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CAFÉ DES LYONNES
MARIE RIGAUD
« Il faut beaucoup d’audace et l’amour du risque » Chaque mois, Alexandra Carraz-Ceselli, fondatrice de L’Equipe des Lyonnes, nous propose de partir à la découverte d’une lyonnaise au parcours remarquable, au cours d’un « Café des Lyonnes ». On ne présente plus notre nouvelle invitée, tant elle a fait bouillonner la planète culture à Lyon ! C’est un véritable jus concentré d’artistes et un grand mug de musique sur les airs de Sting, Kiss, Vianney, Eva ou encore Francis Cabrel, que nous offre Marie Rigaud, directrice du Printemps de Pérouges, un festival musical éclectique en plein air installé aux portes de Lyon dans la plaine de l’Ain, qu’elle a créé avec ses 2 sœurs Anne-Lise et Elsa, il y a tout juste 25 ans. Propos recueillis par Alexandra Carraz-Ceselli – Photos © Aline Périer
ACC : Merci de nous recevoir dans les coulisses du Festival du Printemps de Pérouges. Ce sont pour vous les dernières semaines de préparation ? MR : Nous sommes en effet dans les coulisses de cet évènement XXL que nous attendons depuis maintenant deux ans. C’est à la fois un redémarrage après deux ans d’absence, en raison du Covid, mais c’est presque un deuxième redémarrage au sens où l’on ne sait pas exactement à quoi vont ressembler nos métiers « festival ». Dans le fond beaucoup de choses ont changé depuis deux ans, et nous sommes en train de vivre le réajustement de cette filière spectacle. On espère donc que le public sera au rdv, du 28 juin au 3 juillet, avec une belle programmation avec Sting, Kiss, Eva etc… lyon people • juin 2022 • 54 •
Pensez-vous être une femme engagée ? Vous savez, nous sommes une équipe de filles au Festival ! Je pense effectivement être une femme engagée, au sens de la dynamique, et nous sommes nombreuses à l’être. Sans être des « féministes » acharnées, nous sommes surtout là pour se mettre en valeur les unes les autres, se soutenir, et nous avons fait le choix de tout miser sur la dynamique filles chez nous. Et puis nous sommes aussi une équipe de sœurs, cofondatrices du Festival, et c’est vraiment pour nous une illustration de l’esprit entrepreneurial au féminin. Vous évoluez dans un univers très masculin. Les femmes apportent-elles quelque chose de différent à ce secteur du spectacle vivant ?
Oui, nous sommes en effet très peu nombreuses à évoluer dans ce secteur du festival. Il y a peut-être un esprit artistique et une sensibilité que l’on apporte et qui se retrouve à tous les niveaux, comme par exemple l’accueil du public, le souci du détail, l’attention aux spectateurs, la RSE, l’orientation… Il y a une patte féminine qui transpire dans chacun de nos postes, et en tout premier lieu dans « l’expérience » que nous voulons apporter au public. Petit retour en arrière, que rêviez-vous de faire quand vous étiez petite ? Je voulais être sur scène, évidemment ! Clairement et définitivement, je n’avais pas d’autre orientation possible, soit pour danser, chanter, ou en tout cas, faire le show.