L'ADN D'UNE ĂGLISE QUI GR ANDIT
Les opposants au Mouvement de la Croissance de lâĂglise Le mouvement a Ă©tĂ© sĂ©vĂšrement critiquĂ©. Certains lâont affublĂ© du surnom de « numĂ©rolĂątrie » en raison dâun intĂ©rĂȘt prononcĂ© pour les chiffres, les calculs et les graphiques. Dâautres ont estimĂ© que le mouvement : âą Offrait une ecclĂ©siologie trop superficielle, âą Ćuvrait pour la croissance numĂ©rique au prix de la croissance qualitative âą Proposait uniquement des procĂ©dĂ©s manipulatoires âą PrĂ©conisait des mĂ©thodes ou des artifices pour rĂ©soudre des problĂšmes spirituels âą Fournissait des techniques humaines Ă©laborĂ©es Ă partir des sciences humaines (sociologie, anthropologie, psychologie) ou du marketing pour rĂ©soudre des problĂšmes spirituels. âą Accordait trop peu de valeur aux sacrements et Ă la parole. âą Conduisait lâĂglise Ă adopter « une Ă©vangĂ©lisation sans lâĂvangile. » Lâessence de beaucoup de ces critiques a Ă©tĂ© remarquablement rĂ©sumĂ©e par David Wells : « Le plaidoyer involontaire pour une forme de foi dĂ©pouillĂ©e de contenu thĂ©ologique a rendu la technique du mouvement de la croissance de lâĂglise totalement vulnĂ©rable aux intrusions de la modernitĂ©. En effet, câest en cela que sont rejetĂ©s les aspects transcendants de la foi chrĂ©tienne qui constituent la meilleure dĂ©fense contre le dogme relativisant de la modernitĂ©. » Parmi les dĂ©fenseurs du mouvement, Charles Van Engen propose une perspective historique, dogmatique et thĂ©ologique concernant la nature de lâĂglise dans son opus. Il valide la 44