Numerus 5/2025

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HAUTES ÉCOLES : PLUS DE HUIT VAUDOISES ET VAUDOIS SUR DIX TERMINENT LEURS ÉTUDES

Les hautes écoles sont nombreuses dans le canton, offrant un large choix de formations. Les trois quarts des Vaudoises et Vaudois font ainsi le choix de rester dans le canton pour débuter un Bachelor, Genève venant en deuxième position. Parmi les personnes qui entament un cursus de Bachelor, une sur six ne sera jamais diplômée d’une haute école, même après avoir changé de domaine d’étude ou de type d’établissement. Ce taux d’abandon s’élève même à près d’un sur cinq pour les hommes. Pour les personnes obtenant leur diplôme, la durée moyenne de leur cursus est de quatre ans. Les parcours en trois ans - la durée minimale pour obtenir un Bachelor - concernent moins d’une personne sur deux.

Les hautes écoles en Suisse sont organisées en dix universités cantonales, deux écoles polytechniques fédérales, des hautes écoles spécialisées (HES), des hautes écoles pédagogiques (HEP), ainsi que des instituts reconnus au niveau fédéral. Le canton de Vaud compte une université à Lausanne (UNIL), l'école polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), une haute école pédagogique (HEP Lausanne) et neuf écoles (voir liste en page 2) intégrées à la haute école spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO). Les élèves terminant un diplôme du secondaire II dans le canton, c'est-à-dire le niveau précédant les études tertiaires, ont la possibilité de continuer leurs études dans toute la Suisse. Les Vaudoises et Vaudois entrant pour la première fois dans une haute école suisse au niveau Bachelor sont l'objet de cet article. Pour qualifier une personne de « vaudoise », il faut que celle-ci ait été domiciliée dans le canton de Vaud au moment de l'obtention de son titre d'entrée pour les hautes écoles. Le lieu d'habitation au moment des études tertiaires n'est pas connu et peut se situer hors du canton de Vaud.

TROIS QUARTS ÉTUDIENT DANS LE CANTON

Au vu de l'offre diversifiée de formations, les trois quarts des Vaudoises et Vaudois restent dans le canton pour poursuivre leurs études de Bachelor [F1] . Toutefois, certaines formations ne sont pas disponibles dans le canton, comme la médecine dentaire ou les relations internationales. Les jeunes partant ailleurs vont principalement dans les cantons voisins, Genève en tête.

Leur titre d'entrée est dans la majorité des cas une maturité gymnasiale (65 %), professionnelle (15 %) ou spécialisée (6 %), mais peut aussi être une année de passerelle (3 %) (voir encadré). L'entrée en haute école se fait rapidement pour la majorité des élèves ; 61 % entrent directement après l'acquisition de leur titre d'accès et 25 % un an après. En moyenne 1, l'entrée s'effectue à 19 ans dans les hautes écoles universitaires, à 20 ans dans les HEP et à 21 ans dans les HES. Les maturités professionnelles ou spécialisées nécessitent une année supplémentaire d'étude par rapport à la maturité gymnasiale, relevant d'autant l'âge moyen d'entrée dans les HES et HEP. n°5 |

PLUS D' UN TIERS VA À L'UNIL

En 2024, parmi les 4150 jeunes du canton de Vaud commençant un Bachelor, près des deux tiers ont débuté dans une haute école universitaire, 30 % dans une haute école spécialisée et 7 % dans une haute école pédagogique. Un peu plus de 1500 jeunes rejoignent l'Université de Lausanne, soit plus du tiers [ T1] Viennent ensuite l'EPFL (504 jeunes), la HEIG-VD (282), la HEP-Lausanne (245) et l'Université de Genève (241).

Les écoles vaudoises de la HES-SO :

- l'Ecole hôtelière de Lausanne

- la Haute école d'ingénierie et de gestion du canton de Vaud

- la Haute école de travail social et de la santé Lausanne

- la Haute école de santé Vaud

- l'Institut et haute école de la santé La Source

- la Haute école de musique de Lausanne

- l'Ecole cantonale d'art de Lausanne

- la Haute école des arts de la scène Manufacture

- la Haute école de viticulture et œnologie de Changins

nombre a diminué à la HEIG-VD (-8 %). Il est également plus fréquent de choisir un établissement situé hors du canton de Vaud, par exemple l' Université de SaintGall (+375 %) ou la haute école de gestion de Genève (+114 %).

[T1] ÉTABLISSEMENTS À L'ENTRÉE DU BACHELOR1

Etudiants·es vaudois·es

Haute école d'ingénierie et de gestion (HEIG-VD)

HEP Lausanne

Université de Genève

Ecole hôtelière de Lausanne

de Fribourg

Haute école de travail social et de la santé Lausanne

Haute école de santé Vaud

Institut et haute école de la santé La Source

Université de Saint-Gall

Haute école de gestion de Genève

Université de Neuchâtel

1 Les établissements comptabilisant moins de 2 % des entrées vaudoises en 2024 sont compris dans la catégorie Autres

En douze ans, le nombre de Vaudoises et Vaudois débutant un Bachelor dans une haute école a augmenté de 25 %. Leur choix d'établissement de formation a connu quelques évolutions entre 2012 et 2024 : il y en a davantage qui choisissent la HEP-Lausanne (+54 %), tandis que leur [ F 2 ] TEMPS

et sortie

ans 4 ans 5 ans 6 ans et plus Pas de diplôme

Note : en raison des arrondis, la somme totale peut différer de 100 %.

1 Pourcentage moyen pour les cohortes vaudoises entrées entre 2012 et 2018, sauf pour les entrées HEU et sorties HES / HEP où les cohortes 2017 et 2018 ne sont pas comprises, en raison du temps plus long pour terminer un Bachelor.

40 % TERMINENT LEUR BACHELOR EN TROIS

ANS

Un peu plus de huit Vaudoises et Vaudois sur dix terminent leur diplôme de Bachelor, après une ou plusieurs réorientations ou changement d'établissement dans certains cas. En moyenne, il leur faut quatre ans pour obtenir un Bachelor. L'âge moyen au moment de l'obtention du diplôme diffère selon les établissements : 23 ans à l'EPFL et à l'UNIL, 24 ans dans les HEP et 25 ans dans les HES.

Au minimum, un Bachelor dure six semestres, soit trois ans. Toutefois, moins de la moitié des jeunes Vaudoises et Vaudois (40 %) parviennent à le conclure dans ce laps de temps. Une différence marquée existe entre les établissements [F2] : dans les hautes écoles universitaires, un peu plus d'un tiers (36 %) terminent un Bachelor en trois ans, contre plus de la moitié (54 %) dans les hautes écoles spécialisées ou pédagogiques. Certaines années, le taux de réussite en trois ans atteint même 70 % au sein des HEP. Les parcours les plus longs concernent les personnes ayant débuté dans une haute école universitaire, mais qui ensuite se redirigent vers une HES ou une HEP. Dans ce cas, plus de la moitié achèvent leurs études de Bachelor en six ans ou plus, à un âge moyen de 26 ans. Après leur tentative infructueuse dans une université, il est effectivement souvent nécessaire pour ces personnes d'acquérir de l'expérience professionnelle ou de réaliser une année de passerelle pour rejoindre une HES, allongeant d'autant la durée de leur formation.

UNE

PERSONNE SUR SIX NE TERMINERA PAS DE BACHELOR

Parmi les Vaudoises et Vaudois ayant débuté un Bachelor entre 2012 et 2018,

Diplôme débuté à... Termine avec un diplôme délivré par...

Note : en raison des arrondis, la somme totale peut différer de 100 %.

de diplôme

un sixième n'a pas terminé ses études et n'a obtenu aucun diplôme d'une haute école en Suisse. Cette proportion est stable dans le temps. Quelques-unes de ces personnes non-diplômées se réorientent vers la formation professionnelle supérieure, mais cela concerne moins de 10 % d'entre elles. Il s'agit des écoles supérieures, des brevets et diplômes fédéraux. Cette proportion d'abandon varie selon l'établissement d'entrée au Bachelor [F3] : elle est plus faible pour les personnes entrées à l'EPFL (10 %) ou dans une HEP (12 %), alors qu'elle grimpe à 16 % pour celles ayant débuté dans une université et 18 % dans une haute école spécialisée. De plus, un petit nombre (2 %) est toujours inscrit dans un cursus de Bachelor en 2024. Par rapport au corps estudiantin de l'ensemble de la Suisse, les Vaudoises et Vaudois affichent un taux de réussite presque identique au Bachelor, de l'ordre d'un demi-point de pourcentage de moins. Toutefois, les jeunes du canton de Vaud se redirigent moins fréquemment vers la formation professionnelle supérieure en cas d'échec dans les hautes écoles, et se retrouvent donc un peu plus souvent sans diplôme tertiaire après avoir débuté des études à ce niveau.

HOMMES MOINS NOMBREUX ET PLUS SOUVENT EN ÉCHEC

Les Vaudois sont moins nombreux que les Vaudoises à entreprendre des études dans les hautes écoles. La raison est que moins d'hommes que de femmes obtiennent un titre permettant d'entrer dans les hautes écoles. En 2024, 2000 maturités, tous types confondus, ont été décernées à des Vaudois (soit 44 %), contre 2500 à des Vaudoises. Etant donné que les taux d'entrée dans les hautes écoles sont similaires entre les hommes et les femmes, les cohortes entrant au Bachelor reflètent cette différence entre les sexes. Ces douze dernières années, elles ont été composées en moyenne de 44 % de Vaudois et de 56 % de Vaudoises.

De plus, le taux de réussite au Bachelor est inférieur chez les Vaudois, quel que soit le type d'établissement. Ils sont en effet 82 % à terminer leur diplôme de Bachelor, contre 86 % pour les Vaudoises. Cela signifie que près d'un Vaudois sur cinq qui entre dans une haute école ne terminera jamais de Bachelor. Parmi les personnes non-diplômées, les hommes ne se réorientent pas plus fréquemment que les femmes en formation professionnelle supérieure. Par conséquent, les jeunes Vaudois sont moins souvent diplômés du degré tertiaire que les jeunes Vaudoises.

UNE PERSONNE SUR NEUF PASSE

DES UNIVERSITÉS AUX HES /HEP

Les réorientations d'une haute école universitaire vers une HES ou une HEP sont possibles, en général après une année de passerelle ou d'expérience professionnelle pour les HES et directement pour les HEP. Ces réorientations concernent 11 % des jeunes qui débutent un Bachelor dans une haute école universitaire [F3]. Ce taux est un peu plus élevé pour les élèves débutant à l'EPFL (15 %).

Les réorientations dans l'autre sens, des HES/HEP vers une haute école universitaire, sont beaucoup plus rares. Les personnes qui entrent en HES ou en HEP sont en effet peu nombreuses à avoir un titre d'accès aux universités et doivent effectuer une année de passerelle - dont le niveau est exigeant - pour y entrer.

1 Moyenne pour les cohortes de Vaudois es débutant un Bachelor de 2012 à 2018.
Y compris sites hors canton.
HES2
HEP2
HEU hors canton

TAUX DE RÉUSSITE LE PLUS BAS EN MÉDECINE À L' UNIL…

A l'UNIL, en Bachelor, les Vaudoises et Vaudois affichent un taux de réussite moyen de 64 % [F3] . Ce taux englobe les changements de filière au sein de l'Université de Lausanne, par exemple si la personne débute en droit mais termine son cursus en sciences sociales. Le taux de réussite des jeunes venant d'autres cantons est comparable à celui des Vaudoises et Vaudois. En revanche, les personnes arrivant de l'étranger présentent un taux de réussite plus faible que les personnes résidant en Suisse. Parmi les domaines d'études, le taux de réussite est plus élevé pour les Vaudoises et Vaudois étudiant les Sciences du sport ou les Sciences économiques, atteignant respectivement 75 % et 69 % [F4 ] . Au contraire, ce sont les personnes entrées en Médecine humaine qui affichent le taux de réussite le plus bas (44 %). Ces dernières se réorientent le plus souvent en HES dans le domaine de la santé (13 %), ou à l'UNIL, en sciences humaines et sociales (8 %) ou en sciences naturelles (5 %). A noter qu'un numerus clausus est en vigueur pour passer de la première à la deuxième année de médecine, expliquant le faible taux de réussite.

[ F 4 ] TAUX DE RÉUSSITE AU BACHELOR DES VAUDOISES ET VAUDOIS

Entrée et sortie dans le même domaine

Médecine humaine

Sciences exactes et naturelles

Droit

Sciences humaines et sociales

Sciences économiques

Sciences du sport

Chimie

Informatique

Systèmes de communication

Sciences exactes et naturelles

Génie rural et mensuration

Mathématiques

Science des matériaux

Génie mécanique

Génie électrique

Génie civil

Microtechnique

Physique

Architecture et aménagement du territoire

Chimie et sciences de la vie

Agriculture et économie forestière

Technique et technologie de l’information

Economie et services

Architecture, construction et planification

Travail social Santé

Musique, arts de la scène et autres arts

Hautes écoles pédagogiques

Méthode

Les parcours dans les hautes écoles du pays suivis par des Vaudoises et Vaudois sont étudiés. Ces personnes étaient domiciliées dans le canton de Vaud au moment de l'obtention de leur titre d'accès aux hautes écoles. Leur lieu de domicile lors de leurs études tertiaires n'est pas connu. Parmi les personnes non-diplômées, certaines d'entre elles peuvent par la suite entreprendre des études à l'étranger, mais cette information n'est pas disponible.

Les cohortes entrées pour la première fois au niveau Bachelor entre 2012 et 2018 sont gardées pour l'analyse. Vu le temps nécessaire pour terminer ce diplôme, utiliser des cohortes plus récentes n'était pas envisageable, car un trop grand nombre d'individus n'auraient pas encore terminé le Bachelor, faussant les résultats.

Les données sont exhaustives et proviennent du système d'information universitaire suisse (SIUS). Les informations sur la formation professionnelle supérieure ont été fournies séparément par l'OFS (LABB, analyse longitudinale dans le domaine de la formation).

… ET EN CHIMIE À L'EPFL

A l'EPFL, en Bachelor, les Vaudoises et Vaudois connaissent un taux de réussite moyen de 56 % [F3] . Cela signifie qu'à peine plus de la moitié de ces jeunes entrés à l'EPFL termineront effectivement avec un diplôme de cette institution. Un tiers se réorientera vers un autre établissement, UNIL et HES domaine Technique et technologie de l'information en tête. Ce pourcentage de réussite est similaire pour les jeunes arrivant d'autres cantons, mais plus faible que celui affiché par les personnes arrivant de l'étranger. Cela n'est pas surprenant, étant donné que l'EPFL, contrairement à l'UNIL, impose des critères d'admission plus stricts aux personnes en provenance de l'étranger, par exemple une moyenne minimale au baccalauréat scientifique français. Par domaine d'études, les Vaudoises et Vaudois affichent un taux de réussite plus bas en Chimie (35 %) et en Informatique (36 %) [F4]. Le taux de réussite le plus élevé est de 67 % en Architecture et aménagement du territoire

Moyenne pour les cohortes 2012-2018

TAUX DE RÉUSSITE ÉLEVÉ DANS LES HES ET HEP

Dans les hautes écoles spécialisées ou pédagogiques, les taux de réussite sont beaucoup plus élevés que dans les hautes écoles universitaires. En effet, 80 % des Vaudoises et Vaudois commençant un Bachelor en HES ou en HEP le terminent. Le taux de réussite le plus bas se trouve en Chimie et sciences de la vie (70 %), et les taux les plus hauts (89 %) en Design et Musique, arts de la scène et autres arts [F4]. Malgré ce taux de réussite élevé, la part de personnes non-diplômées est similaire à celles des hautes écoles universitaires. Il y a effectivement très peu de réorientations possibles d'un domaine d'étude à un autre, les titres d'entrée étant souvent spécifiques à un domaine et non généralistes comme pour les études universitaires. Ainsi, en cas d'échec, il est rarement possible de recommencer directement dans une autre filière HES, contrairement aux universités.

SEPT ANS POUR TERMINER

AVEC

UN MASTER

Après l'obtention d'un titre de Bachelor dans une HEU, 90 % des Vaudoises et Vaudois poursuivent leurs études avec un Master. Après un titre de Bachelor HES ou HEP, leur nombre est beaucoup plus faible, à peine 20 %. Parmi ces personnes, près d'un tiers changent de type d'établissement et se dirigent vers une HEU pour le Master. Celles-ci doivent effectuer des crédits supplémentaires pour passer d'une HES à une HEU. La majorité commence directement le Master après le Bachelor (sept individus sur dix). Les autres effectuent un an ou plus de pause dans leur cursus. Les taux de réussite au Master sont élevés pour les Vaudoises et Vaudois, atteignant 95 %. En moyenne, les études de Master durent deux ans et demi. Les jeunes ont un âge moyen de 26 ans au moment de l'obtention du diplôme de Master en HEU, entre

27 et 28 ans en HES et HEP. Ainsi, entre l'entrée au Bachelor et l'obtention d'un Master, sept ans se sont écoulés en moyenne.

DAVANTAGE DE MOBILITÉ AU MASTER

Au niveau Master, les Vaudoises et Vaudois choisissent un peu plus souvent d'étudier dans un autre canton que pour leurs études de Bachelor. Les domaines d’étude au niveau Master sont en effet plus spécialisés qu’en Bachelor, expliquant que les jeunes se déplacent plus fréquemment dans un autre canton pour étudier la spécialité recherchée. Ainsi, plus d’un tiers des Vaudoises et Vaudois (36 %) effectuent leurs études de Master dans un autre canton, Genève restant en tête, contre un quart au niveau Bachelor. Parmi ces 36 % qui choisissent un Master hors du canton, une partie (22 %) a déjà effectué son Bachelor hors du canton, et une autre partie (14 %) a quitté le canton de Vaud à partir du niveau Master.

Ce sont les personnes titulaires d'un diplôme en Sciences humaines et sociales qui quittent le plus souvent le canton après y avoir obtenu un Bachelor (un quart d'entre elles). Elles sont moins nombreuses, environ une sur dix, dans les domaines Sciences économiques, Droit ou les sections de l'EPFL, et quasiment aucune en Médecine humaine.

1 Les calculs d'âge moyen ont été faits sans tenir compte du 5 % des élèves les plus âgés, étant donné qu'il n'y a pas d'âge limite pour faire des études et que les personnes plus âgées exercent une grande influence sur la moyenne. Source des données : OFS, Etudiants et examens finals des hautes écoles.

Statistique Vaud est signataire de la Charte de la statistique publique de la Suisse et s’engage notamment à respecter les principes fondamentaux d’indépendance, d’objectivité et de transparence.

d’édition : Sylviane Brandt | Responsable de publication : Carole Martin | Mise en page : Statistique Vaud

SYSTÈME SUISSE DE FORMATION TERTIAIRE

Le système de formation du degré tertiaire comprend deux pôles en Suisse: les hautes écoles et la formation professionnelle supérieure.

Les hautes écoles sont divisées en trois types d’établissement:

- les hautes écoles universitaires (HEU)

Les HEU comprennent les dix universités suisses ainsi que les deux écoles polytechniques fédérales. Elles sont accessibles directement avec une maturité gymnasiale, ou après une année de passerelle avec un autre type de maturité.

- les hautes écoles spécialisées (HES)

Les HES sont organisées par grande région. Le canton de Vaud fait partie de la HES-SO (Haute école spécialisée de Suisse occidentale). Les HES sont accessibles avec une maturité professionnelle ou spécialisée dans le domaine concerné, par exemple une maturité spécialisée en santé ne permet pas l’entrée en HES filière Economie et services. Pour entrer en HES avec une maturité gymnasiale, une année de passerelle ou d’expérience professionnelle est nécessaire.

- les hautes écoles pédagogiques (HEP)

Dans le canton de Vaud, le personnel enseignant est formé à la HEP Lausanne. Les filières primaires sont dispensées au niveau Bachelor, tandis que les filières de secondaire I et II sont offertes seulement au niveau Master. Le titre d'entrée requis dépend de la filière suivie.

Les hautes écoles proposent des études de niveau Bachelor et Master. La durée pour effectuer un Bachelor est de trois ans au minimum (six semestres); pour un Master, la durée est d’un an et demi ou deux ans au minimum (trois ou quatre semestres).

D'autres institutions sont également reconnues au niveau fédéral pour l'enseignement tertiaire, comme la haute école fédérale de sport de Macolin.

La formation professionnelle supérieure comprend les écoles supérieures ainsi que les brevets et diplômes fédéraux. Ces formations sont accessibles après un titre du niveau secondaire II et de l’expérience professionnelle.

Formation professionnelle supérieure

Ecoles supérieures, brevets fédéraux, diplômes fédéraux

Titre du secondaire II + expérience professionnelle

1 Pour la majorité des personnes voulant passer d'une HEU à une HES, un an est nécessaire, pour effectuer une passerelle ou pour acquérir de l'expérience professionnelle.

Hautes écoles
HES
Passerelle
Passerelle

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