MON PPOC MON EXPĂRIENCE
EN TANT QUE MEMBRE DES PPOC
par Terry Tinkess POURQUOI QUELQUâUN VEUT-IL ĂTRE MEMBRE DâUNE ORGANISATION COMME LES PHOTOGRAPHES PROFESSIONNELS DU CANADA (PPOC)â? IL Y A PROBABLEMENT AUTANT DE RAISONS QUâIL Y A DE PERSONNES, MAIS POUR BEAUCOUP, IL SâAGIT DE FAIRE PARTIE DE QUELQUE CHOSE DE PLUS GRAND QUâEUX-MĂMES. LE BESOIN DâAPPARTENANCE EST TRĂS FORT.
Je suis par nature une personne rĂ©servĂ©e, et bien que jâaccueille lâamitiĂ© et la camaraderie, jâai toujours hĂ©sitĂ© Ă accueillir de nouvelles connaissances franchir la porte. Jâai dĂ©couvert depuis que cela me gĂȘnait bien plus que tout manque de compĂ©tence. Je pensais quâen Ă©coutant de lâextĂ©rieur du cercle, je pouvais encore obtenir ce dont jâavais besoin pour rĂ©ussir. Je veux dire, aprĂšs tout, la photographie est pour beaucoup une activitĂ© solitaire. Je ne suis jamais gĂȘnĂ© par les gens qui veulent me rejoindre Ă 4h30 du matin pour sortir saluer le soleil par un matin brumeux dâautomne. Ce que je nâai pas rĂ©alisĂ©, câest que si vous ne participez pas Ă la discussion, vous nâen faites pas partie. Lorsque jâai fait ma premiĂšre demande dâaccrĂ©ditation, jâai Ă©tĂ© déçu que seules quelques images aient Ă©tĂ© acceptĂ©es (trois ou quatre, je crois), mais Ă©tant une personne pragmatique, jâai vu cela comme signifiant que je pourrais devoir faire trois ou quatre soumissions pour faire accepter les dix images requises. Malheureusement, cela nâa pas fonctionnĂ© de cette façon. Comme un joueur de baseball en pleine crise, jâai reçu Ă plusieurs reprises des 0 sur 10, ce qui mâa amenĂ© Ă essayer diffĂ©rentes catĂ©gories avec des rĂ©sultats similaires. Ă ce moment-lĂ , jâai dĂ©cidĂ© de couvrir mes paris et de poursuivre la certification par le biais du Professional Photographers of America (PPA). Jâai rĂ©ussi Ă y parvenir en mars 2019. En 2019, aprĂšs avoir Ă©chouĂ© une derniĂšre fois, jâai quittĂ© les PPOC pour rĂ©initialiser mes objectifs et dĂ©cider sâil sâagissait dâun exploit que je ne rĂ©ussirais pas Ă accomplir. Jâai justifiĂ© ma dĂ©cision en pensant que mes clients Ă©taient satisfaits de mon travail, alors pourquoi sâembĂȘterâ? Cependant, ce nâest pas qui je suis et je suis trĂšs vite revenu aux PPOC. Aussi Ă©trange que cela puisse paraĂźtre, jâai le sentiment que la COVID 19 a jouĂ© un rĂŽle dans le fait que je suis enfin devenu un photographe accrĂ©ditĂ©. Il y a toujours eu une opportunitĂ© de participer activement aux PPOC, en particulier au niveau rĂ©gional. Je recevais rĂ©guliĂšrement des courriels mâinformant de rĂ©unions et dâĂ©vĂ©nements spĂ©ciaux, mais vivant lĂ oĂč je suis, Ă Ingleside, en Ontario, la perspective de passer Ă la fin dâune longue journĂ©e Ă conduire 75 minutes pour assister Ă des rĂ©unions en personne Ă©tait une chose que jâai choisi de ne pas
faire. Ă mon retour aprĂšs ma (trĂšs) courte absence, la norme Ă©tait devenue les rĂ©unions ZOOM, et Ă la premiĂšre occasion jâai acceptĂ© lâinvitation du responsable rĂ©gional Steve Cain et câest lĂ que mon destin a changĂ©. Dans les rĂ©unions en ligne, tout le monde semblait en quelque sorte plus Ă©gal, positionnĂ© comme nous lâĂ©tions dans nos propres «âcarrĂ©sâ» Ă lâĂ©cran. Je connaissais de nombreux autres membres, au moins par leur nom et leur rĂ©putation, et quand jâai prĂ©sentĂ© certaines de mes images que jâavais prĂ©sentĂ© Ă lâexamen dâaccrĂ©ditation, vous ne pouvez pas croire ma surprise dâentendre leurs histoires sur la façon dont eux aussi avaient eu du mal Ă choisir les dix images correctes afin dâobtenir leur accrĂ©ditation. Je nâavais aucune idĂ©e de la mesure dans laquelle ils traitaient leur travail jusquâĂ ce quâils se sentent conformes Ă la norme. CâĂ©tait comme si un poids Ă©norme avait Ă©tĂ© soulevĂ© de mes Ă©paules alors que je rĂ©alisais que je suivais le mĂȘme chemin quâeux, la diffĂ©rence Ă©tant que jâavais choisi de marcher seul. Il Ă©tait temps de mâenlever de mon propre cheminâ! Avec lâaide des membres de la rĂ©gion de lâEst de lâOntario, jâai rĂ©ussi Ă faire accepter cinq de mes dix images Ă lâaccrĂ©ditation. Lorsque jâai Ă©tĂ© jumelĂ© Ă une mentore, Lois Nuttall, jâai appris Ă examiner mes images de plus prĂšs, en accordant plus dâattention au cadrage, Ă la façon dont diffĂ©rentes orientations pouvaient faire la diffĂ©rence et Ă ne pas avoir peur de regarder mes images avec un esprit ouvert. Ma deuxiĂšme soumission mâa amenĂ© Ă neuf images acceptĂ©es et en fĂ©vrier de cette annĂ©e, la dixiĂšme image a Ă©tĂ© acceptĂ©e, et jâai reçu ma premiĂšre accrĂ©ditation en beaux-artsâ/âphoto dĂ©cor. Je nâaurais pu ĂȘtre plus heureuxâ! Cela peut sembler une fin heureuse, mais ce nâest pas le cas, ce nâest quâune Ă©tape dans ma progression. Jâai hĂąte dâobtenir des accrĂ©ditations supplĂ©mentaires, dâĂȘtre un participant actif aux PPOC, dâobtenir mon titre de CPA et mĂȘme un jour ĂȘtre en mesure dâajouter les lettres MPA derriĂšre mon nom. Je pense que la meilleure escapade routiĂšre nâest pas jugĂ©e en fonction de votre destination, mais plutĂŽt en fonction de lâitinĂ©raire que vous empruntez pour vous y rendre. Au sens figurĂ©, lâaccrĂ©ditation «âescapade routiĂšreâ» est de nature identique. La reconnaissance est Ă©videmment la bienvenue, mais câest plus que cela. Ce sont les gens que vous rencontrez, les opportunitĂ©s dont vous jouissez et les portes qui sâouvrent soudainement pour vous. Non seulement je suis en mesure de dire fiĂšrement que je suis accrĂ©ditĂ© par les Photographes Professionnels du Canada ainsi que certifiĂ© par les Photographes Professionnels dâAmĂ©rique (PPA), mais jâai Ă©galement lâopportunitĂ© dâagir en tant que mentor pour quelquâun dâautre et de les aider dans leur pĂ©riple. Câest un voyage, et je peux dire honnĂȘtement et avec conviction, quâil vaut bien lâeffort dâĂȘtre entrepris.
Terry Tinkess Terry Tinkess est un photographe accrĂ©ditĂ© par les PPOC (Beaux-artsâ/âPhoto dĂ©cor) et un photographe professionnel certifiĂ© par les Photographes professionnels dâAmĂ©rique (PPA). Il est Ă©galement diplĂŽmĂ© du programme de journalisme de lâUniversitĂ© Carleton et dĂ©tient une maĂźtrise en Ă©tudes canadiennes, Ă©galement de Carleton. Il dirige son propre studio, Terry Tinkess Photography, et enseigne des cours de photographie au St. Lawrence College de Cornwall, en Ontario, depuis 2007. Le photographe qui lâa le plus influencĂ© est Jay Maisel, quâil a eu lâhonneur de rencontrer Ă deux reprises. Il vit Ă Ingleside, en Ontario, avec sa femme Brenda, sa chienne Mia et ses chats Buttons, Chubbers et Wally, qui sâassurent tous quâil se lĂšve Ă temps pour voir le lever du soleil. www.terrytinkessphotography.com
PRINTEMPS 2021 | MAGAZINE GALLERIE | 45
Lorsque jâai rejoint les PPOC pour la premiĂšre fois en juin 2012, je nâavais aucune idĂ©e que la route que je suivrais aurait autant de rebondissements, de bosses et de zones dĂ©lavĂ©es. Tout ce que je savais, câest quâun appareil photo se sentait bien entre mes mains et quâen mâassociant Ă des gens qui pensaient, comme moi, que la photographie Ă©tait bien plus quâune simple quĂȘte crĂ©ative, eh bien, peut-ĂȘtre quâune partie de cela dĂ©teindrait sur moi. Jâavais dĂ©jĂ des normes Ă©thiques trĂšs Ă©levĂ©es, jâaimais la technologie et jâĂ©tais en train de dĂ©velopper mon Ăąme crĂ©atrice, donc je pensais que la compĂ©tence viendrait. Tout dĂ©pendait de moi.





