Dimanche 3 août ∙
Ce journal n’est en aucun cas cautionné par le Saint Siège ! ∙ Journal du Jubilé - N°18
Dimanche 3 août ∙
Ce journal n’est en aucun cas cautionné par le Saint Siège ! ∙ Journal du Jubilé - N°18
« Chers jeunes gens, après avoir marché, prié et partagé ces jours de grâce du Jubilé qui vous sont dédiés, nous nous rassemblons maintenant dans la lumière de cette soirée pour veiller ensemble » c’est par ces mots que le Pape Léon XIV a accueilli les jeunes pèlerins venus de 146 pays différents, parmis lesquels nos 600 lyonnais.
A peine descendu de son hélicoptère, le Pape Léon est monté dans la papamobile pour aller visiter les jeunes, arrivés pour certains depuis plus de 10h !
Après ça, le successeur de Pierre est sorti de voiture à quelques centaines de mètres de l’estrade centrale, pour y monter en procession, portant la croix du Jubilé, accompagné de plusieurs jeunes. Ce cheminement a marqué le début d’une veillée, qui s’est découpée en deux temps. Tout d’abord un temps de questions avec le Saint Père, au cours duquel ont été successivement abordés les thèmes de l’amitié, du courage de choisir et du rappel du bien. Il a notamment exhorté les jeunes à fonder leurs amitiés sur le Christ, en citant Saint Augustin: «Aucune amitié n’est fidèle si ce n’est en Christ.». Il les a également incité à poser leurs choix librement, en s’appuyant sur le roc qu’est le Christ. NDLR : Ces échanges sont à découvrir en annexe 1.
S’en est suivi un temps de prière et d’adoration, durant lequel le pape et les 800 000 jeunes présents, se sont tournés ensemble vers le Christ. Un temps suspendu dans le silence et la prière.
Après ça le Pape a souhaité une bonne nuit aux pèlerins avant de repartir au Vatican. Malgré une nuit pas forcément reposante et légèrement pluvieuse, les pèlerins ont très joyeusement accueilli le Pape pour son retour à Tor Vergata.
La messe était concélébrée par des centaines de prêtres, près de 200 évêques et 20 cardinaux. Dans son homélie le Pape a invité les jeunes à se donner, et à faire don d’eux à l’image des fleurs des champs, qui sont à la fois belles et délicates et qui, en mourrant, viennent fertiliser le sol pour les fleurs suivantes. En conclusion, le pape a appelé les Jeunes à « continuer à marcher avec joie sur les traces du sauveur, et contaminer tous ceux que vous rencontrez, avec votre enthousiasme et le témoignage de votre foi » et a terminé par un « Bonne route! », comme pour concrétiser cet appel et pour qu’il ne reste pas qu’un souvenir.
ThG
Comme hier soir et comme mardi dernier, l’arrivée du Pape a déclenché une certaine hystérie des foules : cris, applaudissements, chants pour un souverain sorti tout droit de son palais et qui vient saluer la foule depuis son carrosse entouré de gardes...
Serait-on (de retour) en monarchie ? Le catholicisme ne serait-il qu’un absolutisme qui ne dit pas son nom ?
Commençons par examiner les termes. D’après le CNRTL1 : le mot Pape viens du mot «père» (on s’en doutait un peu à vrai dire). Or le 5éme commandement nous dit d’honorer notre père et notre mère. Après, Staline se faisait appeler le «petit père des peuples»... Donc pas sur que ça soit forcément gage de qualité.
Mais l’un des (nombreux) titre du Pape est «Vicaire du Christ». Soit. Mais qu’est ce qu’un vicaire ? Un prêtre qui n’est pas le curé de sa paroisse ? Comme si la terre était une paroisse avec le Christ comme super curé et le pape : son assistant ? Ça pourrait. Mais non.
Dans l’antiquité, un vicaire est un esclave. Mais pas n’importe quel esclave : c’est l’esclave d’un esclave ! Donc le Pape est le serviteur du Christ, qui, lui aussi est esclave/serviteur... mais de qui ? Et bien de nous même !
Le Christ s’est donné par amour pour nous, et le Pape lui a consacré sa vie. Alors finalement, la Juventude del Papa, la jeunesse du Pape, celle qui est prête à se mettre à son service, est peut être le 3ème élément d’un cercle d’amour transcendant, dans lequel chacun aime et sert les deux autres parties.
Finalement, plus qu’un monarque, ce qu’on célèbre c’est l’amour ! Le Jubilé est une grande fête de l’amour ! C’est vrai que c’est un peu culcul, mais dans le fond c’est vrai !
En contexte de jubilé, les douches sont une phase de la routine de vie qui passe facilement à la trappe. De par le fait qu’il n’y en ait pas (ou seulement un robinet et pour les plus chanceux un tuyau d’arrosage). Mais les organisateurs du jubilé ont eu une excellente idée pour remédier à ce problème : et si on faisait venir des Alpes des canons qui servent à recouvrir les pistes de neige ? Et pourquoi pas en plus les transformer en canon à eau dirigé sur les pèlerins chargés comme des mules (ou comme des touristes pour ceux qui ont une valise…) ? Vous pouvez les trouver en nombre de 70 avec comme nom “brumisateur”, mais ils ne servent pas à rafraîchir. Plutôt à laver les pèlerins. Et quoi de mieux pour se laver que de la haute pression ! Mais uniquement sur une moitié du corps… On dit « merci les organisateurs pour cette gentille attention, ça mérite un applaudissement » CLAP !
La plume de l’Ozon
- Dormis dans le bus
- Comater au petit dej à Oropa
- (essayer de ne pas) siester pendant la messe ��
- Ronfler pendant le temps de relecture
- Bailler pendant la visite du sanctuaire
- Somnoler pendant le temps de frat’
2- Route Jeunes pros : 12 aricle
3- Route de Lons le Saunier : 7 articles
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Les loutres sont la preuve que Dieu existe : existe t-il une créature plus mignonne et plus gentille que ce mustélidé piscivore de nos rivières ?
Réponse : NON. Merci Dieu <3 Le 4L (Lobby Lyonnais des Lovers de Loutres)
Petite liste non exhaustive des groupes de musique qui se sont produits sur scène à Tor Vergata (hors des temps liturgiques).
- The Sun
- Reale
- Il Volo
- Thiago Brado
- Missionario Shalom
- Hakuna
- La sonnerie des ambulances
- Le rotor de l’hélico de la police
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Comme ça ne vous a pas échappé, sur le trajet entre les bus et Tor Vergata, nous avons été plutôt irrespectueux et membres de la Team je-fais-ce-quel’autre-fait-car-flemme-de-porter-mesdéchets. Je vous laisse vous remémorer des tas, que dis-je, des montagnes de bouteilles en plastique vides, à moitié vides (ou à moitié pleines) voire même pleines ! Même si l’eau gazeuse peut surprendre, qu’elle n’est pas forcément la meilleure lorsqu’on marche ou pour d’autres raisons propres à chacun, cela ne justifie pas de jeter sa bouteille comme un vulgaire carillon que l’on jette sur le bas-côté de la route. Cela reste de l’eau que la ville de Rome nous donne généreusement pour éviter de faire des insolations et de sur-
peupler les urgences inutilement. Il y en a qui n’ont pas cette chance d’avoir accès à l’eau, qu’elle soit plate, gazeuse voire même potable et gratuite ! Alors sur le retour, essayer de soit penser à prendre suffisamment d’eau plate (même si elle est blanchâtre au début, elle devient transparente au bout de quelques instants, pas de panique) avant de partir, soit de ne pas prendre de bouteille ou de lire l’étiquette avant de l’ouvrir (gazeuse = frizzante, plate = naturelle). Et surtout, ne pas la jeter sur la route ! L’intérieur d’un tapis de sol peut être une solution temporaire jusqu’à la prochaine poubelle de tri… merci pour votre geste !
Le scout d’Ozon
Fête : 8 septembre
Patronage : on invoque traditionnellement «Notre Dame l’Angevine» pour échapper aux noyades et aujourd’hui, pour la paix et la sauvegarde de la Terre.
L’anecdote pour briller en société : son tout petit sanctuaire, situé sur une île de la Loire, au cœur de l’Anjou, est sans doute le plus ancien de France - Notre Dame y est vénérée depuis le Ve siècle !
Ne pas jeter sur la voie public - Ne peut être vendue - Big Up à Gauthier, Alyssia, Stéphanie, Amandine et Marie Liesse pour leur relecture !
Note : Ce journal peut contenir des traces de fautes d’orthographes, de coquilles typographiques et autres jeux de mots laids. Veuillez nous en excuser et, si le coeur vous en dit, nous donner un coup de main en contribuant par un article ou une photo ou même en devenant relecteur.
QUESTION :
Saint-Père, nous sommes les enfants de notre temps. Nous vivons dans une culture qui nous appartient et qui, sans que nous nous en rendions compte, nous façonne ; elle est marquée par la technologie, en particulier dans le domaine des réseaux sociaux. Nous rêvons souvent d’avoir beaucoup d’amis et de créer des relations étroites, alors que nous faisons de plus en plus souvent l’expérience de différentes formes de solitude. Nous sommes proches et connectés à tant de personnes, et pourtant, ces relations ne sont pas véritables et durables, mais éphémères et souvent illusoires.
Saint-Père, ma question est la suivante : comment pouvons-nous trouver une amitié sincère et un amour authentique qui nous conduisent à la véritable espérance ? Comment la foi peut-elle nous aider à construire notre avenir ?
RÉPONSE DU SAINT-PÈRE
Chers jeunes, les relations avec les autres sont indispensables à chacun d’entre nous, à commencer par le fait que tous les hommes et toutes les femmes dans le monde naissent enfants de quelqu’un. Notre vie commence par un lien et c’est par les liens que nous grandissons. Dans ce processus, la culture joue un rôle fondamental : c’est le code avec lequel nous nous comprenons nous-mêmes et interprétons le monde. Comme un dictionnaire, chaque culture contient à la fois des mots nobles et des mots vulgaires, des valeurs et des erreurs qu’il faut apprendre à reconnaître. En recherchant passionnément la vérité, nous ne recevons pas seulement une culture, mais nous la transformons par nos choix de vie. La vérité, en effet, est un lien qui relie les mots aux choses, les noms aux visages. Le mensonge, en revanche, sépare ces aspects, générant confusion et malentendus.
Parmi les nombreux liens culturels qui caractérisent notre vie, Internet et les réseaux sociaux sont devenus « une extraordinaire opportunité de dialogue, de rencontre et d’échange entre les personnes, et donnent accès à l’information et à la connaissance »1. Cependant, ces instruments s’avèrent ambigus lorsqu’ils sont dominés par des logiques commerciales 1 Pape François, Christus vivit, n. 87
et des intérêts qui brisent nos relations en mille morceaux. À cet égard, le Pape François rappelait que parfois les « mécanismes de la communication, de la publicité et des réseaux sociaux peuvent être utilisés pour faire de nous des êtres endormis, dépendants de la consommation »2 Nos relations deviennent alors confuses, anxieuses ou instables. Lorsque l’instrument domine l’homme, l’homme devient un instrument : oui, un instrument du marché et, à son tour, une marchandise. Seules des relations sincères et des liens stables permettent à des histoires de vie heureuses de s’épanouir.
Chers jeunes, tout personne désire naturellement cette vie bonne, comme les poumons aspirent à l’air, mais combien il est difficile de la trouver ! Il y a des siècles, saint Augustin a saisi le désir profond de notre cœur, sans connaître le développement technologique d’aujourd’hui. Lui aussi a connu une jeunesse tumultueuse, mais il ne s’est pas contenté de cela, il n’a pas réduit au silence le cri de son cœur. Il cherchait la vérité qui ne déçoit pas, la beauté qui ne passe pas. Comment l’a-t-il trouvée ? Comment a-t-il trouvé une amitié sincère, un amour capable de donner l’espérance ? En rencontrant celui qui le cherchait déjà, Jésus-Christ. Comment a-t-il construit son avenir ? En le suivant, Lui son ami de toujours. Selon ses propres mots : “Aucune amitié n’est fidèle si ce n’est en Christ. Et ce n’est qu’en Lui qu’elle peut être heureuse et éternelle” 3; « c’est l’aimer véritablement un ami, que d’aimer Dieu en lui »4. L’amitié avec le Christ, qui est à la base de la foi, n’est pas seulement une aide parmi tant d’autres pour construire l’avenir, elle est notre étoile polaire. Comme l’écrivait le bienheureux Pier Giorgio Frassati, « vivre sans foi, sans un patrimoine à défendre, sans lutter pour la Vérité, ce n’est pas vivre, c’est simplement exister » 5 . Lorsque nos relations reflètent ce lien intense avec Jésus, elles deviennent certainement sincères, généreuses et vraies.
QUESTION :
Saint-Père, nos années sont marquées par les décisions importantes que nous sommes appelés à prendre pour orien -
2 Christus vivit, n. 105
3 cf. Réfutation De deux lettres des Pélagiens, I, I, 1
4 Sermon 336, 2
5 cf. Lettres, 27 février 1925
ter notre vie future. Cependant, le climat d’incertitude qui nous entoure nous incite à remettre à plus tard et la peur d’un avenir inconnu nous paralyse. Nous savons que choisir équivaut à renoncer à quelque chose et cela nous bloque, mais malgré tout, nous percevons que l’espérance indique des objectifs réalisables, même s’ils sont marqués par la précarité du moment présent.
Saint-Père, nous vous demandons : où trouver le courage de choisir ? Comment pouvons-nous être courageux et vivre l’aventure de la vraie liberté, en faisant des choix radicaux et chargés de sens ?
Le choix est un acte humain fondamental. En l’observant attentivement, nous comprenons qu’il ne s’agit pas seulement de choisir quelque chose, mais de choisir quelqu’un. Lorsque nous choisissons, au sens fort, nous décidons qui nous voulons devenir. Le choix par excellence, en effet, est la décision concernant notre vie : quel homme veux-tu être ? Quelle femme veuxtu être ? Très chers jeunes, on apprend à choisir à travers les épreuves de la vie, et avant tout en se rappelant que nous avons été choisis. Cette mémoire doit être explorée et éduquée. Nous avons reçu la vie gratuitement, sans l’avoir choisie ! À notre origine, il n’y a pas eu notre décision, mais un amour qui nous a voulus. Au cours de l’existence, celui qui nous aide à reconnaître et à renouveler cette grâce dans les choix que nous sommes appelés à faire se révèle être un véritable ami.
Chers jeunes, vous avez bien dit : “choisir, c’est aussi renoncer à autre chose, et cela nous bloque parfois” . Pour être libres, il faut partir d’une base stable, du roc qui soutient nos pas. Ce roc, c’est un amour qui nous précède, nous surprend et nous dépasse infiniment : l’amour de Dieu. C’est pourquoi, devant Lui, le choix devient un jugement qui n’enlève aucun bien, mais conduit toujours au meilleur.
Le courage de choisir vient de l’amour que Dieu nous manifeste dans le Christ. C’est Lui qui nous a aimés de tout son être, en sauvant le monde et en nous montrant ainsi que le don de la vie est le chemin pour réaliser notre personne. C’est pourquoi la rencontre avec Jésus correspond aux attentes les plus profondes de notre cœur, car Il est l’Amour de Dieu fait homme.
À ce sujet, il y a vingt-cinq ans, ici même
où nous nous trouvons, saint Jean-Paul II disait : « c’est Jésus que vous cherchez quand vous rêvez de bonheur; c’est lui qui vous attend quand rien de ce que vous trouvez ne vous satisfait ; c’est lui, la beauté qui vous attire tellement ; c’est lui qui vous provoque par la soif de radicalité qui vous empêche de vous habituer aux compromis ; c’est lui qui vous pousse à faire tomber les masques qui faussent la vie ; c’est lui qui lit dans vos cœurs les décisions les plus profondes que d’autres voudraient étouffer »1. La peur fait place alors à l’espérance, car nous sommes certains que Dieu mène à bien ce qu’il commence. Nous reconnaissons sa fidélité dans les paroles de ceux qui aiment vraiment, car ils ont été vraiment aimés. “Tu es ma vie, Seigneur” : c’est ce que prononcent avec joie et liberté un prêtre et une consacrée. “Je te prends pour épouse et pour époux” : c’est la phrase qui transforme l’amour d’un homme et d’une femme en signe efficace de l’amour de Dieu. Voici des choix radicaux et pleins de sens : le mariage, l’ordre sacré et la consécration religieuse expriment le don de soi, libre et libérateur, qui nous rend vraiment heureux.
Ces choix donnent un sens à notre vie, la transformant à l’image de l’Amour parfait, qui l’a créée et rachetée de tout mal Thème 3 : Rappel du bien
QUESTION :
Saint-Père, nous sommes attirés par la vie intérieure même si, à première vue, nous sommes jugés comme une génération superficielle et irréfléchie. Au plus profond de nous-mêmes, nous nous sentons attirés par le beau et le bien comme sources de vérité. La valeur du silence, comme dans cette veillée, nous fascine, même si parfois il nous effraie par son vide. Saint-
1 Veillée de prière lors de la 15ème Journée Mondiale de la Jeunesse, 19 août 2000
Père, je voudrais vous demander : comment pouvons-nous vraiment rencontrer le Seigneur ressuscité dans notre vie et être sûrs de sa présence même au milieu des épreuves et des incertitudes ?
Pour lancer cette Année Jubilaire, le Pape François a publié un document intitulé Spes non confundit, qui signifie « l’espérance ne déçoit pas ». Dans ce document, il écrit : « L’espérance est contenue dans le cœur de chaque personne comme un désir et une attente du bien »2. Dans la Bible, le mot “cœur” désigne généralement l’être profond d’une personne, qui inclut notre conscience. Notre compréhension du bien reflète donc la manière dont notre conscience a été façonnée par les personnes qui ont fait partie de notre vie, celles qui ont été gentilles avec nous, qui nous ont écoutés avec amour et qui nous ont aidés. Ces personnes ont contribué à vous élever dans la bonté et, par conséquent, à former votre conscience afin que vous recherchiez le bien dans vos choix quotidiens.
Chers jeunes, Jésus est l’ami qui nous accompagne toujours dans la formation de notre conscience. Si vous voulez vraiment rencontrer le Seigneur ressuscité, écoutez sa parole qui est l’Évangile du salut. Réfléchissez à votre façon de vivre et recherchez la justice afin de construire un monde plus humain. Servez les pauvres et témoignez ainsi du bien que nous aimerions toujours recevoir de nos prochains. Adorez le Christ dans le Saint-Sacrement, source de la vie éternelle. Étudiez, travaillez et aimez à l’exemple de Jésus, le bon Maître qui marche toujours à nos côtés. À chaque étape, alors que nous recherchons ce qui est bon, demandons-Lui : «reste avec nous, Seigneur»3. Reste avec 2 Spes non confundit, n. 1 3 cf. Lc 24, 29
nous, car sans toi, nous ne pouvons pas faire le bien que nous désirons. Tu veux notre bien ; en effet, tu es notre bien. Ceux qui te rencontrent veulent aussi que les autres te rencontrent, car ta parole est une lumière plus brillante que toutes les étoiles, qui éclaire même la nuit la plus sombre. Le Pape Benoît XVI aimait dire que ceux qui croient ne sont jamais seuls. En d’autres termes, nous rencontrons le Christ dans l’Église, c’est-à-dire dans la communion de ceux qui le cherchent sincèrement. Le Seigneur Lui-même nous rassemble pour former une communauté de croyants qui se soutiennent mutuellement. Combien le monde a besoin de missionnaires de l’Évangile, témoins de justice et de paix ! Combien l’avenir a besoin d’hommes et de femmes témoins de l’espérance ! Chers jeunes, telle est la tâche que le Seigneur ressuscité confie à chacun de nous !
Saint Augustin a écrit : « C’est toi qui le pousses à prendre plaisir à te louer parce que tu nous as faits orientés vers toi et que notre cœur est sans repos tant qu’il ne repose pas en toi... Je veux, Seigneur, te chercher... et t’invoquer en croyant en toi »4. À la suite de ces paroles d’Augustin, et en réponse à vos questions, j’aimerais inviter chacun de vous, chers jeunes, à dire au Seigneur : “Merci, Jésus, de m’avoir appelé. Mon désir est de rester l’un de tes amis, afin qu’en t’embrassant, je sois aussi un compagnon de route pour tous ceux que je rencontre. Fais, Seigneur, que ceux qui me rencontrent puissent te rencontrer, même à travers mes limites et mes fragilités”. En priant ces paroles, notre dialogue se poursuivra chaque fois que nous regarderons le Seigneur crucifié, car nos cœurs seront unis en Lui. Enfin, ma prière pour vous est que vous persévériez dans la foi, avec joie et courage ! Merci.
4 Confessions, I, 1
Ne pas jeter sur la voie public - Ne peut être vendue - Big Up à Gauthier, Alyssia, Stéphanie, Amandine et Marie Liesse pour leur relecture !
Note : Ce journal peut contenir des traces de fautes d’orthographes, de coquilles typographiques et autres jeux de mots laids. Veuillez nous en excuser et, si le coeur vous en dit, nous donner un coup de main en contribuant par un article ou une photo ou même en devenant relecteur.
Très chers amis, le Seigneur Jésus est présent au milieu de nous et en nous : tout en tous dans l’Eucharistie. Unis à Lui, nous voulons élever un immense “merci” au Père pour le don de ces journées de votre Jubilé. Ce fut une cascade de grâces pour l’Église
et pour le monde entier ! Et cela grâce à la participation de chacun d’entre vous. C’est pourquoi je tiens à vous remercier un par un, du fond du cœur. Tout particulièrement je veux rappeler le souvenir et confier au Seigneur María et Pascale, les deux jeunes pèlerines, l’une espagnole
et l’autre égyptienne, qui nous ont quittés ces derniers jours. Je remercie les évêques, les prêtres, les religieuses et les religieux, les éducateurs qui vous ont accompagnés, ainsi que tous ceux qui ont prié pour cet événement et y ont participé spirituellement.
Très chers jeunes, après la Veillée vécue ensemble hier soir, nous nous retrouvons aujourd’hui pour célébrer l’Eucharistie, sacrement du don total de Soi que le Seigneur a fait pour nous. Nous pouvons imaginer revivre, dans cette expérience, le chemin parcouru le soir de Pâques par les disciples d’Emmaüs1 : d’abord, ils s’éloignaient de Jérusalem, effrayés et déçus ; ils partaient convaincus qu’après la mort de Jésus, il n’y avait plus rien à attendre, plus rien à espérer. Et pourtant, ils l’ont précisément rencontré, ils l’ont accueilli comme compagnon de voyage, ils l’ont écouté pendant qu’il leur expliquait les Écritures, et enfin ils l’ont reconnu à la fraction du pain. Alors leurs yeux se sont ouverts et l’annonce joyeuse de Pâques a trouvé place dans leur cœur. La liturgie d’aujourd’hui ne nous parle pas directement de cet épisode, mais elle nous aide à réfléchir sur ce qu’il raconte : la rencontre avec le Ressuscité qui change notre existence, qui éclaire nos affections, nos désirs, nos pensées.
La première lecture, tirée du Livre de Qohelet, nous invite à faire, comme les 1 cf. Lc 24, 13-35
deux disciples dont nous avons parlé, l’expérience de notre limite, de la finitude des choses qui passent 2 ; et le psaume responsorial, qui lui fait écho, nous propose l’image d’une « herbe changeante : elle fleurit le matin, elle change ; le soir, elle est fanée, desséchée »3. Ce sont deux rappels forts, peut-être un peu choquants, mais qui ne doivent pas nous effrayer, comme s’il s’agissait de sujets “tabous” à éviter. La fragilité dont ils nous parlent fait en effet partie de la merveille que nous sommes. Pensons au symbole de l’herbe : n’est-ce pas magnifique, un pré en fleurs ? Certes, elles sont délicates, faites de tiges fines, vulnérables, susceptibles de se dessécher, de se plier, de se briser, mais en même temps, elles sont immédiatement remplacées par d’autres qui poussent après elles, et dont les premières deviennent généreusement nutriments et servent d’engrais, en se consumant sur le sol. C’est ainsi que vit le champ, se renouvelant continuellement, et même pendant les mois froids d’hiver, quand tout semble silencieux, son énergie frémit sous terre et se prépare à exploser, au printemps, en
mille couleurs.
Nous aussi, chers amis, nous sommes ainsi faits : nous sommes faits pour cela. Non pour une vie où tout est acquis et immobile, mais pour une existence qui se régénère constamment dans le don, dans l’amour. Et ainsi, nous aspirons continuellement à un “plus” qu’aucune réalité créée ne peut nous donner ; nous ressentons une soif si grande et si brûlante qu’aucune boisson de ce monde ne peut l’étancher. Face à cette soif, ne trompons pas notre coeur en essayant de l’apaiser avec des substituts inefficaces ! Écoutons-la plutôt ! Faisons-en un tabouret sur lequel nous pouvons monter pour nous pencher, comme des enfants, sur la pointe des pieds, à la fenêtre de la rencontre avec Dieu. Nous nous trouverons face à Lui, qui nous attend, qui frappe même gentiment à la vitre de notre âme4 . Et il est beau, même à vingt ans, de Lui ouvrir grandement notre coeur, de le laisser y entrer, pour ensuite nous aventurer avec Lui vers les espaces éternels de l’infini. Saint Augustin, parlant de sa recherche intense de Dieu, se demandait : « Quel est 4 cf. Ap 3, 20
donc l’objet de notre espérance […] ? Estce la terre ? Non. Est-ce quelque chose qui vient de la terre, comme l’or, l’argent, l’arbre, la moisson, l’eau […] ? Ces choses plaisent, elles sont belles, elles sont bonnes »1. Et il concluait : « Cherche celui qui les a faites, c’est Lui ton espérance »2. Puis, repensant au chemin qu’il avait parcouru, il priait en disant : « Tu [Seigneur] étais au-dedans, et moi au-dehors et c’est là que je te cherchais […]. Tu as appelé, tu as crié et tu as brisé ma surdité tu as brillé, tu as resplendi et tu as dissipé ma cécité tu as embaumé, j’ai respiré et haletant j’aspire à toi j’ai goûté 3 et j’ai faim et j’ai soif4 ; tu m’as touché et je me suis enflammé pour ta paix »5
Ce sont de très belles paroles, qui rappellent ce que le Pape François disait à Lisbonne, lors de la Journée Mondiale de la Jeunesse, à d’autres jeunes comme vous : « Chacun est appelé à se confronter à de grandes questions qui n’ont pas […] une réponse simpliste ou immédiate, mais qui invitent à accomplir un voyage, à se dépasser, à aller plus loin […], à un décollage sans lequel il n’y a pas de vol. Ne nous alarmons pas alors si nous nous trouvons assoiffés de l’intérieur, inquiets, inachevés, avides de sens et d’avenir […].
Ne soyons pas malades, soyons vivants ! »6 .
Il y a une question importante dans notre coeur, un besoin de vérité que nous ne
1 Sermon 313/F, 3
2 ibid.
3 cf. Ps 33, 9 ; 1 P 2, 3
4 cf. Mt 5, 6 ; 1 Co 4, 11
5 Confessions, 10, 27
6 Discours pour la rencontre avec les jeunes universitaires, 3 août 2023
Et si on continuait Hope News l’année prochaine ?
Avec 1 numéro par mois. Gratuit et disponible à la Pastorale des 18-30. Qu’en dites vous ?
Mauvais calcul Kevin !
Suite au Hope news d’hier, nous avons été surpris de voir que nous avions contribué à seulement 7 articles (ou aricle pour les intimes) alors que nous avions transmis 11 articles… Nous demandons réparation ! ;p
Les bandeaux vert de l’Ozon
pouvons ignorer, qui nous amène à nous demander : qu’est-ce vraiment que le bonheur ? Quel est le véritable goût de la vie ? Qu’est-ce qui nous libère des marécages de l’absurdité, de l’ennui, de la médiocrité ? Ces derniers jours, vous avez vécu de nombreuses expériences enrichissantes. Vous avez rencontré des jeunes de votre âge, venus de différentes parties du monde et appartenant à différentes cultures. Vous avez échangé vos connaissances, partagé vos attentes, dialogué avec la ville à travers l’art, la musique, l’informatique, le sport. Au Circo Massimo, vous vous êtes approchés du sacrement de la pénitence, vous avez reçu le pardon de Dieu et vous avez demandé son aide pour mener une vie bonne.
Dans tout cela, vous pouvez trouver une réponse importante : la plénitude de notre existence ne dépend pas de ce que nous accumulons ni, comme nous l’avons entendu dans l’Évangile, de ce que nous possédons7. Elle est plutôt liée à ce que nous savons accueillir et partager avec joie 8. Acheter, accumuler, consommer ne suffit pas. Nous avons besoin de lever les yeux, de regarder vers le haut, vers « les réalités d’en haut »9, pour nous rendre compte que tout a un sens, parmi les réalités du monde, dans la mesure où cela sert à nous unir à Dieu et à nos frères dans la charité, en faisant grandir en nous « des sentiments de tendresse et de compassion, de bonté, d’humilité, de douceur
7 cf. Lc 12, 13-21
8 cf. Mt 10, 8-10 ; Jn 6, 1-13
9 Col 3, 2
Oui, c’est vrai.
Et en même temps, ca fait bientôt 10 jours qu’on dors entre 4h et 2h par jour et qu’on se démène pour vous offrir un Hope News.
Alors tu te calme tout de suite E****** !
Sinon, non seulement on te compte pas tes points, mais en plus on te censure !
La rédaction
Cet espace est dédié à votre imagination ->
» 10 , de pardon 11 , de paix 12 , comme ceux du Christ 13 . Et dans cette perspective, nous comprendrons toujours mieux ce que signifie « l’espérance ne déçoit pas, puisque l’amour de Dieu a été répandu dans nos coeurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (14). Très chers jeunes, notre espérance, c’est Jésus. C’est Lui, comme le disait saint Jean-Paul II, « qui suscite en vous le désir de faire de votre vie quelque chose de grand, […] pour vous rendre meilleurs, pour améliorer la société, en la rendant plus humaine et plus fraternelle »15. Restons unis à Lui, restons dans son amitié, toujours, en la cultivant par la prière, l’adoration, la communion eucharistique, la confession fréquente, la charité généreuse, comme nous l’ont enseigné les bienheureux Piergiorgio Frassati et Carlo Acutis, qui seront bientôt proclamés saints. Aspirez à de grandes choses, à la sainteté, où que vous soyez. Ne vous contentez pas de moins. Vous verrez alors grandir chaque jour, en vous et autour de vous, la lumière de l’Évangile.
Je vous confie à Marie, la Vierge de l’espérance. Avec son aide, en retournant dans les prochains jours dans vos pays, dans toutes les parties du monde, continuez à marcher avec joie sur les traces du Sauveur, et contaminez tous ceux que vous rencontrez avec votre enthousiasme et le témoignage de votre foi ! Bonne route !
10 Col 3, 12
11 cf. ibid., v. 13
12 cf. Jn 14, 27
13 cf. Ph 2, 5
14 Rm 5, 5
15 XVe Journée mondiale de la Jeunesse, Veillée de prière, 19 août 2000
Ne pas jeter sur la voie public - Ne peut être vendue - Big Up à Gauthier, Alyssia, Stéphanie, Amandine et Marie Liesse pour leur relecture !
Note : Ce journal peut contenir des traces de fautes d’orthographes, de coquilles typographiques et autres jeux de mots laids. Veuillez nous en excuser et, si le coeur vous en dit, nous donner un coup de main en contribuant par un article ou une photo ou même en devenant relecteur.