PROFESSION
Faillites
Le raz-de-marĂ©e nâa pas eu lieu MalgrĂ© une forte baisse de lâactivitĂ© de transport en 2020, le nombre de faillites dans le transport routier est restĂ©, en Belgique, particuliĂšrement faible. Et la tendance est la mĂȘme cette annĂ©e, grĂące aux mesures de soutien liĂ©es au COVID-19. On craignait un mouvement de rattrapage au moment de leur levĂ©e, mais Ă©tonnamment, le transport routier sera Ă©pargnĂ© par une vague de faillites.
Chaque trimestre, lâITLB publie les chiffres de lâenquĂȘte conjoncturelle menĂ©e auprĂšs des transporteurs belges. Les chiffres du 2e trimestre 2021 semblent relativement bons. LâITLB utilise des âsoldes pondĂ©rĂ©sâ, comprenez la diffĂ©rence entre le nombre dâentreprises (en %) qui signalent une augmentation de lâactivitĂ© de transport et le nombre dâentreprises (en %) qui signalent une baisse par rapport au trimestre prĂ©cĂ©dent. En transport national, le solde Ă©tait de + 3,3 % et en transport international de - 2,7 %. Le ciel sâĂ©claircit Ă©galement au niveau des problĂšmes de liquiditĂ© : en moyenne, 9,2 % des transporteurs en ont 22
signalé au 2e trimestre contre 12,1 % au 1er trimestre. Un an plus tÎt, ce chiffre était de 17,8 %. P E U D E FA I L L I T E S
Cet optimisme apparaĂźt Ă©galement au niveau des faillites. Au moment dâĂ©crire ces lignes, seuls les chiffres du 1er trimestre 2021 Ă©taient connus : Ă peine 34 transporteurs ont fait faillite. Au cours de toute lâannĂ©e corona 2020, il y en avait Ă peine 97, beaucoup moins quâen 2019 (161). Cependant, ces chiffres trĂšs bas sont principalement dus aux diverses mesures prises par le gouvernement pour minimiser lâimpact Ă©conomique du coronavirus.
La reprise de lâĂ©conomie au 3e trimestre est plus rapide que prĂ©vu et câest « inattendu et inespĂ©rĂ© ». Parmi les consĂ©quences : le retour des embouteillages.
« On peut donc sâattendre Ă un mouvement de rattrapage et Ă©ventuellement Ă des chiffres rouge vif», indiquait lâITLB fin 2020. Cette vague de faillite ne sâest pas encore concrĂ©tisĂ©e. « En plus des deux moratoires lĂ©gaux sur les faillites lors des deux premiers confinements, il y a aussi eu un moratoire de fait : pour un temps, les dettes auprĂšs du fisc (SPF finances) ou de la sĂ©curitĂ© sociale (ONSS) nâont pas donnĂ© lieu Ă une assignation en faillite. Avant le coronavirus, câest eux qui initiaient le plus dâassignations », explique lâobservateur du marchĂ© Graydon. En outre, il y a Ă©galement eu de nombreuses autres mesures de soutien fĂ©dĂ©rales et rĂ©gionales.


















