ENTREPRISES
Le restaurant L’Édito compte entre 14 et 18 collaborateurs suivant les saisons.
Les entreprises s’adaptent au monde d’après Dans l’Aisne comme ailleurs, la crise sanitaire a modifié les attentes des consommateurs et les demandes des salariés. Pour faire face à ces mutations, les acteurs économiques axonais modifient leurs process de production et la gestion de leurs ressources humaines.
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«
e secteur de la restauration est en train de bouger et de remettre en question des modèles qui fonctionnaient depuis des décennies », souligne Laurent Jugand, co-directeur du restaurant L’Édito, l’un des établissements les plus fréquentés de la place de l’Hôtel-de-ville à Saint-Quentin. « La Covid-19 a en premier lieu eu des répercussions sur le comportement et les habitudes de nos clients. Nous avons par exemple constaté qu’ils ve-
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naient manger plus tôt le soir, ce qui nous a amené à aménager les horaires de nos équipes en salle et en cuisine. C’est aussi un début de réponse aux contraintes horaires liées à nos métiers, qui nous pénalisent en matière de recrutement. »
Savoir-faire et savoir-être
L’enquête BMO (Besoin de main d’œuvre) dans l’Aisne, réalisée par Pôle Emploi, évalue en effet à 500 le nombre
de postes à pourvoir en 2021 dans l’hôtellerie et la restauration (employés polyvalents, serveurs, cuisiniers), dont plus de 50 % de recrutements jugés difficiles, contre 35 % tous secteurs économiques confondus. « Beaucoup de nos équipiers se sont réorientés professionnellement, car ils ont été forcés d’interrompre leur activité durant plusieurs mois, et ont renoué avec une vie de famille normale. C’est beaucoup plus difficile de recruter aujourd’hui qu’il y a quelques années, et