ACTIVITĂS OPĂRATIONNELLES
Mission à Bagdad échographe) et proches des standards en vigueur en Europe.
E
n effet, en l'absence de forces françaises déployées, il n'y a ni logistique ni structure sanitaire. Il est nécessaire de réévaluer réguliÚrement les capacités sanitaires au sein de l'ambassade et le type de prise en charge en cas d'événement grave. Comme pour toute projection de militaires en mission à l'étranger, le premier maillon de la chaßne santé repose d'abord sur la formation au sauvetage au combat de niveau 1 de l'ensemble des personnels. De plus la trousse individuelle du combattant doit toujours faire partie de l'équipement individuel. L'équipe médicale a vérifié sur place que ces notions étaient bien acquises. Dans chaque détachement, au minimum un personnel du GIGN a reçu une formation de type sauvetage au combat niveau 2 (SC2). Relai santé de l'antenne médicale spécialisée pour le détachement, il a en charge un stock de médicaments disponibles à l'ambassade. L'utilisation est soumise à protocoles, réactualisés réguliÚrement par l'AMS. Le SC2 peut délivrer les médicaments non soumis à prescription selon le protocole en vigueur. à tout moment, il peut contacter par téléphone ou par internet le médecin de l'AMS d'alerte en métropole pour une consultation par télémédecine. Le SC2 délivre ensuite les médica-
24 âą ACTU SANTĂ âą # 137 âą
Les protocoles mis en place visent Ă assurer le soutien sanitaire de ces personnels privĂ©s de toute logistique militaire francaise, tant pour les pathologies courantes que pour les situations de guerre. Ils s'appliquent aussi bien aux militaires qu'aux fonctionnaires de l'ambassade qui n'ont aucune autre possibilitĂ© de recours aux soins. L'organisation de ce soutien tient compte de la situation sĂ©curitaire dĂ©gradĂ©e et de l'environnement mĂ©dical incertain, tant en terme de qualitĂ© des mĂ©decins que du caractĂšre alĂ©atoire de l'approvisionnement en mĂ©dicaments dont l'origine est parfois douteuse. ments disponibles selon la prescription mĂ©dicale. Si la pathologie le nĂ©cessite le patient peut ĂȘtre adressĂ© Ă l'hopital de rĂ©fĂ©rence. En cas de blessĂ©, le rĂ©fĂ©rent "santĂ©" est en mesure de le prendre en charge selon le standard SC2. Il assure le transfert vers les structures identifiĂ©es selon un protocole spĂ©cifique pour les urgences vitales. Durant la mission, l'Ă©quipe mĂ©dicale a reconduit cet accord avec l'ambassade amĂ©ricaine, donnant accĂšs aux moyens heliportĂ©s ainsi qu'Ă l'hĂŽpital tenu par une sociĂ©tĂ© privĂ©e amĂ©ricaine. Cet hĂŽpital offre des prestations similaires Ă un role 2 français mais ne nous est ouvert que pour les urgences vitales. La suite de la mission mĂ©dicale a consistĂ© Ă visiter d'autres structures sanitaires dans Bagdad. Les dĂ©placements se font en convoi de voitures blindĂ©es, avec protection ballistique individuelle et double armement. L'Ă©quipe mĂ©dicale se dĂ©place parfois Ă pied, en profil discret, notamment aux abords et Ă l'intĂ©rieur des hĂŽpitaux. Dans cette situation elle fait partie intĂ©grante du dispositif. L'audit rĂ©alisĂ© cette annĂ©e par l'Ă©quipe mĂ©dicale a retenu deux hopitaux de proximitĂ© pour les pathologies courantes disposant de matĂ©riel relativement moderne (scanner multibarette,
Cette mission, totalement atypique, rĂ©affirme l'importance de la prĂ©paration opĂ©rationnelle pour le personnel santĂ© et s'avĂšre passionnante sur le plan humain comme professionnel. ï” MC Kilian Bertho ICN Courtois dit Duverger Antoine Antenne mĂ©dicale spĂ©cialisĂ©e de Satory Centre mĂ©dical des armĂ©es de Versailles