Adventist World - January 2025 (French)

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Tout selon le timing de Dieu

01/2025

Le culte personnel Page 14

« Avez-vous déjà assisté à une assemblée administrative de la GC ? » Page 24

Le Dieu des miracles Page 28

18 Perspective mondiale

Vivre selon le timing du PĂšre

Ted N. C. Wilson

20 Esprit de prophétie

La joie et la récompense des rachetés

Ellen G. White

22 Patrimoine

William Barlow

Gordon Christo

24 Au premier plan

« Avez-vous déjà assisté à une assemblée administrative de la GC ? »

Jonathan Walter

26 La Bible répond

Le sabbat et l’eschatologie

27 SantĂ© & bien-ĂȘtre

Le retour de la coqueluche

28 Je vais vous raconter


Le Dieu des miracles

30 Foi en herbe

La promesse

La culture du mouvement adventiste

Dans The Culture Map : Breaking Through the Invisible Boundaries of Global Business, l’auteur Erin Meyer analyse huit diffĂ©rences culturelles pour nous aider Ă  comprendre le monde des affaires internationales et Ă  y naviguer. Pour chacune des huit diffĂ©rences, il a prĂ©sentĂ© un axe pour montrer la diversitĂ© des cultures mondiales et leur impact sur les environnements de travail multiculturels.

L’un des huit domaines porte sur la programmation et la notion de temps. Certaines cultures considĂšrent que le temps est linĂ©aire. Elles sont trĂšs intentionnelles dans leur relation au temps : rendez-vous, horaires, dates butoirs et sĂ©quences sont respectĂ©s. On met l’accent sur la promptitude, l’organisation et la prĂ©paration. Et le retard ? On le considĂšre comme un pĂ©chĂ© culturel.

D’autre part, certaines cultures ont une conception souple du temps. On met l’accent sur la fluiditĂ©, le dynamisme et l’adaptabilitĂ© aux occasions qui se prĂ©sentent. Le multitĂąche est encouragĂ© et les interruptions des plans sont admises. La rigiditĂ© illogique est leur pĂ©chĂ© culturel.

Ainsi, une culture considĂšre la prĂ©paration comme Ă©tant sa plus grande valeur, tandis que l’autre a pour valeur top sa flexibilitĂ©. L’une place les relations, les nuances, les grĂąces sociales et le protocole interpersonnel au second plan, les nĂ©gligeant pour des raisons de rapiditĂ©. L’autre considĂšre l’ordre, les objectifs, les arrangements et la prĂ©cision comme Ă©tant secondaire, et inutiles pour les interactions humaines.

Imaginez maintenant les relations de travail entre des individus issus de ces valeurs culturelles opposĂ©es. Une culture est jugĂ©e froide et mĂ©canique, et l’autre est Ă©tiquetĂ©e de paresseuse ou de nĂ©gligente.

Pour ajouter Ă  la complexitĂ© de la situation, chaque culture possĂšde en son sein des variantes de ces catĂ©gories. Les rĂ©gions dĂ©veloppĂ©es et les concentrations urbaines peuvent mettre l’accent sur la productivitĂ©, les rĂ©sultats, l’efficacitĂ©, l’analyse et la diligence, tandis que les rĂ©gions en voie de dĂ©veloppement de tendances rurales peuvent souligner les liens, la loyautĂ©, les relations, et le comportement.

Quelle devrait donc ĂȘtre la culture du mouvement adventiste ?

Les adventistes devraient s’élever au-dessus des limites culturelles, puisque nous sommes appelĂ©s Ă  honorer ces deux aspects. Les Ă©tudiants des prophĂ©ties du Christ sont appelĂ©s Ă  respecter les dĂ©lais, car notre hĂ©ritage prophĂ©tique nous supplie d’ĂȘtre prĂ©parĂ©s, pressĂ©s, vigilants, en attente, conscients des temps, et productifs de façon diligente dans l’attente. En mĂȘme temps, les Ă©tudiants du ministĂšre du Christ sont tout autant appelĂ©s Ă  la bontĂ©, Ă  la patience et au caractĂšre, comprenant la valeur que le Christ accorde aux Ăąmes lorsque, au pied de la Croix, nous le voyons crucifiĂ© en faveur de l’humanitĂ©.

C’est ce que nous voyons dans l’injonction du Christ : « Cherchez premiĂšrement le royaume et la justice de Dieu ». Le Seigneur nous demande de mettre ses prioritĂ©s au premier plan, assumant que nous sommes conscients des temps, de l’ordre, et de la valeur. Mais il nous invite aussi Ă  rechercher son royaume – lequel est composĂ© d’ñmes, et sa justice –c’est-Ă -dire le caractĂšre de justice, de saintetĂ© et d’amour de Dieu. Quelles que soient nos cultures terrestres, puissent nos yeux se tourner vers ce royaume cĂ©leste – un Ɠil sur l’urgence de la ponctualitĂ©, et l’autre sur l’importance d’aimer Ă  l’exemple du Christ !

10 Ni hĂąte, ni retard
Chantal J. Klingbeil et Gerald A. Klingbeil
Couverture : Aron Visuals
14 Le culte personnel
Callie Buruchara

Aguska Mnich, six fois championne du monde de foot freestyle, est prĂ©sentĂ©e dans un Ă©pisode de « Ma plus grande victoire » – une sĂ©rie produite par Hope Media Europe. Elle y raconte comment JĂ©sus a transformĂ© sa vie. Cet Ă©pisode a Ă©tĂ© diffusĂ© pour la premiĂšre fois lors du CongrĂšs GAiN Europe de 2024, Ă  Budva, au MontĂ©nĂ©gro, le 16 novembre dernier.

Photo : Nikolay Stoykov/Adventist Media Exchange (CC BY 4.0)
« La mission des avocats, des notaires et des professionnels adventistes du droit va au-delĂ  de la prestation d’assistance juridique. Le Christ nous appelle Ă  servir l’Église, Ă  soutenir ses membres, et Ă  tendre la main Ă  ceux qui sont dans le besoin.

Par-dessus tout, Dieu nous a choisis pour répandre le message de

l’Évangile dans le monde entier.

»

— Nelson Paulo, directeur de la LibertĂ© religieuse pour la Division Asie-Pacifique Sud (SSD), Ă  propos du lancement de l’Association des avocats et des notaires adventistes. PrĂšs de 200 juristes adventistes de l’IndonĂ©sie et des Philippines ont participĂ© Ă  cet Ă©vĂ©nement en octobre dernier. Ils se sont engagĂ©s Ă  dĂ©fendre la libertĂ© religieuse et Ă  faire progresser l’Évangile dans toute l’IndonĂ©sie, et ont pour objectif de servir de champions de la foi et de la justice.

Comprendre un mode de vie sain et global

On a demandĂ© aux membres de l’Église Ă  quelle frĂ©quence ils entendaient des sermons expliquant ce qu’est un mode de vie sain et global.

Trùs souvent – 25 %

Souvent – 44 %

Rarement – 25 %

Jamais – 6 %

Pour voir l’intĂ©gralitĂ© de ce sondage, scannez le code QR.

N = 139,825

Source : Sondage de 2022-2023 de l’Église mondiale auprùs des membres

Données fournies par le Bureau des archives, des statistiques, et de la recherche de la Conférence générale

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« Cette rĂ©compense dĂ©passe mes attentes, car je me vois travailler sous la direction du grand MĂ©decin et l’honorer
 Je rends gloire Ă  Dieu pour tout ce qu’il a fait. »

— Jerome Stern, mĂ©decin-chef retraitĂ© de l’HĂŽpital Andrews Memorial en JamaĂŻque, alors qu’il a reçu l’insigne d’honneur pour ses longs et loyaux services lors d’une cĂ©rĂ©monie d’investiture et de remise de distinctions honorifiques nationales, en octobre. Son Excellence Sir Patrick Allen, gouverneur gĂ©nĂ©ral de la JamaĂŻque, a remis le prix Ă  Jerome Stern, lequel a servi le pays pendant 46 ans dans le secteur public et privĂ© de la santĂ©. La passion de Jerome Stern pour la promotion de la santĂ© l’a amenĂ© Ă  tenir des sĂ©minaires pour cesser de fumer. Son travail d’éducation en matiĂšre de santĂ© comprenait aussi des programmes de radio et de tĂ©lĂ©, lesquels ont conduit au lancement de Health Watch sur la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision jamaĂŻcaine.

« Quand on fait briller la lumiĂšre de Dieu, personne ne peut l’éteindre. »

— Felix Wadrobert, prĂ©sident de la Mission de Nouvelle-CalĂ©donie, Ă  propos des premiers adventistes qui ont Ă©tĂ© baptisĂ©s sur l’üle de Futuna. En octobre dernier, trois membres d’une famille de l’üle ont Ă©tĂ© baptisĂ©s. Kalisito Tuihamouga, l’un des nouveaux baptisĂ©s, a dĂ©couvert l’Église adventiste lors d’une visite Ă  sa fille en Nouvelle-CalĂ©donie. Elle l’a invitĂ© Ă  l’église, mais il a d’abord refusĂ©. Elle l’a invitĂ© une deuxiĂšme fois. Il a alors acceptĂ© et a entendu un message sur NicodĂšme qui l’a touchĂ©. Lorsqu’il est retournĂ© Ă  Futuna, il a apportĂ© avec lui une Bible, un guide de l’École du sabbat, et le livre À l’écoute de la Bible, lequel prĂ©sente les enseignements bibliques de l’Église adventiste. Il a commencĂ© Ă  partager ce qu’il a appris avec sa famille.

« Nous, adventistes, aimons ĂȘtre diffĂ©rents. Mais si notre
différence ne fait pas de différence dans la vie des autres, nous sommes tout simplement bizarres. »

— Reylourd P. Reyes, secrĂ©taire de la Mission des provinces centrales de Luzon aux Philippines, lors d’un week-end de formation au leadership, laquelle s’est tenue au Centre des congrĂšs de HalvorsbĂžle, en NorvĂšge, en octobre dernier. Cet Ă©vĂ©nement avait pour but d’enseigner les mĂ©thodes de sensibilisation aux dirigeants des Ă©glises norvĂ©giennes. Reylourd P. Reyes, lequel a contribuĂ© Ă  l’établissement de six Ă©glises dans la rĂ©gion du Grand Manille ces derniĂšres annĂ©es et qui a de l’expĂ©rience dans le partage de l’Évangile avec des laĂŻcs, a soulignĂ© que si nous passons intentionnellement du temps avec de nouveaux amis et sommes disposĂ©s Ă  Ă©couter leurs besoins, nous aurons l’occasion de partager l’Évangile.

« Dieu, dans sa misĂ©ricorde et sa fidĂ©litĂ©, a choisi cet endroit pour ĂȘtre le bon endroit, ce moment pour ĂȘtre le bon moment, ces dirigeants pour ĂȘtre les bons dirigeants, ce projet pour ĂȘtre le bon projet, pour apporter le bon message, les bonnes chansons, le bon contenu, afin que les gens aboutissent au bon endroit. »

— Desmond Diaz, entrepreneur du projet, Ă  propos de la cĂ©rĂ©monie de pose de la premiĂšre pierre de Hope Channel Philippines. Cet Ă©vĂ©nement, lequel a eu lieu en novembre sur le campus de l’UniversitĂ© adventiste des Philippines Ă  Silang, dans la province de Cavite, a rassemblĂ© les dirigeants des dĂ©partements des communications et de Hope Channel de la Division Asie-Pacifique Sud, ainsi que des responsables des bureaux rĂ©gionaux de l’Église d’un bout Ă  l’autre des Philippines. (->)

L’Association aĂ©ronautique adventiste (AAA) de la FĂ©dĂ©ration du nord de la Nouvelle-Galles du Sud, en Australie, a cĂ©lĂ©brĂ© en novembre dernier 60 ans d’efforts pour atteindre par le biais de l’aviation les communautĂ©s isolĂ©es dans la rĂ©gion du Pacifique Sud. Pour marquer l’occasion, les organisateurs ont tenu un Ă©vĂ©nement spĂ©cial. D’anciens et d’actuels membres du ministĂšre, y compris des pilotes, des missionnaires et des supporters y ont participĂ©. Au cours de l’évĂ©nement, les participants ont eu l’occasion de se rencontrer, de prier ensemble, de raconter des histoires, et de se remĂ©morer l’histoire d’AAA.

Union des fédérations du nord des Philippines
En Corée du Sud, un marché en plein air permet de collecter des fonds pour la mission

Le 10 novembre, un marchĂ© en plein air organisĂ© par l’UniversitĂ© Sahmyook Ă  SĂ©oul, en CorĂ©e du Sud, a permis de relier les producteurs adventistes ruraux Ă  leurs homologues urbains, et de collecter des fonds pour des projets missionnaires au-delĂ  des frontiĂšres du pays.

« L’idĂ©e, c’est de permettre aux adventistes des zones rurales de venir prĂ©senter leurs produits agricoles, entre autres marchandises, et de les vendre en particulier aux adventistes habitant en ville », ont expliquĂ© les organisateurs dans une lettre annonçant l’évĂ©nement.

« Nous encourageons les adventistes à voir ces produits et à en acheter, dans le but de favoriser une connexion entre les communautés urbaines et rurales. »

Une partie des recettes des ventes servira Ă  financer des projets missionnaires, principalement dans les pays asiatiques oĂč l’Ɠuvre de l’Église adventiste est confrontĂ©e Ă  certaines difficultĂ©s en raison de l’origine musulmane ou bouddhiste de la population, ont-ils expliquĂ©.

EN PLEINE EFFERVESCENCE

En 2024, le marchĂ© en plein air du campus de Sahmyook a inclus prĂšs de 70 stands. La plupart d’entre eux ont proposĂ© des produits frais Ă  des prix compĂ©titifs, ainsi que des plats traditionnels corĂ©ens pour tous les goĂ»ts. L’offre allait des poires asiatiques aux kakis, en passant par les piments, les

chĂątaignes crues, et le miel biologique.

D’autres stands ont prĂ©sentĂ© des champignons sĂ©chĂ©s, des algues, et du kimchi fait maison – autant de produits de base de la cuisine corĂ©enne traditionnelle. D’autres encore ont proposĂ© des produits sucrĂ©s, notamment de la pĂąte d’arachide, des crĂȘpes corĂ©ennes, et des biscuits faits sur place. Parmi les stands, une section spĂ©ciale comprenait des tables et des bancs oĂč les membres ont pu socialiser tout en dĂ©gustant les plats proposĂ©s sous le soleil tiĂšde de l’automne.

Outre des aliments pour tous les goûts, les membres adventistes qui visitaient les stands ont pu acheter des fleurs et des livres. Dans un coin, un employé de Sahmyook Foods a donné des conseils pour une alimentation saine. Cette entreprise alimentaire adventiste est connue pour aller au-delà des bénéfices et financer des projets missionnaires adventistes au-delà des frontiÚres du pays. Un autre stand a offert des massages de pieds.

FOCALISATION SUR LA MISSION

Bien que la connexion entre les adventistes urbains et ruraux ait certainement fait partie des activitĂ©s de cette journĂ©e au marchĂ©, les organisateurs ont veillĂ© Ă  ce que la focalisation sur la mission soit visible pour tous les invitĂ©s. Un stand double a prĂ©sentĂ© les activitĂ©s et les projets de la branche de l’Associa-

Cet Ă©vĂ©nement coĂŻncide avec les cĂ©lĂ©brations du 120e anniversaire de l’Église

tion des entrepreneurs adventiste (ASi) de la FĂ©dĂ©ration corĂ©enne centre-ouest. Lors de son festival de 2024, ASi a collectĂ© des fonds pour ouvrir une clinique dentaire Ă  Lahore, au Pakistan – une rĂ©gion qui n’a Ă©tĂ© ajoutĂ©e qu’en 2023 Ă  la Division Asie-Pacifique Nord (NSD, laquelle comprend la CorĂ©e).

Sur la place centrale du marchĂ© en plein air, un membre d’ASi a montrĂ© comment faire sonner une cloche pour annoncer une contribution personnelle Ă  ce projet spĂ©cifique. D’autres stands ont collectĂ© des fonds, directement ou indirectement par le biais des ventes, pour financer des initiatives missionnaires au Cambodge. Ce pays est situĂ© en dehors du territoire de la NSD, mais Ă  l’intĂ©rieur de la fenĂȘtre 10/40 – une rĂ©gion oĂč la majeure partie de la population mondiale habite, mais oĂč le christianisme est une religion minoritaire.

« On a des voyages missionnaires de courte durĂ©e, des voyages missionnaires de longue durĂ©e, des projets d’assistance pour amĂ©liorer la vie des gens et des initiatives d’évangĂ©lisation, a expliquĂ© l’un des promoteurs. Tout tourne autour de la mission. » En novembre, l’Union des fĂ©dĂ©rations corĂ©ennes a cĂ©lĂ©brĂ© les 120 ans de prĂ©sence adventiste dans la pĂ©ninsule. Au cours de la cĂ©lĂ©bration, les dirigeants et les membres de l’Église ont attirĂ© l’attention sur les sacrifices des pionniers. Ils ont aussi racontĂ© comment les adventistes de la CorĂ©e sont rapidement passĂ©s du statut de bĂ©nĂ©ficiaires des missionnaires Ă  celui de missionnaires locaux envoyĂ©s dans des dizaines de pays du monde entier. « Des initiatives telles que le marchĂ© en plein air contribuent Ă  recueillir des fonds pour que la mission Ă  l’étranger reste vivante et se dĂ©veloppe », ont-ils conclu.

Un marchĂ© en plein air, lequel s’est tenu sur le campus de l’UniversitĂ© Sahmyook, Ă  SĂ©oul, en CorĂ©e du Sud, a permis de collecter des fonds pour la mission.
Photo : Marcos Paseggi, Adventist World
Des dirigeants unissent leurs forces pour lutter contre l’infestation de puces-chiques dans l’ouest du Kenya

L’Union des fĂ©dĂ©rations de l’ouest du Kenya (WKUC) de l’Église adventiste s’est associĂ©e Ă  la FĂ©dĂ©ration de l’ouest du Kenya (WKC) dans une campagne contre les puces-chiques [Tunga penetrans] de trois jours Ă  Malava, au Kenya, du 10 au 12 octobre. Cette initiative, menĂ©e par le DĂ©partement de la santĂ© et le DĂ©partement de l’évangĂ©lisation des deux organisations, avait pour objectif de lutter contre les effets dĂ©bilitants des infestations de puces-chiques dans la rĂ©gion.

Les puces-chiques sont de minuscules parasites qui s’enfoncent sous la peau d’un hĂŽte Ă  sang chaud, la tĂȘte la premiĂšre. Elles provoquent depuis longtemps la tungose – une maladie cachĂ©e mais dĂ©vastatrice dans les zones rurales du Kenya, en particulier dans les zones qui manquent d’infrastructures sanitaires. Les infestations de ces puces ont des consĂ©quences graves sur la santĂ© humaine : douleurs intenses, inflammation, infections secondaires. Elles limitent la mobilitĂ©, en particulier chez les enfants, ce qui les empĂȘche d’aller Ă  l’école et de participer aux activitĂ©s quotidiennes. L’impact physique n’est toutefois qu’un aspect de la situation.

Selon les dirigeants de la santĂ©, le bilan Ă©motionnel est tout aussi dĂ©vastateur. Les individus, en particulier les enfants, sont stigmatisĂ©s en raison des plaies et des cicatrices visibles, ce qui provoque souvent un isolement social, de l’anxiĂ©tĂ© et de la dĂ©pression. Cette stigmatisation peut entraĂźner une perte d’estime de soi, limiter l’accĂšs Ă  l’éducation, et rĂ©duire les possibilitĂ©s d’engagement au sein de la communautĂ©. Si le fardeau physique de la maladie est pĂ©nible, en revanche, l’impact psychologique est profond. Les personnes affectĂ©es Ă©prouvent souvent de pro-

Deux rĂ©gions de l’Église adventiste de l’ouest du Kenya se sont rĂ©cemment associĂ©es pour mener une campagne contre les puces-chiques Ă  Malava.

Deux dĂ©partements rĂ©gionaux de la santĂ© s’associent pour promouvoir la santĂ© et l’hygiĂšne

fonds sentiments de honte et d’impuissance, de sorte qu’il leur est encore plus difficile de surmonter les difficultĂ©s auxquelles elles sont confrontĂ©es. Ce cercle vicieux, dans lequel l’inconfort physique exacerbe la dĂ©tresse mentale, souligne le besoin urgent d’une approche globale de la santĂ©, laquelle combine des solutions pratiques et des soins spirituels. La campagne contre les puces-chiques Ă  Malava est un exemple brillant de cette approche intĂ©grĂ©e, combinant les interventions sanitaires avec la puissance de guĂ©rison de la foi, ont expliquĂ© les dirigeants.

En premiĂšre ligne de la campagne, Azaria Otieno, directeur de l’évangĂ©lisation de WKUC, et Daniel Tirop, directeur de la santĂ©, ont partagĂ© de puissants messages d’espĂ©rance et de guĂ©rison. Daniel Tirop : « Pour favoriser une sociĂ©tĂ© vĂ©ritablement saine, il faut s’attaquer aux maux physiques et Ă©motionnels qui affectent nos communautĂ©s. Lorsque les individus sont libĂ©rĂ©s du fardeau de la maladie, ils sont mieux placĂ©s pour faire l’expĂ©rience d’une croissance spirituelle et pour s’engager pleinement dans la vie de la communautĂ©. »

Cette campagne a pris de l’ampleur grĂące Ă  l’implication des principaux dirigeants de WKC. Angellah Omondi, directeur de la santĂ©, et Lucas Ogwoka, directeur de l’évangĂ©lisation, ont jouĂ© un rĂŽle dĂ©terminant en mobilisant le soutien local et

FĂ©dĂ©ration de l’ouest du Kenya en veillant Ă  ce que le message d’éradication des puces-chiques atteigne tous les coins de la communautĂ©. Joseph Lumati, secrĂ©taire de WKC, a aussi apportĂ© son soutien. Tout au long des trois jours de la campagne, les bĂ©nĂ©voles ont travaillĂ© sans relĂąche pour traiter les personnes atteintes de la tungose. Ils ont appliquĂ© des solutions mĂ©dicinales pour soulager les symptĂŽmes douloureux et prĂ©venir d’autres infestations. L’évĂ©nement a aussi Ă©tĂ© l’occasion d’une action Ă©ducative, avec des consultations mĂ©dicales gratuites et des conseils pratiques sur l’assainissement et l’hygiĂšne, afin d’aider Ă  prĂ©venir les Ă©pidĂ©mies.

En rĂ©pondant aux besoins physiques des habitants de Malava, WKUC et WKC ont non seulement travaillĂ© Ă  l’éradication d’un parasite douloureux et dangereux, mais ont aussi ouvert la voie Ă  un plus grand renouveau spirituel et Ă  une plus grande cohĂ©sion sociale, ont dit les dirigeants. « GrĂące Ă  une collaboration continue, Ă  la dĂ©termination et Ă  un soutien indĂ©fectible, cette campagne sĂšme les graines d’un avenir plus radieux et plus sain – un avenir oĂč les individus sont dĂ©barrassĂ©s du fardeau physique et psychologique des puces-chiques, et oĂč ils peuvent s’impliquer pleinement dans leur communautĂ© et dans leur foi. »

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Lors d’une journĂ©e spĂ©ciale, l’Église adventiste a rĂ©affirmĂ© que Dieu est le CrĂ©ateur

Le 26 octobre dernier, les dirigeants adventistes ont rĂ©affirmĂ© que Dieu est le CrĂ©ateur de l’univers lors d’un programme spĂ©cial intitulĂ© « Le sabbat de la crĂ©ation », diffusĂ© en direct depuis Miami, en Floride (ÉtatsUnis). Cet Ă©vĂ©nement s’est dĂ©roulĂ© suite Ă  une semaine d’activitĂ©s sur le thĂšme de la crĂ©ation dans les Ă©coles et les auditoriums adventistes de l’ensemble du territoire de la Division interamĂ©ricaine (IAD).

« Le sabbat de la crĂ©ation est un jour significatif qui souligne le fondement de notre foi et l’essence mĂȘme de l’éducation adventiste, laquelle cherche Ă  comprendre le monde et la vie Ă  travers une vision biblique du monde », a dit Faye Patterson, directrice de l’éducation de l’IAD et principale organisatrice de l’évĂ©nement.

Cette journĂ©e avait pour objectif de se rassembler pour cĂ©lĂ©brer la crĂ©ation, pour rĂ©flĂ©chir aux merveilles de Dieu dans la crĂ©ation, et pour se souvenir de son amour et de sa puissance, lesquels se manifestent dans la nature, a-t-elle poursuivi. Faye Patterson : « Nous ne sommes pas le produit du hasard ou d’un processus Ă©volutif sans but. Nous sommes des ĂȘtres intentionnels, créés Ă  l’image d’un Dieu tendre et bienveillant, lequel a un dessein unique pour chacun d’entre nous. » Faye Patterson a aussi soulignĂ© que la cĂ©lĂ©bration de la crĂ©ation, c’est plus

qu’un rappel des six jours de travail de Dieu ; elle influence profondĂ©ment notre vision du monde, nos relations et notre environnement. « Dans nos institutions Ă©ducatives adventistes, nous insistons sur le fait que Dieu a conçu chaque aspect de la nature –chaque espĂšce, chaque plante, chaque facette de la vie – pour reflĂ©ter son caractĂšre », a-t-elle soulignĂ©. Elle a ajoutĂ© que cette comprĂ©hension de la crĂ©ation instille un sentiment de responsabilitĂ© envers la terre et nos semblables en tant qu’intendants de la crĂ©ation de Dieu.

Luciano U. GonzĂĄlez, de l’Institut de recherche en gĂ©osciences de l’UniversitĂ© de Montemorelos, a comparĂ© les diffĂ©rentes thĂ©ories sur les origines de la terre, depuis les philosophes comme Aristote et HĂ©raclite jusqu’aux dĂ©couvertes scientifiques des atomes, des Ă©lectrons et des protons par des personnalitĂ©s telles que John Dalton et Niels Bohr. Il a rappelĂ© les rĂ©fĂ©rences bibliques de la puissance crĂ©atrice de Dieu et a citĂ© des Ă©crits d’Ellen G. White, cofondatrice de l’Église adventiste du septiĂšme jour.

« Dieu, le CrĂ©ateur, a la puissance de transformer l’énergie en matiĂšre », a dit Luciano U. GonzĂĄlez.

Au cours du programme, les dirigeants ont prĂ©sentĂ© un nouveau projet appelĂ© TheoVerse Legacy – une plateforme de rĂ©alitĂ© virtuelle conçue

La Division interaméricaine a célébré le « sabbat de la création » en tant que partie intégrante de la foi adventiste

pour rapprocher les gens des histoires bibliques et clarifier des questions communes, telles que l’histoire de la crĂ©ation. Cette plateforme comporte trois sections : un petit musĂ©e, une salle d’art prĂ©sentant l’histoire de certains pionniers de l’Église, et une zone centrale avec des livres qui, lorsqu’ils sont ouverts, permettent aux utilisateurs d’entrer dans l’histoire. Ce projet sera bientĂŽt mis Ă  la disposition des Ă©tablissements d’enseignement. Le sabbat de la crĂ©ation en ligne est une Ă©tape clĂ© pour encourager davantage d’écoles et d’établissements d’enseignement Ă  travers l’IAD Ă  s’engager dans des activitĂ©s sur le thĂšme de la crĂ©ation. « De nombreuses Ă©coles ont mis en lumiĂšre la crĂ©ation. Cependant, nous voulons que chaque annĂ©e, toutes nos Ă©coles l’intĂšgrent dans leur programme pendant une semaine entiĂšre », a lancĂ© Faye Patterson. Le DĂ©partement de l’éducation de l’IAD a fourni des ressources aux enseignants pour aider les Ă©lĂšves Ă  s’engager dans des Ă©tudes approfondies de la GenĂšse, Ă  Ă©largir leurs connaissances, et Ă  cultiver une vision chrĂ©tienne du monde. Le Creation Classroom Packet [Kit scolaire sur la crĂ©ation] comprend des idĂ©es d’amĂ©nagement et de dĂ©coration pour les salles de classe, les laboratoires de science, et plus encore. Faye Patterson : « Ce sabbat de la crĂ©ation a pour but d’inspirer nos Ă©tudiants, nos enseignants, nos Ă©ducateurs, nos dirigeants et nos membres. [L’objectif est] d’approfondir notre engagement Ă  prendre soin de notre planĂšte, Ă  construire des relations marquĂ©es par la gentillesse et le respect, et Ă  vivre avec un profond sentiment d’utilitĂ©, sachant que nous appartenons Ă  un Dieu qui nous aime et qui reviendra bientĂŽt. »

Libna Stevens, Service des nouvelles de la Division interaméricaine
Les Ă©lĂšves de l’école adventiste LĂĄzaro CĂĄrdenas del RĂ­o Ă  Reforma, dans l’État de Chiapas, au Mexique, montrent leurs peintures et travaux manuels sur le thĂšme de la crĂ©ation.
Photo : École adventiste Lázaro Cárdenas del Río

Faith Toh, Fédération de Singapour, Division Asie-Pacifique Sud, et Adventist World

Gros plan sur la mission

Des membres du Centre adventiste actif de Singapour participent Ă  une activitĂ© de renforcement de l’esprit d’équipe pour les personnes ĂągĂ©es.

À Singapour, Mission adventiste s’unit pour soutenir les personnes ĂągĂ©es

Par le biais de ses initiatives, elle satisfait aux besoins d’un segment croissant de l’effectif adventiste et de la population

Dans le centre animĂ© de Singapour, trois centres adventistes actifs (CAA) rassemblent les gens, ont dit les dirigeants de l’Église rĂ©gionale.

La population de Singapour vieillit rapidement : un Singapourien sur quatre aura 65 ans et plus d’ici 2030. Alors que de plus en plus de personnes ĂągĂ©es sont confrontĂ©es au risque de solitude et d’isolement, le besoin de liens authentiques devient de plus en plus urgent, ont expliquĂ© les dirigeants. Des Ă©tudes montrent que prĂšs de 40 pour cent des personnes ĂągĂ©es Ă  Singapour dĂ©clarent se sentir seules – un facteur liĂ© Ă  des risques plus Ă©levĂ©s de problĂšmes de santĂ© tels que les maladies cardiaques et la dĂ©pression.

Le SiĂšge de Mission adventiste Ă  Singapour relĂšve ce dĂ©fi ! Il offre des espaces oĂč les personnes ĂągĂ©es peuvent trouver du rĂ©confort, de la compagnie, et un sentiment d’appartenance grĂące Ă  un partenariat avec les centres adventistes actifs et l’église chinoise Thomson.

UNE HISTOIRE DE RÉSILIENCE

ET DE FOI

Chan Nean Foon figure parmi les nombreuses personnes ùgées qui ont trouvé

un foyer au Centre adventiste actif. Elle souhaitait vivement ĂȘtre baptisĂ©e. Deux jours seulement aprĂšs avoir fait part de son souhait, Chan a Ă©tĂ© victime d’une hĂ©morragie cĂ©rĂ©brale et d’un accident vasculaire cĂ©rĂ©bral. Depuis, elle est suivie mĂ©dicalement et son Ă©tat s’est amĂ©liorĂ©. Des membres de l’Église adventiste lui rendent visite rĂ©guliĂšrement – ce qui lui procure un soutien spirituel continu, en sorte que sa foi inĂ©branlable demeure manifeste. MalgrĂ© ses Ă©preuves, Chan Nean Foon continue d’exprimer sa confiance en Dieu.

ENTHOUSIASME ET INFLUENCE

Amy Leong incarne la personne ĂągĂ©e typique du Golden Clover CAA. Convertie du taoĂŻsme au christianisme, Amy a non seulement embrassĂ© sa nouvelle foi, mais elle est aussi devenue une source d’inspiration pour les autres. Elle fait du bĂ©nĂ©volat lors des activitĂ©s du centre, amenant souvent les membres de sa famille, y compris son fils et sa petite-fille, aux services religieux.

La volontĂ© d’Amy de faire du bĂ©nĂ©volat et son empressement Ă  partager sa foi avec sa sƓur et ses amis soulignent l’effet d’entraĂźnement dĂ©coulant de l’engagement d’une personne Ă  vivre comme JĂ©sus.

UN CHEMIN VERS LE RENOUVEAU

Le parcours de Jennifer Lim avec le projet de Mission adventiste a commencĂ© aprĂšs qu’elle ait rĂ©pondu Ă  un appel depuis la chaire lors d’un camp d’évangĂ©lisation. AprĂšs la perte de son mari, Jennifer avait cessĂ© de frĂ©quenter l’église. Cependant, au Golden Clover CAA, elle a retrouvĂ© un but et une communautĂ© grĂące au groupe de soutien de

Mission adventiste. Jennifer Ă©tudie rĂ©guliĂšrement la Bible. Elle y dĂ©couvre un lien renouvelĂ© avec sa foi et un rĂ©seau de soutien qui favorise sa croissance spirituelle. Son histoire est celle d’avoir retrouvĂ© une espĂ©rance et une communautĂ© Ă  la suite de sa perte.

CÉLÉBRER LES NOUVEAUX COMMENCEMENTS

En juin, Ang Hui Eng a franchi une Ă©tape importante dans son cheminement de foi en se faisant baptiser. En sortant de l’eau, elle a Ă©tĂ© entourĂ©e de ses filles et de sa petite-fille. Cet Ă©vĂ©nement a Ă©tĂ© une joyeuse cĂ©lĂ©bration de la foi et de la famille.

Le baptĂȘme de Hui Eng reprĂ©sente une Ă©tape personnelle importante et renforce les liens communautaires. La prĂ©sence de sa famille souligne l’impact intergĂ©nĂ©rationnel de la foi, montrant comment l’engagement d’une personne peut inspirer et impliquer d’autres personnes.

ÉLARGISSEMENT DE LA PORTÉE

En plus des initiatives existantes, le Kallang Trivista CAA a lancĂ© un nouveau groupe d’entraide pour soutenir davantage les personnes ĂągĂ©es de Singapour. La premiĂšre rĂ©union, laquelle s’est tenue le 26 septembre, a rassemblĂ© 45 personnes ĂągĂ©es – un nombre impressionnant.

Les dirigeants expliquent : « Bien que la participation ait fluctuĂ© rĂ©cemment en raison du vieillissement naturel, des problĂšmes de santĂ© et de l’augmentation des responsabilitĂ©s des aidants, l’accent reste sur la qualitĂ© des relations dans lesquelles chacun se sent valorisĂ© et aimĂ© »

Photo : SiÚge de Mission adventiste, Fédération de Singapour

Sous les projecteurs

Ni hĂąte, ni retard

Dieu n’est jamais en retard !
CHANTAL

Le timing est essentiel pour des tas de choses dans notre vie – et ça, les athlĂštes le savent bien. Ils s’entraĂźnent continuellement pour amĂ©liorer leurs performances, gagnant ainsi un quart de seconde, ou 2,54 cm ou 30,48 cm supplĂ©mentaires. Lors d’un enterrement, personne ne dit « Je le veux », puisqu’il s’agit-lĂ  du langage des cĂ©rĂ©monies de mariage. LĂ  encore, il faut prononcer ces mots juste au bon moment. La santĂ© est, elle aussi, liĂ©e Ă  des modĂšles temporels. Les personnes en bonne santĂ© ont des habitudes alimentaires, de sommeil ou d’exercice physique saines. Elles savent que ces habitudes les aident Ă  s’épanouir.

Le temps est aussi important dans notre vie spirituelle ; il suit des modĂšles et des rythmes Ă©tablis par un CrĂ©ateur bon et dĂ©sireux de bĂ©nir sa crĂ©ation. Le Shabbat n’est pas seulement 24 heures couronnant un cycle hebdomadaire, mais un ordre de nos vies dirigĂ© par Dieu. Et en mĂȘme temps, un tel ordre vise Ă  ĂȘtre en bĂ©nĂ©diction Ă  ceux qui nous entourent et qui – comme nous – font partie du tissu de ce systĂšme vivant donnĂ© par Dieu. Dans un monde rĂ©gi par des horaires et des calendriers, comment pouvons-nous vivre sans nous presser ? Que peuvent nous apprendre les Évangiles sur la façon dont JĂ©sus, l’Homme-Dieu, a vĂ©cu sa courte vie sur terre ? Comment vivre sans hĂąte le modĂšle du sabbat, lequel sous-tend une crĂ©ation bonne et parfaite dans un monde infectĂ© par le pĂ©chĂ©, la douleur et la destruction ?

LE DON DU TEMPS

Au commencement, Dieu crĂ©a le temps. La Bible parle du rythme du matin et du soir lorsque Dieu, par sa parole, donna naissance Ă  cette planĂšte et Ă  son systĂšme solaire (Gn 1). Le temps est un don divin et il le demeure – mĂȘme aprĂšs l’entrĂ©e du pĂ©chĂ©. Le temps – le moment des possibilitĂ©s – est la monnaie que Dieu utilise pour bĂ©nir sa crĂ©ation. EcclĂ©siaste 3.1-11 formule ces temps de l’existence humaine souvent par paires juxtaposĂ©es. « La premiĂšre observation de la grĂące se trouve dans le temps », Ă©crit Jacques Doukhan, spĂ©cialiste de l’Ancien Testament, dans un commentaire sur ce texte biblique. « Contrairement aux philosophes grecs, lesquels voyaient dans le temps une puissance destructrice, les anciens HĂ©breux, eux, voyaient la vie dans le temps. Ainsi, lorsque Salomon dit qu’il y a un temps pour tout (v. 1), il ne veut pas dire qu’il y a un moment appropriĂ© pour que les ĂȘtres humains agissent ; il ne veut pas dire non plus que les Ă©vĂ©nements se produisent sans que nous les contrĂŽlions, de maniĂšre dĂ©terministe. L’utilisation de la prĂ©position « pour » attachĂ©e au mot

Photo : Rob Mulally

« tout », suggĂšre plutĂŽt que tous ces Ă©vĂ©nements temporels, les temps de l’existence humaine, doivent ĂȘtre reçus comme une grĂące de Dieu1 »

Le sabbat est une expression importante de ce don Ă  l’humanitĂ©, oĂč Dieu nous rappelle notre « condition de crĂ©ature », nos origines, et le fait que nous dĂ©pendons de lui pour la grĂące et le salut. Nous rencontrons Dieu dans le temps. MĂȘme si Dieu n’est pas limitĂ© par le temps, il est engagĂ© envers le timing parfait pour sauver sa crĂ©ation.

DANS LA PLÉNITUDE DU TEMPS

Quelle merveille l’incarnation nous rĂ©vĂšle-t-elle ? Que ce Dieu – lequel est bien au-delĂ  des dimensions dans lesquelles nous vivons et a créé le temps – entre rĂ©ellement dans le temps et devient sujet au temps. C’est ce que Paul dĂ©crit dans Galates 4.4-5 : « Mais, lorsque les temps ont Ă©tĂ© accomplis, Dieu a envoyĂ© son Fils, nĂ© d’une femme, nĂ© sous la loi, afin qu’il rachetĂąt ceux qui Ă©taient sous la loi, afin que nous reçussions l’adoption2 » JĂ©sus est venu dans la plĂ©nitude des temps. Dieu se limite Ă  un calendrier – un grand calendrier prophĂ©tique qui, malgrĂ© les tentatives rĂ©pĂ©tĂ©es de Satan pour le perturber, ne connaĂźt aucune interruption, et se dĂ©roule sans prĂ©cipitation. JĂ©sus ne vient pas seulement au bon endroit, mais aussi au bon moment. Le fait que Dieu se limite volontairement en dit long sur qui il est. Dans ses limites imputables Ă  notre temps, et en dĂ©pit des complots et des plans de son ennemi jurĂ© flanquĂ© de ses acolytes, Dieu n’est jamais en retard, et en aucun cas, pressĂ©. Dans un monde turbulent, pressĂ© et imprĂ©visible, cela nous remplit de confiance.

LE TIMING DE JÉSUS

Comment JĂ©sus a-t-il vĂ©cu dans le temps ? D’emblĂ©e, il nous faut reconnaĂźtre que les personnes vivant au 1er siĂšcle de notre Ăšre semblaient avoir un rapport au temps diffĂ©rent de celui

des personnes vivant dans le monde du 21e siĂšcle. À cette Ă©poque, la vie ne s’écoulait pas aux rythmes des horloges. Les gens regardaient le ciel pour avoir une idĂ©e de l’heure. Il n’y avait pas d’horaires pour les trains ou les avions. Les rythmes de vie Ă©taient sans doute plus modĂ©rĂ©s. Il s’agit peut-ĂȘtre lĂ  d’un dĂ©fi ou d’un appel qui nous est lancĂ© pour crĂ©er, dans la mesure du possible, des moments de calme dans notre vie – des respirations qui nous aident Ă  lever les yeux pendant un instant et Ă  ne pas planifier chaque microseconde. Mais au cours de son ministĂšre terrestre, JĂ©sus a connu, lui aussi, des moments tout aussi prĂ©cipitĂ©s que les nĂŽtres. Prenons par exemple l’incident de Luc 8.41-56. JĂ©sus arrive en ville et une grande foule l’attend. Imaginez beaucoup de monde, beaucoup de bruit, et beaucoup d’action dans les rues bondĂ©es de CapernaĂŒm3. Alors que tout le monde semble vouloir quelque chose de JĂ©sus, JaĂŻrus se pointe avec une demande trĂšs urgente. Luc le prĂ©sente : il s’agit d’un « chef de synagogue », bref, de quelqu’un d’important. Oubliant sa dignitĂ© et se jetant aux pieds de JĂ©sus, il le supplie de venir chez lui. Le texte suggĂšre que le timing est important car sa petite fille est sur le point de mourir. JĂ©sus doit, de toute urgence, se frayer un chemin aussi vite que possible Ă  travers la foule qui, nous dit-on, le presse de tous cĂŽtĂ©s. C’est l’heure de pointe ! Alors qu’il tente d’avancer pour se rendre chez JaĂŻrus, soudain, quelque chose d’important se produit. Il s’arrĂȘte. Une femme vient de le toucher avec foi, et est guĂ©rie instantanĂ©ment. ConsidĂ©rant que ce moment est important pour construire la foi de la femme et de la foule, JĂ©sus prend le temps de s’arrĂȘter. Luc 8 reflĂšte aux versets 43 Ă  48 ce temps dans l’espace accordĂ© Ă  la description de cette rencontre, alors que JĂ©sus s’informe pour savoir qui l’a touchĂ©. Cette question semble ĂȘtre hors du temps et de l’espace, comme Pierre s’empresse

d’ailleurs de le souligner. Pourtant, JĂ©sus prend le temps de la poser. La femme s’avance alors et, en prĂ©sence de tous, elle raconte son histoire, ce qui prend aussi du temps. Elle donne son tĂ©moignage et JĂ©sus encourage sa foi. Luc souligne cette urgence en mentionnant qu’un message arrive alors que JĂ©sus est encore en train de parler. On ne peut qu’imaginer l’anxiĂ©tĂ© croissante de JaĂŻrus, alors que la femme raconte son histoire de façon hĂ©sitante et que ce pĂšre angoissĂ© dĂ©sire que JĂ©sus fasse quelque chose de bien plus important pour lui. Au bout d’un moment, un message catastrophique lui parvient : « Ta fille est morte ; n’importune pas le maĂźtre. » (Lc 8.49) Au lieu de se hĂąter ou de se prĂ©cipiter, JĂ©sus prononce des paroles de paix et de courage Ă  ce pĂšre Ă©plorĂ© : « Ne crains pas, crois seulement, et elle sera sauvĂ©e. » (v. 50)

Si nous entendions cette histoire pour la premiĂšre fois et dĂ©couvrions l’occasion complĂštement ratĂ©e, nous serions stupĂ©faits ! JĂ©sus aurait dĂ» prendre le caractĂšre urgent de la situation davantage au sĂ©rieux ! Pourquoi a-t-il ratĂ© ce moment important pour guĂ©rir la jeune fille et accomplir un autre miracle qui transformerait sa vie ? MalgrĂ© cette urgence apparemment interrompue et l’occasion en or ratĂ©e, JĂ©sus assure Ă  JaĂŻrus que rien n’est perdu. Il semble aussi parler du temps. Il refuse de se laisser mener par tout ce qui paraĂźt urgent, de le laisser noyer ou Ă©clipser les choses de la vie qui sont vraiment importantes. On connaĂźt la suite de l’histoire. JĂ©sus ressuscite la fille de JaĂŻrus et la rend Ă  ses parents en deuil. Il ne s’est pas attardĂ© pour Ă©viter la catastrophe, mais s’est montrĂ© rapide pour faire grandir la foi et pour rĂ©pondre en son propre timing Ă  la confiance – mĂȘme avec des preuves du contraire. Celui qui donne la vie utilise ce miracle pour parler encore plus puissamment aux cƓurs de ceux qui viennent d’en ĂȘtre tĂ©moins.

APPRENDRE À VIVRE AUX

RYTHMES DU CIEL

Que pouvons-nous apprendre de Dieu sur le temps – cette denrĂ©e incroyable que nous ne possĂ©dons qu’à titre de prĂȘt ? L’interaction de Dieu avec le temps nous offre des leçons claires et nous invite Ă  y rĂ©flĂ©chir. Dieu, lequel vit en dehors du temps et de l’espace, n’est jamais pressĂ©. Le CrĂ©ateur du temps est aussi le Seigneur du temps. Il tient dans sa main le temps – y compris le temps prophĂ©tique – et ne se prĂ©cipite pas. Et cependant, il comprend notre relation complexe avec le temps. JĂ©sus est venu vivre dans l’espace et s’est soumis au temps, nous montrant ainsi comment nous pouvons nous situer par rapport au temps. Sa vie nous enseigne l’importance d’utiliser le temps avec sagesse tout en ne nous laissant pas dominer par lui. Nous devons apprendre Ă  faire la diffĂ©rence entre l’urgent et l’important. Si nous ne l’apprenons pas, nous serons continuellement poussĂ©s par ce qui paraĂźt urgent au dĂ©triment de ce qui est vraiment important. Alors, comment arrĂȘter cette course incessante Ă  rĂ©agir aux urgences ? JĂ©sus montre que nous devons apprendre Ă  vivre et Ă  marcher au rythme de Dieu. Ici-bas, il prenait rĂ©guliĂšrement le temps de s’entretenir avec Dieu dans le calme du petit matin ou dans l’obscuritĂ© de la nuit, alors que les gens rĂ©clamaient son attention, ou que ses disciples attendaient qu’il s’occupe de l’urgent. Apprendre un nouveau rythme n’est pas chose facile. Les musiciens disent que les changements de rythme au sein d’un morceau de musique sont trĂšs difficiles, en particulier lorsqu’on est au beau milieu d’une chanson. C’est pourquoi Dieu nous donne – chaque semaine – un jour pour prendre du recul par rapport Ă  l’urgence qui nous anime et pour rĂ©flĂ©chir Ă  ce qui importe vraiment. C’est un jour pour changer de rythme. Profiter de ce jour pour réévaluer la façon dont nous passons notre temps est une partie importante

du sabbat (parmi beaucoup d’autres choses importantes !).

Il est temps de comprendre que notre vie ne se rĂ©sume pas Ă  des listes de choses Ă  faire et Ă  des cases Ă  cocher, et que nourrir notre relation avec Dieu et avec ceux qui nous entourent est plus important que des accomplissements en quantitĂ©. De quelle autre maniĂšre pouvons-nous apprendre Ă  ordonner nos vies au rythme de Dieu ? Peut-ĂȘtre pourrions-nous consciemment prendre du recul par rapport aux exigences irrĂ©alistes de nos gadgets qui nous entraĂźnent 24 heures sur 24, sept jours sur sept. Peut-ĂȘtre pouvons-nous dĂ©sactiver certaines notifications. Peut-ĂȘtre pouvons-nous prendre la dĂ©cision de poser nos appareils pour observer, Ă©couter, ressentir, toucher, humer. Nous pouvons apprendre Ă  Ă©couter les Ă©chos du ciel.

RĂ©sister Ă  l’urgence n’est pas facile. Ça peut sembler risquĂ© et nous donner l’impression que nous perdons le contrĂŽle de notre vie. Mais nous pouvons nous permettre de laisser tomber la prĂ©cipitation continuelle de ce qui semble urgent en nous reposant, avec le psalmiste, sur la sĂ©curitĂ© suivante : « Mes destinĂ©es sont dans ta main » (Ps 31.16), sachant qu’un Dieu rempli d’amour ne connaĂźt ni hĂąte, ni jamais de retard.

1 Jacques Doukhan, « Ecclesiastes », dans Andrews Bible Commentary, éd. Ángel M. Rodríguez et al., Berrien Springs, Andrews University Press, 2020, p. 798.

2 Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirĂ©es de la version Louis Segond 1910.

3 Luc n’a jamais mentionnĂ© explicitement CapernaĂŒm comme lieu de l’histoire. Matthieu 9.1 semble suggĂ©rer que JĂ©sus Ă©tait retournĂ© dans « sa ville », ce qui, d’aprĂšs Matthieu 4.13, Ă©tait CapernaĂŒm.

Chantal J. Klingbeil, titulaire d’un doctorat, et Gerald A. Klingbeil, titulaire d’un doctorat en littĂ©rature, ont servi l’Église adventiste pendant trois dĂ©cennies au niveau international en tant que professeurs, animateurs de tĂ©lĂ©, rĂ©dacteurs, et directeurs adjoints. Ils habitent aujourd’hui prĂšs de la belle ville de Hambourg, en Allemagne, et servent au sein de la FĂ©dĂ©ration hansĂ©atique des adventistes du septiĂšme jour.

Nous devons apprendre Ă  faire la diffĂ©rence entre l’urgent et l’important.
Photo : Thai Noipho / iStock / Getty Images Plus / Getty Images

Sous les projecteurs

Le culte personnel

Besoin d’un guide pratique ? Pas tout à fait

Au cours des 14 derniĂšres annĂ©es, mon culte personnel a constituĂ© la partie la plus difficile de mon cheminement avec Christ. Ce n’est pas parce que je n’ai pas d’espace pour mĂ©diter (je les ai tous essayĂ©s). Ce n’est pas non plus parce que je n’ai pas essayĂ© diffĂ©rents moments de la journĂ©e, diffĂ©rentes activitĂ©s, ou diffĂ©rentes traductions de la Bible (vĂ©rifications multiples, comparaisons et conclusions Ă  n’en plus finir).

Au dĂ©but, ma difficultĂ© tenait de ma conviction que l’amour de Dieu pour moi fluctuait en fonction du temps que je passais avec lui. Une heure de culte personnel signifiait que Dieu serait satisfait de moi ce jour-lĂ , et que je pourrais mĂȘme obtenir une bĂ©nĂ©diction en extra. Si ce temps Ă©tait rĂ©duit Ă  15 minutes (ou pire encore, Ă  rien du tout), je devrais supporter la punition du mĂ©contentement de Dieu, et je n’aurais pas le droit de m’adresser Ă  lui tout au long de la journĂ©e. Heureusement, le Saint-Esprit a convaincu mon esprit bornĂ© que l’amour de JĂ©sus pour moi est aussi constant que son caractĂšre. Ce que je fais ou ne fais pas n’est pas assez puissant pour changer son amour.

ÇA

NE MARCHE PAS !

Un nouveau problĂšme s’est alors prĂ©sentĂ© : comment puis-je arriver au meilleur culte personnel possible ?

Je suis, voyez-vous, une premiĂšre-nĂ©e classique – une perfectionniste de type A. En tant qu’ingĂ©nieur logiciel en chef – ce qui n’arrange rien – toute ma vie professionnelle tourne autour de la recherche de solutions optimales, de l’amĂ©lioration de l’efficacitĂ© des processus, et d’une rĂ©solution plus rapide des problĂšmes. Mon cerveau est conçu pour rechercher des modĂšles, crĂ©er des systĂšmes, et tout optimiser.

J’ai donc naturellement abordĂ© ma relation avec Dieu de la mĂȘme maniĂšre. Il y a mĂȘme eu une brĂšve pĂ©riode oĂč je croyais avoir tout compris !

J’avais Ă©tabli un systĂšme : 1) lecture de la Bible dĂšs le lever, 2) priĂšre pendant le trajet pour me rendre au bureau, 3) Ă©coute de sermons au gym. Je tenais un journal de priĂšre de poche oĂč je notais les priĂšres exaucĂ©es, juste pour me prouver que je faisais les choses correctement.

J’ai passĂ© d’innombrables heures Ă  essayer de trouver l’équation parfaite pour mon culte personnel. Bon, 30 minutes d’étude biblique, ou 60 ? Est-ce que je dois me concentrer sur un seul petit passage ou lire de plus longs passages ? Est-ce que je dois prier avant ou aprĂšs mon Ă©tude biblique ? Et pendant combien de temps ? Quelle est la place de la musique ? Est-ce que je dois chanter ou simplement Ă©couter de la musique spirituelle ? Est-ce une bonne idĂ©e de me promener dans la nature, ou est-ce que ça sera une trop grande source de distraction ?

Si je parvenais Ă  trouver la configuration idĂ©ale, je pourrais la reproduire tous les jours sans avoir Ă  y penser – comme un algorithme spirituel qui, une fois perfectionnĂ©, fonctionnerait automatiquement.

Eh bien, ça n’a pas marchĂ©.

Plus j’essayais d’optimiser mon temps avec Dieu, plus je me sentais creuse. C’était comme si j’essayais d’avoir une conversation profonde tout en vĂ©rifiant

constamment l’heure – prĂ©sente en principe, mais pas vraiment lĂ . J’étais davantage focalisĂ©e sur mon processus que sur mon Dieu.

Hier matin, je me suis surprise Ă  recommencer. Je me suis assise pour prier, la Bible ouverte sur mes genoux, mais mon esprit se prĂ©cipitait dĂ©jĂ  sur toutes les tĂąches qui m’attendaient. Je me suis retrouvĂ©e Ă  chronomĂ©trer inconsciemment ma priĂšre, comme si Dieu et moi Ă©tions dans une rĂ©union d’affaires devant arrĂȘter net Ă  7 h 30. Je n’avais pas le temps d’ĂȘtre lĂ . J’avais seulement le temps de faire semblant.

Ellen White dĂ©crit cette tendance avec une prĂ©cision dĂ©vastatrice : « Beaucoup de gens, mĂȘme dans les moments qu’ils consacrent Ă  l’adoration, ne peuvent jouir des bĂ©nĂ©dictions qu’apporte une vĂ©ritable communion avec Dieu. Ils sont trop pressĂ©s. Ils se hĂątent de traverser le cercle de la prĂ©sence aimante du Christ, s’y arrĂȘtent un instant peutĂȘtre, mais n’attendent pas le moindre conseil. Ils n’ont pas le temps de rester avec le divin MaĂźtre, et c’est chargĂ©s de leurs fardeaux qu’ils retournent Ă  leur tĂąche1. »

La derniĂšre ligne me fait rĂ©flĂ©chir chaque fois que je la lis : « Et c’est chargĂ©s de leurs fardeaux qu’ils retournent Ă  leur tĂąche ».

Faites-vous, vous aussi, cette expĂ©rience de façon rĂ©currente ? C’est-Ă dire apporter vos angoisses, vos peurs, vos dĂ©cisions Ă  JĂ©sus, pour ensuite les reprendre dans votre hĂąte de passer Ă  la chose suivante ? Comme moi, vous avez peut-ĂȘtre tous les bons Ă©lĂ©ments pour vivre l’expĂ©rience d’un culte personnel, mais votre hĂąte et votre inattention le rendent vide de sens.

UN DIEU RELATIONNEL

Voici donc ce que je suis en train d’apprendre : Dieu ne m’aime pas moins lorsque je passe notre temps ensemble dans la hĂąte. Son amour ne dĂ©pend pas de la somme de temps que

je passe en priùre ou du nombre de chapitres que je lis. Le problùme n’est pas que Dieu retire son amour lorsque je me hñte, mais que je deviens moins consciente de cet amour qui, lui, est toujours là.

C’est comme ĂȘtre assis dans une piĂšce avec les rideaux fermĂ©s. Le soleil ne s’arrĂȘte pas de briller simplement parce que nous ne pouvons pas le contempler ! Mais notre expĂ©rience de sa chaleur et de sa lumiĂšre dĂ©pend entiĂšrement du fait d’ouvrir ces rideaux.

C’est peut-ĂȘtre la leçon la plus difficile Ă  apprendre pour quelqu’un comme moi : Dieu n’est pas un lieu de rĂ©ussite. Il n’est pas un projet Ă  optimiser. Il n’est pas une habitude Ă  amĂ©liorer. Il est une personne avec laquelle il faut entretenir une relation.

Ellen White poursuit : « Une fiĂšvre telle qu’on n’en a jamais vu gagne le monde. Divertissement, course Ă  l’argent, au pouvoir, lutte pour la vie, une puissance terrible s’empare du corps, de l’esprit, de l’ñme2 »

Je ressens cette puissance tous les jours. C’est probablement le cas pour vous aussi. Que vous soyez un Ă©tudiant Ă  Manille essayant de concilier Ă©tudes et foi, une mĂšre Ă  Mexico jonglant entre enfants et temps de priĂšre, ou un homme d’affaires Ă  Nairobi essayant de maintenir des prioritĂ©s spirituelles, cette « puissance terrible » nous tiraille tous.

À l’ùre du numĂ©rique, nous nous sommes habituĂ©s aux rĂ©ponses instantanĂ©es, aux solutions immĂ©diates, et Ă  l’optimisation constante. Nous traitons nos vies spirituelles comme des applis qui nĂ©cessitent des mises Ă  jour – toujours Ă  la recherche de la prochaine fonctionnalitĂ©, de la prochaine amĂ©lioration, de la prochaine version. Mais les relations ne marchent pas et n’ont jamais marchĂ© comme ça.

Au dĂ©but, le coĂ»t n’est pas toujours Ă©vident. Mais au fil du temps, notre communion avec Dieu Ă  la hĂąte laisse des traces :

Un endurcissement subtil du cƓur.

Une difficulté croissante à entendre sa voix.

Une lassitude que le sommeil ne semble pas arranger.

La puissance de Dieu ne diminue pas lorsque nous nous prĂ©cipitons devant celui-ci. Sa sagesse ne s’estompe pas. Sa paix ne faiblit pas. Mais notre accĂšs Ă  ces dons, notre conscience de leur prĂ©sence et notre capacitĂ© Ă  les recevoir sont considĂ©rablement limitĂ©s par notre hĂąte.

Cependant, Dieu n’est jamais pressĂ©.

PRÉSENCE

VERSUS PERFORMANCE

Le CrĂ©ateur de l’univers – celui en qui tout se tient, celui qui orchestre le mouvement des galaxies et sait quand un moineau tombe – n’est jamais pressĂ©.

On ne retrouve rien dans les Écritures montrant JĂ©sus accomplissant son ministĂšre terrestre avec prĂ©cipitation. Il n’avait que trois ans et demi pour accomplir toutes les

prophĂ©ties, rĂ©pondre aux besoins infinis de son entourage, et former une douzaine de disciples pour poursuivre son Ɠuvre. Cependant, il prenait toujours le temps de remarquer les gens, de s’arrĂȘter pour discuter, et d’ĂȘtre interrompu.

Il ne s’agit pas seulement d’un dĂ©tail sympathique sur la personnalitĂ© de JĂ©sus. C’est une rĂ©vĂ©lation profonde sur la nature de Dieu. Sa prĂ©sence paisible est une invitation pour nous – non pas Ă  mĂ©riter son amour par le biais de longs cultes personnels, mais Ă  ralentir suffisamment pour nous rendre compte que nous l’avons dĂ©jĂ .

Je ne vous donnerai pas un plan en cinq Ă©tapes pour amĂ©liorer le culte personnel. J’en ai essayĂ© suffisamment pour savoir que ce n’est pas la solution. L’idĂ©e mĂȘme de cultes « meilleurs » dĂ©voile Ă  quel point on pense encore en termes de performance plutĂŽt que de prĂ©sence

Au lieu de cela, il y a une vĂ©ritĂ© qui change progressivement ma vie : ne pas ĂȘtre pressĂ©e dans le temps passĂ© avec Dieu n’est pas une question de gestion du temps, mais une question de confiance.

Lorsque je fais mon culte personnel Ă  la hĂąte, c’est parce que je ne crois pas vraiment que Dieu puisse multiplier mon temps. Je ne crois pas que le fait d’ĂȘtre tranquillement devant lui rendra le reste de ma journĂ©e plus facile Ă  gĂ©rer. Mon perfectionnisme me souffle que si je ne suis pas constamment en mouvement, constamment en train de produire, constamment en train d’optimiser, tout va s’écrouler.

Le psalmiste nous indique une autre voie : « ArrĂȘtez, et sachez que je suis Dieu » (Ps 46.11).

Remarquez que cet arrĂȘt prĂ©cĂšde la connaissance. Il ne s’agit pas d’une suggestion, mais d’une condition prĂ©alable. C’est une autre raison pour laquelle le sabbat est Ă  la fois le jour le plus difficile et le plus beau de la semaine pour moi : il nous est ordonnĂ© de nous reposer et de permettre Ă  notre PĂšre de nous rappeler qu’il est Dieu, et que nous, nous ne l’avons jamais Ă©tĂ©.

Ce matin, j’ai essayĂ© quelque chose de diffĂ©rent. Au lieu de rĂ©gler une minuterie pour mon temps de culte, je me suis simplement assise avec ma Bible et j’ai dit Ă  Dieu : « Je serai lĂ  aussi longtemps qu’il le faudra. »

Cette dĂ©cision m’a vraiment mise mal Ă  l’aise ! Je n’arrĂȘtais pas de penser Ă  ma liste de choses Ă  faire, aux

échéances à venir, à toutes les raisons pour lesquelles je ne pouvais pas rester là « à ne rien faire ». Tout en moi voulait transformer cela en un autre exercice de productivité, pour mesurer, optimiser et systématiser ce temps avec Dieu.

Mais j’ai tenu bon.

Et dans cet espace sans hĂąte, quelque chose a changĂ©. Les mots des Écritures ont commencĂ© Ă  pĂ©nĂ©trer plus profondĂ©ment dans mon cƓur. Mes priĂšres ont ressemblĂ© davantage Ă  une conversation qu’à une rĂ©citation. Le silence entre les mots est devenu moins douloureux.

Je ne suis pas devenue soudainement plus spirituelle. Dieu n’est pas devenu soudainement plus prĂ©sent. Dans ce moment tranquille, j’ai pris conscience de ce qui a toujours Ă©tĂ© vrai : son amour constant, sa puissance disponible, sa prĂ©sence immuable.

Je ne prĂ©tendrai pas que ce matin-lĂ  a rĂ©glĂ© ma tendance Ă  la prĂ©cipitation, car ce n’est pas le cas. Mais il m’a rappelĂ© ce qui est possible lorsque nous choisissons de ne pas ĂȘtre pressĂ©s en prĂ©sence de Dieu.

QUAND LE MOINS EXIGE LE PLUS

Peut-ĂȘtre que, comme moi, vous ĂȘtes fatiguĂ© de vos cultes personnels prĂ©cipitĂ©s, fatiguĂ© de retourner Ă  votre tĂąche chargĂ© de vos fardeaux, fatiguĂ© de vous presser en la tendre prĂ©sence du Christ sans vraiment vous arrĂȘter pour recevoir ses conseils.

Dieu ne nous demande pas de consacrer de grosses sommes de temps chaque jour. Il ne nous demande pas de perfectionner notre routine spirituelle ou de trouver l’algorithme spirituel optimal. Ce qu’il nous demande, c’est d’ĂȘtre pleinement prĂ©sents pendant le temps dont nous disposons, de lui faire suffisamment confiance pour nous arrĂȘter, et de l’attendre mĂȘme lorsque tout en nous veut se prĂ©cipiter.

Il nous invite à le connaßtre. Et la connaissance prend du temps : du temps sans précipitation, sans hùte, sans optimisation.

Le monde continuera à tourner à son rythme effréné. Mais nous avons le choix de tourner ou non avec lui.

Dieu n’est pas impressionnĂ© par notre succĂšs. Il est touchĂ© par notre dĂ©pendance. Toutes mes tentatives pour optimiser mon temps avec Dieu n’étaient en fait que des tentatives pour rester au contrĂŽle, pour garder mon indĂ©pendance intacte. Mais la vĂ©ritable communion se produit dans les espaces vul-

Ne pas ĂȘtre pressĂ© dans le temps passĂ© avec Dieu n’est pas une question de gestion du temps, mais une question de confiance.

nĂ©rables oĂč nous admettons finalement que nous ne pouvons pas optimiser notre chemin vers l’intimitĂ© avec Dieu.

Il y a lĂ  un paradoxe que je ne fais que commencer Ă  comprendre : plus je me presse dans mon temps passĂ© avec Dieu pour pouvoir passer ensuite au vrai travail, moins je suis efficace. J’ai remarquĂ© que les jours oĂč je ralentis vraiment avec Dieu, mon esprit est plus clair, mes dĂ©cisions sont plus sages, et mon travail se fait plus naturellement.

Est-ce parce que j’ai gagnĂ© une bĂ©nĂ©diction spĂ©ciale ? Non ! Mais simplement parce que je me suis finalement positionnĂ©e pour recevoir ce qu’il m’offre depuis le dĂ©but.

Sur papier, un tel calcul n’a aucun sens. Comment le fait de passer du temps supplĂ©mentaire Ă  m’arrĂȘter peut-il rĂ©sulter en une journĂ©e plus productive ? Mais c’est justement lĂ  le point : l’économie de Dieu fonctionne d’une maniĂšre qui dĂ©concerte nos calculs humains. Le CrĂ©ateur multiplie ce que nous lui remettons entre les mains, en particulier notre temps.

C’est peut-ĂȘtre lĂ  la vĂ©ritable invitation : renoncer Ă  notre illusion de contrĂŽle, cesser d’essayer de mĂ©riter ce qui nous est dĂ©jĂ  donnĂ© gratuitement. Le fait mĂȘme de ralentir est un aveu que ce n’est pas en nous que tout se tient, mais qu’en lui tout se tient. Nos cultes personnels prĂ©cipitĂ©s rĂ©vĂšlent davantage nos problĂšmes de confiance que nos compĂ©tences en matiĂšre de gestion du temps. Et c’est peut-ĂȘtre exactement lĂ  que Dieu veut nous rencontrer, dans cet espace inconfortable entre notre volontĂ© d’accomplir et son appel Ă  demeurer en lui.

Au cƓur de cette course effrĂ©nĂ©e, Dieu nous parle. Il nous invite Ă  nous retirer Ă  l’écart et Ă  communier avec lui. Non pas pour mĂ©riter son amour – nous l’avons dĂ©jĂ . Non pas pour accĂ©der Ă  sa puissance – elle est dĂ©jĂ  disponible. Mais pour prendre conscience de ces rĂ©alitĂ©s d’une maniĂšre qui transforme notre façon de vivre.

Dieu n’est pas pressĂ©. Il ne l’a jamais Ă©tĂ©. Il nous attend, vous et moi, tout simplement.

1 Ellen G. White, Éducation, p. 292.

2 Ibid

Callie Buruchara est ingĂ©nieur logiciel en chef, et habite Ă  New Market, en Virginie, aux États-Unis

Perspective mondiale

Vivre selon le timing du PĂšre

Pas de hĂąte.

Pas de retard.

L’homme Ă©tait dĂ©sespĂ©rĂ©. Les mĂ©decins les plus compĂ©tents avaient tout essayĂ© pour sauver sa fille ĂągĂ©e de 12 ans, mais en vain. Elle Ă©tait en train de mourir. DĂ©sespĂ©rĂ© de pouvoir sauver la vie de sa fille, il dĂ©cida de s’adresser Ă  celui duquel on disait qu’il pouvait accomplir des miracles. Bien qu’étant l’un des chefs de la synagogue, JaĂŻrus demanda humblement de l’aide Ă  JĂ©sus.

JĂ©sus venait juste d’arriver depuis l’autre cĂŽtĂ© de la GalilĂ©e, oĂč il avait guĂ©ri des dĂ©moniaques. Lorsqu’il descendit de la barque, une grande foule se pressa autour de lui, impatiente d’écouter ses enseignements et d’ĂȘtre tĂ©moin de ses miracles. Et comme d’habitude, il y avait beaucoup de malades qui dĂ©siraient ĂȘtre guĂ©ris.

AprĂšs des heures d’enseignement et de guĂ©rison, JĂ©sus, fatiguĂ©, quitta « la foule pour aller prendre un repas dans la maison de LĂ©vi »1.

C’est lĂ , chez LĂ©vi-Matthieu, que JaĂŻrus trouva JĂ©sus. Se jetant Ă  ses pieds, il s’écria : « Ma petite fille est Ă  l’extrĂ©mitĂ©, viens, impose-lui les mains, afin qu’elle soit sauvĂ©e et qu’elle vive. » (Mc 5.23)

« Jésus répondit immédiatement à la demande du parent affligé et se rendit avec lui dans sa maison2. »

UNE LENTE PROGRESSION

La maison de JaĂŻrus n’était pas loin. Cependant, la progression Ă©tait lente car les gens se pressaient autour de JĂ©sus, dans l’espoir d’obtenir « son attention et son aide. Le pĂšre anxieux se fraya un chemin Ă  travers la foule, craignant d’arriver trop tard. Mais JĂ©sus, lequel avait pitiĂ© du peuple et dĂ©plorait ses tĂ©nĂšbres spirituelles et ses maladies physiques, s’arrĂȘtait de temps en temps pour rĂ©pondre Ă  ses besoins3 »

C’est au cours de ce lent trajet que la femme affligĂ©e d’un Ă©coulement de sang, dĂ©sireuse d’ĂȘtre guĂ©rie, toucha dans un geste de foi le bord du vĂȘtement de JĂ©sus. ImmĂ©diatement, cet attouchement de la foi fut rĂ©compensĂ©. PlutĂŽt que de passer Ă  autre chose, JĂ©sus prit le temps d’attirer l’attention sur cette femme et d’affirmer publiquement sa foi. « Mais JĂ©sus lui dit : Ma fille, ta foi t’a sauvĂ©e ; va en paix, et sois guĂ©rie de ton mal. » (Mc 5.34) Étonnamment, « le retard de JĂ©sus avait Ă©tĂ© si intensĂ©ment intĂ©ressant dans ses rĂ©sultats que mĂȘme le pĂšre anxieux, ne ressentant aucune impatience, avait observĂ© la scĂšne avec un profond intĂ©rĂȘt »4. EncouragĂ© de voir cette femme guĂ©rie, il crut que JĂ©sus serait aussi capable de guĂ©rir sa fille. Mais bientĂŽt, un messager traversa la foule et annonça Ă  JaĂŻrus que sa fille venait de mourir. En entendant ce triste message, JĂ©sus se tourna immĂ©diatement vers JaĂŻrus et lui dit : « Ne crains pas, crois seulement. » (Mc 5.36) Avec ces paroles d’espĂ©rance, JaĂŻrus se rapprocha du Sauveur alors qu’ils se dirigeaient vers sa demeure.

UN RETARD PERÇU

La promesse de JĂ©sus Ă  JaĂŻrus est similaire Ă  celle qu’il fit Ă  Marthe aprĂšs la mort de son frĂšre Lazare. « Ton frĂšre ressuscitera », lui dit-il ( Jn 11.23).

Néanmoins, dans les deux cas, la mort survint en raison, semblait-il, du retard perçu de Jésus.

« Marthe dit Ă  JĂ©sus : Seigneur, si tu eusses Ă©tĂ© ici, mon frĂšre ne serait pas mort. » Et cependant, elle rĂ©vĂ©la une foi semblable Ă  celle de JaĂŻrus : « Mais, maintenant mĂȘme, je sais que tout ce que tu deman -

Vivre comme JĂ©sus, c’est ne connaĂźtre « ni hĂąte, ni retard », mais s’en remettre pleinement au timing de Dieu – un timing toujours parfait.

deras Ă  Dieu, Dieu te l’accordera. » ( Jn 11.22)

La foi de JaĂŻrus et de Marthe fut merveilleusement rĂ©compensĂ©e – la fille de JaĂŻrus fut ramenĂ©e Ă  la vie et rendue Ă  ses parents fous de joie, et Lazare, lui, ressuscita publiquement, Ă  la stupĂ©faction de tous. Il est intĂ©ressant de noter que deux des plus grands miracles du Christ –des morts ressuscitĂ©s – eurent eu lieu aprĂšs une pĂ©riode d’attente douloureuse pour ceux qui avaient subi une perte. Ils ne comprenaient pas pourquoi JĂ©sus semblait tarder Ă  venir. Cependant, il nous est dit : « Les desseins de Dieu ne connaissent ni hĂąte ni retard »5

VIVRE SELON LE TIMING DU PÈRE

Tout au long de sa vie sur terre, JĂ©sus vĂ©cut selon le timing de son PĂšre. Il vit le jour « lorsque les temps furent accomplis » (Ga 4.4, NBS). Son « onction », ou baptĂȘme, et sa mort eurent lieu aux moments prĂ©cis indiquĂ©s dans la prophĂ©tie de Daniel 9.24-27. Lorsque ses frĂšres le pressĂšrent d’aller Ă  la fĂȘte Ă  JĂ©rusalem, il leur rĂ©pondit : « Montez, vous, Ă  cette fĂȘte ; pour moi, je n’y monte point, parce que mon temps n’est pas encore accompli. » ( Jn 7.8) Mais une fois son heure venue, « JĂ©sus leva les yeux au ciel, et dit : PĂšre, l’heure est venue ! Glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie » ( Jn 17.1).

Vivre comme JĂ©sus, c’est ne connaĂźtre « ni hĂąte, ni retard », mais s’en remettre pleinement au timing de Dieu – un timing toujours parfait. Trop souvent, nous voulons que les bonnes choses arrivent maintenant, et

non plus tard. Nous voulons avoir des réponses à nos questions urgentes maintenant. Nous voulons que nos problÚmes et nos situations soient résolus maintenant. Nous souhaitons ardemment que la douleur cesse maintenant

Pourtant, Dieu, dans sa sagesse, veut que nous apprenions Ă  lui faire confiance ! Il utilise souvent les pĂ©riodes d’attente pour construire notre foi et nous aider Ă  changer et Ă  grandir. La patience est un fruit de l’Esprit (Ga 5.22) qui ne se dĂ©veloppe que dans l’épreuve ; il est donc important de ne pas fuir les situations difficiles. Jacques 1.2-4 nous donne ce conseil divin :

« Mes frĂšres, regardez comme un sujet de joie complĂšte les diverses Ă©preuves auxquelles vous pouvez ĂȘtre exposĂ©s, sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience. Mais il faut que la patience accomplisse parfaitement son Ɠuvre, afin que vous soyez parfaits et accomplis, sans faillir en rien. »

En apprenant Ă  faire confiance Ă  Dieu et Ă  espĂ©rer en lui, mĂȘme lorsque la situation semble impossible, nous constaterons, en rĂ©trospective, que la voie de Dieu et le timing de Dieu sont toujours les meilleurs.

1 Ellen G. White, Redemption or The Miracles of Christ, The Mighty One. Pamphlet. 1877, copyright 2018 par Ellen G. White Estate, https://media4.egwwritings.org/pdf/en_3Red.pdf, p. 65.

2 Ibid.

3 Ibid., p. 65, 66.

4 Ibid., p. 68.

5 Idem. Jésus-Christ, p. 23.

Ted N. C. Wilson est le prĂ©sident de l’Église adventiste du septiĂšme jour. Vous pouvez le suivre sur X (anciennement Twitter) : @pastortedwilson, et sur Facebook : @PastorTedWilson.

La joie et la récompense des rachetés

AprÚs les labeurs et les épreuves, la gloire

Si l’Ɠuvre bĂątie par quelqu’un sur le fondement subsiste, il recevra une rĂ©compense.” (1 Co 3.14) Glorieuse, en effet, sera la rĂ©compense accordĂ©e aux ouvriers fidĂšles quand ils seront rassemblĂ©s autour du trĂŽne de Dieu et de l’Agneau. Lorsque dans sa vision, Jean contempla la gloire de Dieu, il tomba comme mort ; il n’était pas capable d’en supporter la vue. Mais quand ce qui est mortel aura revĂȘtu l’immortalitĂ©, les rachetĂ©s seront comme JĂ©sus, car ils le verront tel qu’il est. Ils se tiendront devant le trĂŽne, ce qui signifie qu’ils seront acceptĂ©s. Tous leurs pĂ©chĂ©s seront effacĂ©s, leurs transgressions enlevĂ©es. DĂšs lors ils pourront contempler la gloire du trĂŽne de Dieu dans tout son Ă©clat. Ils ont participĂ© aux souffrances du Christ, collaborĂ© avec lui au plan de la rĂ©demption, et ils participent avec lui Ă  la joie de voir les Ăąmes sauvĂ©es par leur moyen louer Dieu dans l’éternitĂ©1 »

LA JOIE DES RACHETÉS

« Mon frĂšre, ma sƓur, je vous supplie de vous prĂ©parer pour la venue du Seigneur sur les nuĂ©es des cieux. Jour aprĂšs jour, extirpez de vos cƓurs l’amour du monde. Comprenez par expĂ©rience ce qu’est la communion avec le Christ. PrĂ©parez-vous pour le jugement, afin que lorsque le Sauveur reviendra pour ĂȘtre “admirĂ© en tous ceux qui auront cru”, vous soyez parmi ceux qui iront Ă  sa rencontre. En ce jour-lĂ , les rachetĂ©s resplendiront de la gloire du PĂšre et du Fils. Les anges, avec les harpes d’or, accueilleront leur Roi accompagnĂ© de ses trophĂ©es : ceux qui ont Ă©tĂ© lavĂ©s et blanchis dans le sang de l’Agneau. Un chant de triomphe

remplira le ciel. Le Christ a vaincu ; il entre dans les parvis célestes, suivi de tous ses rachetés, témoins de la réussite de sa mission de souffrance et de sacrifice.

« La rĂ©surrection et l’ascension de notre Seigneur sont une garantie certaine du triomphe des saints sur la mort et le sĂ©pulcre, et un gage de la possession du ciel par ceux qui lavent leur robe [leur caractĂšre] et la blanchissent dans le sang de l’Agneau. JĂ©sus est montĂ© auprĂšs du PĂšre comme reprĂ©sentant de l’humanitĂ©, et ceux qui reflĂštent son image contempleront et partageront sa gloire.

FAIRE L’EXPÉRIENCE DE LA JOIE

« Il y a des demeures pour les pÚlerins que nous sommes. Il y a des robes, des couronnes et des palmes

Esprit de prophétie

de victoire pour les justes. Tout ce qui nous a troublĂ©s dans les dispensations divines deviendra clair, ainsi que les choses difficiles Ă  comprendre. Les mystĂšres de la grĂące nous seront dĂ©voilĂ©s. OĂč nos esprits bornĂ©s ne voyaient que confusion, nous dĂ©couvrirons une harmonie merveilleuse. Nous reconnaĂźtrons alors que c’est l’amour infini qui a ordonnĂ© les pĂ©ripĂ©ties les plus pĂ©nibles de notre existence. Lorsque nous nous rendrons compte de la tendre sollicitude de celui qui fait tout concourir Ă  notre bien, nous nous rĂ©jouirons d’une joie ineffable et glorieuse.

« La douleur ne saurait exister dans le ciel. Dans la demeure des rachetĂ©s, il n’y aura ni larmes, ni cortĂšges funĂšbres, ni vĂȘtements de deuil. LĂ , “aucun habitant ne dit : je suis malade ! Le

peuple de JĂ©rusalem reçoit le pardon de ses iniquitĂ©s”. (Es 33.24) Le bonheur deviendra toujours plus intense, Ă  mesure que se dĂ©roulera l’éternitĂ©2 » « Nous sommes encore aujourd’hui au milieu des ombres et du tourbillon des activitĂ©s de ce monde. Pensons davantage Ă  l’heureux au-delĂ . Que notre foi, perçant les plus sombres nuages, contemple celui qui est mort pour les pĂ©chĂ©s du monde, et a ouvert les portes du paradis Ă  tous ceux qui croient en lui. C’est Ă  eux qu’il donne le pouvoir de “devenir enfants de Dieu”. Que les afflictions qui nous touchent le plus soient pour nous des leçons salutaires, nous poussant vers le but : le prix de la vocation cĂ©leste en JĂ©sus-Christ. Encourageons-nous Ă  la pensĂ©e que le Seigneur revient bientĂŽt. Que cet espoir rĂ©jouisse nos cƓurs. “Encore un peu, un peu de temps : celui qui doit venir viendra, et il ne tardera pas.” (He 10.37) Heureux les serviteurs qui seront trouvĂ©s veillant quand leur MaĂźtre viendra !

EN ROUTE VERS LA MAISON

« Nous approchons de la patrie cĂ©leste. Celui qui nous a aimĂ©s au point de mourir Ă  notre place nous a prĂ©parĂ© une citĂ©. La nouvelle JĂ©rusalem est notre lieu de repos. LĂ , il n’y aura plus de tristesse, plus de cris de douleur, plus de chants funĂšbres sur nos espĂ©rances Ă©vanouies ou nos affections ensevelies. BientĂŽt, les vĂȘtements de travail seront Ă©changĂ©s contre l’habit de noce. BientĂŽt, nous assisterons au couronnement de notre Roi. Ceux dont la vie aura Ă©tĂ© cachĂ©e avec le Christ en Dieu, qui auront combattu le bon combat de la foi, resplendiront de la gloire du RĂ©dempteur dans le royaume de Dieu.

« Avant longtemps, nous verrons celui en qui sont concentrĂ©es toutes nos espĂ©rances. En sa prĂ©sence, les Ă©preuves et les souffrances de cette vie nous sembleront bien peu de chose. “N’abandonnez donc pas votre assurance, dit l’apĂŽtre, Ă 

Nous sommes encore aujourd’hui au milieu des ombres et du tourbillon des activitĂ©s de ce monde. Pensons davantage Ă  l’heureux au-delĂ .

laquelle est attachĂ©e une grande rĂ©munĂ©ration. Car vous avez besoin de persĂ©vĂ©rance, afin qu’aprĂšs avoir accompli la volontĂ© de Dieu, vous obteniez ce qui vous a Ă©tĂ© promis. Encore un peu, un peu de temps : celui qui doit venir viendra, et il ne tardera pas.” (He 10.35-37) Ayez les regards fixĂ©s vers le ciel, et que votre foi ne cesse de grandir. Que celle-ci vous guide dans l’étroit sentier qui conduit vers les portes de la citĂ© de Dieu, le grand au-delĂ , oĂč un bonheur sans mĂ©lange attend les rachetĂ©s. “Soyez donc patients, frĂšres, jusqu’à l’avĂšnement du Seigneur. Voici, le laboureur attend le prĂ©cieux fruit de la terre, prenant patience Ă  son Ă©gard jusqu’à ce qu’il ait reçu les pluies de la premiĂšre et de l’arriĂšre-saison. Vous aussi, soyez patients, affermissez vos cƓurs, car l’avĂšnement du Seigneur est proche3.” (Jc 5.7,8) »

1 Ellen G. White, TĂ©moignages pour l’Église, vol 2, p. 199.

2 Idem., Conseils à l’Église, p. 289, 290.

3 Idem., TĂ©moignages pour l’Église, vol. 3, p. 514.

Les adventistes du septiĂšme jour croient qu’Ellen G. White (1827-1915) a exercĂ© le don de prophĂ©tie biblique pendant plus de 70 ans de ministĂšre public. Ce qui prĂ©cĂšde est tirĂ© de quelques-uns de ses Ă©crits.

M. et Mme

W. A. Barlow, missionnaires en Inde pendant de nombreuses

années, et Renghe Ludre, étudiant

santali Ă  l’école de formation de Ranchi, en Inde.

Patrimoine

William Barlow

« Carey »

chez les Santals

William Alexander Barlow naquit Ă  Liverpool, en Angleterre, le 3 avril 1862. À l’ñge de 27 ans, il s’embarqua pour l’Inde en tant que missionnaire de l’Église d’Angleterre [anglicane]1. LĂ , il fut transfĂ©rĂ© Ă  la mission indĂ©pendante Bethel Baptist Santal, dirigĂ©e par le pasteur Haegert, lequel Ă©tait aussi mĂ©decin. Le pasteur Haegert dirigeait un hĂŽpital et deux Ă©coles Ă  40 kilomĂštres de Jamtara – un village situĂ© prĂšs du chemin de fer de l’Inde orientale2. William apprit Ă  parler le santali et, cinq ans plus tard, il Ă©pousa la fille du pasteur Haegert, Christina, qu’on appelait affectueusement Santalie3. Christina naquit en Inde en 1872, soit deux ans avant que J. N. Andrews ne se rende en Suisse en tant que premier missionnaire adventiste.

En 1896, le pasteur D. A. Robinson alla observer l’Ɠuvre du pasteur Haegert et invita William Ă  passer Ă  la mission adventiste chaque fois qu’il viendrait Ă  Calcutta. William s’y rendit et prit des tracts en anglais et en langues vernaculaires pour les distribuer. GrĂące Ă  ces imprimĂ©s, il se mit Ă  apprĂ©cier les enseignements adventistes4 Quelques annĂ©es plus tard, William et Christina dĂ©mĂ©nagĂšrent au Punjab, oĂč il travailla avec un aumĂŽnier militaire. Un jour, William entendit l’aumĂŽnier discuter du sabbat avec I. D. Richardson, un colporteur adventiste. William alla chercher sa Bible pour montrer Ă  Richardson ses erreurs ; mais il dĂ©couvrit plutĂŽt que les Écritures soutenaient le colporteur ! AprĂšs une Ă©tude plus approfondie, William

et Christina dĂ©cidĂšrent de se joindre Ă  l’Église adventiste. LicenciĂ© de son travail, William se lança dans l’Ɠuvre du colportage avec Ellery Robinson5 L’annĂ©e suivante (1900), les Barlow furent baptisĂ©s et retournĂšrent exercer leur ministĂšre auprĂšs des Santals6.

UNE VIE ENTIÈRE AU VILLAGE

Les Barlow n’avaient ni argent, ni terre. Pendant trois mois, ils vĂ©curent dans une tente sous un banian Ă  l’extĂ©rieur de Simultala – un autre village situĂ© sur le chemin de fer des Indes orientales, lequel comptait quelques maisons europĂ©ennes et plusieurs dizaines de familles santalis. Ils survĂ©curent Ă  des tempĂȘtes qui avaient dĂ©truit leur tente et au redoutable cholĂ©ra.

William ouvrit une Ă©cole avec deux Ă©lĂšves. Il collecta des fonds par le biais d’annonces dans les journaux et auprĂšs d’entreprises de Calcutta. Il obtint quelques hectares de terrain Ă  deux kilomĂštres de la ville, sur lesquels il construisit quelques huttes pour les salles de classe. Il planta des fleurs et des lĂ©gumes, ainsi que de longues rangĂ©es d’arbres fruitiers. Le sabbat, il emmenait les Ă©lĂšves dans les villages voisins pour chanter et tĂ©moigner de l’amour de Dieu7. Pendant ce temps, Christina, elle, allait au sanatorium adventiste de Calcutta, oĂč elle apprit Ă  soigner les malades8

Soucieux de se rapprocher de ceux qui n’avaient pas encore Ă©tĂ© atteints, les Barlow s’installĂšrent Ă  Babumahal, Ă  14 kilomĂštres dans la jungle. Ils y construisirent une grande hutte au toit de chaume, une Ă©cole, et une Ă©glise9. En 1903, Barlow et son Ă©cole se joignirent Ă  la Mission adventiste, laquelle l’employa pour s’occuper de la station missionnaire10.

UNE VIE ENTIÈRE AU SERVICE

DES DÉFAVORISÉS

Christina s’occupait des femmes des villages. Elles venaient la voir jour et nuit pour se faire soigner,

pour avoir des vĂȘtements pour leurs bĂ©bĂ©s, pour se procurer du fil et des aiguilles, de la nourriture, ou tout ce dont elles avaient besoin. Christina Ă©tait comme leur mĂšre, et sa maison, leur deuxiĂšme maison11

Un jour, alors que personne d’autre n’osait le faire, William aida un homme en pleurs Ă  enterrer son fils, puis sa femme, emportĂ©s par le cholĂ©ra. Lorsque le pĂšre mourut Ă  son tour, les Barlow prirent sa petite fille et l’éduquĂšrent12. Ils recueillirent aussi Chikia – une femme que William avait trouvĂ©e expulsĂ©e du village parce qu’elle enfreint les rĂšgles de la caste13. MalgrĂ© les menaces de mort profĂ©rĂ©es par sa famille, Chikia se fit baptiser. Plus tard, elle Ă©pousa l’un des ouvriers de la Mission adventiste14

William et Christina visitĂšrent d’autres villes et villages – Koro, Karmatar, Madhopur, attirant les foules les jours de marchĂ© grĂące au violon dont jouait William. Lorsqu’il parlait de l’amour de JĂ©sus en hindi et en santali, nombre de ses auditeurs rĂ©pondaient positivement Ă  son message. William donnait des imprimĂ©s Ă  tous ceux qui savaient lire.

Lorsque l’Union de l’Inde vota pour la retraite de William en 1914, H. R. Salisbury, lequel prĂ©sidait le comitĂ©, le dĂ©crivit comme le « Carey des Santals », en rĂ©fĂ©rence Ă  William Carey, connu en tant que pĂšre des missions modernes. Les Barlow n’avaient pris qu’un seul congĂ©, soit en 190715. Ils passĂšrent un an Ă  Watford, en Angleterre, pour se refaire une santĂ©, pour s’occuper de l’éducation de leurs enfants, et pour recruter des ouvriers pour l’Inde16. AprĂšs leur retraite, ils restĂšrent Ă  Babumahal sur une partie des terres que l’Église leur avait restituĂ©es, poursuivant leur ministĂšre dĂ©sintĂ©ressĂ© auprĂšs des Santals Ă  qui ils avaient consacrĂ© leur vie.

En 1926, Christina contracta une infection qui se transforma en septicĂ©mie. En quĂȘte d’aide mĂ©dicale, elle conduisit une charrette Ă  bƓufs pen-

MĂȘme aprĂšs leur retraite, les Barlow poursuivirent leur ministĂšre dĂ©sintĂ©ressĂ© auprĂšs des Santals Ă  qui ils avaient consacrĂ© leur vie.

dant 16 kilomĂštres, depuis la jungle jusqu’à la gare, accompagnĂ©e de ses deux plus jeunes enfants. Malheureusement, elle rendit l’ñme dans le train. AprĂšs sa mort, William continua Ă  voyager et Ă  distribuer des imprimĂ©s jusqu’en 1940, date Ă  laquelle l’Église lui conseilla de se reposer en raison de sa santĂ© dĂ©faillante. Il se retira dans les collines de Shillong oĂč il mourut en 1942.

1 W. A. Spicer, « A Mission to the Santals » Review & Herald, 8 juillet 1902, p. 13.

2 D. A. Robinson, « Among the Santals of India », Review & Herald, 14 juillet 1896, p. 441.

3 Freida M. Haegert, « Obituary », Eastern Tidings, 5 août 1926, p. 4.

4 W. A. Barlow, « How I Became a Seventh-day Adventist », Review & Herald, 11 octobre 1923, p. 21.

5 L. G. Mookerjee, « Until the Day Dawn », Eastern Tidings, 15 novembre 1942, p. 5.

6 W. A. Barlow, « How I Became a Seventh-day Adventist », Review & Herald, 11 octobre 1923, p. 21.

7 H. H. Votaw, Mrs. H. H. Votaw, « An Echo from the India Conference », The Welcome Visitor,” 15 fĂ©vrier 1905, p. 1.

8 W. A. Spicer, « A Mission to the Santals », Review & Herald, 8 juillet 1902, p. 13.

9 W. A. Barlow, « Simultala », Eastern Tidings, septembre 1904, p. 35.

10 Comité consultative des adventistes du septiÚme jour, 29 mars 1903, p. 15, archives de la Division Asie du Sud.

11 Freida Haegert, « Obituary », Eastern Tidings, 15 août 1926.

12 W. W. Miller, « Little Tulsi », Youths Instructor, 2 octobre 1906, p. 5.

13 W. W. Miller, « Not Forgotten », Eastern Tidings, 1er novembre 1905, p. 6.

14 W.A. Barlow, « From Darkness to Light », Review & Herald, 1er novembre 1923, p. 20.

15 L. G. Mookerjee, « Until the Day Dawn », Eastern Tidings, 15 novembre 1942, p. 5.

16 The Missionary Worker, 4 mars 1908, p. 40.

Gordon Christo est le petit-fils de P. B. Christo, un homme d’affaires de Simultala converti en 1930 par le successeur de Barlow.

«

Avez-vous déjà assisté à une assemblée administrative de la GC ? »

On se rassemble à nouveau pour la mission de Jésus !

Il y a quelque chose de vraiment Ă©mouvant Ă  voir des gens se rassembler de tous les coins du monde dans un but commun. Qu’il s’agisse des Jeux olympiques, de l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations Unies, d’une confĂ©rence mondiale sur le climat ou, comme dans le cas de l’Église adventiste, d’une assemblĂ©e administrative de la ConfĂ©rence gĂ©nĂ©rale (GC), on assiste Ă  un phĂ©nomĂšne mondial. Chaque fois que des personnes de toutes nations, cultures, ethnies et langues se rĂ©unissent pour collaborer, pour s’unir et travailler ensemble Ă  la rĂ©alisation d’un projet, elles prennent conscience de ce qui les unit, de ce qu’elles peuvent accomplir ensemble, et de leur ressemblance en dĂ©pit de leurs diffĂ©rences culturelles et ethniques.

L’unitĂ© dans la diversitĂ© au-delĂ  des frontiĂšres est une source d’inspiration pour les ĂȘtres humains. Bien entendu, les rassemblements laĂŻcs et une assemblĂ©e administrative de la GC ne pourraient ĂȘtre plus diffĂ©rents en termes de nature et d’objectif. Ce qui les diffĂ©rencie, c’est Ă©videmment la cause qui sous-tend le rassemblement des reprĂ©sentants de toute l’humanitĂ© vivante. Il y a sans aucun doute de nombreuses confĂ©rences et rĂ©unions internationales qui ont de bonnes intentions et de bons objectifs. Aussi Ă©lectrisant que puisse ĂȘtre le fait d’assister aux Jeux olympiques ou Ă  tout autre Ă©vĂ©nement sportif, politique ou idĂ©ologique mondial, ce sentiment d’unitĂ© n’aura qu’une portĂ©e limitĂ©e, et n’a pas encore produit de paix durable, d’amĂ©lioration ou de transformation de la condition humaine.

En revanche, en tant qu’Église, nous nous unissons pour une assemblĂ©e administrative de la GC dans l’amour, la vĂ©ritĂ© et l’humilitĂ©, pour la plus grande Ă©lĂ©vation de Dieu notre crĂ©ateur et pour l’objectif de la mission, parce que nous savons que JĂ©sus est la seule solution pour l’humanitĂ© brisĂ©e, et que le temps est comptĂ© !

UN RASSEMBLEMENT CRUCIAL

Une assemblĂ©e administrative de la GC est peut-ĂȘtre le rassemblement interculturel le plus inspirant et le plus important de notre Ă©poque.

L’Église adventiste est la plus grande organisation missionnaire des croyants du reste de Dieu au temps de la fin. Et bien qu’aucune organisation remplie d’ĂȘtres humains ne soit parfaite, c’est un corps impressionnant, guidĂ© par l’Esprit, qui maintient la vĂ©ritĂ© de Dieu non seulement Ă  flot, mais l’élĂšve et la proclame.

N’oublions pas non plus l’hĂ©ritage prophĂ©tique, ainsi que la responsabilitĂ© que l’Église adventiste a reçue de porter et de poursuivre !

Être adventiste du septiĂšme jour, ça signifie qu’on est un chrĂ©tien qui croit en la Bible, un chrĂ©tien orientĂ© vers la mission, engagĂ© dans l’Ɠuvre Ă  accomplir, conscient de la fin des

Au premier plan

temps dans laquelle nous vivons, conscient du besoin quotidien de JĂ©sus et du baptĂȘme du Saint-Esprit. Ça signifie qu’on doit se joindre aux frĂšres et sƓurs, localement et mondialement, pour servir dans l’effort de Dieu visant Ă  prĂ©parer les cƓurs pour son retour. C’est la raison pour laquelle notre Église est structurĂ©e comme elle l’est, et pourquoi il est crucial que nous nous rĂ©unissions rĂ©guliĂšrement, localement et mondialement.

Le fait d’ĂȘtre un corps organisĂ© de maniĂšre reprĂ©sentative signifie que chaque membre – qu’il vive au cƓur de Manhattan, dans la banlieue de Manille, dans la campagne du Kenya ou sur les hauts plateaux de la Papouasie-Nouvelle-GuinĂ©e – exerce une influence sur l’orientation de l’Église mondiale. À l’échelle mondiale, une assemblĂ©e administrative de la ConfĂ©rence gĂ©nĂ©rale, avec ses 2 804 dĂ©lĂ©guĂ©s reprĂ©sentant au moins 150 pays, est l’endroit oĂč il faut ĂȘtre pour ĂȘtre tĂ©moin de l’action de l’Église mondiale du reste de Dieu et pour participer Ă  ses plans missionnaires. Du 3 au 12 juillet 2025, nous avons l’occasion de pouvoir participer Ă  nouveau Ă  un tel rassemblement historique !

L’ASSEMBLÉE ADMINISTRATIVE : UN DÉROULEMENT À GRANDE ÉCHELLE

En raison de la pandĂ©mie de COVID19, l’assemblĂ©e administrative de la GC de 2020 a Ă©tĂ© reportĂ©e Ă  2022 et rĂ©duite en termes de programmes non liĂ©s aux affaires. L’assemblĂ©e administrative de la GC de 2025, laquelle se tiendra Ă  St. Louis, dans le Missouri (États-Unis), sera l’occasion de revivre l’expĂ©rience en personne. Voici ce Ă  quoi les participants peuvent s’attendre : expositions, programmes, prĂ©sentations et rapports inspirants, rĂ©unions d’affaires et rĂ©unions auxiliaires, rencontres de femmes, prĂ©sence importante d’invitĂ©s spĂ©ciaux. En d’autres termes, l’expĂ©rience de l’assemblĂ©e administrative de la GC de 2025 redeviendra ce qu’elle Ă©tait par le passĂ© !

Les rĂ©unions principales pourront ĂȘtre visionnĂ©es via livestream pour

permettre Ă  ceux qui ne peuvent pas se rendre sur place d’avoir accĂšs au programme principal. Toutefois, cela ne suffit pas Ă  rendre toute l’expĂ©rience d’une telle assemblĂ©e de la GC en personne.

Outre les cultes puissants et les rĂ©unions d’affaires instructives, les participants auront beaucoup de choses Ă  explorer, notamment un vaste hall d’exposition. Divers ministĂšres, institutions, dĂ©partements et organisations du monde adventiste y prĂ©senteront ce qu’ils font et offriront du matĂ©riel d’évangĂ©lisation, des ressources, et des possibilitĂ©s de rĂ©seautage. Avec plus de 50 000 participants attendus de tous les coins du champ missionnaire mondial, le hall d’exposition promet d’ĂȘtre un espace de choix qui permettra de dĂ©couvrir de nouvelles idĂ©es et innovations pour prĂ©senter JĂ©sus au monde. Si vous souhaitez en dĂ©couvrir davantage sur ce que font les Ă©glises et les ministĂšres laĂŻcs dans le monde entier, ainsi que sur la maniĂšre dont vous pouvez y participer, vous ĂȘtes vraiment au bon endroit !

Les outils numĂ©riques amĂ©lioreront et Ă©largiront l’expĂ©rience, la rendant accessible Ă  un public plus vaste. Pendant 10 jours, le hall d’exposition fonctionnera comme une plaque tournante pour les interactions personnelles, un peu comme une grande rĂ©union de famille, oĂč les amis et les anciens Ă©lĂšves des nombreux Ă©tablissements d’enseignement de notre Église mondiale se retrouveront en personne.

L’assemblĂ©e administrative de la GC mettra aussi l’accent sur le « Recentrage de l’approche des missions » et le plan stratĂ©gique « J’irai », ainsi que sur d’autres initiatives clĂ©s de l’Église. Ces prioritĂ©s sont conçues pour motiver

L’expĂ©rience de l’assemblĂ©e administrative de la ConfĂ©rence gĂ©nĂ©rale de 2025 redeviendra ce qu’elle Ă©tait.

et guider l’Église dans une nouvelle pĂ©riode de travail missionnaire global, complet, et de premiĂšre ligne. Enfin, au cours de l’assemblĂ©e administrative de la GC, les dirigeants mondiaux et des divisions seront dĂ©signĂ©s, Ă©lus, et chargĂ©s, dans la priĂšre, de la sainte tĂąche de servir l’Église mondiale au cours du prochain quinquennat.

Y SEREZ-VOUS ?

Dans quelques mois seulement, les adventistes viendront des quatre coins du monde pour se rassembler Ă  St.Louis, sachant que Dieu aime son Église et qu’il a Ă©tĂ© avec nous Ă  travers nos hauts et nos bas. Par sa grĂące, nous nous unirons pour rechercher, accomplir et faire avancer sa volontĂ©, nous attendant Ă  un dĂ©versement du Saint-Esprit propre Ă  nous rapprocher de son but ultime : voir son projet de royaume victorieux, rĂ©dempteur et glorieux s’achever bientĂŽt !

Alors, serez-vous de la partie ?

Jonathan Walter est rédacteur adjoint pour Adventist World

Vous prĂ©voyez vous rendre Ă  St. Louis pour l’assemblĂ©e administrative de la GC ? Des infos dĂ©taillĂ©es sur la logistique, l’hĂ©bergement, les vols et les repas sont disponibles sur le site Web officiel : www.gcsession.org. Ce site est rĂ©guliĂšrement mis Ă  jour avec les derniĂšres infos. Si vous avez besoin d’aide, n’hĂ©sitez pas Ă  vous servir de la ligne d’assistance tĂ©lĂ©phonique au +1 301-680-6216.

Le sabbat et l’eschatologie

QPourquoi le sabbat

est-il si important dans les événements des derniers jours ?

RPermettez-moi de partager avec vous quelques rĂ©flexions sur l’importante signification du sabbat Ă  la fin du conflit cosmique.

LE SABBAT ET L’AMOUR DE DIEU

Le sabbat est le seul commandement qui identifie Dieu sur la base de deux de ses activitĂ©s : la crĂ©ation (Ex 20.8,11) et la rĂ©demption (Dt 5.15). Toutes deux sont, comme l’Évangile, le rĂ©sultat de l’Ɠuvre du Fils de Dieu (Jn 1.1-3,14 ; Rm 3.23,24). La crĂ©ation et la rĂ©demption constituent les deux manifestations les plus puissantes de l’amour divin que nous connaissions. La crĂ©ation est l’expression de l’amour et de la sagesse de Dieu (par ex., Gn 1.31 ; Ps 19.2 ; 8.4-7 ; 1 Jn 4.8,16), et la rĂ©demption, elle, l’expression la plus glorieuse de l’amour divin qui se sacrifie (Jn 3.16 ; 10.17,18). Dieu nous a aussi donnĂ© le sabbat pour nous rappeler qu’il est un crĂ©ateur rempli d’amour. À la fin du conflit cosmique, le chĂ©rubin dĂ©chu tentera de rĂ©duire au silence le tĂ©moignage du sabbat sur la crĂ©ation en tant que premier acte de l’amour divin, et l’Évangile du salut par l’amour sacrificiel du Christ.

LE SABBAT ET LE CARACTÈRE DE DIEU

Puisque le DĂ©calogue est une expression Ă©crite du caractĂšre de Dieu et que le sabbat en fait partie, une modification de la loi morale est, en fait, une attaque contre l’intĂ©gritĂ© et la perfection du caractĂšre de Dieu. Toute modification de la loi morale de Dieu impliquerait clairement que la loi est imparfaite – et plus spĂ©cifiquement, que son LĂ©gislateur est imparfait. Par consĂ©quent, il serait lĂ©galement et moralement justifiable de dĂ©sobĂ©ir Ă  une loi aussi imparfaite. En remplaçant le sabbat du septiĂšme jour par le dimanche, Satan espĂ©ra discrĂ©diter le caractĂšre de Dieu et manifester son autoritĂ© sur la loi. Lorsque les ĂȘtres humains reconnaissent son autoritĂ© en acceptant le changement et en

obéissant au nouveau commandement, ils se soumettent à lui en tant que véritable législateur.

LE SABBAT ET L’ADORATION

Une modification du quatriĂšme commandement entraĂźne l’adoration d’un faux Dieu. Le jour du sabbat est un jour saint au cours duquel les ĂȘtres humains communient avec le CrĂ©ateur et RĂ©dempteur, et lui rendent un culte (par ex., Es 66.23). Satan a modifiĂ© la loi en changeant le commandement dans lequel la loi et l’adoration sont intimement liĂ©es. Par un seul changement (dans le quatriĂšme commandement), le chĂ©rubin dĂ©chu a cherchĂ© Ă  discrĂ©diter le caractĂšre de Dieu et Ă  devenir le centre de l’adoration. Il convient de rappeler Ă  l’humanitĂ© tout entiĂšre que le sabbat est un signe de la puissance crĂ©atrice de Dieu, et qu’en tant que tel, ce dernier est l’objet unique et exclusif de la vĂ©ritable adoration. Les ĂȘtres humains doivent rĂ©entendre une proclamation de l’Évangile du salut par la foi en Christ qui ne s’oppose pas Ă  la loi de Dieu. La perpĂ©tuitĂ© de la loi doit ĂȘtre proclamĂ©e comme une preuve du salut par la foi en Christ, ce qui nous incite Ă  nous prosterner devant le CrĂ©ateur et RĂ©dempteur dans une adoration sincĂšre.

LE SABBAT EN TANT QUE SIGNE DE LOYAUTÉ

Le caractĂšre unique du sabbat en fait un signe de loyautĂ© envers Dieu. En hĂ©breu, le DĂ©calogue comprend 152 mots (Ex 20.3-17). En son centre, nous lisons : « Mais le septiĂšme jour est le jour du repos de/Ă /appartenant Ă  l’Éternel ». Cette phrase est devenue un sujet de dĂ©bat dans l’histoire de l’observation du sabbat. La spĂ©cificitĂ© du « septiĂšme jour » a dĂ©rangĂ© le monde chrĂ©tien ; celui-ci l’a finalement supprimĂ©e, avançant que le « septiĂšme jour » est un Ă©lĂ©ment rituel du quatriĂšme commandement sans aucune valeur pour les chrĂ©tiens. Cependant, dans le texte biblique, la spĂ©cificitĂ© du commandement Ă©quivaut Ă  un signe de loyautĂ© envers Dieu (Ex 16.23-30). Le chĂ©rubin dĂ©chu s’oppose au signe de loyautĂ© du temps de la fin envers Dieu, mais paradoxalement, il offre Ă  tous un faux sabbat spĂ©cifique en tant que signe de leur loyautĂ© envers lui (Ap 13.16).

Ángel Manuel RodrĂ­guez, titulaire d’un doctorat en thĂ©ologie, a pris sa retraite aprĂšs avoir servi en tant que pasteur, professeur, et thĂ©ologien.

SantĂ© & bien-ĂȘtre

Le retour de la coqueluche

Faire face Ă  cette menace croissante

Pourquoi la coqueluche réapparaßt-elle dans diverses régions du monde ? Que peut-on faire pour y remédier ?

La coqueluche est une infection respiratoire trĂšs contagieuse causĂ©e par la bactĂ©rie Bordetella pertussis. Autrefois presque Ă©radiquĂ©e dans de nombreuses rĂ©gions du monde grĂące Ă  une vaccination gĂ©nĂ©ralisĂ©e, la coqueluche est rĂ©apparue ces derniĂšres annĂ©es. Ce phĂ©nomĂšne a Ă©tĂ© observĂ© dans des pays Ă  revenu Ă©levĂ© comme les États-Unis, dans certaines parties de l’Europe et l’Australie, ainsi que dans des rĂ©gions Ă  faible revenu.

RAISONS DE LA RÉSURGENCE

Le vaccin actuellement utilisĂ© dans de nombreux pays est un vaccin coquelucheux acellulaire (DTaP pour les enfants, et Tdap pour les ados et les adultes), lequel a remplacĂ© le vaccin Ă  cellules entiĂšres (DTwP) dans les annĂ©es 1990. Le vaccin acellulaire provoque moins d’effets secondaires, mais procure une immunitĂ© moins durable que le vaccin Ă  cellules entiĂšres. L’immunitĂ© confĂ©rĂ©e par le vaccin acellulaire s’estompe au bout de 5 Ă  10 ans, laissant les individus vulnĂ©rables Ă  l’infection.

Dans certaines rĂ©gions, la baisse de la couverture vaccinale est due Ă  l’hĂ©sitation face aux vaccins. Des informations erronĂ©es sur les vaccins, souvent diffusĂ©es par les mĂ©dias sociaux et les mouvements antivaccins, ont entraĂźnĂ© une baisse de la confiance dans les vaccins. Dans les rĂ©gions oĂč les taux de vaccination tombent en dessous du seuil nĂ©cessaire Ă  l’immunitĂ© collective (communautaire), les Ă©pidĂ©mies de coqueluche deviennent plus probables. Dans de nombreux pays Ă  revenu faible ou intermĂ©diaire, des dĂ©fis liĂ©s Ă  la logistique, Ă  l’infrastructure ou Ă  l’économie peuvent entraver l’accĂšs aux vaccins, entraĂźnant ainsi des Ă©pidĂ©mies pĂ©riodiques.

La coqueluche a un modĂšle cyclique naturel de rĂ©apparition, mĂȘme dans les populations fortement vaccinĂ©es. Les Ă©pidĂ©mies ont tendance Ă  se produire tous les 3 Ă  5 ans, en partie Ă  cause de l’affaiblissement de l’immunitĂ© des personnes vaccinĂ©es.

Dans les pays Ă  revenu Ă©levĂ©, la coqueluche est rĂ©apparue en raison d’une combinaison de l’affaiblissement de l’immunitĂ© confĂ©rĂ©e par les vaccins acellulaires et de l’hĂ©sitation Ă  se faire vacciner. Dans les pays Ă  revenu faible ou intermĂ©diaire, la rĂ©surgence de la coqueluche est souvent liĂ©e Ă  une couverture vaccinale incomplĂšte en raison des infrastructures, de la pauvretĂ©, ou mĂȘme des conflits, ce qui entraĂźne des Ă©pidĂ©mies pĂ©riodiques de coqueluche.

QUE PEUT-ON FAIRE ?

Il est essentiel d’étendre la couverture vaccinale mondiale, en particulier dans les pays Ă  revenu faible ou intermĂ©diaire. Les organisations internationales de santĂ©, les gouvernements et les organisations non

gouvernementales doivent collaborer pour amĂ©liorer l’accĂšs aux vaccins pour tous.

Étant donnĂ© que l’immunitĂ© confĂ©rĂ©e par le vaccin anticoquelucheux acellulaire s’estompe avec le temps, il est essentiel d’administrer des vaccins de rappel aux ados et aux adultes. Cela permettra de rĂ©duire la transmission de la maladie des adultes aux nourrissons, lesquels sont les plus vulnĂ©rables. Certains pays recommandent dĂ©jĂ  des doses de rappel du vaccin Tdap pour les femmes enceintes, pour les travailleurs de la santĂ©, et pour les personnes en contact Ă©troit avec les nourrissons.

Des campagnes de santĂ© publique sont nĂ©cessaires pour lutter contre la dĂ©sinformation et l’hĂ©sitation face aux vaccins ; il faut Ă©duquer le public sur la sĂ©curitĂ© et l’efficacitĂ© des vaccins. Les gouvernements et les organismes de santĂ© doivent investir dans des stratĂ©gies de communication pour rĂ©tablir la confiance dans les vaccins. La mise au point de nouveaux vaccins offrant une immunitĂ© plus durable que les vaccins acellulaires actuels pourrait constituer une autre solution Ă  long terme. Ce problĂšme aux multiples facettes nĂ©cessite une approche intentionnelle pour rĂ©duire et, Ă  terme, Ă©radiquer la propagation de la coqueluche. L’Église adventiste a un rĂŽle important Ă  jouer dans la prĂ©vention des maladies en diffusant des messages cohĂ©rents sur un mode de vie sain, en promouvant des programmes de vaccination appropriĂ©s dans nos cliniques, nos dispensaires et nos hĂŽpitaux, en rĂ©pandant la plĂ©nitude, et en servant tout le monde.

Zeno L. Charles-Marcel, M.D., interniste, est directeur du MinistÚre de la santé de la Conférence générale. Peter N. Landless, spécialisé en cardiologie nucléaire et membre émérite du MinistÚre de la santé de la Conférence générale, est aussi médecin spécialiste en médecine interne.

Photo : Annie Spratt

Le Dieu des miracles

DJe vais vous raconter


DICK DUERKSEN

onovan Nelson travaille au Centre hospitalier universitaire de Loma Linda. Son travail ? RĂ©parer des appareils – surtout les appareils de radiologie. MĂȘme s’il aime s’occuper de tous les Ă©quipements de radiologie de l’hĂŽpital, ce qu’il prĂ©fĂšre, c’est d’installer des appareils de radiologie dans les hĂŽpitaux et les cliniques des stations missionnaires d’Adventist Health International un peu partout dans le monde. À ce jour, au moins 40 nouveaux appareils ont Ă©tĂ© installĂ©s et sont fonctionnels.

Ici, il nous raconte l’une de ses missions : l’installation d’un appareil de radiologie dans un petit hĂŽpital adventiste situĂ© dans les jungles presque inaccessibles du nord de Madagascar.

Un mĂ©decin adventiste a ouvert un cabinet mĂ©dical Ă  Andapa – un village Ă  quelques kilomĂštres des montagnes couvertes de nuages, lesquelles constituent aujourd’hui le parc national de Marojejy. En 1974, l’Église adventiste a contribuĂ© au financement du nouvel hĂŽpital par le biais d’une offrande spĂ©ciale de l’École du sabbat. À cette Ă©poque, le village d’Andapa est minuscule. Ses rues sont en terre battue,

et les toits des habitations, en tĂŽle. Dans un tel village, disposer d’un endroit oĂč l’on serait Ă©quipĂ© d’un appareil pour voir l’intĂ©rieur du corps et prendre des photos d’os cassĂ©s serait un miracle incroyable ! Donovan dĂ©pose l’appareil de radiographie dans une caisse et s’assure que toutes les piĂšces et connexions nĂ©cessaires y sont bien fixĂ©es. Ensuite, il prie avec l’équipe de Loma Linda pour que l’appareil arrive Ă  bon port et corresponde exactement Ă  ce dont les destinataires ont besoin. Lors de la livraison de la grande boĂźte en bois au quai d’expĂ©dition, il prend soin d’envoyer une lettre trĂšs prĂ©cise au mĂ©decin d’Andapa, dans laquelle il dĂ©crit exactement comment prĂ©parer la salle qui accueillera le nouvel appareil de radiologie.

« L’alimentation d’un tel appareil exige un cĂąble Ă©lectrique de bonne taille, explique Donovan. Et ce n’est que le dĂ©but ! »

PREMIÈRE PARTIE

Plusieurs semaines plus tard, Loma Linda reçoit une lettre indiquant que l’appareil de radiologie est bel et bien arrivĂ© et que la clinique est prĂȘte Ă  accueillir Donovan pour l’installation. Peu aprĂšs, Donovan prend l’avion pour Madagascar. À cette nouvelle, les employĂ©s au service de radiologie font la fĂȘte et remercient Dieu ! Et alors que Donovan s’envole pour Madagascar, ils font monter vers Dieu de nombreuses priĂšres.

« Qu’est-ce qu’il Ă©tait long ce vol ! se souvient Donovan. Lorsque je suis enfin arrivĂ©, l’un des hommes m’a fiĂšrement escortĂ© jusqu’à la salle de radiologie – l’endroit qui avait Ă©tĂ© prĂ©parĂ© pour ce nouvel appareil. Tout d’abord, j’ai cherchĂ© le cĂąble d’alimentation Ă©lectrique. Comme il Ă©tait introuvable, je me suis adressĂ© Ă  mon nouvel ami, et il m’a montrĂ© un petit fil Ă©lectrique pendant du plafond – un fil qui n’aurait mĂȘme pas suffi Ă  faire fonctionner un grille-pain !

Donovan et le mĂ©decin demandent Ă  Dieu de rĂ©soudre ce problĂšme. Puis, ils vĂ©rifient partout dans l’hĂŽpital s’il n’y aurait pas un cĂąble Ă©lectrique rĂ©pondant aux exigences Ă©lectriques de l’appareil. Leur recherche n’aboutit Ă  rien.

Le lendemain matin, le mĂ©decin, Donovan et un chauffeur se rendent Ă  une compagnie d’électricitĂ© et demandent Ă  parler au superviseur. Malheureusement, il n’est pas en ville. Son adjoint leur propose de les aider Ă  chercher le cĂąble nĂ©cessaire dans l’atelier. Il les emmĂšne dans la cour oĂč il y a plusieurs piles de cĂąbles diffĂ©rents Ă©parpillĂ©s autour d’un grand arbre. Donovan se rend vite compte qu’aucun ne fait l’affaire.

« Le cĂąble Ă©lectrique dont j’avais besoin devait avoir un diamĂštre d’environ 1,5 cm, et il nous en fallait 137 mĂštres ! Il n’y avait rien de semblable autour de l’arbre ».

Le docteur, le superviseur adjoint et le chauffeur continuent Ă  chercher dans les fils enchevĂȘtrĂ©s autour de l’arbre tandis que Donovan, lui, se promĂšne autour du bĂątiment tout en priant avec ferveur. Il arrive Ă  un grand quai de chargement.

« LĂ , sur le quai, se trouvaient deux gros rouleaux de cĂąbles d’alimentation Ă©lectrique – bref, exactement ce dont nous avions besoin ! » raconte Donovan. Et il pousse un cri de joie ! À ce cri, les autres hommes accourent, espĂ©rant qu’il ne lui est rien arrivĂ©.

« Nous Ă©tions tous en larmes ! poursuit Donovan. Et nous avons remerciĂ© Dieu de tout notre cƓur ! Tout le monde en ville, mĂȘme la compagnie d’électricitĂ© dans la capitale, disait qu’il Ă©tait impossible de trouver ce type de cĂąble Ă  Andapa. Personne n’aurait eu besoin d’un tel cĂąble ! »

L’un des employĂ©s de la gare locale se souvient alors d’un accident qui s’était produit quelques annĂ©es plus tĂŽt. « Une partie du fret a sans doute Ă©tĂ© dĂ©versĂ©e sur le quai de chargement », dit-il.

« Des anges ! dit Donavan. Ce sont les mains de Dieu qui ont placĂ© ce cĂąble sur le quai de chargement, j’en suis sĂ»r ! »

Le superviseur adjoint est tellement stupĂ©fait qu’il nous offre une Ă©quipe pour installer le cĂąble Ă  l’hĂŽpital, soit trois lignes de 46 mĂštres chacune !

« Nous avions enfin notre grand cĂąble, explique Donovan. Maintenant, passons Ă  la deuxiĂšme partie de l’histoire ! »

DEUXIÈME PARTIE

Avant son dĂ©part de Loma Linda, Donovan avait assemblĂ© les cĂąbles Ă  sept conducteurs nĂ©cessaires pour relier les composants de la machine. Une fois assemblĂ©s, il les avait dĂ©posĂ©s soigneusement dans la caisse avec l’appareil de radiographie. Au moment oĂč on ouvre la caisse Ă  Andapa, on ne trouve malheureusement pas les cĂąbles. Que faire ?

« Nous avons d’abord priĂ©, dit Donovan en souriant. AprĂšs tout, c’était l’hĂŽpital de Dieu ! Il savait fort bien oĂč nous pouvions trouver un cĂąble Ă©lectrique Ă  sept conducteurs. »

Le lendemain matin, Donovan et le docteur se rendent en ville. Le docteur connaĂźt le propriĂ©taire d’un petit magasin qui vend toutes sortes de choses : des casseroles, des robes, des parapluies, des bottes, etc. Donovan dĂ©crit exactement au propriĂ©taire ce dont il a besoin et lui demande oĂč il pourrait trouver un tel cĂąble Ă  Andapa. L’homme rĂ©flĂ©chit un moment en se frottant le menton. Soudain, il retourne dans les profondeurs de son magasin.

« Il a cherchĂ© longtemps, se souvient Donovan. Et il est revenu avec quelque chose dans les mains : un rouleau de cĂąble Ă©lectrique Ă  sept conducteurs –exactement ce dont j’avais besoin, et en plus, de la bonne longueur ! »

Une fois de plus, personne à Andapa n’aurait eu besoin d’un tel cñble – personne, sauf l’hîpital adventiste et Donovan !

Armé de ses outils et des connecteurs nécessaires pour ce projet, Donovan installe en quelques jours le nouvel appareil de radiographie et y fait les ajustements nécessaires pour un fonctionnement parfait !

Lorsqu’il m’a racontĂ© cette histoire, Donovan s’est esclaffĂ©. « Dans une jungle aussi dense et sombre, il n’y a que Dieu qui ait pu y mettre exactement le cĂąble qu’il me fallait. C’est le Dieu des miracles ! »

Dick Duerksen, pasteur et conteur, habite à Portland, en Oregon, aux États-Unis.

Éditeur

Adventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septiùme jour. La Division

Asie-Pacifique Nord de la ConfĂ©rence gĂ©nĂ©rale des adventistes du septiĂšme jour en est l’éditeur.

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Vol. 21, n° 1

La promesse

Ce qu’un jour de tempĂȘte sur la plage m’a appris sur Dieu

Les jours de juillet s’écoulent lentement. La joie des vacances d’étĂ© a disparu depuis longtemps. Nous n’avons rien Ă  faire et nulle part oĂč aller. Notre pĂšre, nous le comprenons, a du mal Ă  faire face Ă  la mort de Maman et Ă  payer de nombreuses factures. Il fait la cuisine, le mĂ©nage, la lessive, et subvient Ă  nos besoins Ă  tous les trois, alors ĂągĂ©s de moins de 10 ans.

Qu’est-ce que nous avons envie d’aller Ă  la mer  ! N ous supplions Papa d’y aller. Mais bien souvent, le dimanche, il part travailler pour mettre de quoi manger sur la table. Un soir, alors que je joue au ballon dans la cour, Papa rentre Ă  la maison. Ses Ă©paules sont voĂ»tĂ©es. Il a l’air bien fatiguĂ©, ce qui ne m’empĂȘche pas de

lui faire une demande. « Papa, est-ce qu’on pourrait aller Ă  la plage dimanche ? » « Oui, on va y aller  » , me rĂ©pond-il en me regardant dans les yeux. Je suis vraiment content, mais je veux une confirmation ! « Papa, tu promets, hein ?  » « Oui, c’est promis », me dit-il dans un soupir fatiguĂ©. Des images de sauts dans les vagues dĂ©filent alors dans mon esprit. Dimanche n’arrivera jamais assez vite ! Dimanche matin, j’aperçois, Ă  ma grande horreur, de gros nuages sombres dans le ciel. Mais au loin, vers la gauche, je distingue une petite tache bleue !

« On est prĂȘts pour la plage, Papa ? » Papa est trĂšs occupĂ©. Il me regarde d’un air surpris. Par la fenĂȘtre au-dessus de son Ă©paule, on voit bien que la journĂ©e s’an-

nonce sombre, avec des rafales et une pluie intermittente. « Il va faire froid, fiston, il va pleuvoir, et il va y avoir du vent », m’explique-il. « Mais Papa, tu as promis ! » « Oui, j’ai promis. TrĂšs bien ! Si tu veux toujours aller Ă  la plage, on va aller la plage ! »

Dans la cuisine, nous prĂ©parons avec animation notre repas – des olives noires dans lesquelles on va planter nos doigts pour ensuite les manger, une boĂźte de haricots, des sandwichs aux Ɠufs, des carottes, du cĂ©leri. Enfin, tout est prĂȘt ! Je prie pour qu’une averse ne mette pas fin Ă  mes rĂȘves de nager dans la mer. Nous enfilons rapidement nos maillots de bain et prenons notre petit-dĂ©jeuner. Alors que nous roulons dans notre rue, des gouttes de pluie frappent de temps en temps

Perle biblique

« N’aie pas peur, je suis avec toi. Ne regarde pas autour de toi avec inquiĂ©tude. Oui, ton Dieu, c’est moi. Je te rends fort, je viens Ă  ton secours et je te protĂšge avec ma main puissante et victorieuse. »

(Ésaïe 41.10, Parole de vie)

le pare-brise. Notre trajet vers l’ocĂ©an est le plus rapide que nous ayons jamais fait. Jamais ces 112 km n’ont passĂ© aussi vite. Aucune file de voitures n’attend au guichet des billets. En fait, le prĂ©posĂ© au guichet nous regarde avec Ă©tonnement.

Nous sautons de la voiture, prenons nos serviettes et fonçons vers la mer. Mais un spectacle imprĂ©vu nous attend : des vagues furieuses, un temps froid, un vent qui souffle par rafales. Nos orteils effleurent Ă  peine l’eau que nous battons dĂ©jĂ  en retraite. Brrr, il fait un de ces froids ! Nous nous blottissons les uns contre les autres sur une couverture, et avec nos pieds, nous poussons le sable pour en faire une sorte de pare-brise. Nous mangeons en grelottant nos sandwiches

aux Ɠufs saupoudrĂ©s de sable. Heureusement, Papa a apportĂ© des vĂȘtements chauds que nous acceptons avec plaisir ! Notre dĂ©faite se lit sur nos visages. Papa savait depuis le dĂ©but ce qui allait se passer, mais aucune parole de jugement ne sort de ses lĂšvres.

Avec un regard rempli d’amour et de compassion, il nous demande si on est prĂȘts Ă  rentrer chez nous. Tu parles qu’on est prĂȘts ! De retour Ă  la maison, je m’émerveille de ce que Papa a fait pour tenir sa promesse.

Cinquante ans plus tard, l’expĂ©rience et les leçons apprises brillent toujours avec Ă©clat ! Les promesses sont faites pour ĂȘtre tenues. Notre PĂšre cĂ©leste nous a fait une promesse dans sa Parole, et nous pouvons ĂȘtre sĂ»rs qu’il va la tenir. « N’aie pas peur, je suis

avec toi. Ne regarde pas autour de toi avec inquiĂ©tude. Oui, ton Dieu, c’est moi. Je te rends fort, je viens Ă  ton secours et je te protĂšge avec ma main puissante et victorieuse. » (ÉsaĂŻe 41.10, Parole de Vie)

Alors que je grelottais sur le sable ce jour-lĂ , je n’aurais jamais pu imaginer les dĂ©fis que la vie allait m’apporter. Mais Ă  travers tout ça, j’ai eu l’assurance que notre PĂšre cĂ©leste tient ses promesses ! Il sera toujours lĂ , quelles que soient les tempĂȘtes. Je suis impatient de m’asseoir, un jour, sur une plage au paradis et de le remercier !

Ray « Chip » Brown enseigne Ă  l’AcadĂ©mie adventiste de Redlands, en Californie. Il aime passer du temps avec sa femme, ses enfants et ses petits-enfants
 surtout Ă  la plage !

Un souffle d’inspiration et une mĂ©diathĂšque complĂšte au bout des doigts !

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