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50 ANS DE BATAILLES POUR L’AVENIR

Martin M Nard Journaliste

Cet objectif a été atteint, et bien plus », assure Marc-André Côté, directeur général FPFQ, qui dresse ici un portrait des réussites et des dé s des 50 dernières années.

1- Un mécanisme de défense

La FPFQ a défendu les propriétaires forestiers face aux coupures de budgets gouvernementaux dédiés à la mise en valeur des forêts privées, aux menaces envers leurs marchés du bois et aux réglementations municipales et gouvernementales qui ne tiennent pas compte de la réalité terrain en aménagement forestier.

2- Le créateur d’un régime de mise en valeur de la forêt privée

« Au Québec, notre régime en forêt privée m’apparaît dans le top 5 au monde pour l’accompagnement des producteurs forestiers. Le producteur n’est pas seul. Il a des ressources pour aménager et vendre son bois ainsi que des programmes nanciers pour l’inciter à le faire. C’est le fruit de décennies d’idées et de lobby auprès du gouvernement. Nombre de ces idées ont pris naissance dans les assemblées de producteurs forestiers et ont été défen- dues par la FPFQ. Beaucoup de gens l’oublient », dit Marc-André Côté, directeur général FPFQ.

3- Un relais entre les producteurs, le gouvernement et la société civile L’un des rôles les plus importants de la FPFQ consiste à créer un lien entre les producteurs forestiers, le gouvernement et les citoyens. « Si je laisse le gouvernement et la fonction publique parler aux producteurs, ils ne comprendront rien, et vice versa. La FPFQ c’est comme un traducteur culturel entre ces groupes! », dit M. Côté.

Trois Checs En 50 Ans

1- Des conventions de mise en marché incomplètes

« On n’est pas parvenu à l’aboutissement des plans conjoints pour chaque secteur. Par exemple, le marché s’est dirigé vers le bois de sciage et les plans conjoints n’ont pas tous suivi; il y a des régions qui n’ont pas de mécanisme de mise en marché collective du bois de sciage. Dans certains cas, la vision individualiste l’a emporté sur la vision collective », observe M. Côté.

2- Des services éparpillés

La séparation des syndicats et des groupements forestiers a été la pire décision stratégique dans l’histoire de la forêt privée, croit M. Côté. « C’est la décision la plus improductive. Dans plusieurs régions, le producteur doit contacter les groupements pour ses travaux et le syndicat pour la vente de bois. Surtout que le développement des marchés est intrinsèquement lié aux travaux d’aménagement et aux types d’essences plantés », indique-t-il. « Pourtant, dans les années 1970, les deux organisations étaient liées et partageaient du personnel. »

3- Le manque de reconnaissances environnementales

Encore aujourd’hui, les forestiers ont de la dif culté à faire reconnaître les bienfaits environnementaux de l’aménagement forestier. « Quand on aménage les peuplements, et que la science forestière est respectée, on améliore leur résistance aux catastrophes naturelles, on séquestre du carbone et on améliore la qualité des habitats fauniques. Mais, ce n’est pas assez communiqué à la population », dit M. Côté, directeur général FPFQ et ingénieur forestier de formation.

Pierre-Maurice Gagnon avait 16 ans quand le partage des frais de transport entre tous les producteurs, peu importe leur distance des usines, a été voté dans sa région du Saguenay. « Honnêtement, je ne comprenais pas, je me disais que nous serions perdants, car dans notre cas, l’usine était à côté de chez nous. Mais, des hommes avaient dit qu’il fallait penser collectivement et que l’usine ne serait peut-être pas toujours dans notre cour. C’était toute une leçon de syndicalisme! Et ils étaient visionnaires, car aujourd’hui, comme de fait, l’usine a fermé et on livre notre bois à Saint-Félicien (à 140 km de chez lui) », raconte le président de la FPFQ.

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