Fokus Healthcare

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« Aujourd’hui, la Wallonie fait partie des acteurs de niveau mondial.
Healthcare CĂ©dric Blanpain La prĂ©vention reste essentielle L’empowerment Une nouvelle avancĂ©e mĂ©dicale Caroline Ven La disponibilitĂ© des mĂ©dicaments Mars ‘23 Ce dossier est publiĂ© par Smart Media Agency et n’engage pas la responsabilitĂ© des Ă©diteurs ni de la rĂ©daction du Vif/L’Express. Interview Retrouvez nos contenus sur Fokus-online.be
Dominique Demonté
»

Prof. Cédric Blanpain

« L’enjeu est d’amplifier la recherche »

La recherche contre le cancer est un combat de tous les jours. Chaque jour, on apprend à mieux comprendre les mécanismes qui entourent ces maladies, et à apporter des soins spécifiques à chaque patient.

La recherche contre le cancer a connu des avancĂ©es importantes ces derniĂšres annĂ©es. Pour soigner les tumeurs, on parle aujourd’hui de thĂ©rapies personnalisĂ©es via lesquelles on cherche Ă  comprendre les voies qui sont dĂ©rĂ©glĂ©es chez les patients, et Ă  trouver des traitements qui visent ces voies prĂ©cises. En d’autres termes, on essaye d’éviter d’avoir recours Ă  des chimiothĂ©rapies qui “tuent” toutes les cellules qui se divisent dans un organe et qui ne font pas la diffĂ©rence entre les bonnes et les mauvaises cellules.

Les exemples sont d’ailleurs nombreux. Par exemple, dans le cancer du sein, il existe des mĂ©dicaments qui ciblent les oestrogĂšnes pour les cancers du sein exprimant les rĂ©cepteurs aux oestrogĂšnes. Pour d’autres cancers du sein, surexprimant le gĂšne HER2, des anticorps spĂ©cifiques contre cette protĂ©ine sont trĂšs efficaces dans ce type de cancer. Pour le cancer du poumon, on s’est Ă©galement rendu compte qu’il y avait beaucoup de patients qui dĂ©veloppaient des mutations gĂ©nĂ©tiques qu’on pouvait bloquer via certains mĂ©dicaments et traitements.

Ce qui reprĂ©sente l’avenir sont ces traitements oĂč on cherche Ă  trouver ce qui a provoquĂ© le cancer. Il n’existe pas encore de traitement spĂ©cifique pour chaque type de cancer, mais c’est la direction que l’on prend pour les annĂ©es Ă  venir. Les

4 Ça bouchonne chez les mĂ©decins

6 Continuité des soins

12 Interview ‱ Dominique DemontĂ©

14 Smartlist ‱ L’écosystĂšme des biotechs belges

16 Pourrons-nous venir à bout des maladies de notre époque ?

enjeux sont nombreux et l’industrie pharmaceutique suit cette grande voie pour accĂ©lĂ©rer le mouvement. Des efforts considĂ©rables ont Ă©tĂ© produits.

Mais ce n’est pas tout. L’autre grande rĂ©volution de ces derniĂšres annĂ©es, c’est l’immunothĂ©rapie. Une avancĂ©e tellement importante que les chercheurs qui ont contribuĂ© Ă  sa crĂ©ation ont reçu un Prix Nobel en 2018. Aujourd’hui, cette technique permet de guĂ©rir un certain nombre de patients qui auraient Ă©tĂ© considĂ©rĂ©s comme non guĂ©rissables il y a encore quelques annĂ©es. LĂ  aussi, seule une petite partie des cancers sont concernĂ©s et l’enjeu est d’amplifier la recherche et de trouver des solutions pour stimuler la rĂ©ponse Ă  l’immunothĂ©rapie et Ă©largir le spectre des cancers pouvant bĂ©nĂ©ficier de ces traitements. Pour cela, il y a encore deux grandes questions qu’on se pose tous les jours : pourquoi certains patients rĂ©pondent bien au traitement et d’autres pas, et pourquoi certaines thĂ©rapies fonctionnent et pas d’autres.

Enfin, toutes ces recherches permettent de dĂ©velopper un volet essentiel : la prĂ©vention. Il y a une science plus fondamentale qui vise Ă  comprendre pourquoi les cancers se dĂ©veloppent et il y a dĂ©jĂ  eu des avancĂ©es trĂšs intĂ©ressantes dans ce sens. Aujourd’hui, cette meilleure comprĂ©hension des mĂ©canismes de la cancĂ©risation permet de dĂ©tecter trĂšs tĂŽt les cancers chez les patients Ă  haut risque de dĂ©velopper des cancers comme pour les cancers du sein ou du colon hĂ©rĂ©ditaires.

20 La véritable force biotech de la Wallonie

22 Caroline Ven : Les dĂ©fis de la ‘‘Pharma Valley’’

Country manager

Christian Nikuna Pemba

Content directors

Annick Joossen

Bryony Ulyett

Texte

Pierre Lagneaux

Bastien Craninx

Photo en couverture

Tim Vannerom

Impression

Roularta

Smart Media Agency

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2000 Antwerpen

+32 (0)3 289 19 40 redactie@smartmediaagency.be Fokus-online.be

2 L’ùre des thĂ©rapies personnalisĂ©es
Bonne lecture! PIERRE SIMON PROJECT MANAGER
CONTENU ÉQUIPE
Il n’existe pas encore de traitement spĂ©cifique pour chaque type de cancer, mais c’est la direction que l’on prend pour les annĂ©es Ă  venir.
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— PROF. CÉDRIC BLANPAIN DIRECTEUR DU LABORATOIRE DE CELLULES SOUCHES ET CANCER À LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE L’ULB

SituĂ© au sein du BioPark de Charleroi, l’Institut de Pathologie et de GĂ©nĂ©tique (IPG) a vu le jour pour rĂ©pondre aux besoins du secteur hospitalier. JeanFrançois Ghidetti, Directeur gĂ©nĂ©ral, explique : « Depuis sa crĂ©ation en 1958, l’objectif de notre institut mĂ©dical intĂ©grĂ© est d’ĂȘtre au service des patients en rĂ©pondant aux dĂ©fis actuels, mais aussi aux challenges futurs d’une mĂ©decine personnalisĂ©e visant le meilleur diagnostic, le meilleur support pour les mĂ©decins rĂ©fĂ©rents et le confort du patient. »

« L’IPG est composĂ© de 3 secteurs de haute expertise au service de la santé » explique le Dr JĂ©rĂ©mie Gras, Directeur mĂ©dical :

 Le Centre de GĂ©nĂ©tique, un des deux centres agréés pour la gĂ©nĂ©tique humaine implantĂ©s en RĂ©gion wallonne sur les huit en Belgique, propose aux patients une prise en charge multidisciplinaire et des consultations dans plusieurs domaines de la gĂ©nĂ©tique. Il est en connexion Ă©troite avec les deux autres dĂ©partements de l’Institut, ce qui apporte valeur ajoutĂ©e et complĂ©mentaritĂ© pour certains diagnostics.

 Le DĂ©partement d’Anatomie Pathologique Ă©tablit un diagnostic sur base de frottis, de matĂ©riel de ponction cytologique, de biopsies endoscopiques ou de prĂ©lĂšvements chirurgicaux. Son champ d’action couvre l’ensemble du corps humain et reprend des pathologies multiples et variĂ©es. Le diagnostic des mĂ©decins anatomopathologistes dans la prise en charge du patient, notamment en oncologie, est trĂšs important.

 Le Département de Biologie Moléculaire & Cellulaire réalise des diagnostics cytogénétiques et/ou moléculaires de diverses pathologies humaines héréditaires ou acquises et maßtrise parfaitement les techniques de séquençage, offrant une grande valeur ajoutée aux diagnostics.

En outre, suite Ă  la pandĂ©mie Covid, l’IPG a repris ses activitĂ©s en microbiologie molĂ©culaire. « Pendant la pandĂ©mie, en tant que centre reconnu de dĂ©pistage, nous avons assistĂ© les hĂŽpitaux. Nous continuons de rĂ©aliser le sĂ©quençage des variants dans le cadre de la plate-forme d’analyse gĂ©nomique du SARS-CoV-2. Sciensano montre beaucoup d’intĂ©rĂȘt pour transposer ce systĂšme Ă  d’autres virus ou pathogĂšnes. »

Au sein de l’IPG, 350 collaborateurs rĂ©alisent annuellement 350.000 analyses et diagnostics mĂ©dicaux. Parmi eux, on compte 12 mĂ©decins gĂ©nĂ©ticiens, 20 mĂ©decins anatomopathologistes, 10 mĂ©decins spĂ©cialistes dont des biologiste cliniques et des oncologues, et plus de 30 experts scientifiques. Jean-François Ghidetti ajoute : « Pour mieux rĂ©pondre aux demandes croissantes des hĂŽpitaux et des mĂ©decins, nous avons Ă©laborĂ© un plan stratĂ©gique pluriannuel — Move Up — qui permettra d’aborder avec confiance et enthousiasme l’avenir, comme l’amĂ©lioration de notre offre de services aux hĂŽpitaux, l’évolution technologique, le recrutement de talents, le maintien des compĂ©tences et la transformation digitale de l’IPG ».

À titre d’exemple, la gĂ©nomique et la gĂ©nĂ©tique humaine sont des domaines qui bouillonnent scientifiquement et technologiquement, sans oublier les progrĂšs en pathologie digitale. L’IPG doit donc faire les bons choix en matiĂšre de recrutements et d’investissements afin de dĂ©livrer des diagnostics toujours plus prĂ©cis dans les meilleurs dĂ©lais.

Le Dr JĂ©rĂ©mie Gras rappelle que l’IPG est aussi un institut de recherche agréé trĂšs actif : « Chaque annĂ©e, nous menons une trentaine de projets de recherche. Nous devons rester Ă  la pointe en dĂ©veloppant des projets innovants, notamment de caractĂ©risation de gĂšnes peu connus impliquĂ©s dans des maladies rares. En collaboration avec l’UniversitĂ© d’Harvard, un travail de ce type est en cours. C’est la preuve qu’il est possible en Wallonie, depuis Charleroi, de collaborer avec des universitĂ©s internationales prestigieuses. Nous participons Ă  de nouveaux diagnostics qui permettent de nouveaux traitements. D’oĂč l’importance de nos travaux de recherche qui alimentent des publications que nous diffusons dans de grandes revues scientifiques. »

Dans les dĂ©veloppements futurs, il y a des projets sur le diagnostic plus comprĂ©hensif dans le domaine de l’oncologie et de l’hĂ©matologie. PlutĂŽt que de sĂ©quencer certains gĂšnes, la technologie nous permet

un sĂ©quençage plus large et simultanĂ© de panels gĂ©nĂ©tiques, permettant de dĂ©terminer le meilleur traitement pour chaque patient et donc de meilleures chances de succĂšs thĂ©rapeutique. Un autre axe est le dĂ©veloppement de l’expertise dans les domaines tels que le Whole Genome Sequencing, le RNA-seq ou l’utilisation de sĂ©quenceurs de troisiĂšme gĂ©nĂ©ration, ceci dans un cadre Ă©thique irrĂ©prochable.

PrĂ©curseur dans ses domaines d’activitĂ©s, le « business model » de l’IPG, ASBL indĂ©pendante en total autofinancement, est unique et exclusivement dĂ©diĂ© Ă  sa mission de santĂ©. Les profits dĂ©gagĂ©s sont entiĂšrement rĂ©investis dans la recherche, le recrutement et la formation des collaborateurs, dans l’acquisition de technologies dernier cri et dans l’extension des infrastructures informatiques et des bĂątiments. Jean-François Ghidetti souligne que : « L’IPG c’est 65 ans d’expertise de trĂšs haut niveau au service des hĂŽpitaux avec, aujourd’hui, un chiffre d’affaires de 45 000 000 €. C’est aussi 9000 mÂČ de bĂątiments oĂč, chaque annĂ©e, 350 collaborateurs effectuent plus de 360 000 analyses pour environ 200 000 patients, et dont le Centre de gĂ©nĂ©tique rĂ©alise plus de 15 000 consultations. À l’IPG, nous travaillons pour l’Humain avec l’Humain ! ».

L’Institut de Pathologie et de GĂ©nĂ©tique, au cƓur de la Wallonie.
©Thomas Blariau ©Thomas Blariau Jean-Francois Ghidetti Directeur Général Jeremie Gras Directeur Médical

Ça bouchonne chez les mĂ©decins

Prendre rendez-vous chez le mĂ©decin est souvent fastidieux. Les patients s’impatientent et les mĂ©decins sont sous pression, mais existe-t-il des solutions ? Pas si sĂ»r


Notre secteur mĂ©dical est engorgĂ©. Il est souvent difficile de prendre un rendez-vous chez le mĂ©decin, qu’il soit gĂ©nĂ©raliste ou spĂ©cialiste. Un constat qui vaut aussi bien en milieu hospitalier que dans les cabinets de proximitĂ©.

Dr Margaux Dutat, mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste Ă  Tubize, le constate : « Il y a clairement un embouteillage, et nous ne sommes pas trop rassurĂ©s par la tendance actuelle. Il y a beaucoup de demandes et les patients sont de plus en plus exigeants. Cela nous rajoute de la pression, mĂȘme si depuis la Covid, nous parvenons plus facilement Ă  traiter certains cas Ă  distance. » Et quand les mĂ©decins de proximitĂ© sont sous pression, c’est vers le milieu hospitalier que les patients se tournent. « Nous remarquons que notre pratique est saturĂ©e par moment, poursuit Docteur Dutat. Dans notre cabinet, les patients se tournent vers les services d’urgences s’ils n’obtiennent pas le rendez-vous qu’ils souhaitent. Les “patients” deviennent des “impatients”. Nous respectons leurs plaintes, mais en retour nous voulons qu’ils comprennent que si nous ne pouvons pas les prendre, c’est parce que nous sommes occupĂ©s avec quelqu’un d’autre. Nous ne sommes pas en train de faire la sieste ou du shopping. Nous soignons des gens. »

Se tourner vers les urgences est un phĂ©nomĂšne nouveau pour Mme Dutat. Pour elle, ce service n’est plus utilisĂ© Ă  sa juste valeur. Un point de vue que le docteur Gilles Watteuw, chef du service des urgences du CHR Haute-Senne Ă  Soignies, partage volontiers : « Je me refuse Ă  parler de

shopping mĂ©dical, mais au fil des annĂ©es, les urgences sont devenues un produit de consommation et leur appellation a perdu tout son sens. Souvent, on n’y vient plus pour une vĂ©ritable urgence, mais pour ĂȘtre examinĂ© le plus rapidement possible par un mĂ©decin. Certains patients se prĂ©sentent mĂȘme avec leurs propres exigences ! »

Alors, existe-t-il des solutions pour désengorger le secteur et ainsi améliorer

la santĂ© de la population ? Pour les deux praticiens, la rĂ©ponse semble ĂȘtre non, mĂȘme s’ils reconnaissent que des pistes existent, comme l’indique le docteur Watteuw : « En France, ils ont trouvĂ© une solution qui, selon moi, a l’air viable. Il s’agit d’une structure intermĂ©diaire. Un Centre MĂ©dical de Soins s’occupe de ce qu’on appelle entre guillemets la petite bobologie, de type entorse, plaie, coupure
 Ces petites structures possĂšdent de petites salles

adĂ©quates qui se situent entre la mĂ©decine d’urgences et la mĂ©decine gĂ©nĂ©rale. Elles prennent en charge les pathologies qui ont tendance Ă  encombrer les services d’urgences. » Seul problĂšme : l’urgentiste doit bien constater que ces structures intermĂ©diaires sont, elles aussi, dĂ©bordĂ©es de travail.

Par ailleurs, les docteurs Dutat et Watteuw font remarquer que l’informatisation des dossiers doit encore ĂȘtre amĂ©liorĂ©e.

« L’informatisation facilite les choses quand tout fonctionne, indique Docteur Dutat. Cependant, si le logiciel plante, on n’a plus la possibilitĂ© de se tourner vers un dossier papier. Par ailleurs, c’est une perte de temps lors des visites Ă  domicile, car nous devons tout retranscrire par la suite. » Le docteur Watteuw ajoute : « En termes de recherche d’informations, le RĂ©seau SantĂ© Wallon fonctionne trĂšs bien quand le dossier est bien complĂ©tĂ©. Nous y retrouvons les antĂ©cĂ©dents, le dernier traitement  » Les deux mĂ©decins se rejoignent Ă©galement sur l’importance d’éduquer les patients pour Ă©viter l’engorgement du secteur.

« De vĂ©ritables solutions, il n’y en a pas », conclut avec fatalitĂ© le docteur Watteuw. Il faut que tous les mĂ©decins participent Ă  une Ă©ducation de la population, ce qui, malheureusement, est plus ou moins bien acceptĂ© par les patients. »

Fokus-online.be 4 AccĂšs aux soins
Par Pierre Lagneaux
Nous ne sommes pas en train de faire la sieste ou du shopping. Nous soignons des gens.
— DOCTEUR MARGAUX DUTAT
Les urgences sont devenues un produit de consommation et leur appellation a perdu tout son sens.
— DOCTEUR GILLES WATTEUW

Paiement Ă  la prestation ou non ?

ExonĂ©ration de la TVA ou non ? New Deal, oui ou non  ? Et quid de la rĂ©glementation relative aux applications de santĂ© en ligne ?

Ceux qui affirment qu’un syndicat de mĂ©decins n’est pas nĂ©cessaire aujourd’hui ne croient pas en leur propre avenir. De nombreux dĂ©fis s’accumulent. C’est Ă  chaque partie concernĂ©e de dĂ©cider si et comment relever ces dĂ©fis. À l’ABSyM, nous avons dĂ©jĂ  posĂ© certaines conditions. Vous pouvez les consulter en toute clartĂ© sur notre nouveau site Internet.

Il faut que le respect guide notre action syndicale. « Je constate que nous devons de plus en plus prendre la dĂ©fense de la profession », dĂ©clare Johan Blanckaert, prĂ©sident de l’ABSyM. « Il suffit de penser Ă  la vaccination lors de la crise du coronavirus, par exemple. Mais d’autres enjeux similaires nous donnent aussi l’occasion de dĂ©fendre l’activitĂ© des mĂ©decins gĂ©nĂ©ralistes et spĂ©cialistes. Par exemple, nous nous engageons fermement Ă  affiner et Ă  amĂ©liorer le New Deal pour les mĂ©decins gĂ©nĂ©ralistes.  »

« Dans le dĂ©bat social, les gens sont plutĂŽt prompts Ă  pointer les mĂ©decins du doigt  », poursuit le prĂ©sident. « Nous exerçons notre mĂ©tier par vocation, mais il ne faut pas exagĂ©rer non plus. Des figures publiques dĂ©noncent les mĂ©decins qui se dĂ©conventionnent ou qui ont une pratique extra-muros. En mĂȘme temps, les hĂŽpitaux demandent aux mĂ©decins de les aider financiĂšrement parce que le secteur va mal et que certains hĂŽpitaux risquent de passer dans le rouge. Nous le faisons, bien sĂ»r, mais il y a peu de transparence. OĂč va le produit de nos honoraires ? La demande de l’hĂŽpital pour plus de ressources est-elle justifiĂ©e  ?

Assistance (juridique)

L’ABSyM s’engage pour les mĂ©decins gĂ©nĂ©ralistes, les mĂ©decins spĂ©cialistes et les mĂ©decins en formation. La façon de procĂ©der de l’organisation est Ă  chaque fois le fruit d’une dĂ©marche ascendante. « Nous partons de la base. Un membre est confrontĂ© Ă  un problĂšme ? Une assistance

(juridique) solide est alors fournie. « Il peut Ă©galement s’agir de questions trĂšs banales », explique M. Blanckaert, « car il y a de fortes chances qu’un autre mĂ©decin soit tĂŽt ou tard confrontĂ© Ă  la mĂȘme situation. »

Les modalitĂ©s de soutien du syndicat sont trĂšs vastes. « Il nous incombe de dĂ©fendre les intĂ©rĂȘts des mĂ©decins. Et nous ne mĂ©nageons pas nos peines pour le faire ». Les non-membres profitent aussi indirectement de notre action. Mais, souligne le prĂ©sident, « les membres bĂ©nĂ©ficient d’avantages particuliers. Un plus grand nombre de membres donne plus de poids Ă  l’organisation. C’est essentiel pour pouvoir peser sur la sphĂšre politique ».

L’organisation campe sur ses positions quand c’est nĂ©cessaire et va de l’avant pour permettre des ajustements et des amĂ©liorations quand c’est possible. «  Nous sommes favorables au progrĂšs au sein de notre profession. La rĂ©volution des applications de soins de santĂ© en ligne, comme les dispositifs portables, est passionnante.  »

Un nouveau site web !

Les positions de l’organisation sont on ne peut plus claires. Elles ont rĂ©cemment Ă©tĂ© explicitĂ©es en dĂ©tail sur le nouveau site web. Vous pouvez Ă©galement y consulter les rĂ©alisations de l’ABSyM. Pour rappel, lors des discussions concernant la protection du secret mĂ©dical et l’élaboration du nouveau statut des MSF, l’ABSyM Ă©tait prĂ©sente Ă  la table des nĂ©gociations. Le syndicat des mĂ©decins a Ă©galement Ă©tĂ© Ă©troitement impliquĂ© dans le maintien du paiement Ă  la prestation et de l’exonĂ©ration de la TVA.

« Nous invitons tout le monde Ă  jeter un coup d’Ɠil Ă  notre tout nouveau site web ( absym-bvas.be/fr ). Il donne un aperçu clair de nos engagements et met en Ă©vidence les grands dĂ©fis Ă  venir. Les autres parties prenantes sont Ă©galement invitĂ©es Ă  prendre connaissance de nos positions ». En un clic devenez membre de l’ABSyM !

Les Ă©lections syndicales approchent. En tant que plus grand syndicat de mĂ©decins du pays, l’ABSyM invite tous les mĂ©decins gĂ©nĂ©ralistes et spĂ©cialistes Ă  voter. Il est d’ailleurs possible de voter sans ĂȘtre membre.

« La santĂ© n’est pas une idĂ©ologie. Ce n’est pas non plus une Ă©conomie. Les gens confondent parfois les deux. C’est surtout le cas des politiciens qui ont des visĂ©es Ă  court terme. En tant que syndicat, il est essentiel que nous dĂ©fendions la santĂ© et le bien-ĂȘtre. Nous devons continuer Ă  enfoncer le clou pour Ă©viter que le gouvernement, aveuglĂ© par une posture idĂ©ologique, ne prenne des dĂ©cisions importantes susceptibles de gravement impacter notre systĂšme de santĂ©.  »

Vous pourrez voter pour les élections syndicales entre le 6 et le 26 juin.

Nombreux enjeux pour les mĂ©decins, mais surtout pour l’ensemble du secteur de la santĂ©
«  J’invite tous les mĂ©decins gĂ©nĂ©ralistes et spĂ©cialistes Ă  voter en juin  »
— Dr. Johan Blanckaert
Dr. Johan Blanckaert prĂ©sident de l’ABSyM

L’équivalence de diplĂŽme Une des idĂ©es pour solutionner la pĂ©nurie d’infirmiers en Belgique serait de recruter dans d’autres pays. La Turquie et la France (3 ans d’études) regorgent de talents en soins infirmiers. Cependant, l’équivalence des diplĂŽmes pose problĂšme. Il serait donc intĂ©ressant de dispenser aux candidats les heures de formations qu’ils n’ont pas eues en Belgique. Une mesure qui n’a malheureusement pas encore vu le jour.

Bien que la pandĂ©mie soit derriĂšre nous, le secteur infirmier peine encore Ă  s’en remettre. De nouvelles mesures de fond doivent voir le jour, et ce dĂšs la formation des nouveaux infirmiers.

La guerre des talents

Comme dans tous secteurs en pĂ©nurie, la guerre des talents fait rage. Les institutions ont bien compris qu’elles devaient rivaliser d’ingĂ©niositĂ© pour attirer les jeunes. Et parfois, cela peut mĂȘme dĂ©raper et occasionner une perte d’éthique. Selon les experts, il n’est ainsi pas rare de constater des dĂ©bauchages de personnes dĂ©jĂ  en fonction dans d’autres institutions.

S’il y a bien un secteur qui a subi de plein fouet la pandĂ©mie de Covid-19, c’est le secteur infirmier. Les infirmiers et infirmiĂšres ont encore du mal Ă  s’en remettre. La pression sur le mĂ©tier est toujours bel et bien prĂ©sente. « AprĂšs deux annĂ©es de crise, il y a une vĂ©ritable fuite gĂ©nĂ©ralisĂ©e de la profession », explique Adrien Dufour, directeur gĂ©nĂ©ral de la Clinique Saint-Luc Ă  Bouge. « Le marchĂ© de l’emploi ne parvient pas Ă  compenser les pertes, car l’offre est bien infĂ©rieure Ă  la demande ». Candice De Windt, l’ambassadrice des soins de santĂ©, annonçait ainsi fin 2022 qu’il manquait pas moins de 25.000 Ă  30.000 infirmiĂšr.e.s en Belgique.

La pression se fait sentir au sein des services hospitaliers, mais également dans les maisons de repos et les maisons

À la CNDG, l’essentiel C’est toi!

de soins. MĂȘme si tout est mis en place pour garder la tĂȘte hors de l’eau. « Nous faisons appel Ă  des jobistes qui peuvent prester 600 h. de travail par an », poursuit Olivier Gendebien, prĂ©sident de l’Association Belge des Praticiens de l’Art Infirmier-acn-asbl. « Une mesure mise en place par le gouvernement qui nous permet Ă©galement de fidĂ©liser les jeunes et de leur donner une premiĂšre expĂ©rience professionnelle ». De son cĂŽtĂ©, le personnel soignant peut Ă©galement bĂ©nĂ©ficier d’heures supplĂ©mentaires dĂ©fiscalisĂ©es (jusqu’à 120 h. par an) ou encore d’un renfort de la part de pensionnĂ©s ou d’indĂ©pendants. « Nous essayons Ă©galement de dĂ©velopper le binĂŽme infirmier / aide soignant et le basculement des compĂ©tences ». Chaque dĂ©cision doit ĂȘtre rĂ©flĂ©chie et organisĂ©e. Les institutions doivent jongler entre la fermeture de lits et la fermeture de services. « Cela met Ă©galement une pression importante sur les managers de proximitĂ© comme les chefs de service qui doivent poursuivre la continuitĂ© des soins Ă  tout prix », ajoute Adrien Dufour.

Mais alors, comment sortir de ce marasme ? Selon les experts, ce n’est malheureusement pas en injectant de l’argent dans le secteur comme l’a fait le gouvernement aprĂšs la crise sanitaire. « Injecter une enveloppe dans un marchĂ© vide ne sert Ă  rien. Il faut viser l’attractivitĂ© et amĂ©liorer la visibilitĂ© ainsi que la reconnaissance professionnelle du secteur », insiste Adrien Dufour. « Et tout commence dĂšs les Ă©tudes ! ». Il faudrait Ă©galement amĂ©liorer l’équilibre vie professionnelle / vie privĂ©e des infirmiers, mettre plus en avant les compĂ©tences du mĂ©tier, et rationaliser les services et le rĂ©seau hospitalier. « Et enfin, chercher Ă  fidĂ©liser les employĂ©s Ă  tout prix ». Un vaste plan donc, qui exige qu’on s’y attĂšle dĂšs aujourd’hui pour espĂ©rer voir les effets des premiĂšres mesures dans 4 ans minimum.

Rejoins nos Ă©quipes dĂšs aujourd’hui !

Fokus-online.be 6 Continuité des soins
les offres d’emploi
Découvre toutes
sur : www.cndg.be/emploi
PÉNURIE D’INFIRMIERS :
« L’offre est bien infĂ©rieure Ă  la demande »
Par Bastien Craninx
Le marchĂ© de l’emploi ne parvient pas Ă  compenser les pertes, car l’offre est bien infĂ©rieure Ă  la demande.
— ADRIEN DUFOUR DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA CLINIQUE SAINT-LUC À BOUGE

A Tournai, le Centre Hospitalier de Wallonie picarde finalise son ambitieux projet de regroupement des activitĂ©s cliniques sur un seul site, au cƓur de la ville. AncrĂ© dans son environnement, il peut se targuer d’infrastructures flambant neuves, bien pensĂ©es et modernes qui favorisent le dĂ©veloppement des compĂ©tences mĂ©dicales, de l’offre de soins, des technologies de pointe, de la digitalisation et des partenariats acadĂ©miques. Cette dynamique positive s’appuie sur le premier pilier de l’hĂŽpital : les ressources humaines. 2700 collaborateurs reprĂ©sentant une centaine de mĂ©tiers diffĂ©rents mais complĂ©mentaires, tous au service de la santĂ© et de l’humain

Qui dit hĂŽpital en plein redĂ©ploiement dit nouveaux mĂ©tiers. Une quinzaine de profils diffĂ©rents ont dĂ©jĂ  fait leur apparition ces derniĂšres annĂ©es pour rĂ©pondre aux besoins actuels. Et ce n’est pas terminĂ©, comme le confirme Pauline Garnier, du service recrutement : « Nous dĂ©veloppons de nouveaux profils de fonctions dans l’optique du Site Unique. Par exemple, un chef de production pour le restaurant, des bio-techniciens, un acheteur senior spĂ©cialisĂ© en marchĂ©s publics, des employĂ©s spĂ©cialisĂ©s pour la logistique, des spĂ©cialistes en Ă©lectronique mĂ©dicale, des informaticiens spĂ©cialisĂ©s, notamment en cybersĂ©curitĂ©, etc. »

Le Centre Hospitalier de Wallonie picarde sans

cesse Ă  la recherche de nouveaux talents

L’hĂŽpital Ă©volue et, avec lui, les mĂ©tiers qui s’y dĂ©ploient. Le service des Ressources Humaines du CHwapi mise sur de nouveaux profils variĂ©s, crĂ©atifs, innovants, au service de la santĂ© et de l’humain.

L’ADN de l’hĂŽpital reste bien Ă©videmment le soin aux patients. Dans les secteurs mĂ©dicaux, infirmiers et paramĂ©dicaux les offres sont Ă©galement multiples. Elles concernent entre autres les infirmiers spĂ©cialisĂ©s (gĂ©riatrie, psychiatrie, pĂ©diatrie, bloc opĂ©ratoire, dialyse)

Chez nous, il est permis d’oser Trouver les perles rares dans des secteurs en pĂ©nurie, un dĂ©fi de chaque jour pour les recruteurs. « Nous sommes effectivement sur un marchĂ© tendu ! Les modes de recrutement Ă©voluent », confirme Pauline Garnier. Pour rĂ©pondre aux besoins de maniĂšre optimale, le service des ressources humaines du CHwapi intensifie ses relations avec les Ă©coles, participe Ă  des Jobs day, Ă©toffe ses partenariats avec des organismes spĂ©cialisĂ©s, etc. « Nous adoptons une stratĂ©gie dynamique en lien avec la gestion des stages des soignants dans le but d’obtenir un vivier de recrutement »

Le CHwapi propose des opportunitĂ©s de carriĂšre Ă  tous ceux qui souhaitent un travail de service, prĂ©cis, variĂ©, dĂ©nuĂ© de routine. Chez nous, le travail des collaborateurs est soutenu par des projets technologiques, par le partage d’un savoir scientifique, par une culture du travail en projets, de la crĂ©ativitĂ© et de l’innovation. Chez nous, il est permis d’oser !

Nous construisons l’hĂŽpital de demain, nous cherchons les talents aujourd’hui ! Au CHwapi, chacun a son rĂŽle Ă  jouer quelle que soit sa place sur l’échiquier.

Venez rejoindre nos Ă©quipes et adhĂ©rer Ă  notre ambitieux projet, postulez dĂšs maintenant pour l’une de nos nombreuses offres d’emploi sur le site emploi.chwapi.be

Suivez-nous sur www.chwapi.be

« Nous dĂ©veloppons de nouveaux profils de fonctions dans l’optique du Site Unique. »
Photos : Roger JobArchipelago

Le défi du recrutement dans les Life Sciences

Pour maintenir son statut dans les Life Sciences, la Belgique fait face Ă  des dĂ©fis comme la pĂ©nurie de talents et l’obsolescence des compĂ©tences. Le recours Ă  une agence de consulting est souvent bienvenu.

S’il y a bien une chose pour laquelle la Belgique est connue dans le monde entier, c’est son Ă©cosystĂšme vif et enrichissant dans le domaine des Life Sciences. Pourtant, malgrĂ© cette dynamique positive, le secteur se heurte Ă  plusieurs dĂ©fis en termes de recrutement. À commencer par la fidĂ©lisation des talents sur un marchĂ© des plus compĂ©titifs et la pĂ©nurie persistante de candidats qualifiĂ©s. « La guerre des talents est rĂ©elle » poursuit Diane Liegey, Head of Real Life Sciences & Engineering Belgium chez Real Staffing. « D’un cĂŽtĂ©, il existe une demande forte des entreprises pour attirer les profils et se dĂ©velopper. Mais, de l’autre, le nombre d’étudiants sortant des filiĂšres techniques et scientifiques reste trĂšs faible », explique David Ponsaerts, Key Account Manager. L’obsolescence des compĂ©tences inhĂ©rente au secteur cristallise Ă©galement les tensions. Dans un domaine en constante Ă©volution, les

compĂ©tences demandĂ©es changent Ă  trĂšs grande vitesse. « L’investissement dans des plans de formation devient donc tout autant important que celui rĂ©alisĂ© dans le recrutement ». Enfin, le ciblage des candidats passifs est un autre point d’attention majeur. Une Ă©tude Linkedin rĂ©cente a ainsi rĂ©vĂ©lĂ© que 70% des candidats potentiels sur le marchĂ© de l’emploi Ă©taient des candidats passifs. « Tout le monde se dispute pour les avoir. L’objectif est de crĂ©er un pool avec ces candidats potentiels et de leur proposer l’offre qu’ils ne pourraient pas refuser ».

Face Ă  de tels challenges, il est donc primordial pour les entreprises du secteur d’avoir une approche rĂ©flĂ©chie. Une stratĂ©gie souvent confiĂ©e Ă  des agences de recrutement et de consulting. Le recours Ă  leurs conseils permet aux entreprises de se concentrer sur leur core business. Etant en permanence en contact avec le marchĂ©, elles offrent une expertise factuelle en rĂ©pondant aux besoins et en proposant des alternatives plus rĂ©alistes Ă  leurs clients. Elles limitent Ă©galement les doutes sur les prises de risque Ă  l’embauche. « Elles peuvent notamment prendre en charge les

payrolls avant qu’une entreprise n’engage rĂ©ellement un candidat ». En plus d’identifier et d’évaluer leurs compĂ©tences, elles flexibilisent les critĂšres de certains candidats. Enfin, elles assurent une sĂ©curisation des donnĂ©es personnelles pour un environnement de travail plus inclusif et un raccourcissement des processus d’embauche.

En tant qu’acteur clĂ© de l’industrie pharmaceutique, Catalent est une organisation mondiale de dĂ©veloppement et de fabrication sous contrat (CDMO), et un leader permettant aux partenaires pharmaceutiques, biotechnologiques et de santĂ© grand public d’optimiser le dĂ©veloppement, le lancement et la production de produits, tout au long de leur cycle de vie, aux patients du monde entier. Notre campus Catalent Ă  Gosselies est spĂ©cialisĂ© dans le dĂ©veloppement et la production de thĂ©rapies cellulaires et de plasmides, tant Ă  l’échelle clinique que commerciale. Le site comprend 5 bĂątiments avec des installations de pointe qui sont complĂ©tĂ©es par les meilleures technologies et l’expertise nĂ©cessaire pour aider nos clients Ă  dĂ©velopper des thĂ©rapies qui changent souvent la vie pour traiter et potentiellement guĂ©rir les patients. Catalent est trĂšs heureux d’ĂȘtre situĂ© Ă  Gosselies, Ă  proximitĂ© des grands axes routiers et de l’aĂ©roport, ce qui est un atout important pour nos employĂ©s et pour l’entreprise.

La thĂ©rapie cellulaire et la production de plasmides Ă©tant des activitĂ©s nouvelles et de niche, nous avons dĂ©veloppĂ© des partenariats solides avec les universitĂ©s et les Ă©coles supĂ©rieures de la rĂ©gion, Ă  la fois pour promouvoir le secteur en gĂ©nĂ©ral et pour attirer les scientifiques de demain, par le biais de programmes de stages par exemple. Nous nous attendons Ă  un avenir trĂšs prometteur oĂč nous aurons besoin de plus de capacitĂ©s scientifiques, d’expertise et de personnel. Nous tenons Ă  promouvoir le recrutement local dans la mesure du possible, tout en accueillant des employĂ©s du monde entier qui possĂšdent des compĂ©tences spĂ©cialisĂ©es. Nous nous efforçons d’accroĂźtre la diversitĂ© de nos Ă©quipes, que nous considĂ©rons comme une force et une dimension importante de la main-d’Ɠuvre mondiale de Catalent, qui compte plus de 18.000 personnes.

Real Staffing est une agence de recrutement et de consulting spĂ©cialisĂ©e dans l’industrie des sciences de la vie. Nous proposons des opportunitĂ©s d’emploi et nous recrutons des talents dans les domaines suivants : Pharma, Biotech, Dispositifs mĂ©dicaux, Chimie. Avec plus de 13 ans d’expĂ©rience, l’accĂšs Ă  une vaste communautĂ© de professionnels et un placement toutes les 45 minutes environ dans le monde entier - nous vous aidons Ă  trouver les bons candidats ou Ă  dĂ©velopper votre carriĂšre.

Le secteur des sciences de la vie est en pleine croissance et, grĂące Ă  notre expertise, nous servons d’accĂ©lĂ©rateur de science et d’innovation Ă  nos partenaires, en les aidant Ă  mettre plus rapidement sur le marchĂ© des mĂ©dicaments importants et, ce faisant, en contribuant activement Ă  l’exceptionnel Ă©cosystĂšme belge. C’est un Ă©lĂ©ment clĂ© que nous apprĂ©cions au BioPark, car l’une de ses missions est de faire connaĂźtre les entreprises qui y sont implantĂ©es, par le biais d’activitĂ©s telles que les journĂ©es de l’emploi.

Je suis convaincu que le BioPark de Gosselies a un bel avenir devant lui et qu’il deviendra encore plus attractif pour devenir le lieu privilĂ©giĂ© oĂč les gens voudront travailler et oĂč les entreprises scientifiques choisiront de s’implanter et de se dĂ©velopper.

Fokus-online.be 8 Brand Report ‱ Real Staffing
DIANE LIEGEY HEAD OF REAL LIFE SCIENCE DAVID PONSAERTS CLIENT RELATIONSHIP MANAGER
À propos de.
Les agences peuvent notamment prendre en charge les payrolls avant qu’une entreprise n’engage rĂ©ellement un candidat.
— DIANE LIEGEY

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WALLONIE SANTÉ, CRÉATEUR D’UN FUTUR

MEILLEUR POUR LES SOINS DE SANTÉ EN WALLONIE

Unique fonds d’investissement public en Belgique dĂ©diĂ© au secteur de la SantĂ© et de l’Action sociale, WALLONIE SANTÉ intervient dans les projets d’infrastructures en soins de santĂ© en Wallonie. Il est le premier investisseur du LĂ©giaPark et soutient notamment le financement d’institutions dans le secteur des AĂźnĂ©s et du Handicap.

WALLONIE SANTÉ est nĂ©e du besoin de soutenir le secteur de la SantĂ© et de l’Action sociale (15,7% de l’emploi et 197.000 postes en Wallonie), qui gĂ©nĂšre 8.10% du PIB Wallon. « Un outil dĂ©diĂ© Ă©tait plus que nĂ©cessaire Ă©tant donnĂ© les dĂ©fis colossaux de notre systĂšme de soins pour les annĂ©es Ă  venir », explique Philippe Buelen, CEO & PrĂ©sident du ComitĂ© de direction de WALLONIE SANTÉ. « Nous faisons office de catalyseur pour le financement des projets d’infrastructures et de transition Ă©nergĂ©tique ».

Bien que devenue primordiale dans le domaine de la santĂ© depuis dĂ©but 2019, WALLONIE SANTÉ n’en reste pas moins une start-up. Mais une start-up en constant dĂ©veloppement. « Nous complĂ©tons continuellement notre offre de produits en fonction des besoins ». Et pour cause, dans son plan de croissance, elle a dĂ©jĂ  rĂ©servĂ© une place importante Ă  des points phares et prometteurs tels que l’accompagnement des structures, le financement des infrastructures en lien avec les besoins d’infrastructures en matiĂšre de santĂ© mentale et de soins ambulatoires de mĂȘme que tout ce qui touche aux critĂšres ESG (Environnement, Social, Gouvernance).

« Nous nous positionnons comme crĂ©ateurs d’un futur meilleur pour le secteur des soins en Wallonie ».

UNE STRATÉGIE SOLIDE ET RÉFLÉCHIE

Son succĂšs, WALLONIE SANTE le doit sans aucun

doute Ă  sa stratĂ©gie dessinĂ©e autour de diffĂ©rents axes majeurs. A commencer par le dĂ©veloppement des infrastructures de soins modernes et durables aux cĂŽtĂ©s des porteurs de projets et de ses partenaires financiers. « Ce premier axe nous permettra d’amĂ©liorer l’accĂšs et la qualitĂ© des soins de santĂ©, de renforcer les systĂšmes de santĂ©, de crĂ©er des emplois et de stimuler l’économie ». La sociĂ©tĂ© a d’ailleurs dĂ©jĂ  dĂ©cidĂ© des investissements pour plus de 134,6 M€.

Le deuxiĂšme axe se focalisera sur les Ă©cosystĂšmes de recherche des sciences de la vie qui conçoivent les molĂ©cules de demain. « C’est pour cette raison que nous avons co-financĂ© le LEGIAPARK, qui reste Ă  ce jour, notre investissement le plus important et ce, grĂące Ă  notre partenariat privilĂ©giĂ© avec NOSHAQ ». Ce biopark prometteur de par sa proximitĂ© avec l’hĂŽpital du CHC MontLĂ©gia, constitue Ă©galement un vecteur de connexion essentiel entre chercheurs et praticiens sans lequel aucun projet de R&D ne pourrait aboutir.

En guise de troisiĂšme axe, la start-up veut miser sur l’innovation. « Nous avons Ă  cƓur d’accompagner des projets porteurs de changement ». De ce fait, un panel de thĂ©matiques ont vu le jour telles qu’une approche novatrice en pĂ©rinatalitĂ© et dans le monde des maisons de repos avec des structures plus inclusives. Mais Ă©galement des projets originaux dans l’encadrement adaptĂ© pour les personnes porteuses de handicap, pour concevoir les maisons mĂ©dicales qui misent sur une approche plus globale ou encore avec des centres pluridisciplinaires qui couvrent diffĂ©rents types de soins.

Enfin, en termes de quatriĂšme axe de sa stratĂ©gie, WALLONIE SANTE veut ĂȘtre un guichet unique pour tous les acteurs du secteur des soins de santĂ©.

« C’est le one-stop-shop pour tous les acteurs de la SantĂ© et de l’Action sociale. Nous avons une expertise pointue du secteur, nous accompagnons et nous finançons ses acteurs ».

DES DÉFIS À HAUTEUR DE SES AMBITIONS

Au sein de WALLONIE SANTÉ, on est bien conscient des nombreux dĂ©fis Ă  relever. Mais ce qui apparaĂźt prĂ©gnant reste le besoin en matiĂšre de transition Ă©nergĂ©tique. « Nous avons dĂ©ployĂ© dans notre politique ESG plusieurs produits pour soutenir les structures dans leurs besoins d’investissements ». Ce n’est pas pour rien que la start-up a dĂ©jĂ  dĂ©cidĂ© de soutenir des investissements « verts » Ă  hauteur de 33 M€. Une autre urgence, c’est la santĂ© mentale. « AprĂšs trois ans de pandĂ©mie qui ont laissĂ© les citoyens avec des difficultĂ©s, ce volet mĂ©rite une attention toute particuliĂšre comme celui des soins ambulatoires. Il faudra y consacrer rapidement plus de moyens ».

UN AVENIR OPTIMISTE

Quand on demande Ă  Philippe Buelen comment il entrevoit l’avenir, il se veut rĂ©solument optimiste tout en restant rĂ©aliste. « Pour que l’écosystĂšme dĂ©veloppĂ© par WALLONIE SANTÉ gagne encore en puissance et en impact, il faudra que les moyens financiers soient renforcĂ©s ». Et pour ce faire, l’une des prioritĂ©s du dirigeant est de continuer Ă  dĂ©velopper les partenariats. « C’est la meilleure maniĂšre de crĂ©er les effets leviers pour faire Ă©merger davantage de projets d’avenir et innovants ». Il souligne, d’ailleurs, que les bĂ©nĂ©fices de WALLONIE SANTÉ sont systĂ©matiquement rĂ©investis dans le secteur des soins de santĂ© notamment via la fixation de taux d’intĂ©rĂȘts planchers au bĂ©nĂ©fice des Institutions.

PHILIPPE BUELEN CEO & PRÉSIDENT DU COMITÉ DE DIRECTION DE WALLONIE SANTÉ

LIÈGE, LA FORCE D’UN ÉCOSYSTÈME

RĂ©fĂ©rence europĂ©enne pour le dĂ©veloppement des biotechs, la rĂ©gion liĂ©geoise prĂ©sente de nombreux avantages susceptibles d’attirer et d’accompagner les sociĂ©tĂ©s life sciences vers la croissance. Des atouts humains, immobiliers et financiers uniques, auxquels vient s’ajouter la mission de synchronisation de Bridge2Health, qui Ɠuvre Ă  la bonne cohĂ©rence d’ensemble. Rencontre avec Amel Tounsi, CEO de la plateforme.

En quoi consiste la mission de Bridge2Health ?

A.T. : Nous sommes le trait d’union entre les 140 sociĂ©tĂ©s liĂ©geoises actives dans le secteur des sciences de la vie, l’ULiĂšge, ses centres de recherche et les hĂŽpitaux de la rĂ©gion, ou encore les acteurs immobiliers et financiers qui en constituent le tissu. En connectant les bonnes personnes au bon moment, on s’assure que chacun puisse mettre son Ă©nergie lĂ  oĂč il en a le plus besoin.

À qui s’adresse la plateforme ?

A.T. : Bridge2Health est une plateforme qui vise Ă  synchroniser les efforts de l’ensemble des acteurs life sciences liĂ©geois, tout en offrant une porte d’entrĂ©e unique Ă  destination de ceux qui souhaitent la rejoindre. Un soutien qui va de l’aide Ă  l’installation et Ă  la dĂ©finition de vos besoins Ă  la mise en relation avec des investisseurs dans le cadre d’une levĂ©e de fonds en passant par la mise en contact avec des mĂ©decins et des centres de recherche spĂ©cialisĂ©s. Inversement, nous visons aussi Ă  donner de la visibilitĂ© Ă  l’expertise dont dispose la rĂ©gion.

C’est notamment l’objectif de notre Ă©vĂ©nement « Connect » qui rassemble les CEO et les directeurs de dĂ©partements de recherche dans le secteur des life sciences ou de notre prĂ©sence Ă  l’international, comme Ă  BioEurope, aux cĂŽtĂ©s de l’AWEX.

Quels sont les atouts de l’écosystĂšme life sciences liĂ©geois ?

A.T. : Au cƓur d’une rĂ©gion europĂ©enne dĂ©jĂ  particuliĂšrement favorable aux life sciences, LiĂšge offre une concentration tout Ă  fait unique

d’expertises, d’infrastructures et de ressources, toutes prĂ©sentes en mĂȘme temps et au mĂȘme endroit. L’écosystĂšme life sciences liĂ©geois, ce sont des compĂ©tences en R&D, des entreprises et des spin-off, mais aussi une offre de financement adaptative soutenue par des acteurs spĂ©cialisĂ©s comme Noshaq, eux-mĂȘmes en contact avec des fonds europĂ©ens de grande envergure et susceptibles de rĂ©pondre Ă  l’ensemble des besoins (Kurma, Fund+, EQT, MĂ©rieux, Andera Partners, Newton
). C’est aussi une offre immobiliĂšre vaste et spĂ©cialisĂ©e. Nous avons non seulement les m2 nĂ©cessaires, mais aussi et surtout des propositions innovantes qui sont le fruit d’une veille attentive des besoins en amont. À ce titre, le LĂ©giaPark, avec ses 30.000 m2 disponibles et ses nombreuses solutions en termes de salles blanches et d’espaces de production, constitue une magnifique illustration. Enfin, c’est l’expertise de tout un secteur, notamment dans l’analyse et l’accompagnement des projets, oĂč l’écosystĂšme est appuyĂ© par une Ă©quipe de premier plan, composĂ©e de profils financiers et scientifiques aguerris au monde de l’entrepreneuriat et de la gestion d’entreprise dans diffĂ©rents secteurs des sciences du vivant. C’est un atout prĂ©cieux.

Peut-on parler d’une ‘health valley’ à Liùge ?

A.T. : On peut ĂȘtre fier du chemin parcouru, bien que les dĂ©fis ne manquent pas. Un des plus grands challenges, c’est d’assurer l’apport de ressources humaines, physiques et financiĂšres en vue d’alimenter la croissance des 140 entreprises prĂ©sentes, comme de celles qui s’installent. D’oĂč notre attention portĂ©e sur la formation, notre implication dans l’intĂ©gration de la nouvelle antenne d’aptaskill Ă  LiĂšge, ou encore nos efforts de coordination avec des acteurs immobiliers comme la SPI ou Noshaq Immo. En Ɠuvrant au dĂ©veloppement d’une vision commune, nous nous assurons d’avancer dans la bonne direction tout en collaborant plus largement avec nos voisins. C’est en travaillant avec le reste de la Wallonie, la Flandre et les pays limitrophes que nous ambitionnons de faire de LiĂšge une ‘health valley’ dans un ‘health country’.

LiĂšge Life Sciences

‱ 140 entreprises

‱ 30.000 m2 d’infrastructures dĂ©diĂ©es +300M€ levĂ©s en 2021 (portefeuille Noshaq)

‱ 4.000 emplois directs

‱ 12.000 emplois indirects

‱ +3.000 chercheurs à l’ULiùge

‱ 250M€ pour la recherche/an

‱ 4.500 publications par an

EyeD Pharma, illustre bien le parcours d’une sociĂ©tĂ© qui est nĂ©e en dĂ©cembre 2012 et qui a grandi dans l’écosystĂšme sciences du vivant de la rĂ©gion liĂ©geoise grĂące aux expertises scientifiques, aux financements, aux infrastructures ainsi qu’à la bonne coordination de toutes ces ressources. Aujourd’hui, EyeD Pharma ce sont 100 personnes Ɠuvrant au dĂ©veloppement et la production de micro-implants oculaires pour des besoins cliniques au niveau mondial.

LégiaPark © Philippe Piraux
–
Amel Tounsi CEO EyeD Pharma
© Gilles Lemoine
Halo Studio

Dominique Demonté

Fokus-online.be 12 Interview
Par Pierre Lagneaux Photos ‱ Tim Vannerom
« Nous devons rester ambitieux »

AprĂšs quatre ans au sein d’Agoria, la fĂ©dĂ©ration de l’industrie technologique, Dominique DemontĂ© reprend les rĂȘnes du BioPark de Charleroi. L’occasion de voir avec lui quels sont les enjeux du secteur des biotechnologies en Wallonie.

Vous ĂȘtes depuis peu le nouveau CEO du BioPark de Charleroi. Comment se porte le secteur des biotechnologies ?

« Entre 2005 et 2020, on est passĂ© de 9000 Ă  19 000 emplois en RĂ©gion wallonne. Et en termes d’investissement, le chiffre d’affaires du secteur a progressĂ© de 1,5 Ă  8,5 milliards. Point trĂšs important, un tiers de celui-ci est rĂ©alisĂ© Ă  l’exportation. Notre marchĂ© intĂ©rieur est trop petit et la majoritĂ© de ce qu’on fait est donc destinĂ© Ă  l’international. Il y a eu une phase de ralentissement post-Covid Ă  l’international, mais la machine redĂ©marre. Il ne faut donc pas s’inquiĂ©ter pour ce secteur en Wallonie.

Aujourd’hui, la Wallonie fait partie des acteurs de niveau mondial. Nous sommes reconnus et n’avons plus rien Ă  prouver, mais nous devons rester ambitieux. Nous avons tous les atouts en main. Nous possĂ©dons de grosses entreprises. Ce sont des moteurs essentiels. Nous avons dĂ©veloppĂ© un tissu de PME innovantes. Nous avons alimentĂ© un pipeline, structurĂ© l’incubation, tissĂ© des liens avec des fonds d’investissement
 Tout a Ă©tĂ© mis en place pour dĂ©velopper cette croissance et ça a marchĂ©. »

Ça à l’air simple comme ça, mais comment y parvient-t-on ?

« Il faut jongler avec trois facteurs importants : articuler différents échelons, différents acteurs et différentes fonctions.

Trois échelons composent le premier axe.

D’abord le sous-rĂ©gional oĂč on peut nuclĂ©er et structurer une organisation comme le BioPark. Ensuite, il y a le niveau rĂ©gional avec BioWin et une indispensable concertation pour Ă©viter de gaspiller l’argent public. Enfin, il faut voir au niveau national comment on peut se connecter aux autres acteurs. À chaque changement de niveau, il faut aussi considĂ©rer les niveaux de compĂ©tition. Ensuite, pour dĂ©velopper un campus comme celui-ci, il est primordial de conserver l’alignement entre trois acteurs : les universitĂ©s, le secteur privĂ© et les pouvoirs publics. Le troisiĂšme axe, c’est de travailler sur les diffĂ©rentes fonctions : la recherche, l’incubation, la crĂ©ation d’entreprise et la formation. Si on veut avoir une stratĂ©gie de dĂ©veloppement, il faut aligner ces diffĂ©rents Ă©lĂ©ments. On a rĂ©ussi Ă  le faire de façon relativement efficace en Wallonie et le BioPark en est la preuve. »

Dans cette stratĂ©gie, la recherche est primordiale mais elle nĂ©cessite des talents. N’est-ce pas difficile de trouver des personnes qualifiĂ©es ?

« Effectivement, un des gros enjeux est le manque de talents. Au sein du BioPark, nous avons créé notre propre centre de formation d’oĂč sortent mille personnes par an. C’est aussi un enjeu impliquant plusieurs acteurs et nous avons conclu des partenariats avec le Forem et Aptaskil. Par ailleurs, dans un avenir proche nous accueillerons sur notre campus l’Euro Biotech School, pilotĂ©e par des grandes entreprises BioWin et Essenscia. La recherche de talents, la formation et la mise en place de parcours permettant Ă  davantage de personnes

d’intĂ©grer le biomĂ©dical font partie de mes prioritĂ©s. Si on va dans les rues de Charleroi et qu’on demande aux jeunes s’ils savent qu’il y a un BioPark dans leur commune, ils rĂ©pondront probablement : “Ah ! On un zoo Ă  Charleroi ?”. Il y a donc tout un travail d’information Ă  faire en amont. Le talent est un levier indispensable. »

Le BioPark exerce une grande attractivité. Quelle est la recette de ce succÚs ?

« En 2000, le BioPark employait une centaine de chercheurs. Aujourd’hui, on compte trois mille deux cents travailleurs. Nous avons dĂ©veloppĂ© des capacitĂ©s de recherche, mais nous avons Ă©galement mis en place une politique de crĂ©ation et d’attraction d’entreprises. Il y a eu diffĂ©rentes phases. Nous avons dĂ©veloppĂ© un systĂšme d’incubation pour les premiers spins off de l’ULB que nous avons accueillis. Ensuite, des sociĂ©tĂ©s d’autres universitĂ©s ont rĂ©alisĂ© que le site Ă©tait propice Ă  leur dĂ©veloppement. Enfin, nous avons accueilli des entreprises internationales. Elles y trouvent un intĂ©rĂȘt : elles profitent d’un environnement scientifique et elles ont accĂšs aux compĂ©tences de l’IBMM et du CMMI. Nous avons alors mis en place des mĂ©canismes de consolidation avec des investisseurs. Aujourd’hui, grĂące Ă  cette dynamique, nous accueillons une soixantaine d’entreprises sur le site et le rĂ©seau BioPark en regroupe une centaine. »

A vous entendre, la biotechnologie est en plein dĂ©veloppement. D’oĂč vient son financement ?

« Il se fait Ă  plusieurs niveaux, Ă  l’aide d’investissements publics et privĂ©s pour soutenir la recherche et les entreprises. Il y a un rĂŽle majeur jouĂ© par des acteurs publics rĂ©gionaux mais aussi par des Fonds europĂ©ens comme les Fonds FEDER ou le plan de relance. Ils apportent des moyens permettant de lancer des projets ambitieux. Ces projets FEDER associent universitĂ©s et entreprises pour dĂ©velopper de nouvelles compĂ©tences de recherche utiles Ă  la fois Ă  la recherche fondamentale et au dĂ©veloppement du tissu industriel. Ils ont jouĂ© un rĂŽle majeur dans le dĂ©veloppement du BioPark. Des rĂ©seaux d’investisseurs privĂ©s nationaux et internationaux se sont aussi dĂ©veloppĂ©s. Ceci Ă©tant indispensable pour le dĂ©veloppement des entreprises. »

Mais ne faudrait-il pas des fonds d’investissements plus importants en Belgique ?

« En effet, on se retrouve avec des entreprises qui, pour pouvoir continuer leur croissance, sont rachetĂ©es par des groupes internationaux. Ça peut ĂȘtre positif, mais il y a aussi un risque de dĂ©localisation. Il nous faudrait des capacitĂ©s de financement un peu plus importantes afin de maintenir un ancrage rĂ©gional/national dans la stratĂ©gie de ces entreprises. »

C’est donc la combinaison de plusieurs ingrĂ©dients qui permettent un dĂ©veloppement comme celui du BioPark de Charleroi ?

« Oui, et tout ces mĂ©caniques se retrouvent sur tous les campus scientifiques. Il faut de la recherche, des infrastructures, du capital, des talents, et enfin, il faut animer la communautĂ©. J’aime me dĂ©finir comme un joyeux organisateur. Comme en cuisine, si on a tous les ingrĂ©dients on peut faire une bonne mayonnaise, mais idĂ©alement il faut un bon cuisinier. C’est ce que je m’efforce d’ĂȘtre. C’est un travail de longue haleine : il a fallu vingt ans pour dĂ©velopper le campus du BioPark. »

Smart Fact.

Qu’est-ce qui vous inspire ?

« Personne ne m’inspire en particulier. Le BioPark est une histoire collective. AprĂšs, ce sont aussi les individus qui peuvent faire la diffĂ©rence. Pour donner un exemple, Jean StĂ©phenne a jouĂ© un rĂŽle clĂ© dans le dĂ©veloppement de la biotech en Wallonie. Ce qui me motive, c’est la mise en place de stratĂ©gies de dĂ©veloppement socio-Ă©conomique. Le dĂ©veloppement Ă©conomique doit ĂȘtre un levier pour mettre en place des conditions de vie confortables. Je suis Ă  la fois trĂšs libĂ©ral et trĂšs social. »

Le LabHotel, un deal win-win

Le LabHotel est un concept original. Au sein du BioPark, l’Institut d’immunologie mĂ©dicale permet Ă  une entreprise en phase de dĂ©marrage de louer un bench afin de dĂ©jĂ  rĂ©aliser un certain nombre d’expĂ©riences avant de faire ses propres investissements. Un deal win-win qui Ă©vite Ă  la jeune sociĂ©tĂ© de dĂ©bourser des sommes importantes en Ă©quipement tout en assurant une rentrĂ©e financiĂšre au laboratoire.

L’IBMM, lĂ  oĂč tout a commencĂ©

L’histoire du BioPark commence en 1999 avec l’Institut de Biologie et de MĂ©decine MolĂ©culaires (IBMM), le premier bĂątiment que l’ULB a installĂ© Ă  Gosselies avec le soutien de fonds wallons et europĂ©ens. Une vingtaine d’équipes de recherche y travaillent. Leurs travaux portent, entre autres, sur le trypanosome, responsable de la maladie du sommeil, sur le virus du SIDA ou sur des levures qui sont de trĂšs bons modĂšles pour faire de la gĂ©nĂ©tique.

13 #Fokushealthcare Interview

acteurs secteur

La Wallonie fait partie des leaders mondiaux du secteur des biotechnologies. Celui-ci repose sur un Ă©cosystĂšme favorable mais complexe mĂȘlant formation, financement et recherche. Pouvoirs publics, milieux acadĂ©miques, investisseurs, fĂ©dĂ©rations, entrepreneurs et Invests, ces six acteurs, aussi bien issus du public que du privĂ©, sont primordiaux au bon Ă©quilibre de ce secteur en pleine croissance.

Le soutien des pouvoirs publics

Dans le domaine des biotechnologies, les pouvoirs publics, qu’ils soient rĂ©gionaux ou fĂ©dĂ©raux, ont un rĂŽle important Ă  jouer. La RĂ©gion wallonne apporte un soutien fort Ă  ce secteur qui emploie environ 30 000 personnes et compte plus ou moins 200 entreprises.

Au niveau national, la Belgique s’est dotĂ©e au fil du temps d’outils de fiscalitĂ© qui ont permis le dĂ©veloppement d’activitĂ©s R&D bĂ©nĂ©ficiant d’un cadre fiscal intĂ©ressant. C’est notamment le cas de la dĂ©fiscalisation des chercheurs. De plus, le pays investit depuis de nombreuses annĂ©es dans la R&D, mais aussi dans la crĂ©ation d’un Ă©cosystĂšme permettant de relier les diffĂ©rents acteurs : industries, PME, universitĂ©s et pouvoirs publics.

Porte-parole de tout un secteur

Le secteur des biotechnologies est un levier socio-Ă©conomique important. Il a donc besoin d’une caisse de rĂ©sonance. bio. be/essenscia est la fĂ©dĂ©ration belge des entreprises actives dans les biotechnologies et les sciences de la vie. Elle joue un rĂŽle important dans la stratĂ©gie de dĂ©veloppement Ă©conomique du secteur. Elle permet d’avoir une vision nationale, mais aussi internationale. Son rĂŽle est de reprĂ©senter et de dĂ©fendre les intĂ©rĂȘts de ses membres.

En tant que reprĂ©sentante des diffĂ©rents secteurs biotechnologiques au niveau rĂ©gional et fĂ©dĂ©ral, la fĂ©dĂ©ration est reconnue comme porte-parole de la communautĂ© biotechnologique du pays pour stimuler l’innovation et l’industrialisation en Belgique et au-delĂ . En effet, bio.be/essenscia est Ă©galement membre d’EuropaBio, l’association europĂ©enne des bio-industries, et de l’ICBA, le conseil international des associations biotechnologiques.

La maĂźtrise des sciences du vivant

Dans un domaine comme les biotechnologies, l’expertise vient des universitĂ©s. La crĂ©ation de toutes les entreprises technologiques naĂźt de cette expertise dĂ©veloppĂ©e dans les milieux acadĂ©miques. De plus, la prĂ©sence de cet acteur au sein de l’écosystĂšme des biotechnologies permet un accĂšs aux hĂŽpitaux acadĂ©miques, aux laboratoires et aux compĂ©tences des diffĂ©rents instituts.

La Wallonie peut se vanter de la maĂźtrise des sciences du vivant de ses universitĂ©s. Sans ces connaissances, il n’y aurait pas de BioPark et de grosses entreprises comme GSK ne se seraient pas implantĂ©es en RĂ©gion wallonne. Les u niversitĂ©s sont, avec les pouvoirs publics et le secteur privĂ©, un des trois pieds nĂ©cessaires pour maintenir debout le tabouret des biotechnologies.

Des

joueurs de niveau international

En Wallonie, on compte environ 200 entreprises dans le secteur des biotechnologies, que ce soit des PME ou de grosses entreprises. Ces acteurs font de la Wallonie un des leaders mondiaux dans le domaine.

MĂȘme si le processus pour en arriver lĂ  a mis du temps, ces entrepreneurs ont eu le nez fin et ont fait preuve de beaucoup d’ambition. Visionnaires, ils ont vu qu’il Ă©tait possible de crĂ©er des entreprises de dimension internationale en Wallonie.

Les nombreuses success-stories du nord du pays ne sont certainement pas Ă©trangĂšres Ă  ce phĂ©nomĂšne. Comme le souligne Dominique DemontĂ©, CEO du BioPark de Charleroi, en Wallonie, il y a la capacitĂ© de crĂ©er ce genre d’entreprise et d’ĂȘtre des joueurs de niveau international.

Le nerf de la guerre

Dans le domaine de la recherche, le financement est le nerf de la guerre. Le secteur des biotechnologies ne fait pas exception, d’autant plus que la Wallonie dispose d’entreprises figurant parmi les plus performantes d’Europe.

Si le secteur bĂ©nĂ©ficie d’aides europĂ©ennes, rĂ©gionales et fĂ©dĂ©rales pour financer ses recherches et son dĂ©veloppement, il doit aussi s’orienter vers le privĂ©. Selon le Centre de Recherches en Économie RĂ©gionale et Politique Économique (CERPE), le financement privĂ© de la R&D tourne autour des 72 Ă  73 % pour la pĂ©riode 2002-2015, en Wallonie comme en Flandre1. Des fonds d’investissement permettent Ă  des investisseurs privĂ©s, au niveau national ou international, de participer au financement d’entreprises.

Accompagner start-up et PME

PrĂ©sents sur l’ensemble du territoire wallon,et au nombre de neuf, les ‘‘Invests wallons’’ comme Sambrinvest Ă  Charleroi, sont des sociĂ©tĂ©s d’investissement et de financement Ă  capital mixte (public/privĂ©). Ils donnent accĂšs Ă  des solutions de financement diversifiĂ©es, flexibles et adaptĂ©es aux besoins de l’entreprise : prĂȘts, investissements dans le capital, leasing...

Ces partenaires financent une partie du projet ou recherchent des partenaires financiers, comme des banques ou des fonds d’investissement. Ils sont donc des acteurs importants dans un secteur comme les biotechnologies. En effet, ils proposent, en partenariat avec les universitĂ©s et les centres de recherche wallons, des fonds d’investissement spĂ©cialisĂ©s pour les spin-off, spin-out et autres entreprises innovantes. Leur avantage rĂ©side dans leur structure financiĂšre solide. Ce sont des partenaires durables et fiables, complĂ©mentaires du secteur financier privĂ©.

Fokus-online.be 14 Smartlist ‱ L’écosystĂšme des biotechs belges
1 DĂ©penses privĂ©es et publiques en R&D en Belgique — Nouveau diagnostic en vue de l’objectif « Europe 2020 » CERPE, Mai 2018

La propriété intellectuelle : un vecteur indispensable de développement

Dans le secteur des Bioet Medtechs, il existe une variable que toutes les entreprises doivent prendre en compte : le dĂ©veloppement d’une stratĂ©gie de propriĂ©tĂ© intellectuelle viable.

“La propriĂ©tĂ© intellectuelle est un outil qui permet principalement de lutter contre le plagiat et la contrefaçon. Les droits de propriĂ©tĂ© intellectuelle sont les droits confĂ©rĂ©s Ă  un individu par une crĂ©ation intellectuelle. Ils donnent gĂ©nĂ©ralement un droit exclusif sur l’utilisation de sa crĂ©ation pendant une certaine pĂ©riode”, explique Anne Savoye, Mandataire en brevets europĂ©ens et belges chez ICOSA Europe. Dans un systĂšme Ă©conomique oĂč la concurrence est rude, la propriĂ©tĂ© intellectuelle prend tout son sens. Et c’est particuliĂšrement le cas pour les PME. “Ces derniĂšres contribuent grandement Ă  la crĂ©ation de technologies de mĂȘme qu’à leur amĂ©lioration”. La propriĂ©tĂ© intellectuelle va donc avoir une influence positive sur ce traitement de la part des PME et, par consĂ©quent, sur l’emploi. Et c’est d’autant plus important dans le domaine des bio- et

des medtechs. Cela joue en effet un rĂŽle majeur dans une levĂ©e de fonds potentielle. Enfin, c’est Ă©galement une source de dĂ©veloppement pour l’entreprise. “En s’intĂ©ressant aux brevets et en consultant les bases de donnĂ©es existantes, l’entreprise peut identifier des partenaires ou des concurrents potentiels”.

RĂ©flĂ©chir Ă  une stratĂ©gie personnelle en termes de propriĂ©tĂ© intellectuelle est donc vital pour l’ensemble des entreprises du secteur. De mĂȘme, penser propriĂ©tĂ© intellectuelle, ce n’est pas uniquement s’intĂ©resser aux brevets. On comprendra dĂšs lors l’importance de bien s’entourer. Et ce, dĂšs la crĂ©ation de son entreprise.

Le rĂŽle des pouvoirs publics est Ă©galement capital vu les incitants fiscaux et financiers qu’ils dĂ©ploient pour les entreprises en demande. “La RĂ©gion wallonne et le FEDER (Fonds EuropĂ©en de DĂ©veloppement RĂ©gional), par exemple, proposent des chĂšques entreprises. Ils interviennent pour 75 % des coĂ»ts hors TVA d’un certain nombre de prestations en amont ou en parallĂšle de la protection par brevet”. Le panel de possibilitĂ©s est assez large entre les Ă©tudes de brevetabilitĂ© ou encore les

Le CMMI repousse les limites du visible

Le BioPark de Charleroi accueille divers services de R&D, dont le CMMI (Center for Microscopy and Molecular Imaging) qui a vu le jour en 2011 grĂące au soutien financier de l’Union europĂ©enne et de la RĂ©gion wallonne (fonds FEDER).

Le CMMI rĂ©pond au souhait de l’UMONS et de l’ULB de mutualiser des Ă©quipements de pointe et des compĂ©tences remarquables afin d’offrir une plateforme d’imagerie biomĂ©dicale prĂ©clinique intĂ©grĂ©e. Celle-ci propose aux chercheurs, services et formations en imagerie prĂ©clinique de la protĂ©ine au petit animal. EntourĂ©es d’experts acadĂ©miques et cliniques de renommĂ©e internationale, les Ă©quipes du CMMI proposent des dĂ©veloppements techniques et mĂ©thodologiques Ă  haute valeur ajoutĂ©e. La Pr Isabelle Salmon, Directrice scientifique, explique : « Ce n’est pas cloisonnĂ©. Il n’y a pas des patients et mĂ©decins d’un cĂŽtĂ©, et des chercheurs et industries pharmaceutiques de l’autre. Il y a un continuum. Nos mĂ©decins et scientifiques spĂ©cialisĂ©s travaillent ensemble au service de la recherche. »

Ce centre a participĂ© Ă  la formation de centaines d’étudiants et Ă  la rĂ©alisation de dizaines de mĂ©moires de fin d’étude ou de thĂšses de doctorat. Dr Natacha Lourette, Directrice OpĂ©rationnelle indique : « Lieu d’échange entre les mondes acadĂ©mique et industriel oĂč les Ă©tu-

cartographies de brevets. D’autres incitants sont encore envisageables jusqu’à 50% des coĂ»ts pour les dĂ©pĂŽts de brevets et les procĂ©dures d’examen.

De plus, la RĂ©gion wallonne peut Ă©galement intervenir pour d’autres types de chĂšques en dehors de la propriĂ©tĂ© intellectuelle, qui auront tout de mĂȘme un impact sur cette thĂ©matique comme les chĂšques “Accompagnement, Croissance et DĂ©veloppement de l’entreprise”.

ICOSA est un cabinet de propriété intellectuelle principalement dédié au secteur de la santé et spécialisé en Biotech et Medtech.

Nous participons Ă  la crĂ©ation d’Actifs de PropriĂ©tĂ© Intellectuelle qui assurent Ă  nos clients la protection efficace de leur identitĂ© et de leurs innovations. Nous consacrons nos compĂ©tences techniques, juridiques et business Ă  l’élaboration de StratĂ©gies de PropriĂ©tĂ© Intellectuelle qui sont alignĂ©s avec la stratĂ©gie d’entreprise. Ces actifs sont crĂ©ateurs de valeur pour les actionnaires et les investisseurs.

diants peuvent cĂŽtoyer au CMMI les Ă©quipes R&D de nos partenaires industriels et nos experts. Ces jeunes pourront enrichir le tissu Ă©conomique de la rĂ©gion et devenir les experts mondiaux reconnus de demain. »

Le moteur des chercheurs du CMMI est bien entendu le patient. Le chemin est long avant l’application clinique. Les chercheurs testent leurs hypothĂšses sur des cellules en culture, ensuite sur des modĂšles animaux et enfin sur du matĂ©riel humain biobanquĂ©. Le CMMI, dont le cƓur de mĂ©tier est l’image, propose l’accĂšs Ă  tout ce spectre depuis la molĂ©cule jusqu’au tissu humain. Cette imagerie est gĂ©nĂ©rĂ©e grĂące Ă  un matĂ©riel de pointe unique en Wallonie qui comprend notamment un CryoEM (unique en wallonie), une IRM de 9.4T et un micro-CT. Les sociĂ©tĂ©s viennent chercher au CMMI un alliĂ© pour valider des hypothĂšses concernant des outils diagnostiques, thĂ©rapeutiques ou des dispositifs mĂ©dicaux. La proposition intĂ©grĂ©e du CMMI crĂ©e un Ă©cosystĂšme dynamique et attractif, tournĂ© vers l’extĂ©rieur au service de l’innovation.

Ces collaborations se soldent par des » succĂšs story » conduisant Ă  l’obtention de brevets pour des sociĂ©tĂ©s. Isabelle Salmon explique : « Pendant la pandĂ©mie du Covid, il y avait beaucoup d’interrogations sur la prĂ©sence du virus dans certains organes comme le cerveau. Nous avons dĂ©veloppĂ© rapidement des outils diagnostiques

de dĂ©tection du Sars-Cov 2. Nous avons pu prouver que celui-ci Ă©tait peu prĂ©sent dans le cerveau, contrairement aux poumons, apportant ainsi des informations importantes pour la comprĂ©hension de la maladie. Plus rĂ©cemment le projet BIOWIN AEROVID, soutenu par la RĂ©gion wallonne, rĂ©unit les sociĂ©tĂ©s Aquilon Pharma et Radiomics, le CMMI et l’ULiĂšge. Ce projet de 2 300 000 € entend amĂ©liorer l’efficacitĂ© des traitements par inhalation et prĂ©venir l’augmentation exponentielle des patients souffrant de maladies respiratoires.

Interview rĂ©alisĂ©e avec Natacha Lourette et Isabelle Salmon. Mme Isabelle Salmon est Professeure Ă  l’ULB, cheffe de service du Laboratoire d’anatomie pathologique de l’hĂŽpital Érasme, Directrice StratĂ©gique de CurePath.

Plus d’informations

www.cmmi.be

info@cmmi.be

15 #Fokushealthcare ICOSA Europe ‱ Brand Report
ANNE SAVOYE MANDATAIRE EN BREVETS EUROPÉENS ET BELGES
À
propos de.
Le panel de possibilités est assez large entre les études de brevetabilité ou encore les cartographies de brevets.

Pourrons-nous venir à bout des maladies de notre époque ?

Certaines maladies sont plus frĂ©quentes que d’autres. Le cancer du poumon, le burnout et la maladie de Crohn ont ainsi acquis une forte incidence. Quelle est la situation et que peut-on espĂ©rer pour l’amĂ©liorer ? RĂ©ponse ci-dessous.

Professeur en oncologie thoracique

Institut Jules Bordet, HĂŽpitaux Universitaire de Bruxelles

Stéphanie Delroisse

Psychologue du travail et professeure FacultĂ© de psychologie et des sciences de l’éducation de l’UCLouvain

Dans quelle mesure les maladies que vous traitez sont elles si répandues en Belgique ?

« Le cancer du poumon est le second cancer chez l’homme et le troisiĂšme chez la femme en Belgique. C’est la premiĂšre cause de mortalitĂ© par cancer au niveau mondial dans les pays industrialisĂ©s. Les taux restent d’ailleurs relativement constants mĂȘme aprĂšs la pandĂ©mie, peu importe l’ñge et le sexe. Cela reste une pathologie du sujet plus ĂągĂ© (mĂ©diane entre 65 et 67 ans) avec une augmentation chez les gens plus jeunes Ă©tant donnĂ© qu’on fume de plus en plus tĂŽt. Ce cancer est principalement liĂ© au tabac. En 2020, 23% de patients ont Ă©tĂ© considĂ©rĂ©s comme guĂ©ris. Il est Ă©galement important de noter qu’il existe plusieurs types de cancers bronchiques. »

« Les arrĂȘts maladies pour raisons professionnelles concernent entre 4 et 7% de la population. C’est le mal de notre Ă©poque. Le monde du travail est sous pression. Il y a d’abord une pression temporelle chez les travailleurs pour rĂ©pondre aux exigences du marchĂ©. Ensuite, les nouvelles technologies ont envahi notre vie quotidienne en faisant disparaĂźtre les barriĂšres entre vie privĂ©e et vie professionnelle. Enfin, le collectif a tendance Ă  laisser place au « chacun pour soi » dans les entreprises. Or, quand les exigences professionnelles excĂšdent nos ressources pendant une longue pĂ©riode, on risque le burnout. »

Quels ont été les progrÚs récents dans les traitements de ces maladies ?

« Il y a eu de belles avancĂ©es en termes de connaissance de la biologie du cancer. Les nouveaux traitements vont cibler certaines anomalies molĂ©culaires, souvent liĂ©es Ă  des rĂ©cepteurs cellulaires. Le deuxiĂšme gros changement concernant d’abord les malades mĂ©tastatiques sont les immunothĂ©rapies. Ça a beaucoup changĂ© les choses. On a rĂ©ussi Ă  contrĂŽler la maladie sur de longues pĂ©riodes. Les approches chirurgicales moins invasives et les radiothĂ©rapies trĂšs ciblĂ©es sont Ă©galement des avancĂ©es. »

« La connaissance scientifique du burnout (p.ex., les causes, l’impact sur la santĂ©, etc.) et le fait qu’on en parle dans les entreprises. Pouvoir en parler rassure et isole moins le travailleur qui est stressĂ©. On ne le faisait pas il y a 15 ans. On sait Ă©galement mieux comment traiter la maladie. Le sommeil, par exemple, est essentiel pour aider Ă  rĂ©cupĂ©rer. Il faut prendre soin de soi, ĂȘtre attentif Ă  son corps, mieux rĂ©guler ses Ă©motions. Il faut se reconnecter Ă  soi, savoir qui on est et ce que l’on veut dans son travail et dans sa vie de maniĂšre gĂ©nĂ©rale. Tout ce qui touche Ă  la pleine conscience peut Ă©galement fortement aider Ă  rĂ©guler les Ă©motions ainsi qu’en termes de prĂ©vention. »

Quels traitements ou avancées peut-on espérer dans les années à venir ?

« Il est primordial d’arrĂȘter de fumer tout ce qui contient du tabac : cigarette, pipe, cigare, chicha
 Le dĂ©pistage a montrĂ© son intĂ©rĂȘt pour dĂ©tecter des cancers Ă  des stades prĂ©coces et devrait ĂȘtre intensifiĂ©. Les traitements ciblĂ©s tout comme les immunothĂ©rapies sont dans un continuum et s’adressent dĂ©sormais Ă  des stades moins avancĂ©s de la maladie. Ces traitements se complexifient et nous avons donc besoin de mĂ©decins spĂ©cialisĂ©s dans le domaine. Il y a Ă©galement toute une sĂ©rie de nouvelles modalitĂ©s thĂ©rapeutiques en cours d’études qui ne sont pas disponibles dans le commerce. Ce sont de potentiels traitements que nous espĂ©rons voir disponibles dans un avenir proche. »

« La rĂ©alitĂ© virtuelle promet de belles avancĂ©es dans le traitement du burnout. Elle permet de travailler les compĂ©tences Ă©motionnelles, cognitives et relationnelles. Le patient s’expose Ă  des situations qu’il redoute, ce qui lui permet d’augmenter sa confiance en lui. C’est utile dans la phase de rĂ©intĂ©gration au travail, mais Ă©galement dans la prĂ©vention du burnout qui est un aspect essentiel en matiĂšre de santĂ©. Il faut Ă©galement s’interroger sur les questions de sens du travail. Et aussi penser aux aspects de dĂ©connexion pour trouver un Ă©quilibre entre vie professionnelle et vie privĂ©e. En ce sens, les entreprises vont Ă©galement devoir revoir leur maniĂšre de fonctionner. »

Clinique des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, HUB - Hîpital ERASME

« La maladie de Crohn et la colite ulcĂ©reuse sont des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI). Elles affectent un ou plusieurs segments du tube digestif et concernent le plus frĂ©quemment des adultes jeunes dans la deuxiĂšme et troisiĂšme dĂ©cade, en impactant durablement leur qualitĂ© de vie. Ces maladies affectent 1,5 fois plus les femmes que les hommes. Il s’agit de maladies des pays occidentaux industrialisĂ©s. L’incidence de ces maladies n’a cessĂ© d’augmenter de maniĂšre exponentielle (facteur de 2 Ă  10) au cours ces 50 derniĂšres annĂ©es. La prĂ©valence des MICI est actuellement de 0.3 Ă  0.5% selon les rĂ©gions du monde occidental. Il s’agit d’une rĂ©elle Ă©pidĂ©mie mondiale. »

« Les progrĂšs sont liĂ©s Ă  une meilleure comprĂ©hension de la maladie, au dĂ©veloppement continuel de nouveaux traitements mais aussi Ă  une approche plus centrĂ©e et globale du patient. La comprĂ©hension de la maladie suggĂšre qu’il s’agit d’une rĂ©ponse inappropriĂ©e du systĂšme immunitaire digestif vis-Ă -vis du microbiote intestinal chez une personne prĂ©disposĂ©e gĂ©nĂ©tiquement Ă  ces maladies. Il n’existe pas encore de traitement curatif mais il existe de nombreuses stratĂ©gies de traitements dont l’objectif est la cicatrisation complĂšte de la muqueuse intestinale. L’organisation des soins aujourd’hui adopte une approche de plus en plus multidisciplinaire et centrĂ©e sur le patient. »

« L’enjeu est toujours une meilleure comprĂ©hension du dĂ©clenchement/dĂ©veloppement de la maladie. L’objectif aujourd’hui est de comprendre le facteur environnemental Ă  l’origine de la maladie, et donc de commencer par une comprĂ©hension et caractĂ©risation complĂšte du microbiote intestinal chez une personne en bonne santĂ© ou malade. Il s’agit d’un rĂ©el dĂ©fi en raison de la complexitĂ© inouĂŻe du microbiote. Celui-ci est extrĂȘmement dynamique, influencĂ© par Ă©normĂ©ment de paramĂštres, dont l’alimentation, et contient, outre des bactĂ©ries, des virus, des levures (champignons) et parfois des protozoaires (ĂȘtres unicellulaires), ainsi que de nombreux produits bactĂ©riens et alimentaires. »

Fokus-online.be 16 Panel d’experts ‱ État des lieux

Un portail pour les études cliniques

GrĂące aux progrĂšs en mĂ©decine, de plus en plus de personnes sont guĂ©ries de leur maladie ou peuvent conserver un Ă©tat de santĂ© optimal, comme pour le psoriasis. Lorsqu’un nouveau mĂ©dicament est en dĂ©veloppement, il est testĂ© dans ce que nous appelons des « essais cliniques ». Ceux-ci examinent trĂšs soigneusement, Ă©tape par Ă©tape, les effets du nouveau mĂ©dicament. Sans essais cliniques, il est impossible d’étudier ces nouveaux mĂ©dicaments


Manque d’informations sur les Ă©tudes cliniques

Peu d’informations sur les Ă©tudes cliniques sont disponibles de maniĂšre comprĂ©hensible pour les patients. Seuls 16 % des organisations de patients et 15 % des hĂŽpitaux fournissent des informations Ă  propos des Ă©tudes cliniques sur leur site web. Les informations disponibles sur les Ă©tudes cliniques ne sont en outre souvent disponibles qu’en anglais, dans des termes complexes et avec du jargon professionnel.

Pourquoi participer à une étude clinique ?

Tout d’abord, il se peut que pour une maladie, il n’y ait pas de mĂ©dicament sur le marchĂ© et que seul un mĂ©dicament expĂ©rimental soit disponible. Pensez aux personnes qui n’ont pas d’alternatives, comme dans certains cas de cancer. Une autre motivation peut ĂȘtre que le traitement actuel d’un patient ne convienne pas car il provoque des effets secondaires dĂ©sagrĂ©ables ou qui limitent considĂ©rablement la qualitĂ© de vie. Il se peut Ă©galement que le mĂ©dicament actuel ne fonctionne pas trĂšs bien et que les symptĂŽmes ne peuvent ĂȘtre que partiellement contrĂŽlĂ©s. Une troisiĂšme raison qui peut motiver Ă  participer Ă  une Ă©tude clinique est l’altruisme.

Clinicaltrial.be: un nouveau portail en langage simple

Afin d’informer les patients de maniùre plus efficace, Esperity a mis en place un portail visant à fournir des informations accessibles

Seqalis veut devenir un partenaire clĂ© pour les acteurs de l’industrie pharmaceutique et des biotechnologies.

Créée en 2004, Seqalis (anciennement Bio.be), filiale de l’Institut de Pathologie et de GĂ©nĂ©tique situĂ© Ă  Gosselies, compte une quinzaine d’employĂ©s hautement qualifiĂ©s et aguerris aux techniques d’analyse de pointe en mĂ©decine humaine et dans les sciences de la vie. « En devenant Seqalis, indique Jean-Luc Henrioul, Chief Operating Officer, nous avons adoptĂ© un nom porteur de trois concepts qui nous sont chers : sĂ©quençage, service de qualitĂ©, et Life Sciences. »

Seqalis veut devenir un partenaire clĂ© et Ă  long terme dans les biotechnologies et le pharmaceutique. « Nous pouvons moduler nos services de routine pour satisfaire au mieux les besoins de nos clients. Nous les adaptons aussi au regard des Ă©volutions technologiques et scientifiques. Les diffĂ©rentes analyses pointues sont issues du partage et de la collaboration entre tous les acteurs mĂ©dicoscientifiques prĂ©sents au sein du Groupe IPG, rĂ©unissant Seqalis et l’Institut de Pathologie et de GĂ©nĂ©tique. »

Un savoir-faire qui a permis Ă  Seqalis de lancer, en juin 2022, une plateforme unique de sĂ©quençage et d’analyse quantitative des rĂ©pertoires de rĂ©cep-

teurs de lymphocytes T, appelée qTCR Seq. Ceux-ci jouent un rÎle essentiel dans la réponse immunitaire des patients souffrant notamment du cancer.

« L’étude dĂ©taillĂ©e de ces cellules grĂące Ă  notre plateforme va concourir Ă  dĂ©velopper de nouvelles approches thĂ©rapeutiques dans le domaine en plein essor de l’immunothĂ©rapie/l’immuno-oncologie. ». Un service Ă  la pointe puisque des collaborations et des contrats ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© mis en place avec plusieurs sociĂ©tĂ©s europĂ©ennes pionniĂšres dans les biotechs.

Seqalis propose aussi un accĂšs Ă  de nombreuses plateformes analytiques : « En anatomopathologie, nous proposons des analyses avec les colorations de base, mais aussi des analyses d’immunohistochimie trĂšs utiles pour le diagnostic en oncologie. En cytogĂ©nomique, nous proposons le caryotypage classique, la FISH, la SNP array et le Shallow Whole Genome Sequencing. Enfin, nous offrons l’analyse de l’ADN, de l’ARN et de certains panels de gĂšnes importants dans le diagnostic du cancer grĂące Ă  notre service de biologie molĂ©culaire. Celui-ci exploite l’approche du sĂ©quençage Ă  haut dĂ©bit NGS (Next Gen Sequencing,) et de la PCR (Polymerase Chain Reaction). »

sur les Ă©tudes cliniques, mais Ă©galement Ă  permettre aux visiteurs de pouvoir rechercher des Ă©tudes par eux-mĂȘmes. Le portail explique ce que sont les Ă©tudes cliniques, pourquoi elles sont importantes, mais aussi quelles sont les questions Ă  poser Ă  votre mĂ©decin. Quelques mythes sont Ă©galement dissipĂ©s.

Plusieurs associations de patients et hĂŽpitaux ont exprimĂ© leur intĂ©rĂȘt pour soutenir ce projet car il apporte une valeur ajoutĂ©e aux patients et aux professionnels de la santĂ©. Il existe Ă©galement un portail pour les hĂŽpitaux et les organisations de patients, afin qu’ils puissent avoir une meilleure vue d’ensemble des Ă©tudes en cours dans leur domaine de maladie ou leur hĂŽpital.

Le portail peut ĂȘtre consultĂ© sur clinicaltrial.be.

Jean-Luc Henrioul envisage le futur de Seqalis avec enthousiasme et confiance : « GrĂące Ă  notre service phare, le qTCR Seq, nous allons dĂ©ployer une grande partie de nos efforts Ă  court terme sur le marchĂ© en plein dĂ©veloppement de l’immuno-oncologie. Notre offre analytique qTCR Seq permet de nous diffĂ©rencier de la concurrence dans ce marchĂ© trĂšs compĂ©titif, mais aussi de gĂ©nĂ©rer un effet de levier sur nos autres services. Pour les marchĂ©s futurs, notre intĂ©rĂȘt se portera sur les maladies infectieuses (vaccins), les transplantations et rejets d’organes ainsi que les microbiomes/micro-organismes liĂ©s aux cancers et aux maladies auto-immunes. Ces marchĂ©s constitueront une excellente voie de valorisation notamment pour notre plateforme qTCR Seq. Globalement, nous espĂ©rons que Seqalis contribuera ainsi Ă  l’amĂ©lioration du bien-ĂȘtre futur des personnes souffrant de ces pathologies. »

Seqalis, une expertise et des services analytiques de haute qualité en sciences du vivant.

La biotech est un secteur qui compte en Wallonie. Notre rĂ©gion contribue Ă  inscrire la Belgique dans le top europĂ©en. Petit tour d’horizon des forces que nous dĂ©ployons au quotidien.

La Belgique figure aujourd’hui Ă  la troisiĂšme place du classement europĂ©en du secteur biotech. Un secteur qui, chez nous, reprĂ©sente 37.000 emplois, 5 milliards d’euros d’innovations et 83 milliards d’euros d’exportation. La Wallonie joue un rĂŽle fondamental dans ce dĂ©veloppement avec un investissement global de plus de 300 millions d’euros rĂ©partis dans 60 sociĂ©tĂ©s.

« Ce qui fait surtout notre force, c’est cette richesse en termes de diversification », explique ainsi Philippe Degive, coordinateur Life Sciences et Investment Manager chez WE. « Sur un si petit territoire, nous avons Ă  la fois des sociĂ©tĂ©s qui dĂ©veloppent des mĂ©dicaments, de la MedTech, des sociĂ©tĂ©s de services ainsi que les grandes entreprises comme GSK, UCB ou IBA ». L’expĂ©rience de ces derniĂšres fait Ă©galement la diffĂ©rence en Wallonie. Leur taille et leur dimension internationale en font des rĂ©fĂ©rences dans le secteur. Mais elles forment Ă©galement un certain nombre de cadres qui vont apporter leur savoir-faire dans les PME et Start-ups naissantes. « Ces experts ont acquis des standards de qualitĂ© au sein des majors du secteur et les ont ensuite importĂ©s dans les nouvelles structures qu’ils ont rejointes ».

Son expansion, la Wallonie Biotech la doit aussi Ă  la qualitĂ© de sa recherche acadĂ©mique. « L’ULB, l’UCLouvain et l’UliĂšge ont fait naĂźtre et ont soutenu

La véritable force biotech de la Wallonie

de nombreuses sociĂ©tĂ©s spin-off qui ont stimulĂ© la recherche et le dĂ©veloppement  ». Sans oublier l’apport des nombreuses infrastructures telles que le BioPark Ă  Gosselies, ou plus rĂ©cemment le LegiaPark Ă  LiĂšge. Des lieux facilitateurs qui permettent d’ancrer la pratique dans notre pays et de faire naĂźtre de nombreuses

13.000 patients sont ainsi impliqués dans 1.500 essais cliniques sur notre territoire. Des partenariats qui pÚsent évidemment dans la balance en termes de recherche et développement.

Face Ă  tout ceci, il n’est pas Ă©tonnant que certains aient rebaptisĂ© notre

Ă  l’UCLouvain. « On recherche des profils de tous niveaux de qualification ». Une problĂ©matique qui pousse les entreprises Ă  se rapprocher physiquement des universitĂ©s. « C’est ce que l’on constate notamment au sein du LLN Science Park. Et pour cause, l’UniversitĂ© de Louvain-la-Neuve est l’une des universitĂ©s oĂč l’on a le plus de chance de capter directement les Ă©tudiants fraĂźchement formĂ©s ». Sans surprise, les dĂ©fis de demain pour la BioTech se rĂ©sument donc au dĂ©veloppement de nouvelles

synergies. Enfin, rappelons également que le réseau hospitalier et les autorités belges soutiennent largement le développement de la recherche clinique en Wallonie.

« Avant qu’un mĂ©dicament n’arrive sur le marchĂ©, il passe par une sĂ©rie de tests en laboratoire. S’ensuivent les tests sur les animaux et puis les tests cliniques sur les patients ». Annuellement, pas moins de

pays “la Silicone Valley de la Biotech”. « Proportionnellement Ă  sa taille, la Wallonie se situe particuliĂšrement bien par rapport Ă  d’autres acteurs », poursuit Philippe Degive. « Le revers de la mĂ©daille Ă©tant qu’aujourd’hui notre rĂ©gion manque de talents dans le secteur des BioTech », explique Nathalie Burteau, coordinatrice des financements rĂ©gionaux et fĂ©dĂ©raux

infrastructures qui favoriseront l’innovation et Ă  l’investissement massif dans des formations pour le secteur. Un message dĂ©jĂ  bien reçu Ă  Charleroi qui lance le biotech Campus, son nouveau campus dĂ©diĂ© aux biotechnologies et Ă  la pharma technologies. Un nouveau carrefour d’emplois et de formation pour maintenir la Wallonie et la Belgique au top du secteur biotech.

Fokus-online.be 18 Un savoir-faire en demande
Par Bastien Craninx
Ce qui fait surtout notre force, c’est cette richesse en termes de diversification.
— PHILIPPE DEGIVE
Ce qui fait surtout notre force, c’est cette richesse en termes de diversification.
— PHILIPPE DEGIVE

Le CER Groupe, centre d’excellence de la recherche

InstallĂ© au sein du parc scientiïŹque Novalis en province du Luxembourg, le CER Groupe est un acteur incontournable dans le secteur de la santĂ©. Olivier Vanloocke, CEO, nous prĂ©sente ce centre d’excellence.

Qu’est-ce que le CER Groupe ?

« Le CER Groupe est un centre d’excellence dans divers domaines, reconnu en Wallonie, en Belgique et en Europe. Nous soutenons la recherche dans le domaine de la santĂ© humaine et animale. Deux cents personnes, expertes dans leurs domaines de compĂ©tence, Ɠuvrent Ă  cette mission. »

Pourquoi pousse-t-on la porte du CER Groupe ?

« Notre offre est intĂ©grĂ©e : nous rĂ©alisons en un seul lieu des analyses prĂ©cliniques de A Ă  Z sur, par exemple, des anticorps, des vaccins ou de nouvelles classes de thĂ©rapies (ATMP). Nous avons affaire Ă  un certain nombre d’entreprises jeunes, issues de la biotechnologie, mais pas seulement. Les Big Pharmas, belges ou Ă©trangĂšres, cherchent chez nous de l’aide pour leurs recherches. Ces entreprises progressent dans leur dĂ©veloppement grĂące aux rĂ©sultats d’analyses qu’elles gĂ©nĂšrent en nos murs. »

Quelle est la marque de fabrique du CER Groupe ?

« La plupart des jeunes entreprises qui viennent chez nous ont besoin d’aide dans la construction de leurs projets. C’est un peu la cerise sur le gĂąteau que nous offrons et que nos clients ne trouveraient pas ailleurs. Nous proposons une forme de ïŹ‚exibilitĂ©, de customisation de la rĂ©ponse et d’accompagnement dans le montage du projet. »

Le CER Groupe est un Centre de Recherches Agréé (CRA) par la RĂ©gion wallonne. Qu’implique cette agrĂ©ation ?

« Nous avons la chance d’ĂȘtre les seuls Ă  avoir cette agrĂ©ation dans le secteur de la santĂ©. Pour soutenir sa politique de recherche, la RĂ©gion a dĂ©ïŹni diffĂ©rents axes stratĂ©giques et conïŹe aux centres agréés une mission de soutien Ă  la recherche. Les entreprises soutenues par la RĂ©gion wallonne dans leur programme de recherche sont orientĂ©es vers le CER pour accĂ©der Ă  la plateforme technologique dont elles ont besoin. Nous bĂ©nĂ©ïŹcions Ă  ce moment indirectement des fonds publics mis Ă  disposition de la politique de la recherche. Le retour sur

investissement est important pour la Région, tant sur le plan économique que sur le plan du développement technologique. Le CER est à ce titre un bon exemple de retour sur investissement. »

Dans le secteur, il y a aussi d’autres acteurs comme les universitĂ©s et les entreprises. Quelle est votre place dans cet Ă©cosystĂšme ?

« Notre centre agréé, les universitĂ©s et les entreprises forment le cƓur de la recherche en RĂ©gion wallonne. Les universitĂ©s sont des moteurs, mais nous sommes complĂ©mentaires. Elles crĂ©ent de la connaissance et enseignent. Elles mettent aussi cette connaissance Ă  disposition du rĂ©seau industriel pour contribuer au dĂ©veloppement Ă©conomique de la rĂ©gion. Nous nous positionnons en relai dans ce transfert de technologies et de savoirs. Ce partenariat avec le monde acadĂ©mique est un maillon important de contribution Ă  l’économie wallonne. »

Êtes-vous actifs dans d’autres domaines ?

« La santĂ© ne se limite pas qu’aux mĂ©dicaments et aux vaccins, nous sommes aussi actifs dans la sĂ©curitĂ© de la chaĂźne alimentaire. Le CER est un laboratoire national de rĂ©fĂ©rence actif aussi bien en RĂ©gion wallonne qu’à l’échelle europĂ©enne. Nous sommes un laboratoire dĂ©tachĂ© de l’AFSCA. »

En Belgique, la recherche bĂ©nĂ©ïŹcie d’un rĂ©gime ïŹscal attractif pour les investissements dans le secteur. Est-ce important pour une sociĂ©tĂ© pour le CER Groupe ?

« La recherche coĂ»te cher. La Belgique est extrĂȘmement attractive pour les entreprises travaillant dans le secteur de la santĂ©. Nous disposons d’un rĂ©gime ïŹscal avantageux pour les produits dĂ©veloppĂ©s et dont la propriĂ©tĂ© intellectuelle a Ă©tĂ© créée en Belgique. Il y a un intĂ©rĂȘt ïŹscal pour les grands groupes, mais aussi pour les petites boĂźtes.

Il y a aussi des discussions autour du systÚme de la réduction du précompte professionnel prélevé sur la rémunération des chercheurs.

Si on touche de maniĂšre signiïŹcative Ă  ce rĂ©gime, on va priver les centres de recherche, les universitĂ©s et les entreprises de moyens pour faire avancer la recherche. »

Quels sont les grands projets du CER ?

« Nous Ă©voluons en parallĂšle du dĂ©veloppement des secteurs biotech, medtech et agrotech, en Belgique et en Europe. Ces secteurs sont en forte demande de nouvelles technologies et en croissance rapide. Nous Ɠuvrons au travers de consortiums rassemblant entreprises, universitĂ©s et centres de recherche au dĂ©veloppement de nouvelles technologies avec le soutien ïŹnancier de la RĂ©gion wallonne et de l’Europe via les programmes FEDER. Nous attendons des dĂ©cisions importantes et espĂ©rons obtenir les fonds nĂ©cessaires.

La forte demande nous incite aussi Ă  penser Ă  un projet d’agrandissement en partenariat avec Idelux. L’idĂ©e est de construire un nouveau bĂątiment pour la recherche prĂ©clinique au sein du parc scientiïŹque de Novalis. Ici aussi nous attendons des dĂ©cisions de ïŹnancement importantes. »

Aujourd’hui,

Le concept d’“empowerment” du patient fait son chemin, mais pouvoir considĂ©rer le patient dans une relation plus Ă©quilibrĂ©e avec un spĂ©cialiste de la santĂ© demande encore des amĂ©nagements essentiels.

Un concept prend de plus en plus d’ampleur dans le domaine de la santĂ© : l’empowerment (ou autonomisation, ndlr) du patient, qui vise Ă  modifier la relation verticale actuelle entre le patient et le soignant. «  Aujourd’hui, il faut dĂ©passer la notion du mĂ©decin qui sait et du patient qui subit », explique GeneviĂšve Aubouy, responsable du Centre d’Education du Patient asbl. « Les soignants ont une expertise scientifique des maladies. Les patients, eux, ont une expertise profane au quotidien ». Ils ne doivent donc plus ĂȘtre uniquement considĂ©rĂ©s comme de simples bĂ©nĂ©ficiaires de soins, mais Ă©galement comme les dĂ©positaires d’une connaissance et de compĂ©tences. « Cette idĂ©e du patient partenaire dĂ©veloppĂ©e depuis le Canada pour ensuite atteindre l’Europe a entraĂźnĂ© une amĂ©lioration de la qualitĂ© de vie des patients ainsi que de leurs symptĂŽmes ». Et ce, en grande partie, pour faire face au dĂ©fi des maladies chroniques.

Cette visĂ©e d’évaluation passe inĂ©vitablement par le fait de rendre les patients plus compĂ©tents : il serait important de valoriser une approche plus Ă©ducative Ă  leur encontre. Cela les amĂšnerait Ă  faire des choix raisonnĂ©s et positifs pour leur santĂ©. Malheureusement, en Belgique, la mise en pratique de l’empowerment se rĂ©duit souvent Ă  de la simple information. « De plus, les spĂ©cialistes sont peu

Aujourd’hui,

ouverts aux aspects psychosociaux de la santĂ©. Or, c’est fondamental dans le contrĂŽle de cette derniĂšre », insiste BenoĂźt PĂ©trĂ©, chargĂ© de cours en Éducation ThĂ©rapeutique du patient Ă  l’UniversitĂ© de LiĂšge. Ainsi, pour un diabĂ©tique par exemple, on insistera sur ce qu’il peut ou non manger, plutĂŽt que sur la maniĂšre de communiquer ses besoins de santĂ© Ă  son

entourage. Ceci serait notamment dĂ» Ă  l’hyperspĂ©cialisation par pathologie. « On s’intĂ©resse parfois plus Ă  l’organe ou Ă  la maladie qu’à la personne qui souffre ». Un biais qu’il s’agirait de dĂ©passer en faisant notamment Ă©voluer la formation des professionnels vers des aspects de communication, d’éthique et d’éducation au patient.

— GENEVIÈVE AUBOUY RESPONSABLE DU CENTRE D’EDUCATION DU PATIENT ASBL

Bien entendu, cette approche a ses limites. L’automĂ©dication abusive est un phĂ©nomĂšne connu, mais il ne faudrait pas non plus risquer l’hyper responsabilisation des patients. « La crainte est qu’on en vienne Ă  faire porter toute la responsabilitĂ© des soins sur le patient et ses habitudes de vie », explique BenoĂźt PĂ©trĂ©. « DĂšs lors, les institutions pourraient refuser d’intervenir pour les patients si ces derniers ne changent pas leurs comportements ». Un niveau de littĂ©ratie insuffisant (capacitĂ© Ă  interprĂ©ter les informations pour opĂ©rer des choix de santĂ©) est Ă©galement Ă  craindre. « L’accessibilitĂ© de l’information de qualitĂ© au patient est capitale. Si ce n’est pas le cas, ce dernier ira chercher les informations concernant sa maladie sur les rĂ©seaux sociaux par exemple. Ce qui n’est pas toujours une bonne idĂ©e », poursuit GeneviĂšve Aubouy. Pour l’experte, la bonne littĂ©ratie en santĂ© reposerait sur quatre dimensions : l’accĂšs Ă  l’information par le patient, sa capacitĂ© Ă  la comprendre, la maniĂšre de la mettre en pratique dans sa vie quotidienne et la possibilitĂ© d’évaluer les coĂ»ts et les bĂ©nĂ©fices de cette information. Pour la favoriser, il serait donc nĂ©cessaire d’avoir des professionnels de premiĂšre ligne et des relais particuliĂšrement fiables. « Rien ne peut remplacer un lien de confiance avec un professionnel. À partir du moment oĂč cette relation d’égal Ă  Ă©gal se crĂ©e, c’est plus facile d’aborder des sujets, mĂȘme tabous ». On le voit, si le concept d’empowerment est intĂ©ressant, il doit encore ĂȘtre mĂ»rement rĂ©flĂ©chi au sein des institutions mĂ©dicales.

Fokus-online.be 20 Autonomisation des patients
L’avĂšnement d’un nouveau type de mĂ©decine
il faut dépasser la notion du médecin qui sait et du patient qui subit.
il faut dépasser la notion du médecin qui sait et du patient qui subit.
— GENEVIÈVE AUBOUY RESPONSABLE DU CENTRE D’EDUCATION DU PATIENT ASBL
WWW.VITATEL.BE I TÉL. 078 15 12 12
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Vive l’autonomie

Caroline Ven

Les dĂ©fis de la ‘‘Pharma Valley ’’

Ces derniers temps, la pĂ©nurie de mĂ©dicaments a suscitĂ© l’inquiĂ©tude et les entreprises pharmaceutiques ont Ă©tĂ© pointĂ©es du doigt. Mais il ne faut pas se mĂ©prendre : pour l’industrie aussi, chaque indisponibilitĂ© est une indisponibilitĂ© de trop.

En Belgique, de nombreuses initiatives existent dĂ©jĂ  pour garantir l’accĂšs des patients aux mĂ©dicaments dont ils ont besoin. Les complications qui se produisent parfois peuvent avoir plusieurs causes.

Les prix des mĂ©dicaments subissent, tout d’abord, une forte pression Ă  la baisse en raison des interventions gouvernementales. Il n’est pas non plus aisĂ© d’ajuster les prix des mĂ©dicaments pour reflĂ©ter la hausse des coĂ»ts de l’énergie et de la main-d’Ɠuvre, ce qui exerce une pression sur les fabricants. Il arrive donc que les entreprises ne puissent plus maintenir le mĂ©dicament sur le marchĂ©, ce qui entraĂźne une indisponibilitĂ© pour les patients.

Ensuite, les mĂ©dicaments en Belgique doivent pouvoir circuler conformĂ©ment Ă  la libre circulation des marchandises dans l’Union europĂ©enne. Comme le prix d’un mĂ©dicament est dĂ©terminĂ© par le gouvernement de chaque pays, on observe un transfert depuis les pays oĂč les prix sont peu Ă©levĂ©s, comme la Belgique, vers les pays oĂč les prix sont plus Ă©levĂ©s. On appelle cela des exportations parallĂšles. MalgrĂ© le systĂšme de quotas qui permet aux entreprises pharmaceutiques de conserver un stock pour aider les patients, il leur est souvent impossible de fournir un approvisionnement adĂ©quat suffisamment rapidement en cas de fuite Ă  l’exportation. Car il n’est pas facile d’augmenter la production.

Les processus de fabrication des mĂ©dicaments prennent beaucoup de temps et sont extrĂȘmement complexes et fragiles. Les vaccins, par exemple, ont souvent un processus de fabrication de plus de 18 mois. De nombreux mĂ©dicaments biologiques sont dĂ©veloppĂ©s Ă  partir de cellules vivantes. Il est parfois impossible de dĂ©tecter immĂ©diatement ou facilement un Ă©vĂ©nement inattendu dans l’une ou l’autre Ă©tape de ce processus, ce qui peut entraĂźner des retards importants dans la livraison du lot suivant, pour le marchĂ© belge mais aussi pour d’autres pays. Augmenter la production lorsque la demande augmente ne peut se faire du jour au lendemain. Les matiĂšres premiĂšres sont souvent rares et doivent ĂȘtre manipulĂ©es avec beaucoup de prĂ©caution. Le maintien de stocks de rĂ©serve importants n’est donc pas justifiĂ© et pourrait entraĂźner une forte pression Ă  la hausse sur les prix, voire une pĂ©nurie d’autres mĂ©dicaments utilisant les mĂȘmes matiĂšres premiĂšres.

Le gouvernement belge veut consolider la position de la Belgique comme “Pharma Valley”. Notre secteur est heureux de collaborer Ă  la concrĂ©tisation de cette ambition. Afin de mettre et de maintenir les mĂ©dicaments Ă  la disposition des patients belges dans le futur, nous devrons procĂ©der aux ajustements nĂ©cessaires Ă  long terme pour rendre notre systĂšme de distribution moins sensible Ă  une sĂ©rie de facteurs externes. Mais il faut veiller Ă  ce que les mĂ©dicaments ne soient plus considĂ©rĂ©s comme un coĂ»t, mais plutĂŽt comme un investissement pour la santĂ© des personnes. ï€ź

Fokus-online.be 22 Chronique
Les processus de fabrication des médicaments prennent beaucoup de temps et sont particuliÚrement complexes et fragiles.
— CAROLINE VEN CEO DE PHARMA.BE

Sécrétions oculaires ?

Infections ?

Chirurgie ophtalmique

Inflammations

Allergies ?

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L’ENDOSCOPIE, UNE TECHNIQUE MÉDICALE EN PLEINE ÉVOLUTION

La Fondation Cremer contribue à améliorer et à développer cette forme de médecine peu invasive.

Créée en hommage Ă  celui qui fut le pionnier de l’endoscopie thĂ©rapeutique, la Fondation Michel Cremer soutient des recherches entre mĂ©decins et ingĂ©nieurs, pour la conception et la mise au point de dispositifs mĂ©dicaux innovants pour le bien-ĂȘtre du patient.

Les recherches portent notamment sur le dĂ©veloppement d’instruments permettant de mieux dĂ©tecter et traiter des patients souffrant de pathologies digestives comme des cancers digestifs prĂ©coces, mais aussi des maladies telles l’obĂ©sitĂ©, le diabĂšte, le foie gras (NASH) qui sont les 3 pandĂ©mies de notre siĂšcle. Elle aide Ă  concevoir des traitements pour des maladies rares pour lesquelles les instruments spĂ©cifiques ne sont pas disponibles.

Qu’est-ce que l’endoscopie ?

De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, l’endoscopie thĂ©rapeutique est une intervention pratiquĂ©e par voie naturelle Ă  l’aide d’un tube souple - l’endoscope -, qui contient des fibres optiques, au bout desquelles se trouvent une lampe et une petite camĂ©ra d’exploration.

Quels sont les avantages pour les patients ?

L’invasivitĂ© minimale de l’endoscopie rĂ©duit de maniĂšre importante la douleur liĂ©e au traitement et raccourcit les durĂ©es d’hospitalisation ainsi que la durĂ©e de revalidation

L’endoscopie ïŹ‚exible a gĂ©nĂ©rĂ© une vĂ©ritable rĂ©volution dans la prĂ©cision du diagnostic et le traitement de pathologies diverses du tube digestif, des voies biliaires ou du pancrĂ©as.

Votre aide est précieuse

L’endoscopie nĂ©cessite un dĂ©veloppement permanent d’instruments permettant des interventions de plus en plus complexes et c’est lĂ  que la recherche est essentielle.

Aider ïŹnanciĂšrement ces projets, c’est accĂ©lĂ©rer la mise Ă  disposition de nouveaux traitements pour le mieux-ĂȘtre de tous.

Pour plus d’informations : michelcremerfoundation.eu 0475 53 16 38

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