MERCANTOUR
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AU BOUT DES ALPES IL Y A LA MER Des crêtes du Mercantour jusqu’à la Méditerranée, 5 jours de vélo à assistance électrique sont au programme d’une itinérance imaginée par la Métropole Nice Côte d’Azur au cœur de son territoire et mise en musique par Allibert Trekking, spécialiste du voyage d’aventure. Nous voilà les testeurs de cette nouvelle traversée, qui commence là haut… Une impression de bout du monde entoure le petit village de Saint-Dalmas-le-Selvage, où commence notre aventure. A moins de deux heures de route de Nice, Saint-Dalmas et sa centaine d’habitants se nichent à 1500 m d’altitude, au fond de la vallée de la Tinée, aux confins des Alpes Maritimes. Texte : Aurélie Mansiot
EN CHIFFRES • 220 kilomètres • 6300 mètres de dénivelé positif, 7500 de dénivelée négatif • 3 gîtes, 2 hôtels • 5 glaces, 2 panna cota, 1 tiramisu et 1 plat de lasagnes mémorables Quand y aller ? De mi-juillet à mi-septembre. Les passages en altitude impliquent d’attendre la fonte des neiges. Avec qui y aller ? Allibert Trekking vous propose de parcourir cet itinéraire, en autonomie ou en groupe accompagné. Outre l’organisation logistique complète, le transport des bagages vous permet de pédaler léger.
ULYSSE LEFEBVRE
ULYSSE LEFEBVRE
ESCAPE I GUIDE ÉTÉ
PREMIERS TOURS DE ROUES Nos vélos, nous y attendent et c’est avec excitation que nous prenons en main nos ‘‘jouets’’ pour la semaine. Si rares sont ceux qui se souviennent de leur premiers tours de roues en vélo dans la plus jeune enfance, les premières sensations à vélo électrique sont inoubliables, et exaltantes ! Cette petite sortie du soir est l’occasion de tester les différents modes, trouver ses repères et s’envoler à 20 km/h dans la montée, un large sourire sur les lèvres ! Les jours suivants, l’excitation des premiers moments passés, nous devrons apprendre à gérer la batterie, équilibrer l’effort et l’autonomie pour arriver au bout de chaque journée. Car malgré l’assistance, le VAE reste sportif, en tout cas sur le parcours qui nous attend ! ‘‘Tricheurs’’, ‘‘facile’’, ‘‘c’est pas du vélo’’, ces quelques remarques lancées avec le sourire par des cyclistes que nous croisons, sont vite oubliées. Car, oui, c’est nettement plus facile que sans assistance, notre itinéraire serait alors réservé à une élite. Mais justement il est rendu accessible avec plaisir aux amateurs que nous sommes et pour qui le champ des possibles est élargi par un petit moteur dans le pédalier ! Ceci étant dit et assumé, nous n’avons plus qu’à profiter… en gardant un œil vigilant sur l’indicateur de batterie. RENCONTRE Nous découvrons tranquillement le terrain de jeu qui va être le notre pour la semaine, un peu de route, beaucoup de piste et quelques sentiers. Nous y rencontrons les habitants saisonniers des lieux. Après avoir entendu leurs cloches, nous approchons la queue d’un troupeau de brebis. Yannick, notre accompagnateur, nous fait mettre pied à terre, pour ne pas effrayer les bêtes et alerter les chiens qui les encadrent. Une recommandation sage et appréciée par Séverine, la bergère, qui les suit de près. Séverine vit ici 4 mois par an dans les alpages et mélézins qui entourent le village, avec ses 800 moutons et ses 7 ou 8 chiens, et parfois sa grand-mère. « Quand j’étais petite, je montais l’aider un peu, maintenant c’est elle qui monte me donner un coup de main de temps en temps ! », dit-elle en rigolant. Car le pastoralisme est une histoire de famille, ses arrière grands-parents gardaient déjà les troupeaux sur le versant d’en face. Ils y passaient l’hiver également. « Trop rude, dit-elle, ils se ruinaient la santé ! ». Dorénavant Séverine descend en plaine avec ses bêtes à la fin du mois d’octobre.