INTERVIEW VIP
Andreas Cremer (Febiac)
« Il faut crĂ©er des certitudes » Le nouveau CEO de Febiac est un homme de lâautomobile, mais il sait ce que le transport et la logistique signifient. A lâheure oĂč la fĂ©dĂ©ration a dĂ©cidĂ© dâorganiser le Salon de Bruxelles en 2022, il nâĂ©lude aucun des grands thĂšmes qui agitent aujourdâhui le secteur de la mobilitĂ© dans son ensemble. Andreas Cremer : « Je viens dâun monde dominĂ© par les KPI, mais ici câest un travail de longue haleine. Et cela me passionne ! »
Andreas Cremer est devenu CEO de Febiac en pleine pandĂ©mie, et pour un homme passionnĂ© de communication comme lui, câĂ©tait un dĂ©fi supplĂ©mentaire Ă relever. Un an plus tard, les dĂ©fis se sont multipliĂ©s pour le secteur automobile. R A S S U R E R L E C O N S O M M AT E U R
Truck & Business : Quand voyezvous le marchĂ© se normaliser et les dĂ©lais de livraison revenir Ă la normale ? Andreas Cremer : Avec les pĂ©nuries dâacier et surtout de semiconducteurs, il est clair que les dĂ©lais de livraison se sont allongĂ©s dans tous les segments de marchĂ©. Les choses vont sâamĂ©36
liorer du cĂŽtĂ© des approvisionnements mais il faudra dâabord que les usines rattrapent les retards. Puisque la demande est forte, je pense quâil faudra attendre la fin 2022 avant que les dĂ©lais de livraison ne baissent de maniĂšre significative. T&B : En attendant, câest le marchĂ© de lâoccasion qui en profite⊠Andreas Cremer : Câest logique, puisque les vĂ©hicules sont disponibles immĂ©diatement. Sur le marchĂ© de la voiture particuliĂšre, cela sâexplique aussi par lâincertitude qui touche beaucoup dâacheteurs sur le type de voiture quâil faut acheter aujourdâhui. Câest dâailleurs le rĂŽle dâune fĂ©dĂ©ration comme Febiac
dâapporter de la clartĂ© lĂ oĂč le consommateur ne sait pas oĂč aller. Nous sommes lĂ pour rassurer les 7 millions de dĂ©tenteurs dâun permis de conduire en Belgique, en plus de dĂ©fendre les intĂ©rĂȘts de nos membres. T&B : Mais acheter des vĂ©hicules dâoccasion nâamĂ©liore pas votre bilan CO2. On a toujours lâimpression que les constructeurs ont plus besoin de vendre des modĂšles Ă©lectriques que les consommateurs nâont envie de les acheter⊠Andreas Cremer : Il est normal que les nouveautĂ©s technologiques ne soient pas adoptĂ©es tout de suite, comme cela a Ă©tĂ© le cas avec les smartphones.


















