Les lieux culturels intermédiaires : une identité collective spécifique ? Rapport de recherche

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[Le lieu] est un outil commun pour des artistes et des techniciens de tous horizons qui permet de croiser les expĂ©riences et les regards. (
) C’est un lieu de travail, de crĂ©ation et parfois de rencontre avec le public (reprĂ©sentation jeunes publics, rĂ©pĂ©titions publiques, dĂ©jeuners artistiques, prĂ©sentation de travaux Ă  la fn d’une rĂ©sidence, projection, plateau-radio etc
.). (...) C’est un lieu ouvert, qui cherche Ă  tisser des liens avec la population sur du long terme et Ă  dĂ©velopper des partenariats avec les acteurs territoriaux. Elle agit sur tout le territoire Ă  travers des ateliers de mĂ©diations artistiques (en partenariat avec des MJC, associations de quartier, Ă©tablissements scolaires
). Et se donnant pour mission de transmettre sa passion pour la culture. (PE, PO, SV-AA, CO) Aux cĂŽtĂ©s des opĂ©rateurs sociaux, Ă©ducatifs et culturels, nous sommes trĂšs impliquĂ©s dans la dynamique de territoire notamment auprĂšs de la jeunesse et des familles. Éveiller les imaginaires, stimuler la crĂ©ativitĂ©, crĂ©er des liens transversaux et des passerelles sont autant d’aventures humaines qui nous animent. (CU, DD, SV) Ayant le souhait de s’adresser Ă  tous les publics, notamment les publics Ă©loignĂ©s ou en diffcultĂ©, [le projet] a, depuis ses dĂ©buts, dĂ©multipliĂ© les actions envers diverses structures dans le secteur social, mĂ©dico- social, carcĂ©ral,
 (RU, MD, SV-SC) DĂ©velopper des partenariats pour l’accueil de projets, (
) une concertation et une implication croissante de partenaires dans la construction de « parcours d’expĂ©riences artistiques partagĂ©s ». (RU, DD, SV) L’association s’inscrit dans de nombreux rĂ©seaux Ă  l’échelle locale et nationale. (
) IdentifĂ©e comme un des lieux ressources du territoire, l’association n’agit pas seule. (
) Elle est un appui Ă  tous les porteurs de projets (RU, NA, SC, CO) CrĂ©er un rĂ©seau professionnel, afn de fĂ©dĂ©rer des acteurs pluriels dans une dynamique collective et solidaire et d’irriguer des territoires ruraux d’une offre culturelle diversifĂ©e. (RU, DD, SV) FĂ©dĂ©rer un archipel d’initiatives locales et citoyennes qui permet d’étendre les notions d’échange et de mutualisation Ă  l’ensemble des habitant.e.s du territoire qui le souhaitent. (RU, PO, SV-SC)

Au sujet des liens nouĂ©s avec d'autres acteurs, on peut noter que les deux-tiers des sites du corpus de travail (118) comportent un onglet oĂč sont rĂ©pertoriĂ©s leurs principaux partenaires, sans gĂ©nĂ©ralement donner plus de dĂ©tails que leur nom. Pratiquement tous (95%) mentionnent les pouvoirs publics – collectivitĂ©s territoriales au premier chef et souvent aussi Direction rĂ©gionale des affaires culturelles. Des rĂ©seaux professionnels apparaissent au second rang (41% des cas), de mĂȘme que des organisations culturelles (37%). On note Ă©galement une mention signifcative de fondations ou autres formes d'aide privĂ©e (25%) et dans une mesure moindre celle de mĂ©dias (14%) – notamment radios ou tĂ©lĂ©visions locales. D'autres organisations partenaires peuvent Ă©galement ĂȘtre signalĂ©es dans ces onglets – relevant notamment des secteurs associatif, social ou Ă©ducatif (15%), un plus grand nombre Ă©tant nĂ©anmoins mentionnĂ© dans certains descriptifs d'activitĂ© ou de projets particuliers. 22.5 - L'enjeu des projets participatifs En concordance avec l'hypothĂšse d'une posture esthĂ©tique gĂ©nĂ©rique que nous avons esquissĂ©e, un nombre important de lieux insiste sur la place Ă  accorder Ă  l'implication dans les processus de crĂ©ation artistique de personnes habitant leur territoire d'implantation. [Le collectif] privilĂ©gie l’expĂ©rimentation d’une dĂ©marche de crĂ©ation partagĂ©e (un art orientĂ© « altĂ©ritĂ© »), qui fait exister l’Ɠuvre en relation avec ceux, pour, et Ă  partir de qui elle a Ă©tĂ© faite. (
) L’oeuvre ne peut plus s'envisager comme la production d’une forme achevĂ©e et totalement dĂ©fnie Ă  l’avance, mais davantage comme un processus de co-crĂ©ation sans cesse renouvelĂ©. (
) La relation humaine, la vivacitĂ© de la rencontre avec autrui, le partage des savoirs, ĂȘtre et faire, locaux et habitants, deviennent matiĂšres constituantes d’un partage esthĂ©tique et d’une cocrĂ©ation artistique. (
) L’appĂ©tence de chacun Ă  se mettre Ă  l’oeuvre au sein du processus de crĂ©ation devient alors un enjeu fondamental des formes possibles relationnelles Ă  partir de la pratique artistique. Et cette appĂ©tence dĂ©fnit aussi par consĂ©quence la haute qualitĂ© esthĂ©tique des rĂ©alisations plastiques Ă©laborĂ©es sous ces conditions. (CU, MD, AV, CO)

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