Préface Il y a des Églises qui vous invitent et dont vous avez du mal à vous rappeler le nom et l’adresse. Et d’autres qui vous laissent un souvenir impérissable. Une en particulier, celle de Huy en Belgique. J’y étais invité par mon ami et collègue Daniel Liberek. Nous avions chauffé les bancs de l’université ensemble, à Columbia International University aux États-Unis. Je connaissais sa rigueur théologique, sa passion pour la missiologie, son cœur pour l’Église. Après nos études, nous avions travaillé au développement du Forum des Évangélistes en sillonnant les continents européen, africain et américain. Je lui avais découvert un fardeau pour l’évangélisation du monde, dans l’esprit du Mouvement de Lausanne : l’Église entière annonçant l’Évangile entier au monde entier. Restait sa face cachée, celle de pasteur de l’Église de Huy. Serait-elle en accord avec tout ce que je connaissais de sa personne, de son ministère international au sein de la United World Mission ? Si on peut se cacher derrière l’excellence académique, ou les signatures de bas de courriel, là-bas, au loin, on ne peut échapper à la dure réalité du terrain, ici, auprès des hommes et des femmes dont Dieu nous confie la charge pastorale. J’allais enfin découvrir l’envers du décor. Peine perdue. Ce routard de la mission est redoutable de cohérence. À Huy, son fief pastoral, j’ai découvert une assemblée à l’image de son pasteur : chaleureuse, rigoureuse, et pleine d’entrain pour la mission. 17