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Interview -
Interview avec Beatriz SĂĄnchez 1. Normalement, les entretiens se font dans cette section, mais aujourdâhui, câest Ă vous de rĂ©pondre. Depuis combien de temps ĂȘtes-vous liĂ© Ă Joma ? Je suis arrivĂ©e en avril 2007, il y a plus de quatorze ans. JâĂ©tais diplĂŽmĂ©e en publicitĂ©, Ă lâuniversitĂ© Complutense de Madrid, depuis moins dâun an, mais jâavais dĂ©jĂ de lâexpĂ©rience, tant dans des agences de publicitĂ© que chez des clients. Joma a Ă©tĂ© une grande opportunitĂ©. 2. Le marketing est lâun des dĂ©partements les plus transversaux et multidisciplinaires chez Joma, pouvezvous rĂ©sumer ou Ă©numĂ©rer briĂšvement vos tĂąches ? Je ne saurais pas comment les Ă©numĂ©rer. Le marketing est une « boĂźte de tailleur » dâoĂč peuvent sortir un Ă©vĂ©nement, un magasin, un catalogue, une photo, un site web, une interview, une visite... et câest dire Ă quel point mes tĂąches sont multidisciplinaires. En bref, je soutiens chacune de ces facettes du dĂ©partement, avec un accent particulier sur la communication, la gestion des produits et maintenant la vente au dĂ©tail et un nouveau projet de commerce Ă©lectronique. 3. Et quelle est la tĂąche qui vous passionne le plus ? La communication Ă 360°. Bien que le quotidien ne nous permette pas de dĂ©velopper cette tĂąche comme il le faudrait, jâaime bien prendre un produit ou un sport et crĂ©er une stratĂ©gie dâactions autour de celui-ci. Par exemple, avec lâengagement de lâentreprise dans le padel, nous travaillons actuellement sur diffĂ©rentes actions en ligne et hors ligne. 4. Lâun des secteurs qui ont le plus Ă©voluĂ© depuis votre arrivĂ©e est le marketing et la communication en ligne. Comment Ă©tait-ce Ă lâĂ©poque ? En 2007, le dĂ©partement se rĂ©sumait Ă un service de parrainage, dirigĂ© par JesĂșs MartĂnez, et Ă quelques accords publicitaires. Il nây avait pas de communication en ligne, les rĂ©seaux sociaux et quelques newsletters Ă©taient gĂ©rĂ©s par Marco GarcĂa, du dĂ©partement informatique. Marina LĂłpez, lâactuelle directrice du marketing, et moimĂȘme avons donc Ă©largi nos fonctions avec lâaide de JesĂșs. Je me souviens dâun des premiers jours oĂč nous sommes allĂ©s Ă lâentrepĂŽt, oĂč nous avons pris beaucoup de boĂźtes Ă chaussures, oĂč nous avons Ă©talĂ© tous les hantags, Ă©tiquettes, dĂ©pliants... quâil y avait Ă lâintĂ©rieur et oĂč nous avons dit « et
maintenant, comment on va organiser tout ça ? » 5. Ă titre personnel, ĂȘtes-vous une adepte des rĂ©seaux sociaux/du marketing en ligne ou pensez-vous que le marketing traditionnel ne peut ĂȘtre absorbĂ© par les nouvelles formes de communication ? Ă mon avis, le marketing traditionnel a dĂ©jĂ Ă©tĂ© avalĂ© par le marketing en ligne, mais il ne mourra pas car tant que le consommateur vivra dans un environnement physique, il continuera Ă recevoir les impacts publicitaires du marketing traditionnel. Le rythme de transformation du marketing en ligne signifie que le marketing traditionnel doit retrouver ses forces pour suivre le rythme. 6. Quelle est la campagne la plus complexe Ă laquelle vous avez Ă©tĂ© confrontĂ© ? Je voudrais souligner deux Ă©tapes importantes : la premiĂšre prĂ©sentation du kit officiel de la Fiorentina. Nous nâavons jamais manquĂ© de crĂ©ativitĂ© et câest Ă ce moment-lĂ que nous avons sautĂ© dans le bain. Avec nos collĂšgues italiens, nous avons dĂ» nous battre mĂȘme avec le gouvernement italien pour pouvoir projeter une cartographie du David de Michel-Ange. Nous avons rĂ©ussi avec brio ! Et lâaction la plus complexe a sans doute Ă©tĂ© le gala cĂ©lĂ©brant le 50e anniversaire de lâentreprise. Nous nous sommes lancĂ©s un grand dĂ©fi : nous avons mĂȘme publiĂ© un livre ! Mais câest aussi le moment le plus satisfaisant de ma carriĂšre chez Joma. 7. Il y a des gens qui minimisent lâimpact du marketing sur la sociĂ©tĂ©. Pouvez-vous nous parler dâun cas chez Joma oĂč vous
considĂ©rez quâune campagne a eu une influence notable sur la vente ou lâimage dâun produit ? La campagne « La couleur dans le football » est sans doute celle qui a eu le plus grand impact sur le marchĂ©. CrĂ©er un besoin pour un produit qui nâexiste pas sur le marchĂ© est trĂšs difficile et Joma a rĂ©ussi. Ă un niveau personnel, nous avons dĂ©veloppĂ© des campagnes qui, jâen suis sĂ»re, ont contribuĂ© Ă la construction de la marque dans un segment. Dans le dĂ©partement marketing de Joma, nous avons lâavantage que ce que nous vendons est un bon produit, mais nous comprimons nos ressources pour soutenir le produit avec une image de marque. Par exemple, la rĂ©cente campagne de lancement de la chaussure R.5000 a Ă©tĂ© un succĂšs en termes de communication, les sites web techniques mettant en Ă©vidence lâĂ©volution de Joma dans le domaine de la course Ă pied haut de gamme. 8. Enfin, malgrĂ© votre jeune Ăąge, vous ĂȘtes lâune des personnes ayant le plus dâexpĂ©rience au sein de Joma, quel conseil donneriez-vous aux jeunes qui vous lisent ? Soyez proactifs. Joma est une entreprise en pleine croissance et dispose encore de nombreuses opportunitĂ©s, dans tous les domaines. Mais il ne faut pas sâarrĂȘter, il faut ĂȘtre Ă la recherche de nouveaux emplois, de nouvelles façons de faire les choses, rechercher comment les autres entreprises Ă©voluent... Je dis toujours aux nouveaux collĂšgues qui rejoignent le dĂ©partement dans leurs premiers jours : « en marketing, nous gĂ©nĂ©rons notre propre travail », et bien que certains dĂ©partements soient plus rigides en ce sens, cela peut ĂȘtre extrapolĂ© Ă nâimporte quel domaine.
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