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Une vague de solidaritĂ© aprĂšs le dĂ©luge DiffĂ©rentes parties du pays ont Ă©tĂ© frappĂ©es avec une violence inconnue jusque-lĂ par le dĂ©luge du 14 juillet. Les images de dĂ©vastations causĂ©es par la nature dans des pays dâoutre-mer que les mĂ©dias nous rapportaient rĂ©guliĂšrement jusquâil y a peu
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sont soudain devenues une réalité dans notre propre pays.
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es milliers de compatriotes ont perdu tout ce quâils possĂ©daient. 38 dĂ©cĂšs sont Ă dĂ©plorer, une personne est toujours portĂ©e disparue. Les terribles images de dĂ©solation, de consternation, les pertes, les Ă©motions Ă©taient Ă briser le cĆur. Et malgrĂ© les lourdes pertes et les critiques sur la gestion de la crise, un Ă©lan de solidaritĂ© sans prĂ©cĂ©dent est nĂ©. Des conditions extrĂȘmes Les inondations ont provoquĂ© un lourd tribut mortel. Certains habitants nâont pas pu quitter leur maison Ă temps, dâautres y ont laissĂ© la vie parce quâil Ă©tait impossible de leur porter secours Ă temps ou ont donnĂ© leur vie pour aider dâautres personnes. Le niveau de lâeau a atteint plusieurs mĂštres dans plusieurs villes et villages. De nombreux habitants se sont rĂ©fugiĂ©s pendant des heures sur le toit de leur habitation. LâincomprĂ©hension et les critiques nâont pas tardĂ© Ă se manifester. Les sinistrĂ©s se sont demandĂ©s oĂč restaient les secours. Les secouristes (pompiers et protection civile) ont cependant tout mis en Ćuvre pour aider les habitants sinistrĂ©s dans les zones inondĂ©es. Mais les services de secours ont reçu plus dâappels quâils ne pouvaient traiter. Lâampleur de la catastrophe Ă©tait sans prĂ©cĂ©dent. De plus, les conditions Ă©taient Ă ce point extrĂȘmes, que par manque de matĂ©riel nĂ©cessaire, ils ne pouvaient pas toujours garantir leur propre sĂ©curitĂ©. La DĂ©fense Ă©tait Ă©galement prĂ©sente sur le terrain dĂšs les premiers jours pour apporter son aide, mais elle nâa pas pu dĂ©ployer immĂ©diatement ses
4 SLFP argument
hĂ©licoptĂšres qui Ă©taient en stand-by et ses embarcations en raison des conditions mĂ©tĂ©orologiques extrĂȘmes et de la puissance destructrice de lâeau. La sĂ©curitĂ© dâabord. Vous trouverez plus de dĂ©tails dans les pages dâArgument sous la rubrique Protection Civile et DĂ©fense. Des critiques ont Ă©galement surgi sur les secours apportĂ©s par La Croix Rouge et Het Rode Kruis qui ont Ă©tĂ© dĂ©sagrĂ©ablement lents Ă se mettre en mouvement. Selon le patron de « Het Rode Kruis Vlaanderen », la cause se situait dans lâampleur de la catastrophe Ă laquelle les structures belges ne sont pas prĂ©parĂ©es et dans le manque de coordination. Une cellule de soutien fĂ©dĂ©ral devait finalement mieux organiser les secours aprĂšs la tempĂȘte dans la vallĂ©e de la Vesdre. Une solidaritĂ© sans prĂ©cĂ©dent Le dĂ©luge laisse une profonde empreinte. Aujourdâhui encore on travaille Ă lâĂ©vacuation des dĂ©combres, Ă reconstruire ce qui peut tout du moins lâĂȘtre. Les Ă©vĂ©nements nâont laissĂ© personne indiffĂ©rent. Lâaide et la solidaritĂ© des familles, des proches et de bĂ©nĂ©voles nâont pas connu pareil prĂ©cĂ©dent. Des initiatives sont nĂ©es dans tous les coins du pays, pour rĂ©colter un peu de tout et organiser de lâaide. Des actions solidaires ont aussi Ă©tĂ© initiĂ©es dans beaucoup de services publics pour venir en aide Ă des collĂšgues sinistrĂ©s, entre autres Ă la prison de Lantin. Vous pourrez lire leur tĂ©moignage ci-dessous. Beaucoup dâĂ©coles ont subi des dommages, un certain nombre dâentre elles sont totalement dĂ©truites ou effondrĂ©es. Des enseignants de Flandre
ont pris des initiatives pour offrir leur aide aux Ă©coles sinistrĂ©es de la RĂ©gion Wallonne. Pour de nombreux Ă©lĂšves et enfants ce fut un 1er septembre diffĂ©rent. Ils furent cependant heureux de retrouver leurs condisciples et leurs professeurs. Quels enseignements retirer ? La ministre de lâIntĂ©rieur, Annelies Verlinden (CD&V), dĂ©clarait quelques jours aprĂšs la catastrophe quâelle voulait faire examiner ce quâil en Ă©tait du dĂ©ploiement en personnel et matĂ©riel des services de secours, si les habitants nâauraient pas pu ĂȘtre Ă©vacuĂ©s plus rapidement, sâil y avait des problĂšmes de distribution dâĂ©lectricitĂ© et dâeau et de tĂ©lĂ©communications dans la rĂ©gion sinistrĂ©e. En dâautres termes tirer les leçons dâune catastrophe comme celle-ci. Elle confiera aussi Ă des institutions universitaires la mission de revoir le rĂŽle imparti Ă la Protection Civile en tant que service spĂ©cialisĂ© de deuxiĂšme ligne par rapport aux services dâincendie. Les prestataires de services publics sont indispensables et de haute valeur. Ils veulent effectuer leur job au mieux de leurs capacitĂ©s. Ils en sont fiers. Donnez-leur donc les moyens. Depuis dĂ©jĂ des dĂ©cennies, le SLFP appelle Ă ne pas faire aveuglĂ©ment des Ă©conomies sur le personnel et les moyens. Lors de chaque contrĂŽle budgĂ©taire, le secteur public passe hĂ©las Ă la caisse et on Ă©cume un peu par-ci par-lĂ . Il est grand temps que les politiques rĂ©flĂ©chissent Ă deux fois et fassent les bons choix. Cindy WILLEM Responsable Communication septembre 2021



