E-Commerce
Chez ShopWeDo, la préparation des commandes se fait encore aujourd’hui manuellement. « La pénurie de personnel rend l’automatisation inévitable. Sinon, la croissance n’est plus possible », explique Kenny Van Paesschen
SHOPWEDO
Pas d’avenir sans automatisation LMalines sera presque entièrement auto’entreprise d’e-fulfillment ShopWeDo à
matisée avant la fin de l’année. Un système de stockage Autostore et une installation de conditionnement Jivaro de Savoye sont en cours de construction. Les caisses contenant les commandes seront transportées entre les deux par des robots mobiles MiR. « Cet investissement de près de 2 millions d’euros est un défi pour une entreprise de taille moyenne comme la nôtre. Mais il n’y a pas de croissance rentable sans automatisation », déclare le PDG Kenny Van Paesschen. Philippe Van Dooren
ShopWeDo a été fondée en 2014 à Malines en tant qu’entreprise d’e-fulfillment principalement pour les boutiques en ligne de petite et moyenne taille. Cette PME a connu une croissance régulière, jusqu’à ce que la crise corona et le ‘boom’ du commerce élec-
tronique lui donnent un élan supplémentaire. « Au cours des 9 derniers mois, nous avons connu une croissance de 140 %. Nous avons déjà atteint l’objectif que nous espérions pour dans 2 ans », se félicite Kenny Van Paesschen. En 2019, l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 1,8 million d’euros, pour passer à 4,5 millions en 2020 et à pas moins de 6 millions en 2021. Le chiffre d’affaires a donc plus que doublé en 2 ans. « Nous travaillons avec 35 salariés permanents et une vingtaine de travailleurs flexibles. Il devient de plus en plus difficile de trouver de la main d’œuvre, notamment à Malines, où le vivier s’est progressivement épuisé. Passer par l’automatisation était donc nécessaire pour poursuivre la croissance. Un défi de taille pour une entreprise comme la nôtre, mais nous avons un atout majeur : nous développons nous-mêmes nos logiciels et avons en interne les personnes nécessaires pour cela. Cela permet d’automatiser
non seulement plus rapidement, mais aussi moins cher. Cet été, nous avons mis en place un ‘stop client’. Nous n’avons accepté qu’un seul nouveau client car il pouvait présenter un plan d’action bien pensé et une vision à long terme. Cela nous a permis mieux prendre le temps de planifier et mettre en œuvre l’automatisation », explique Kenny Van Paesschen. La décision d’automatiser l’ensemble du processus n’était pas évidente pour Kenny Van Paesschen et son épouse, les propriétaires de ShopWeDo. « L’automatisation nécessite de l’espace et notre entrepôt ne fait que 4000 m², dont 2500 m² pour le stockage et la préparation de commandes. Il y a six mois, nous étions à la croisée des chemins : la première possibilité était de déménager dans un endroit plus spacieux que nous aurions loué ou acheté. Dans ce cas, il aurait fallu augmenter le capital et donc attirer de nouveaux actionnaires, mais l’idée ne nous plaisait pas. La
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