immobilier.ch News - Morges va assainir son parc immobilier

MORGES VA ASSAINIR SON PARC IMMOBILIER

SOMMAIRE 4-15 Actualité

Les brèves immobilières

Hommage à la personnalité genevoise Thierry Barbier-Mueller

De Planta Architectes crée une formation sur la construction durable

Morges met les bouchées doubles pour assainir ses bâtiments

16-21 Immobilier

Un promoteur veut abolir l’obligation d’excaver

Résiliation du contrat de bail: pour quelle date?

Le segment de la location de meubles se développe

Comment votre intérieur influence votre santé

22 Formation

ABDALLAH CHATILA OUVRIRA UN RESTAURANT FESTIF À CRANS-MONTANA

Le dirigeant du groupe m3 nous l’a confirmé, il a repris la crêperie située au 2-4 rue du Prado à Crans-Montana. Abdallah Chatila a signé un contrat avec La Ferme St-Amour, qui exploite déjà avec succès des restaurants festifs à Megève et Courchevel (groupe Famose-Brémond). L’idée est d’ouvrir dès cet été. Une excellente nouvelle pour le Haut-Plateau qui peine à garder ses jeunes par manque de lieux festifs.

DE LA RÉDACTION

YVES BOUVIER CÈDE SES IMMEUBLES À ALEXANDRE ULDRY

L’ancien propriétaire du groupe familial Natural Le Coultre, Yves Bouvier, vient de céder l’ancien parc immobilier qu’il détenait dans le quartier de Sécheron au jeune investisseur Alexandre Uldry. Ce dernier a ensuite revendu une partie de celui-ci (pour 11,3 millions) à la société Business Market Trading du Français Robert Chabredier, fondateur de la chaîne Maxi Bazar. Ce dernier avait déjà acquis l’an dernier deux immeubles locatifs sur Genève : rue Cécile-Biéler-Butticaz 6 aux Eaux-Vives et rue Goetz-Monin 9 à Plainpalais.

Thierry de Haan, le parcours d’un «non-régisseur»

23-24 Gastronomie

Les brèves gastronomiques

LA FONDATION WILSDORF RACHÈTE UN 4e BÂTIMENT DE L’ESPACE TOURBILLON

Editeur: immobilier.ch SA

Directeur de la publication: Claude-Alain Paschoud

Rédacteur en chef: Serge Guertchakoff

Rédactrice en chef adjointe: Chantal de Senger

Journaliste: Julie Müller

Directeur artistique: Pierre Broquet

Tirage: 105'000 exemplaires / 20 fois par an

Envoi emails: 80'000 exemplaires

Publicité: info@immobilier.ch Tél +41 22 307 02 20

Toutes les éditions sont disponibles sur immobilier.ch

Après avoir acquis auprès de Swiss Prime Site les bâtiments à Plan-lesOuates situés route de la Galaise 23A-23B-25A-25B (parcelle 7299) pour 125 millions en octobre 2021 et les bâtiments route de la Galaise 19A-19B21A-21B (parcelle 7303) pour 135 millions, la Fondation Hans Wilsdorf vient de reprendre le bâtiment sis route de la Galaise 13A-13B-15A-15B (parcelle 7301) pour 155 millions. Elle possédait déjà un 4e bâtiment situé route de la Galaise 17A-17B. Ainsi le seul bâtiment de l’Espace Tourbillon qu’elle n’a pas (encore?) acquis est le bâtiment route de la Galaise 11A-11B (parcelle 7300).

LE FONDATEUR DE MANTU S’OFFRE UNE PROPRIÉTÉ LACUSTRE

Olivier Brourhant, cofondateur du groupe de conseils Amaris, rebaptisé Mantu en 2019, vient de s’offrir une belle propriété lacustre de plus de 13’000 m2 sur la commune d’Anières (GE), pour 29 millions de francs. Fort de 6500 collaboratrices et collaborateurs, Mantu a son siège à Vernier (GE) où se déploient près de 200 personnes. La propriété a été vendue par la famille Charlois qui l’avait acquise trois ans plus tôt pour 21 millions de francs auprès d’un des inventeur de l’eau de Cologne.

IMMO BRÈVES

UN IMMEUBLE EMBLÉMATIQUE GÉRÉ PAR REGIMO GENÈVE

Le 2 rue du Rhône, au Passage de la Monnaie, immeuble du cœur historique de la Cité, récemment acquis par la Fondation Turidomus, sera dorénavant géré par Regimo Genève. Le lieu-dit «Passage de la Monnaie», comme son nom l’indique, vit les évêques frapper la monnaie dès le 11e siècle puis, vers 1543, l’hospice qui était annexé

à la chapelle de Notre-Dame-du-Pont devint l’Hôtel de la Monnaie genevoise. Ce bâtiment donne à la fois sur les rues de la Confédération et de la Monnaie actuelles. C’est d’ailleurs au-dessus de la porte de la Monnaie qu’habitait le fondeur d’étain Pierre Royaume, mari de la célèbre mère Royaume. JM

LES PERSPECTIVES DE REALADVISOR POUR L’ANNÉE 2023

Dans son baromètre trimestriel, la plateforme numérique RealAdvisor avance ses prévisions pour l’année à venir. En résumé: la demande sur le marché de l’immobilier résidentiel devrait continuer à être influencée négativement par plusieurs facteurs. Notamment, les taux d’intérêt devraient rester élevés tandis que l’incertitude de l’économie mondiale et des marchés financiers devrait continuer à avoir un impact négatif sur la demande des acheteurs. Selon l’analyse de Jonas Wiesel, cofondateur de RealAdvisor, le nombre de biens à vendre devrait continuer à augmenter dans les mois à venir, mais: «Nous nous attendons cependant à ce que les prix de l’immobilier résidentiel privé restent stables sur la plupart des marchés au niveau suisse. Toutefois, dans certaines régions moins dynamiques, les prix pourraient commencer à baisser.» JM

FELLER SA REMPORTE POUR LA 2 E FOIS L’«OSCAR DE LA CONSTRUCTION»

Lors de la traditionnelle remise de l’Architects’ Darling Award, Feller SA s’est vu décerner une nouvelle fois l’or dans la catégorie technique du bâtiment (électricité) et des récompenses en argent et en bronze dans les catégories Design et Innovation. L’entreprise, basée à Horgen, est notamment le partenaire technologique suisse leader de la branche de l’installation électrique et s’est démarquée par la qualité et le vaste choix de produits, le rapport qualité-prix, la force d’innovation ainsi que l’esthétique et le design qui ont convaincu les 400 architectes et planificateurs qui l’ont distinguée. JM

UN MARCHÉ DE L’INVESTISSEMENT IMMOBILIER NETTEMENT PLUS STABLE

CBRE Switzerland publie ses derniers chiffres sur les volumes de transactions du marché de l’investissement immobilier en Suisse. En 2022, environ 6,8 milliards de francs de transactions ont été recensés (cf.graphique). Toutefois, le rallye habituel de fin d’année n’a pas eu lieu, en raison des incertitudes actuelles en matière de politique monétaire conduisant à une attitude attentiste de certains groupes d’acheteurs. Alors que les trois premiers trimestres de 2022 étaient encore en phase avec les niveaux des années précédentes, le volume de transactions enregistré au 4e trimestre 2022 n’a été que de moitié environ par rapport à la moyenne de long terme des trois derniers mois de l’année. Au total, le volume des transactions en 2022 était inférieur de 23% à celui de 2021 et de 18% à la moyenne annuelle sur dix ans (2013-2022). JM

RÉNOVATION DE LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE SUISSE

Une équipe de planification générale dirigée par le bureau d’architectes Christ & Gantenbein, de Bâle, a remporté le concours de projets lancé au printemps dernier pour la transformation et la rénovation complète de la Bibliothèque nationale suisse. D’une part les 32 équipes de planification générale qui se sont portées candidates devaient montrer comment elles entendaient assurer la rénovation et l’extension du corps principal du complexe de bâtiments existants, avec une attention particulière accordée à la valorisation de sa grande qualité patrimoniale. D’autre part, les projets devaient intégrer la vision d’une bibliothèque tournée vers l’avenir dont le but est d’offrir au public un espace de rencontre, d’inspiration et d’innovation. C’est donc sur ces aspects que se concentrera la rénovation complète de la Bibliothèque nationale. JM

L’OFFICE FÉDÉRAL DE L’ÉNERGIE A DÉCERNÉ

SON WATT D’OR 2023

Mi-janvier, le prix suisse de l’énergie remis par l’Office fédéral de l’énergie (le Watt d’Or) a été remporté par plusieurs acteurs du photovoltaïque. Parmi eux: un regroupement solaire intelligent de Lugano «Lugaggia Innovation Community», l’entreprise 3S Swiss Solar Solutions, située à Gwatt, près de Thoune, ou encore le programme Refugees GO Solar+, lancé par deux organisations non gouvernementales bernoises. L’objectif de cette distinction est de faire connaître des prestations exceptionnelles dans le domaine de l’énergie et d’inciter les milieux économiques et politiques, mais aussi le grand public, à découvrir les atouts de technologies prometteuses. JM

IMMO BRÈVES

LES NOUVEAUX OBJECTIFS DE LA STRATÉGIE CHALEUR 2050

La Suisse ayant prévu d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, l’Office fédéral de l’énergie (OFEN) vient de publier des éléments de sa stratégie pour y arriver puisque le domaine de la chaleur correspond aujourd’hui à quelque 50% de la consommation énergétique et cause plus de 35% des émissions de CO2. La Stratégie Chaleur 2050 examine divers scénarios quant à la réalisation de l’objectif de zéro émission nette comme celui de voir la consommation d’énergie diminuer d’environ 30% d’ici 2050 par rapport à 2020 dans le domaine de la chaleur. Une soixantaine d’organisations ont été consultées pour donner leur avis (communes, cantons, entreprises d’approvisionnement en énergie, secteur de la construction, associations économiques, etc.); environ 70% d’entre elles considèrent la stratégie comme réaliste ou plutôt réaliste. JM

ÉLECTRICITÉ: PAUDEX ET LAUSANNE PARTENAIRES

Ayant cessé sa collaboration avec Romande Energie Commerce SA (REC) en 2021, la Municipalité de Paudex a conclu un nouveau partenariat avec les Services industriels de Lausanne (SiL), en vigueur depuis le 1er janvier. Lausanne aura désormais la charge de la fourniture d’énergie électrique, de la facturation, de la gestion des clients ainsi que de l’entretien technique du réseau d’électricité des Paudéziens. Un changement qui leur donnera accès à une électricité 100% renouvelable, régionale «Nature Plus» ou nationale «Nature». De plus, ceux-ci auront dorénavant accès au portail clients «MySiL» qui leur permet de consulter en tout temps leur facture d’électricité, de relever leur compteur en ligne et de connaître leur consommation annuelle. JM

PROCIMMO FAIT LE PLEIN DE NOUVEAUTÉS

Le fonds «Immo 56», géré par Procimmo, a repris en décembre dernier trois immeubles du portefeuille du «Procimmo Residential Lemanic» se trouvant à Bex, au chemin des Barmottes et à la rue Centrale. La valeur de marché totale de ces bâtiments avec 39 appartements s’élève à environ 11,8 millions de francs. Autre acquisition, à Gland cette fois, le fonds «Streetbox Real Estate Fund», également géré par Procimmo, vient d’obtenir un site Streetbox de 72 boxes, sur une parcelle de 10’894 m2 . Enfin, Procimmo a également obtenu en fin d’année 2022 un permis de construire pour le projet de développement à la rue du Cendrier 22, à Genève. Sont prévus à cette adresse: la surélévation de l’immeuble pour des logements supplémentaires, l’agrandissement de l’immeuble côté cour et la rénovation de la partie existante au standard énergétique HPE. Les travaux sont prévus entre juillet 2023 et août 2025. JM

LES RÉSULTATS ANNUELS DE LA FONCIÈRE

Avec une croissance continue de la valeur de son portefeuille (au 30 septembre 2022, la fortune totale du fonds s’élevait à 1,812 milliard de francs, en hausse de 9,70%), La Foncière a de nouveau réalisé une solide performance grâce à sa stratégie défensive et des fondamentaux robustes. La valeur nette du fonds s’établit quant à elle à 1,376 milliard de francs, soit une augmentation de 6,72% par rapport à l’exercice précédent. Côté développements, les deux nouveaux projets à Genève, le bâtiment rue de la Servette ainsi que Coté Parc, sont bien avancés avec des livraison prévues fin 2023 et début 2024. JM

QUID DES TRAVAUX D’EXTENSION À NYON POUR HUBLOT?

Dans une interview accordée au quotidien Le Temps, la marque horlogère Hublot a exprimé ses intentions concernant ses travaux d’extension à Nyon. La première pierre de son nouveau bâtiment de 15’000 m2 serait attendue «entre mai et juin». Il réunira toute la production des montres, l’assemblage des mouvements et des boîtiers. Deux autres bâtiments plus petits sont prévus sur le site faisant passer le nombre de collaborateurs nyonnais de 500 à 1000. JM

L’ÉCOQUARTIER DES PLAINES-DU-LOUP DÉVOILE LA VISION DE SA 2 E ÉTAPE

Lauréat du concours d’aménagements d’espaces publics pour le 2e secteur de l’écoquartier des Plaines-du-Loup, à Lausanne, le bureau Monnier Architecture Paysage a présenté son projet le 19 janvier dernier au Forum d’architecture (F’ar). Du nom de «Promenons-nous dans les bois», la vision a séduit le jury en proposant de reconstituer une forêt urbaine grâce à l’ingénieux traitement des axes transversaux et la création d’espaces de proximité. Ce deuxième secteur des Plaines-du-Loup prévoit par ailleurs la construction de 169’000 m2 de surface de plancher, de logements pour 2’500 habitants, de bureaux, et commerces (1500 emplois). En termes d’équipements publics, une nouvelle école de 32 classes, une salle omnisport triple et ses équipements sportifs extérieurs seront construits au cœur d’un parc. JM

YVERDON-LES-BAINS DEVIENT DE MOINS EN MOINS COLORÉE

Selon les observations de la Police des constructions répertoriées de 2020 à fin 2022, près de 83% des demandes d’autorisation pour des couleurs de façades se limitent à du blanc, gris, beige (le plus souvent clair, tirant sur le blanc) ou jaune (généralement pastel). Ainsi, d’année en année, au fil des constructions ou des rénovations, la ville perd de ses couleurs. Il devient plus en plus rare de voir des projets oser le rouge, le bleu ou le vert. La Police des constructions va dorénavant proposer ses services afin de conseiller les propriétaires et mandataires quant au choix des teintes (en tenant compte des palettes déjà présentes dans les quartiers), tout en adaptant et facilitant ses procédures internes. JM

Hommage UN ESTHÈTE PERFECTIONNISTE PARTI TROP VITE

Thierry Barbier-Mueller est décédé mercredi 25 janvier des suites d’un arrêt cardiaque.

Il avait 62 ans. Retour sur un parcours exceptionnel.

«Memento mori. Souviens-toi que tu vas mourir», avait commenté avec beaucoup de réalisme Thierry BarbierMueller, 62 ans, lorsqu’un journaliste lui avait demandé une explication relative à une série de photos de croix alignées dans un cimetière qui ornait son bureau, au dernier étage de la Société Privée de Gérance (SPG), à la route de Chêne. La mort ne semblait pas effrayer le dirigeant de la grande régie genevoise. En effet, que ce soit sur le mur de son profil Facebook ou dans les photos qu’il publiait sur Instagram, ce thème revenait de manière récurrente. Sans doute faut-il y voir un lien avec les récents décès de ses parents, tout d’abord Jean Paul en décembre 2016, puis Monique en août 2019.

Cet intellectuel curieux de tout aura toujours été à la pointe. Est-ce lié au fait qu’il était le cadet d’une fratrie de trois garçons? Ses frères, Gabriel, parti faire sa vie très vite aux Etats-Unis, et Stéphane, à la tête de la régie Pilet & Renaud, ayant respectivement 66 et 65 ans, il a repris en 2000 l’entreprise fondée par son père en 1960, la Société Privée de Gérance, devenue un groupe immobilier romand d’envergure, aujourd’hui composé de 220 personnes entre Genève, Nyon et Lausanne (SPG-Rytz).

Né le 30 mai 1960 à la Clinique Bois Gentil, Thierry Barbier-Mueller a étudié au Collège

Calvin, avant d’obtenir un master en droit à l’Université de Genève en 1981, puis de partir à New York pour décrocher un diplôme de broker dans les matières premières.

Mécène des arts

Cet esthète a très tôt développé un sens aigu pour différentes formes d’art. Son goût pour la beauté et la rigueur l’ont poussé à organiser de plus en plus de concours d’architecture sur invitation, pour aboutir à des projets de qualité, contribuant à l’embellissement de la cité, tels que le 16-18 boulevard Saint-Georges, le Patio de Frontenex et l’Amandolier (à la fois le bâtiment loué à une prestigieuse étude d’avocats et le jardin devant, finaliste du European Garden Award). Il a récemment inauguré 160 logements au plateau de Frontenex avec des aménagements extérieurs signés Michel Desvignes. Son énergie et son tempérament entrepreneurial l’ont également amené à créer un concours annuel d’idées en partenariat avec la Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture (HEPIA), ainsi que le Prix littéraire SPG du premier roman romand qui récompense une première œuvre littéraire d’un auteur écrite en langue française, éditée par une maison d’édition suisse et parue au cours de l’année écoulée.

Parmi ses cinq filles, issues de deux mariages, deux sont actives au sein du groupe SPG-Rytz: Marie, 31 ans, et Valentine, 30 ans. Dans le cadre d’une tran-

sition préparée de longue date, et après avoir travaillé dans différentes entités affiliées au groupe entre 2016 et 2017, la première a rejoint son père au siège genevois en 2018. La deuxième les a rejoint à la direction générale de l’entreprise en 2019. Zoé, 28 ans, travaille dans une galerie d’art à Berlin, tandis que les deux dernières, Sophie, 23 ans et Inès, 17 ans, sont encore aux études.

Faire ses preuves

Pour pouvoir prendre certaines responsabilités au sein de l’entreprise familiale, Marie et Valentine ont toutefois dû faire leurs preuves: démontrer une authentique motivation à rejoindre le groupe, avoir effectué des études pointues dans une langue étrangère, et avoir réussi une expérience professionnelle «externe» de quelques années. Marie a ainsi étudié à l’Université Bocconi à Milan, puis au King’s College à Londres, avant de rejoindre l’équipe de Solar Impulse en 2014. Quant à Valentine, après avoir étudié l’architecture à Mendrisio, elle a également entrepris des études au King’s College à Londres, ainsi qu’à la ESADE Business & Law School à Barcelone, avant de passer plusieurs années à Taïwan où elle a travaillé dans le monde des startups en étudiant le mandarin en parallèle.

Collectionneur réputé

Professionnellement, Thierry BarbierMueller a notamment présidé l’Association des Promoteurs et Constructeurs Genevois (APCG) de 1993 à 1998, puis en 2016, ainsi que la Chambre Genevoise Immobilière (CGI) de 2007 à 2009. Il aura aussi eu la satisfaction de dévoiler en octobre dernier l’exposition «A Chair and You», au Mudac à Lausanne. Sa collection de chaises (il en possédait quelque 650) aura eu les honneurs de la première exposition du Mudac dans ses nouveaux murs de Plateforme 10. L’exposition remporte un tel succès qu’il a été décidé de la prolonger jusqu’au 26 février 2023. Sa scénographie a été confiée au metteur en scène et artiste américain Robert Wilson, proche ami de la famille. Toute la rédaction d’immobilier.ch est en pensée avec la famille et les proches de celui qui fut aussi un brillant chef d’entreprise.

Construction durable

UNE FORMATION CO-CONSTRUITE

A l’aide d'un outil de sensibilisation développé en collaboration avec l’agence de conseil RSE et communication responsable blossom, le bureau d’architectes genevois espère faire bouger les lignes dans un secteur encore très polluant.

Tout le monde en est conscient: le secteur de la construction est encore loin de la neutralité carbone... Mais lorsqu’il s’agit de passer à l’action, les entreprises restent bien souvent en retrait par manque de moyens, de prise en compte du potentiel des innovations ou encore par méconnaissance du sujet. Afin d’ouvrir la voie dans cette lente transition, le bureau genevois de Planta Architectes vient d’élaborer avec l’agence blossom un module de formation entièrement consacré à la construction durable. Un cours en ligne

de 50 minutes qui vulgarise les grands enjeux prioritaires. Johann Leresche, associé du bureau de Planta Architectes et Laurence De Cecco, fondatrice de blossom, nous détaillent ce projet engagé.

En quoi consiste concrètement cette formation?

LAURENCE DE CECCO Impact Learning est un programme généraliste et interactif que nous avons conçu pour sensibiliser les employés de divers domaines aux questions de développement durable (certifications, reportings,

PAR DE PLANTA ARCHITECTES

stratégie de durabilité depuis maintenant trois ans et dès le début, Johann et ses associés ont exprimé leur envie de participer à un projet novateur, qui soit concret et utile à tous. Étant donné que nous avions déjà créé plusieurs modules au sujet de la finance durable, nous leur avons proposé de co-développer et co-financer son équivalent pour la branche «construction», puisque rien de tel n’existait pour le moment en termes de formation en Suisse.

direction, que l’on ait peu ou beaucoup de moyens. Pour commencer, il faut déjà comprendre de quoi il s’agit. Cette formation très didactique réalisée avec les vraies problématiques de terrain va en tout cas y aider, bien que ce ne soit évidemment pas la solution à tous nos problèmes.

Chez de Planta, vos collaborateurs ont été les premiers cobayes de ce module. Quel en est le résultat?

transition énergétique, etc.) dans lequel nous avons ajouté un nouveau module métier réalisé avec de Planta Architectes. Une formation exclusivement consacrée au secteur de la construction où nous avons vulgarisé les enjeux de durabilité liés à ces professions grâce à des vidéos face caméra, des animations, une bibliographie ou encore des quiz.

Pourquoi avoir créé cet outil?

LAURENCE DE CECCO Nous accompagnons de Planta Architectes dans leur

Les associés du bureau d’architectes (de g. à d.)

Stéphane Chambat, Caroline Chaix, François de Planta et Johann Leresche. DR

JOHANN LERESCHE En effet, il était important pour notre bureau de participer à un effort collectif et de montrer l’exemple. Alors nous avons partagé notre approche des problématiques actuelles (durabilité dans les appels d'offres, recrutement des jeunes talents, etc.) et mis en contact l’équipe blossom avec nos partenaires/experts afin qu’elle puisse recueillir toutes les informations techniques nécessaires. Puis nous avons nous-même suivi la formation avec l'ensemble de nos collaborateurs. Nous allons à présent pouvoir partager cet outil et l’offrir à certains de nos clients, fournisseurs et partenaires afin de les conscientiser aux enjeux de durabilité dans les différents métiers de la construction. L’agence blossom, quant à elle, la commercialise en marque blanche pour embarquer le plus de monde possible.

Ne sommes-nous pas déjà assez informés sur la question, est-ce que le problème ne se situe pas ailleurs (manque de moyens, de temps, etc.)?

JOHANN LERESCHE L’architecte fait partie des acteurs qui peuvent avoir de l’influence sur le bâti, donc il a un vrai rôle à jouer dans la transition énergétique. Mais on ne construit pas seul, tout projet immobilier est composé d'une longue ligne de professionnels qui mandatent, conçoivent, chiffrent et réalisent des bâtiments, chaque maillon de la chaîne ayant un impact sur le résultat final. Le but, avec cette formation, est que nous allions tous dans la même

JOHANN LERESCHE Nos 45 collaborateurs formés en interne à ces enjeux de durabilité et de construction durable vont désormais participer à la dynamique globale menée par l’entreprise. Nous avons d’ailleurs défini trois axes d'engagement qui vont être formalisés au sein de nos pratiques grâce à des groupes de travail qui vont porter sur ces sujets. Pour s’engager dans la durée, il faut que tous les employés y prennent part et c’est chose faite en ce qui nous concerne. Nous espérons par la suite que nos partenaires et l'ensemble de la profession en feront de même.

Propos recueillis par Julie Müller

Le bureau de Planta Architectes

Ancré à Genève depuis 1910, les générations d’architectes se sont succédé au fil des décennies, à l’image de Georges Addor ou Jacques Bolliger. Aujourd’hui dirigé par François de Planta, Caroline Chaix, Johann Leresche et Stéphane Chambat, le bureau réalise, rénove et transforme divers projets de renom. Parmi eux, on peut citer le campus genevois de Haute Horlogerie pour Richemont, le bâtiment de la Caisse de Prévoyance Interprofessionnelle (CIEPP), ou encore quelques bâtiments de l'Hôpital de la Tour et le CMU (centre médical universitaire).

Assainissement des bâtiments

MORGES MET LES BOUCHÉES

Habituée des rénovations au coup par coup, la Municipalité morgienne se lance dans une démarche inédite avec un crédit-cadre de 17 millions de francs pour agir sur ses édifices les plus énergivores.

Les mots ont transpiré de motivation en ce mardi 24 janvier: «C’est un jour historique», «il est temps de passer à l’action» ou encore «nous devons être exemplaires», pouvait-on entendre déclamer les élus. Ce matin-là, lors d’une conférence de presse organisée en petit comité, la Municipalité de Morges a présenté sa toute nouvelle stratégie d’assainissement du parc bâti communal. Un plan ambitieux

DOUBLES

pour cette ville de plus de 17’000 habitants qui a pris le parti de bousculer ses habitudes.

Une démarche inédite pour agir vite

«Avec 106 bâtiments d’une valeur ECA estimée à plus de 280 millions de francs, jusque-là, nos préavis étaient déposés par objet auprès du Conseil communal. Nous avons opté cette fois-ci pour une

demande de crédit-cadre de 17 millions de francs afin d’avancer bien plus rapidement dans l’assainissement de nos m2», a indiqué Mélanie Wyss, syndique de Morges. Également une réponse aux nombreuses critiques sur le manque de vision d’ensemble des précédents cas. Malgré l’urgence climatique, la Municipalité a donc préféré se donner le temps de la planification avant de proposer cette stratégie concrète et réfléchie.

Cinq des bâtis concernés, par l'assainissement énergétique:

l Le Temple (construit en 1776)

l L’ancien Stand (construit en 1812)

l L’administration Beausobre (construite en 1969)

l L’ancien Collège du Bluard (construit en 1848)

l Le Collège de la Burtignière (construit en 1998) DR

Indice de dépense de chaleur par bâtiment communal en kWh/m2/an

Consommation d’énergie pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire sur un an

Les bâtiments présents dans la zone rouge du graphique sont des bâtiments ayant besoin d’une rénovation complète. Ceux présents dans la zone jaune nécessitent une rénovation partielle et ceux en zone verte n’ont besoin que d’une maintenance courante.

Moyenne parc analysé, 124 kWh/m2/an

«Ces dernières années, nous avons réalisé un diagnostic de notre vaste parc immobilier sous l’angle d’une analyse technique par bâtiment (méthode EPIQR+). De ce fait, nous disposons de données utiles pour établir cette vision globale», a précisé la municipale des Bâtiments, Laetitia Morandi. Une plateforme interactive vient d’ailleurs d’être mise en ligne à l’attention des citoyens sous le lien https://strat.batimentsmorges.ch/ pour retrouver les fiches d’identification de chaque édifice communal. Ce monitoring précis a ainsi permis d’analyser des indicateurs tels que l’âge apparent moyen du parc bâti qui est à l’heure actuelle de 33,8 ans (qualifié de légèrement vétuste), alors qu’il devrait, selon sa taille, être situé entre 22 et 28 ans. «On voit les efforts que nous avons à fournir pour essayer de revenir à un âge moins avancé», a ajouté Laetitia Morandi. Autre indicateur clé qui a aidé à définir un axe stratégique pour la Ville de Morges: l’IDC ou Indice de dépense de chaleur. «On a pu constater que notre IDC moyen actuel était de 124 kWh/m2/an, ce qui est relativement élevé. Notamment au regard de celui attendu au niveau fédéral, soit 55 kWh/ m2/an d’ici 2050», a-t-elle poursuivi. Une

Les vecteurs énergétiques

La principale source de production de chaleur pour le chauffage de la ville de Morges est actuellement le gaz.

première étape servira alors de tampon afin d’atteindre cet objectif et d’arriver à un indice moyen de 88 kWh/m2/an d’ici 2035, pour ensuite pouvoir descendre au fameux 55 kWh/m2/an.

«L’indicateur dont nous sommes très peu fiers est surtout celui des vecteurs énergétiques», estime l’élue. Avec 93% du parc bâti chauffé par des énergies fossiles (gaz, mazout), Morges entame enfin sa transition énergétique. Le but étant dorénavant de remplacer 50 chauffages (publics et privés) par année pour inverser la tendance.

Une stratégie d’investissement renouvelée

Pour venir à bout de ces divers retards, la Municipalité compte désormais sur le Conseil communal qui débattra et votera cette demande de crédit-cadre en février. «A l’aide de calculs énergétiques monétarisés, nous avons développé une stratégie d’investissement de 2023 à 2050», souligne la municipale des Bâtiments. Résultat: plus de 4,4 millions de francs par année seront nécessaires selon eux, du moins jusqu’à la fin de la législature en vigueur (2026). Car même si la Municipalité souhaite se lancer rapidement dans cette première étape,

aucune décision financière ne sera prise pour les législatures suivantes. Celles-ci auront la possibilité ou non de continuer ce qui a été entrepris en amont.

Huit bâtiments en ligne de mire Plus concrètement, avec ces 17 millions de francs à investir sur quatre ans, les autorités ont dû prioriser les interventions et cibler huit bâtiments à assainir d’ici 2026. Laetitia Morandi a donné quelques éclaircissements: «L’idée avec cette première mouture de crédit-cadre

était de choisir où il était le plus efficace d’agir dès maintenant, c’est-à-dire sur des édifices en activité, qui ne sont pas concernés par un autre projet en cours et qui s’avèrent très énergivores.»

Bien qu’aucune rénovation totale ne soit prévue pour ces bâtisses, celles-ci seront assainies au mieux, notamment grâce à des travaux d’isolation des façades, de remplacement des vitrages et portes extérieurs, d’isolation des toitures ainsi que des planchers (si possible), de poses de panneaux photovoltaïques en

toiture et de changements du vecteur énergétique (pour du renouvelable). Un programme déjà fin prêt à être exécuté mais qui attend l’approbation du Conseil communal. Néanmoins, «il ne sera sûrement pas possible de démarrer avant 2024» d’après les élus. Le temps étant compté pour cette législature et l’assainissement étant un travail de longue haleine, le résultat de cette démarche novatrice ne devrait donc pas être perceptible avant un moment.

«Nous avons opté cette fois-ci pour un crédit-cadre afin d'avancer bien plus vite»

Proposition

«EXCAVER À TOUT PRIX EST UN NON-SENS»

La loi genevoise contraint les promoteurs à excaver pour réaliser des parkings en sous-sol. Or, cela a non seulement une incidence sur les coûts finaux, mais aussi sur l’environnement. Les gravats sont souvent envoyés par camion loin du canton.

Tout est parti du constat que la construction de certains nouveaux quartiers, tels que les Grands Esserts à Veyrier (GE) qui prévoit à terme 1200 logements, un centre commercial de proximité, une école et des services communaux, génère un trafic d’environ 300 camions par jour pour évacuer les gravats du fait de l’excavation. «La phase d’excavation représente

jusqu’à 10% du temps d’un chantier, ceci pour réaliser des places de parkings en sous-sol, voire des caves. Or, construire en sous-sol ne va pas sans poser quelques problèmes», résume Philippe Paley, à la tête de l’agence immobilière Gérard Paley & Fils, qui construit chaque année un certain nombre de villas sur Genève. «C’est, d’une part, un problème écologique car les terres excavées sont

évacuées de plus en plus loin, parfois à plusieurs centaines de kilomètres. Economiquement aussi, l’excavation coûte très cher. On parle d’environ 10 à 12% du coût de construction total. D’autre part, cela provoque la possibilité de tomber sur des blocs erratiques, sur des raccordements à des canalisations ou sur des sols pollués. Enfin, cela rallonge sérieusement les délais de construction.»

On estime que l’excavation représente un surcoût d’environ 10 à 12% du coût de construction total.

Prévoir une double dérogation

La loi actuelle donne un certain volume constructible selon la zone d’affectation. «Pourquoi ne pas prévoir une possible dérogation si l’on ne souhaite pas excaver. Il devrait être possible d’utiliser le rez-dechaussée pour y placer un parking et des caves. Et si tel était le cas, il faudrait offrir la possibilité d’ajouter un niveau supplémentaire. Il me semble qu’une telle solution aurait en outre le mérite d’être plus sécurisée en cas d’incendie», relève Philippe Paley. «Si dans quelques années, il s’avère que le besoin en nombre de places de parking diminue, rien de plus simple que de transformer les surfaces en question», ajoute-t-il.

Réactiver un bonus surfacique

Interrogé sur cette proposition, le président de l’Association des promoteurs constructeurs genevois (APCG), Romain Lavizzari y est favorable. «Cela fait plusieurs années que notre association préconise ce type de dérogation. La législation genevoise impose aux promoteurs des ratios minimums de places de stationnement par logement pour toute

nouvelle construction. Même si ces ratios ont récemment été revus à la baisse, ils restent très élevés. Or, si l’assiette du sous-sol d’un bâtiment est trop grande, cela va prétériter les aménagements extérieurs, principalement les plantations en pleine terre.» L’APCG œuvre actuellement à la rédaction d’une

charte qui propose, entre autres, que le canton de Genève réactive un bonus surfacique. «Cela avait existé pour les projets vertueux en matière énergétique avant la révision de la base légale et qui a clairement porté ses fruits. Or, en réactivant cette possibilité en lien avec d’autres politiques publiques, on inciterait les constructeurs à consacrer par exemple davantage de surfaces à la cohésion sociale, à la mobilité ou l’animation de vie de quartier, par exemple. Cette solution devrait bien entendu s’accompagner de la possibilité de construire un étage de plus hors sol, en analysant les dossiers au cas par cas. Il ne s’agit pas d’une révolution!»

Voici bientôt deux ans, l’APCG avait ainsi pris position par rapport à un projet de loi sur les constructions et les installations diverses (LCI) du fait que ses membres sont particulièrement actifs dans les grands projets sis en zone de développement, mais également en zone villas. L’association proposait comme mesure permettant d’avoir des effets positifs en matière de décarbonisation, la possibilité de limiter les besoins d’excavation de nos sous-sols: «Que ce soit en adaptant simplement le nombre de places de stationnement exigé par le règlement sur les fonds privés, ou en localisant certains équipements d’immeubles actuellement en sous-sol (caves, garages pour vélos, chauffage, buanderie, etc.) au rez-dechaussée, en admettant la réalisation d’un étage supplémentaire hors-sol, comme réalisé dans les immeubles Honegger à Onex». Une piste qui mériterait d’être étudiée sérieusement.

«La phase d’excavation représente jusqu’à 10% de la durée d’un chantier. Or, construire en soussol ne va pas sans poser quelques problèmes»

Philippe Paley, dirigeant de l’agence Gérard Paley & Fils

CGI CONSEILS

RÉSILIATION DU CONTRAT DE BAIL: POUR QUELLE DATE?

Je suis propriétaire d’un appartement à Lancy. J’ai conclu un contrat de bail avec un locataire qui a débuté le 1er septembre 2011. Ce contrat était d’une durée initiale de cinq ans, puis devait se renouveler mais la durée des renouvellements n’était pas précisée. L’idée était de renégocier certains aspects du contrat, mais cela n’a pas été fait. Maintenant, j’aimerais emménager dans l’appartement, mais je ne sais pas pour quelle date je peux résilier le contrat de bail.

Un contrat de bail qui prévoit un renouvellement est un contrat de bail de durée indéterminée, qu’il est donc nécessaire de résilier si on veut y mettre fin. Pour les logements, la loi impose un préavis minimum de trois mois pour l’échéance contractuelle. Cela signifie donc que l’autre partie au contrat doit avoir reçu le courrier de résiliation avant le début des trois mois de préavis. Il s’agit d’un minimum, de sorte qu’il est possible de prévoir des préavis plus longs. Il faudra donc vérifier ce que prévoit le contrat de bail avant toute action. A noter que si la résiliation est donnée par

le bailleur, il doit impérativement utiliser un avis officiel de résiliation du contrat de bail, dûment rempli et signé. Si le locataire est marié ou lié par un partenariat enregistré, et que le logement en question est le logement de la famille (c’est à dire que les deux conjoints y habitent), il conviendra aussi d’adresser un avis de résiliation à son conjoint/partenaire enregistré, même si ce dernier n’est pas partie au contrat de bail, sous peine de nullité de la résiliation.

S’agissant de la détermination de la prochaine échéance contractuelle, il convient en premier lieu d’examiner le contrat de

Pour les logements, la loi impose un préavis minimum de trois mois pour l’échéance contractuelle.

bail. Le plus souvent, le contrat prévoit une durée initiale (par exemple d’un an, deux ans, cinq ans), puis un renouvellement automatique d’année en année (mais cela peut tout à fait se faire de cinq ans en cinq ans par exemple).

Si le contrat de bail (et les conditions générales, le cas échéant) ne dit rien quant à la durée des renouvellements, il convient de s’en référer au code des obligations, qui prévoit, pour les logements, que la résiliation peut être donnée pour le terme fixé par l’usage local ou, à défaut d’un tel usage, pour la fin d’un trimestre de bail. En l’occurrence, à Genève, il n’y

a pas d’usage local sur cette question, de sorte que les échéances interviendront à la fin des différents trimestres de bail. Dans le cas de notre lecteur, une durée initiale du contrat était de cinq ans. Il est ensuite indiqué que le contrat se renouvellera, sans indiquer pour quelle durée. Il convient donc de s’en référer à la loi, et donc aux trimestres de bail. Dès lors que le contrat de bail a débuté un 1er septembre, les échéances tomberont les 30 novembre, 28 février, 31 mai, et 30 août de chaque année. Si le bailleur souhaite résilier le contrat de bail de son locataire, il pourra donc le

faire pour le 31 mai prochain, pour autant que l’avis de résiliation parvienne à son destinataire au plus tard le 28 février. Toutefois, si le préavis de trois mois ne devait pas être respecté, les conséquences ne seraient pas très graves dès lors que la résiliation conserverait sa validité, mais ne serait effective que pour l’échéance suivante, en l’occurrence pour le 30 août.

Pour tout complément d’information, CGI Conseils est à votre disposition le matin de 8h30 à 11h30 au tél. 022 715 02 10 ou sur rendez-vous.

Le courtage en révolution

Le prochain séminaire courtage organisé conjointement par CGI Conseils et l’APGCI aura lieu le jeudi 16 février 2023 de 9h à 12h à l’auditorium de la FER, rue de St-Jean 98. Le programme est le suivant:

Tendances immobilières 2023: vers quelle évolution de marché?, par M. Alexandre BAETTIG, Expert immobilier CEI, responsable Evaluations & asset management, Dipl. IEI, sous-directeur, Acanthe SA

Transition écologique: influences sur l’estimation immobilière, par M. Frank CHILLIER, Ingénieur diplômé de l’EPFL Membre SIA / Ingénieur MPQ, Directeur, Putallaz Ingénieurs-Conseils Sàrl

Frais d’entretien immobilier: tour d’horizon de leur traitement fiscal en fonction du propriétaire, par M. Gregory BORIA, Licence HEC, Dipl. IEI, Economise fiscaliste. CGI Conseils

Renseignements et inscriptions sur www.cgiconseils.ch

LOUER PLUTÔT QU’ACHETER?

Le segment de la location de meubles se développe avec le renforcement de Swaap en Suisse romande qui ne vise pas les expatriés, contrairement à certains de ses concurrents.

Il en aura fallu du temps pour que le concept commence à séduire une clientèle allant au-delà de quelques expatriés. Le segment de la location de meubles a été boostée avec le confinement et par la montée en puissance de l’économie circulaire. La start-up Swaap entend se faire une place au soleil et prendre des parts de marché à ses concurrents. Cette société se différencie à la fois en visant une location à plus long terme et en œuvrant également pour le secteur événementiel. Elle loue actuellement du matériel au World Economic Forum à Davos, par exemple.

Active dans l’événementiel

Elle s’est ainsi occupée de l’événement privé du salon Watch & Wonders au 7 rue Barton pour différentes marques

horlogères, ainsi que du premier salon consacré au second hand de biens de luxe (Re-luxury) organisé à l’Hôtel Président Wilson à Genève en novembre dernier par Fabienne Luppo, l’ancienne directrice de la Fondation de la Haute Horlogerie.

«Nous ne proposons pas exactement la même chose. Nous ne louons pas des meubles en plastique, par exemple. Mais il y a de la place pour tout le monde», relève Carolann Lefeuvre. La cofondatrice de Swaap a eu l’idée lorsqu’elle a dû mettre son mobilier de côté suite à la naissance de son second enfant. «Je devais alors me rééquiper et je me suis renseignée. J’ai alors découvert qu’un bébé change de lit environ tous les six mois et que cela peut coûter des sommes conséquentes. Du coup, j’ai

tenté de voir s’il existait la possibilité de louer des meubles pour enfants. Ce n’était pas le cas. Nous avons démarré sur ce créneau en 2021.»

Au service du home staging

C’est durant l’été 2022 que Swaap a été rejoint par Deborah Fayon, issue de l’Ecole Hôtelière de Glion. Celle-ci a contribué à enrichir la palette de services de la start-up, par exemple en proposant ses services de home staging pour les agences immobilières. «Nous avons, par exemple, récemment permis qu’une vente se déclenche à Conthey pour un appartement qui peinait à trouver un acquéreur en nous chargeant de le décorer entièrement.»

Swaap, c’est désormais l’aventure de trois passionnés de design d’intérieur: Carolann Lefeuvre, Deborah Fayon et Stanislas Roux. Outre leur show-room à Nyon, la société a développé un site web très pratique. «Nous avons volontairement choisi de travailler avec des fournisseurs européens qui misent sur la qualité, avec des revêtements comme le velours ou le manguier. En quelques clics, vous choisissez votre abonnement et les meubles de vos rêves. Ils vous seront livrés et montés dans les dix jours, partout en Suisse». En effet, la jeune entreprise dispose déjà de deux entrepôts avec du stock et d’un fournisseur en France qui peut livrer très rapidement.

Carolann Lefeuvre, Deborah Fayon et Stanislas Roux sont désormais aux commandes de la startup romande. DR

Neuro-architecture

COMMENT VOTRE INTÉRIEUR INFLUENCE VOTRE SANTÉ

Conçu selon les principes des neurosciences, ce mouvement vise à créer des espaces apaisants afin de favoriser la mémoire, améliorer les capacités cognitives et stimuler le cerveau.

Nous ne réagissons pas de manière identique devant un bâtiment ou un intérieur. Cela car chaque cerveau est conditionné différemment. Ainsi, alors que certaines personnes apprécieront des constructions en béton, d’autres préféreront celles en bois. Au niveau du design intérieur, certains privilégieront des aménagements chargés, alors que d’autres plutôt épurés. La neuro-architecture est une science qui explique nos réactions aux textures, aux couleurs, aux courbes et aux différents espaces.

A savoir qu’il n’y a pas de formule toute faite, chacun réagissant différemment aux éléments selon, par exemple, ses souvenirs d’enfance ou son parcours de vie. «La neuro-architecture explique notamment que l’environnement architectural influence de manière positive ou négative notre santé physique et mentale», explique Renata Koglin, architecte d’intérieur qui entend développer cette tendance venue des Etats-Unis en Suisse romande. La température, la lumière, les plantes, les couleurs, les odeurs et l’utilisation de courbes plutôt que d’angles droits sont autant d’éléments qui ont une incidence sur notre comportement et nos stimuli selon la spécialiste.

Le design biophilique

La biophilie est l’une des branches de la neuro-architecture qui vise à inviter la nature et le vivant dans son intérieur. L’idée de ce concept vient du fait que, depuis la nuit des temps, l’être humain a vécu dans un environnement naturel et non pas ar-

tificiel. La reconnexion avec les plantes et les éléments naturels comme le bois, le bambou, la lumière ou encore l’eau, peut avoir un impact considérable sur notre santé mentale. «Les éléments naturels permettent aux gens de se déstresser et de se détendre», ajoute Renata Koglin. Les couleurs murales inspirées de la nature – verre, terre cuite, bleu ciel – offrent la sensation relaxante d’être à l’extérieur. «Lorsqu’une personne a une vue sur la nature, le temps de guérison serait plus court et le malade aurait besoin de moins de médicaments», poursuit l’architecte d’intérieur.

Selon plusieurs études scientifiques, la productivité, la créativité et la santé pourraient être améliorées en intégrant des éléments naturels dans les intérieurs. «J’essaye toujours de comprendre ce qui fait du bien à mes clients en réalisant un psycho-briefing avant de proposer d’aménager leur intérieur», explique Renata. «Mon questionnaire est assez poussé. Je dois comprendre le contexte de la famille. Par exemple, je vais suggérer une couleur spécifique dans la chambre d’un enfant hyperactif. Quant à la lumière naturelle, elle va augmenter la production de sérotonine, l’hormone du bien-être. On va éviter un maximum la pollution sonore qui produit du cortisol, l’hormone du stress.» La neuroarchitecture utilise les cinq sens rappelle l’experte. Quand on sait que les gens passent en moyenne 90% de leur temps à l’intérieur, il est indispensable de le rendre le plus sain possible.

Chantal de Senger

«L’environnement architectural influence de manière positive ou négative notre santé physique et mentale»

Renata Koglin, architecte d’intérieur

Portrait d'un alumni de l'IEI

THIERRY DE HAAN, PARCOURS D’UN «NON-RÉGISSEUR»

A la tête de la régie familiale Besson, Dumont, Delaunay & Cie depuis plus de 20 ans, après avoir œuvré chez Zschokke, Thierry de Haan revient sur le rôle qu’a joué l’Institut d’Etudes Immobilières dans sa carrière.

La vie n’a rien d’un long fleuve tranquille et c’est tant mieux. Le parcours de Thierry de Haan, l’actuel président de l’USPI Genève et directeur général de la régie immobilière BDD, le prouve à nouveau. Ce Genevois a obtenu une licence à la Faculté des sciences économiques et sociales de l’Université de Genève, en gestion d’entreprise en 1991. Il enchaîne avec un cursus en économétrie, avant de comprendre que cette filière n’est pas pour lui. Dans le cadre du cours du professeur André Bender, Thierry de Haan avait suivi un séminaire sur l’immobilier avec une présentation de l’Institut d’Etudes Immobilières (IEI), lequel a vu le jour en 1985 à l’initiative de l’Association professionnelle des gérants et courtiers en immeubles de Genève (APGCI). «Je voulais justement œuvrer dans quelque chose de concret. Travailler dans une société d’audit ou dans une banque, les deux secteurs qui recrutaient le plus, ne m’attirait pas. Les cours à l’IEI m’ont tout de suite emballé. Ils étaient donnés majoritairement par des professionnels. On se crée un réseau incroyable».

Stage chez Zschokke

Se rendant compte que les cours de l’IEI ne l’occupent pas à plein temps, il cherche alors une place de stage. Il démarre ainsi en octobre 1992 dans le département Opérations immobilières de Zschokke. «J’ai adoré cette entreprise». Une fois ses

Thierry de Haan, à la tête de la régie familiale BDD

examens de l’IEI réussis, il va voir le directeur du bureau genevois de Zschokke, Bernard Bourquin, qui l’engage au sein de la société de promotion immobilière pour la région genevoise, en charge surtout de projets d’immeubles locatifs. Le hasard veut qu’il s’active sur le projet du Stade de Genève à la Praille, en particulier sur le volet financement et exploitation du projet. Mais, alors que Zschokke participe au concours organisé par le conseiller d’Etat Philippe Joye, c’est l’entreprise Ambrosetti qui l’emporte. «La perte de ce concours

a été le déclic qui m’a fait accepter l’offre de Jean-Pierre Besson de rejoindre la régie Besson, Dumont & Cie», nous confie Thierry de Haan.

Ce dernier quitte Zschokke après cinq ans de bons et loyaux services pour rejoindre la régie Besson, Dumont & Cie, fondée en 1871. A l’âge de 31 ans, il vient renforcer les rangs de cette société de 17 personnes et y reprendre le portefeuille suivi par Jean-Pierre Besson. En collaboration avec ses consœurs les régies Daudin & Cie, Delaunay & Cie et Tournier & Poncet, il participe à la création du GRPG (Groupement de Régies Privées Genevoises), qui fut sans doute le premier portail de biens en location. A l’heure où internet n’en était qu’à ses prémices, après s’être heurté à une méconnaissance de cette technologie en Suisse et en Europe, c’est au Canada que le prestataire idéal sera déniché en vue du développement informatique de ce portail. Pendant cette période, Yves Delaunay l’approche pour lui proposer de reprendre sa régie, avant qu’ils ne décident de fusionner en mai 2002 pour former l’actuelle Besson, Dumont, Delaunay & Cie. Forte de 31 employés, BDD a décidé de quitter en 2014 le boulevard du Théâtre, dans le quartier des banques, pour rejoindre un immeuble dans le périmètre des PortsFrancs, le nouveau quartier des affaires de Genève.

«Je voulais justement œuvrer dans quelque chose de concret»

GASTRO BRÈVES

GSTAAD: UNE DAMEUSE RÉAMÉNAGÉE EN CUISINE

Jusqu’au 12 mars, les épicuriens pourront faire une halte sur le domaine skiable de l’Eggli pour une pause snack étoilé. Ils y découvriront, en effet, une dameuse transformée en foodtruck. Martin Göschel, chef de l’Alpina Gstaad, transforme avec son équipe les aliments et autres plats abandonnés des restaurants de l’hôtel cinq étoiles. Une manière de lutter contre le gaspillage alimentaire. A la carte, des boulettes de viande japonaises au ragoût d’orge ou encore un cake à la banane. Un projet de développement durable en collaboration avec les remontées mécaniques de Gstaad et du palace The Alpina Gstaad. CdS

LE RESTAURANT INTENSO OUVRE À CRANS-MONTANA

Après Genève et Verbier, Intenso s’installe à CransMontana. Le fondateur Thomas Saurino a racheté le Memphis détenu par la famille Rielle pour y élaborer des plats authentiques de l’Italie. Tout comme à Genève, le restaurant fait également office d’épicerie fine et de traiteur. Intenso prévoit également d’ouvrir cette année une enseigne à Lausanne. CdS www.intensoitalianfood.ch

LE SENS DES RÉALITÉS

Nathalie Fontanet

Candidate au Conseil d’État

GASTRO BRÈVES

LA FÊTE DES AMOUREUX SE CÉLÈBRE DANS LES HÔTELS GENEVOIS

Le 14 février est une occasion supplémentaire de faire plaisir à son amoureux ou à son amoureuse. De nombreux établissements hôteliers proposent des offres spéciales, incluant dîner de la Saint-Valentin et nuit romantique. C’est le cas du Hilton Geneva Hotel & Conference ou encore du Mandarin Oriental qui s’est associé à la marque de bijoux Charriol pour l’occasion. L’offre spéciale «Be My Valentine» comprend un séjour d’une nuit dans une suite luxueuse avec vue sur le Rhône avec en cadeau, deux bracelets Better Half de la nouvelle collection Charriol. CdS

LE 16FLO FAIT PEAU NEUVE

Après 4 années de fermeture, le restaurant du 16 route de Florissant a rouvert ses portes le 24 janvier avec une nouvelle carte et une nouvelle décoration. L’établissement qui a été repris par le groupe m3 Restaurants propose une cuisine aux accents du sud, axée sur les produits de la mer. On peut également y déguster un choix de pâtes et de spécialités libanaises. En cuisine, on retrouve le chef Kévin Lepage. Quant à la décoration des lieux, elle a été réalisée par l’architecte et designer Jean-Michel Wilmotte. CdS

Sesflo, route de Florissant 16, 022 789 06 05

FAIRE SES COURSES AUTREMENT

Chez Organy, on retrouve le pain frais au levain naturel de Sawerdo, des fromages d’alpage du Sapalet, des légumes de maraîchers de la région, des compotes faites maison, des jus de fruits et autres produits cuisinés à Genève. Organy, c’est également une enseigne qui propose des produits sains, sans plastique, dans des emballages 100% biodégradables. Alors que le premier point de vente a ouvert à la rue de la Terrassière 15 il y a une année, les deux fondateurs, qui se sont associés à Benjamin Luzuy de Gourmet Brothers, prévoient l’ouverture d’autres points de vente ainsi qu’une app pour faire ses courses autrement. CdS www.organy.ch

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