmes dans l’Afrique

Du 20 au 24 septembre 2024, les dirigeants mondiaux, les acteurs de la sociĂ©tĂ© civile et les institutions mondiales se sont rĂ©unis au siĂšge des Nations Unies Ă  New York pour le trĂšs attendu Sommet pour l’avenir, qui s’est tenu sous le thĂšme “Solutions multilatĂ©rales pour un avenir meilleur” : “Des solutions multilatĂ©rales pour des lendemains meilleurs”. Au cƓur de ce rassemblement de haut niveau se trouvait un appel Ă  rĂ©imaginer la coopĂ©ration mondiale face aux dĂ©fis du 21Ăšme siĂšcle, notamment l’éducation, l’inĂ©galitĂ© entre les sexes, le changement climatique et la marginalisation des jeunes.

Pour le FAWE , le Sommet n’était pas une simple rĂ©union mondiale de plus. Il s’agissait d’une opportunitĂ© cruciale d’élever la voix des filles et des jeunes femmes africaines sur une plateforme mondiale et de s’assurer que l’éducation, en particulier pour les plus vulnĂ©rables, reste au cƓur des objectifs du dĂ©veloppement mondial.

Le FAWE a co-organisĂ© un puissant Ă©vĂ©nement parallĂšle sur le dialogue intergĂ©nĂ©rationnel axĂ© sur l’accĂ©lĂ©ration des progrĂšs vers les ODD 3, 4 et 5 - bonne santĂ© et bienĂȘtre, Ă©ducation de qualitĂ© et Ă©galitĂ© entre les sexes. La session a rĂ©uni des partenaires tels que le CIEFFA de l’Union africaine, ONU Femmes, la Fondation Hilton et le Partenariat Bakhita pour l’éducation, ainsi que le reprĂ©sentant des jeunes du FAWE au sein du conseil d’administration, Lamin Jarjusey. Ensemble, ils ont soulignĂ© la valeur du leadership des jeunes et la nĂ©cessitĂ© de placer les filles et les jeunes femmes au centre de l’élaboration de l’avenir de l’éducation.

Alors que le Pacte pour l’avenir Ă©tait adoptĂ© par les Etats membres des Nations Unies, le FAWE s’est assurĂ© que les rĂ©alitĂ©s des filles africaines - souvent laissĂ©es pour compte en raison de la pauvretĂ©, des conflits ou des normes sociales - n’étaient pas oubliĂ©es. Martha Muhwezi, Directrice exĂ©cutive du FAWE, a plaidĂ© en faveur d’un systĂšme inclusif qui considĂšre l’éducation comme un bien public, et a appelĂ© Ă  un plus grand investissement dans le leadership et l’autonomisation des filles Ă  travers l’Afrique.

Le FAWE s’est Ă©galement joint aux voix continentales pour cĂ©lĂ©brer l’AnnĂ©e de l’éducation 2024 de l’Union africaine, en participant Ă  des Ă©vĂ©nements organisĂ©s par l’UA et ses partenaires. Le FAWE y a amplifiĂ© le message selon lequel la prospĂ©ritĂ© du continent dĂ©pend d’investissements audacieux dans des systĂšmes Ă©ducatifs sensibles au genre. Nous avons plaidĂ© en faveur de politiques qui comblent les Ă©carts entre les sexes en matiĂšre d’accĂšs et de rĂ©sultats d’apprentissage, et avons soulignĂ© l’importance des donnĂ©es, de l’innovation et de la redevabilitĂ© dans la

de demain

conduite du changement Ă  long terme.

Lors d’une session spĂ©ciale organisĂ©e par le DĂ©partement de l’éducation, de la science, de la technologie et de l’innovation (ESTI) de l’UA, le FAWE a soulignĂ© le rĂŽle de l’EFTP (enseignement et formation techniques et professionnels) pour doter les jeunes femmes de compĂ©tences pratiques leur permettant d’accĂ©der Ă  un emploi digne. Notre partenariat de longue date avec la Fondation Mastercard a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© comme un modĂšle de la maniĂšre dont les partenariats public-privĂ© peuvent favoriser l’équitĂ© et l’impact Ă  grande Ă©chelle.

La participation au Sommet de l’avenir a renforcĂ© le programme de plaidoyer international du FAWE. Elle a permis d’affirmer que le leadership des jeunes, l’égalitĂ© des sexes et l’éducation ne sont pas des questions pĂ©riphĂ©riques, mais des Ă©lĂ©ments fondamentaux de la transformation mondiale. L’évĂ©nement a créé une nouvelle visibilitĂ© pour le travail du FAWE, a ouvert de nouvelles voies pour des partenariats stratĂ©giques, et a renforcĂ© notre voix dans l’élaboration de politiques qui comptent pour les filles africaines.

Alors que le monde s’apprĂȘte Ă  mettre en Ɠuvre le Pacte pour l’avenir, le FAWE reste dĂ©terminĂ© Ă  tenir les dirigeants mondiaux et continentaux responsables de leurs promesses, car l’avenir doit nous appartenir Ă  tous, y compris Ă  toutes les filles du continent africain.

La Directrice ExĂ©cutive du FAWE, Dr Martha Muhwezi, avec l’ancien PrĂ©sident de la Tanzanie, S.E. Jakaya Mrisho Kikwete (photo de gauche) et Mme Hajra Zahid, responsable de l’éducation des filles Ă  la Fondation Mastercard.

Le FAWE participe à la Conférence inaugurale de la CAE à Arusha, en Tanzanie

Du 12 au 15 aoĂ»t 2024, la CommunautĂ© de l’Afrique de l’Est (CAE) a organisĂ© sa toute premiĂšre ConfĂ©rence rĂ©gionale sur l’éducation Ă  Arusha, en Tanzanie, sous le thĂšme “Transformer l’éducation en Afrique de l’Est” : “Transformer l’éducation dans la CommunautĂ© d’Afrique de l’Est: De la politique Ă  la pratique”.

Cet Ă©vĂ©nement historique a rĂ©uni les ministres de l’éducation et les hauts reprĂ©sentants des huit États partenaires de la CAE, le commissaire de l’Union africaine chargĂ© de l’éducation, de la science, de la technologie et de l’innovation, le professeur Mohamed Belhocine, des dĂ©cideurs politiques, des parlementaires, des partenaires du dĂ©veloppement, des organisations de la sociĂ©tĂ© civile et des institutions universitaires.

L’objectif : renforcer la collaboration rĂ©gionale et faire avancer la rĂ©forme de l’éducation qui rĂ©pond aux besoins des apprenants d’Afrique de l’Est.

Le FAWE a participĂ© Ă  cette rencontre importante, reprĂ©sentĂ© par Carolyne Datche (ChargĂ©e de programme), Stanley Muigai (ChargĂ© des technologies de l’information), Mary Mwakawago (Coordinatrice de programme - FAWE Tanzanie), et Catherine Asego (ChargĂ©e principale du plaidoyer et des partenariats).

Lors de deux prĂ©sentations bien accueillies, l’équipe du FAWE a partagĂ© des informations clĂ©s sur son travail de plaidoyer et de programmation:

‱ Lutter contre les grossesses chez les adolescentes grĂące aux approches intĂ©grĂ©es

Le FAWE a prĂ©sentĂ© une vue d’ensemble de ses interventions Ă  multiples facettes pour lutter contre les grossesses chez les adolescentes en Ouganda, au Kenya et en Tanzanie. La prĂ©sentation a dĂ©montrĂ© comment la recherche basĂ©e sur les donnĂ©es, les clubs Tuseme, les espaces sĂ©curisĂ©s, le dialogue communautaire et les politiques de rĂ©insertion scolaire amĂ©liorent collectivement l’accĂšs Ă  l’éducation et la rĂ©tention des filles dans la rĂ©gion.

‱ Renforcer les systĂšmes Ă©ducatifs grĂące Ă  une pĂ©dagogie sensible au genre (GRP)

L’équipe a Ă©galement partagĂ© ses expĂ©riences sur la mise Ă  l’échelle du modĂšle de pĂ©dagogie sensible au genre du FAWE, une approche qui permet aux Ă©ducateurs d’acquĂ©rir les compĂ©tences, les connaissances et les attitudes nĂ©cessaires pour dispenser un enseignement inclusif et sensible

Mme Carolyne Datche, chargĂ©e de programme au FAWE, s’exprimant lors de la confĂ©rence inaugurale de la CAE Ă  Arusha, en Tanzanie.

au genre. Le modĂšle GRP continue de s’avĂ©rer essentiel dans la reconstruction d’environnements d’apprentissage qui non seulement accueillent les filles mais les aident Ă  s’épanouir.

L’engagement du FAWE Ă  ce forum de haut niveau s’inscrit directement dans le cadre de son Objectif stratĂ©gique 1 (AccĂšs Ă  une Ă©ducation de qualitĂ©). En amplifiant les voix des filles et en plaidant pour des modĂšles Ă©prouvĂ©s et Ă©volutifs tels que GRP et Tuseme, le FAWE a contribuĂ© Ă  influencer un discours rĂ©gional sur l’éducation qui donne la prioritĂ© Ă  l’équitĂ©, Ă  la rĂ©silience et au bien-ĂȘtre de l’apprenant.

La ConfĂ©rence rĂ©gionale sur l’éducation de la CAE a soulignĂ© la valeur de l’action collaborative et le FAWE reste un partenaire de confiance dans la mobilisation de solutions pour l’égalitĂ© des sexes et l’apprentissage inclusif Ă  travers l’Afrique de l’Est.

L’équipe du FAWE prend une photo de groupe lors de la confĂ©rence inaugurale de la CAE. (De gauche Ă  droite) Mme Carolyne Datche, chargĂ©e de programme, M. Stanley Muigai, responsable informatique, Mme Mary Mwakawago, responsable du programme FAWE en Tanzanie, et Mme Catherine Asego, responsable principale du plaidoyer et des partenariats au FAWE.

Promouvoir l’éducation des filles:

FAWE Nigeria montre la voie avec vision

Avec une vision audacieuse de la transformation de l’éducation en Afrique, le FAWE Nigeria a rĂ©uni les principaux acteurs de l’écosystĂšme de l’éducation pour sa ConfĂ©rence annuelle nationale sur l’éducation des filles et son AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale en novembre 2024 Ă  Abuja. OrganisĂ©e sous le thĂšme puissant “Eduquer et qualifier l’Afrique pour le 21Ăšme siĂšcle” , cette confĂ©rence a permis de renforcer l’autonomie des femmes et des filles grĂące au leadership: Autonomiser les femmes et les filles grĂące au leadership et Ă  l’innovation”, le rassemblement a servi de plateforme stratĂ©gique pour inspirer, informer et mobiliser l’action.

Au cƓur de l’évĂ©nement, un appel Ă  l’engagement collectif a Ă©tĂ© lancĂ© pour que les filles et les jeunes femmes du Nigeria ne soient pas seulement scolarisĂ©es, mais qu’elles soient Ă©quipĂ©es pour diriger,

Le professeur Umar A. Pate, vice-chancelier de l’universitĂ© fĂ©dĂ©rale de Kashere, Ă  Gombe, remet un prix Ă  la directrice exĂ©cutive du FAWE, le Dr Martha Muhwezi.

et conviction

innover et prospérer dans un monde en mutation rapide.

Un regard sur le leadership et l’innovation Martha Muhwezi, Directrice exĂ©cutive du FAWE Afrique, a soulignĂ© la nĂ©cessitĂ© de dĂ©velopper le potentiel de leadership des filles et d’élargir l’accĂšs aux compĂ©tences du 21Ăšme siĂšcle. Elle a appelĂ© Ă  une augmentation des investissements dans les systĂšmes Ă©ducatifs qui sont sensibles au genre, inclusifs et axĂ©s sur l’innovation.

Son message a Ă©tĂ© repris par le Professeur Umar A. Pate, Vice-chancelier de l’UniversitĂ© fĂ©dĂ©rale de Kashere, Gombe, qui a saluĂ© le FAWE Nigeria pour ses contributions durables Ă  l’éducation. Il a saluĂ© le FAWE Nigeria pour ses contributions durables Ă  l’éducation :

De nombreuses revues ne dĂ©passent jamais le volume 1 ou 2, mais le FAWE Nigeria a fait preuve d’un engagement inĂ©galĂ© par le biais de sa publication annuelle rĂ©guliĂšre.

C’est un modùle de ce qu’un engagement intellectuel soutenu peut accomplir”.

Prof. Umar A. Pate

Une plateforme pour le leadership intellectuel

La confĂ©rence a Ă©galement Ă©tĂ© l’occasion du lancement officiel du Journal du FAWE Nigeria 2024, une publication qui prĂ©sente les recherches et les perspectives d’éminents spĂ©cialistes de l’éducation. Avec des articles traitant de la politique, du genre, de la pĂ©dagogie et de l’innovation, le journal positionne le FAWE NigĂ©ria comme une voix clĂ© dans la rĂ©forme de l’éducation, non seulement dans le pays mais aussi Ă  travers le continent.

Au fil des conversations, un thĂšme s’est imposĂ© : l’ Ă©ducation des filles n’est pas seulement une question de salles de classe, mais aussi de leadership, de dignitĂ© et d’opportunitĂ©s. GrĂące Ă  cet Ă©vĂ©nement, le FAWE Nigeria a renforcĂ© son rĂŽle de moteur du changement et d’organisateur d’un dialogue critique sur l’avenir de l’éducation des filles en Afrique.

Le FAWE dirige le GIMAC en mettant l’accent sur l’éducation

En 2024, l’Union africaine (UA) a dĂ©clarĂ© que son thĂšme de l’annĂ©e Ă©tait “Éduquer une Afrique digne du 21Ăšme siĂšcle “: Construire des systĂšmes Ă©ducatifs rĂ©silients pour un accĂšs accru Ă  un apprentissage inclusif, tout au long de la vie, de qualitĂ© et pertinent”. L’Agenda 2063 de l’Afrique sert de plan stratĂ©gique pour transformer le continent en une puissance mondiale. Il donne la prioritĂ© au dĂ©veloppement inclusif et durable, en mettant l’accent sur le progrĂšs social et Ă©conomique, l’intĂ©gration rĂ©gionale, la gouvernance dĂ©mocratique et la paix. Étroitement liĂ©e Ă  l’Agenda 2063, la StratĂ©gie continentale pour l’éducation en Afrique 20162025 (CESA 16-25) vise Ă  rĂ©volutionner l’éducation et la formation, en veillant Ă  ce que les ressources humaines de l’Afrique s’alignent sur les valeurs africaines fondamentales et contribuent Ă  la vision de l’Union africaine. Les deux cadres reconnaissent le rĂŽle essentiel de l’éducation dans la rĂ©alisation du dĂ©veloppement durable et le renforcement du capital humain.

Lors des ConfĂ©rences 2024 de la Campagne “Le Genre: mon agenda” (GIMAC) tenues en Ethiopie et au Ghana, un accent particulier a Ă©tĂ© mis sur l’augmentation du financement de l’éducation en exhortant les gouvernements Ă  allouer 20% du budget national ou un minimum de 6% de leur PIB Ă  l’éducation par le biais d’une budgĂ©tisation sensible au genre ; en plaidant pour une Ă©ducation universelle gratuite et en fournissant des programmes de retour Ă  l’école pour les adolescentes enceintes et l’éradication du mariage des enfants ; en appelant Ă  l’investissement dans l’éducation numĂ©rique avec l’inclusion Ă  l’esprit et l’éducation sensible au genre par la mise en Ɠuvre d’une pĂ©dagogie transformatrice de genre Ă  tous les niveaux de l’éducation.

Au cours de la deuxiĂšme ConfĂ©rence GIMAC Ă  Accra, au Ghana, le FAWE a lancĂ© son manuel sur l’approche miroir de la violence basĂ©e sur le genre en milieu scolaire qui fournit une approche holistique de l’identification, de la rĂ©fĂ©rence et du signalement des cas de VSBG. C’est au

À gauche, la dĂ©lĂ©gation du FAWE au GIMAC.

Mary Mbugua, participante au programme Imarisha Msichana, fait une prĂ©sentation lors de la confĂ©rence GIMAC 2024 au Ghana. Elle est entourĂ©e de Carolyne Datche, chargĂ©e de programme au FAWE, et d’Eva Ojwang’, coordinatrice du FAWE pour le comtĂ© du Kenya.

cours de cette session que Mary Wanjiru Mbugua, une jeune fille kenyane qui a bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une seconde chance en matiĂšre d’éducation aprĂšs ĂȘtre tombĂ©e enceinte alors qu’elle Ă©tait Ă  l’école. Mary a expliquĂ© que la violence sexuelle et basĂ©e sur le genre Ă©tait l’une des principales causes des grossesses prĂ©coces et de l’abandon scolaire chez les filles. Elle a exhortĂ© les gouvernements et les dĂ©cideurs politiques Ă  donner la prioritĂ© Ă  la mise en Ɠuvre de la politique de rĂ©insertion dans leurs pays respectifs, Ă  investir davantage dans l’éducation des filles et Ă  amĂ©liorer la collaboration entre les sociĂ©tĂ©s civiles et les partenaires privĂ©s afin d’accroĂźtre le financement. Mary a saluĂ© le projet Imarisha Msichana du FAWE en partenariat avec la Fondation Mastercard ( ), qui a permis Ă  plus de 2 000 filles de se rĂ©inscrire Ă  l’école et de rĂ©aliser leurs rĂȘves.

Le rĂŽle du FAWE en tant qu’organisateur principal des confĂ©rences GIMAC 2024 a fourni une occasion unique de travailler main dans la main avec les organisations de la sociĂ©tĂ© civile et les gouvernements afin de promouvoir une Ă©ducation de qualitĂ© pour tous. Le FAWE a menĂ© des engagements au niveau rĂ©gional avec les organes de l’Union africaine (UA) et les CommunautĂ©s Ă©conomiques rĂ©gionales (CER) en Ă©tablissant le profil de l’égalitĂ© entre les hommes et les femmes dans l’éducation.

(À droite) Mary Mbugua, participante au programme , pose avec d’autres Ă©lĂšves pour une photo avec le nouveau manuel SRGBV du FAWE intitulĂ©.

La semaine compĂ©tences en Afrique 2024: Changer le langage sur l’EFTP et l’autonomisation des filles

Dans le cadre de l’AnnĂ©e de l’éducation de l’Union africaine, le dĂ©partement de l’éducation, de la science, de la technologie et de l’innovation (ESTI) de la Commission de l’Union africaine, en collaboration avec ses partenaires, a organisĂ© la toute premiĂšre Semaine des compĂ©tences en Afrique en 2024. Sous le thĂšme “CompĂ©tences et emplois pour le 21e siĂšcle: DĂ©veloppement de compĂ©tences de qualitĂ© pour une employabilitĂ© durable en Afrique”, l’évĂ©nement a mis en Ă©vidence le besoin urgent de doter les jeunes Africains - en particulier les filles - des compĂ©tences techniques et professionnelles nĂ©cessaires pour prospĂ©rer dans une Ă©conomie mondiale dynamique et compĂ©titive.

L’évĂ©nement, qui a durĂ© une semaine, a rassemblĂ© des acteurs clĂ©s de tout le continent, notamment les ministres de l’éducation de la Gambie, de la Libye, de l’Ouganda, de la RĂ©publique centrafricaine et de la Sierra Leone, ainsi que des experts techniques et des partenaires de dĂ©veloppement tels que la GIZ, l’OIT, l’UNESCO, l’AUDA-NEPAD, la Banque mondiale,

M. Martin Okhako, chargé de programme au FAWE (à gauche), avec M. James Njuguna, Chargé de la gestion des connaissances au FAWE, lors de la conférence de la Semaine des compétences en Afrique de 2024.

La délégation du FAWE à la Semaine des compétences en Afrique de 2024.

le Pacte ghanĂ©en pour les compĂ©tences de l’Union europĂ©enne et la Fondation Mastercard, pour n’en citer que quelques-uns.

Tout au long de la confĂ©rence, un message a rĂ©sonnĂ© clairement: L’enseignement et la formation techniques et professionnels (EFTP) doivent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme une voie viable, respectĂ©e et accessible, en particulier pour les filles et les jeunes femmes. Les dĂ©lĂ©guĂ©s ont soulignĂ© la nĂ©cessitĂ© d’augmenter les investissements dans l’enseignement des STIM et de crĂ©er des environnements inclusifs qui permettent aux filles de suivre une formation professionnelle et d’entrer dans des domaines techniques traditionnellement dominĂ©s par les hommes.

Les gouvernements ont partagĂ© des pratiques prometteuses, telles que la rĂ©duction du coĂ»t de la formation technique, l’intĂ©gration de l’esprit d’entreprise dans les programmes d’études et la mise en place de systĂšmes de soutien Ă  la crĂ©ation d’entreprises pour encourager les entreprises dirigĂ©es par des jeunes. Le Ghana est apparu comme un modĂšle de progrĂšs, dĂ©montrant comment des investissements intentionnels dans la formation, en particulier pour les filles, peuvent conduire Ă  une transformation Ă©conomique significative.

Cet objectif est en parfaite adĂ©quation avec la mission du FAWE qui consiste Ă  promouvoir l’égalitĂ© des sexes dans l’éducation et Ă  doter les filles et les jeunes femmes des outils nĂ©cessaires pour rĂ©ussir dans la

vie. Pour le FAWE, l’EFTP n’est pas seulement une voie Ă©ducative, c’est une stratĂ©gie d’autonomisation. A travers ses programmes, y compris le programme Parcours de deuxiĂšme chance pour amĂ©liorer l’accĂšs Ă  l’enseignement supĂ©rieur des jeunes femmes et hommes marginalisĂ©s, le FAWE continue de promouvoir l’EFTP et l’enseignement des STIM en tant que leviers essentiels pour briser les cycles de la pauvretĂ© et de l’exclusion.

Comme cela a été souligné lors de la Semaine des compétences en Afrique, combler le déficit de compétences en Afrique nécessite des politiques délibérées, des financements accrus et une planification

tenant compte du genre. Pour le FAWE, cet Ă©lan offre une occasion unique d’intensifier son plaidoyer et sa programmation, en veillant Ă  ce qu’aucune fille ne soit laissĂ©e pour compte dans le parcours de dĂ©veloppement de l’Afrique.

La Semaine des compĂ©tences en Afrique 2024 a rĂ©affirmĂ© une vision commune: un continent oĂč chaque jeune, quel que soit son sexe ou son milieu, a accĂšs Ă  des compĂ©tences pertinentes et de qualitĂ© qui lui permettent d’accĂ©der Ă  un emploi digne et Ă  des moyens de subsistance durables. Pour le FAWE et ses partenaires, c’est plus qu’un objectif, c’est un engagement.

Le FAWE se fait le champion de la participation des filles aux STIM lors de la ConfĂ©rence continentale de l’UA

Du 26 au 28 novembre 2024, le FAWE a fiĂšrement participĂ© Ă  la ConfĂ©rence continentale sur la transformation des STIM en Afrique, organisĂ©e par la Commission de l’Union africaine (CUA) et l’UNESCO Ă  Addis-Abeba, en Éthiopie. Tenue sous le thĂšme de l’AnnĂ©e de l’éducation 2024 de l’UA, “Transformer l’éducation en Afrique”, la confĂ©rence a rassemblĂ© des dĂ©cideurs politiques, des partenaires de dĂ©veloppement, des Ă©ducateurs et des organisations de la sociĂ©tĂ© civile pour rĂ©imaginer l’éducation STIM en tant que moteur de l’avenir de l’Afrique.

Sous le thĂšme “Transformer les STIM en Afrique”, la confĂ©rence a rĂ©affirmĂ© que l’éducation est un droit humain fondamental et un bien public. Elle a soulignĂ© le besoin urgent de rĂ©former les programmes, de renforcer les capacitĂ©s des enseignants, d’élargir l’accĂšs Ă  des environnements d’apprentissage de qualitĂ© et de s’attaquer aux disparitĂ©s entre les sexes dans les domaines des STIM.

Le FAWE, reprĂ©sentĂ© par une forte dĂ©lĂ©gation dirigĂ©e par Mme Teresa Omondi-Adeitan, Directrice exĂ©cutive adjointe et responsable des programmes, a jouĂ© un rĂŽle actif tout au long de la confĂ©rence. Mme Omondi-Adeitan a prononcĂ© le discours d’ouverture des discussions de la deuxiĂšme voie sur le thĂšme “Renforcer les fondements de l’éducation aux STIM”, appelant Ă  une action audacieuse et inclusive afin d’accroĂźtre la participation des filles aux STIM.

M. Gordon Aomo lors de sa présentation à la conférence.

Collectivement, nous avons le pouvoir de rĂ©imaginer l’avenir de l’Afrique. Construisons un Ă©cosystĂšme STIM qui soit inclusif, Ă©quitable et capable de relever les dĂ©fis pressants auxquels notre continent est confrontĂ©. Faisons en sorte que des rĂȘves comme celui d’Amina deviennent rĂ©alitĂ©â€.

- Teresa Omondi-Adeitan, Directrice exécutive adjointe, FAWE Afrique

(À gauche) M. Gordon Aomo, responsable principal de la gestion des connaissances du FAWE, avec d’autres panĂ©listes lors de la confĂ©rence sur les STIM Ă  AddisAbeba, en Éthiopie.

L’équipe du FAWE, notamment Fraciah Kagu (Responsable du plaidoyer) et Gordon Aomo (Responsable de la gestion des connaissances), a Ă©galement partagĂ© les meilleures pratiques et les leçons tirĂ©es des modĂšles d’éducation sensible au genre du FAWE, en particulier la façon dont les interventions telles que Tuseme, les centres d’excellence et la pĂ©dagogie sensible au genre (GRP) ont ouvert des voies pour les filles dans le domaine des STIM Ă  travers l’Afrique.

ASSUREZ LEUR SÉCURITÉ:

L’engagement du FAWE à mettre fin à la VBG en milieu et les communautaire

Du 25 novembre au 10 dĂ©cembre 2024, pendant les 16 jours d’activisme contre la violence basĂ©e sur le genre, le FAWE et ses 34 antennes ont lancĂ© la campagne en ligne Keep Them Safe (Assurez leur sĂ©curitĂ©) pour sensibiliser Ă  la violence basĂ©e sur le genre (VBG) et amplifier les efforts visant Ă  mettre fin Ă  la violence dans les Ă©coles et les communautĂ©s. La campagne a Ă©tĂ© l’occasion de diffuser les principales conclusions du programme “Ensemble pour les filles”, qui s’est focalisĂ© sur la violence basĂ©e en milieu scolaire. Les rĂ©sultats du programme ont rĂ©vĂ©lĂ© qu’une fille sur trois et un garçon sur cinq sont victimes de violence basĂ©e sur le genre avant d’atteindre l’ñge de 18 ans. Cette statistique alarmante a mis en Ă©vidence le besoin urgent d’intervention. Les antennes du FAWE se sont

La confĂ©rence a dĂ©bouchĂ© sur l’adoption du communiquĂ© d’Addis-Abeba sur la transformation des STIM en Afrique, qui Ă©nonce les engagements suivants

‱ Ă©largir l’exposition prĂ©coce aux STIM et rĂ©former les programmes d’enseignement

‱ Renforcer le dĂ©veloppement des enseignants pour un enseignement des STIM sensible au genre

‱ Encourager l’innovation et l’esprit d’entreprise

‱ Lutter contre les stĂ©rĂ©otypes liĂ©s au genre et garantir des environnements inclusifs pour les filles et les apprenants marginalisĂ©s

‱ AccroĂźtre les investissements des secteurs public et privĂ© dans la recherche et le dĂ©veloppement des STIM.

La participation du FAWE a soulignĂ© son rĂŽle en tant que principal dĂ©fenseur de l’égalitĂ© des sexes dans l’éducation et l’innovation. Alors que l’Afrique se prĂ©pare Ă  tirer parti de la puissance de sa dĂ©mographie juvĂ©nile, le FAWE reste dĂ©terminĂ© Ă  veiller Ă  ce que les filles ne soient pas laissĂ©es pour compte dans l’avenir des STIM.

activement engagées dans la campagne en partageant des informations sur leurs pays respectifs, en mettant en lumiÚre les réalités de la violence basée sur le genre dans différents contextes et en appelant les parties prenantes à accroßtre leurs efforts dans la lutte contre la violence.

Martha Muhwezi, Directrice exĂ©cutive du FAWE, a soulignĂ© l’importance de l’action collective en dĂ©clarant: “Assurer la sĂ©curitĂ© des enfants est une responsabilitĂ© partagĂ©e. Nous devons travailler ensemble - gouvernements, Ă©ducateurs, parents et communautĂ©s - pour construire un monde oĂč chaque enfant peut apprendre dans un environnement sĂ»r et favorable”.

La campagne s’est Ă©galement appuyĂ©e sur la voix collective des anciens du FAWE Ă  travers le rĂ©seau, y compris un message puissant de Wendy Muzite, PrĂ©sidente du RĂ©seau des anciens du FAWE, qui a exhortĂ© les parties prenantes Ă  passer Ă  l’action: “L’élimination de la violence basĂ©e sur le genre exige plus que des conversations ; elle exige un engagement, une responsabilisation et une action concrĂšte de la part de chacun d’entre nous.

L’un des temps forts de la campagne a Ă©tĂ© la tenue d’un sĂ©minaire en ligne sur le thĂšme “S’unir pour mettre fin Ă  la violence Ă  l’égard des femmes”: S’unir pour mettre fin Ă  la violence contre les femmes. Cette discussion virtuelle a rassemblĂ© des experts, des Ă©ducateurs et des militants qui ont explorĂ© des solutions durables pour

prĂ©venir et rĂ©pondre Ă  la violence basĂ©e sur le genre en milieu scolaire et communautaire. Le dialogue a renforcĂ© l’idĂ©e que l’élimination de la violence est une responsabilitĂ© partagĂ©e qui nĂ©cessite l’engagement de tous les secteurs de la sociĂ©tĂ©.

Tout au long de la campagne, le FAWE a mis l’accent sur un message central: Leur sĂ©curitĂ© est notre responsabilitĂ©. Les parents, les enseignants, les gouvernements et les membres de la communautĂ© jouent tous un rĂŽle essentiel pour garantir que les enfants grandissent dans un environnement sĂ»r et favorable, exempt de violence et de discrimination.

La campagne “ Assurez leur sĂ©curitĂ©â€ a rĂ©affirmĂ© l’engagement du FAWE Ă  plaider en faveur d’espaces d’apprentissage sĂ»rs et Ă  renforcer les mĂ©canismes institutionnels visant Ă  protĂ©ger les enfants contre les dangers. En encourageant les partenariats, en renforçant la sensibilisation et en dotant les parties prenantes des outils adĂ©quats, le FAWE continue Ă  dĂ©fendre un avenir oĂč chaque fille et chaque garçon peut poursuivre son Ă©ducation sans crainte.

Scanner Pour AccĂ©der Ă  la DĂ©claration de RĂ©sultats de l’ACERWC.

Le FAWE plaide en faveur de l’éducation des filles lors de la 81Ăšme session ordinaire de la CADHP

Le Forum des Ă©ducatrices africaines (FAWE) est fier d’avoir participĂ© Ă  la 81Ăšme session ordinaire de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP), qui s’est tenue du 17 octobre au 7 novembre 2024 Ă  Banjul, en Gambie. La session a rassemblĂ© des gouvernements, des organisations de la sociĂ©tĂ© civile et des dĂ©fenseurs des droits de l’homme pour rĂ©flĂ©chir Ă  l’état des droits de l’homme en Afrique. Les discussions ont mis l’accent sur le besoin urgent de systĂšmes Ă©ducatifs inclusifs, tout au long de la vie et fondĂ©s sur les droits, en s’appuyant sur le thĂšme de l’Union africaine pour 2024 : “Éduquer une Afrique adaptĂ©e au 21Ăšme siĂšcle”.

Pour la premiĂšre fois, le FAWE a fait une dĂ©claration officielle devant la Commission, un moment historique rendu possible par sa rĂ©cente accrĂ©ditation en tant qu’organisation observatrice auprĂšs de la CADHP. Ce statut marque une Ă©tape importante pour le travail de plaidoyer du FAWE, en accordant Ă  l’organisation une plateforme formelle pour influencer le discours sur les droits de l’homme et pousser Ă  la responsabilisation sur l’éducation des filles au niveau continental.

Dans son allocution devant la Commission, Mme Teresa Omondi-Adeitan, Directrice exĂ©cutive adjointe et responsable des programmes du FAWE, a mis l’accent sur les obstacles persistants Ă  l’éducation des filles et des jeunes femmes. Il s’agit notamment de la pauvretĂ©, des mariages d’enfants, de la violence basĂ©e sur le genre en milieu scolaire (SRGBV) et de l’accĂšs limitĂ© aux informations sur la santĂ© sexuelle et reproductive (SSR). Elle a appelĂ© les États parties Ă :

‱ augmenter le financement de l’éducation, en particulier pour les filles des communautĂ©s marginalisĂ©es

‱ Appliquer des politiques de rĂ©intĂ©gration et de maintien Ă  l’école pour les mĂšres adolescentes

‱ IntĂ©grer une Ă©ducation sexuelle complĂšte pour lutter contre la violence sexuelle et basĂ©e sur le genre.

‱ Garantir l’accĂšs Ă  l’éducation pour les apprenants dĂ©placĂ©s et les enfants handicapĂ©s.

Le FAWE a Ă©galement rĂ©affirmĂ© l’importance de l’article 17 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et de l’article 12 du Protocole de Maputo, qui garantit aux femmes et aux filles le droit Ă  l’éducation et Ă  la formation.

(De gauche Ă  droite) L’équipe du FAWE lors de la confĂ©rence de la CADHP. Mme Carolyne Datche, chargĂ©e de programme, Mme Emily Gumba, chargĂ©e de programme senior, Mme Teresa Omondi-Adeitan, directrice exĂ©cutive adjointe et responsable des programmes du FAWE Afrique, Mme Fraciah Kagu, responsable du plaidoyer et des partenariats, et Mme Yadicon Njie-Eribo, Directrice ExĂ©cutive du FAWE Gambie.

La session s’est achevĂ©e sur des engagements renforcĂ©s de la part des Etats membres et des parties prenantes afin de faire de l’éducation un droit fondamental pour chaque enfant africain. La participation du FAWE souligne son rĂŽle en tant que voix principale pour l’équitĂ© entre les sexes dans l’éducation - et son statut d’observateur permet Ă  l’organisation de demander des comptes aux responsables, d’influencer la rĂ©forme des politiques et d’encourager un changement systĂ©mique en Afrique.

La pauvretĂ©, le mariage des enfants, la violence sexiste en milieu scolaire (VSMS) et l’accĂšs limitĂ© aux informations sur la santĂ© sexuelle et reproductive (SSR) constituent des obstacles persistants Ă  l’éducation des filles et des jeunes femmes. Ms. Teresa Omondi-Adeitan

L’égalitĂ© entre les sexes dans le domaine Ă©ducatif: Le leadership du FAWE au sein du Groupe sectoriel pour l’éducation des filles et des femmes du CESA

La StratĂ©gie continentale de l’éducation pour l’Afrique 2016-2025 (CESA 16-25) de l’Union africaine est un pilier essentiel de l’Agenda 2063, la vision de l’Afrique pour un dĂ©veloppement inclusif et durable. Cadre dynamique et flexible, la CESA encourage la collaboration entre les acteurs nationaux, rĂ©gionaux et continentaux afin d’accĂ©lĂ©rer la transformation de l’éducation. Pour coordonner l’action et renforcer l’impact, l’Union africaine a mis en place des groupes thĂ©matiques - des communautĂ©s de pratique dirigĂ©es par des institutions ayant une expertise technique dans des domaines spĂ©cifiques de l’éducation.

Le FAWE, en collaboration avec le Centre international de l’Union africaine pour l’éducation des filles et des femmes en Afrique (UA/CIEFFA), est fier de coprĂ©sider le Groupe thĂ©matique sur l’éducation des filles et des femmes du CESA. Cette position reflĂšte non seulement l’engagement de longue date du FAWE en faveur de l’égalitĂ© des sexes dans l’éducation, mais aussi son rĂŽle croissant dans l’élaboration des politiques, l’amplification du dialogue rĂ©gional et l’obligation de rendre compte des rĂ©sultats de l’éducation des filles Ă  travers le continent.

En tant que co-responsable, le FAWE a utilisé cette

plateforme pour mobiliser les parties prenantes - y compris les gouvernements, la sociĂ©tĂ© civile et les partenaires de dĂ©veloppement - afin de promouvoir les approches sensibles au genre dans les systĂšmes Ă©ducatifs. A travers le cluster, le FAWE a dĂ©fendu les efforts visant Ă  amĂ©liorer l’accĂšs des filles Ă  une Ă©ducation de qualitĂ©, Ă  lever les obstacles tels que les mariages prĂ©coces et la violence basĂ©e sur le genre en milieu scolaire, et Ă  promouvoir des politiques qui soutiennent la rĂ©tention, la transition et la rĂ©ussite des filles Ă  tous les niveaux de l’éducation.

En plaçant l’égalitĂ© des sexes au cƓur de la mise en Ɠuvre du CESA, le leadership du FAWE garantit que l’éducation des filles et des femmes reste une prioritĂ© absolue dans la planification et la rĂ©forme de l’éducation Ă  l’échelle du continent. Le cluster sert non seulement de mĂ©canisme de coordination mais aussi d’espace de partage des innovations, de suivi des progrĂšs et de renforcement de la redevabilitĂ© collective dans la rĂ©alisation des objectifs de l’Agenda 2063.

GrĂące Ă  ce rĂŽle, le FAWE continue d’influencer le changement au niveau des systĂšmes, en plaçant l’égalitĂ© des sexes au cƓur du programme de transformation de l’éducation en Afrique.

En tant que co-responsable, le FAWE a utilisé cette plateforme pour mobiliser les parties prenantes - y compris les gouvernements, la société civile et les partenaires de développement - afin de promouvoir les approches sensibles au genre dans les systÚmes éducatifs.

PrioritĂ© aux droits et au bien-ĂȘtre

Le FAWE a participĂ© aux 24e et 25e forums des OSC en marge du ComitĂ© africain d’experts sur les droits et le bien-ĂȘtre de l’enfant (ACERWC) Ă  Maseru, au Lesotho. Lors de la convocation, le FAWE, dans son tout premier discours devant la commission, a soulignĂ© la nĂ©cessitĂ© pour les Etats membres de l’UA de protĂ©ger les droits des filles et des femmes Ă  travers l’Afrique, ce qui a Ă©tĂ© adoptĂ© dans les dĂ©clarations finales. En outre, un sous-comitĂ© sur l’éducation a Ă©tĂ© créé afin de renforcer les droits des filles et de promouvoir l’éducation sur le continent. La Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (Commission de Banjul) et le ComitĂ© africain d’experts sur les droits et le bien-ĂȘtre de l’enfant (ACERWC). Le FAWE a le statut d’observateur auprĂšs de ces deux comitĂ©s et a prĂ©sentĂ© le statut de l’éducation des filles, appelant Ă  la mise en Ɠuvre de politiques qui respectent les droits Ă  l’éducation.

Un certain nombre de recommandations ont été présentées au comité. Celles-ci comprennent:

1. La mise en place un groupe de travail dĂ©diĂ© Ă  l’éducation afin d’amĂ©liorer la collaboration entre les diffĂ©rentes parties prenantes : Le FAWE a recommandĂ© au comitĂ© de crĂ©er un groupe de travail dĂ©diĂ© Ă  l’éducation afin de relever les dĂ©fis pressants auxquels sont confrontĂ©es les filles en Afrique.

2. L’amĂ©lioration du financement de l’éducation - Le gouvernement a augmentĂ© le financement de l’éducation Ă  20% des budgets nationaux.

3. La mise en Ɠuvre de cadres politiques globaux pour la rĂ©insertion scolaire: Les États membres doivent rendre des comptes et faire preuve d’efforts dĂ©libĂ©rĂ©s pour mettre en Ɠuvre des politiques de rĂ©insertion, en particulier pour celles qui sont affectĂ©es par l’impossibilitĂ© de payer les coĂ»ts cachĂ©s de l’école et le matĂ©riel non scolaire, les violences sexuelles et basĂ©es sur le genre, les grossesses prĂ©coces ou les mariages d’enfants.

4. Le renforcement des mesures de prĂ©vention contre la violence sexuelle et basĂ©e sur le genre et l’amĂ©lioration de l’éducation Ă  la

sexualitĂ©: Lancer une formation complĂšte pour les Ă©ducateurs et le personnel scolaire sur l’éducation sexuelle afin de prĂ©venir les grossesses prĂ©coces, la sensibilitĂ© au genre, la lutte contre les brimades et la prĂ©vention de la violence, et Ă©duquer les communautĂ©s sur l’importance d’environnements Ă©ducatifs sĂ»rs et les droits des filles.

5. L’adopter des interventions dĂ©monstratives pour renforcer l’égalitĂ© des sexes dans le domaine Ă©ducatif: Le FAWE a essayĂ© et testĂ© divers modĂšles qui ont permis d’amĂ©liorer l’éducation des filles en Afrique, en particulier ceux qui contribuent Ă  la rĂ©tention des filles Ă  l’école. Le FAWE a exhortĂ© les gouvernements africains Ă  adopter des interventions telles que la PĂ©dagogie sensible au genre (GRP) visant Ă  amĂ©liorer les mĂ©thodologies d’enseignement, le matĂ©riel d’apprentissage et la qualitĂ© des enseignants.

Le FAWE a Ă©galement saluĂ© les efforts de l’ACERWC dans l’élaboration d’un commentaire gĂ©nĂ©ral sur le droit Ă  l’éducation et a rĂ©itĂ©rĂ© son engagement Ă  dĂ©fendre les droits des filles africaines. Le FAWE croit fermement que l’éducation est le plus grand facteur d’égalitĂ© et appelle Ă  une responsabilitĂ© partagĂ©e afin de crĂ©er un avenir oĂč chaque fille pourra rĂ©aliser son plein potentiel.

Mme Teresa Omondi-Adeitan, Directrice Exécutive adjointe et responsable des programmes FAWE Afrique.

de l’enfant africain

DĂ©lĂ©gation du FAWE Ă  la rĂ©union de l’ACERWC Ă  Maseru, au Lesotho. (De gauche Ă  droite) Mme Fraciah Kagu, ChargĂ©e du plaidoyer et des partenariats, M. Costern Kanchele, Directeur ExĂ©cutif du FAWE Zambie, Mme Teresa Omondi-Adeitan, Directrice ExĂ©cutive adjointe et responsable des programmes du FAWE Afrique, M. Wesley Chabwera, Directeur Executif du FAWE Malawi et la ChargĂ©e de programme, Mme Carolyne Datche.

Le FAWE se fait le champion de l’éducation des filles au CIES 2024 Ă  Miami

La ConfĂ©rence annuelle 2024 de la SociĂ©tĂ© d’éducation comparĂ©e et internationale (CIES) s’est tenue du 10 au 14 mars Ă  Miami, en Floride, sur le thĂšme “Le pouvoir de la protestation”. Ce rassemblement a rĂ©uni des Ă©ducateurs, des chercheurs et des activistes afin d’explorer le rĂŽle de la protestation dans le façonnement des paysages Ă©ducatifs. Le FAWE Ă©tait reprĂ©sentĂ© par la Directrice exĂ©cutive, Dr. Martha Muhwezi et la Responsable principale du plaidoyer et des partenariats qui ont participĂ© activement Ă  la confĂ©rence, contribuant aux discussions sur l’avancement de l’éducation des filles et des femmes en Afrique subsaharienne. Martha a participĂ© Ă  une table ronde sur la Coalition des

bonnes Ă©coles ; des voix du Sud global tandis que Catherine a partagĂ© des Ă©tudes de cas du FAWE concernant l’action collective pour dĂ©fendre l’éducation des filles en Afrique.

Martha et Catherine ont toutes deux partagĂ© des informations sur nos initiatives, en mettant en exergue des stratĂ©gies visant Ă  surmonter les obstacles Ă  l’éducation et Ă  promouvoir l’équitĂ© entre les sexes sur le continent. Leur participation a soulignĂ© l’engagement du FAWE en faveur de l’autonomisation des femmes africaines par le biais de l’éducation et de la promotion des efforts de collaboration au sein de la communautĂ© Ă©ducative mondiale.

Le FAWE organise un dialogue de haut niveau avec les ministres de l’Éducation en Afrique lors de la ConfĂ©rence continentale sur l’éducation Ă  Nouakchott, en Mauritanie. (De gauche Ă  droite) Mme Catherine Asego, responsable principale du plaidoyer et des partenariats, Mme Alima Boukary Marcos, spĂ©cialiste de l’éducation, GCIUNGEI, M. Sarjoh Aziz Kamara, Vice-Ministre de l’Enseignement technique et supĂ©rieur, Sierra Leone, Mme Savia Mint N’Tahah, Ministre de l’Action sociale, de l’Enfance et de la Famille de Mauritanie, Mme Simone YankeyOuattara, coordinatrice du Centre international pour l’éducation des filles et des femmes de l’Union africaine (CIEFFA), et le Dr Georgette Brou Coulibaly, experte du ComitĂ© pour l’égalitĂ© et l’équitĂ© entre les sexes dans la rĂ©gion MENA.

DĂ©finir l’avenir de l’éducation en Afrique: Le FAWE Ă  la ConfĂ©rence continentale de l’UA sur l’éducation

En dĂ©cembre 2024, le FAWE a rejoint la Commission de l’Union africaine, l’UNICEF, les ministĂšres de l’éducation et les partenaires Ă  Nouakchott, en Mauritanie, pour la ConfĂ©rence continentale sur l’éducation, marquant l’AnnĂ©e de l’éducation de l’UA. Tenu sous le thĂšme “Eduquer et qualifier l’Afrique pour le 21Ăšme siĂšcle”, le forum a Ă©tĂ© un appel Ă  l’action pour des systĂšmes Ă©ducatifs inclusifs, de qualitĂ© et sensibles au genre.

La dĂ©lĂ©gation du FAWE, dirigĂ©e par Catherine Asego, Responsable principale du plaidoyer et des partenariats, et Naomi Kamitha, ChargĂ©e de programme, a prĂ©sentĂ© son leadership en tant que coresponsable du Groupe sectoriel de l’UA sur l’éducation

des femmes et des filles. L’un des points forts a Ă©tĂ© la contribution du FAWE sur la pĂ©dagogie sensible au genre (GRP) lors d’un panel sur le dĂ©veloppement professionnel des enseignants, oĂč les rĂ©ussites au Malawi et en Tanzanie ont Ă©tĂ© partagĂ©es.

Le FAWE a Ă©galement codirigĂ© une session sur l’équitĂ© dans l’éducation aux cĂŽtĂ©s de l’AUCIEFFA, de l’UNGEI et de l’UNICEF, soulignant la nĂ©cessitĂ© de dĂ©manteler les barriĂšres liĂ©es au genre, d’amĂ©liorer le financement et de garantir des espaces d’apprentissage sĂ»rs. L’organisation a encadrĂ© ses interventions autour de l’éducation des filles, de la masculinitĂ© positive et de l’engagement des jeunes.

Les principales conclusions sont les suivantes:

Une demande croissante pour l’intĂ©gration de la BSG dans la formation nationale des enseignants;

L’alignement entre la stratĂ©gie du FAWE et le cadre du CESA 2026-2035 Ă  venir ; L’élan pour positionner le FAWE en tant que centre de recherche sur l’éducation des filles ; L’importance d’engager les garçons et les anciens Ă©lĂšves dans la promotion de l’équitĂ© entre les sexes ;

Les possibilitĂ©s de mettre Ă  l’échelle les modĂšles du FAWE dans les contextes d’éducation en situation d’urgence.

La ChargĂ©e de programme du FAWE, Mme Naomi Kamitha (Ă  droite), fait une prĂ©sentation lors de la ConfĂ©rence continentale sur l’éducation Ă  Nouakchott, en Mauritanie.

Des Ă©lĂšves kenyans lisent un rapport du ministĂšre de l’Éducation du Kenya.

Donner vie à la recherche: Documentation des expériences des enfants au Ghana et au Sénégal

Dans le cadre d’un puissant effort visant Ă  Ă©tablir un lien entre la recherche et l’impact sur la vie rĂ©elle, le FAWE s’est associĂ© en 2024 Ă  l’équipe du Rapport mondial de suivi sur l’éducation (GEM) de l’UNESCO et Ă  l’Association pour le dĂ©veloppement de l’éducation en Afrique (ADEA) - hĂ©bergĂ©e par la Banque africaine de dĂ©veloppement - afin de soutenir les rapports approfondis Spotlight on Africa.

Cette collaboration s’est focalisĂ©e sur la saisie des expĂ©riences vĂ©cues par les enfants au Ghana et au SĂ©nĂ©gal alors qu’ils commencent leur parcours dans l’enseignement primaire. En suivant les histoires de quatre jeunes apprenants, l’initiative a pour but d’humaniser les donnĂ©es prĂ©sentĂ©es dans les rapports Spotlight et de mettre en lumiĂšre ce Ă  quoi ressemble la maĂźtrise de la lecture, de l’écriture et du calcul (FLN) du point de vue de l’enfant.

Grùce à des récits de type documentaire, le projet

explore les obstacles et les avancĂ©es auxquels ces enfants sont confrontĂ©s pour acquĂ©rir les compĂ©tences de base en lecture, en Ă©criture et en calcul. De l’accĂšs Ă  une instruction de qualitĂ© et au matĂ©riel d’apprentissage Ă  l’influence de la famille, de la communautĂ© et de l’infrastructure scolaire, les rĂ©alitĂ©s rĂ©vĂ©lĂ©es offrent une vision convaincante des premiĂšres Ă©tapes de l’éducation en Afrique de l’Ouest.

En rendant la recherche plus comprĂ©hensible et accessible, cette initiative soutient des objectifs de plaidoyer plus larges: s’assurer que les systĂšmes Ă©ducatifs rĂ©pondent aux besoins de chaque apprenant et que les politiques et les investissements en matiĂšre de FLN sont basĂ©s sur les expĂ©riences rĂ©elles des enfants africains. Pour le FAWE, ce partenariat est un nouvel exemple de la façon dont les donnĂ©es et les rĂ©cits peuvent ĂȘtre utilisĂ©s ensemble pour favoriser le changement.

Construire des écoles sensibles au genre pour un changement durable: Les programmes KIX CoE et KIX Normes de genre

Bien que l’éducation soit un droit humain fondamental, l’accĂšs Ă  un apprentissage de qualitĂ© reste profondĂ©ment inĂ©gal en Afrique de l’Ouest et du Centre, en particulier pour les filles. Dans toute la rĂ©gion, une crise d’apprentissage importante persiste: la plupart des enfants de 10 ans sont incapables de lire et de comprendre un texte simple, et les filles sont touchĂ©es de maniĂšre disproportionnĂ©e. Si les garçons sont Ă©galement confrontĂ©s Ă  des obstacles, les filles sont plus susceptibles de ne pas ĂȘtre scolarisĂ©es dĂšs leur plus jeune Ăąge, l’exclusion s’intensifiant au cours de l’adolescence en raison de la discrimination basĂ©e sur le sexe, des mariages prĂ©coces et des normes sociales.

En rĂ©ponse Ă  ces dĂ©fis persistants, le FAWE a dĂ©veloppĂ© et mis en Ɠuvre le ModĂšle d’écoles

sensibles au genre, une approche holistique visant Ă  promouvoir l’égalitĂ© des sexes et Ă  amĂ©liorer les rĂ©sultats d’apprentissage des filles. Le modĂšle intĂšgre la gestion des Ă©coles sensibles au genre, la pĂ©dagogie, le matĂ©riel d’enseignement et d’apprentissage, des environnements sĂ»rs et inclusifs, ainsi qu’un engagement communautaire actif.

Pour Ă©valuer l’efficacitĂ© du modĂšle, le FAWE a menĂ© une Ă©tude multi-pays dans dix Ă©coles de quatre pays africains en utilisant des mĂ©thodes qualitatives et quantitatives. Les rĂ©sultats ont rĂ©vĂ©lĂ© que le modĂšle contribuait de maniĂšre significative Ă  la rĂ©tention, Ă  la participation et Ă  la persĂ©vĂ©rance des filles Ă  l’école. Cependant, la recherche a Ă©galement mis en Ă©vidence des domaines critiques Ă  amĂ©liorer, notamment en ce qui concerne le soutien scolaire

de rattrapage, le dĂ©veloppement du leadership, la gestion de l’hygiĂšne menstruelle et la disponibilitĂ© des supports d’apprentissage.

Les Centres d’excellence pour l’échange de connaissances et d’innovations (KIX), un projet qui s’est achevĂ© en 2024, ont dĂ©montrĂ© le partage et l’échange de connaissances par la publication d’un article intitulĂ© “MasculinitĂ© et relations hommesfemmes: Comprendre les questions d’égalitĂ© dans le monde contemporain” dans le numĂ©ro 2024 des MĂ©moires de l’IFAN.

ParallĂšlement, le FAWE, par le biais de l’échange de connaissances et d’innovations (KIX) Normes de genre, a menĂ© une Ă©tude intitulĂ©e “Normes sociales de genre et Ă©ducation des filles en Afrique de l’Ouest: Une approche comparative” - au Burkina Faso, en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo (RDC), Ă  Sao TomĂ© et Principe et au Tchad. La recherche visait Ă  approfondir la comprĂ©hension de la maniĂšre

dont les normes de genre influencent les rĂ©sultats scolaires et Ă  identifier les voies d’un changement de comportement durable. À l’aide de rĂ©cits de vie, de discussions de groupe et d’enquĂȘtes, l’étude a permis d’identifier plusieurs obstacles persistants, notamment

‱ la pauvretĂ© des mĂ©nages par rapport au coĂ»t Ă©levĂ© de la scolarisation

‱ Les mariages prĂ©coces et les grossesses d’adolescentes

‱ Soutien familial limitĂ©

‱ le poids disproportionnĂ© des responsabilitĂ©s domestiques sur les filles.

L’étude souligne la nĂ©cessitĂ© d’intĂ©grer les spĂ©cificitĂ©s culturelles dans la conception et la mise en Ɠuvre des politiques Ă©ducatives afin d’en garantir la pertinence et l’efficacitĂ©.

L’éducation en temps de crise: Donner la parole aux enfants rĂ©fugiĂ©s et dĂ©placĂ©s Ă  l’intĂ©rieur du pays grĂące au programme KIX Tuseme du GPE

Partout en Afrique, les conflits, les catastrophes climatiques et l’instabilitĂ© politique obligent des millions d’enfants Ă  abandonner l’école. De la guerre au Soudan aux crises de dĂ©placement en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo, au Mozambique et au Sahel, le droit Ă  l’éducation est menacĂ©. Alors que les camps de rĂ©fugiĂ©s et de personnes dĂ©placĂ©es Ă  l’intĂ©rieur de leur propre pays (PDI) sont bondĂ©s de familles fuyant la violence et les difficultĂ©s, l’éducation, qui est souvent la premiĂšre victime des crises, est laissĂ©e pour compte.

Pour les filles dĂ©placĂ©es, la situation est encore plus dĂ©sastreuse. Nombre d’entre elles ne retournent jamais Ă  l’école et sont exposĂ©es Ă  des risques accrus de mariage prĂ©coce, de violence basĂ©e sur

le genre et d’exploitation Ă©conomique. Plus elles restent longtemps hors de la salle de classe, plus leurs chances d’y retourner s’amenuisent. RĂ©sultat ? Une gĂ©nĂ©ration perdue, privĂ©e des opportunitĂ©s que l’éducation pourrait offrir pour briser le cycle de la pauvretĂ© et du dĂ©placement.

Mais mĂȘme dans ces situations dĂ©sastreuses, l’espoir demeure. Une initiative offrant une solution pratique et Ă©volutive est le projet GPE KIX Tuseme, un partenariat dirigĂ© par FAWE, HERS-EA et ACERUK pour adapter et mettre en Ɠuvre une Ă©ducation sensible au genre dans les camps de rĂ©fugiĂ©s et de personnes dĂ©placĂ©es au Kenya, en Ouganda et en Éthiopie.

Urgence de l’éducatiion: Des chiffres qui racontent l’histoire

La crise de l’éducation dans les situations d’urgence ne concerne pas seulement l’accĂšs aux Ă©coles. Il s’agit du type d’éducation que les enfants reçoivent et de la

L’Afrique accueille certaines des plus grandes populations dĂ©placĂ©es au monde, avec plus de 40 millions de rĂ©fugiĂ©s et de personnes dĂ©placĂ©es Ă  l’intĂ©rieur de leur pays, dont la moitiĂ© sont des enfants.

40 millions 50%

Moins de 50 % des enfants rĂ©fugiĂ©s frĂ©quentent l’école primaire; ce chiffre chute considĂ©rablement pour l’enseignement secondaire, en particulier pour les filles.

3%

Seuls 3 % des jeunes rĂ©fugiĂ©s dans le monde ont accĂšs Ă  l’enseignement supĂ©rieur.

question de savoir si elle leur permet de s’adapter Ă  leur rĂ©alitĂ©, de se protĂ©ger et de se construire un avenir.

Membres du club Tuseme d’une Ă©cole au Kenya.

Tuseme: Une voix dans le chaos

Tuseme, qui signifie “Prenons la parole” en kiswahili, est un modĂšle d’autonomisation Ă©prouvĂ© qui a aidĂ© des milliers de jeunes Ă  travers l’Afrique subsaharienne Ă  dĂ©velopper une pensĂ©e critique, un leadership et des compĂ©tences en matiĂšre de plaidoyer afin de lutter pour leur droit Ă  l’éducation et Ă  l’égalitĂ© des sexes.

‱ Aujourd’hui, le FAWE Ă©tudie comment le modĂšle Tuseme peut ĂȘtre adaptĂ© aux communautĂ©s de rĂ©fugiĂ©s et de personnes dĂ©placĂ©es Ă  l’intĂ©rieur de leur pays (PDI), des lieux oĂč l’instabilitĂ©, les traumatismes et les barriĂšres culturelles rĂ©duisent souvent les jeunes, en particulier les filles, au silence. Dans le cadre du projet

Dans le cadre du projet de recherche GPE KIX Tuseme, le FAWE Ă©tudie comment le modĂšle peut ĂȘtre efficacement appliquĂ© ou modifiĂ© pour rĂ©pondre aux besoins uniques des apprenants dĂ©placĂ©s.

de recherche GPE KIX Tuseme, le FAWE Ă©tudie comment le modĂšle peut ĂȘtre efficacement appliquĂ© ou modifiĂ© pour rĂ©pondre aux besoins uniques des apprenants dĂ©placĂ©s.

‱ En utilisant les rĂ©cits, le théùtre, le dĂ©bat et le mentorat comme outils de base, le projet cherche Ă :

‱ Évaluer comment les jeunes dĂ©placĂ©s peuvent ĂȘtre habilitĂ©s Ă  s’exprimer contre la violence et la discrimination basĂ©es sur le genre.

‱ Explorer les stratĂ©gies visant Ă  faire des garçons des alliĂ©s dans la promotion de l’égalitĂ© des sexes dans les environnements fragiles.

‱ Équiper les enseignants, les parents et les dirigeants locaux d’approches permettant de soutenir l’éducation des filles dans un contexte de dĂ©placement.

‱ Renforcer la rĂ©silience et les capacitĂ©s de leadership des enfants, afin de leur permettre de dĂ©fendre leurs droits mĂȘme en temps de crise.

Mme Rose Atieno, ChargĂ©e du programme FAWE, fait une prĂ©sentation lors de la rĂ©union rĂ©gionale du programme GPE KIX Tuseme Ă  Addis-Abeba, en Éthiopie.

Leçons tirées du terrain: Ce qui marche dans les environnements fragiles

Au cours de la premiĂšre phase du projet Tuseme, 12 Ă©coles au Kenya, en Ouganda et en Ethiopie ont testĂ© le modĂšle en mĂȘme temps que d’autres interventions menĂ©es par le FAWE, telles que la pĂ©dagogie sensible au genre et l’infrastructure scolaire sensible au genre.

Les principaux enseignements tirés sont les suivants:

‱ Des espaces sĂ»rs pour le dialogue sont essentiels. Les discussions communes entre garçons et filles sur des questions telles que les menstruations favorisent l’empathie et le soutien.

‱ L’engagement des parents remet en question les normes restrictives. Lorsque les parents participent Ă  la conversation, les filles ont plus de chances de rester Ă  l’école.

‱ L’éducation doit ĂȘtre flexible. Les horaires et les lieux des clubs doivent s’adapter aux rĂ©alitĂ©s des enfants dĂ©placĂ©s, en garantissant l’accessibilitĂ© et la sĂ©curitĂ©.

‱ Les solutions Ă  long terme doivent ĂȘtre institutionnalisĂ©es. La rotation des enseignants est Ă©levĂ©e dans les situations de crise, ce qui rend cruciale l’intĂ©gration d’approches sensibles au genre dans les politiques nationales d’éducation.

Au-delĂ  de Tuseme: Un appel Ă  des solutions holistiques

Bien que le projet GPE KIX Tuseme ait un impact, l’éducation dans les situations d’urgence nĂ©cessite une action systĂ©mique sur plusieurs fronts:

‱ Les gouvernements doivent donner la prioritĂ© au financement de l’éducation pour les populations dĂ©placĂ©es.

‱ Les gouvernements doivent donner la prioritĂ© au financement de l’éducation pour les populations dĂ©placĂ©es. Il faut investir davantage dans la formation des enseignants pour les Ă©coles touchĂ©es par les crises.

‱ La technologie et les modĂšles d’apprentissage flexibles peuvent combler les lacunes en matiĂšre d’éducation pour les enfants dĂ©placĂ©s.

Des partenariats plus solides entre les ONG, les agences humanitaires et les communautĂ©s locales peuvent permettre d’étendre des interventions telles que Tuseme Ă  l’ensemble des zones de conflit.

L’éducation est plus qu’un outil de rĂ©ussite individuelle : c’est une bouĂ©e de sauvetage dans les situations d’urgence, un bouclier contre l’exploitation et le fondement de la reconstruction des sociĂ©tĂ©s.

Alors que l’Afrique continue d’ĂȘtre confrontĂ©e Ă  des conflits, des catastrophes climatiques et des dĂ©placements forcĂ©s, nous devons agir maintenant pour garantir que l’éducation reste un droit - et non un privilĂšge - pour chaque enfant, d’oĂč qu’il vienne. Lorsque les jeunes trouvent leur voix, ils ne se contentent pas de survivre Ă  la crise, ils changent l’avenir

Photo de groupe rĂ©unissant tous les partenaires chargĂ©s de la mise en Ɠuvre du programme GPE KIX Tuseme.

Renforcer les systĂšmes de connaissances: Jeter les bases d’un centre de recherche sur l’éducation des filles en Afrique

La recherche et la production de preuves restent au cƓur de la mission du FAWE qui consiste Ă  transformer les systĂšmes Ă©ducatifs pour qu’ils soient plus sensibles au genre. En 2024, le FAWE a approfondi son intĂ©rĂȘt pour les systĂšmes de connaissances grĂące Ă  une collaboration clĂ© avec la Fondation Bill et Melinda Gates, visant Ă  Ă©tablir une base solide pour que le FAWE Ă©merge en tant que centre de recherche sur l’éducation des filles en Afrique.

GrĂące Ă  ce soutien, le FAWE a commencĂ© Ă  Ă©laborer une stratĂ©gie de recherche complĂšte - une Ă©tape essentielle pour aligner ses efforts de production de donnĂ©es probantes sur le plaidoyer et la mise en Ɠuvre des programmes. Il s’agissait notamment d’opĂ©rationnaliser le plan de mise en Ɠuvre de la stratĂ©gie et d’identifier les principaux partenaires

institutionnels essentiels à l’avancement programme de recherche.

La pierre angulaire de cette initiative a Ă©tĂ© le partenariat avec le Center for Research Institute in East Africa (CRI-EA). GrĂące Ă  cette collaboration, le FAWE a co-dĂ©veloppĂ© des stratĂ©gies de recherche sur mesure et a renforcĂ© ses capacitĂ©s internes en matiĂšre de gestion des connaissances, positionnant l’organisation comme chef de file de la recherche sur le genre dans le continent.

Ceci marque une Ă©tape importante dans le parcours du FAWE pour devenir un leader continental en matiĂšre de connaissances sur l’éducation des filles - un leader qui ne se contente pas de gĂ©nĂ©rer des donnĂ©es mais qui les transforme en actions pour un changement systĂ©mique.

Des Ă©coliers du Zimbabwe prĂ©sentent fiĂšrement leur trophĂ©e du prix d’excellence en STIM.

Le manuel du FAWE sur les violences basées sur le genre en milieu scolaire

Le Manuel du FAWE sur la violence basĂ©e sur le genre en milieu scolaire est une boĂźte Ă  outils complĂšte conçue pour doter les Ă©ducateurs, les administrateurs scolaires et les principales parties prenantes des connaissances et des compĂ©tences nĂ©cessaires pour prĂ©venir et rĂ©pondre Ă  la violence basĂ©e sur le genre Ă  l’intĂ©rieur et autour des Ă©tablissements scolaires. Le manuel vise Ă  favoriser des environnements d’apprentissage plus sĂ»rs et plus inclusifs en renforçant les systĂšmes scolaires et les mĂ©canismes de redevabilitĂ©.

Plus précisément, le manuel vise à:

1. Identifier les formes dominantes et les causes profondes de la violence sexuelle et basée sur le genre dans les établissements scolaires.

2. Développer et intégrer des interventions scolaires efficaces qui répondent à ces facteurs.

3. Suivre les progrĂšs de la mise en Ɠuvre, Ă©valuer l’efficacitĂ© des interventions et affiner les stratĂ©gies pour garantir une amĂ©lioration continue.

Le modĂšle vise Ă  la fois les responsables - notamment les administrateurs scolaires, les enseignants, les parents et les dirigeants communautaires - et les dĂ©tenteurs de droits, en particulier les apprenants, en reconnaissant la nĂ©cessitĂ© d’une approche holistique et communautaire de l’élimination de la violence sexuelle et basĂ©e sur le genre.

Le Manuel sur la violence sexuelle et basĂ©e sur le genre a Ă©tĂ© officiellement lancĂ© en 2024 lors de la confĂ©rence La Campagne “Genre: Mon Agenda” (GIMAC) Ă  Accra, au Ghana. Ce lancement a constituĂ© une plateforme de haut niveau pour souligner la nĂ©cessitĂ© de politiques ciblĂ©es et d’outils pratiques pour lutter contre la violence sexuelle et basĂ©e sur le genre en Afrique.

En plus de son déploiement régional, le manuel a

Ă©tĂ© testĂ© au Zimbabwe, au NigĂ©ria et au Malawi dans le cadre de la phase II du programme DonnĂ©es pour le changement, une initiative de collaboration entre le FAWE et Together for Girls. Ces programmes pilotes gĂ©nĂšrent des donnĂ©es et des informations prĂ©cieuses pour l’élargissement et l’intĂ©gration des mĂ©canismes de prĂ©vention et de rĂ©ponse Ă  la violence sexuelle et basĂ©e sur le genre au sein des systĂšmes Ă©ducatifs nationaux.

GrĂące Ă  ce manuel, le FAWE continue de plaider en faveur d’environnements Ă©ducatifs transformateurs oĂč chaque apprenant - en particulier les filles - peut se sentir en sĂ©curitĂ©, soutenu et habilitĂ© Ă  atteindre son plein potentiel.

Numérisez Pour Accéder au Manuel SRGBV.

Mise Ă  l’échelle des initiatives qui marchent:
modÚles éducatifs du FAWE en action
CHAPITRE
Des élÚves participent à un cours de couture au Kenya.

Les modùles du FAWE : Le moteur de l’accùs à

une Ă©ducation de qualitĂ©, Ă  la formation et au bien-ĂȘtre des jeunes Africains

Dans sa quĂȘte d’excellence en matiĂšre de promotion de l’égalitĂ© des sexes dans le domaine Ă©ducatif, le FAWE utilise une variĂ©tĂ© d’interventions dĂ©monstratives qui comprennent la PĂ©dagogie sensible au genre (PSG), les STIM, les Centres d’excellence et Tuseme (Swahili pour “Prenons la parole”).

Depuis plus de trois dĂ©cennies, les modĂšles du FAWE ont jouĂ© un rĂŽle dĂ©terminant dans l’émancipation de la jeune fille africaine des chaĂźnes de l’analphabĂ©tisme, du manque d’éducation et de la mauvaise Ă©ducation. Ces modĂšles garantissent que nos bĂ©nĂ©ficiaires reçoivent une Ă©ducation holistique et qu’ils sont bien prĂ©parĂ©s au monde du travail et Ă  la vie en gĂ©nĂ©ral. Pour en savoir plus sur les modĂšles du FAWE, voir ci-dessous:

Pédagogie sensible au genre (GRP)

La pĂ©dagogie sensible au genre (PGS) permet aux Ă©ducateurs d’acquĂ©rir les connaissances, les compĂ©tences et les attitudes nĂ©cessaires pour que leurs pratiques d’enseignement soient inclusives et rĂ©pondent aux besoins d’apprentissage spĂ©cifiques des filles et des garçons. Conscient que les approches d’enseignement traditionnelles renforcent souvent inconsciemment les prĂ©jugĂ©s liĂ©s au genre, la GRP aborde Ă  la fois le contenu et la pĂ©dagogie, afin de garantir que les processus mis en place en classe favorisent l’équitĂ© et les rĂ©sultats d’apprentissage.

Le personnel de FAWE RS et FAWE Kenya pose avec ses certificats aprĂšs une formation en GRP de trois jours Ă  Nairobi,

Avec l’appui de l’UNICEF, le FAWE a numĂ©risĂ© le modĂšle GRP et l’a dĂ©ployĂ© dans 15 pays. Rien qu’en 2024, 551 personnes se sont inscrites au cours de GRP, dont 205 ont achevĂ© la formation complĂšte. Au total, 1 212 enseignants et parties prenantes ont Ă©tĂ© formĂ©s dans les diffĂ©rentes antennes du FAWE, notamment au Zimbabwe, au Ghana, en Ouganda, en Eswatini, au LibĂ©ria, au Malawi, en Tanzanie, Ă  Zanzibar, en Éthiopie, en Zambie et au Kenya. En consĂ©quence, des plans d’action ont Ă©tĂ© Ă©laborĂ©s dans plus de 100 Ă©coles afin d’intĂ©grer des pratiques respectueuses de l’égalitĂ© des sexes.

Mme Teresa Omondi-Adeitan, Directrice ExĂ©cutive adjointe et responsable des programmes du FAWE Afrique, avec le Dr JosĂ© Sousa, directeur national du dĂ©partement des affaires transversales du ministĂšre de l’Éducation du Mozambique.

au Kenya.
(À gauche) M. Wesley Chabwera, Directeur Executif du FAWE Malawi, avec Mme Naomi Kamitha, chargĂ©e de programme au FAWE, lors d’une session de formation en GRP organisĂ©e au Mozambique.

Au Rwanda, la formation numĂ©rique en GRP a Ă©tĂ© dispensĂ©e Ă  un large Ă©ventail d’acteurs - des fonctionnaires du ministĂšre aux enseignants des Ă©coles secondaires - touchant environ 4 000 Ă©ducateurs. La GRP reste un modĂšle phare du FAWE et un levier clĂ© pour atteindre l’équitĂ© de genre dans les salles de classe en Afrique.

Tuseme: Prenons la parole

Tuseme utilise des techniques de théùtre pour le dĂ©veloppement afin de permettre aux jeunes, en particulier aux filles, de s’exprimer contre les obstacles qui entravent leur Ă©ducation. Ce modĂšle dĂ©veloppe le leadership, la confiance en soi et les aptitudes Ă  la vie quotidienne tout en encourageant les masculinitĂ©s positives et la solidaritĂ© entre pairs.

En 2024, le modĂšle Tuseme a Ă©tĂ© mis en Ɠuvre et Ă©tendu Ă  de nombreux pays. Le FAWE Kenya, par le biais du programme Imarisha Msichana, a soutenu 160 Ă©coles avec des Ă©quipements TIC, permettant Ă  plus de 10 000 Ă©tudiants d’accĂ©der Ă  des informations sur la santĂ© et les droits sexuels et reproductifs et de rĂ©viser leurs travaux. Au Rwanda, les clubs universitaires Tuseme ont facilitĂ© la rĂ©intĂ©gration de 11 enfants des rues dans le systĂšme Ă©ducatif et ont menĂ© des campagnes de sensibilisation sur les grossesses prĂ©coces et la violence basĂ©e sur le genre.

D’autres projets d’envergure ont Ă©tĂ© enregistrĂ©s au BĂ©nin, oĂč un club a obtenu des matĂ©riaux pour un nouvel atelier de mĂ©tallurgie, et au Burkina Faso, oĂč les membres du club ont prĂ©sentĂ© leurs compĂ©tences

en matiÚre de couture et utilisé les recettes pour soutenir les activités du club. Tuseme a été introduit ou relancé dans des écoles de Zanzibar, du Mozambique, de Namibie, du Mali, du Burkina Faso, du Zimbabwe, du Bénin et de la RDC, avec plus de 15 000 élÚves participant activement aux activités de Tuseme sur tout le continent.

Centres d’excellence

Les Centres d’excellence du FAWE transforment des Ă©coles ordinaires en environnements d’apprentissage inclusifs et favorables qui rĂ©pondent aux besoins acadĂ©miques, physiques et psychosociaux de tous les apprenants. Ces Ă©coles offrent des enseignants formĂ©s, du matĂ©riel tenant compte de l’égalitĂ© des sexes et des structures d’appui communautaire qui contribuent Ă  amĂ©liorer la rĂ©tention Ă  l’école et la performance.

En 2024, le FAWE Sierra Leone a créé des centres d’excellence dans 27 Ă©coles, permettant ainsi Ă  13 500 filles marginalisĂ©es d’accĂ©der Ă  l’éducation. En Tanzanie et Ă  Zanzibar, 243 Ă©ducateurs et parties prenantes ont Ă©tĂ© sensibilisĂ©s Ă  l’intĂ©gration de la violence basĂ©e sur le genre en milieu scolaire dans l’approche des Centres d’excellence.

Sciences, Technologie, Ingénierie et Mathématiques (STIM)

Le modĂšle STIM du FAWE aborde l’écart persistant entre les sexes dans les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingĂ©nierie et des mathĂ©matiques.

Mme Natacha Danfourou, du FAWE Burkina Faso (recevant le fil), se joint Ă  un groupe d’écoliĂšres pour une activitĂ© du Club des mĂšres.

Un professeur d’informatique fait participer des Ă©lĂšves dans un laboratoire informatique au Kenya.

L’approche comprend la formation des Ă©ducateurs Ă  un enseignement des STIM sensible au genre, l’engagement des dĂ©cideurs politiques et la sensibilisation des communautĂ©s Ă  l’importance de la participation des filles aux STIM.

Au SĂ©nĂ©gal, avec le soutien de la Banque de logement du SĂ©nĂ©gal, le FAWE a proposĂ© des cours supplĂ©mentaires de STIM Ă  150 filles vulnĂ©rables. Ces interventions ciblĂ©es ont permis d’amĂ©liorer les performances et l’intĂ©rĂȘt pour les matiĂšres en STIM, prĂ©parant ainsi un plus grand nombre de filles Ă  poursuivre des carriĂšres dans les domaines de la science et de l’innovation.

Clubs de mĂšres

Les clubs de mĂšres sont des systĂšmes de soutien communautaires qui mobilisent des ressources, offrent un mentorat et plaident en faveur de l’éducation des filles, en particulier pour les mĂšres adolescentes et les filles vulnĂ©rables.

En 2024, le FAWE Kenya a soutenu les Clubs de mĂšres dans cinq comtĂ©s, en aidant les jeunes mĂšres Ă  rester Ă  l’école grĂące au mentorat et Ă  la formation aux compĂ©tences de la vie courante, telles que la fabrication de serviettes hygiĂ©niques rĂ©utilisables. En Gambie, des clubs de mĂšres ont Ă©tĂ© mis en place dans sept rĂ©gions afin de lutter contre les grossesses chez les adolescentes et de promouvoir la rĂ©insertion scolaire.

Le FAWE Zambie, en collaboration avec la CAMFED, a engagé 162 leaders communautaires et a plaidé pour

Des membres des clubs de mĂšres assistent Ă  une session au Kenya.

l’adoption d’instruments politiques de rĂ©insertion statutaire. Ces efforts ont permis de combler le fossĂ© entre les Ă©coles et les communautĂ©s, en veillant Ă  ce que les filles reçoivent le soutien dont elles ont besoin pour achever leur Ă©ducation.

Enseignement et Formation Techniques et Professionnels (EFTP)

Le FAWE reconnaĂźt que l’enseignement et la formation techniques et professionnels (EFTP) constituent une voie vitale pour les filles afin qu’elles acquiĂšrent des compĂ©tences pratiques et une indĂ©pendance Ă©conomique. En 2024, le FAWE LibĂ©ria a organisĂ© une formation sur la GRP pour les institutions d’EFTP, formant un groupe de travail technique pour intĂ©grer la GRP et le modĂšle Tuseme dans les programmes d’enseignement de l’EFTP. En Somalie, le FAWE a rĂ©novĂ© un centre de formation en serres Ă  Burtinle, renforçant ainsi la rĂ©silience des jeunes Ă  travers le dĂ©veloppement des compĂ©tences agricoles.

Lutte Contre la Violence Basée Sur le Genre en Milieu Scolaire

Le modĂšle de lutte contre la violence basĂ©e sur le genre en milieu scolaire du FAWE dote des Ă©ducateurs et des chefs d’établissement d’outils pour identifier, prĂ©venir et rĂ©pondre Ă  la violence Ă  l’intĂ©rieur et Ă  l’extĂ©rieur des Ă©coles. En 2024, 111 participants du Zimbabwe, du Nigeria, du Kenya et du Malawi ont Ă©tĂ© formĂ©s Ă  l’aide du manuel SRGBV du FAWE. Le modĂšle a contribuĂ© Ă  l’amĂ©lioration de la sĂ©curitĂ© des apprenants, Ă  la rĂ©insertion des mĂšres adolescentes et Ă  l’augmentation du nombre d’inscriptions. L’Éthiopie a Ă©galement formĂ© des jeunes dĂ©fenseurs pour lutter contre les mariages prĂ©coces et les obstacles Ă  l’éducation liĂ©s aux conflits.

Agir pour une bonne cause: Les anciens du FAWE bĂątissent un patrimoine

Au cƓur de la mission du FAWE se trouve la conviction que l’éducation n’est pas seulement une question d’accomplissement personnel - il s’agit de doter aux jeunes de moyens de transformer leurs communautĂ©s. Cet esprit de restitution est un pilier central du travail du FAWE, et il continue de prendre un Ă©lan Ă  travers les actions de son rĂ©seau d’anciens boursiers.

Lors d’une rĂ©cente mission en Éthiopie, l’équipe du Bureau rĂ©gional du FAWE, ainsi que des reprĂ©sentants des antennes nationales, ont eu le privilĂšge de visiter la maison de retraite Sedekias Ă  Adama, une ville situĂ©e Ă  un peu plus d’une heure d’Addis-Abeba. Ce remarquable Ă©tablissement de soins a Ă©tĂ© fondĂ© par d’anciens membres du FAWE Éthiopie, qui ont portĂ© les valeurs de leadership et de service au-delĂ  de la salle de classe afin d’avoir un impact durable sur la sociĂ©tĂ©.

Le foyer de Sedekias n’est pas seulement un sanctuaire pour les personnes ĂągĂ©es, c’est aussi un exemple florissant de durabilitĂ© et d’innovation communautaire. Sur place, le bĂ©tail est Ă©levĂ© pour gĂ©nĂ©rer des revenus et soutenir les opĂ©rations du foyer, garantissant ainsi la rĂ©silience et la dignitĂ© Ă  long terme de ses rĂ©sidents. Au cours de la visite, l’équipe a Ă©tĂ© tĂ©moin d’un moment particulier: l’une des vaches a mis au monde un veau. Dans un bel hommage au travail du FAWE, le veau nouveau-nĂ© a Ă©tĂ© nommĂ© Tuseme, d’aprĂšs le modĂšle d’autonomisation phare du FAWE qui inspire les jeunes Ă  s’exprimer et Ă  conduire le changement.

Dans le cadre de la visite, la dĂ©lĂ©gation du FAWE a Ă©galement plantĂ© des arbres dans l’enceinte de l’organisation - chaque antenne et le SecrĂ©tariat rĂ©gional

(De gauche à droite) M. Kossi Tsenou, Responsable Principal de la communication, M. James Njuguna, Chargé de la gestion des connaissances, Mme Teresa Omondi-Adeitan, Directrice Exécutive Adjointe et responsable des programmes, et Mme Emily Gumba, responsable principale de programme, plantent un arbre au foyer Sedekias.

contribuant Ă  un acte collectif d’espoir et d’hĂ©ritage. Ces arbres sont un symbole vivant de la prĂ©sence profondĂ©ment enracinĂ©e du FAWE et de son engagement Ă  crĂ©er des environnements de soins, d’équitĂ© et de transformation.

Le foyer Sedekias est un tĂ©moignage puissant de ce qui se passe lorsque de jeunes femmes et de jeunes hommes reçoivent les outils nĂ©cessaires pour diriger et apprennent aussi le besoin du partage. GrĂące Ă  des initiatives comme celle-ci, l’impact du FAWE continue de croĂźtre, collectivitĂ© aprĂšs collectivitĂ©.

Le personnel du SecrĂ©tariat rĂ©gional du FAWE, du FAWE Éthiopie, du FAWE Zimbabwe, du FAWE Ouganda, du FAWE Rwanda et du FAWE Tanzanie remet des denrĂ©es alimentaires et des produits de premiĂšre nĂ©cessitĂ© au directeur du foyer Sedekias Ă  Addis-Abeba, en Éthiopie.

Mme Catherine Mwangi (à gauche) et Mme Lilian Bett (à droite), Chargées des finances du FAWE, lors du lancement du plan stratégique du FAWE à Lusaka, en Zambie.

(de gauche à droite) Mme Emily Buyaki, Chargée de la communication du FAWE, Mme Lilian Bett, Chargée des finances, et Mme Carolyne Datche, Chargée de programme, lors de la réunion des partenaires de la Fondation Mastercard à Nairobi, au Kenya.

DĂ©lĂ©gation du FAWE lors de l’atelier FPP Ă  Nairobi, au Kenya

(de gauche à droite) Mme Naomi Susa, assistante exécutive de la Directrice exécutive, Mme Joan Too, Assistante Informatique et Administrative, Mme Grace Wambua, Responsable Senior des ressources humaines, et Mme Fatimata Kane, chargée de programme, lors de la formation FAWE en GRP à Nairobi, au Kenya.

Mme Anne Motanya, ChargĂ©e de la gestion des connaissances, fait une prĂ©sentation lors de la rĂ©union annuelle d’évaluation et de planification du FAWE Ă  Naivasha, au Kenya.

Les membres du consortium régional Break Free! prennent une photo lors de la réunion annuelle à Lilongwe, au Malawi.

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FAWE Rapport Annuel 2024 by Forum for African Women Educationalists | Forum des éducatrices africaines (FAWE) - Issuu